Judith Waintraub, grand reporter, analyse l'attitude du nouveau Premier ministre. «François Bayrou s’est émancipé des consignes d’Emmanuel Macron», souligne-t-elle.
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00:00Il faut dire que François Bayrou s'est émancipé des consignes d'Emmanuel Macron
00:05qui lui avait demandé de reproduire ce qu'il appelait, lui, le format Élysée,
00:09c'est-à-dire les partis, à l'exception du Rassemblement National et de la France Insoumise,
00:15donc première initiative politique.
00:17Ce n'est même plus une émancipation, là, c'est une défiance par rapport au président.
00:21Il les reçoit et en premier.
00:22Défiance, il y avait déjà la nomination.
00:25Oui, ça on l'a compris, méfiance, défiance, éclat de voix à l'Élysée.
00:30Cela dit, la forme est extrêmement importante
00:34et Michel Barnier avait péché dans la forme avec Marine Le Pen
00:38puisque, vous vous rappelez, il avait mis trois semaines à la recevoir
00:42quand le bruit de la censure montait.
00:45Et, d'après Marine Le Pen elle-même, mais ça n'a pas été démenti par l'endurage de Barnier,
00:50les premiers mots de Michel Barnier quand il l'a reçu ont été
00:53« Je ne suis pas là pour négocier ».
00:55Donc, déjà, ça partait très mal.
00:58Maintenant, il faut rajouter un élément, mais on aura le temps d'en discuter,
01:02c'est qu'autant François Bayrou s'affranchit des consignes d'Emmanuel Macron
01:08et reçoit les chefs de parti,
01:11autant lui n'a pas l'intention de faire la tambouille des partis.
01:17Alors, on va en parler.
01:18Il veut s'attacher à des personnalités.
01:20Mais ça, Judith, c'est notre sujet.
01:21C'est la vraie question.
01:22C'est la vraie question.