C'est un site immense d'où 10 missiles nucléaires pouvaient être lancés en même temps. Situé au milieu de l'Ukraine, il assurait La Défense soviétique. À la chute de l'URSS, l'Ukraine a accepté de le démanteler. Aujourd'hui beaucoup d'Ukrainiens regrettent. Même Volodymyr Zelenski, président ukrainien, a expliqué que c'était une erreur. Le site est resté en l'état. Notre équipe a pu s'y rendre...et constater l'amertume de la population. Reportage de Clémence Dibout, Philippine David et Benjamin Danan, Sofiia Kochmar
Category
🗞
NewsTranscription
00:00De cette ancienne base de missiles nucléaires restent ces roquettes démantelées et Victor,
00:07intarissable sur ces anciens monstres soviétiques.
00:10« Ça, c'est le missile le plus puissant développé au monde.
00:15Le dernier missile russo-russien est beaucoup plus petit.
00:18Il peut frapper à 5000 km alors que celui-là pouvait atteindre 15 000 km. »
00:23L'officier était là à la chute de l'URSS quand l'Ukraine s'est engagée
00:27à renoncer à l'arsenal nucléaire présent sur son sol.
00:31« Les Etats-Unis et la Russie nous ont forcés à les rendre alors qu'on voulait les garder.
00:36Personne ne voulait d'un pays avec autant de puissance nucléaire. »
00:42Sur place, tout est resté en l'état.
00:45Et l'ancien officier est l'un des rares à encore se repérer dans les dédales.
00:49« On est trois mètres sous terre dans des bâtiments en béton avec 60 mètres d'épaisseur.
00:54Là, c'est sûr que rien ne pouvait arriver ici. »
00:57Pour rejoindre la salle de lancement, 50 mètres plus bas,
01:01il faut emprunter le même ascenseur de service.
01:05À l'époque, c'est Victor lui-même qui était chargé d'appuyer sur le bouton du clé.
01:10« Il fallait appuyer sur ce bouton-là et tourner une clé en même temps.
01:14Et le missile partait avec la synchronisation. »
01:18Et si ça fonctionnait encore aujourd'hui ? Le pays serait plus serein ?
01:26« Sans doute oui. »
01:27Et il n'est pas le seul à le penser.
01:29Jusqu'à 10 missiles pouvaient être lancés ici en même temps.
01:33Ça aurait pu être une garantie contre l'invasion russe
01:36pour ces deux amis en promenade sur le site.
01:40« C'est dommage car si les Russes savaient qu'on avait toujours ces moyens de défense actifs,
01:43ils auraient agi différemment.
01:45Oui, alors que maintenant, on doit demander des armes aux autres pays
01:48pour tenter de nous défendre des bombes et on se retrouve otage de la situation.
01:53Un sentiment d'amertume pour ces réfugiés de Kherson
01:56est partagé aujourd'hui par une grande partie des Ukrainiens.