Avec Nicoletta
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NewsTranscription
00:00Valérie Expert, Gilles Anzmann.
00:02Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles.
00:05Dans une semaine, Noël, l'ouverture des cadeaux.
00:08Bonjour Nicoletta.
00:09Bonjour, bonjour.
00:10Vous avez préparé vos cadeaux ?
00:12Vous êtes prête ?
00:13Vous avez préparé vos cadeaux de Noël ?
00:14Je vais commencer parce que j'étais en tournée.
00:16Je suis rentrée depuis huit jours.
00:18J'ai eu pas mal de choses à faire.
00:20Je commence à y penser.
00:22Vous commencez à y penser, c'est bien.
00:24Une semaine avant, ça va.
00:25Nicoletta, icône, une des icônes de la chanson française.
00:29On est ravis de vous recevoir pour parler de Melody TV.
00:33Vous allez être la star de Noël de Melody TV.
00:37Il y a déjà des séquences qui sont passées et elles continuent.
00:40C'était très agréable, d'autant plus que Jean-Pierre JPP,
00:44comme nous l'appelons, adore la chanson.
00:47Il connaît bien son travail.
00:49J'ai retrouvé des choses que j'avais oubliées.
00:52Quand on a 58 ans de carrière, on mélange un peu tout.
00:57C'est vrai que je mélange.
01:00Il m'a fait revivre des souvenirs formidables.
01:03Surtout, il y a des émissions inédites de la télévision suisse qu'on n'a pas vues.
01:08On vous découvre autrement.
01:10J'ai vécu en Suisse.
01:12J'étais mariée avec le père de mon fils qui est décédé malheureusement aujourd'hui.
01:17J'ai vécu huit ans à Genève. J'ai adoré.
01:20Il y a des images incroyables qu'on peut voir sur Melody TV.
01:23Il ne faut absolument pas rater ça.
01:25Ils ont bien travaillé. Ils ont retrouvé des belles archives.
01:28C'est formidable cette chaîne.
01:30À chaque fois, on le dit à Jean-Pierre Pasqualini quand on le reçoit.
01:33C'est la nostalgie, mais c'est aussi des moments heureux.
01:37C'est une chaîne qui rend heureux.
01:39C'est là qu'on se rend compte que ma génération a été extrêmement gâtée.
01:44Nous n'avons pas à nous plaindre de rien.
01:47Tout était magnifique.
01:49C'était l'âge d'or.
01:51C'était une aventure merveilleuse.
01:53On se retrouvait dans les télévisions entre copains.
01:56Vous vous amusiez.
01:58C'était une autre époque.
02:00Valérie parlait de Noël. Vous avez déjà fait un album de chansons de Noël ?
02:03Pas l'américaine.
02:05C'est le gospel.
02:07J'ai fait Gloria et Lilia, un chant de Noël.
02:10J'ai fait un chant de Noël, mais je ne ferai pas un album.
02:13Ça me fatiguerait.
02:15On va passer au zapping.
02:17Vous regardez la télé ?
02:19Beaucoup, dès le soir en m'endormant.
02:21Je suis quelqu'un qui ne regarde que des vieux trucs.
02:24J'aime beaucoup les vieux films en noir et blanc.
02:26J'y cherche.
02:28J'aime beaucoup les feuilletons policiers.
02:32Je me mets à la place de l'inspecteur de police.
02:35Vous en êtes fait ?
02:37Oui, je fais l'enquête.
02:39Je suis sûr qu'il y a des têtes.
02:41Vous regardez les plateformes, Netflix, Amazon Prime ?
02:43Non, je n'ai pas Netflix.
02:45Je ne suis pas moderne.
02:47Je ne l'ai pas.
02:49Il y a un commentateur, Gilles, qui dit
02:51« Bonjour à l'immense, iconique Nicoletta.
02:53Dites-moi, vous qui avez chanté « Il est mort le soleil »
02:55pouvez-vous nous dire quand il reviendra sur Paris
02:57et en Ile-de-France ? »
02:59Oui, j'y peux rien.
03:01À part demander que le bon Dieu
03:04qu'il arrête de se fâcher avec le petit Jésus.
03:06Quand mon fils était petit,
03:09il entendait l'automne et voyait l'orage.
03:12Pourquoi il fait mauvais comme ça ?
03:14C'est parce que le bon Dieu est en colère.
03:17On est d'accord puisque notre auditeur en parle.
03:21« Il est mort le soleil »
03:23ça parle d'un enfant qui est mort,
03:25de quelqu'un qui perd un enfant.
03:27Il y a 10 000 versions.
03:29Il y a le départ de quelqu'un.
03:31Il y a ce qu'on veut.
03:33C'est une très belle métaphore.
03:35J'ai remarqué ça en église.
03:37Les gens qui vont perdre quelqu'un,
03:39que ce soit un enfant, son mari, sa femme,
03:41son père, sa mère, etc.,
03:43ils sont très touchés par cette chanson.
03:46C'est une chanson très émotive.
03:48Moi, à 22 ans, je la chantais avec toute ma force
03:52de jeune amoureuse qui avait perdu son petit amour.
03:55C'était ça l'écriture du départ ?
03:57Avec les années, ça s'est modifié dans mon esprit.
04:00C'est vrai que de la chanter depuis 25 ans
04:02dans des cathédrales et des églises,
04:04ça a pris une force différente.
04:06D'autant plus que je suis accompagnée
04:08par un pianiste et codécoriste.
04:11L'instrumentation est remplacée par des choeurs.
04:14Ça prend une très belle dimension.
04:16J'entends les gens renifler.
04:18Il y a vraiment une ambiance.
04:20L'église amène ça.
04:22Quand on chante dans ce lieu,
04:24qui est quand même un lieu spécifique,
04:26sacré, tout est sacré.
04:28L'art, les choses qu'on regarde,
04:30les vitraux, les petites...
