• il y a 12 heures
Les Vraies Voix avec Philippe Vigier, ancien ministre des Outre-Mer et député MoDem d'Eure-et-Loir.

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-12-17##

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Transcription
00:00Les vraies voies Sud Radio, le code projecteur des vraies voies.
00:04Mayotte, département abandonné, abandonné depuis des années par la classe politique.
00:09On a sifflé la fin de la récréation, ils vont reprendre leurs ressortissants
00:14et s'ils ne les reprennent pas, nous prendrons des mesures qui seront des mesures extrêmement fermes.
00:20La présidence de la République m'a chargé de dire aux Mahorais de nous en prendre une décision radicale
00:25qui est l'inscription de la fin du droit du sol à Mayotte.
00:29Nous les Comoriens, nous vivons grâce à Mayotte, puisque Mayotte est française.
00:34Si le droit du sol est supprimé, c'est une régression, même pour nous ici.
00:39Mais un véritable mur administratif qui alourdit l'atmosphère ici,
00:43dans les rues des villes de cette île au large de Mayotte.
00:47Il faudra légiférer pour qu'à Mayotte, comme partout sur le territoire national,
00:50la France reprenne le contrôle de son émigration, c'est ce qu'a dit,
00:53en tout cas le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Rotaillot.
00:57En face, Marine Tondelier a dit, ce n'est pas l'immigration qui a causé le cyclone Chido,
01:02c'est le changement climatique.
01:04Alors parlons vrai, faut-il mettre la pression sur les Comores
01:07d'où vient la quasi-totalité de l'immigration clandestine à Mayotte ?
01:10Comprenez-vous l'exaspération des Mahorais ?
01:13Et à cette question, Bruno Rotaillot a-t-il raison de mettre la question de l'immigration sur la table à Mayotte ?
01:17Vous dites que 90% voulaient réagir, le 0,826, 300, 300.
01:22Et avec nous, pour en parler, Philippe Vigier,
01:25ancien ministre des Outre-mer et député Modem d'Eure-et-Loire.
01:28Monsieur le ministre, merci d'avoir accepté votre invitation.
01:31Philippe Bilger, notre invitation, pas votre invitation.
01:34Philippe Bilger.
01:36Franchement, je ne connais pas Mayotte autrement que par l'intercession médiatique,
01:44mais il me paraît évident, d'ailleurs le changement climatique,
01:50évidemment, ça n'est pas l'immigration qui est responsable de ce qui a dévasté Mayotte.
01:56Ça me paraît une évidence.
01:58Mais pour le reste, j'ai eu des échos récents sur l'importance dévastatrice de l'immigration
02:07en provenance des Comores à Mayotte.
02:10Et je pense que si on ne parvient pas à régler ce problème-là,
02:15eh bien je crains que Mayotte ait le sentiment en permanence d'être délaissé, abandonné.
02:22Et il est évident qu'il y a sans doute des solutions politiques à mettre en œuvre.
02:27Pierre-Yves Martin.
02:28Moi, je trouve que cette situation, c'est une vraie poudrière.
02:31Je ne sais pas si le ministre de l'Intérieur a eu raison d'évoquer ce sujet d'immigration maintenant,
02:36puisqu'on est encore en pleine période émotionnelle.
02:39Mais en tout cas, ce que je sais, c'est qu'on va y perdre beaucoup.
02:43Parce que l'État français, je le crains, n'a absolument pas les moyens
02:48de reconstruire un territoire de manière cohérente et alignée avec les niveaux des autres départements français.
02:56Donc je ne sais pas comment on va pouvoir se sortir de cette équation.
02:59Et ça m'inquiète parce qu'il va y avoir du coup une certaine dangerosité,
03:04une certaine violence sémantique, mais aussi idéologique très forte.
03:09Et on va s'y perdre en termes de lien avec la nation.
03:13François Osillo.
03:14Encore une fois, il y a le fond et la forme. Marine Tondelier a raison.
03:17Ce n'est pas l'immigration qui a soufflé le cyclone ces derniers jours.
