Thierry Breton, ex-commissaire européen était l'invité d'Apolline de Malherbe sur RMC et BFMTV, ce lundi 16 décembre.
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00:00Et je le dis parce que je l'ai vécu lorsque j'étais moi-même ministre,
00:03dans les réunions des ministres des Finances, qu'on appelle l'Eurogroupe ou l'Ecofine,
00:06celui qui était le mauvais élève de la classe, et aujourd'hui la France est le mauvais élève de la classe pour ses finances publiques,
00:11eh bien on lui dit tu fais le travail chez toi et puis tu parles après.
00:14Voilà, c'est ça la situation.
00:16Donc c'est pour ça qu'il faut se remettre…
00:17– Vous êtes très sévère ce matin.
00:18– Mais je suis réaliste, je l'ai vécu, et c'est pour ça que vous m'avez entendu depuis des années,
00:22depuis des années à Pauline de Malherbe, dire qu'il fallait rétablir la capacité de nos finances publiques
00:27de respecter les traités, parce que non seulement c'est une obligation pour que la France continue à être forte,
00:33mais aussi c'est une obligation morale.
00:34– Donc quand je vous demande est-ce que la France a encore un poids, est-ce qu'elle est entendue,
00:38vous dites bon ben c'est un peu de sa faute, la France s'est disqualifiée.
00:42– Mais vous savez, en Europe c'est toujours de la faute, c'est jamais de la faute des autres, pardon.
00:45– Trop facile quoi, de se dire que c'est de la faute des autres.
00:47– Donc voilà, alors maintenant sur le reste, il ne vous aura pas échappé que j'ai démissionné, moi-même,
00:52de mon poste de commissaire.
00:54– Est-ce que vous auriez été…
00:55– Mais la raison, je ne veux pas en venir dessus, mais si vous voulez…
00:58– Vous avez démissionné avant que ça ne s'écroule, avant de ne pas être défendu.
01:03– Vous l'avez entendu, ce n'est pas une question de défendu, ce n'est pas ma personne dont il s'agit,
01:07c'est tout simplement parce que j'ai estimé, c'était mon estimation, on peut la contester,
01:12que la proposition qui était faite à la France pour son commissaire n'était pas, à mon avis, appropriée
01:20par rapport au poids de la France.
01:22– Mais pourquoi le président ne vous a pas défendu ?
01:24– Mais ce n'est pas qu'il ne m'a pas défendu, on n'est pas allé jusqu'à cette décision-là,
01:27j'ai estimé, en ce qui me concerne, que la position que l'on offrait à la France
01:32au sein de la prochaine commission ne correspondait pas au poids de la France,
01:35j'en ai tiré en ce qui me concerne les conclusions.