04:34C'est merveilleux.
04:36C'est le public souvent qui nous indique
04:39comment on doit chanter.
04:42Quelle impression on doit leur donner.
04:44Quelle force d'émotion on doit leur porter.
04:46C'est donné par le public.
04:48J'écoute beaucoup ce qu'ils me disent
04:50en référence des chansons.
04:51C'est important d'échanger.
04:52Gilles, on va passer au Zapping.
04:58Trois jours après le cyclone Shido à Mayotte,
05:00les habitants sont sous le choc.
05:02C'est une course contre la mort, Valérie.
05:04Les premières images montrent une île dévastée,
05:06ventrée de part en part.
05:08Un bilan humain difficile à établir
05:10selon les mots du préfet de Mayotte.
05:12Il s'élèvera certainement à plusieurs centaines
05:14et même à quelques milliers de morts.
05:16Sur place, les habitants tentent
05:18de rafistoler leur maison
05:20pour avoir tout de même un abri.
05:22Au milieu du chaos, Abdallah Lidi se dépêche.
05:25Il récupère des poutres en bois encore intactes.
05:28De quoi espère-t-il reconstruire au plus vite
05:30un semblant de maison.
05:32On dirait que c'est une tsunami qui est passée.
05:35Son quartier de Boboca n'est plus que l'ombre de lui-même.
05:37Entièrement ravagée par le cyclone Chido
05:40qui a balayé Mayotte samedi matin.
05:42Je me suis réveillé à 5h du matin avec ma petite famille.
05:45On a se pointé à la mosquée.
05:47Jusqu'à 9h, ça a commencé à secouer.
05:51Mon quartier est dévasté.
05:53Dans le plus grand bidonville de France, à Kaoueni,
05:56les abris de fortune ont tous été soufflés
05:58par les rafales de vent.
06:00Jusqu'à 226 km heure par endroit.
06:02Au sol, dans la boue,
06:04les quelques affaires des sinistrés sont éparpillées.
06:07Dans des amas de tôles éventrées.
06:10Valérie, ce soir, France Télévisions modifie ses programmes.
06:15Diffuse ce soir à 21h05 une émission
06:18qui va s'appeler « Une lit pour Mayotte »
06:20qui va remplacer le programme « Laissez-vous guider ».
06:23Ça proposera évidemment la situation en Mayotte
06:27avec la rédaction.
06:28Mais aussi plusieurs artistes qui vont se mobiliser
06:31afin de faire appel à la générosité du public.
06:33Il y a Marc Lavoine, Owen Leroy qui a annoncé,
06:35Thomas Dutronc, Ika, Kimber Rose.
06:38Ils vont tous être là ce soir pour une initiative solidaire.
06:43C'est fait en collaboration avec la Fondation de France
06:46pour assurer que les fonds vont bien à Mayotte.
06:49Et donc c'est ce soir à 21h05 sur France 2.
06:54France 2 modifie ses programmes.
06:56Restons à Mayotte.
06:57Après le choc, hélas, la politique a repris ses droits
07:01et un tweet de Jean-Luc Mélenchon a enflammé les réseaux sociaux.
07:04J'imagine que vous en parlerez avec vos débatteurs.
07:06Et évidemment, toute la toile lui a reproché
07:10de faire de la récupération morbide et politica.
07:13Un tweet qui visait Emmanuel Macron.
07:15Il a écrit évidemment sur Twitter
07:20« Le pouvoir méprisant et incapable, occupé par son nombril,
07:23n'a rien prévu ni organisé. »
07:25Un tweet de Jean-Luc Mélenchon qui a donné un coup de colère
07:28sur ses news.
07:29À la députée de Mayotte, Estelle Youssoufa,
07:31que Jean-Jacques a reçue.
07:33Vous pourrez écouter le podcast.
07:35Mais elle disait ça hier sur ses news.
07:37Elle était révoltée.
07:38LFI se permet, alors qu'on compte nos morts,
07:42de dire « Nous, on aurait mieux fait ».
07:45Non, non, mais il faut comprendre l'obscénité.
07:48Ils sont où ces humanistes bochot-gogo là ?
07:51Ils sont où pour aller nous sauver ?
07:53Il n'y en a pas un, tous ceux qui sont en train de s'égauziller,
07:56de faire des tribunes, d'aller nous expliquer
07:58que les Mahorais étaient des xénophobes,
08:00la moitié de la population est étrangère.
08:02Nous donner des leçons d'accueil, il faut vraiment oser.
08:05Mais ces gens-là, ils sont où pour nous venir en aide ?
08:08On est dans une peine et une détresse immenses.
08:13Toutes celles et ceux qui ont des grandes leçons d'humanité,
08:16aux abonnés absents, si ce n'est pour tweeter,
08:19pendant qu'on n'est avec rien,
08:22pour se faire un petit peu de politique.
08:25C'est fou ce qu'il se passe là-bas et la récupération politique.
08:29La musique, oui, la musique, c'est que 8 notes en fait.
08:34On fait de la musique avec que 8 notes, c'est ça qui est assez fou.
08:38Un nombre de chansons incroyables.
08:40Forcément, les affaires de Plagiat vont sûrement se multiplier
08:43dans les années qui viennent.
08:45Je ne sais pas si vous avez suivi cette affaire
08:47qui a fait beaucoup parler en ce moment.
08:50Un tube mythique « On va s'aimer » de Gilbert Montagné.
08:53Gilbert Montagné a été accusé de Plagiat.
08:56Eh bien, le procès et le verdict a été rendu.
08:59Il y a Plagiat.
09:01Reportage dans le 20h de France 2 hier soir.
09:08Pour Gilbert Montagné, fini la bamboche,
09:10il est condamné pour avoir plagié le refrain d'une autre chanson.
09:15Un morceau de 1976 du chanteur italien Gianni Nazaro.
