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Vendredi 13 décembre 2024, SMART IMPACT reçoit François le Bas (Responsable des ventes industrielles, Epson) et Nathalie Piriou-Deslandes (Fondatrice, Act 4 global impact)

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Transcription
00:00Le débat de Smart Impact avec Nathalie Piriou-Deslandes, bonjour.
00:11Bonjour.
00:12Bienvenue, vous êtes la fondatrice de Act4GlobalImpact.
00:14François Lebas, bonjour.
00:15Bonjour.
00:16Bienvenue à vous aussi, chef des ventes industrielles chez Epson.
00:19Allez, vous nous présentez Act4GlobalImpact en quelques mots.
00:22En quelques mots, en fait, je vais vous présenter en une phrase.
00:25En fait, je résume aujourd'hui en disant que c'est le portail des écosystèmes d'innovation durable.
00:30Parce qu'en fait, l'idée est d'apporter aux entreprises quelque chose de très pragmatique, très pratique.
00:37Et aujourd'hui, ce portail rassemble déjà plus de 1 000 solutions qui sont analysées, décortiquées, etc.,
00:43associées à un moteur de recherche qui permet de requêter, en fait, par type de problématiques.
00:48Et chemin faisant, c'est créer aussi un annuaire de ces gens qui font les solutions et qui se montent aujourd'hui à près de 3 000.
00:54Donc, vraiment, c'est un outil de navigation dans les bonnes pratiques de développement durable.
01:00Alors, mais vous, votre modèle économique, c'est quoi ?
01:02Alors, le modèle économique, justement, comme c'est vraiment un outil de mise en commun, de partage...
01:08Oui, parce que là, on parle d'innovation en open source, quoi.
01:11Alors, il y a une partie, effectivement, qui est de l'open innovation.
01:14Et donc, le modèle, enfin, c'est vraiment de l'innovation.
01:17Donc, tout est à créer, même le business model.
01:20Donc, il y a plusieurs applications. Il y a effectivement ce niveau de consultation du portail,
01:25en imaginant un premier niveau qui soit freemium, justement, pour faciliter l'accès et puis aussi pour attirer.
01:31Et puis ensuite, comme il y a un moteur de recherche qui pourra être associé après avec des algorithmes, etc.,
01:36on peut bâtir des fonctionnalités qui pourront donner lieu à des options où on paiera un forfait.
01:43Mais après, on peut s'en servir comme outil pédagogique pour des ateliers de formation, de sensibilisation.
01:49Et il y a tout un programme d'accompagnement qui peut être aussi associé.
01:52Parce que, du coup, simplement, on ne se contente pas de poser des discours au niveau des entreprises,
01:59mais on leur donne ce portail, en fait, comme source perpétuelle d'aller chercher de l'inspiration et des partenaires, en fait.
02:06Et après, et là, François va pouvoir intervenir, c'est un outil aussi de référencement de solutions.
02:14Donc, c'est vraiment un outil aussi de marketing par la preuve.
02:17D'accord. Alors, justement, j'allais vous poser cette question, François Levas, puisque Epson est client de Act4GlobalImpact.
02:22Qu'est-ce qui vous intéresse dans ce modèle, dans cette démarche ?
02:25L'ouverture, la mutualisation. Ça veut dire qu'en fin de compte, si jamais on veut pouvoir avancer en ces périodes
02:33où, justement, la preuve est faite que le réchauffement climatique, le dérèglement climatique a vraiment des conséquences pour tout le monde,
02:41c'est vraiment de s'associer, s'allier, donc de pouvoir partager les savoir-faire, les bonnes pratiques.
02:46Et puis aussi, nous, on est sur un marché de l'impression principalement, de la vidéoprojection, mais on ne va que sur un segment.
02:56Or, les solutions doivent être transversales. Donc, c'est couvrir toutes les applications, tous les marchés.
03:01Et donc, Act, la solution de Nathalie, couvre l'ensemble des bonnes pratiques, des savoir-faire.
03:08Et je pense qu'il faut qu'on soit tous ensemble.
