• il y a 5 heures
Replongez vous dans l'année 1984 ! Musique, cinéma, mode, culture et évidemment BASKET ! La draft de Michael Jordan et le lancement de la Air Jordan 1, les JO de 1984 racontés par l'ancien joueur des bleus Jean-Michel Sénégal mais aussi la sortie de l'album "Legend" de Bob Marley et l'apparition du Macintosh... Une année très hype !!

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Sport
Transcription
00:00:00Musique
00:00:25Hype is back sur Sport en France.
00:00:27Ça faisait longtemps qu'on n'était pas revenu vous parler un petit peu de basket.
00:00:29Mais on va faire plus que ça cette année.
00:00:31Parce qu'on va vous parler également de la culture basket.
00:00:33On va s'arrêter sur les années phares justement de ce sport qui nous alimente encore d'ailleurs très très quotidiennement.
00:00:39Et on va s'arrêter peut-être sur une année qui pour moi compte et pour vous justement compte aussi beaucoup.
00:00:46Si je vous montre cet objet, ça vous fait penser à quoi ? A votre avis ?
00:00:51Image !
00:00:53Le début du nouveau monde comme vous le savez.
00:00:55Le premier Mcintosh.
00:00:57Le premier Ed Jordan.
00:00:58Essayez de vous en rendre compte.
00:01:00Regardez ceci de plus près.
00:01:02Tout ça est arrivé dans le jeu avec MJ.
00:01:05Le profit avec le jersey des Bulls de Chicago.
00:01:07L'ouverture du Red Sea.
00:01:08Et le pistolet de basket avec l'accent français qui a suivi son chemin.
00:01:14Allez la réponse je vous la donne tout de suite.
00:01:16Pac-Man, ça a explosé en 1984.
00:01:18Forcément l'année 84 a compté pour le basket international.
00:01:21On va en parler avec un plateau fourni et un homme qui est toujours journaliste pour Orange.
00:01:27Comment il va ?
00:01:28Il va très bien.
00:01:29Bonjour Thomas.
00:01:30Merci d'être là.
00:01:31Merci à toi Sylvain.
00:01:32Beau nouveau décor.
00:01:33Tu as vu ça ? On est bien ?
00:01:34Super ambiance.
00:01:35Très posé.
00:01:36Petit canapé et tout.
00:01:37Tu as même ton petit mug si tu veux.
00:01:38Très très bien.
00:01:40Accueillons un homme très clutch.
00:01:41Très bien habillé mais surtout très clutch.
00:01:43Si vous suivez un petit peu sur le réseau toutes les interviews bien sourcées et bien montées du basket d'avant.
00:01:50Ça vient de lui.
00:01:51Il s'appelle Kevin.
00:01:52Merci Kevin d'être là.
00:01:53Salut Sylvain.
00:01:54Merci de m'avoir invité.
00:01:55Merci d'être là.
00:01:57Surtout on sait que tu as connaissance de 1984 et avant même du basket de manière générale.
00:02:03Avec toutes ces dimensions.
00:02:04Oups culture que ce soit son, movies et même SAP on peut le dire.
00:02:08Ça te connaît d'ailleurs.
00:02:09La petite casquette qui va bien.
00:02:11Voilà.
00:02:12Donc on va bien s'en écouter nous raconter un petit peu tout ça.
00:02:15Un petit focus d'ailleurs sur Michael Jordan.
00:02:18Paul Rouget est également là.
00:02:20Comment il va Paul ?
00:02:21Toujours très bien.
00:02:22Ravi d'être encore parmi vous et dans ce somptueux décor.
00:02:25Tu es bien installé aussi ?
00:02:26On est plutôt pas mal là.
00:02:27Bon cool.
00:02:28On va t'écouter aussi un petit peu.
00:02:31J'étais né moi.
00:02:32Contrairement à certains.
00:02:35On a deux gros invités également.
00:02:37Célèbre invité même d'ailleurs pour l'un d'entre eux qui a participé aux Jeux Olympiques de 1984.
00:02:45Devenu sélectionnaire national ensuite.
00:02:48Passé par le club comme Limoges, comme Bourg-en-Bresse et comme Monaco.
00:02:54Champion de France aussi avec Limoges 1984-85.
00:02:58Jean-Michel Sénégal est avec nous.
00:03:00Salut Jean-Michel.
00:03:02Bonsoir à vous tous.
00:03:03Bonsoir.
00:03:04Heureux d'être avec vous aussi ce soir.
00:03:05Merci de nous donner un petit peu de votre temps, de ton temps.
00:03:10Je ne sais pas comment on va se parler.
00:03:11Je vais un peu vite sur le palmarès.
00:03:13Il y a énormément d'accomplissements dans le basket français à la fois sur le terrain et dans la formation.
00:03:19Et dans le plus haut niveau dans le coaching.
00:03:22On prendra le temps bien sûr d'énumérer tout ça.
00:03:25Mais l'idée c'est plutôt de se focaliser aussi sur ces Jeux Olympiques.
00:03:3140 ans déjà 1984.
00:03:33C'est quand même une belle période.
00:03:34On va en parler avec vous.
00:03:35Et on va en parler également avec un historien du basket.
00:03:38Un basket rétro aussi sur les réseaux.
00:03:40Vous connaissez forcément.
00:03:41Franck Cambus est avec nous.
00:03:42Salut Franck.
00:03:43Bonsoir.
00:03:44Bonsoir tout le monde.
00:03:45Je suis ravi d'être avec vous ce soir pour partager.
00:03:47Merci beaucoup d'être là.
00:03:48Franck.
00:03:49Le plateau est posé.
00:03:50Je vais faire très vite.
00:03:51On va lancer tout de suite la première rubrique de cette nouvelle émission.
00:03:54La rétro Hike.
00:04:01Émission rétro qui forcément a besoin d'une séquence rétro.
00:04:05Hike messieurs.
00:04:06Ce qu'on va faire c'est que je vais vous proposer pour rentrer un petit peu dans le contexte un petit peu global de l'année.
00:04:11Et permettre aussi à nos téléspectateurs de rentrer dans ce contexte.
00:04:15Quelques images.
00:04:16Un footé d'abord.
00:04:17Qui représente un petit peu cette année.
00:04:19On essaie de se dire de quoi il s'agit.
00:04:21Puis on avance.
00:04:22Est-ce que ça vous va ?
00:04:23Allez.
00:04:24Allez.
00:04:25C'est parti.
00:04:26Allez.
00:04:27Première image.
00:04:28Ah.
00:04:29Et on dit ?
00:04:30Si vous avez vous dites.
00:04:31L'Etat et l'euro non ?
00:04:32Ouais.
00:04:33L'euro.
00:04:34L'euro de foot.
00:04:35Yes.
00:04:36L'euro de foot.
00:04:37L'équipe de France.
00:04:38C'est Platini.
00:04:39Exactement.
00:04:40L'équipe de France en 1984 est championne d'Europe.
00:04:44Et elle ne fera pas un doublé mais elle sera aussi championne olympique.
00:04:47D'ailleurs cette même année.
00:04:48Alors peut-être pas avec les mêmes joueurs.
00:04:50Mais voilà.
00:04:51Voilà ce que pouvait aussi déjà fournir l'équipe de France à l'époque.
00:04:54D'ailleurs premier titre majeur pour l'équipe de France de foot en 1984.
00:04:58Deuxième image.
00:05:01La DeLorean ?
00:05:02Non.
00:05:03Pas du tout.
00:05:04Non.
00:05:05On va demander à Franck, expert du basket d'avant.
00:05:09Même si là on ne parle pas trop basket.
00:05:11Non là je ne suis pas expert en mécanique.
00:05:13Ça ressemble à une voiture.
00:05:14Mais si ce n'est pas la DeLorean.
00:05:16Une Renault Alpine ?
00:05:17Je ne sais pas.
00:05:18Eh Renault on n'est pas loin.
00:05:19C'est laquelle ?
00:05:20Renault 12 ?
00:05:21Non.
00:05:22Renault 25.
00:05:23Allez.
00:05:24Je vous donne la réponse.
00:05:25Donc modèle conçu en 1984.
00:05:28Jusque 92.
00:05:29Et c'était une voiture qui était considérée comme une voiture de luxe à l'époque.
00:05:33Comme quoi les temps changent.
00:05:35On avance ?
00:05:36Troisième élément.
00:05:37Evidemment la chaîne cryptée.
00:05:39Première chaîne à péage française.
00:05:41Canal+.
00:05:42La création de Canal+.
00:05:43Vous avez sûrement vu les petites infos.
00:05:4640 ans de Canal+.
00:05:47On pourrait même faire le jingle si quelqu'un sait le faire.
00:05:49Exactement.
00:05:50D'ailleurs on a le son.
00:05:51On peut peut-être le mettre le son.
00:05:52Ça dépend.
00:05:56Donc une chaîne créée le 4 novembre.
00:05:584 novembre 1984 par Avas.
00:06:02D'ailleurs ça a amené justement une première diffusion quand on parle de basket.
00:06:06Une première diffusion d'un match de basket sur Canal+.
00:06:08Est-ce que vous vous souvenez ?
00:06:09L'Enix.
00:06:10L'Enix.
00:06:11OK.
00:06:12Contre ?
00:06:13Les Celtics.
00:06:14Ouais.
00:06:15Et pas en direct.
00:06:16Et pas en direct.
00:06:17Non.
00:06:18Pas en direct.
00:06:19Premier match diffusé.
00:06:20Alors je n'ai pas la date à vous donner mais effectivement c'était diffusé sur Canal+.
00:06:22Alors ce qu'on peut dire à tous ceux qui découvrent cette année du basket.
00:06:25C'est que les replays n'existaient pas.
00:06:27Les directs pas toujours.
00:06:29Et parfois on consommait un produit sport quelques semaines après.
00:06:34Georges Hedy le raconte très bien.
00:06:36L'idée c'était d'imposer des programmes même si les matchs avaient déjà lieu.
00:06:39L'idée c'était de faire un peu la part belle à ce sport sur une chaîne qui nous a tous bercés dans notre enfance.
00:06:46Quand il s'agit de parler de basket.
00:06:49Quatrième élément.
00:06:52Le Boss.
00:06:53Ouais.
00:06:54On dirait.
00:06:55On dirait.
00:06:56C'est flouté moyen.
00:06:57Le Boss.
00:06:58Le Boss.
00:06:59Bruce.
00:07:00Bruce Springsteen.
00:07:01On a même le son.
00:07:02Born in the USA.
00:07:0384.
00:07:04Exactement.
00:07:05Sorti d'un son mythique.
00:07:09On a presque pas pris une ride.
00:07:10Ouais.
00:07:11Est-ce que vous savez le contexte de la sortie de ce son ou pas ?
00:07:14Je sens que tu vas nous l'apprendre en détail.
00:07:16Non.
00:07:17En fait c'était pour honorer le retour des vétérans de la guerre du Vietnam.
00:07:21Voilà.
00:07:22Tout simplement.
00:07:23OK.
00:07:24Autre image.
00:07:29Mondial Basket.
00:07:31C'est à Franck qu'il connaît ça.
00:07:32Non.
00:07:33Pas Mondial Basket.
00:07:34Franck tu connais non ?
00:07:35Non.
00:07:36Ouais.
00:07:37C'est la première couverture.
00:07:38C'est une couverture de Maxi Basket de décembre 1984.
00:07:41Numéro 25.
00:07:42Et en fait c'est la première fois que la NBA fait la couverture d'un magazine en France.
00:07:46Donc c'est la Rebirth qui est choisie.
00:07:48Donc le titre Voyage chez les extraterrestres montre bien la méconnaissance qu'on avait
00:07:52à l'époque de la NBA.
00:07:53Et à quel point il y avait un monde d'écart, un univers d'écart même entre le basket
00:07:58français et le basket américain.
00:08:00Par contre la couverture est plutôt bien choisie.
00:08:02Parce que quand on a quand même un Larry Bird en 1984, vu tout ce qu'il a pu produire,
00:08:06on se trompe pas.
00:08:07On est bien d'accord Franck ?
00:08:08Clairement oui.
00:08:09Clairement.
00:08:10Bon.
00:08:11Il est MVP.
00:08:12Il est MVP.
00:08:13On va en parler d'ailleurs tout de suite.
00:08:15On va se mettre dans une autre séquence de notre édition pour rentrer encore un peu
00:08:18plus dans le cœur qui s'appelle Do you remember the hype ?
00:08:21Allez, on se plonge encore un peu plus dans cette année 1984.
00:08:30On a deux cartographies à vous proposer Jean-Michel et Franck et puis notre plateau aussi.
00:08:35D'abord aux USA, la cartographie de l'année 1984 avec les principaux accomplissements.
00:08:41On peut déjà l'afficher.