09:19Montagné se défend.
09:21Jamais il n'avait entendu ce titre.
09:23Après plus de 10 ans de bataille judiciaire,
09:25l'artiste ne touchera plus un centime de droit d'auteur sur son tube.
09:29La Cour de Cassation a reconnu que la contrefaçon portait sur le refrain,
09:33mais que le refrain constituait la totalité de la chanson
09:36et donc c'est une contrefaçon totale.
09:38Ironie de l'histoire, le chanteur a dit
09:41Pour Plagiat, il avait obtenu un dédommagement conséquent.
09:45Moi je pensais qu'on va fluncher, vous avez demandé les droits.
09:48Je ne savais pas qu'ils avaient piqué le truc comme ça.
09:51Et il y a Didier Barbelévien aussi qui est associé à la chanson
09:54puisqu'il l'a composé.
09:56Il l'a composé des deux.
09:57Il a composé la chanson de l'italien.
09:59Oui, c'est étrange.
10:01Mais c'est-à-dire qu'au point qu'il n'y avait pas de droit d'auteur,
10:04il n'y avait pas de droit d'auteur.
10:06Il n'y avait pas de droit d'auteur.
10:09Mais c'est-à-dire que parfois, quand ils sont trop dans la composition,
10:13la musique, c'est des gens qui composent tout le temps à l'époque surtout,
10:18Barbelévien travaillait énormément et le petit musicien aussi,
10:23ils ne se rendent pas compte.
10:26Ça s'appelle les rémédicences.
10:28Parce que je suis persuadé que Didier...
10:30Il l'a eu dans la tête, il l'a oublié.
10:32Ils ne se sont pas rendus compte.
10:33D'autant plus que le garçon italien n'a pas dû faire un tube,
10:36je ne m'en souviens pas.
10:38Ils se sont mélangés les pinceaux.
10:42Mais ce qui est bizarre, c'est que ça intervienne aussi longtemps après,
10:45parce que la chanson, elle est quand même très ancienne.
10:48Parfois, les procès comme ça en plagiaire durent des années.
10:51Sachant que désormais, les maisons de disques ont un petit logiciel.
10:54Vous mettez la chanson, elle vous dit si ça a déjà existé ou pas.
10:59Hier, on n'a pas regardé ce que ça avait donné My Way.
11:02Hier, c'était Canal+.
11:03Il y a eu un documentaire d'une heure et demie sur la chanson My Way,
11:07comme d'habitude.
11:09Et là aussi, à un moment, on apprend que David Bowie,
11:12en fait, s'est inspiré de sa chanson Life on Mars,
11:15reprend des petits morceaux de la chanson.
11:19Mais il y a eu le vengeance du chanteur brésilien Georges Ben,
11:22dont j'ai fait la chanson Fillot Maravilha.
11:25Il a attaqué un chanteur anglais
11:28qui avait pris tout un motif sur une de ses chansons.
11:31Et il a gagné.
11:37Et j'étais d'autant plus heureuse pour lui
11:39que les Brésiliens n'ont pas de droit d'auteur.
11:41Absolument.
11:42Il y avait eu la Lambada, il y a eu plein d'histoires.
11:45C'est compliqué, le droit musical au Brésil.
11:49Il y a quelques mois, Nicoleta vous confiait dans Télé Matins
11:52que Johnny Hallyday était un garçon adorable, comme un frère.
11:56Mais vous avez quand même rajouté
11:58« Je n'ai jamais autant souffert de ma vie en tournée.
12:00Ils étaient 52 mecs, j'étais la seule fille. »
12:03J'ai fini par parler.
12:04Toute ma vie, je m'en souviendrai, je suis rentrée.
12:06Comme une chartière.
12:07Ah oui, je parlais mal.
12:08Parce que deux mois de tournée avec des garçons,
12:11on mangeait à table, on habitait tous ensemble,
12:13les mêmes hôtels, les mêmes restaurants.
12:15Alors, ils oubliaient que j'étais une jeune fille quand même.
12:20Ça parlait voiture, ça parlait nourriture.
12:23On était pourtant à table, tu connaissais ta tête,
12:25on mangeait bien, il y avait les bagnoles.
12:27Et au dessert, c'était les filles.
12:29« Oh, j'en ai entendu ! »
12:32Eh bien, je vous propose de revivre votre jeunesse,
12:34vous allez voir, enfin presque,
12:36avec le fameux sosie vocal Jean-Baptiste Guégan,
12:40qui sort un nouvel album et un nouveau single,
12:42« Rock'n Roll ».
12:43Il n'y a pas de hasard,
12:47il n'y a que des rendez-vous,
12:51des destins qui se mordent,
12:55qui nous mettent à genoux.
12:59C'était ma question, vous qui êtes une grande voix.
13:03C'est un chanteur, mais il ne chante pas comme Johnny.
13:05Johnny était habité,
13:07Johnny avait une profondeur dans la voix,
13:10Johnny avait un truc,
13:12il y avait une rondeur
13:14vraiment qui venait de son ventre.
13:19Ce n'était pas du tout, ça ne venait pas des poumons.
13:22Ça vous choque Jean-Baptiste Guégan ?
13:24Il fait ce qu'il veut, ça ne me choque pas du tout.
13:26Écoutez, il a le droit de chanter ce qu'il veut,
13:28ce n'est pas un problème.
13:30Mais pour moi, Johnny restera Johnny,
13:32je ne veux pas qu'on y touche.
13:33Je vois ça.
13:34Moi, je suis le sosie vocal de Nicoletta.
13:36Laissons les voler, Claude !
13:38Bravo !
13:39Presque, presque, presque.
13:41Ce n'est pas tout à fait ça.
13:43Allez, dans un instant,
13:44on est ravis d'être avec Nicoletta.
