Les invités débattent de l'actualité dans #PunchlineWE, présenté par Thierry Cabannes le vendredi et Olivier de Kéranflec’h le samedi et le dimanche.
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00:00monde qui marche sur la tête et avec un juge qui prend une décision tout seul
00:03je pense au cas de Nantes
00:04ça qu'on ne comprend plus finalement. Oui un juge dont on ne
00:07connaît pas les noms puisque vous savez qu'on les protège, on les anonymise
00:10et du coup on dit le ministère de la justice ou la justice peut-être
00:13faudrait-il trouver un autre nom parce que c'est difficile de porter le nom
00:16d'une vertu
00:17quand il y a des dysfonctionnements importants, ça crée je pense beaucoup de
00:20frustration, de malentendu
00:22il s'agit du choix d'une personne qui a en l'espèce jugé
00:26il y a quand même une personne en détention provisoire sur les trois
00:29il y a un procès qui doit avoir lieu logiquement donc on peut espérer qu'elle se
00:32présente à son procès. Moi je voudrais dire que
00:35on ne chiffre pas, il faudrait peut-être chiffrer, puisqu'on est en pleine
00:38controverse budgétaire
00:40voilà des personnes qui ont commis des infractions extrêmement graves
00:44des vols en pagaille
00:46donc il y a eu un coût pour la société
00:48il y a un coût du fait que ces personnes il a fallu aller les
00:52rechercher, les appréhender, les arrêter, ça ça représente un coût quand vous
00:55mobilisez l'abri, le RAID, tout ça c'est un coût pour la société donc il y a le
00:59coût de leur méfait, il y a le coût de l'autorité de l'état pour aller les
01:02appréhender et maintenant il va y avoir le coût
01:05de ce que ces personnes sont susceptibles de commettre maintenant qu'elles sont
01:08relâchées, puisqu'après tout il faudra les budgétiser ce coût
01:10qu'est-ce que ça représente tout ça, quelle est la cohérence, quelle est la
01:13ligne, je pense qu'on a vraiment besoin d'une visibilité
01:16Bruno Retailleau doit assurer la continuité de l'action de l'état
01:19je pense que c'est effectivement souhaité par les français aujourd'hui
01:22globalement c'est ce que disent à peu près les enquêtes d'opinion
01:24sur ce terrain là et on a besoin de la lisibilité, des relations aussi
01:29entre l'intérieur et la justice, même si dans une démocratie on peut
01:33admettre qu'il soit sain qu'il y ait aussi des tensions entre l'intérieur et
01:36la justice puisque un alignement total ne serait pas non plus forcément bienvenu
01:40Nous continuons d'en parler, nous irons à Nice justement où l'autre
01:43actualité de la journée c'est bien évidemment ces deux policiers qui ont
01:46été lynchés, totalement lynchés à Nice par des individus déjà connus des
01:50services de police mais avant il est 18h30, bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews
01:54Personne connu des services de police mais pourquoi ce n'est pas des
01:57crapules, des voyous ? Alors disons le, des voyous, 18h30 on fait un point
02:04Isabelle Piboulot est avec nous, chère Isabelle bonsoir un point sur les
02:08toutes dernières informations avec vous
02:09Bonsoir Olivier, bonsoir à tous, à Mayotte le cyclone Chido a fait
02:13certainement plusieurs centaines de morts peut-être même quelques milliers a
02:17déclaré le préfet du département pour l'heure l'archipel pleure 14 décès les
02:22premiers secours acheminés par un pont aérien sont arrivés aujourd'hui
02:26Bruno Retailleau demande d'activer l'article 27 de la loi d'orientation et
02:31de programmation du ministère de l'intérieur un dispositif qui permet aux
02:35préfets de prendre la direction de la crise
02:37Gérard Larcher demande à François Bayrou une feuille de route au lendemain de son
02:42entretien à Matignon, le premier ministre devra mettre chacun face à ses
02:46responsabilités a-t-il déclaré dans la tribune dimanche
02:49le président du sénat a par ailleurs plaidé pour que Bruno Retailleau soit
02:53reconduit au ministère de l'intérieur enfin une vente aux enchères
02:57exceptionnelles démarre demain à Paris les descendants de Charles de Gaulle se
03:01séparent d'objets ayant appartenu au général 372 lots, des lettres, des dessins
03:06une montre, pour l'occasion le manuscrit originel de l'appel du 18 juin est
03:11exposé dans l'hôtel d'Arcurial mais n'est pas mis en vente