00:08:43On parlait de Larry Bird et des Boston Celtics.
00:08:46Les Boston Celtics sont champions NBA en 1984 et Larry Bird réussit l'exploit d'être
00:08:51champion NBA puisqu'il est membre des Boston Celtics.
00:08:54MVP de la saison régulière, la saison qui amène à des playoffs et ensuite à une finale
00:09:00NBA et MVP des finales NBA.
00:09:04Kevin, Larry Bird en son temps, on ne parle pas encore de Jordan, c'est peut-être lui
00:09:09la figure de la Ligue ?
00:09:10Oui, c'est la figure de la Ligue.
00:09:13En plus, 1984 pour lui, ça lance trois années prospères individuellement, c'est-à-dire
00:09:20qu'il va être MVP de la Ligue pendant trois années consécutives à partir de 1984.
00:09:26C'est la domination Larry Bird avec Magic Johnson évidemment.
00:09:32Petite rivalité d'ailleurs qui s'installe entre L.A. et Boston.
00:09:35C'est lui qui va rayonner.
00:09:38MVP du All-Star Game, c'est aussi dans l'écran, vous le voyez, Isaiah Thomas, l'autre star
00:09:43meneur de l'époque côté Pistons de Détroit.
00:09:48On a une fameuse draft également en 1984, on va se focaliser un petit peu là-dessus
00:09:54ensemble.
00:09:55On a une image d'ailleurs à vous montrer la draft.
00:09:57Pour rappeler, vous savez très bien, la sélection des meilleurs prospects, les meilleurs jeunes
00:10:02pour intégrer la Grande Ligue qui se passait d'ailleurs du côté de New York à l'époque.
00:10:08On a une petite photo à vous montrer avec des joueurs connus ou peu connus, voire très
00:10:15connus, qui ont été donc appelés par le commissionnaire David Stern.
00:10:18Petit quiz.
00:10:19Tout le monde participe, Jean-Michel, Franck, Thomas, Paul et Kevin.
00:10:24Est-ce qu'on va se la faire en enchaire ? Vous regardez bien la photo.
00:10:28Combien d'athlètes vous pouvez me nommer sur cette photo ?
00:10:32On commence par Jean-Michel.
00:10:35Pas beaucoup.
00:10:36A mon avis, je vais dire deux ou trois.
00:10:43Franck, combien d'athlètes tu peux me nommer sur cette photo ?
00:10:47Comme ça, de tête, j'en nomme cinq.
00:10:50Cinq, ok.
00:10:51Paul ?
00:10:52Allons-y pour six.
00:10:54Ok.
00:10:55Thomas ?
00:10:56Kevin ?
00:10:57Si je suis en dessous, non.
00:10:58C'est celui qui va au-dessus qui y va.
00:11:00Je ne vais pas aller à sept.
00:11:01Ok.
00:11:02Je ne les aurai pas.
00:11:03Kevin ?
00:11:04Je peux essayer.
00:11:05Tu peux essayer sept ?
00:11:06Oui, bravo.
00:11:07Allez, on t'écoute.
00:11:08On t'écoute.
00:11:09Sam Bowie.
00:11:10Yep.
00:11:11Hakim Olajuwon.
00:11:12Yes.
00:11:13Michael Jordan.
00:11:14Oui.
00:11:15Charles Barclay.
00:11:16Oui.
00:11:17Je le vois sur la photo.
00:11:18Il est sur la photo, Charles Barclay ?
00:11:23Chris Mullin.
00:11:24Charles Barclay est-il sur la photo ? Je ne crois pas.
00:11:27Je ne le vois pas, là.
00:11:28Il n'est pas sur la photo.
00:11:29On veut les joueurs.
00:11:30Nommez les joueurs qui sont sur la photo.
00:11:33Chris Mullin.
00:11:34Jordan.
00:11:35Sam Bowie, tu me l'as dit.
00:11:36Ça fait trois.
00:11:37Et Hakim Olajuwon.
00:11:38Quatre.
00:11:39Je ne vois pas Stockton non plus.
00:11:44Non.
00:11:45Je pense qu'il n'y est pas.
00:11:46Le partenaire de Jordan à l'UNC.
00:11:49Sam Perkins.
00:11:50Au fond, non.
00:11:51À droite.
00:11:52Tout au fond, à droite.
00:11:53Vous pouvez participer en Skype si vous voulez.
00:11:54Il y a Sam Perkins.
00:11:55Sam Perkins, oui.
00:11:56Ça fait cinq.
00:11:57Cinq, oui.
00:11:58Est-ce qu'il y a Wern Fleming ?
00:12:02Moi, je l'ai l'impression qu'il est dessus.
00:12:06Ce n'est pas mal, ça.
00:12:07Bien joué.
00:12:08Ça fait six.
00:12:09Wern Fleming, on l'a joué.
00:12:10Je rajouterais, mais pareil, Kevin, tu me confirmes.
00:12:15Jean-Michel également.
00:12:16Lou Karnaceka, qui me semblait sur la photo.
00:12:19Oui.
00:12:20Je te valide aussi, Franck.
00:12:21Qui est décédé récemment.
00:12:22Tout à fait.
00:12:23On en a sept.
00:12:24On fait le boulot, messieurs.
00:12:25On est d'accord ?
00:12:26Réponse collégiale.
00:12:28Avançons.
00:12:29Pour la cartographie américaine, je pense qu'on n'a rien oublié.
00:12:32On va rentrer un peu plus dans le détail un petit peu après.
00:12:34En France, par contre, qu'est-ce qu'il se passait quand on parlait de basket en 1984 ?
00:12:39Nouvelle cartographie.
00:12:40Vous voyez le champion Limoges avec l'un de ses représentants, Jean-Michel, avec nous.
00:12:47Le MVP de la saison, Hervé Dubuisson.
00:12:50Le fameux dube.
00:12:52On en parlera aussi un petit peu plus tard en longueur.
00:12:55Les chiffres aussi de licenciés dans le basket.
00:12:58Pas les joueurs, mais juste les licenciés Fédération française de basket.
00:13:01Aux alentours de 335 000, 336 000 personnes.
00:13:06Et ensuite, on a Hortèze qui remporte une Coupe d'Europe en 1984.
00:13:11Voilà pour cette cartographie.
00:13:15Franck, parle-nous peut-être un petit peu de Limoges.
00:13:21Je sais qu'avec Basket Retro, vous êtes très porté sur le basket français.
00:13:25J'aimerais que tu nous resitue un petit peu ce qu'était Limoges en son temps.
00:13:29Et bien sûr, Jean-Michel, on vous écoutera sur cette période-là.
00:13:34Et puis Hortèze, est-ce qu'il y avait déjà cette rivalité entre les deux clubs français ?
00:13:39Tout à fait.
00:13:40Pour commencer, concernant Limoges.
00:13:42Limoges, c'est un club qui s'est déjà bien installé dans le paysage du basket français.
00:13:47Il faut savoir qu'avant d'être champion de France cette année-là, en 1984,
00:13:51Limoges avait remporté déjà deux Coupes Courage.
00:13:54Celles de 1982 et de 1983.
00:13:57Et donc a été ensuite suivi par Hortèze en cette année 1984.
00:14:01Concernant Limoges, on voit sur la photo qui est à l'écran, il y a plusieurs grands noms.
00:14:06Richard Dakoury, numéro 7, qui était extrêmement athlétique,
00:14:11qui jouait justement, qui est un peu un précurseur dans son style de jeu.
00:14:15On avait bien sûr, Jean-Michel Sénégal, l'homme orchestre de cette équipe,
00:14:20le meneur de jeu, l'équipe coachée par Pierre Dao.
00:14:23Et puis parmi les joueurs à noter, Apollo Faye, numéro 10, un joueur extrêmement spectaculaire aussi.
00:14:30Et surtout, Ed Murphy.
00:14:32Ed Murphy, c'était un immense shooter, avec un shoot assez peu conventionnel.
00:14:37Le ballon qui partait très haut au-dessus de la tête,
00:14:39qui était extrêmement difficile à contrer, à contenir, qui faisait de véritables cartons.
00:14:44Donc Limoges, c'est déjà un des très gros clubs du basket français à cette époque-là,
00:14:49avec une rivalité déjà qui s'installe avec Hortèze, qui n'est pas encore à Pau,
00:14:56même si cette rivalité va monter crescendo dans la décennie.
00:15:00Et Hortèze justement, qui avait rejoint l'élite quelques années auparavant,
00:15:06qui remporte son premier grand titre majeur avec cette Coupe Courage à 1984,
00:15:12qui se joue à Coubertin, face à une foule béarnaise,
00:15:18puisque les trains ont été affrétés pour que le public puisse accompagner l'élan béarnais Hortèze.
00:15:25On se remet peut-être dans le contexte, justement,
00:15:27les dix dernières secondes commentées de cette finale Zagreb-Hortèze à Coubertin.
00:15:33Et finalement, cette équipe d'Hortèze, sans jamais avoir été inquiétée,
00:15:38avec un cœur admirable, a donc l'écho rouge de Belgrade.
00:15:44Regardez un peu les supporters.
00:15:48Je ne sais pas comment la coupe va pouvoir être remise à Mathieu Bissény, le capitaine de cette équipe.
00:15:57Avec une voix qui nous semble être assez familière.
00:16:00On se posait la question si c'était Thierry Roland ou pas,
00:16:02mais ça m'étonnerait sur du basket.
00:16:04On cherchera.
00:16:06Merci beaucoup pour la suite de ton propos.
00:16:09Une finale reportée et rivalité avec Limoges.
00:16:13Oui, tout à fait.
00:16:14Pour revenir sur cette finale, il faut savoir que l'étoile rouge de Belgrade,
00:16:19qui est quand même une grosse équipe européenne,
00:16:21a été surprise par le raz-de-marée béarnais, autant sur le terrain que par les tribunes.
00:16:27Il y a une petite anecdote, je ne sais pas si elle est vraie,
00:16:30mais il paraît que les joueurs de Belgrade n'avaient pas réussi à trouver Hortèze
00:16:34sur la carte de France avant de venir.
00:16:36Ils ne savaient pas où c'était.
00:16:37Donc, ils ne savaient pas du tout contre qui jouer.
00:16:40Mais voilà, en tout cas, c'est la victoire d'un village,
00:16:45d'une petite ville de 10 000 habitants avec la fratrie Gadou.
00:16:49Ce n'était pas Thierry et Didier, mais Alain et Didier ce coup-ci.
00:16:53La fratrie Laperche également.
00:16:55Et puis, John McCulloch notamment, qui a été un des meilleurs joueurs.
00:17:00Notre meneur français très coté à l'époque.
00:17:04Voilà, notamment des joueurs béarnais qui ont renvi le public
00:17:10et qui ont fait une immense performance face à l'étoile rouge de Belgrade
00:17:15sur le parquet de Coubertin.
00:17:16Les images, elles sont dingues parce qu'elles sont complètement saturées.
00:17:19Si on regarde bien, le parquet, il est vert ou verdâtre.
00:17:21Ça se mêle avec le rouge de Belgrade et le vert des maillots béarnais.
00:17:27Ça fait un sacré mélange.
00:17:29Jean-Michel, quand on est Limougeau à l'époque et qu'on voit Hortèze
00:17:34devenir champion d'Europe, qu'est-ce que ça fait dans le cœur
00:17:37d'un ancien sportif de haut niveau que vous étiez ?
00:17:41Je pense surtout qu'Imos avait gagné en 82 la première Coupe Corac,
00:17:45avait gagné en 83 la Coupe Corac encore l'année suivante,
00:17:48et que Pau, enfin Pau à l'époque Hortèze, pardon,
00:17:51Hortèze va gagner donc une troisième année consécutive
00:17:53où un club français gagne une Coupe d'Europe,
00:17:55alors qu'avant on n'avait jamais gagné de Coupe d'Europe,
00:17:57tout club en sport collectif.
00:18:00Et là, d'un seul coup, on en gagne trois de suite.
00:18:02Donc c'était exceptionnel.
00:18:04Et puis Pau, pardon Hortèze, toujours jusqu'à maintenant,
00:18:07on est passé à Pau mais Hortèze.
00:18:08Bon, ils ont joué à Paris avec, comme il a très bien dit,
00:18:11une ambiance extraordinaire et la salle était acquise
00:18:14complètement, complètement à Hortèze.
00:18:17Le titre, le 84, quelle place il a dans votre mémoire
00:18:21parmi tout ce que vous avez pu accomplir
00:18:24dans le basket français ?
00:18:26Le titre de champion de France de Limoges ?
00:18:28Oui.
00:18:29Ou le titre de Pau, le titre de Hortèze ?
00:18:31Non, le vôtre.
