Henri Guaino, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy : «Tout est entre les mains du président de la République».
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00:00 En tout cas, il n'y a pas de solution.
00:01 On est dans la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:05 C'est une façon, évidemment, de laisser le peuple trancher,
00:09 mais on voit bien qu'on va se retrouver avec une Assemblée
00:11 qui serait probablement aussi ingouvernable, sinon davantage,
00:15 que celle d'aujourd'hui.
00:16 On dira que c'est de la démocratie, très bien,
00:18 mais il faudra trouver une autre solution.
00:20 Je pense que dans l'état actuel des choses,
00:23 la difficulté, même pour des élections présidentielles,
00:27 c'est pas tant de se faire élire ou de gagner l'élection
00:30 pour les uns ou pour les autres, que de gouverner après.
00:32 Dans un pays qui est aussi tendu,
00:35 je ne vois pas aujourd'hui qu'elle ait la force politique,
00:38 puisque même la force centrale, elle est disqualifiée,
00:42 elle crée des tensions qui rendent le pays ingouvernable.
00:47 Donc imaginons que ce soit Mme Le Pen, M. Mélenchon,
00:51 c'est pareil, c'est une tension.
00:54 Mais la question à se poser, c'est le lendemain,
00:57 que se passe-t-il ?
00:58 Comment la société réagit ?
00:59 Si la société fracture, si elle est enflammée ?
01:06 On ne peut rien faire, parce qu'il y aura toujours
01:08 la moitié du pays qui va manifester,
01:10 mais de façon probablement assez violente.
01:13 Donc aujourd'hui, pour l'instant,
01:16 tout est entre les mains du président de la République.
01:20 Et il est seul face à sa conscience et au devoir de sa charge.
01:23 Plus que face à son amour propre.
01:27 Sous-titrage Société Radio-Canada
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