03:15une partie des recettes sera reversée à la fondation Anne de Gaulle qui
03:19accompagne des personnes en situation de handicap
03:22merci Isabelle nous vous retrouvons à 19h pour un nouveau point complet sur
03:26l'actualité nous suivons bien évidemment, vous voulez, qu'est-ce que vous avez, c'est une sorte de
03:30coup de gueule, alors le coup de gueule d'Arnaud Clarsfeld, prenez la parole mon
03:34cher Arnaud, vous parliez de marché sur la tête
03:36j'ai vu hier ou ce matin dans une propriété, une dame qui a une propriété
03:42de 20 hectares, elle a trouvé un petit sanglier et elle l'a laissé grandir
03:47c'est Riet, et l'état même si c'est la loi veut la mettre en garde à vue
03:57lui infliger une amende, peut-être la mettre en prison et euthanasier le
04:03sanglier, alors le président de la république a rencontré le pape qui a
04:08parlé de bienveillance, d'équité, de charité chrétienne et dans l'Ancien
04:13Testament on parle beaucoup de compassion envers les animaux et si je
04:18peux lancer un appel c'est au moins de gracier le sanglier qui aime
04:25tant sa maîtresse et la maîtresse aime tant le sanglier, de le laisser vivre et
04:30qu'il ne faut pas être comme dans la cantatrice chauve de Ionesco, adapter
04:36les règles de manière aussi sévère et quasi barbare, c'est-à-dire que dans le milieu de la chasse on dit
04:43à nez à glands, sanglier méchant, là on est peut-être efficace, mais vous savez qu'aux
04:47Etats-Unis pendant la campagne présidentielle américaine il y avait une
04:50histoire très similaire qui avait eu lieu avec un écureuil, vous savez un homme
04:52qui avait recueilli un écureuil chez lui, les services de la ville de New York
04:56s'étaient venus le tuer, ça avait pris une ampleur vraiment très importante dans la campagne
05:00Ce qu'on ne comprend pas, c'est que cette dame qui a donc accueilli Rietz, ce fameux sanglier
05:10chez elle, se retrouve en garde à vue, va avoir des ennuis, alors que nous parlions à l'instant
05:15à Nantes de ces
05:20crapules ultra dangereuses qui elles sont en liberté et c'est-à-dire que c'est
05:25cette justice finalement qui marche sur la tête.
05:30Il ne faut pas tirer sur les crapules non plus, mais au moins on peut brasser le sanglier.
05:35Je suis tout à fait d'accord avec Arnaud Klarsfeld et ce qu'il a dit révèle une chose, on a
05:40l'impression d'un Etat qui perd finalement son crédit face à ce genre
05:45de choses qui est incompréhensible pour les Français, pendant qu'on embête cette
05:48dame, finalement aller à Stalingrad, aller à Porte de la Chapelle, vous avez des
05:53vendeurs à la sauvette, vous avez du trafic de drogue, vous avez des types qui
05:56volent des téléphones portables, etc. dans une impunité la plus totale et on va
06:00embêter cette dame qui est sans doute une citoyenne exemplaire, qui a toujours payé
06:05ses impôts, qui a toujours respecté la loi et le droit.
06:08Comment voulez-vous que finalement le consentement à l'impôt tienne toujours
06:12dans notre pays ? Comment voulez-vous qu'il n'y ait pas une crise de conscience vis-à-vis de l'Etat ?
06:16Enfin, il y a un problème.
06:20Vous parlez du consentement à l'impôt et c'est vrai, il y a deux poids, deux mesures dans la
06:24justice aujourd'hui. Si vous ne payez pas vos impôts, déjà il n'y en a qu'un Français sur
06:27deux qui paye l'impôt sur le revenu, si vous ne payez pas vos impôts, vous êtes
06:30immédiatement rattrapé par le fisc. Alors qu'effectivement, ceux de Nantes,
06:35ceux de Nice, la justice va mettre des mois et des mois avant de les condamner et
06:39encore... Alors, ceux de Nice, nous allons voir, on va d'ailleurs, je vous propose, alors
06:43alors que nous apprenons que l'entretien entre Emmanuel Macron et le
06:47pape François vient de se terminer, nous irons sur place dans un instant, mais on
06:51va peut-être entendre justement ce policier qui s'est fait littéralement
06:53lyncher. Les individus, les auteurs, les suspects, les crapules, ces voyous, sont
06:57pour le moment en garde à vue. Ils doivent être défaits.
07:01Je crois qu'ils ont été même remis en liberté sous contrôle judiciaire.
07:04Ils sont en tout cas convoqués demain devant le juge d'instruction.
07:09Demain, lundi, ils sont en garde à vue. Les faits se sont passés lors d'une
07:15soirée dans le vieux Nice. On va voir le visage de l'un d'entre eux.