00:18:33Ah, les nôtres, oui, les titres de champion de France,
00:18:36après moi j'ai beaucoup plus de souvenirs sur la Coupe Corac
00:18:39parce que c'était exceptionnel.
00:18:40Les titres de champion de France, après, bon,
00:18:42les premiers sont super et après, on va dire,
00:18:44on ne s'habitue pas mais on joue pour être champion.
00:18:46Bon, on est champion, bon, c'est bien, c'est super.
00:18:49Mais la Coupe Corac, c'était vraiment différent
00:18:51parce que c'est une coupe d'Europe et c'était la première fois.
00:18:54Et pour Hortèze, ça a été le même cas.
00:18:56Leur titre de Corac, leur premier titre de Corac,
00:18:59pour eux, je suis sûr que c'est resté un événement exceptionnel.
00:19:02Et d'ailleurs, ils l'ont fêté il n'y a pas très longtemps.
00:19:04Ils l'ont fêté, je crois, les 40 ans.
00:19:06Oui, ils l'ont fêté les 40 ans de cette Coupe Corac.
00:19:08C'est vrai qu'on est sur une année, en fait,
00:19:10avec énormément de célébrations et commémorations.
00:19:1240 ans après, on se rend compte que 1984
00:19:15est presque l'un des fondements du basket.
00:19:19Oui, Franck, il nous manque un livre d'ailleurs.
00:19:22Alors, ce n'est pas un livre, c'est un disque.
00:19:26Puisque justement, à l'occasion des 40 ans,
00:19:29il y a eu une réédition de ce disque de Bandas
00:19:33avec la photo de l'équipe de 1984, notamment.
00:19:37Voilà, c'est pour la petite anecdote.
00:19:39Disponible partout, bien évidemment.
00:19:42Sur la boutique d'Hortèze, enfin, pour la Cortèze maintenant
00:19:45puisque ce n'est plus que simplement Hortèze.
00:19:47Allez, on continue.
00:19:48On va rentrer encore un peu plus dans la hype
00:19:50et dans une chronique qu'on appelle « Back to the Hype ».
00:19:58Allez, retour sur cette folle année.
00:20:00On y reste de toute façon.
00:20:01C'est l'année 1984.
00:20:02Mais retour sur le continent américain
00:20:04puisque deux ovnis du basket arrivent cette même année-là.
00:20:08On va en évoquer un qui est aussi celui
00:20:12qui nous amène à cette NBA moderne sur le plan marketing.
00:20:16Il s'appelle David Stern.
00:20:18On en parle avec toi, Paul.
00:20:20Qui était David Stern ?
00:20:22Son profil déjà avant d'arriver peut-être en NBA,
00:20:24ses premières mesures,
00:20:26et puis l'idée de l'accomplissement
00:20:30qu'il a suivi derrière.
00:20:32Est-ce que tu peux nous le raconter ?
00:20:33Oui, c'est un révolutionnaire finalement du basket
00:20:36qui était avocat à la base,
00:20:38qui a d'ailleurs participé aux négociations
00:20:41de fusion entre l'NBA et la NBA.
00:20:45Après, il a intégré la NBA en 1978
00:20:48en tant que conseiller du commissionnaire de l'époque,
00:20:52qui était évidemment Larry O'Brien,
00:20:54qui a donné son nom au trophée par la suite.
00:20:57Ses deux premières mesures très importantes,
00:20:59c'était la lutte anti-drogue.
00:21:01Parce que quand il est arrivé,
00:21:02c'était une ligue à la dérive
00:21:03qui n'intéressait plus personne.
00:21:04Ça ne marchait pas.
00:21:05Les matchs n'étaient pas diffusés en direct.
00:21:07Ça a aussi été un de ses grands combats.
00:21:09Je reviens sur la drogue.
00:21:11On parlait de près de 75 % de joueurs
00:21:14qui consommaient de la cocaïne.
00:21:1675 % ?
00:21:17Jusqu'à 75 %.
00:21:19C'était quand même des chiffres énormes,
00:21:21une très mauvaise image.
00:21:23En plus de la cocaïne ?
00:21:24En plus de la cocaïne.
00:21:25Lui, ça a été une de ses principales mesures
00:21:29avant qu'il ne soit commissionnaire.
00:21:31Ainsi que le salary cap,
00:21:33qui a permis aux joueurs de toucher, je crois,
00:21:3553 % des revenus globaux de la ligue,
00:21:38ce qui était une révolution à l'époque.
00:21:40Après, en 1984, il devient commissionnaire.
00:21:43C'est lui qui a fait rentrer la NBA
00:21:45dans une autre ère,
00:21:46qui a réussi à la globaliser.
00:21:48Il a toujours eu ce côté international.
00:21:51On voyait au début les cassettes en Chine, en Russie.
00:21:54Il a toujours vraiment voulu…
00:21:56Le VRP de la NBA, si on peut le dire comme ça.
00:21:58Complètement.
00:21:59Vendre le produit, vendre le produit.
00:22:01Il a réussi cette internationalisation.
00:22:03Il a aussi voulu focaliser plus sur les stars
00:22:06que sur les équipes, sur des noms.
00:22:08Les premiers, évidemment, Magic et Larry Bird,
00:22:11qu'on appelait par leur prénom, Magic et Larry,
00:22:13plutôt que les Celtics et les Curses.
00:22:15Et puis ça a explosé, évidemment, en 1984, avec Jordan.
00:22:19Et le reste, c'est l'histoire.
00:22:21C'est l'histoire.
00:22:22On va écouter, d'ailleurs, David Stern,
00:22:24qui annonce les nouveaux arrivants en NBA…
00:22:27Avec une belle moustache.
00:22:29…en 1984.
00:22:42The Orlando Magic sélectionne Shaquille O'Neal,
00:22:46Dwayne Wade, Scott Pippen…
00:22:49Kevin, est-ce que la plus grande chance,
00:22:51finalement, de la NBA et de David Stern,
00:22:54c'est d'accueillir, cette même année-là,
00:22:57l'ovni que l'on connaît tous, Michael Jordan ?
00:23:00Alors oui, c'est une chance,
00:23:02si on part du principe qu'il n'est pas vraiment attendu
00:23:06comme tel.
00:23:07C'est-à-dire, si on compare un peu
00:23:10avec ceux qui l'ont suivi par la suite,
00:23:14que ce soit Lebron ou d'autres basketeurs,
00:23:18eux, ils sont attendus.
00:23:20Jordan n'est pas attendu quand il est là.
00:23:23Lui, il n'est pas aussi attendu que ça.
00:23:25Pire que ça, les Bulls n'en veulent pas.
00:23:28Ouh là, là, il faut que tu m'expliques, là.
00:23:30Les Bulls n'en veulent pas.
00:23:32Les Bulls, à l'origine, veulent un pivot.
00:23:34OK.
00:23:36Il faut savoir que les deux pivots
00:23:38les plus intéressants de cette draft,
00:23:41à l'époque, partent au pic 1 et au pic 2.
00:23:45Hakim Olajuwon.
00:23:46Voilà, et Sam Boui.
00:23:48Et Sam Boui.
00:23:49Ce qui se passe, c'est que les Bulls
00:23:52se retrouvent avec un pic 3
00:23:54et vont récupérer Michael Jordan
00:23:59avec un très, très peu de volonté.
00:24:02Il faut comprendre que la draft a lieu à New York
00:24:05avant les Jeux Olympiques.
00:24:07Si la draft avait eu lieu après les Jeux Olympiques,
00:24:11nul doute que Michael Jordan
00:24:15aurait eu une hype incroyable dans la ligue.
00:24:18Est-ce que ça veut dire que le scouting,
00:24:20bien sûr qu'il a évolué aujourd'hui,
00:24:22ne permettait pas, sur les qualités intrinsèques de Jordan,
00:24:25de savoir qu'on avait quand même une pépite entre les mains ?
00:24:28Ce n'est pas caché.
00:24:29C'est le meilleur joueur universitaire de l'année.
00:24:311984.
00:24:33Donc, on sait ce que ça vaut par rapport au scouting, etc.
00:24:39Mais il faut bien se remémorer qu'à cette époque-là,
00:24:43la ligue, c'est une ligue qui cherche des grands.
00:24:47Donc des pivots, des power forward.
00:24:50C'est une ligue qui est intéressée par les grands.
00:24:53Mike, c'est un 98, avec les chaussures.
00:24:57Ce n'est pas un 7-footers comme disent les Américains.
00:25:00Et forcément, il y a moins de convoitises sur lui.
00:25:05On ne le voit pas mener une équipe à cette époque-là.
00:25:10Ce ne sont pas les petits qui font la loi en NBA.
00:25:13Les Bulls publieront un communiqué d'excuses
00:25:19dans le journal de la ville en disant
00:25:23« Oui, nous nous excusons par avance. »
00:25:27On a eu le pic 3 et tout.
00:25:29Bien sûr, il est rétro-pédalant quelques mois après,
00:25:32quand on les salles pleines a craqué avec Mike.
00:25:37Mais il a une hype modérée.
00:25:44Qu'est-ce qui le rend finalement,
00:25:47puisqu'on sent très vite qu'il est différent,
00:25:50qu'est-ce qui le rend différent d'un Klag Drexler à l'époque
00:25:55qui semblait avoir les mêmes qualités physiques
00:25:58et même d'un Dr. J qui arrivait un petit peu sur la fin,
00:26:01mais qui avait le même principe de jeu aérien ?
00:26:04Qu'est-ce qui fait que Jordan, on le voit être peut-être autrement
00:26:08sur le plan marketing aussi et même sur le plan du jeu ?
00:26:11C'est Shaq qui l'a bien résumé à l'époque.
00:26:14Il disait « Il y a eu Dr. J et Mike est la version hip-hop de Dr. J. »
00:26:20C'est-à-dire qu'il va arriver un peu comme une tornade sur la ligue.
00:26:24Il a un jeu extrêmement aérien, très félin, très agressif sur le cercle.
00:26:34Tout de suite, c'est flashy.
00:26:36On voit la petite boule rouge qui arrive
00:26:39et qui monte sur tous les grands de la ligue en tirant la langue.
00:26:43Il a des particularités, il tire la langue.
00:26:46Il a une chaîne en or.
00:26:48Il est flashy.
00:26:50Les gens le voient et se disent « Qui c'est cet individu ? »
00:26:54Force est de constater que son année rookie est extraordinaire.
00:26:58Rookie de l'année ?
00:27:00Rookie de l'année, absolument.
00:27:02Il s'impose, c'est dit dans un documentaire que vous avez sûrement vu,
00:27:04qui s'appelle The Last Dance.
00:27:06Il s'impose très vite comme le leader des Boos.
00:27:08Au bout de trois rencontres, je crois qu'il est titulaire.
00:27:10Il change un peu la face de cette franchise qui était un peu mouribonde.
00:27:13Voilà.
00:27:14Mon collègue en parlait tout à l'heure.
00:27:16C'est une ligue infestée par la coke.
00:27:18Il arrive dans une équipe où il y a 100% de l'équipe qui est cocaïnomane.
00:27:25Lui, il voit ça.
00:27:27Il se dit « Qu'est-ce que je fais là, en fait, avec des mecs qui sniffent
00:27:32tous les soirs, avant, après les matchs ? »
00:27:35Il ne va pas faire partie de ça.
00:27:38Il va s'écarter déjà.
00:27:42C'est déjà là qu'on voit qu'il a de l'éthique, qu'il est un peu différent.
00:27:47On voit que Dean Smith, son coach de fac, l'a beaucoup protégé.
00:27:52Ancien coach de North Carolina.
00:27:54Il a été un très bon guide.
00:27:55Il y a une blague qui dit qu'il y a un seul mec au monde dans l'histoire
00:27:59qui a maintenu Mike en dessous des 20 points.
00:28:01C'est Dean Smith.
00:28:05Voilà.
00:28:06C'est pour ça que le fait que Dean Smith l'ait un peu bridé
00:28:11fait aussi qu'il n'a pas eu énormément de hype.
00:28:14Et qu'on se découvre finalement un joueur complètement différent
00:28:18et on est hypé par ce qu'on voit.
00:28:20Voilà.
00:28:21Ce n'est que le début.
00:28:23On n'a rien vu encore.
00:28:26Très bien.
00:28:27On va revenir sur Michael Jordan, forcément, en 1984.
00:28:29Je voudrais qu'on ouvre, nous, un gros talk, une grosse discussion
00:28:32autour des JO de 1984 qui ont lieu à Los Angeles au Forum Dinglewood
00:28:38avec l'un des membres de l'équipe de France Olympique, Jean-Michel Sénégal.
00:28:43On a plein de choses à se raconter, Jean-Michel.
00:28:46Tout d'abord, on peut redonner une cartographie des JO de cette année-là.
00:28:5012 équipes hommes participent au tournoi final.