03:21Quant à Bruno Retailleau, il redit quelque chose qui avait été dit par ses prédécesseurs.
03:25Il y a un réel problème d'immigration à Mayotte qu'il faut régler.
03:29Après, en termes de timing et de tempo, je ne suis pas sûr que c'était le bon moment pour le faire.
03:33Il y a quand même entre un tiers et la moitié de la population qui est en situation irrégulière.
03:36Il y a des problèmes de services publics, de saturation,
03:39de niveau médical de la santé qui n'est quand même pas du tout le même que sur l'Hexagone.
03:43Et il y avait un constat quand même qui avait été fait par des parlementaires
03:48lors d'un rapport de 2023, Lyot et Horizons, qui ne sont quand même pas d'afrofascistes,
03:52qui disaient qu'il y avait un vrai sujet d'appeler à la réduction de l'immigration à Mayotte.
03:57Donc les deux ont raison. C'est juste qu'il faut traiter le sujet maintenant et dans le bon ordre.
04:01Philippe Vigier, vous êtes ancien ministre des Outre-mer et aujourd'hui député Modem de Rayloir.
04:06Vous connaissez bien les Outre-mer, vous connaissez bien Mayotte.
04:09Est-ce que Retailleau a finalement mis le doigt ou ça fait mal ?
04:12Écoutez, il a mis le doigt sur un sujet que tout le monde connaît.
04:16Je vais juste rappeler un chiffre.
04:18En 30 ans, la population de Mayotte a été multipliée par 4.
04:22Donc le fait de dire qu'il y a une immigration très puissante, c'est la vérité.
04:28Pour ajouter, vous avez une autre explication très simple.
04:31La plus grande maternité d'Europe est où ?
04:33Elle est à Mamoudzou, à Mayotte, avec 13 000 accouchements par an,
04:36avec 70 % des femmes qui viennent des Comores.
04:39Voilà les vrais chiffres.
04:40Donc le sujet d'actuel, c'est quoi ?
04:42C'est d'abord évidemment la compassion pour les Mahorais.
04:45Les Mahorais qui ont été frappés si violemment.
04:47Deux, je l'ai dit dans une question que j'ai posée aux présumés cet après-midi.
04:51Au-delà des mots, maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
04:53Il faut rebâtir, rebâtir.
04:55C'est quand sur les écoles, c'est quand sur les logements.
04:57Parce que, vous vous en souvenez, lorsqu'il y avait ces bidonvilles,
05:00où avec Gérald Darmanin, on voulait les détruire,
05:02les mêmes, notamment les maires et d'autres,
05:04par la politique, on faisait des recours pour qu'on ne détruise pas ces logements
05:09qui sont totalement intolérables, avec des tôles, ondulés,
05:11enfin quelque chose d'insupportable.
05:13Donc on a une crise sanitaire à éviter immédiatement.
05:16Et naturellement, les secours qu'on doit déployer,
05:18et là, c'est une vérité nationale, il y en a plein.
05:21Troisième chose insupportable, c'est un plan de restructuration des Mahorais.
05:25Sur plusieurs années, parce qu'on ne rattrapera pas,
05:27en deux mois, en six mois, en un an, en deux ans.
05:29Vous savez, moi, j'ai beaucoup travaillé sur l'eau.
05:31On a mis à peu près 50% des sujets.
05:33Vous voyez, sur l'eau, je vais prendre un exemple.
05:35Chacun comprendra bien.
05:36Il faut 50 000 litres d'huile par jour à Mayotte,
05:38pour faire en sorte que chacun puisse avoir de l'eau en quantité suffisante
05:41et en qualité naturellement suffisante.
05:43On n'en produit que 25 000, alors je vous parle.
05:45Pourtant, j'y suis allé à marche forcée.
05:47On a fait 24 florages, on a augmenté les capacités de vignes de dessalement.
05:51Pourquoi ? Parce que la population va beaucoup plus vite en augmentation
05:54qu'elle arrive partout ailleurs.