07:20C'est que lorsqu'il a fait état de sa qualité de policier que, eh bien, les coups
07:25n'ont plus. C'est-à-dire que ces individus-là leur ont proposé de la
07:28drogue. Eh bien, cette personne que nous voyons
07:31blessée lui a dit je suis policier. Et qu'est-ce qui s'est passé ? Ils ont été
07:35littéralement roués de coups. On va écouter une partie du témoignage de cet
07:40homme. J'ai été rejoint par un individu qui nous a proposé des produits
07:45stupéfiants et qui a fait des outrages sexistes envers une collègue.
07:49J'ai essayé de m'interposer, de lui faire quitter les lieux. Voyant que ça ne
07:54fonctionnait pas, j'ai dû annoncer ma qualité de policier. Donc il nous a tous
07:58identifiés comme étant des fonctionnaires de police.
08:00À ce moment-là, il a prévenu un groupe d'individus qui était à proximité. En
08:06leur disant c'est des flics, c'est des flics. Ils sont tous approchés de nous. Et puis
08:10voilà, c'est... Je sais pas quoi vous dire. Tout est allé très vite. On a été lynchés tous les
08:15deux au sol. J'ai peur pour ma vie. J'ai protégé ma tête comme j'ai pu. Voilà.
08:20J'ai encore plus eu peur pour la vie de mon collègue.
08:22Et là, visiblement, les auteurs, les suspects sont sous contrôle judiciaire.
08:28Comparution mardi, visiblement. On va s'enseigner précisément sur les dernières
08:34informations. En tout cas, effectivement, dans un monde normal, lorsque un individu
08:39décline sa fonction de policier, vous faites profil bas, Benjamin Camboulis.
08:44Malheureusement, aujourd'hui, c'est le quotidien de vos collègues. Eh bien, ce n'est plus le cas.
08:48Oui, pourquoi ? Parce que les valeurs qui devraient être normalement répandues par l'État n'ont plus
08:58cours partout et sont remplacées par d'autres valeurs qui sont celles du narcotrafic. Donc,
09:03le rapport à la violence, il est différent. C'est-à-dire qu'on n'a pas honte d'avoir été
09:07violent, d'avoir cédé à une puissance de violence. On s'enorgueille d'être le plus
09:09violent possible. On brandit ça comme un totem, notamment sur les réseaux sociaux. Vous savez que
09:15toutes les rixes, toutes les bagarres ultra-violentes avec des hachettes qu'on voit entre
09:21jeunes en ce moment sont diffusées parce que c'est une manière de monter, un petit peu,
09:25de montrer qu'on a une forme de crédibilité dans ces milieux de violence. Donc, pour eux,
09:30c'est normal. Pour eux, c'est normal de fonctionner comme ça parce qu'on a laissé la place dont ils
09:34l'occupent. Exactement. Il faut un électrochoc. C'est ce que martelait le garde des Sceaux,
09:38Didier Migaud, il y a quelques jours quand il était à Marseille. « Ma main ne tremblera pas ». Voilà
09:45ce qu'il avait assuré. Effectivement, on peut s'interroger aujourd'hui puisque la main qui ne
09:50tremble pas, c'est bien celle des voyous aujourd'hui, Louis Dauphrène. Oui, et moi, je trouve que c'est
09:55un au-delà du caractère qui peut paraître anecdotique. Certains diront que ce sont des
09:58faits divers. Non, ce ne sont pas des faits divers. Les forces de l'ordre, c'est nous,
10:00en fait. C'est nous par procuration. C'est nous par délégation. C'est nous qui sommes à terre,
10:06en train d'être frappés par ce qu'on a appelé des voyous, des crapules. Indiscutablement,
10:11moi, je suis pour la fermeté la plus extrême à l'égard de ce genre d'attitude. Je ne comprends
10:16même pas que la classe politique ne soit pas d'un seul corps. C'est ça le problème. Quand vous
10:23entendez la polystue du côté de la France insoumise... Les Français le sont, unanime,
10:26sur cette question, ou presque. Il y aurait 80% de personnes qui seront d'accord avec le fait que
10:30vous touchez un policier et que vous allez en prison. C'est aussi simple que ça. Après,
10:33vous mettez en place le système législatif que vous voulez, mettez des peines minimales,
10:37vous avez atteint l'intégrité physique d'un policier, vous allez en prison. Mais quand Louis
10:40Dauphrène... Voilà, effectivement, on s'attend à ce que toute la classe politique se lève d'un seul
10:44homme, finalement. Ça me paraît être l'évidence. Et le fait que les policiers et les gendarmes soient
10:49des cibles à présent, alors que leur uniforme ou leur absence d'uniforme, quand leur identité est
10:55finalement connue, fait que ce sont des cibles potentielles, alors que normalement, ça devrait