00:28:546 équipes femmes.
00:28:56Le tournoi a lieu du 29 juillet au 10 août.
00:28:59Et on ne va pas spoiler parce que vous allez chercher quand même sur les réseaux
00:29:03ou sur YouTube, etc.
00:29:05Le résultat est connu.
00:29:06Les Etats-Unis remportent le tournoi face à une Espagne valeureuse
00:29:10et ce qu'on appelait à l'époque la Yougoslavie.
00:29:13Et pour le tournoi femme, on peut le donner aussi.
00:29:16Les Etats-Unis aussi.
00:29:17C'est le doublé américain.
00:29:19Et la Corée du Sud et la Chine.
00:29:21Donc l'Asie, très très haut dans la hiérarchie du basket mondial.
00:29:26Vos souvenirs, Jean-Michel, sur cette époque.
00:29:29Vous nous avez fait parvenir une photo.
00:29:31D'ailleurs, avant de parler de basket,
00:29:33on peut parler aussi de l'événement dans sa globalité,
00:29:35notamment la cérémonie d'ouverture qui est toujours un événement
00:29:39très très important.
00:29:40On vous y voit à gauche tous sourires à côté d'un certain Carl Lewis
00:29:45et non loin d'un Michael Jordan.
00:29:48Racontez-nous un petit peu ça, Jean-Michel.
00:29:50Alors ça, c'est nous quand on est rentrés dans le stade.
00:29:53Bon, c'était la folie.
00:29:54Moi, j'ai d'autres photos.
00:29:55Là, si vous voulez.
00:29:56Là, j'ai une photo.
00:29:57Je l'amènerai avec Stéphane Ostrowski.
00:30:00Enfin, pardon, excusez-moi.
00:30:02Stéphane Ostrowski.
00:30:03Et le stade derrière qui est archi plein.
00:30:05Donc, on rentre dans ce stade.
00:30:07Il y a une présentation.
00:30:08Bon, on est comme des fous, évidemment.
00:30:10Les photos, les vidéos et tout ça.
00:30:12Et puis moi, je voulais absolument faire une photo avec Carl Lewis.
00:30:15On savait que Carl Lewis allait être la star des Jeux.
00:30:18À l'époque, on l'attendait pour quatre Média Idols.
00:30:20Il les a eues.
00:30:21Moi, j'ai vu le 100 mètres.
00:30:23J'ai vu le saut en longueur.
00:30:24Bon, voilà.
00:30:25Donc, c'était extraordinaire.
00:30:26Et quand je fais la photo, enfin, c'est Stéphane Ostrowski
00:30:28qui vient faire les photos avec moi.
00:30:30Et après, au développement, et bien là, j'en ai d'autres
00:30:33où Jordan est en train de regarder vers nous.
00:30:35Mais derrière, je m'aperçois qu'il y a Michael Jordan.
00:30:37Lui, c'est un peu par hasard qu'il soit là.
00:30:39Mais voilà, Carl Lewis, Michael Jordan.
00:30:41Tu as la même photo aux Jeux Olympiques de Los Angeles.
00:30:43Je crois qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui ont dû pouvoir avoir cette photo.
00:30:46Donc, j'en suis assez fier.
00:30:48Parce que voilà, c'est le hasard qui a mis Jordan.
00:30:50Mais Carl Lewis était très content de faire la photo avec moi.
00:30:53Jean-Michel Sénégal, le meneur de cette équipe de France Olympique.
00:30:56Jordan, par hasard, c'est quand même incroyable
00:30:58de pouvoir croiser quand même une future star mondiale.
00:31:01Stéphane Ostrowski, on peut le citer.
00:31:03Derrière même les membres de l'équipe de France,
00:31:05il y a beaucoup de monde.
00:31:06Mais parmi les plus connus, Jacques Monclart faisait partie de cette équipe.
00:31:10Eric et Grégoire Begnaud également.
00:31:13Hervé Dubuisson, Freddy Hufnagel, Christian Garnier.
00:31:17Qu'est-ce qu'on a d'autre ? Patrick Beurthet.
00:31:19Ben Kalikaba aussi.
00:31:22Ça fait du beau monde.
00:31:25On a une autre photo aussi qu'on peut vous montrer.
00:31:29C'est l'arrivée au village olympique, Jean-Michel.
00:31:32Ça paraît lunaire aujourd'hui, 40 ans après.
00:31:34On a un peu l'impression que c'est arrivé au camping des Flots Bleus.
00:31:40C'est un peu lunaire.
00:31:41Mais en fait, je dois vous dire, c'est peut-être la seule photo qu'on a des Jeux olympiques.
00:31:44Parce qu'on n'a aucune photo sur le terrain, pratiquement.
00:31:49On était très content d'aller là-bas.
00:31:51On a été laissé un petit peu à l'abandon, un petit peu seul.
00:31:55Donc ça, c'est au village olympique.
00:31:56C'est une photo…
00:31:59On était là-bas pour faire du basket,
00:32:03mais aussi pour découvrir tout ce qui se passait dans ces Jeux.
00:32:06Et c'est vrai que c'est un peu lunaire, cette photo.
00:32:08Mais je vous répète, c'est l'une des seules qu'on a des 12 joueurs à Los Angeles.
00:32:12Moi, je n'arrive pas à retrouver une photo de l'équipe de France de basket sur le terrain.
00:32:16Ça montre qu'on a été un petit peu laissé à l'abandon quand même.
00:32:18Ce qui explique qu'on n'a pas fait un très, très bon résultat.
00:32:21Je dois le reconnaître.
00:32:22Mais on n'a pas été très heureux non plus.
00:32:24Parce que le premier match, on perd après prolongation contre l'Uruguay.
00:32:28L'Uruguay finira sixième.
00:32:30On perd contre la Chine de deux points.
00:32:32C'est ça.
00:32:33Imaginez cette année la France qui gagne le Japon après prolongation.
00:32:36Si le petit jeune ne met pas un shoot à quatre points dans la dernière seconde,
00:32:41qu'il perde contre le Japon, qu'est-ce qui se passe ?
00:32:43Et nous, on perd contre l'Uruguay après prolongation.
00:32:45Par contre, on n'avait pas le talent de l'équipe de France actuelle.
00:32:48On aurait pu être 6, 7, 8, 9,
00:32:50mais on ne pouvait pas.
00:32:51Les Américains, les Canadiens, les Espagnols, les Italiens, les Yougoslavs,
00:32:54nous étions largement, largement supérieurs à cette époque.
00:32:58On va revenir sur le jeu un petit peu plus tard.
00:33:01Jean-Michel, on a une belle photo là quand même.
00:33:03Effectivement, c'était dur à l'époque le basket.
00:33:06Il fallait aller chercher les choses et notamment les ballons.
00:33:09Sur le village olympique,
00:33:11parce que moi j'ai eu la chance d'ailleurs de pouvoir m'en approcher cette année.
00:33:15Comment c'était la vie au village olympique en 1984 ?
00:33:18Est-ce que chacun allait où il voulait
00:33:21ou est-ce qu'il y a vraiment un cadre assez restrictif ?
00:33:24Non, à l'intérieur du village, on allait où on voulait.
00:33:29On était en communication avec tout le monde.
00:33:33Nous, on avait l'équipe de France de foot.
00:33:35On avait les nageuses.
00:33:37On mangeait tous ensemble.
00:33:39Il y avait un cinéma, il y avait un coiffeur.
00:33:41Par contre, le village olympique était fermé aux journalistes,
00:33:43ce qui a posé quelques problèmes.
00:33:44Je crois que c'était l'une des premières années
00:33:46parce qu'il y a déjà eu des problèmes de sécurité.
00:33:47On partait à l'entraînement en bus.
00:33:49Il y avait un déminage du bus.
00:33:52On passait des instruments dessous pour être sûr.
00:33:54Ils avaient très peur d'un attentat à l'époque déjà
00:33:56puisqu'il y avait eu l'attentat de Munich avant.
00:33:58Le village était très protégé.
00:34:00Il n'y avait que les athlètes dedans.
00:34:02Mais dedans, c'était un village olympique.
00:34:04C'était ouvert à tous les athlètes.
00:34:07Le self, on mangeait tous ensemble, on s'amusait.
00:34:11C'est un grand souvenir.
00:34:13On n'a pas eu un bon résultat en basket,
00:34:14mais c'est un grand souvenir pour nous, c'est les Olympiques.
00:34:17Sur le côté un peu contrainte, journalistique,
00:34:19je vous rassure, rien n'a vraiment changé 40 ans après.
00:34:22Ce n'est pas toujours évident de faire le métier parfois.
00:34:26Sur les résultats,
00:34:28si c'est anecdotique maintenant, 40 ans après,
00:34:32mais on peut peut-être rappeler, vous l'avez dit,
00:34:34courte défaite face à l'Uruguay de 4 points, 91-87.
00:34:38Avec une bagarre contre l'Uruguay.
00:34:39Avec une bagarre.
00:34:40Ah bon ?
00:34:41Ah oui.
00:34:43Il y a une bagarre avant la fin du match, Montclair-Eric Beugno.
00:34:47Il faut dire que les Uruguayens, on ne les connaissait pas,
00:34:49on est partis à l'aventure.
00:34:50Ils étaient un peu pourris.
00:34:51Moi, je raconte juste une anecdote quand on s'est un peu battus.
00:34:54C'est-à-dire qu'avant de nous donner le ballon,
00:34:55ils étaient très chauds dans la salle.
00:34:56Et avant de nous donner le ballon,
00:34:57ils essuyaient le ballon sur le maillot et nous le donnaient.
00:34:59Donc c'était un ballon ultra glissant qu'on avait.
00:35:02Les arbitres n'ont rien voulu faire.
00:35:03Et un peu avec Jacques Montclair-Eric Beugno,
00:35:05qui était un peu chaud à l'époque,
00:35:06ça a dégénéré à un moment donné.
00:35:08Et les premières photos du basket,
00:35:09c'était des photos d'une bataille générale sur le terrain.
00:35:13Est-ce que vous êtes battus contre la Chine ?
00:35:14Défaite de deux points ?
00:35:16Non, ce n'est pas battu.
00:35:17Là, c'est aussi un match.
00:35:18On perd deux points qu'on aurait pu gagner.
00:35:21Ça n'aurait pas changé grand-chose après.
00:35:23Mais c'est vrai que c'est les deux matchs qu'on pouvait gagner
00:35:24qui nous auraient permis d'être huitièmes.
00:35:26L'Allemagne qu'on avait battue au tournoi olympique de Paris
00:35:28fait huitième.
00:35:30Donc on pouvait être à cette place-là,
00:35:31mais on pouvait guère prétendre à mieux à l'époque.
00:35:37Ensuite, c'est l'Espagne qui finit à la deuxième place.
00:35:40Défaite de 15 points, 82-97.
00:35:43Une équipe d'Espagne qui est déjà une équipe
00:35:48très dominante sur le plan européen.
00:35:50Vos souvenirs aussi ?
00:35:51C'est quoi vis-à-vis de cette équipe d'Espagne ?
00:35:53C'était injouable ?
00:35:56Vis-à-vis de l'équipe d'Espagne, non.
00:35:57Ils étaient encore meilleurs que nous.
00:35:59Les Américains ne pouvaient pas les jouer.
00:36:01Mais les Espagnols, les Yougoslavs, les Italiens
00:36:03commencent à les jouer.
00:36:04On perdait.
00:36:05Mais les championnats d'Europe qui avaient eu lieu à Limoges
00:36:07l'année d'avant, on avait fait le cinquième.
00:36:09On n'était pas loin d'eux.
00:36:10On commençait à se rapprocher d'eux à l'époque.
00:36:12C'est pour ça qu'on n'est plus qualifiés pour les Jeux olympiques.
00:36:16Le fameux match contre les Américains,
00:36:18lourd de défaite, 120-62.
00:36:20Mais je crois que vous n'avez pas été sur le terrain
00:36:23avec l'intégralité des joueurs.
00:36:25Il s'est passé des choses ?
00:36:27Il s'est passé des choses.
00:36:30Il s'est passé des choses que pour le match contre les Américains,
00:36:33le coach Jean-Louis, à l'époque, a suspendu trois joueurs.
00:36:36Pas des moindres.
00:36:37Eric Beugno, Richard Dacoury, donc deux ailiers.
00:36:40Et Grégoire Beugno qui était un meneur remplaçant.
00:36:42Mais bon, trois joueurs de moins déjà, dont deux joueurs du 5 majeur.
00:36:45Richard Dacoury, l'anecdote, c'est qu'avant un entraînement,
00:36:49il va chez le coiffeur, au coiffeur,
00:36:52parce que là-bas, on avait la possibilité.
00:36:55Et le gars, il lui a coupé la moitié des cheveux d'un côté.