13:46Icône de la chanson, comme nous le dit,
13:49la musique évidemment,
13:51qui a été remise au goût du jour par la Starac,
13:55il y a beaucoup, beaucoup de chansons dans votre répertoire.
13:57J'en ai mis quelques-unes de côté, Valérie.
13:59Et on va parler de Mélodie TV,
14:01où on va vous retrouver,
14:02où on vous retrouve déjà d'ailleurs,
14:04pendant toute la période des fêtes.
14:05A tout de suite.
14:20Nicoletta, qui est avec nous
14:22pour parler de son actuel...
14:24Alors, votre actualité,
14:26c'est que vous êtes toujours en tournée.
14:27Là, vous venez de terminer une tournée
14:29avec votre équipe de gospel.
14:33Et puis, on va vous retrouver sur...
14:35Et on vous retrouve déjà sur Mélodie TV
14:37pendant toutes les fêtes.
14:39Alors, une auditrice me dit
14:41« Nicoletta, j'ai découvert sur le tard
14:43que c'est elle qui chante avec Bernard Lavillier
14:46et que j'apprécie vraiment beaucoup. »
14:52Alors, effectivement, 50 ans plus tard,
14:55Mélodie TV a décidé de fêter l'anniversaire
14:57de votre enregistrement
15:00qui est glorié à « Hallelujah »
15:02et de consacrer à notre « Mamie Blue » nationale
15:06une semaine.
15:08Oui.
15:09Et j'ai revu des images
15:11qui m'ont enchantée
15:12parce que, je le répète,
15:13je les avais oubliées.
15:14Et c'était sympathique.
15:15J'ai revu « Guilux »,
15:17les émissions d'« Guilux »,
15:18et Dieu sait qu'il y en avait.
15:19Il y en avait plus en production.
15:21Le jeu de la vérité de Patrick Sabatier.
15:23Oui, c'était génial.
15:24« Guilux », il nous amusait en plus.
15:26Vous avez une nostalgie de ce passé-là ou pas du tout ?
15:29Non, pas du tout.
15:30Moi, je suis très présent.
15:32Je suis carpe diem.
15:33Je suis quelqu'un qui aime la vie.
15:35J'aime le soleil.
15:36Il n'est pas mort pour moi, voyez-vous.
15:38Et j'aime les gens.
15:40J'aime l'aventure.
15:41J'aime la nature, surtout.
15:43Je me rapproche beaucoup de la nature.
15:45Et j'aime les animaux.
15:46J'aime beaucoup de choses.
15:48Et puis, vous aimez travailler.
15:49Alors, je ne veux pas être nostalgique.
15:50Vous aimez travailler.
15:51C'est ce que vous m'avez dit avant l'émission.
15:53Moi, j'aime être sur scène.
15:55J'aime chanter.
15:56J'aime être là.
15:58J'aime me mettre en condition de péril.
16:00C'est-à-dire en danger.
16:01Quand je vais chanter,
16:02huit jours avant de partir en tournée,
16:04je suis persuadé que je n'y arriverai pas.
16:05C'est vrai ?
16:06Incroyable.
16:07Après 53 ans de carrière ?
16:09Je suis fatigué.
16:10Oh non, je ne vais pas y arriver.
16:11Et puis finalement, chaque jour, on répète à 17h.
16:14Je fais une heure et demie de répétition.
16:16Et tout va bien.
16:17Il y a un miracle de la scène.
16:20Je me demandais s'il y avait un miracle de la scène.
16:22On parlait de Johnny pendant la pub.
16:24La scène donne de l'adrénaline.
16:27Parce qu'on se renferme.
16:29On se concentre.
16:30C'est un peu analogique au sport.
16:33J'ai fait beaucoup de sport dans ma jeunesse.
16:35Jusqu'à 16-17 ans.
16:36J'ai fait de la natation.
16:38J'ai fait de la poutre, de la barre asymétrique.
16:40Je faisais partie du club sportif de ma ville.
16:43Et c'est vraiment quelque chose de merveilleux.
16:45Parce qu'on apprend à se connaître.
16:48Ces respirations, ces pulsations sont physiques.
16:52Et on rend toute l'énergie à l'intérieur du diaphragme.
16:56Un quart d'heure avant la compétition.
16:58Ou un quart d'heure avant de chanter.
17:00Moi, je sais qu'avant de chanter,
17:01pendant cinq minutes, il ne faut pas me parler.
17:03Je ne suis pas là.
17:04Je suis déjà sur scène.
17:06Et on me laisse tranquille.
17:08Parce que je ne comprends pas ce qu'on me dit.
17:10Je suis renfermée.
17:11Mais j'arrive sur scène.
17:12Alors, la première chanson, j'ai toujours un peu le trac.
17:15Ça va, c'est gentil.
17:17La deuxième, ça commence à venir.
17:18Et la troisième, je fais coach Johnny.
17:20Je démarre comme un Boeing.
17:22Ça démarre.
17:23Mais en fait, vous pourriez être coach dans The Voice.
17:25C'est quelque chose qui vous plairait ?
17:27Pas du tout.
17:28J'ai horreur de ça.
17:29J'ai horreur de donner des renseignements.
17:33Enfin, des conseils.
17:35En aparté, toute seule, avec un jeune.
17:37J'en aide beaucoup.
17:38Je suis pour.
17:39Mais comme ça, à la vue de tout le monde.
17:41Mais qu'est-ce que je suis ?
17:42Je ne suis pas coach.
17:43Chacun a sa manière de chanter.
17:46Et chacun fait ce qu'il peut avec ses moyens techniques.
17:49Ça vous choque, ce genre d'émission ?
17:51J'aime beaucoup l'émission.
17:53Mais je ne voudrais pas être coach.
17:57Comment vous avez réagi quand Jean-Pierre Pasqualini
17:59vous a proposé de venir animer ces émissions ?
18:03Vous avez été touché, surprise ?