11:00dissuader dans la logique même du respect que l'on doit à l'ordre, aux aînés. J'allais dire aux
11:08aînés parce qu'ils sont plus jeunes. Les membres des forces de l'ordre ont une quarantaine d'années,
11:12ils ont dû être agressés par des gens plus jeunes. Il y a toute une question, si vous voulez,
11:15d'éducation, de repères culturels. Enfin, plein de choses qui sont dites à travers ce qui s'est
11:19passé. Et la réponse pénale, la réponse politique doit être au rendez-vous de la gravité de ce genre
11:25d'événement. Est-ce qu'on peut citer quand même quelques chiffres ? En 2023, il y a eu 15 000
11:30policiers qui ont été blessés. C'est une augmentation de 4,1 points par rapport à 2022,
11:37ce qui fait 40 policiers blessés par jour. Et en 2023, il y a 9 policiers qui sont morts pendant
11:43leur service. Et depuis 2010, il y a eu 124 policiers morts pendant leur service. 51 % de
11:49ces policiers, c'est au cours d'un accident. 25 %, c'est lors du trajet à domicile-travail. Et 24 %,
11:55c'est dû à un homicide volontaire ou involontaire. C'est quand même extrêmement grave et extrêmement
12:01préoccupant. Et tout à l'heure, vous parliez de la dimension politique. Il faut quand même en parler.
12:06Vous avez aujourd'hui sur la scène politique un parti qui s'appelle la France insoumise qui a
12:12décidé de mettre des cibles dans le dos de nos policiers, qui nous raconte que la police tue...
12:18Je me souviens également que monsieur Delogu, député de la France insoumise, avait insulté
12:26avait traité de pourriture, je crois, des représentants du syndicat de police Allianz.
12:33C'est extrêmement grave. C'est-à-dire que vous avez dans le champ politique des gens qui discréditent
12:37nos policiers, qui mettent en avant finalement une présomption de culpabilité, qui dresse une partie
12:43de la jeunesse contre la police qui est censée quand même assurer notre sécurité collective.
12:48Et ça, ça a des conséquences dévastatrices, notamment en banlieue, où quand vous avez des
12:53jeunes qui voient des policiers, tout de suite ils voient des gens racistes, des gens qui sont
12:57là pour leur faire du mal, alors qu'ils sont juste là pour assurer notre sécurité. Les conséquences
13:02de ce discours politique sont effroyables. Quand allons-nous sévir et quand allons-nous
13:07recadrer en effet tous ces hommes politiques qui utilisent nos policiers, comme ils peuvent par
13:12ailleurs utiliser les juifs, pour faire du petit grain électoraliste ? Franchement, c'est lamentable.
13:17On va écouter Laurent-Martin de Frémont, secrétaire départemental Unité 6. Il revenait sur l'agression de
13:24vos deux collègues à Nice. Écoutez-le.
13:29Dans un monde normal, dans une société normale, le fait d'avoir exposé et décliné sa qualité de policier,
13:36ça aurait dû freiner cet individu, ou en tous les cas réfreiner ces individus. Et bien manifestement,
13:43nous ne sommes plus dans un monde normal, puisque ces individus, sans son prix à nos collègues,
13:48avec une force inouïe, coup de pied, coup de main, des collègues qui sont à terre, pardonnez-moi,
13:53mais même des animaux ne font pas ça. Ça suffit. On ne peut pas continuer comme ça.
13:58Il est vrai qu'il y a quelques années, je me souviens lorsque j'étais jeune, si vous voyiez un gendarme
14:04ou un policier à un rond-point, tout de suite vous aviez les mains moites, vous mettiez très vite votre
14:10ceinture si ce n'était pas fait, vous teniez droit, c'est fini tout ça. La peur du gendarme, la France
14:15l'a perdue au fond aujourd'hui. La France a perdu la peur du gendarme, la France a perdu le respect de l'autorité.
14:20Vous le trouvez aussi dans l'éducation nationale, vous pouvez le trouver dans quantité de domaines.
14:28La problématique, c'est qu'il faut une volonté politique urgente pour resacraliser l'uniforme de policier,
14:34pour, par la même, diaboliser toute forme d'atteinte. Et effectivement, on parlait de tout ce qui peut être
14:40reproché à la police au niveau politique. Encore une fois, ce discours-là entraîne une banalisation
14:46des agressions qui sont faites à l'autre endroit, tout simplement parce qu'elle est légitime en expliquant
14:50que nous sommes en tort, nous sommes responsables des climats de violence, donc il est légitime de s'en prendre à nous.