00:36:59Et il voyait le temps passer.
00:37:01Il a vu se partir.
00:37:02Il a vu le but se partir.
00:37:03Et lui, il ne voulait pas venir comme ça.
00:37:05Donc, il a attendu la fin de la coupe.
00:37:07Et il nous a quand même rejoint.
00:37:09On faisait un match à huit clos contre les Italiens.
00:37:12Donc, il nous a rejoint en retard, malheureusement.
00:37:15Eric Beugno et Greg Beugno, une fois,
00:37:17ils sont rentrés après l'heure du coucher.
00:37:19Donc, Jean Louen a voulu prendre une sanction exemplaire.
00:37:22Il n'a pas voulu mettre une amende financière.
00:37:24Il a voulu lui priver d'un match qu'on était sûr de perdre.
00:37:27Donc, il les a privés des matchs des Américains.
00:37:30Puis, Richard D'Acoury attendait ça avec impatience.
00:37:33Parce qu'on aura pu faire le célèbre backdoor qu'on faisait à l'époque avec Richard.
00:37:36Je suis sûr qu'on aura pu le passer contre des Américains.
00:37:38Eric Beugno aussi privé de ces matchs-là.
00:37:40Donc, ça a foutu l'ambiance dans l'air, je crois, de ces Olympiques.
00:37:45La sanction aura pu être différente.
00:37:47Surtout que Richard D'Acoury, par exemple, était quand même venu au match.
00:37:50Je ne sais même pas comment il est arrivé.
00:37:52On ne savait pas où on jouait dans un gymnase scolaire.
00:37:55Lui, il est arrivé à prendre un taxi, à trouver la salle
00:37:58et arrivé avant le début du match contre des Italiens.
00:38:00Malgré tout, il y avait une sanction qui était, à mon avis, disproportionnée.
00:38:04Une proportion extraordinaire.
00:38:06Anecdote. Je ne suis pas sûr que ça puisse couper.
00:38:08C'est important.
00:38:10On avait des histoires là-dessus.
00:38:12Mais le fait qu'il ait la mi-coupe, ça valait un rattrapage quand même, je pense.
00:38:17Franck, le basket rétro, on l'a dit en intro, ça te connaît.
00:38:22Il y a même un podcast qui est issu de ces échanges basket rétro
00:38:26qui s'appelle Paroles Olympiques,
00:38:28où Jacques Monclar, membre de l'équipe Olympique 1984,
00:38:31s'exprime aussi sur cette aventure.
00:38:34Qu'est-ce que tu peux nous dire de manière synthétique
00:38:38de l'avis de Jacques Monclar sur cette aventure ?
00:38:42C'est difficile de parler à la place de Jacques Monclar,
00:38:45même s'il avait bien raconté pendant le podcast ce qui s'était passé,
00:38:49comment il avait vécu et comment le reste de l'équipe aussi l'a vécu.
00:38:52En fait, la véritable difficulté,
00:38:54c'est que Jean Luand n'était pas entouré par les cadres de la fédération.
00:38:59Il est parti seul avec Willy Balestro, qui était préparateur physique,
00:39:03donc ça, c'est insistant.
00:39:05Forcément, il a fait des choix un petit peu seuls de son côté.
00:39:11Forcément, des choix qui ont coûté.
00:39:15Bien évidemment, si les frères Begnaud et Richard Dacoury
00:39:19avaient joué contre les Etats-Unis,
00:39:20le résultat n'aurait pas forcément changé grand-chose.
00:39:23Peut-être que l'écart aurait été moins important.
00:39:26Mais ça a été dit tout à l'heure, ça a complètement plombé ce groupe,
00:39:32y compris l'image de l'équipe de France de basket aux yeux du grand public.
00:39:39Il faut savoir que la photo qui a été montrée tout à l'heure,
00:39:42où ils rentrent comme au camping des Flots Bleus,
00:39:48à l'époque, personne n'avait été prévenu
00:39:51qu'il y avait une tenue olympique à porter.
00:39:55Et c'était les seuls athlètes quasiment à ne pas être habillés
00:40:00pour l'occasion avec la tenue olympique.
00:40:02Ça faisait effectivement mauvais genre.
00:40:05Jean-Michel pourra confirmer,
00:40:07mais un journaliste les avait surnommés les touristes.
00:40:11L'image du basket français, pour le coup, n'a pas été extrêmement bonne
00:40:15au regard de ces quelques errements
00:40:19et surtout du manque d'accompagnement par les dirigeants du basket français de l'époque.
00:40:24On dit souvent que le terrain parle toujours.
00:40:26Ce qui aurait pu justement modifier un petit peu l'image de l'équipe de France,
00:40:30c'est de pouvoir gagner quelques matchs.
00:40:32La suite du tournoi, c'est un peu moins glorieux.
00:40:35Le Canada, c'est une nouvelle lourde défaite 96-69.
00:40:39On arrive ensuite au match de classement face au Brésil.
00:40:43Nouvelle défaite de 14,86 à 100.
00:40:47Et donc victoire contre l'Egypte pour finir 11e du tournoi 102-78.
00:40:54Une dernière question, peut-être des questions d'ailleurs pour Jean-Michel, n'hésitez pas.
00:41:0040 ans après Jean-Michel, j'imagine que vous recroisez quelques membres de l'équipe de France.
00:41:05Quel souvenir vous en gardez ?
00:41:07Est-ce que c'est amer finalement ?
00:41:09Ou est-ce que ça devait se passer ?
00:41:15Non, non, c'est pas amer.
00:41:17D'ailleurs, cette équipe de France-là, quand il y a des réunions,
00:41:19on a eu une réunion dernièrement quand on a enlevé le maillot de Tony Parker.
00:41:26Ils avaient invité toutes les équipes de France qui avaient participé aux Jeux olympiques.
00:41:31Nous, on est les plus nombreux à venir.
00:41:32On est toujours 6, 7, 8.
00:41:34C'est-à-dire qu'on avait un excellent groupe.
00:41:36Et on regrette que ce soit passé comme ça, évidemment.
00:41:39Parce qu'on pouvait faire un peu mieux.
00:41:41Je répète, depuis 24 ans, l'équipe de France n'avait pas été aux Jeux olympiques.
00:41:44Nous avons eu un peu l'abattoir.
00:41:46Jean Luand était tout seul.
00:41:47Ça a bien été résumé.
00:41:48Il est parti tout seul là-bas.
00:41:49On n'avait pas de dirigeant.
00:41:50On n'avait rien.
00:41:51Donc, on est parti un peu en touriste.
00:41:52Ça, c'est vrai.
00:41:53Et les résultats n'ont pas été à la hauteur de ce qu'on pouvait espérer.
00:41:57Mais le classement en lui-même, 11e, on aurait pu faire 8e.
00:42:01Parce que quand on joue le match de poules contre le Brésil,
00:42:03le Brésil était meilleur que nous à cette époque aussi.
00:42:05Donc, on pouvait gagner l'Égypte.
00:42:07On pouvait gagner les Chines.
00:42:08On pouvait gagner l'Uruguay, l'Allemagne.
00:42:10Ce sont les seules équipes qu'on pouvait battre à cette époque-là.
00:42:12Mais après, ça a servi pour les futures équipes de France.
00:42:15Puisque maintenant, on s'est aperçu que tout de suite après,
00:42:17lors des tournois olympiques, il y a eu beaucoup d'accompagnants avec les joueurs.
00:42:23Le Brésil, d'un certain Oscar Spieth.
00:42:25Je crois qu'il était déjà dans cette sélection,
00:42:28joueur légendaire du Brésil, s'il en est.
00:42:34Le meilleur marqueur de l'histoire.
00:42:36Le meilleur marqueur de l'histoire des Jeux, je crois.
00:42:37Non, de l'histoire.
00:42:38De l'histoire du basketball.
00:42:39Non, Lebron lui est passé devant.
00:42:41Il n'y a pas longtemps.
00:42:42Il n'y a pas longtemps. Le fameux Lebron.
00:42:44Question de Paul pour Jean-Michel.
00:42:46Oui, Jean-Michel, je voulais savoir quelle impression Michael Jordan vous avait fait à l'époque
00:42:51et est-ce que vous aviez décelé qu'il pouvait avoir un tel destin ensuite ou pas ?
00:42:58Non, ce qu'on savait, oui.
00:42:59Ce qu'on savait, c'est que, parce qu'avec les entraînements, on avait entendu parler et tout,
00:43:03c'est déjà un leader.
00:43:04Je crois que c'est ce qui a fait sa force.
00:43:05Déjà avec cette équipe-là, qui était coachée par Bobby Knight,
00:43:08donc un coach qui est décédé, mais qui était super rigoureux, super défensif et tout.
00:43:13Jordan avait réussi à faire sa place.
00:43:15Vous savez, à l'époque, Bobby Knight n'avait pas pris ni Charles Barclay,
00:43:18ni John Stottkorn et ni Karl Malone dans son équipe.
00:43:22Et donc, Jordan est devenu le leader de cette équipe-là.
00:43:25Et bon, on sentait qu'il avait du potentiel.
00:43:28Mais à ce niveau-là, quand même pas.
00:43:31Mais il a fait des Jeux, bon, il a fait des Jeux avec plus de 20 points.
00:43:34Il a fait des Jeux, on va dire, des très, très bons Jeux.
00:43:38Mais je crois qu'il est devenu de plus en plus fort au fil des années.
00:43:41Sa première année à Aarhus aussi, c'est le meilleur jeune.
00:43:46Mais bon, il a progressé tout au long de sa carrière.
00:43:49Je crois que sa grande force a été ça.
00:43:51Il n'était jamais satisfait de ce qu'il faisait.
00:43:54Question de Thomas pour Jean-Michel, toujours.
00:43:56Oui, Jean-Michel.
00:43:58Tu parlais tout à l'heure, je crois que c'était en mars 84, du coup, il y a eu un TQO.
00:44:02C'est vrai que déjà, c'était bien d'être au jeu, puisque vous êtes passé par un TQO,
00:44:06qui a eu lieu à Bercy, si je ne me trompe pas.
00:44:08Qui venait d'être inauguré, si je ne me trompe toujours pas.
00:44:11Peut-être un des premiers événements sportifs même à Bercy.
00:44:14Peut-être que tu peux nous raconter les souvenirs du public français.
00:44:17Est-ce qu'il y avait vraiment beaucoup de soutien ? Comment ça s'est passé ?
00:44:20Tout à fait. Alors ce qu'il faut savoir, c'est qu'on avait d'abord, avant d'aller à Bercy,
00:44:25on est passé par un autre tournoi à Orléans.
00:44:27À Orléans, il y avait quatre équipes.
00:44:29Il y avait la France, l'Autriche qu'on allait battre, la Belgique et l'Allemagne.
00:44:34Et la Belgique, nos voisins, contre nous, ils font toujours des très très bons matchs.
00:44:38Et on a gagné la Belgique après deux prolongations.
00:44:41Donc on est passé déjà très proche d'une élimination, parce qu'après, on a battu l'Allemagne.
00:44:46L'Allemagne qui avait un super joueur, Dereb Schrempf, qui a été après 17 ans pro,
00:44:50qui a été meilleur sixième homme, qui a été vraiment un gros joueur pro.
00:44:53Donc l'Allemagne commençait à se montrer, commençait à finir 8e au jeu.
00:44:57Et donc, on va à Bercy, mais en étant passé très très proche de l'élimination.
00:45:02Donc à Bercy, après un super tournoi, c'est l'ouverture de Bercy, c'est vrai.
00:45:06Il n'y avait pas une grande ambiance.
00:45:07Ce n'était pas archi plein.
00:45:08Ça change maintenant.
00:45:09Quand on voit l'équipe de France qui joue maintenant.
00:45:11Nous, on a joué devant des tribunes.
00:45:13Je ne sais pas combien il y avait de personnes à Bercy,
00:45:15mais on va dire que c'était à moitié plein.
00:45:16Il doit y avoir 5000 personnes environ.
00:45:18Il n'y avait pas plus.
00:45:19Et l'ambiance était une belle ambiance, mais plutôt feutrée, on va dire encore.
00:45:23Tout a changé maintenant.
00:45:24Quand on voit jouer l'équipe de France, c'est vrai que c'est différent.
00:45:26Par contre, le jour de la qualification contre Israël,
00:45:29il y avait une belle ambiance et tout.
00:45:31Et nous, nos Jeux, on a été aux Jeux grâce à ça.
00:45:35Je vais dire grâce à la victoire contre la Belgique en double prolongation à Orléans.
00:45:40Sinon, on n'aurait même pas été à Los Angeles.
00:45:42Voilà.
00:45:43Votre regard, vous en parlez justement de cette nouvelle génération
00:45:47emmenée par Victor Wembanyama et notamment le bon résultat acquis cet été aux Jeux Olympiques.