18:07Vous vous êtes dit pourquoi il pensait avoir ?
18:09Je n'ai pas été surprise.
18:10Parce qu'il avait envoyé des fags au bureau.
18:13J'avais tellement de travail et de promotion pour l'album L'Intégrale.
18:18Pendant toute l'année, je n'ai pas pu lui répondre tout de suite.
18:20Il était un peu fâché.
18:22Je suis tombé sur lui au concert de Dave.
18:24Où je suis allé.
18:25Il vous a attrapé ?
18:26Oui.
18:27Il m'a dit qu'il fallait répondre.
18:29Je te promets que j'y réponds.
18:31Alors là, je me suis rendu disponible.
18:33Et donc, la émission Confessions, émission Souvenirs, émission Émotions.
18:36C'est formidable.
18:37A chaque fois.
18:39On va voir du Télé Dimanche de 72, du Tour de Chance de 1993.
18:45Spéciale Chanson Populaire 2015.
18:48Il y avait des Shows de Noël 68.
18:51Des émissions présentées par Michel Drucker, Patrick Sabatier.
18:54C'est vraiment, on revisite finalement toutes vos...
18:58Et les Carpentiers.
18:59Et les Carpentiers, évidemment.
19:00Les Carpentiers, c'était incroyable quand même.
19:02Moi, j'ai été présenté aux Carpentiers par Charles Aznavour.
19:05Parce que j'étais chez Barclay, comme lui.
19:08Et c'était le patron.
19:10Ça a toujours été le patron, Charles.
19:12Et il m'a amené aux Carpentiers qui n'étaient pas très favorables à mon sujet.
19:17Parce qu'évidemment, j'étais la seule qui sortait la nuit, qui faisait la fête.
19:22Ah bon ? La seule ?
19:24La seule dans cette époque-là ?
19:26J'adorais, moi.
19:27Oui, mais les autres aussi, non ?
19:29Les garçons, oui.
19:30J'ai jamais vu beaucoup de chanteuses dans les clubs.
19:32Mais je venais d'un club.
19:34Je travaillais comme DJ au King's Club.
19:36Alors, je connaissais bien le milieu de la nuit.
19:38Et évidemment, j'allais chez Castel tous les soirs, dès que j'étais libre.
19:42C'était très rigolo.
19:43Bon.
19:44Alors, ils trouvaient ça un petit peu...
19:46Ils étaient très bourges, hein.
19:47Ah ouais ? Les deux ?
19:48Ah oui, ils étaient propres et nettes.
19:50Ils étaient des gens très bien.
19:52Et finalement, Charles m'a fait faire un duo avec lui.
19:54Et là, ils m'ont accepté.
19:57Ils m'ont trouvé très marrante, etc.
20:00Et j'ai fait partie des gens qui ont fait ces émissions.
20:04Vous parlez des cathédrales.
20:06Il y a eu des gens qui pensaient que vous alliez chanter à Notre-Dame.
20:10Pourquoi ça ne s'est pas fait ? C'est quoi l'histoire ?
20:12J'ai été demandée par France 2.
20:14Pour chanter le matin au journal.
20:17Bon, j'étais d'accord.
20:18Mon bureau me le dit, m'annonce ça.
20:20Bon, d'accord, pourquoi pas.
20:21On va faire un gospel.
20:23Fallait chanter à 8h30 du matin.
20:25Je me suis dit, oh là là, je vais me lever à 4h du matin pour faire ma voix.
20:29Parce que je ne vois pas ce que je...
20:31Oui, le matin à 8h, ce n'est pas facile.
20:33Non, non, bien sûr.
20:34Surtout le gospel.
20:35J'en parle à mes choristes.
20:36Ils sont tout à fait d'accord.
20:38Et ils envoient la fiche technique.
20:40Alors, il fallait chanter sur le parvis.
20:43Vous avez vu le temps qu'il a fait.
20:45Et surtout, il m'a demandé de faire du playback.
20:47Incroyable.
20:48Je ne fais pas de playback.
20:49Ah oui ?
20:50Non.
20:51Surtout par respect.
20:52Je suis désolé, je ne chante pas depuis 25 ans dans les églises et les cathédrales.
20:57Pour finir devant Notre-Dame, qui est le plus beau lieu.
21:00On est en France, en playback.
21:02C'est une menterie.
21:03Et je ne peux pas mentir.
21:05Et ils n'ont pas accédé à votre demande de faire du direct ?
21:07Pardon ?
21:08Ils n'ont pas accédé à votre demande pour faire du direct ?
21:10On ne peut pas.
21:11Il n'y avait pas les moyens techniques.
21:12Incroyable.
21:13Ils ont chanté en playback, les gens qui ont chanté dehors.
21:14Et puis, chanter dans une église, ce n'est pas pareil que de chanter à l'extérieur.
21:18On a 17 heures à l'église, on travaille le son.
21:21Chaque église a un son différent.
21:23Ça dépend de quelle époque elle est.
21:25Moi, j'ai horreur des églises baroques, parce qu'il y a du ciment.
21:29Et ça rend les voix vraiment très aiguës, très bizarres.
21:32Tandis que les vieilles églises, c'est merveilleux.
21:36Les vieilles pierres épousent les voix.
21:38C'est formidable.
21:40On a l'impression qu'elles ont une âme.
21:43Vous voyez, c'est quelque chose de merveilleux.
21:45Vous parliez de votre public.
21:48Il est très mélangé.
21:50Oui, c'est ce que j'allais vous dire.
21:51Vous avez un renouvellement avec des nouvelles générations.
21:55J'ai un public pour les centres culturels et un public pour les églises.
22:00Dans les églises, il faut déjà le vouloir.
22:03Je pense qu'il y a beaucoup de catholiques.
22:05Il y a d'autres gens aussi.
22:07Mais il y a des jeunes qui aiment le gospel et qui l'ont découvert grâce au gospel.