14:55Il faut impérativement briser net ce type de raisonnement et imposer des réponses pénales immédiates
15:01qui sanctionnent vraiment fortement.
15:03Et même dans le discours politique, il faut qu'un député ou qu'un Jean-Luc Mélenchon, lorsqu'il affirme
15:08qu'un flic mort, c'est un électeur du RN en moins, c'est ce qu'il dit quand même, il faut qu'il soit puni.
15:14En fait, c'était une pancarte pour laquelle il avait ri, il avait trouvé ça drôle, une pancarte magnifique.
15:19Il ne l'a pas dit lui-même, il lui avait dit la police tue.
15:22Et il s'était défendu en disant qu'il faisait de l'humour.
15:25Est-ce que l'on peut évoquer les conséquences de tout cela sur les familles des policiers, sur les enfants des policiers ?
15:34Ou dans le cadre scolaire, vous avez certains enfants qui ne veulent pas dire que leur papa est policier.
15:40Est-ce que l'on peut mettre en avant le fait qu'il y a eu quand même des choses qui se sont passées
15:45dans certaines banlieues, on a affiché le visage des femmes de policiers, où finalement la vocation des policiers
15:51est remise en question parce que ces policiers ont peur pour leur famille.
15:55Quand vous croisez des policiers, ils vous disent quoi ?
15:58Déjà, on est fatigué, on est extrêmement mal payé, la matérielle que l'on a est profondément obsolète,
16:04on craint pour la vie de nos proches et en plus on a l'impression finalement de faire un travail qui ne sert à rien
16:10puisqu'on attrape les délinquants, tout de suite ces délinquants sont relâchés par la justice.
16:14Voilà l'état d'esprit aujourd'hui de nos policiers.
16:17Et s'il y a une crise de vocation, c'est la sécurité de demain qui est remise en question
16:23parce que quand vous n'arrivez plus à recruter, vous recrutez des gens qui ne tiennent pas toujours la route
16:29et à la fin c'est le service public de la police qui en prend un coup.
16:34Donc quand aurons-nous une conscience nationale autour de cette question,
16:38parce que nos services publics, que ce soit la police ou l'éducation nationale,
16:42sont en train véritablement de se déliter par l'acheté, par l'axis et par le fait que l'on refuse de voir les choses
16:50et entre parenthèses la France Insoumise est aussi en partie responsable notamment de cette crise de vocation.
16:55Et résultat à Nice, vous avez deux fonctionnaires de police qui veulent se détendre
17:00et qui se font casser, lyncher littéralement eux-mêmes en repos et là aussi c'est absolument...
17:06Et ce qui est fou c'est qu'on est à Nice, dans une des villes les plus sécurisées de France.
17:11J'ai une question à monsieur, comment concrètement vous croyez qu'on peut rétablir la peur du gendarme ?
17:16C'est-à-dire quelles seraient les deux, trois ou quatre mesures que vous préconisez...
17:20Oui voilà, quel électrochoc finalement ?
17:23Pour que les choses changent radicalement, de manière sensible en tous les cas ?
17:29Il y a plusieurs axes, il y a une première réponse qui est la réponse pénale.
17:33C'est-à-dire que comme vous le disiez, le travail de police, ce qui lui donne son sens,
17:37c'est sa traduction judiciaire.
17:39Donc il faut une sanction qui ancre dans la réelle la gravité des actes commis.
17:43Ça c'est important pour l'auteur comme pour la victime.
17:46Et la victime, il faut la remettre au centre des préoccupations dans le procès pénal.
17:50Il faut protéger la société avec cette sanction.
17:53C'est-à-dire qu'on prend effectivement les individus qui sont dangereux,
17:55on le sait, ils sont condamnés pour ça, on les isole, on les met en prison
17:59et ils y restent et ils y restent jusqu'au bout de leur peine.
18:02Redonner de la lisibilité à tout cet enchaînement judiciaire
18:06en donnant aussi des droits plus étendus d'être nouveau aux victimes.
18:09Benjamin Cambouville, je vous coupe car nous voyons le pape François sortir
18:16de l'aéroport d'Ajaccio, fin de l'entretien avec Emmanuel Macron.
18:21Entretien qui aura duré une trentaine de minutes.
18:24Le Saint-Père qui va regagner son avion pour clore ce voyage en Corse à Ajaccio
18:31avec une messe que vous avez vécue en direct sur CNews.
18:35Olivier Benkemoud est sur le tarmac pas très loin du pape François
18:39et d'Emmanuel Macron. Olivier, je le disais, une trentaine de minutes cet entretien.
18:47Même un peu plus, un petit quart d'heure de plus, 45 minutes disons pour cet entretien.