05:55On n'est pas à notre territoire de France, qu'il soit hexagonal ou ultramarin,
05:58où il y a ce tel phénomène migratoire aussi puissant.
06:01Donc, il a raison de dire que ce sujet, il faudra le traiter.
06:03Voilà. Il n'y a pas d'urgence absolue de le traiter demain matin,
06:05mais il faut le traiter dans les semaines qui arrivent.
06:08– Philippe Bigerbois.
06:09– Monsieur le ministre, que pensez-vous d'une idée
06:12qui a circulé dans certains cerveaux,
06:15qui consistait à dire qu'au fond, on aurait pu prendre
06:19le modèle de la Polynésie française
06:22et accorder l'autonomie à ces territoires,
06:27en laissant évidemment les problèmes du réglalien dans les mains de l'État,
06:32mais qu'une forme d'autonomie leur aurait appris
06:37à se débrouiller un petit peu de manière plus efficace
06:41et en assumant davantage leurs responsabilités ?
06:46– J'entends ce que vous dites, mais vous savez,
06:49c'est un département français depuis quelques années.
06:52C'est 2011, nous sommes fin 2024, ça fait 13 ans.
06:55Donc, ce retard accumulé au fil des ans, vous n'arriverez pas à le combler.
06:59Qui faille une évolution statutaire, il nous la demande.
07:01Le conseil départemental de Mayotte avait travaillé sur, depuis 159 jours,
07:05j'ai beaucoup travaillé avec eux, l'évolution institutionnelle,
07:08mais également de l'égal, de façon à ce qu'on puisse avancer,
07:12si vous voulez, pour eux, pour leur donner plus de leviers
07:14pour être plus efficaces dans les politiques publiques
07:17qu'ils conduisent au quotidien.
07:18L'État français est très présent, comme vous le savez.
07:21Ça a beau être une collectivité de traîneurs qui a beaucoup de compétences,
07:25l'État est là en soutien.
07:27Là, c'est beaucoup de budget de fil.
07:29On a, franchement, une reconstruction puissante à conduire.
07:32Il y a la piste de l'aéroport, le port,
07:34pour des logements spécifiques, des écoles,
07:3620 000 enfants qui ne sont pas scolarisés à l'heure où ils jouent.
07:39On parle des promesses républicaines, elle est totalement abandonnée.
07:43Il y a ce plan de rattrapage que l'État doit piloter
07:46avec les élus locaux, avec les associations.
07:49Enfin, bref, tous ceux qui ont envie d'avancer,
07:51et croyez-le bien que les mauraises et les mauricaux
07:53entrent dans une X-crise, ils sont capables de relever la tête.
07:56Il y a des très belles perspectives.
07:57Et puis, dans l'échelle économique,
07:59parce qu'on importe quasiment 90 % de ce qui arrive dans les sièges,
08:03de l'eau, évidemment.
08:04Donc, ça veut dire quoi ?
08:05Ça veut dire qu'on a actuellement des insuffisances structurelles
08:08très, très fortes,
08:09qu'il faille ensuite répondre, finalement, à votre question,
08:11à une évolution institutionnelle un peu plus tard.
08:13Pourquoi pas ?
08:14Pourquoi pas ?
08:16Pierre-Yves Martin.
08:17Oui, moi, j'avais une question à poser, à partager.
08:20Ce plan de reconstruction que vous appelez,
08:23comment faire pour le sécuriser,
08:25sachant qu'en France, on a quand même un des gros défauts,
08:28c'est qu'on est incapable de faire les choses dans la durée,
08:31et qu'à chaque prochain changement de majorité
08:35ou d'influence politique,
08:37ça sera une occasion pour réorienter la trajectoire
08:41de ce plan de reconstruction,
08:42pour l'abandonner, pour l'amoindrir.
08:45Mais compte tenu du contexte budgétaire actuel
08:48qui n'a aucune raison de s'améliorer à court terme,
08:51il n'y a aucun véritablement garanti
08:55de préserver ce plan de reconstruction.
