A 16 jours du départ du Dakar (3 au 17 janvier), Luc Alphand, fort de 2 victoires et de 26 participations, nous éclaire sur l'édition 2025.
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00:00Vous l'avez vu, parce que dans 16 jours, maintenant,
00:02j'ai dit 12 jours, mais 12 jours c'est nous quand on part,
00:04mais ça commencera officiellement dans 16 jours.
00:06Le coup d'envoi du Dakar en Arabie Saoudite,
00:08on suivra de près Sébastien Loeb en voiture, bien sûr,
00:10Adrien Van Beveren en moto,
00:11et les 804 concurrents au départ, ça va faire beaucoup.
00:14Et qui est-ce qui rejoint la chaîne équipe cette année ?
00:16Dis donc, c'est Luc Alphand, notre invité.
00:19Bonjour, Lucho, est-ce que tu es avec nous ?
00:21Oui, ça y est, on te voit.
00:22Coucou, ça va ?
00:23Salut à tous, oui, salut à tous.
00:25Je suis content que vous rejoigniez, ça va être une superbe équipe.
00:28Les valises sont prêtes ou pas ?
00:29Départ 31 décembre, on fait le réveillon ensemble dans le désert.
00:33Oui, mais j'ai appris à voyager léger,
00:36donc oui, c'est toujours prêt.
00:37Un bon sac de couchage, par contre, une bonne tente, il fait frais.
00:40Très bien, je prends note.
00:41Luc, on rappelle ton palmarès de pilote au Dakar.
00:44On oublie la partie ski, ça ne nous intéresse pas pour l'instant.
00:46C'est 26 Dakars, on le répète, 11 fois en tant que pilote,
00:502 victoires au passage, 15 fois en tant que reporter.
00:52Est-ce que ça t'avait manqué ?
00:54On a quand même mis les 12 victoires en Coupe du monde de ski,
00:56mais ce n'est pas ce qui nous intéresse aujourd'hui.
00:57Est-ce que ça t'avait manqué ce Dakar, Luc ?
01:00C'est vrai que l'année dernière, ça a été un peu spécial de rester ici,
01:04parce qu'après 26 éditions jamais loupées,
01:07c'était un peu compliqué de rester ici.
01:09Il y a eu un changement de diffuseur, vous êtes bien au courant,
01:12et c'est vrai que c'était un peu étrange,
01:15mais en même temps, j'ai pu aller à Kissbull,
01:16j'ai pu aller voir mes enfants courir, voir les coureurs en descente,
01:20et c'était assez sympa aussi.
01:21On rappelle Estelle, Nils, Sam, tous en équipe nationale.
01:24C'est compliqué de suivre la vie sportive des Alphans.
01:28Quand on t'a proposé de rejoindre l'équipe pour aller en Arabie Saoudite,
01:31est-ce que tu as sauté de joie ou est-ce que tu as hésité ?
01:34Ce n'est peut-être pas que des bonnes souvenirs.
01:35Non, je n'ai pas hésité, j'ai sauté de joie.
01:37Je suis vraiment ravi de rejoindre cette course,
01:40elle fait partie vraiment de mon agenda du mois de janvier.
01:43Je suis ravi, je suis content.
01:45En plus, je ne sais pas, je vais essayer d'apporter rien de plus
01:48que ce que je savais faire avant,
01:50mais essayer de ramener, de commenter ces belles images
01:53et de donner envie à tout le monde de regarder le Dakar, c'est ça qui compte.
01:55Et puis, tu dois connaître tout le monde, tous les pilotes, même les mécanos,
01:58ça doit être tous tes potes, c'est un peu la deuxième famille,
02:01la troisième peut-être après le ski, c'est chez toi là-bas en fait.
02:03On va chez toi.
02:04Oui, exact.
02:05Parce que j'ai connu pratiquement tous les échelons.
02:08J'ai été concurrent, j'ai travaillé pour la télé, la presse.
02:12J'ai été aussi dans l'organisation puisque j'étais directeur du Silco
02:15et qu'il y a aussi Silco et Rally, donc un rallye concurrent du Dakar et notre époque.
02:21En tant que directeur, j'ai fait les reconnaissances, j'ai géré les concurrents, etc.
02:25Donc, je connais pas mal de facettes, j'allais dire, de toute la course.
02:29Bon, nous, on suit vraiment le Dakar, je t'avoue que depuis un an
02:31et en un an, Boubi est devenu complètement accro.
02:33Pierre, question.
02:34Non, mais oui, évidemment, je suis très content d'avoir Luc avec nous.