03:11Je trouve ça très bien. Et on voit de plus en plus cette philosophie, une certaine façon de se développer.
03:18Au départ, c'est un peu contre-intuitif, quand même, dans le monde du business.
03:22Je vous pose la question à tous les deux. Peut-être, François Lebas, pour commencer, et ensuite, Nathalie Perriot.
03:27C'est dommage. C'est dommage si jamais c'est contre-intuitif. Je pense qu'il faut sortir des silos.
03:33Je pense qu'il faut travailler ensemble. Il faut toutes les bonnes volontés.
03:38Vous avez tout à fait raison. C'est contre-intuitif. Et c'est ça qui est génial, en fait.
03:48Moi, j'ai un peu un tempérament un petit peu « outsider ».
03:54Et je pense que les solutions ne vont pas venir du centre du business tel qu'il est aujourd'hui.
04:00Elles viennent de la marge. Et moi, volontairement, je me suis mis à la marge.
04:03Parce que cette façon de rentrer dans la complexité, d'abord d'essayer d'aborder toutes les problématiques en même temps, ça peut paraître stupide.
04:13Mais en fait, c'est là qu'on découvre les chemins en abordant les choses de façon transversale.
04:20Parce qu'aujourd'hui, la création de valeur n'est plus du tout dans les silos.
04:24Et quand on parle d'économie circulaire, si vous restez dans votre périmètre, il ne se passe rien.
04:29Et avec le portail, en étiquetant chaque solution qui est internationale.
04:34Parce que le portail, aujourd'hui, il rassemble 3000 acteurs. Il y en a à peu près la moitié sur la France.
04:39Et il traverse 80 secteurs d'activité.
04:42Donc, sur un périmètre, vous avez des coproduits, des sous-produits dont vous ne savez que faire.
04:47Et à un autre endroit, à l'autre bout du monde, ou même à côté de chez vous...
04:52Oui, parfois, ça peut être la porte à côté.
04:54Il y a quelqu'un qui a développé un process où il crée de la valeur avec ses produits qui n'ont pas de valeur aujourd'hui.
05:00C'est-à-dire que je suis industriel, j'ai des déchets qu'on appelle aussi des coproduits.
05:04Je ne savais pas quoi en faire. D'un seul coup, ça devient une nouvelle matière première.
05:08La difficulté aujourd'hui dans cette démarche, tout repose sur la création de filières.
05:13Donc, s'il n'y a pas mutualisation, comme disait François, et fédération des forces, on ne peut pas créer les filières.
05:19Donc, l'idée du portail, c'est à la fois de trouver des solutions, mais aussi d'avoir une autre vision sur cette notion de compétition.
05:28Moi, ce que je fais chaque fois dans le portail, c'est qu'une solution est exposée avec un benchmark.
05:33C'est-à-dire qu'on trouve des compagnies qui font à peu près la même chose, mais ce n'est jamais exactement la même chose.
05:37Et c'est ça qui est intéressant.
05:39Et les compétiteurs entre eux, du coup, n'ont plus du tout la même approche et travaillent ensemble pour justement créer ces filières.
05:46Sinon, il n'y a pas de rentabilité.
05:48Les solutions, on va rentrer dans le détail, ou les innovations que vous, vous proposez, qui sont partagées finalement sur cette plateforme, sur Act4GlobalImpact, il y a quoi ?
05:59On s'est rencontrés lors des Fashion Green Days sur Lyon, où justement, on parlait de l'industrie textile.
06:04Et dans l'industrie textile, on a développé différentes solutions.
06:08Une solution qui est d'imprimer sans eau.
06:11Donc, c'est révolutionnaire.
06:13On a des machines de plus en plus compactes pour pouvoir les mettre au cœur des villes, histoire que justement, on puisse retrouver à la fois le bassin d'emploi, le bassin de vie et la zone de chalandise.
06:23Et on va avoir aussi une solution qui s'inspire du paper lab, qui est une solution pour défibrer, pour refaire du papier.
06:32Économie circulaire.