08:57Est-ce qu'il y aurait un moyen d'imaginer un dispositif
09:00qui soit un petit peu, entre guillemets, intemporel,
09:02et qui permette d'avoir une trajectoire un peu plus longue
09:05sur 10-15 ans,
09:06pour faire les choses correctement pour une fois ?
09:09Votre marque est tout à fait pertinente.
09:11J'ai fait bien se dépenser,
09:12comme j'ai une fois pu le dire après le premier ministre,
09:15que sur tous les bancs confondus,
09:17à l'Assemblée Nationale comme au Sénat,
09:19on veut des maillots.
09:20Donc une programmation pluriannuelle dans ce qu'on appelle
09:23une voie de programmation pluriannuelle
09:25dans laquelle on cible à la fois les thématiques,
09:27les objectifs, et on regarde sur l'arrivée,
09:29avec des mises génériques, en bref,
09:30et avec des financements à la clé,
09:32ça engagera, en démarrant maintenant,
09:34que ce gouvernement tienne un an, deux ans, trois ans,
09:36ou que d'autres arrivent derrière,
09:38ça engagera les uns et les autres dans la durée.
09:40On ne peut pas faire quelque chose de fragmenté,
09:42vous avez parfaitement raison.
09:43Maillot exige, pendant une dizaine d'années,
09:46qu'on mette le paquet,
09:47un véritable plan Marshall pour Maillot.
09:48Parce que sinon, vous savez, les maillots,
09:50vous le savez,
09:51le défilé des ministres, c'est pas leur sujet.
09:53Ce qui les intéresse, c'est qu'on s'occupe d'eux,
09:55et qu'on avait un grand réseau d'établissements
09:56bien fédérés sur place.
09:57C'est tout indispensable qu'ils viennent tout de suite.
09:59Là maintenant, ce qu'ils ne veulent pas,
10:00c'est les promesses, ils ne veulent pas les phrases,
10:02ils veulent simplement, de façon concrète,
10:04une programmation pluriannuelle,
10:07et comment on l'atteint.
10:08Parce qu'on ne pourra pas, sur ces territoires,
10:10qui sont une famille du territoire ultramarin,
10:12vous avez beaucoup travaillé dessus,
10:13ils sont beaucoup plus exposés qu'après,
10:15les territoires hexagonaux,
10:16avec des risques susaniques,
10:17avec des risques climatiques.
10:18On a un exemple qui a fonctionné il n'y a pas longtemps,
10:20qui m'amuse à rappeler, c'est Irma.
10:21C'est Irma qui s'est toute abattue
10:23sur Saint-Martin et Saint-Barthélemy,
10:25qui sont les villes les plus françaises.
10:27Il y a eu un délégué interministériel
10:29qui a été nommé,
10:30qui a fait un travail formidable
10:31d'accompagnement de ce territoire
10:33pendant quatre ans.
10:34Quatre ans plus tard,
10:35une grande partie des stigmates de ce cyclone
10:37ont disparu.
10:38Donc vous voyez que dans la durée,
10:39on est capable de le faire.
10:42Aujourd'hui, c'est le temps des recherches
10:44et du sauvetage,
10:45ensuite du deuil,
10:46ensuite de la reconstruction,
10:47comme ça a été dit
10:48par ceux qui sont intervenus avant.
10:50Est-ce qu'on aura les moyens,
10:51dans un contexte financier et budgétaire
10:53extrêmement contraint ?
10:55Et puis, désolé pour ce cynisme,
10:57mais je crains que l'actualité,
10:59à un moment donné,
11:00remplace aussi l'actualité,
11:01et qu'à un moment donné,
11:02on oublie les Mahorais.
11:03Je me rappelle à chaque fois
11:04que l'actualité comme ça est très tragique,
11:07mais que quelques jours après,
11:08un autre événement encore plus tragique arrive.