02:37Moi, j'ai envie de savoir justement par rapport à ce tracé,
02:40où est-ce que tu penses que la course va quand même un petit peu se dessiner
02:44parce que le début n'est pas le même que la saison dernière
02:47et est-ce que c'est un élément super important justement pour commencer cette course ?
02:53C'est toujours compliqué.
02:55Il y a beaucoup de nervosité chez les concurrents et surtout chez les favoris pour gagner.
03:01Donc, ça part très très vite et c'est toujours ces phases-là qui sont un peu compliquées.
03:05Il y a deux, trois étapes qui sont...
03:07Mais après la boucle de Bichat, on monte et là, on est les fameuses étapes de 48 heures
03:11et qui sera donc cette année assez tôt dans la course et peut-être déjà décisive.
03:15Donc, en tout cas, la course est toujours une course qui est longue, difficile.
03:20On finira, alors on fait un grand U et même la fin, après,
03:24sera compliquée vers le Empty Quarter, vers les Émirats de l'autre côté, près de l'arrivée.
03:31Donc, c'est une course qui reste difficile où de toute façon, la fiabilité
03:34et j'allais dire le pilotage le plus calme, c'est ça qui est dur à faire.
03:39C'est rester 15 jours et ne pas avoir de problème pendant 15 jours.
03:41La 48 heures chrono, on le rappelle, c'est-à-dire que les pilotes ne vont pas pouvoir se ravitailler,
03:45vont devoir dormir à la belle étoile, à une petite tente, à une petite ration
03:48et on repart avec très très peu d'aide mécanique.
03:50Brac !
03:51Oui, non, moi, salut Luc, je vais me faire le porte-parole un peu de tous les non-initiés
03:55et je voudrais savoir quelles sont les raisons véritablement de regarder cette édition du Dakar ?
04:01Quelles sont un petit peu les histoires folles qu'on peut raconter, les rivalités ?
04:07Comment mettre l'eau à la bouche pour les gens qui n'ont pas l'habitude de regarder le Dakar ?
04:10Je ne sais pas ce qu'il y aura, Luc, à le faire.
04:12Oui, il a raison, on parle à des passionnés, nous, on connaît cette course, on l'a faite, on l'a vécue.
04:20C'est d'abord les paysages, parce que je pense que c'est vraiment une course dure, difficile.
04:26C'est toutes ces aventures humaines qu'il y a, donc il n'y a pas que les favoris qui sont usines.
04:30France l'a dit, il y a 800 et quelques concurrents entre le classique, les motos, les SSV, les voitures.
04:36C'est sûr qu'il y a une course que tout le monde regarde, c'est les favoris devant.
04:39Mais derrière, il faut avoir envie de découvrir ces paysages et la course en elle-même.
04:45Apprendre, l'apprendre, voir comment ça marche, comment ça fonctionne au niveau des classements et donner envie aux gens de regarder.
04:52Si vous aimez les belles images, moi j'ai été dans l'hélicoptère et je sais qu'il y a des levées de soleil qui sont absolument magnifiques.
04:59Donc on peut aimer les paysages et la course et suivre des gens qu'on aime ou suivre même des amateurs qui sont moins bien classés.
05:07Il y a des stratégies, c'est-à-dire que si tu gagnes une course, ça veut dire que c'est toi qui vas ouvrir le lendemain.
05:10Et des fois, ce n'est pas forcément une bonne idée quand ça se passe dans le désert. Donc vraiment, c'est passionnant.
05:14Georges aussi est concentré, passionné.
05:16Salut Luc, Marc Minari, notre expert la dernière fois, je voulais faire du fact-checking avec toi.
05:21Il m'avait dit qu'il y avait plusieurs types de sable.
05:23Est-ce que c'est vrai ça ?
05:25Est-ce que quand tu participes au Dakar, je ne sais pas, le matin tu te réveilles, tu prends un bout de sable, tu dis « je prends un bout de sable pour rouler bien ».
05:30Non mais comment tu t'adaptes au type de sable ?
05:34Il est en roue libre aujourd'hui.
05:35Je le connais Luc, c'est très bête. Je vais lui faire une réponse marrante.
05:39Non mais il a un peu raison parce qu'il ne faut jamais se fier à la couleur.
05:41Parce qu'au début, on se dit « tiens, là c'est plus porteur, c'est dur parce que c'est plus foncé, plus clair, etc. »
05:46Mais ça ne marche jamais, ce n'est jamais vrai.
05:48Donc on ne peut pas se fier.