06:33C'est-à-dire que c'est l'imprimante qui va...
06:37Alors, je veux comprendre comment ça fonctionne.
06:39Très simple, dans la logique.
06:40Le recyclage du papier de bureau.
06:41Exactement.
06:42C'est-à-dire que le groupe Seiko Ibsen, il est né autour du lac de Souha.
06:46C'est comme Tonon-les-Bains.
06:47C'est-à-dire qu'il y a entre lac et montagne, dans un écrin de verdure.
06:50Et dès la création, il y a plus de 80 ans, les dirigeants, la petite société de fabrication de montres, parce que c'est Seiko.
06:57Tout par les montres.
06:58Exactement, exactement.
06:59Donc, de la précision.
07:00D'accord ?
07:01Et donc, a promis à la communauté, au village, de se dire, ben voilà, nous, on ne touchera pas au lac.
07:06On va protéger le lac.
07:07Et l'environnement autour, verdoyant.
07:09Donc, l'ADN d'Ibsen, c'est la précision et le développement durable.
07:14On fabrique des solutions d'impression.
07:16Papier.
07:17C'est bien.
07:18On génère du déchet.
07:19Donc, on a développé une machine qui permet de recycler le papier.
07:22On refait du papier sans eau.
07:2420 centilitres, histoire d'humidifier la machine.
07:26Cette solution-là, elle s'est défibrée de la cellulose du papier.
07:29Donc, elle s'est défibrée aussi des fibres textiles naturelles.
07:33Et donc, ces fibres-là, cette machine-là, permet de pouvoir utiliser, mais les tonnes, les tonnes de tissus qui sont justement générés par la fast fashion ou d'autres aberrations comme ça, pour pouvoir refaire de la matière.
07:50C'est redonner de la valeur.
07:51Et globalement, c'est avoir une économie circulaire.
07:54Il faut qu'on baisse notre empreinte.
07:56Donc, vous, vous proposez vos innovations.
07:58Est-ce qu'il y a aussi des innovations sur la plate-forme ?
08:03Vous voyez ce que je veux dire ?
08:04Mais oui.
08:05Des bonnes pratiques d'autres, peut-être de concurrents ou d'autres dans d'autres secteurs de laquelle vous allez vous inspirer.
08:10Évidemment.
08:11Nous, le groupe Cyco-Epson travaille en open innovation.
08:14Donc, ça veut dire que le but, c'est de travailler et travailler ensemble.
08:16Il faut que les systèmes soient collaboratifs.
08:18On va parler d'impression textile.
08:20On va faire attention à la qualité de nos encres.
08:22Mais il faut que l'ensemble, le tissu, d'accord ?
08:26Nous, notre guide, c'est les objectifs de développement durable de l'ONU.
08:33Ça veut dire que globalement, c'est une vision holistique de l'économie.
08:40Donc, ça veut dire qu'avoir une solution d'impression durable,
08:43mais faite ou confectionnée dans des conditions peu reluisantes, ça choque.
08:48Donc, autant pouvoir travailler dans un écosystème qui soit le plus vertueux possible.
08:52Justement, Nathalie Pirou-Deslandes,
08:54parce que vous aidez aussi vos clients à définir des stratégies RSE d'une certaine façon,
09:00vous vous appuyez sur ces objectifs de développement durable des Nations Unies ?
09:03Le point de départ, justement, alors quand je disais d'essayer d'embrasser effectivement
09:06tous les secteurs, etc. et toutes les thématiques.
09:08Mais le point de départ, ça a été de projeter une toile de fond,
09:13une espèce de structure conventionnelle.
09:15Et je n'ai pas trouvé mieux que les ODD.
09:17Et après, l'idée, ça a été justement de rentrer dans l'analyse de ces solutions,
09:21mais en les corrélant, alors non pas seulement aux 17 ODD,
09:24mais aux 169 sous-cibles, pour limiter le risque de greenwashing.
09:28Et du coup, on voit très vite aussi dans ces solutions,
09:33celles qui sont les plus transformatives.
