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Regardez RTL Evènement du 24 décembre 2024.

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Transcription
00:006h-9h, RTL Matin, avec Olivier Bois.
00:05Et on accueille sur RTL ce matin, Arthur Delaporte, député PS du Calvados.
00:09Bonjour monsieur Delaporte.
00:11Bonjour.
00:12Evidemment, on parle avec vous de la nomination de ce gouvernement,
00:16on entend les trois blocs ce matin sur RTL.
00:19D'abord, vous-même après cette nomination, je vous cite juste la phrase,
00:22au cas où ça vous est échappé, de votre premier secrétaire Olivier Faure,
00:25ça n'est pas une gouvernement, c'est une provocation.
00:28Quand on dit ça, ça veut dire que la rupture est consommée,
00:31que la censure est acquise ?
00:33En tout cas, on s'y dirige très fort.
00:36Et ce que je peux vous dire, c'est que comme beaucoup de Français d'être français,
00:39je pense hier soir, en entendant le secrétaire général de l'Élysée
00:42égréner les noms du gouvernement, je n'ai pu qu'être choqué
00:45par un certain nombre d'entre eux, à commencer par exemple par Manuel Valls.
00:48Je veux dire, quelle provocation fait-on aux Françaises et aux Français,
00:51sinon que de mettre l'incarnation de la louse, si je dois le dire.
00:55Manuel Valls, qui a été battu aux primaires de la gauche,
00:57qui a été battu au municipal à Barcelone,
00:59qui a tenté pourtant, en Espagne, de faire alliance avec l'extrême droite.
01:03Manuel Valls, vous voyez, qui a été même battu par un macroniste
01:07aux dernières législatives en 2022.
01:09Donc bon, voilà, c'est juste un des exemples
01:11de ce qu'on peut considérer comme une provocation.
01:13Mais bon, vous voyez, il y a un autre exemple qui est pour nous important,
01:15c'est la question de la réforme des retraites.
01:17Et que met-on à l'élection nationale ?
01:18Mais Elisabeth Borne.
01:19Manuel Valls, il a été premier ministre de gauche,
01:22socialiste de François Hollande.
01:24Et vous nous dites ce matin, c'est le premier mot que vous dites,
01:26c'est le pire nom que vous ayez entendu.
01:29C'est fou, quand même.
01:30Vous me parlez de provocation.
01:31Moi, je vous donne un exemple.
01:32Voilà, je vous donne un exemple.
01:33Manuel Valls, c'est l'incarnation de la traîtrise.
01:35Voilà, c'est pas nouveau.
01:37Donc bon, écoutez, c'est le choix du premier ministre,
01:40du président de la République.
01:42Mais voilà, je vous parle aussi d'Elisabeth Borne à l'instant,
01:44parce que je voulais vous parler de réforme des retraites.
01:46Nous, c'est l'un des enjeux majeurs.
01:48C'est aussi pour ça qu'on a été élus.
01:50C'est pour essayer de suspendre l'application de la réforme des retraites.
01:54Déjà, il nomme Elisabeth Borne qu'en est l'incarnation à l'éducation nationale.
01:58Et puis, quelques heures après, sur BFM TV,
02:01le premier ministre dit que, en gros,
02:03jamais il ne bougera sur la réforme des retraites,
02:05alors même qu'il est censé nous convaincre.
02:07Donc je ne comprends pas, en fait, à quoi joue François Bayrou.
02:09Mais il a fait, sur les retraites, il en a dit un mot hier soir.
02:13Il a dit que, sur ce fameux délai, il propose,
02:15donc non pas de suspendre, mais de reprendre le débat
02:17et de se donner six mois avant l'été,
02:19avec tous ceux qui veulent venir négocier,
02:20pour éventuellement la modifier, cette réforme.
02:24Est-ce que ça, c'est un geste qui peut, justement,
02:26jouer sur votre future décision d'ici au 14 ou 16 janvier ?
02:29Je rappelle, ce sera le discours de politique générale.
02:31Vous voyez bien qu'en même temps,
02:33il a dit qu'il ne fallait surtout pas bouger
02:35parce qu'on était regardé par les agences de notation.
02:37Et donc, c'est bien là le vrai sujet du premier ministre.
02:39C'est la question des agences de notation
02:42qui ont déjà, par ailleurs, dégradé la note de la France.
02:45Et l'instabilité politique, elle n'a pas attendu François Bayrou pour commencer.
02:48Et l'instabilité sur les marchés financiers, non plus.
02:51Et donc, si aujourd'hui, les taux d'endettement de la France
02:54sont assez compliqués, quand on regarde le taux d'écart
02:56entre la France et l'Allemagne, il est croissant,
03:00bon, en fait, c'est qu'il y a déjà un problème.