05:50Il y a des sables qui sont à plat, je veux dire vraiment plat, sans avoir de dunes,
05:54et qui sont des vrais pièges, comme des sables mouvants.
05:57Et ceux-là, on ne peut pas les détecter, c'est pratiquement les plus durs.
05:59Quand on a des dunes avec du relief, à la limite, le côté sous-le-vent est un peu plus mou
06:03et le côté haut-vent, un peu plus dur.
06:05Donc voilà, il y a des étapes qui sont plus dures à faire quand on monte à l'envers ces dunes.
06:10Là, on voit sur les images, on descend la dune, c'est côté le plus mou et le reste, c'est porteur.
06:16Donc voilà, on voit la voiture, la BRX, c'est peut-être Sébastien Loeb d'ailleurs, l'année dernière.
06:20Mais voilà, il y a des dunes qu'on peut lire et il y a des dunes qu'on ne peut pas lire.
06:23Donc même si on a de l'expérience, on met le nez dans le sable.
06:26Mais je veux dire, après, c'est trop tard.
06:28C'est quand on sort la pelle qu'on a le nez dedans.
06:30Sébastien Loeb qui aura une nouvelle voiture, qui sera avec Dacia cette année.
06:33Oui, justement.
06:34Non, mais c'était ma question.
06:36Tu as quand même piqué ma question, mais vas-y.
06:37Ah bah, vas-y alors.
06:39Non, mais en fait, moi, je me rappelle très bien de la dernière édition
06:43où Sébastien Loeb avait quasiment pété les plombs avec ses pêteuses et tout ce qui ne marchait pas.
06:48Là, il est chez Dacia, il a fait un super lit du Maroc.
06:51Je voulais avoir ton avis et ton ressenti justement par rapport à ce nouveau cycle qui est en train de se démarrer.
06:59Je pense que la BRX, maintenant, c'est repris par Dacia.
07:03Donc, c'est repris avec une équipe qui a beaucoup d'expérience.
07:06La clé, c'est quand même d'abord, un, c'est sur la performance, mais deux, c'est la fiabilité.
07:10C'est ce qui a manqué l'année dernière.
07:12Il n'y a pas que Sébastien qui s'est énervé.
07:14Il y a d'ailleurs aussi Nasser Al-Attiyah qui a pété un câble à un moment.
07:17Parce que quand on a des problèmes tous les jours et que vous êtes pilote
07:20et que vous êtes pilote pour essayer de gagner cette course, ça devient un enfer.
07:23C'est vraiment compliqué.
07:25Donc, ils ont bien travaillé.
07:27J'étais aussi surpris de la fiabilité parce que j'étais justement avec Sébastien
07:30juste avant qu'il parte au Rallye du Maroc.
07:32Et il m'a dit, bon, tout le monde se pose des questions au niveau d'une certaine fiabilité,
07:36mais ils ont été super bons et ils se placent vraiment en favori pour ce Dakar.
07:42Parce qu'il y en a beaucoup.
07:44Il y a l'équipe Ford qui arrive avec Sainz, avec Matthias Ekström, le Suédois.
07:49Enfin, il y a beaucoup de gens qui vont vite.
07:51Il ne faut pas oublier Toyota non plus.
07:53Il ne faut pas oublier X-Red, donc l'ancien Mini.
07:55Donc, il y a beaucoup de nouvelles voitures et beaucoup de projets qui marchent bien.
07:59On va forcément suivre en tant que bon Français les aventures de Sébastien Loeb,
08:02surtout qu'il ne l'a jamais gagné.
08:03Donc, on sera évidemment attentif à son parcours.
08:06Oh là là, je suis fatigué aujourd'hui.
08:08Tout comme Adrien Van Beveren en moto.
08:11Mais toi, je suis surprise quand je t'ai demandé c'était qui tes chouchous,
08:14tes chances de gagner.
08:14Tu ne m'as pas cité ces deux-là. Tu penses à qui, toi ?
08:18Non, mais parce que ces deux-là, bien sûr, qui sont favoris.
08:21On a tous envie qu'ils gagnent le Dakar.
08:24Je veux dire, Adrien, on se voit assez souvent, donc on n'habite pas loin.
08:27Mais il y a d'autres.
08:29Moi, j'aime bien Guillaume de Mévius parce que j'ai couru avec son père,
08:32parce que c'est une histoire que je connais depuis longtemps.
08:35Il finit quand même second du Dakar l'année dernière.
08:37Donc, ce n'est pas non plus n'importe qui.
08:39Donc, c'est quelqu'un qui peut aller très, très vite,
08:41qui a récupéré justement un bon copilote avec Mathieu Baumel.