11:10Ça me rappelle une phrase d'Edouard Philippe
11:12dans un documentaire
11:13que vous avez peut-être vu,
11:14Edouard, mon pote de droite,
11:15qui disait que son job de Premier ministre,
11:17à l'époque où il l'était,
11:18c'était de gérer
11:19une succession de mauvaises nouvelles
11:20et laquelle il devait mettre en priorité.
11:22Et là, on voit bien
11:23qu'on est envahi de mauvaises nouvelles
11:25encore plus, je trouve,
11:26ces derniers mois,
11:27ces dernières années,
11:28avec des crises multifactorielles,
11:30des événements climatiques tragiques.
11:32Et donc, j'espère que dans les mois
11:34et les années qui viennent,
11:35on traitera ce sujet d'immigration,
11:37parce que là-dessus,
11:38Bruno Retailleau a raison,
11:39et ce n'est pas un hasard
11:40si son prédécesseur
11:41avait remis en question le droit du sol.
11:44Mais il y aura vraiment
11:45un énorme plan de rattrapage
11:46et de reconstruction à opérer,
11:48et ça nécessitera beaucoup de moyens
11:50et une attention
11:51qui ne faiblira pas,
11:53même s'ils ne sont plus
11:56dans le spectre de l'actualité.
11:58Philippe Vigée.
12:00APK, je vais vous dire un mot,
12:01vous avez complètement raison,
12:02mais je peux vous dire une chose.
12:03Franchement, du fond du cœur,
12:04ce n'est pas des mots de circonstance.
12:06Moi, je ne suis plus en responsabilité
12:08depuis un an,
12:09mais pour autant,
12:10Mayotte, comme la poésie,
12:12comme la liberté de vie,
12:13ce sont des territoires
12:14que j'affectionne,
12:15et croyez bien
12:16que les parlementaires
12:17seront dans vos villes
12:18ou dans les parlements.
12:19C'est quoi ?
12:20C'est de contrôler l'action du gouvernement.
12:21Mais il faut engager tout le monde
12:22dans un tel plan.
12:23Toutes les forces politiques
12:24doivent être uniquement
12:25dans la compassion
12:26et dans la construction.
12:27Et bien après,
12:28il y a une nécessité
12:29d'évaluation,
12:30de suivi permanent.
12:31Moi, j'ai demandé,
12:32vous voyez,
12:33qu'on soit capable
12:34d'évadir un établissement public
12:35dans lequel il y avait l'État,
12:36bien sûr,
12:37le département,
12:38puis d'autres collectivités
12:39qui pouvaient,
12:40comme les grandes communes
12:41qui pouvaient nous rejoindre,
12:42et qu'il y ait des parlementaires
12:43qui suivent ces travaux.
12:44Et là, ça engage.
12:45Il y a des choses
12:46qu'on sait sûr dans la durée.
12:47Regardez,
12:48la loi de programmation militaire,
12:49elle s'inscrit dans la durée.
12:50La loi de programmation
12:51des ministères de l'Intérieur
12:52qu'on appelle la LOPNI,
12:53l'enjeu,
12:54c'est celui-là.
12:55Est-ce qu'on est capable,
12:56sur cinq ou dix ans,
12:57de se dire,
12:58je pense qu'il faut au minimum
12:59dix ans,
13:00qu'il soit là ?
13:01Et puis,
13:02sur la question de l'immigration,
13:03on n'invitera pas sous le tapis.
13:04Ceux qui parlent du Conseil
13:05de l'Immigration,
13:06en l'invitant sous le tapis,
13:07ils ne sauront pas aller
13:08voir sur place.
13:09Je vous assure
13:10qu'il faut voir les faits
13:11sur place pour comprendre.
13:12– Monsieur le ministre,
13:13en dehors de la passion
13:14et que vous manifestez si bien
13:16et l'intérêt pour les territoires
13:19d'outre-mer,
13:20est-ce que vous ne croyez pas
13:21tout de même
13:22que derrière le sentiment
13:26qu'aucune politique cohérente
13:28et efficace n'a pu être menée,
13:30est-ce que ça ne vient pas
13:32d'une sorte d'indifférence
13:34à l'égard de territoires
13:36qui ne semblent pas relever
13:38naturellement de la métropole ?