03:02Et c'est parce qu'on fera une réforme des retraites plus juste,
03:04parce qu'on arrivera à équilibrer le climat social dans le pays
03:07et à rétablir un peu plus de justice sociale,
03:09que les choses s'apaiseront.
03:11C'est rien d'autre.
03:12Et c'est ce que François Bayrou n'a pas l'air de comprendre.
03:14J'ai l'impression qu'il continue la même politique
03:16qu'Emmanuel Macron, une politique injuste.
03:18Et c'est bien pour cela que nous nous étions opposés
03:20à Michel Barnier, et c'est sans doute pour cela aussi
03:23que nous serons contraints de nous opposer à François Bayrou,
03:25alors même que nous avions envie, d'une certaine manière,
03:28de lui donner sa chance, mais il ne fait rien pour nous y aider.
03:30Arthur Delaporte, la différence, c'est que voter une deuxième censure,
03:33ça va peser très lourd au moment de, j'allais dire, d'appuyer sur le bouton.
03:37Une deuxième censure, un gouvernement qui tombe en même pas un mois,
03:41ça veut dire, le pays, une crise majeure, sans précédent,
03:44sous la Ve République.
03:46Vous vous rendez compte des enjeux de cette décision ?
03:48Alors, les enjeux de la décision, c'est le Président de la République
03:51qui aurait dû y réfléchir à deux fois en juin dernier.
03:53Aujourd'hui, on voit d'ailleurs que le pays continue de tourner,
03:56malgré l'absence de gouvernement stable,
03:59comme dans toutes les démocraties parlementaires.
04:01Et moi, je ne vais pas simplement dire que l'intérêt du pays,
04:04qui est pour moi la chose supérieure, c'est-à-dire l'intérêt des Français,
04:07est-ce qu'ils pourront prendre leur retraite plus tôt ?
04:10Est-ce qu'ils pourront avoir un meilleur salaire à la fin du mois ?
04:13Est-ce que l'on pourra empêcher des coupes sombres
04:15dans les postes, dans l'éducation nationale ?
04:17Est-ce qu'on pourra empêcher les coupes sombres dans le budget de la santé
04:19ou dans celui des collectivités locales ?
04:21Voilà ce qui m'importe.
04:22Et ce n'est pas la question de savoir si François Bayrou est Premier ministre,
04:25savoir si Élisabeth Borne est Ministre de l'Éducation Nationale,
04:27ça, c'est secondaire.
04:28Donc la censure, elle sera décidée uniquement à cette aune.
04:32Oui, mais en fait, nous, si on censure le gouvernement,
04:35c'est à un objectif politique.
04:36On a censuré Michel Barnier parce qu'on ne pouvait pas supporter
04:39qu'il s'acoquine avec Marine Le Pen en permanence
04:42et qu'il mène des politiques d'austérité budgétaire
04:44contre les Françaises et les Français.
04:46Eh bien, si François Bayrou continue sur la même voie,
04:48les mêmes causes produisant les mêmes effets,
04:50c'est ce qu'il aura.
04:51C'est pour cela qu'il est toujours temps
04:52pour que le Premier ministre change de braquet.
04:54Il a jusqu'au 14 janvier pour le faire.
04:56Alors justement, très concrètement,
04:57qu'est-ce que vous voudriez entendre
04:59dans la bouche du Premier ministre,
05:01soit le 14 janvier, soit d'ici là,
05:03pour éventuellement changer d'avis,
05:04sachant que vous venez nous dire,
05:06sans doute une censure,
05:07c'est le chemin en tout cas en l'état que vous prenez.
05:09Qu'est-ce qui pourrait se passer
05:11et que vous pourriez entendre ?
05:12Alors, j'ai dit, sans doute,
05:14ça dépendra des discussions que nous aurons avec lui,
05:16mais c'est vrai que le gouvernement
05:18laisse augurer cela,
05:20et les mots du Premier ministre également.
05:22Qu'est-ce qu'on voudrait entendre ?
05:23Eh bien déjà des choses très claires,
05:24beaucoup plus claires sur la question des retraites,
05:26des choses, des annonces très claires
05:28sur le pouvoir d'achat,
05:29des annonces très claires sur l'école,
05:30sur la santé, je vous l'ai dit,
05:32c'est pour nous la boussole pour notre pays.
05:34Et voilà un peu ce que nous attendons
05:35du Premier ministre de la Justice.
05:38Merci beaucoup à Arthur Delaporte
05:40de m'avoir été sur RTL ce matin.
05:42Je rappelle que vous êtes député.

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