22:13Ça me touche beaucoup.
22:15On parlait tout à l'heure de Mamie Bleu.
22:17Je vous propose d'écouter un extrait de Mamie Bleu.
22:25Oh Mamie Bleu
22:27Oh Mamie Mamie Bleu
22:29Oh Mamie
22:31Moi, j'ai découvert en travaillant sur cette émission
22:35qu'évidemment, cette chanson est destinée à votre grand-mère.
22:39Non.
22:40Mais à votre mère.
22:41Non.
22:42Ah bon ?
22:43À ma mère.
22:44Oui, c'est ce que j'ai dit à votre mère.
22:45J'ai pas compris ce que j'ai dit à ma grand-mère.
22:46J'ai dit qu'au départ, il y avait des gens qui pensaient que c'était à vous.
22:49Non, non, je le dis, la chanson pour ma mère.
22:50À un moment donné, je parle de maman.
22:52Elle est morte.
22:54C'est une histoire terrible, votre maman.
22:57C'est-à-dire qu'elle est morte.
22:59J'ai appris sa mort par un télégramme.
23:00J'avais 19 ans.
23:01J'étais venue à Paris.
23:03Je travaillais la nuit.
23:04Et obligatoirement, j'ai pris le train de nuit.
23:06Ma grand-mère m'envoyait un télégramme.
23:08Maman décédée.
23:09Venir de suite.
23:10Ça m'a fait un choc épouvantable.
23:12J'ai pris le train.
23:14Pique dans le train.
23:16Il n'y avait pas de TGV à l'époque.
23:18À la gare de Lyon, tout ça.
23:19J'ai pris le train de nuit.
23:20Arrivé à Evian.
23:22Je me suis dit, elle n'est pas morte.
23:24Ils m'attendent.
23:26Il faut qu'ils en fassent ça pour que je vienne.
23:28Mais non, on m'attendait.
23:30Pour pouvoir couvrir son sépulcre.
23:33J'étais très choquée.
23:35J'ai fait l'enterrement.
23:36C'était le jour de l'enterrement quand je suis arrivée.
23:38Et je suis rentrée directement par le train.
23:41Notre train de nuit.
23:42À Paris, j'avais du travail.
23:44Je n'ai pas soutenu.
23:46J'ai voulu la rejoindre.
23:47J'ai fait une tentative de suicide.
23:49Avec deux tubes de Librium.
23:51Ça a été dramatique.
23:53J'ai fait ça à mon hôtel.
23:55J'habite un hôtel d'étudiants derrière l'Odéon.
23:58La fille du standard.
24:01Il n'y avait pas les moyens techniques d'aujourd'hui.
24:04Il y avait une fiche qui était dans les chambres.
24:07Pour nous donner le téléphone.
24:08Il y a quelqu'un qui m'a téléphoné.
24:10Le matin.
24:11Et moi, j'étais dans le coma.
24:13J'étais déjà...
24:14Je ne voulais pas y aller.
24:16Elle avait besoin de sa ligne.
24:18Elle a fait ouvrir la porte de ma chambre.
24:20Je ne répondais pas.
24:22Je me suis réveillée à l'hôpital Bichat.
24:26Je suis restée un mois.
24:28J'ai fait une expérience.
24:29J'ose en parler maintenant.
24:31J'ai fait une expérience de mort approchée.
24:33Vous avez vu le couloir blanc ?
24:35Pardon ?
24:36Vous avez vu le couloir blanc ?
24:37Oui.
24:38J'ai vu le tunnel.
24:39Avec l'éclairage intensif.
24:41Mon corps est en décorporation.
24:44Au plafond.
24:45Je voyais tout ce qui se passait.
24:47On m'a menée sur une civière.
24:48On m'a mettée dans un lit.
24:50On est en train de m'entuber.
24:52Et après, je me suis réveillée.
24:54Je ne sais pas combien de temps après.
24:55Et j'ai cru qu'on m'avait mis dans un gaz rare.
24:58Ah bon ?
24:59Oui !
25:00Genre l'hélium ou un truc comme ça.
25:02Parce que je suis très...
25:04cartésienne.
25:06Et bientôt...
25:08C'est une chose dont vous vous souvenez parfaitement bien.
25:10Et j'en parlais rarement.
25:11Et maintenant...
25:13On en parle de plus en plus.
25:15De la décorporation, etc.
25:17Je ne suis pas la seule.
25:18Il y a des milliers de gens qui l'ont vécu.
25:20Mais ce n'était pas mon tour.
25:21Donc vous pensez que nos âmes subsistent ?
25:23Pardon ?
25:24Vous pensez que nos âmes subsistent après notre mort ?
25:27Ça dépend des jours.
25:32On est tout à fait sincère.
25:33Mais je vais bien y croire.
25:35Parce que je trouve que la vie...
25:37manque d'ampleur.
25:40On n'a pas un désir de vie différente.
25:44C'est beaucoup plus joli comme ça.
25:46Je trouve.
25:47Ça aide à vivre.
25:49Ça rend...
25:51conscient du respect qu'il faut avoir des gens.
25:54Et de la nature.
25:55Et des animaux.
25:57Et...
25:58Quelle que soit la religion...
26:00On peut dire beaucoup de choses sur les religions.
26:02On en prend, on en laisse.
26:03Mais c'est bien d'avoir la foi.
26:05On se retrouve dans un instant avec vous, Nicoletta.
26:07On va parler de ces fêtes.
26:10Sur Melody TV.
26:11Avec vous.
26:12En fil rouge.
26:14A tout de suite.
26:25Le Supplément Média.
26:26Avec Nicoletta.
26:27Nicoletta qui traverse...
26:29qui traverse les périodes.
26:30Qui traverse les âges.
26:31Et qui est toujours là.
26:32Et toujours...
26:33iconique en fait.
26:35Avec plusieurs générations qui...
