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Henri Guaino, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, sur la nomination de Gérald Darmanin au poste de ministre de la Justice : «C’est une forme de provocation», sur CNEWS, jeudi 26 décembre 2024.

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Transcription
00:00Alors tous les deux sont des hommes politiques expérimentés. J'ai ramené une longue expérience ministérielle depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Élysée.
00:12Je ne suis pas certain que c'était le meilleur endroit où le nommer. Il a pouvé occuper beaucoup de postes dans le gouvernement.
00:21Ce n'était pas le meilleur endroit. Pourquoi ? Parce qu'il y a quand même un problème symbolique, je trouve, à nommer l'ancien ministre de l'Intérieur
00:28avec toutes les tensions que celui-ci a pu avoir avec la justice, avec à la fois le garde des Sceaux, les magistrats, etc.
00:38On se souvient des manifestations qu'il participait, de la police contre la justice. Il faisait son travail de ministre de l'Intérieur.
00:47Défendre les policiers était son rôle. Mais le nommer au ministère de la Justice, ce n'est pas forcément un message de conciliation et d'apaisement envoyé aux magistrats.
01:00Or, je suis un de ceux qui pense que la réforme de la justice est nécessaire, que devant le caractère assez erratique, parfois difficilement compréhensible des jurisprudences,
01:15quel que soit le domaine, qu'elle soit vis-à-vis des politiques, vis-à-vis des voyous, il y a des réformes à faire, des décisions à prendre dans ce domaine.
01:26Mais la meilleure façon d'y arriver, c'est plus dans la réflexion apaisée que dans la provocation. C'est un peu une provocation.
01:36– Vous pensez que c'est une provocation, la nomination de Gérald Darmanin ?
01:38– Je pense que ça sera ressenti par une bonne partie de la magistrature comme une forme de provocation.
01:44– Ou est-ce qu'il faut céder à une forme de chantage d'une partie de la magistrature ?
01:46– Non, mais le problème, c'est que le garde des Sceaux ne dirige pas la magistrature.
01:48– Oui.

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