18:52Vous avez entendu quelques mots, parce que l'entretien est resté privé,
18:56quelques mots d'Emmanuel Macron devant la caméra.
19:00Ça concernait Mayotte, c'est pensé pour Mayotte.
19:03Et vous savez que le pape, lors de la messe tout à l'heure,
19:06a eu lui aussi des pensées pour Mayotte.
19:09Il était question de sujets internationaux, c'est ce que nous avait dit l'Elysée
19:13pour cet entretien, sujets internationaux, mais sujets sur lesquels
19:17le Vatican et l'Elysée étaient tombés d'accord.
19:20Il n'était pas question d'une quelconque polémique pour cette ultime séquence
19:25de la journée du pape en Corse, qui a donc duré une dizaine d'heures,
19:31un peu moins de 10 heures.
19:34Et vous allez à présent, maintenant, découvrir ces images
19:39du pape et d'Emmanuel Macron, qui raccompagnent en réalité
19:43le pape vers son avion.
19:46Je rappelle qu'il y a eu en plus un échange tout à l'heure,
19:49une poignée de main et un échange de cadeaux.
19:52Deux livres ont été offerts au pape, dont des poèmes de Charles Péguy
19:57concernant Notre-Dame de Chartres et le livre photo de Notre-Dame.
20:03Donc, ultime séquence, départ du pape.
20:07C'est vrai qu'il y a eu cette dernière séquence,
20:10c'était plus politique et on a senti que François souhaitait
20:15un ton différent pour cette rencontre avec Emmanuel Macron.
20:19Très, très différent de ce qui a été vécu toute cette journée en Corse,
20:24qui a été une grande liesse populaire.
20:26Il a été d'une très grande proximité avec les Corses.
20:29On l'a vu un très grand nombre de reprises,
20:31prendre des enfants dans ses bras, les bénir,
20:35demander d'ailleurs à ce que ces enfants viennent le voir.
20:38Il a été vraiment d'une très grande proximité.
20:40Il y a eu les séquences de la messe.
20:43Il y a eu ce matin cette clôture du colloque qui concernait
20:49la religion populaire et la Méditerranée.
20:52Donc, vraiment une journée très, très bien remplie qui s'achève
20:55et un très grand souvenir pour les Corses.
20:57Ils ont été donc très nombreux.
20:59Départ donc du souverain pontife en ce moment qui va,
21:02pour la petite histoire, prendre cet avion de Air Corsica.
21:06C'est donc la compagnie locale qui affrète cet avion.
21:10C'est la tradition.
21:12La compagnie locale affrète l'avion du retour.
21:14Il est arrivé ce matin avec un avion italien.
21:18Voilà le pape qui s'apprête à monter dans son avion
21:21d'ici quelques minutes.
21:23Merci beaucoup Olivier avec Sacha.
21:25On va vous rester avec nous.
21:26On va vous reprendre dans quelques minutes.
21:28Une fois que l'avion aura décollé, le pape François
21:31vous le voyez aux côtés du chef de l'État.
21:3445 minutes d'entretien.
21:36Louis Dauphine, c'est en général ce qui se fait
21:38entre deux chefs d'État.
21:40Il me semble qu'Emmanuel Macron s'était entretenu
21:42très longuement avec le Saint-Père
21:44lors d'une visite au Vatican.
21:46On le rappelle que là, c'est la sixième fois
21:48que les deux hommes se voient.
21:50Ils se sont dit véritablement, à part le mot sur Mayotte
21:53qui était de circonstance,
21:55qu'aurait-il dit si le cyclone
21:57n'était pas survenu à Mayotte.
21:59On ne sait pas.
22:01Comme je le disais tout à l'heure,
22:03c'est un aspect formel,
22:05protocolaire de la visite
22:07qui n'est pas le point central
22:09de la démarche du pape qui est venu
22:11néanmoins en Corse pour adresser
22:13un message à la France et à l'Europe
22:15sur le fait aussi,
22:17peut-être peut-on souligner cet aspect,
22:19la liesse populaire dont parlait Olivier Benkamoun
22:21à l'instant, la piété populaire,
22:23c'est aussi une manière peut-être
22:25de faire surgir les forces d'en bas,
22:27de voir la société telle qu'elle est
22:29et de cesser de raisonner
22:31par les directives,
22:33on pense aux directives européennes qui sont transcrites
22:35de manière autoritaire dans les lois des pays.
22:37On est beaucoup dans la verticalité
22:39du sommet, la présidence très verticale
22:41d'Emmanuel Macron qui aujourd'hui
22:43se trouve bien en peine pour trouver une issue
22:45à son mandat.
