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Transcription
00:00Aujourd'hui, on en est aujourd'hui de la pensée correcte, je ne sais pas si le wokisme ou la cancelle ou tout ce que vous voulez,
00:08tout ce qui consiste à ratiboiser et à tondre et à censurer et à émasculer et à faire qu'aucune tête ou aucun cerveau ne dépasse.
00:20La cinémathèque française a annulé à la dernière minute la projection du film Le Dernier Tango à Paris.
00:27Un grand film, un chef d'oeuvre de Bernardo Bertucci avec Marlon Brando et Maria Schneider, un film qui date de 1972,
00:36donc il y a plus de 50 ans, et bien vive critique des associations féministes et plusieurs personnalités.
00:44Alors effectivement, il y avait une scène imposée à l'actrice Maria Schneider, une scène de viol,
00:49attendez, une scène de viol qui n'a pas du tout été accomplie, c'est une vieille scène de viol simulée.
00:54Bon, il y a eu beaucoup de problèmes, etc., et à l'époque il y avait eu des controverses.
01:02Mais là, et bien annulation, risque sécuritaire selon le directeur de la cinémathèque Frédéric Bonneau,
01:09qui a évoqué un souci d'apaisement des esprits.
01:13Voilà, donc Le Dernier Tango à Paris ne peut plus être montré, ne peut plus être projeté.
01:20Vous pourrez le voir chez vous, avec votre DVD si vous en avez encore, ou autre.
01:27Mais c'est quand même tout à fait intéressant, on en est voilà.
01:31Alors, Juliette Gautreche, l'actrice, c'est assurgé très bien.
01:37Des collectifs, des syndicats ont condamné la précision de projeter le film sans réflexion suffisante.
01:43Or, la cinémathèque avait organisé un débat.
01:48Il y avait un débat en amont de la projection pour soulever les questions, voilà.
01:53Mais comme on est en Me Too, et comme il y a le procès de Christophe Ruggia pour la sexuation sexuelle sur l'actrice Adèle Haenel,
02:00on a dit non, non, non, écoutez, il vaut mieux ne pas faire.
02:03Et dans le doute, qu'est-ce qu'on fait ? Non, pas on s'abstient. Dans le doute, on fuit.
02:06Voilà le problème, on fuit, on s'en va.
02:09Or, je vais vous dire, le viol est une chose immonde, abominable.
02:12Moi, je suis, je vais vous dire, pour la castration chimique, pour un certain nombre de violeurs.
02:17Donc, on ne me parle pas de ça.
02:19Mais que vous fassiez votre beurre sur un film, alors écoutez, supprimez tout, l'Empire des Sens,
02:27il y a énormément de films, supprimez la moitié des oeuvres cinématographiques où il y a de la violence,
02:32où il y a des bagarres, où il y a des meurtres au couteau, il faut supprimer, bien sûr.
02:37Alors écoutez, puisqu'on est contre la peine de mort, et bien supprimons tous les films violents.
02:42Allons-y, allons-y.
02:44Censurons, censurons, censurons.
02:47Hallucinants, vraiment, ils ne comprennent pas que c'est la machine à desserveler,
02:51que c'est la machine d'Alfred Jarry.
02:53Allez, coupons, coupons, coupons.
02:55Bravo, bravo, c'est intéressant.
02:57C'est-à-dire qu'il y a des extrémistes, des ignobles intégristes,
03:02qui, quand ils voient Hyssin, ils le coupent.
03:05Pour nous, c'est le contraire, c'est que quand on voit un saint,
03:09voilà, je veux dire, ce sera ça, quoi.
03:11Cacher ce saint que je ne saurais voir,
03:14non seulement Tartuffe, mais Tartuffe lâche.
03:18C'est quand même triste.

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