13:41J'ai l'impression d'entendre
13:43trop souvent des discours
13:46citoyens ou partisans
13:48qui disent,
13:49on n'a pas besoin
13:50de ces territoires.
13:51Qu'est-ce que vous en pensez ?
13:53– Eh bien ceux qui disent ça
13:54ne connaissent pas
13:55les territoires ultramarins.
13:57Je rappelle que la France,
13:58c'est la deuxième façade
13:59maritime mondiale.
14:01La France, c'est 75%
14:02de la biodiversité mondiale
14:04au travers de tous
14:05les territoires ultramarins.
14:06La France, elle a la chance
14:07d'avoir les territoires
14:08ultramarins qui sont
14:09dans des lieux de position
14:10géostratégiques majeurs.
14:11Là, vous êtes dans
14:12l'océan Indien.
14:13Si vous partez en Polynésie,
14:14vous savez très bien
14:15qu'avec les Pacifiques,
14:16il y a des enjeux géostratégiques
14:17également très importants.
14:19On parle de la nouvelle
14:20Calédonie, des insérences.
14:21Dans ce monde qui bascule
14:22sous nos yeux,
14:23dans ce monde qui voulait
14:24une vitesse folle,
14:25où en une semaine,
14:26une bâchière à la salle tombait,
14:27on a vu la Corée du Sud,
14:28on peut imaginer
14:29que c'est un pôle de stabilité
14:30où un président voulait
14:31déclarer la voie martiale.
14:32Donc ça veut dire,
14:33et puis je ne parle même pas
14:34du Moyen-Orient
14:35que chacun connaît parfaitement,
14:36ça veut dire qu'on a besoin
14:37d'avoir une géopolitique.
14:38On a besoin d'avoir
14:39cette richesse-là,
14:40mais ces territoires,
14:41la France sur ces territoires-là
14:42ne serait pas la France
14:43parce que c'est
14:44une véritable richesse,
14:45mais on leur doit,
14:46en retour,
14:47de leur apporter
14:48une capacité de développement,
14:49des leviers.
14:50Et ça, c'est une exigence
14:51qu'on doit porter,
14:52plus encore.
14:53Et vous savez,
14:54on avait l'enfance
14:55qu'ils avaient de Bordeaux,
14:56je termine là-dessus,
14:57ce qu'on appelle
14:58les conseils interministériels
14:59des Outre-mer.
15:00C'est une feuille de route
15:01qu'avaient donné,
15:02qui avait été bâtie
15:03avec les territoires,
15:04qui se sont certes améliorés,
15:05ce n'est pas parfait,
15:06mais c'était un objectif majeur
15:07avec des mesures
15:08pour sortir justement
15:09ces territoires,
15:10des difficultés
15:11qu'ils rencontrent.
15:12Merci.
15:13Merci.
15:14Merci beaucoup.
15:15Merci beaucoup,
15:16Monsieur le ministre
15:17Philippe Vigier,
15:18ancien ministre des Outre-mer
15:19et député Modem,
15:20d'Aureloire.
15:21Merci d'avoir été avec nous.
15:22Merci beaucoup,
15:23Philippe Bilger.
15:24Merci, Pierre-Yves Martin.
15:25Merci beaucoup,
15:26François Ouziou.
15:27Merci beaucoup,
15:28Philippe David.
15:29Philippe, on vous retrouve
15:30dès 20h.
15:31À 20h pour les matins du foot
15:32avec Guy Carlier,
15:33Emmanuel Galasso
15:34et Maxime Senna.
15:35Et dans un instant,
15:36exactement,
15:37la révolution
15:38de l'intelligence artificielle.
15:39Quel avenir pour l'emploi ?
15:40On en parle dans un instant,
15:41à tout de suite.
15:42Sud Radio.
15:43Parlons vrai.
15:44Parlons vrai.
15:45Sud Radio.
15:46Parlons vrai.

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