22:47Ce que vient dire le pape François
22:49c'est aussi de faire confiance à des forces vives
22:51qui sont inscrites dans la culture
22:53et de les regarder avec
22:55un œil bienveillant
22:57et de cesser de
22:59fracturer la société, d'avoir
23:01une laïcité qui fracture,
23:03une laïcité qui divise, une laïcité inflexible
23:05et de regarder ces forces vives qui s'expriment
23:07en Corse et donc il y aurait peut-être
23:09un modèle Corse à suivre.
23:11La Corse on la voit souvent sous l'angle
23:13du terrorisme, de la mafia, de stéréotypes
23:15Peut-être que le pape François a déconstruit
23:17un stéréotype aujourd'hui et qu'il inaugure
23:19une manière paisible de voir la Corse.
23:21C'est vrai qu'on avait une Corse très pieuse,
23:23très attachée à ses traditions.
23:25C'est tout à fait marquant.
23:27Peut-être même qu'en secret
23:29nous allousions ses traditions
23:31de voir ce peuple chanter
23:33ses chants traditionnels.
23:35C'est absolument magnifique.
23:37C'est tout ce patrimoine aussi qu'on a pu découvrir.
23:39C'est un autre aspect de ce voyage papal.
23:41Bien sûr c'est magnifique,
23:43c'est beau, c'est grand,
23:45c'est tout simplement nos traditions chrétiennes,
23:47c'est nos racines chrétiennes
23:49et moi qui suis agnostique
23:51je suis fier d'appartenir
23:53à ce peuple français qui est d'abord
23:55avant tout un peuple chrétien
23:57à ce pays qui est d'abord avant tout
23:59la fille aînée de l'église
24:01et pour rebondir sur ce qui a été dit
24:03je pense qu'il faut aussi inciter
24:05les chrétiens à participer
24:07au débat public, à aller
24:09dans les partis politiques,
24:11à prendre position dans notre société
24:13parce que malheureusement
24:15je trouve qu'ils ne sont pas assez présents
24:17sans doute écrasés par le poids
24:19en effet des laïcars
24:21qui voudraient les censurer
24:23mais non, les chrétiens ont quelque chose à dire
24:25les chrétiens ont quelque chose à partager
24:27les chrétiens ont quelque chose
24:29à apporter au débat public
24:31et moi j'aimerais
24:33qu'ils véritablement cessent
24:35de se cacher pour qu'ils nous disent
24:37ce qu'ils pensent
24:39et qu'ils nous donnent leur analyse
24:41de ce qui se passe dans la société
24:43et de comment évolue justement cette société
24:45le christianisme c'est un pilier
24:47de notre pays, c'est l'un des fondements
24:49donc voilà, vive le christianisme
24:51et vraiment j'ai été
24:53très ému de voir
24:55ce déplacement du pape François
24:57et vraiment j'ai tous mes cours d'histoire
24:59médiévale qui ont ressurgi
25:01tous mes cours d'histoire moderne
25:03et je me dis en effet, quel beau pays
25:05que nous sommes, quel beau continent
25:08et quelle belle religion
25:10qu'est le christianisme
25:12c'est vrai que la Corse, on en parle souvent
25:14pour ses histoires
25:16d'attentats
25:18les difficultés, la violence
25:20là c'est une toute autre Corse
25:22que nous avons vue sur toutes
25:24les télés françaises finalement
25:26et en particulier sur CNews, les Corses qu'on salue
25:28puisqu'ils nous regardent régulièrement
25:30on le sait, et ça peut être aussi ce message
25:32regardez ce qui se joue en Corse
25:34regardez comme ils sont attachés à ces traditions
25:36regardez comme ils sont fiers
25:38de leurs traditions
25:40moi je suis paragnostique, je suis catholique
25:42pratiquante, et c'est vrai que
25:44cette journée, en fait, on en ressort
25:46avec une fierté de ces racines chrétiennes
25:48et comme vous dites, cette envie
25:50de clamer haut et fort
25:52que vivent nos racines chrétiennes
25:54vivent ces
25:56traditions qui permettent
25:58effectivement de vivre en fraternité
26:00entre nous
26:02et finalement
26:04de pouvoir faire le lien
26:06entre la laïcité et
26:08effectivement le religieux. Et qu'est-ce qui a fait justement
26:10Arnaud Clarsfeld, fin observateur
26:12de la société française notamment, qu'est-ce qui a fait
26:14qu'à un moment donné, j'évoquais
26:16tout à l'heure mai 68, mais ce n'est pas
26:18forcément le seul élément déclencheur
26:20mais à un moment donné, où ces chrétiens de France
26:22où on les a vus finalement
26:24et bien
26:26se cacher un peu plus
26:28où on a peut-être moins vu d'hommes d'église
26:30en tenue, mais davantage avec ce pull
26:32une petite croix assez discrète, il y a eu
26:34tout un moment en France où on a vu
26:36cette discrétion. Je ne crois pas que les chrétiens se cachent
26:38je crois que les français sont moins religieux
26:40moi je trouve ça
26:42regrettable, parce que
26:44un pays
26:46a besoin d'une certaine
26:48cohésion quoi
26:50et aux Etats-Unis
26:52le pays tient avec des
26:54communautés diverses, mais
26:56la devise c'est
26:58in God we trust, et alors que
27:00le monde entier, ou une grande partie
27:02du monde est très religieux
27:04voir que la France
27:06l'est beaucoup moins
27:08c'est...