26:37qui aujourd'hui vous connaissent.
26:39Vous avez combien ?
26:4052 ans de carrière ?
26:4158.
26:4258 ?
26:43Oui.
26:44Vous avez quel âge ?
26:45On peut le dire, votre âge ?
26:46Je suis 80 ans.
26:47J'ai aucun complaint.
26:48Incroyable.
26:49Incroyable.
26:50Oui, oui.
26:51Mais c'est vrai que ça donne...
26:52Vous êtes bon pied, bon oeil.
26:53Pardon ?
26:54Vous êtes bon pied, bon oeil.
26:55Vous avez, on dit.
26:56Vous avez.
26:57Parce que je suis en forme.
26:58On dit pas vous êtes.
26:59On dit vous avez.
27:00Il faut être positif.
27:01C'est tout.
27:02Vous faites quoi ?
27:03Vous faites du sport ?
27:04Comment vous faites ?
27:05Je marche.
27:06Vous marchez.
27:07J'ai fait beaucoup de sport.
27:08Vous disiez que vous avez fait beaucoup de gymnastique.
27:10Mais aujourd'hui, c'est quoi votre secret ?
27:13Aujourd'hui, j'ai mal partout.
27:14Je suis comme tous les vieux, n'est-ce pas ?
27:16Quand je me lève le matin, il faut un petit moment pour être en forme.
27:20J'ai mal au cou.
27:21J'ai mal au dos.
27:22J'ai mal à la hanche.
27:23J'ai mal au genou.
27:24J'ai mal aux pieds.
27:25Mais ça s'arrange.
27:26Il faut être actif et ça s'arrange.
27:28Il faut bouger.
27:29Il faut relancer la machine.
27:30Il faut s'étirer.
27:31Il faut faire des élongations.
27:32Vous avez pas eu peur que la voix vieillisse avec l'âge ?
27:36Mais ma voix a vieilli.
27:37Elle a changé.
27:38Mais elle est toujours aussi forte.
27:40J'ai toujours une voix typique, c'est-à-dire avec des médiums et des bas médiums.
27:46Et ça ne bouge pas.
27:48Et des côtés aigus dans le milieu des chansons.
27:50Moi, je ne chante pas toujours en haut, comme beaucoup de chanteuses aujourd'hui qui ont des voix merveilleuses.
27:54Elles tiennent le cap.
27:55Tu prends Lara Fabian.
27:57Elle chante.
27:58C'est très sinueux, très dans l'aigu.
28:00OK.
28:01Moi, je ne sais pas faire ça.
28:03J'aime bien m'amuser.
28:04Je suis un peu une montagnarde de la chanson, voyez-vous.
28:06C'est mes côtés savoyards.
28:08Je rigole.
28:09Ma voix s'est maturisée.
28:11Elle a pris de l'ampleur.
28:14De la profondeur, peut-être, non ?
28:16Même pas de la profondeur, je ne sais pas quel est le mot.
28:19Oui, dans le gospel, il y a beaucoup de profondeur.
28:22Vous avez fumé ou pas ?
28:23Mais en plus, le gospel a fait du bien parce que mes chanteurs,
28:26qui sont des chanteurs exceptionnels,
28:28qui sont des vrais chanteurs de gospel,
28:30ils font eux-mêmes des concerts sans moi.
28:34Ils m'ont appris à conserver la technique de respiration.
28:38On a une voix, on sait respirer.
28:40Et ça, je l'avais appris par la natation.
28:43On fait beaucoup d'apnée, etc.
28:45Alors, le fait de prendre ma voix en bas de l'estomac,
28:48dans le diaphragme, fait que j'arrive à chanter.
28:54Et puis, je ne sais pas pourquoi, ça ne s'explique pas.
28:57C'est une seconde nature.
28:59Et j'arrêterai de chanter quand je ne pourrai plus.
29:02Est-ce que vous avez fumé ?
29:04J'ai fumé, mais j'ai arrêté il y a longtemps.
29:06Parce que ça explique peut-être aussi la voix.
29:09Vous aviez déjà cette voix-là.
29:12Je ne fumais pas.
29:13Mais je crois que j'ai la voix des latines.
29:16Mes arrière-grands-parents étaient italiens.
29:18Je pense que j'ai la voix des méditerranéennes,
29:21comme beaucoup d'Italiennes, beaucoup de gens du Maghreb,
29:24beaucoup de gens de Corse, beaucoup de Grecs.
29:27J'ai cette voix feutrée, comme ça, rocailleuse.
29:31Je l'analyse comme ça.
29:33Ça vient peut-être de famille aussi.
29:35Mon grand-père était maçon.
29:37Et je dois vous dire qu'il chantait beaucoup
29:40quand il faisait son travail.
29:42Et il chantait pas mal.
29:44Vous l'avez su très tôt ?
29:45Vous vouliez chanter ?
29:46Vous vouliez être chanteuse ?
29:47Non.
29:48J'ai été chanteuse, enfant, dans la chorale paroissiale.
29:52Je suis née pendant la guerre, en 1944.
29:55Et évidemment, chez nous, en Haute-Savoie,
29:58au Bourdonnier-Clément, on est très catholiques.
30:00Parce que déjà, c'est une région qui a lutté
30:02contre le calvinisme.
30:04La Suisse est plutôt montoyenne.
30:06Et il y a eu un gros travail de fait par
30:08Saint-François de Sales et Saint-Jean de Chantal
30:11pour ré-evangéliser la région.
30:14C'est assez catholique.
30:16Tout mon petit village, entre Tenon et Vian,
30:18qui s'appelle Vongie, était catholique.
30:20Et la mamie, elle nous envoyait au catechisme,
30:23elle nous envoyait à la messe les enfants le jeudi
30:26avant d'aller à l'école.
30:28Et j'ai fait partie de la chorale à 8 ans,
30:30paroissiale, parce qu'il y avait un chœur d'enfants.