00:45:54Jean-Michel, votre regard d'ancien joueur, d'ancien coach et d'ancien sélectionneur de l'équipe de France.
00:46:00Où est-ce qu'en est le basket français selon vous ?
00:46:02Est-ce qu'on a de beaux jours devant nous avec cette nouvelle génération qui arrive ?
00:46:08On ne peut avoir que de beaux jours devant nous.
00:46:10Vous vous rendez compte que ça fait deux fois qu'on fait la finale des Jeux Olympiques
00:46:14contre les Américains, avec deux fois la possibilité presque de les battre.
00:46:18Ça fait deux fois qu'on n'est pas loin de les mettre derrière nous.
00:46:22Victor Wembanyama, ça va être le joueur des années futures.
00:46:26C'est un joueur exceptionnel.
00:46:27Le meilleur joueur du monde, on l'a.
00:46:29Donc, on peut rêver de gagner les Jeux Olympiques avec une future équipe de France.
00:46:33Maintenant, on a plein de joueurs qui partent aux Etats-Unis, qui sont des équipes pros.
00:46:38On a l'une des meilleures équipes du monde.
00:46:40Maintenant, on joue pour avoir la médaille d'or.
00:46:41Ça, c'est certain.
00:46:44Un petit mot sur les Etats-Unis qui dominent le tournoi, qui finissent champions olympiques.
00:46:48On rappelle que l'URSS n'est pas là.
00:46:50L'URSS n'est pas là pour des histoires de boycott.
00:46:53On se replonge un peu dans la géopolitique du sport de l'époque.
00:46:57Mais en réponse à un boycott des Etats-Unis sur l'Olympiade d'avant,
00:47:01l'URSS décide de ne pas participer aux Jeux Olympiques de 1984.
00:47:07Domination de cette équipe de Team USA, avec Michael Jordan dans ses rangs,
00:47:13Chris Merlin, Sam Perkins, Patrick Ewing, Verne Fleming,
00:47:18et un certain Léon Wood aussi, qui a joué en France à la Cro-Lyon.
00:47:21Je me souviens.
00:47:22C'est un des premiers joueurs que j'ai fait venir.
00:47:24C'est un joueur que j'ai fait venir à Lyon.
00:47:26Je compte chez Lyon.
00:47:27Et comme j'avais joué contre lui aux Jeux Olympiques,
00:47:30il est venu jouer pour moi à Jet Service Lyon.
00:47:33Voilà.
00:47:34Donc, la boucle est bouclée.
00:47:37Et le processus, juste avec rapidement Franck,
00:47:41le processus de sélection pour faire les Jeux quand on est Américain et Team USA,
00:47:46qu'on ne prend pas à Stockton ni à Barclay, comment ça s'explique ?
00:47:50A l'époque, Bobby Knight ne piochait que dans le réservoir universitaire
00:47:56puisque les joueurs professionnels n'étaient pas admis aux Jeux Olympiques.
00:48:01Ça faisait quand même pas mal de décennies désormais
00:48:04que c'était les joueurs NCAA qui représentaient les États-Unis,
00:48:08après avoir commencé avec les équipes corpo au démarrage,
00:48:12bien longtemps auparavant.
00:48:14Là, Bobby Knight avait fait le choix de faire un camp d'entraînement assez sélect
00:48:19avec 75 joueurs qui se sont affrontés au cours de différents pick-up games.
00:48:26Il a rassemblé tous ces joueurs-là.
00:48:28Alors, si je ne dis pas de visite, je crois que c'est à Bloomington, dans l'Indiana,
00:48:31puisque c'est sa terre à lui, Bobby Knight.
00:48:33Il était coach d'Indiana à l'époque.
00:48:36Et sur ces 75 joueurs, effectivement, il a fait des choix,
00:48:39notamment de s'écarter Charles Barclay qui manquait de discipline
00:48:43étrangement.
00:48:44Déjà.
00:48:45Voilà, déjà.
00:48:46Mais également Stockton qui n'avait pas forcément une énorme cote à cette époque-là.
00:48:51C'était un joueur solide, certes.
00:48:53Alors, Franck, ici, on dit une énorme hype.
00:48:56Voilà, exactement.
00:48:58Il n'y avait pas une grosse hype à cette époque-là.
00:49:00C'est totalement ça.
00:49:01Et voilà.
00:49:02C'est pour ça que ces deux joueurs-là,
00:49:04qui ont ensuite brillé sous les couleurs de la Dream Team en 92,
00:49:07n'ont pas fait le cut pour faire partie de cette équipe-là.
00:49:12Donc 75 joueurs, pas mal d'entraînements, de matchs entre eux.
00:49:16On a vu des photos.
00:49:17Elles sont quand même assez sympas aussi,
00:49:19avec Bobby Knight qui supervise depuis un échafaudage les joueurs qui s'affrontent.
00:49:26Ils ont même joué avant le tournoi olympique contre une équipe NBA All-Star,
00:49:31montée pour l'occasion avec quand même Magic Johnson, Isa Thomas notamment.
00:49:36Et ce sont les jeunes pousses américaines d'ailleurs qui l'ont emporté.
00:49:41Alors qu'ils étaient face à quelques joueurs confirmés,
00:49:45quelques joueurs vétérans de l'NBA déjà.
00:49:47Donc une équipe déjà très, très, très solide.
00:49:50Oui.
00:49:51Alors pour revenir sur ce que dit Franck là,
00:49:53il parle d'un match contre des All-Star NBA.
00:49:56Plus exactement, ils en ont même joué huit des matchs après les triaux.
00:50:02Donc ils ont fait ce qu'on appelle une session,
00:50:05alors pour le coup diffusée nationalement.
00:50:09Donc le pays pouvait voir ces matchs-là.
00:50:12Et effectivement Jordan et les siens ont tapé Isaiah, ont tapé Magic, ont tapé Larry,
00:50:19ont tapé tous les gros cadors de la ligue.
00:50:22Ils n'ont perdu aucun match.
00:50:23Ce qui annonçait déjà une couleur incroyable.
00:50:25Ils ont fait un 8-0.
00:50:27Alors certains se sont accrochés aux branches sur les joueurs NBA de l'époque
00:50:32en disant bon, on n'était pas entraînés, etc.
00:50:35Ils ont quand même pris très rapidement la sauce contre cette équipe olympique.
00:50:41Et déjà, on voit des gestes…
00:50:45Différents.
00:50:47Oui, on voit un Patrick Ewing très, très dominant.
00:50:52On voit un Perkins qui shoot de loin.
00:50:55On voit déjà des choses.
00:50:57En fait, il y a déjà des choses qui font que c'est une grande équipe à en devenir.
00:51:01Tout simplement.
00:51:03Et elle met une correction aux joueurs NBA à la télé.
00:51:07Incroyable.
00:51:08Il y en a un aussi qui faisait des gestes, tu parlais de gestes un petit peu différents à l'époque.
00:51:12On retourne sur le basket français et l'équipe de France.
00:51:15C'est cet homme-là.
00:51:17Il avait clairement sa part dans cette ligue-là.
00:51:19J'aurais adoré le voir face à un Larry Bird ou un Magic ou pour quand même avec eux.
00:51:23Je n'ai jamais pu le voir jouer live.
00:51:26Les seuls highlights que j'ai pu voir, c'est forcément sur YouTube, sur Internet.
00:51:32Notamment où il tire du milieu de terrain assis.
00:51:34Comment il fait pour marquer du milieu de terrain assis sur une chaise ?
00:51:37J'ai essayé, c'est impossible.
00:51:39Il n'y a que lui au monde qui fait ça.
00:51:42J'ai montré des vidéos de ça aux Etats-Unis.
00:51:44Mais ça a choqué beaucoup de personnes.
00:51:46C'est très, très fort d'être assis sur une chaise du milieu de terrain et de tirer comme ça une main.
00:51:49Je veux savoir comment il fait.
00:51:51Vous avez reconnu Nicolas Batum et Evan Fournier.
00:51:53De qui on parle, monsieur, à votre avis ?
00:51:55Le dub.
00:51:56Le fameux dub du Buisson est hype.
00:51:59Il a été hype en 1984 et après.
00:52:01Il a une très, très grande carrière sur les terrains de France et en équipe de France.
00:52:06C'est l'événement de cet été 1984.
00:52:09Puisqu'il obtient, après une grosse saison et des Jeux Olympiques quand même intéressants individuellement,
00:52:16l'opportunité d'être invité en Summer League.
00:52:19Cette espèce de tournoi d'été pour tester les nouvelles recrues
00:52:23et intégrer éventuellement la NBA par la suite.
00:52:26Il intègre la Summer League avec les New Jersey Nets.
00:52:30Franck, tu es très familier de cette histoire-là.
00:52:34Raconte-nous un peu le contexte quand on sait aujourd'hui le nombre de Français qui ont NBA.
00:52:39Faire au moins une Summer League en 1984, c'était absolument donné à personne.
00:52:44Effectivement, c'était des Summer League rassemblées principalement des joueurs américains
00:52:50qui cherchaient à se faire une place au soleil en NBA
00:52:53dans une ligue extrêmement concurrentielle.
00:52:56Puisqu'il y avait moins d'équipes que maintenant, dans un premier temps.
00:52:59Et les joueurs étrangers n'avaient pas forcément bonne presse auprès des Américains.
00:53:05Donc, ils étaient très peu nombreux à pouvoir participer.
00:53:10Dubuisson, lui, s'était fait remarquer d'abord par ses qualités athlétiques.
00:53:14On voit quelques images, mais également ses grosses qualités de shooter.
00:53:19Donc, un joueur qui se démarquait du lot dans ce basket français de l'époque.
00:53:26Et cela lui a permis d'être repéré.
00:53:28A l'issue des Jeux de Los Angeles, il a fait un crochet vers East Rutherford.
00:53:34Je ne prononce pas forcément très bien dans le New Jersey.
00:53:37Il a participé à cette fameuse Summer League avec le Nets.
00:53:42Il avait un contrat non garanti de 65 000 dollars.
00:53:47Ce qui, pour l'époque, était déjà énorme.
00:53:49Puisque les rookies margeaient entre 50 et 75 000 dollars la saison.
00:53:53Donc, il avait déjà ce contrat non garanti qui lui tendait les bras.
00:53:58Il s'est retrouvé sur ces entraînements-là et ces matchs de préparation avec d'autres joueurs étrangers.
00:54:07On en a parlé tout à l'heure.
00:54:08Oscar Schmidt en faisait partie, notamment.
00:54:10Et il a été confronté à un basket extrêmement rugueux, extrêmement physique.
00:54:16Alors lui, bien sûr, il avait de grosses qualités athlétiques.
00:54:19Mais il avait aussi son fameux tir extérieur qui faisait des ravages.
00:54:25Et qui lui permettait aussi de ne pas forcément aller tout le temps au contact.
00:54:28Petite parenthèse qui est quand même intéressante.
00:54:33C'est qu'il était réputé pour ses qualités de shooter.
00:54:35A une époque où la ligne à trois points n'était pas encore en place.
00:54:40Puisque la ligne à trois points n'a le contexte FIBA.
00:54:43Alors à l'NBA, il y était depuis 1979.
00:54:45Mais en FIBA, la ligne à trois points est apparue après les Jeux de Los Angeles.
00:54:50Donc à la rentrée 1984-1985, à cette époque-là.
00:54:53Donc Dubuisson était un shooter, pas encore un grand shooter à trois points.
00:54:58Il est devenu évidemment lorsque la ligne a été mise en service dès 1984.
00:55:04Voilà, donc Dubuisson effectivement fait cette Summer League.
00:55:10Mais il décide de ne pas poursuivre l'aventure.
00:55:13Est-ce que c'est lui qui décide de ne pas continuer ?
00:55:16Ou est-ce qu'il y a quand même la barrière culturelle ou du niveau qui l'empêche de poursuivre son rêve ?
00:55:23Le niveau, honnêtement, on ne saura vraiment jamais s'il aurait pu briller ou pas bien avant tous les autres.
00:55:30Puisque c'est qu'en 1997 que Tariq Abdullahade devient le premier Français à jouer en NBA.
00:55:36Pendant longtemps, c'était une sorte de fantasme d'avoir un joueur français en NBA.
00:55:41Ça nous paraissait tellement inaccessible.
00:55:43Peut-être qu'il aurait pu effectivement s'imposer ou en tout cas être un joueur sérieux dans cette ligue-là.
00:55:50Mais comme il le dit lui-même dans le documentaire, on voit quelques images.
00:55:55En France, il a un statut, un salaire plutôt conséquent, un logement, une voiture.
00:56:03Voilà, il est bien.
00:56:05Est-ce qu'il avait envie de risquer de tout perdre ?