27:10ça n'augure rien de bon je crois
27:12Vous observez un renouveau
27:14dans la jeunesse louis-dauphrène
27:16effectivement
27:18aujourd'hui, on voit peut-être une jeunesse un peu plus
27:20engagée notamment, qui n'a plus
27:22honte de sa foi
27:24on a ce sentiment là
27:26tout de même aujourd'hui quelque part, une espèce de renouveau
27:28il y a indiscutablement un côté
27:30affirmatif qui certes
27:32ne se voit pas forcément parce que
27:34il demeure dans un cadre qui somme toute
27:36est assez minoritaire par rapport au mouvement
27:38de sécularisation, mais ce qu'on observe
27:40aussi c'est que, il y a un frémissement
27:42c'est le terme utilisé d'ailleurs par
27:44Mgr Éric de Moulin-Beaufort qui
27:46préside la conférence d'évêques, un frémissement
27:48autour de
27:50d'un retour à la foi
27:52à travers les baptêmes
27:54en particulier, les baptêmes d'adultes
27:56et là les chiffres sont plutôt très positifs
27:58qui sont en augmentation depuis quelques années
28:00en nette augmentation, alors peut-être y a-t-il un rattrapage
28:02lié au Covid qui se
28:04voit maintenant
28:06mais semble-t-il, vous savez ce qui fait
28:08la force de l'église catholique, moi je pense
28:10c'est sa grande souplesse
28:12par rapport peut-être à d'autres
28:14religions, je vais même lancer dans une comparaison
28:16mais elle cesse
28:18d'adapter à toutes les époques, son regard sur la tradition
28:20est quelque chose d'assez flexible
28:22elle n'est pas figée, ni dans l'identitaire
28:24ni dans quelque chose qui serait
28:26absolument intangible, vous voyez quand le pape
28:28dit laïcité, la laïcité ne doit pas
28:30être figée, elle doit être évolutive
28:32la tradition par nature est évolutive pour être
28:34toujours en phase avec la société
28:36et donc c'est comment rester soi-même dans un monde
28:38qui peut-être bouge beaucoup
28:40n'a-t-il pas toujours bougé
28:42mais en tout cas pour être
28:44toujours présent dans le monde
28:46ça c'est capital et aujourd'hui on observe quand même
28:48un frémissement qui est plutôt positif
28:50Et je vous remercie tous les six puisqu'on voit ce tapis rouge
28:52le pape François qui va décoller dans quelques instants
28:54le pape François, j'ai cru l'apercevoir
28:56dans ce studio, mais non, c'était Julien Drey
28:58qui arrive dans un instant pour le rendez-vous
29:00pour le rendez-vous
29:02du dimanche soir
29:04le face-à-face, Gilles William
29:06Golnadel, Julien Drey
29:08c'est tout de suite sur ces news
29:10ils sont là, ils vous attendent, ils sont prêts
29:12on va faire un dernier détour avec Olivier Benquemoun
29:14qui est sur place
29:16et dans un instant
29:18le face-à-face
29:20voilà, donc Olivier Benquemoun qui va être sur place
29:22le temps que
29:24les deux papes du PAF
29:26Gilles William Golnadel
29:28et Julien Drey se préparent
29:30pour le face-à-face
29:32c'est à vous Olivier Benquemoun, peut-être pour clore
29:34cette journée absolument magnifique
29:36que vous avez pu vivre en direct sur ces news
29:38notamment grâce à toutes les équipes mobilisées
29:40dont vous Olivier, je vous remercie
29:42peut-être un mot pour clore
29:44ce voyage papal
29:46ah
29:48oui, je vais pas vous résumer
29:50toute cette journée qui a été extraordinaire
29:52qui a duré à peu près dix heures
29:54dix heures de voyage
29:56le pape en ce moment est dans l'avion
29:58juste derrière moi