30:32Et voilà.
30:34Et le curé, c'est marrant,
30:36le curé s'appelait Molinier,
30:38et mon homme s'appelle Molinier.
30:40Mais comment vous expliquez qu'on s'est tapé
30:42isoltes au lieu de vous aux Jeux Olympiques ?
30:44Pourquoi vous n'avez pas chanté
30:46aux Jeux Olympiques, à la cérémonie ?
30:48Je ne sais pas, parce qu'ils n'ont pas pensé à moi.
30:50Mais c'est incroyable !
30:51Je crois, mais c'est l'âge qui joue.
30:53Je crois que les chanteuses,
30:55parce que Mireille Mathieu chante bien,
30:57elle a une sacrée voix.
30:59Elle a une voix formidable.
31:01Je pense que, quelque part,
31:03c'est difficile,
31:05quand on prend de l'âge,
31:07de représenter un pays.
31:09Pourtant, vous êtes emblématique.
31:11C'est pas ringard, j'exagère.
31:13Mais ça fait du déjà-vu,
31:15du déjà-entendu.
31:17Ils ont voulu être originaux.
31:19Je comprends, je comprends bien.
31:21Mais c'est vrai qu'entre autres, Mireille Mathieu
31:23symbolisait la France.
31:25Vous êtes copine avec elle, ou pas ?
31:27Oui, je la vois chaque été.
31:29C'est vrai, à Saint-Tropez.
31:31Elle aussi, on se retrouve au même restaurant.
31:33Elle prend le soleil, Mireille Mathieu ?
31:35Elle prend le soleil ?
31:37Jamais !
31:39Je l'ai vue avec un foulard à Mousseline,
31:41son gros chapeau.
31:43Mais donc, vous vous retrouvez tous les ans
31:45à Saint-Tropez, dans votre restaurant.
31:47Et là, elle fait une chose incroyable.
31:49C'était pendant les Jeux Olympiques.
31:51Elle a chanté, debout, dans le restaurant.
31:53La marseillaise ?
31:55Oui, elle a chanté la marseillaise
31:57pour fêter Teddy Reiner.
31:59C'est génial !
32:01Vous avez d'autres copines, ou pas,
32:03dans le métier ?
32:05Oui, je suis en bonne relation avec Elvie Vartan,
32:07qui est ma voisine.
32:09Elle est charmante et tout à fait...
32:11Oui, c'est ça, qui termine en janvier.
32:13Et puis, j'ai connu son tour avec Julie.
32:15Ah oui, Julie, c'est votre frère.
32:17Quand j'étais en tournée avec Julie,
32:19elle venait nous rejoindre.
32:21Ma meilleure amie, ma grande copine,
32:23mais je ne la vois plus parce qu'elle est débordée,
32:25c'est Véronique Sanson.
32:27Ah, formidable !
32:29C'est formidable de voir que
32:31vous traversez les époques,
32:33les âges,
32:35avec une génération qui vous redécouvre
32:37peut-être avec d'autres...
32:39Vous ne savez pas si bien dire, Valérie.
32:41Merci pour l'enchaînement. Quel professionnel vous êtes !
32:43Et oui, vous avez été repris,
32:45Flo Maravilla, qui était une chanson brésilienne,
32:47a été repris par un groupe bonentendeur,
32:49mais qui n'a pas oublié de mettre
32:51votre voix...
32:53Mais ils sont bien obligés !
32:55Non, parce qu'ils auraient pu la reprendre...
32:57Non, mais ils ne chantent pas, ils laissent les voix quand même.
32:59Ils remixent, ils font de la techno,
33:01ils ont 25 ans, ils sont charmants.
33:03Ils m'ont invité à leur concert,
33:05et c'était assez rigolo,
33:07d'ailleurs, parce qu'à l'Olympia, ils avaient enlevé les sièges.
33:09J'étais au balcon avec la famille,
33:11avec les parents, et en fouillant
33:13la discothèque de la maman, ils ont trouvé ce morceau.
33:15C'était le mieux pour qui j'étais.
33:17C'était rigolo.
33:19Ils m'ont adoré, ils ont été très gentils.
33:21Et le public m'applaudit,
33:23parce qu'il me présente,
33:25alors tout le monde, tous les mômes,
33:27et quand le spectacle a fini,
33:29je vois les mômes en bas,
33:31en partant, ils chantaient tous
33:33Mamie Blue.
33:35Incroyable !
33:37Je vous propose d'écouter Flo Maravilla,
33:39mais cette fois-ci, avec le sample de Bonentendeur.
33:47...
34:03C'est votre voix.
34:05C'est vous qui chantez.
34:07C'est ça qui est formidable.
34:09Bien sûr que si, mais ils auraient pu faire
34:11comme si c'était une reprise,
34:13une réorchestration.
34:15Je pense que j'ai une voix typée.
34:17Absolument.
34:19Je pense pas que je serais cloné, moi.
34:21Les imitatrices m'imitent jamais.
34:23C'est vrai.
34:25Il y en a eu, je m'en rappelle plus son nom,
34:27elle m'avait dit, c'est pas possible,
34:29j'ai essayé, j'étais travaillé, mais j'y arrive pas.
34:31On se remet un petit Nicoletta ?
34:33Allez, je vous propose,
34:35tout à l'heure je l'ai chanté,
34:37mais je vais laisser la voix originale,
34:39les volets clos.
34:41Tant pis pour le patron.
34:43Mes yeux dans tes yeux,
34:45si bleus, si beaux,
34:47passons la journée à la maison.
34:49Pourquoi
34:51donc
34:53faut-il s'éveiller ?
34:55Pourquoi
34:57faut-il s'éveiller ?
34:59Pourquoi
35:01faut-il s'éveiller ?
35:03Pourquoi
35:05faut-il s'éveiller ?