00:56:09Parce que comme on a dit, le contrat non garanti qu'il avait avec le Nets faisait que du jour au lendemain,
00:56:14il pouvait être coupé et tout perdre.
00:56:16Donc, il a choisi plutôt la sécurité.
00:56:19C'est compréhensible.
00:56:20Tout à fait.
00:56:21C'est court, il vaut mieux assurer, tenir qu'au courir comme on dit.
00:56:24Jean-Michel, juste un souvenir d'Hervé Dubuisson en tant qu'équipier et peut-être en tant qu'homme aussi,
00:56:31que vous avez côtoyé forcément pendant votre carrière.
00:56:35J'ai côtoyé longtemps Hervé, puisqu'il est arrivé en équipe de France.
00:56:38Moi, j'étais en équipe de France depuis un ou deux ans.
00:56:40Donc, je crois qu'il y a une dizaine d'années en équipe de France.
00:56:42Je l'ai côtoyé au Racing Paris où je l'ai coaché.
00:56:45Donc, oui, c'était un formidable shooter.
00:56:49Il avait un poignet exceptionnel.
00:56:51Il pouvait shooter assis du banc de touche avec de fortes chances de le mettre.
00:56:56Et comme a dit Nicolas Batum, il shootait du milieu assis sur une chaise.
00:56:59Donc, il faut vraiment avoir là un poignet exceptionnel.
00:57:02Et puis, il avait une détente exceptionnelle pour un blanc.
00:57:05Parce qu'à l'époque, il y a un film qui était sorti qui disait que les blancs ne savaient pas sauter.
00:57:08Donc, Dubuisson montrait que même à cette époque, c'était un joueur blanc qui sautait vraiment très, très haut.
00:57:14Il était capable de faire des smashes détruants.
00:57:18Oui, il lui a manqué un peu de dureté.
00:57:21C'est pour ça, je crois qu'il avait un contrat non garanti.
00:57:23C'est tout parce que là-bas, c'était quand même des combats.
00:57:26Et il manquait de la dureté par rapport à pouvoir se faire une place, je crois, dans le basket américain.
00:57:30C'est un esthète du basket.
00:57:32Il aurait été capable de défendre, de jouer dur.
00:57:34Je pense qu'il a vraiment toutes les qualités pour être un formidable joueur professionnel aux Etats-Unis.
00:57:38Oui, et puis un exemple, peut-être même pour notre jeunesse.
00:57:41Vous parlez de dureté.
00:57:42Jouer des deux côtés du terrain, ce n'est pas toujours ce que tout le monde aime faire.
00:57:45Lui, en tout cas, le faisait il y a 40 ans.
00:57:47Kevin ?
00:57:48Oui, Georges Heddy m'a raconté que lorsqu'il est venu en France,
00:57:53le premier mec qu'il avait affronté, c'était le Dub.
00:57:57Et le Dub lui a collé deux dunks sur la tronche.
00:58:01Georges venait avec toutes ses certitudes d'Américain.
00:58:05Et le Dub lui a montré qu'il s'y en était en France.
00:58:09Du coup, il s'est dit, il y a du game en France.
00:58:12Il y a du game en France.
00:58:14Un joueur qui a imposé le respect, quoi.
00:58:15Absolument.
00:58:16Sur tous les terrains du monde.
00:58:17Oui, absolument.
00:58:18MVP, on l'a dit, en 1984, de ce qu'on appelait la proie à l'époque.
00:58:24Et donc, formidable joueur et magicien du tir.
00:58:27On continue notre émission.
00:58:29On va parler un petit peu marketing maintenant.
00:58:31Parce qu'en 1984, il s'est passé pas mal de choses dans la chronique fraîche.
00:58:41Jean-Michel Franck, restez avec nous.
00:58:42On va parler un petit peu émergence de la Ligue,
00:58:44émergence d'un joueur et émergence d'un produit de ce joueur.
00:58:50Michael Jordan qui passe à la Air Jordan.
00:58:53Ça, ça a une histoire.
00:58:54Et cette histoire, elle prend date en 1984.
00:58:57Alors, si aujourd'hui, toute cette génération porte ces chaussures-là,
00:59:02c'est bien sûr parce que le joueur a performé.
00:59:04Mais c'est aussi parce que sa marque a su imposer quelque chose.
00:59:09Et notamment des règles.
00:59:11Puisqu'à l'époque, on ne pouvait pas jouer en noir et rouge.
00:59:14Kevin, tu nous racontes un peu cette histoire de la Air Jordan qui est bannie en 1984.
00:59:18C'est quand même incroyable comme histoire.
00:59:19Alors, à la base, ça c'est avant que Jordan soit pro dans la Ligue.
00:59:29Il a un souhait, lui, c'est d'être représenté par Adidas.
00:59:35Jordan veut être représenté par Adidas.
00:59:37Il veut être représenté par Adidas.
00:59:39En dehors des parquets à UNC, il porte que des trucs Adidas.
00:59:44Des casquettes, des polos.
00:59:46Rappelons à l'époque que Converse et Adidas sont les leaders quand on parle de sneakers.
00:59:51Son coach Dean Smith avait signé un contrat avec Converse pour l'équipe de UNC.
00:59:59Et donc, son truc en dehors des matchs, c'était Adidas.
01:00:06Pendant les matchs à UNC, c'était Converse.
01:00:09Donc, il va essayer dans un premier temps Adidas.
01:00:12Le problème d'Adidas à l'époque, c'est qu'ils ne misent pas sur un joueur petit comme ça.
01:00:19Ils n'ont pas de nouveauté, d'innovation dans la basket à proposer.
01:00:28Ils sont représentés par Karim Abdul-Jabbar.
01:00:32Donc, ils ont déjà le must ?
01:00:33Voilà, ça leur va très bien.
01:00:35Et ils ne sont pas très implantés aux Etats-Unis, malgré ce qu'on peut croire.
01:00:41Jusqu'en 1986, quand ils vont signer avec Run DMC, ça va être autre chose.
01:00:49Donc, il va se replier sur Converse.
01:00:52Malheureusement pour lui, Converse ont les trois vaudeurs de la ligue.
01:01:01Ils ont Magic, ils ont Larry et ils ont Dr. J.
01:01:06Donc, clairement, ils n'ont pas besoin de Jordan.
01:01:10Donc, ils déclineront aussi.
01:01:13Histoire qui est bien racontée, je te coupe, mais tu reprends tout de suite dans un film qui s'appelle Air.
01:01:17Disponible, je crois, sur les plateformes que vous connaissez.
01:01:19Absolument, qui est sorti, c'était quand ? L'année dernière.
01:01:21Voilà, l'année dernière.
01:01:22Absolument.
01:01:23Sur le positionnement de la marque vis-à-vis de Jordan au départ.
01:01:25Voilà, et donc, par rapport à ça, ses parents vont l'obliger à aller à Portland, chez Nike, pour écouter leurs propositions.
01:01:36Et donc, Nike, eux, vont lui proposer un produit sur mesure pour lui.
01:01:42Et donc, ils vont lui montrer les modèles.
01:01:46Donc, il y a de l'innovation.
01:01:47Et il y a ça.
01:01:48La couleur, c'est choquant.
01:01:50C'est aux couleurs des Bulls.
01:01:52Donc, c'est intéressant.
01:01:55Donc, il va être content, mais il va retourner.
01:02:01Il va remettre une couche avec Adidas, qui va faire une fin de non-recevoir.
01:02:08Et donc, il s'ignorera avec Nike.
01:02:10Il faut savoir qu'à l'époque, Nike, c'est une marque de bobos.
01:02:14C'est une marque de running.
01:02:16Il n'y a absolument aucun flot à portée du Nike.
01:02:20Ce n'est pas comme aujourd'hui.
01:02:22Donc, là, on voit avec le modèle Chicago magnifique.
01:02:27C'est une marque aussi qui prend un vrai risque avec Jordan.
01:02:31Ils ont très peu de parts de marché.
01:02:33Ils ont très peu de parts de marché.
01:02:35Signer des athlètes individuels dans un sport collectif, ça ne se faisait pas.
01:02:39On allait plutôt vers des tennis-man, Arthur H, etc.
01:02:43Et donc, c'était vraiment l'idée d'aller faire all-in sur quelque chose dont la marque n'avait pas de référence.
01:02:48Voilà.
01:02:49En gros, il y a Sonny Vaccaro qui va convaincre Straser, le directeur marketing de chez Nike.
01:02:57Il va le convaincre de faire un all-in, mais que sur lui.
01:03:01Donc, de passer tout le budget marketing sur lui.
01:03:04Sur un homme.
01:03:05Sur un mec qui n'a pas une minute de pro.
01:03:08Qui n'a pas encore été sur un parc NBA.
01:03:11Qui n'est pas pro, etc.
01:03:13Et donc, ils vont accepter moyennant un deal.
01:03:17C'est-à-dire, Jordan va imposer, sa maman plutôt.
01:03:24Jordan va imposer 25% sur les ventes.
01:03:29Et il va demander des actions chez Nike.
01:03:32Donc ça, c'est une nouveauté.
01:03:35Donc, 25% sur les ventes et être actionnaire de la marque.
01:03:41Voilà, c'est une nouveauté.
01:03:43Donc, dans le film R que tu as cité, on voit que c'est sa maman qui sort ce plan à Vaccaro au téléphone.
01:03:49On ne sait pas vraiment si c'est la maman qui…
01:03:52Voilà.
01:03:53En tout cas, on a l'impression que c'est elle qui impose quand même à Jordan d'aller au rendez-vous.
01:03:57D'aller voir les décideurs de Nike pour au moins écouter ce qu'ils ont à proposer.
01:04:01Ils vont accepter à une condition.
01:04:04À laquelle ?
01:04:05Et ça, c'est très intéressant.
01:04:07Ils vont proposer trois lignes.
01:04:10Ils vont dire, soit tu es All-Star.
01:04:12Soit tu marques 20 points pendant toute l'année.
01:04:15Soit tu fais…
01:04:17C'était quoi le troisième ?
01:04:19Tu fais trois millions de ventes sur l'année de tes chaussures.
01:04:23Auquel cas, on reconduit ton contrat.
01:04:25Donc, c'était 500 000 dollars par an à l'époque.
01:04:28Il va faire les trois.
01:04:30Lui, ce n'est pas un des trois.
01:04:32Il va faire les trois.
01:04:33Et il expose tous les chiffres.
01:04:34Voilà.
01:04:35Il est Roy.
01:04:36Il est All-Star.
01:04:37Il vend.
01:04:38Alors, les prévisions, c'était trois millions.
01:04:40Il vend pour 150 millions de dollars la première année.
01:04:43Alors, justement, revenons sur cette première année.
01:04:45Donc, la chaussure sort en novembre, je crois, 1984.
01:04:48Elle ne sort pas.
01:04:49Elle est conçue en 1984.
01:04:51Et on voit Jordan la porter à ce moment-là.
01:04:54Et la NB…
01:04:55Tu me corriges si je dis des bêtises.
01:04:57Alors, je te corrige.
01:04:58Elle est présentée en septembre 1984.
01:05:02Il va les porter pour la première fois en présaison.
01:05:09D'accord.
01:05:10Contre New York et Bernard King.
01:05:12Donc, comme à Dixon Square Garden.
01:05:14Donc, le 18 octobre, il va les porter pour la première fois.
01:05:18Et ensuite, il va falloir attendre un petit peu.
01:05:22Là, c'est là où tu as…
01:05:24C'est là où novembre et décembre arrivent.
01:05:26Où il va commencer à les porter.
01:05:28Et donc, il va y avoir cette histoire de…
01:05:30Non, non, non.
01:05:31Ce n'est pas le dress code.
01:05:32Ce n'est pas le dress code.
01:05:33On arrête.
01:05:34Nike impose quand même la chaussure en disant on va payer les amendes.
01:05:39Donc, Jordan continue à porter.
01:05:415000 dollars par match.
01:05:425000 dollars par match.
01:05:43Et la chaussure est quand même commercialisée au public en 1985.
01:05:47Absolument.
01:05:48Le 17 avril 1985.
01:05:49C'est ça.
01:05:50Après le All-Star Game.
01:05:51Et un carton national.
01:05:53C'est un carton monumental.
01:05:55Il faut savoir qu'à l'époque, on parle de la chaussure.
01:05:58Mais Nike va aussi ramener du neuf dans le packaging.
01:06:03C'est-à-dire, tu sais, les feuilles de riz customisées.
01:06:10La boîte nickel avec du brillant sur le carton.
01:06:14C'est tout le projet lorsqu'il est présenté au client.
01:06:21Il est séduisant de A à Z.
01:06:24Donc, ça va très vite faire un carton.
01:06:29Évidemment, le fait que Nike joue sur cette histoire de mise à l'amende.
