• avant-hier
François Bayrou a convié la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, le président du Sénat Gérard Larcher, et les présidents de groupes et de partis "qui ont eu la responsabilité des affaires du pays à une période ou une autre de la Ve République", à Matignon ce jeudi pour avancer sur la formation d'un gouvernement. 

Category

🗞
News
Transcription
00:00J'en viens à cette lettre, lettre que vous avez reçue, vous y serez demain ?
00:05J'ai bouleversé mon agenda pour y être.
00:07Vous en attendez quelque chose à ce rendez-vous ?
00:09On a vécu le même exercice avec Michel Barnier,
00:13c'était un exercice de configuration assez particulier,
00:16une table ronde, une espèce de mise en scène, un collectif.
00:22Honnêtement, c'est un moment où chacun est en quelque sorte face à ses responsabilités,
00:29c'est ça que ça veut dire, c'est tout, il ne faut pas en tirer ou autre chose,
00:32il ne faut pas rêver, dans un climat politique qui est un climat politique assez simple.
00:37D'un côté, vous avez un certain nombre de personnes pour qui
00:41la seule chose qui compte c'est l'élection présidentielle de demain
00:43et le plus rapidement possible.
00:45Vous visez qui ?
00:46Je pense par exemple à Gabriel Attal ou à d'autres,
00:49je ne vais pas les citer tous parce qu'ils sont trop nombreux.
00:51Donc en clair, grosso modo, on voit bien le schéma,
00:55le schéma est assez simple, c'est on multiplie les crises,
00:58on passe d'un gouvernement à un autre et le roulement des gouvernements...
01:02Vous accusez les macronistes d'entretenir la crise ?
01:05Pas que des macronistes, j'en connais d'autres mais je n'ai pas envie de vous le dire.
01:07Mais dont les macronistes ?
01:08Non mais dont les macronistes, dont certains macronistes.
01:12Responsables du chaos ambiant ?
01:14Pas responsables, simplement avec une logique assez simple,
01:19et qui est en plus une logique assez naturelle, c'est de dire
01:22on va s'éviter quand même deux ans et demi de chaos,
01:24d'incapacité de prendre des décisions, d'un pays qui est à l'arrêt.
01:28Donc on va faire en sorte que Macron s'en aille ?
01:30On va faire en sorte qu'à un moment ou à un autre,
01:32les fluides soient dirigés vers le président de l'impublic,
01:35et on voit bien le schéma.
01:37De l'autre, vous avez des députés qui sont dingos,
01:40avec une démagogie absolument démentielle,
01:42parce que bien entendu, quand on sait qu'on a une dissolution dans sept mois, dans huit mois,
01:46ça ne vous incite pas beaucoup au courage,
01:48et ça vous incite beaucoup à la démagogie, à la promesse.
01:50Et donc au bout du compte, on voit bien,
01:52crise politique sur crise politique,
01:54et au bout d'un moment, la conséquence que tout le monde en tirera,
01:56c'est de se dire qu'il faut qu'il y ait une élection présidentielle,
01:58et qu'on remette les choses en état.
01:59Mais alors, je vous repose ma question.
02:02Donc forcément, la construction gouvernementale est compliquée.
02:04Mais alors, je vous repose ma question.
02:05Elle sert à quoi, cette réunion demain ?
02:07Elle est toujours utile.
02:08Vous dites que chacun est animé par des intérêts politiques.
02:12Moi, nous n'avons pas beaucoup de parlementaires,
02:15mais la dizaine de parlementaires que nous avons,
02:18ils sont dans un esprit réellement constructif.
02:20Mais alors, c'est quoi ?
02:20C'est une mise en scène pour faire croire qu'on essaie de trouver des solutions ?
02:24Chaque parti politique renvoie à ses responsabilités
02:26pour participer à cette mise en scène.
02:28C'est une mise en scène où, en même temps, chacun est face à ses responsabilités.
02:33Bon, mais je ne me fais pas trop d'illusions.
02:36La seule chose qui nous permet d'avancer,
02:38c'est qu'au bout du compte, il faut qu'un moment ou un autre,
02:40il y ait un gouvernement.

Recommandations