08:47Donc, voilà, c'est un équipage qui peut surprendre avec une voiture.
08:49C'est Toyota qu'on connaît très bien, qui a peut-être moins évolué que les autres,
08:53mais en tout cas, qui a déjà gagné le Dakar.
08:55Il est belge, Luc, on ne va pas se mettre à encourager les Belges maintenant.
08:57Même si il y a Mathieu Baumel dans l'ensemble.
08:58C'est nos cousins et puis là, on n'est pas au foot.
09:02Alors, au foot, oui, ils s'en ont pris un petit peu.
09:04Mais là, en voiture, ils sont sympas.
09:09Bon, est-ce qu'il y a des trucs en particulier que tu vas vouloir qu'on fasse ?
09:11Parce que je rappelle le dispositif.
09:12D'ailleurs, ce n'est même pas moi qui vais le rappeler.
09:14Le dispositif, c'est Juju.
09:15On sera nombreux, ça va durer longtemps.
09:16On va augmenter la couverture de l'équipe de ce Dakar.
09:20Plus de 100 heures d'antenne.
09:22Ça va commencer tous les jours à 11h50 avec le Grand Direct,
09:26animé par Mesaut Benter qui, à 14h, Dakar Vintage.
09:30Vous allez revivre les grands moments de l'histoire de la course.
09:33Bien évidemment.
09:3418h10, le journal du Dakar avec un résumé de l'étape du jour,
09:38classement, les réactions.
09:39Et à 20h, le Grand Résumé, animé par qui ?
09:42Par France et Luc, en direct du bivouac pendant...
09:46Ça va durer une petite heure, c'est ça, ce Grand Résumé français ?
09:48Oui, à peu près.
09:49Est-ce qu'il y a des trucs déjà que t'as envie qu'on fasse dans le désert ?
09:52T'as déjà repéré des petits plateaux sympas ?
09:55Parce que moi, j'adore.
09:56Il faut que tu me permettes d'accéder aux pilotes plus qu'avant.
10:00Non mais bien sûr, ça, je vais être le passe-partout du bivouac.
10:04On peut...
10:05C'est super difficile de parler de tout le monde.
10:08Il y a tellement...
10:09Et c'est les amateurs qui font vivre aussi cette course.
10:11Donc, c'est compliqué, je l'ai vécu.
10:13Entre tous les résumés, auto, moto, camion, etc.
10:16De parler de tout ce qui s'est passé tous les jours,
10:18c'est hyper compliqué.
10:19Mais bien sûr, il faut qu'on aille voir tout le monde
10:22et qu'on parle de tous ceux qui font cette course,
10:25qui la construisent, etc.
10:26Et puis, j'espère qu'ils vont nous faire vibrer
10:28et surtout que la course à la victoire sera belle
10:31et qu'elle se jouera justement dans les derniers jours.
10:34Tiens, Luc, une question de France P qui nous a appelés.
10:37Est-ce que t'es un bon camarade sur quelques semaines
10:40ou est-ce que par exemple, avec tes copilotes, t'es insupportable ?
10:43Là, j'arrive à péter un câble ou deux,
10:45mais généralement, je suis assez de bonne compagnie.
10:48Ça va, ça va, ça va, je supporte bien,
10:50je connais la course, je ne dors pas beaucoup,
10:52donc en fait, ce n'est pas grave tant ou pas tant.
10:55Voilà, donc je suis normalement de bonne constitution.
10:58Écoute, j'espère, on va vérifier ça en tout cas.
10:59On va te souhaiter de bonnes fêtes de Noël.
11:01Ça va être compliqué chez les enfants de fêter Noël
11:03parce qu'entre trois gamins qui sont au ski, le Dakar et tout,
11:05je ne sais pas comment vous allez vous réveiller.
11:06Mais il n'a jamais fêté Noël, il était toujours sur les coups du monde de ski.
11:08Eh bien voilà, on va fêter le réveil ensemble.
11:10Salut Luc, on se retrouve en Arabie Samedi.
11:12Nous, Noël, c'est après Val Gardena
11:14parce qu'il y a les deux garçons qui courent,
11:15donc samedi à Val Gardena,
11:17dans le Samedi et après, à Stel,
11:18ça recourt à Bormio et à Sainte-Marie.
11:20Donc voilà, il faut suivre, il faut suivre.
11:22On n'est pas là pour parler ski, Luc, raccroche maintenant.
11:25Allez, rendez-vous en Arabie Saoudite.
11:26Salut, Lucio.