01:06:36Il y a la pub où il y a deux scratchs noirs qui viennent sur les pompes.
01:06:40Et on dit, la NBA nous a interdit ces chaussures.
01:06:44Nous, on va contourner ça.
01:06:47Voilà.
01:06:48Donc, ça, évidemment, ça fait exploser totalement.
01:06:54Et l'avantage de cette paire de chaussures, c'est qu'elle est bien pour le jeu.
01:07:00Jordan a voulu, en fait, à l'image de son goût pour les voitures de sport,
01:07:05il a voulu une chaussure très proche du sol.
01:07:11Un peu carrénée comme une voiture, une sportive.
01:07:15Je ne sais pas citer le nom.
01:07:17On voit à peu près.
01:07:19Et il faut savoir un truc, c'est que lorsqu'il les porte avec ses copains des boules,
01:07:26ils se moquent tous de lui en disant, ta paire de pompes, elle est horrible.
01:07:32Les goûts et les couleurs.
01:07:34Tous les jours, ils se moquaient de lui en disant, ouais, c'est moche.
01:07:38Tu ne vas jamais en vendre.
01:07:40Et bon, voilà.
01:07:41Hazard du calme.
01:07:42The West is historic, comme on dit.
01:07:44Toutes les générations, hommes, femmes, portent aujourd'hui des Jordans.
01:07:49C'est même l'équipementier de l'équipe de France.
01:07:51Depuis quelques saisons, l'équipementier total,
01:07:54que ce soit le jersey, le short et même les chaussures pour le staff,
01:07:57sont des Jordans.
01:07:59Donc, bel accomplissement.
01:08:00Un mot avec Jean-Michel quand même sur Jordan,
01:08:04le plus bel ambassadeur finalement du basket mondial,
01:08:07parce que réussite sur le terrain, mais aussi une icône par l'image.
01:08:11Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
01:08:13Ou finalement, peut-être que c'est aussi une histoire de période ?
01:08:20Non, je crois que de loin, on a parlé du basket.
01:08:23Tout le monde connaît Michael Jordan, basketeur.
01:08:27Justement, un, basketeur, et deux, comme il a réussi en Afrique,
01:08:31ses chaussures, avec tout.
01:08:36Entre Nike et Jordan, c'est presque pareil maintenant.
01:08:40Et alors, du coup, Jordan, meilleur joueur de l'histoire ou pas ?
01:08:44Petite question comme ça.
01:08:46Pour moi, oui.
01:08:48Pour moi, oui.
01:08:49Maintenant, on a Victor Rummeniana qui va arriver,
01:08:52avec d'autres qualités, parce qu'il est beaucoup plus grand,
01:08:55mais il sait tout faire aussi.
01:08:57On verra.
01:08:58Mais jusqu'à présent, pour moi, Jordan était certainement
01:09:01le meilleur joueur.
01:09:04On souhaite à Victor qu'il soit aussi dans cette révolution du basket.
01:09:08Jordan, c'est bien sûr les accomplissements,
01:09:10et puis c'est la révolution à travers le côté international
01:09:14de sa hype, justement.
01:09:17Bonne chance à Victor pour la suite.
01:09:19Nous, la suite de notre émission, on va la continuer,
01:09:22dans une rubrique qui s'appelle « The Starting Hype ».
01:09:31On termine notre émission.
01:09:33On va vous proposer un petit 5 majeurs
01:09:36autour de la culture basket globale,
01:09:38toujours dans cette année 1984.
01:09:41On va parler technologie, on va parler basket,
01:09:43on va parler sport en général.
01:09:45Et on va vous montrer d'ailleurs le premier élément
01:09:49pour rester dans du basket.
01:09:51C'est Lew Alcindor, devenu Karim Abdul-Diabar,
01:09:55qui devient en 1984 le meilleur scoreur de l'histoire de l'NBA.
01:10:00Vous connaissez LeBron James et son accomplissement
01:10:03fait la saison dernière.
01:10:05Il a dépassé cet homme-là, Karim Abdul-Diabar.
01:10:09On continue avec le sport en général et Carl Lewis.
01:10:13En 1984, c'est quand même 4 titres de champion olympique.
01:10:18Le 100 m, le 200 m, le saut en longueur
01:10:22et le relais 4 fois 100 m.
01:10:24Voilà pour l'accomplissement de Carl Lewis.
01:10:27On a vu la photo avec Jean-Michel Sénégal.
01:10:30C'était difficile de se douter qu'il allait performer comme ça.
01:10:33Mais bon, il était prêt.
01:10:34Le Carl Lewis, la légende du sprint américain.
01:10:37Et on va aller sur le côté un petit peu movies,
01:10:41avec un film qui a peut-être bercé la génération de certains.
01:10:44En tout cas, la mienne.
01:10:45Karate Kid en 1984.
01:10:47Paul, raconte-nous.
01:10:48Absolument.
01:10:49J'avais Terminator aussi.
01:10:51Le flic de Beverly Hills, ou plus français, Marche à l'ombre.
01:10:54Mais Karate Kid, je trouve que c'est un film iconique
01:10:57qui a aidé à populariser aussi le karaté
01:10:59qui était très à la mode à l'époque.
01:11:01Une histoire somme toute basique,
01:11:03mais qui finalement nous touche en plein cœur.
01:11:06J'ai envie de dire.
01:11:07Tout à fait.
01:11:08Comme cette scène finale que je vous invite à regarder
01:11:10avec la fameuse scène de la grue.
01:11:12Vous pouvez essayer de reproduire ici.
01:11:14On va tous essayer de la reproduire d'ailleurs.
01:11:16Réussi d'ailleurs.
01:11:17Allez, on regarde.
01:11:18Prochain point sera proclamé champion.
01:11:20Pas de point.
01:11:21Reprise.
01:11:22Prêt.
01:11:24Alice.
01:11:25Tuez-le.
01:11:42Ça va ?
01:11:44Il est bon pour l'hôpital ?
01:11:49Avertissement pour Kuba au genou.
01:11:57Achève-le.
01:12:04Allez-y.
01:12:08Le vainqueur.
01:12:14Notre nouveau grand champion.
01:12:17Daniel Larousseau.
01:12:18Des fortiches Larousseau.
01:12:19Au nouveau vainqueur.
01:12:21Regardez.
01:12:22Le plus jeune de sa catégorie.
01:12:26Monsieur Miyagi, on a réussi.
01:12:28On a gagné.
01:12:29On a gagné.
01:12:30Oui, oui.
01:12:31Qu'on fasse un plan sur Paul.
01:12:32Il a la larme à l'œil.
01:12:33C'est le moment de l'émission.
01:12:35Ils sont émotionnels.
01:12:36Oui.
01:12:37C'est le moment de l'émission.
01:12:38C'est le moment de l'émission.
01:12:39C'est le moment de l'émission.
01:12:40C'est le moment de l'émission.
01:12:41C'est le moment de l'émission.
01:12:43Oui, 1984.
01:12:44Daniel Larousseau.
01:12:45Daniel Larousseau.
01:12:46Maître Miyagi.
01:12:47Daniel San.
01:12:48Daniel San.
01:12:49Et Johnny le méchant qui n'est finalement pas si méchant que ça.
01:12:51Mais on en reparlera peut-être une prochaine fois.
01:12:52Non.
01:12:53Un petit peu plus tard.
01:12:54Dans une autre année hype.
01:12:55Qui aurait cru qu'on parlerait de Karate Kid dans une émission de basket ?
01:12:58C'est fait.
01:12:59Incroyable.
01:13:00On continue 1984.
01:13:01La sortie du McIntosh également.
01:13:05Ce qui va d'ailleurs après nous faire bercer dans un lot de produits Apple.
01:13:10avec, voilà, plutôt beléfique ou maléfique, mais bon, ça c'est autre chose.
01:13:16Avançons sur le produit. Un artiste aussi performe en 1984, n'est-ce pas Thomas ?
01:13:24Oui, alors il performe, paix à son âme, il est mort trois ans auparavant,
01:13:28mais on a vu Legend, qui reste le plus grand album reggae de tous les temps,
01:13:34malgré tout, même si c'est une compilation.
01:13:36Rolling Stone, magazine de référence, l'a classé dans le top 50 historique,
01:13:40ce qui est extrêmement rare pour une compilation.
01:13:42A l'époque, comme tout chef d'oeuvre, il est contesté par les puristes,
01:13:46il manque quelques périodes de la vie de Marley, de la carrière de Marley,
01:13:50mais évidemment, tous les tubes principaux sont là,
01:13:54Buffalo, Soldia, No Man No Cry, Is This Love Jamming ?
01:13:57On entend un petit peu de musique, si jamais tu veux te lancer, c'est le moment.
01:14:01Je vais laisser Bob.
01:14:04C'est vrai, c'est un chanteur, mais il ne va pas le faire.
01:14:07Pas sur Bob en tout cas.
01:14:09Sur Facebook.
01:14:10On va laisser Bob.
01:14:11On va laisser Bob faire ?
01:14:12Ce sera mieux.
01:14:13Ça marche.
01:14:14Ce sera forcément mieux.
01:14:15Bon, tu as d'autres choses à rajouter ?
01:14:18Paul parlait de Renault tout à l'heure, tout est lié.
01:14:22Renault marche à l'ombre, Renault a inauguré le Zenith en 1984 à Paris,
01:14:26Bercy est inauguré, on en parlait avec Jean-Michel tout à l'heure.
01:14:28Scorpion, sinon ?
01:14:30Premier concert de l'histoire de Bercy.
01:14:32Jean-Michel Sénégal arrive un mois après Scorpion à Bercy.
01:14:35Ce n'est pas qui a eu le plus de succès.
01:14:40Finalement, de quoi se souvient-on le plus ? Je ne sais pas.
01:14:43Ça dépend des sensibilités.
01:14:44Exactement.
01:14:45C'est sur cette note musicale qu'on va remercier les membres hype de notre plateau aujourd'hui.
01:14:53Merci Paul.
01:14:54Merci.
01:14:55Merci à toi.
01:14:56Merci à vous.
01:14:57Merci Thomas.
01:14:59Kevin, merci beaucoup.
01:15:00Clutch 23 sur les réseaux, les interviews en long, en large,
01:15:06l'histoire du basket et la mise en avant des acteurs du basket d'avant justement.
01:15:11Vous faites ça très bien, il faut aller voir.
01:15:13On va remercier aussi également Franck Cambus depuis le sud de la France
01:15:17qui était avec nous dans cette émission, expert avec du basket rétro,
01:15:21de toute cette culture basket.
01:15:23Vous pouvez écouter les podcasts régulièrement sur leur plateforme.
01:15:26Merci beaucoup Franck d'avoir été là.
01:15:28Avec plaisir.
01:15:29Merci à vous pour l'invitation.
01:15:30Et notre invité hype, Jean-Michel Sénégal, membre de l'équipe de France Olympique en 1984,
01:15:36multiple champion de France et champion d'Europe,
01:15:40devenu coach et sélectionnaire d'ailleurs de l'équipe de France quelques années plus tard,
01:15:44qui était donc notre invité hype.
01:15:46Merci beaucoup Jean-Michel d'avoir été avec nous.
01:15:48Merci à vous de l'invitation.
01:15:50Bonne fin.
01:15:52Bonne fin à vous.
01:15:54D'ailleurs, quelle est l'actualité pour vous ?
01:15:57Le coaching, ce n'est peut-être plus d'actualité,
01:15:59mais est-ce que vous suivez toujours le basket ?
01:16:01Est-ce que vous allez dans les salles ?
01:16:03Je suis beaucoup, beaucoup de basket.
01:16:05Mais 1984 aussi, c'est l'année de la création des camps de basket que j'ai fait et que je continue.
01:16:09Je joue dans le basket, j'organise des camps depuis 40 ans.
01:16:12J'ai démarré en 1984 en rentrant de Los Angeles.
01:16:15C'est vraiment une belle année.
01:16:17C'est vraiment une belle année.
01:16:18On a bien fait de commencer par ça.
01:16:20On est content d'avoir pu écouter justement tout votre parcours.
01:16:23Vous commencez bien sûr bien avant 1984,
01:16:25mais effectivement 1984 est une année phare pour le basket.
01:16:28On va remercier toutes les personnes qui ont regardé ce programme.
01:16:31Nouveau programme, nouveau concept.
01:16:33Magazine Hype qu'on reproduira chaque mois.
01:16:36Dites-nous un petit peu si vous avez aimé,
01:16:38s'il y a des choses que vous voulez entendre.
01:16:40Il n'y a pas de soucis.
01:16:41On essaiera d'améliorer bien sûr ce programme à chaque sortie.
01:16:44On se retrouve le mois prochain du coup pour un nouveau numéro Hype.
01:16:47A bientôt.
01:16:48Ciao.

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