09:35Parce que plus elles sont transformatives, plus elles adressent le maximum d'ODD, en fait.
09:39Oui, et ça dépend des entreprises.
09:43C'est-à-dire que l'idée, c'est de trouver le levier, l'ODD ou les sous-solutions
09:47les plus efficaces par entreprise, quoi.
09:50Ça ne sert à rien qu'on se mette tous à courir après tous les lièvres en même temps, c'est ça ?
09:54Non, mais exactement.
09:55Et puis ça permet, je dirais aussi, de rentrer dans un cercle vertueux,
09:58un cycle vertueux, où on s'inspire des gens les plus vertueux,
10:02comme le préconisait Aristote.
10:04Mais c'est qu'aussi, concrètement, on voit ce que ça représente les ODD.
10:09C'est une mise en œuvre concrète des ODD.
10:11C'est-à-dire que quand on parle effectivement d'économie de ressources,
10:14que ce soit de l'économie de la matière ou de l'économie de l'eau,
10:17l'économie de l'eau va adresser l'ODD 6.
10:19Si on va travailler la partie réduction des impacts au niveau terrestre,
10:23on va travailler l'ODD 15 avec tout ce qui est agriculture régénérative, etc.
10:27Et tout est interconnecté.
10:28Au niveau des secteurs, moi j'ai aussi des compteurs
10:32où en fait un secteur va pouvoir monter des solutions,
10:36mais qui vont peut-être appartenir à l'agriculture, à la chimie verte.
10:40Et là, on rentre vraiment dans la systémie.
10:42Ce n'est plus des discours, en fait.
10:44On peut l'illustrer.
10:46Et pareil, avec l'idée, c'est que la vocation de cet outil,
10:51c'est vraiment de s'associer à des outils d'IA.
10:53Et là, on aura vraiment le meilleur de l'IA.
10:55Parce que quand je travaille avec des experts en IA,
10:58ils me disent qu'on n'a jamais des données aussi structurées.
11:00Et là, on peut vraiment avoir l'hybridation de l'analyse humaine
11:04assortie d'un sens critique prononcé.
11:07Parce que dans les solutions, on recueille l'avis des détracteurs.
11:11Parce que l'idée, c'est d'avoir du débat, en fait.
11:13Ce ne sont pas des solutions toutes faites.
11:15Ce n'est pas descendant.
11:16C'est totalement transversal.
11:18Et à partir de là, personne n'est pris de haut.
11:22Et ça libère la parole aussi dans les organisations.
11:25Et certains vont découvrir qu'en fait, sur certains savoir-faire,
11:28ils peuvent facilement les mettre au service des ODD.
11:32Et en faisant ça, ils rentrent dans cette dimension
11:36à laquelle on aspire tous,
11:38d'adresser véritablement les enjeux globaux, en fait.
11:41Et tout en créant des produits qui sont utiles
11:44et qui servent une communauté, etc.
11:46François Lobat, il y a plusieurs de ces ODD
11:49qui sont définis, intégrés à la vision environnementale d'Epson.
11:54On essaie de travailler sur les 17.
11:56Les 17 en même temps ?
11:58Mais il y en a sur lesquels vous êtes plus efficace que les autres.
12:02Vous voyez ce que je veux dire ?
12:03Oui, oui. Dès qu'on va parler de pouvoir...
12:07Je ne sais pas, par exemple, la taille, le poids des produits.
12:10On cherche à faire des machines de plus en plus compactes.
12:13Parce qu'on est 78 000.
12:18Les deux tiers de mes collègues sont en usine.
12:20D'accord ?
12:21Donc ça veut dire qu'une bonne partie sont des usines
12:23qui sont en Asie du Sud-Est.
12:24Les produits viennent jusqu'à chez nous.
12:26Ça veut dire que plus on fait une machine qui est compacte,
12:28plus on met de produits sur une palette,
12:30plus on met de produits dans un camion.
12:32Donc ça veut dire qu'on optimise, on réduit son impact.
12:36Donc le but est vraiment de pouvoir simplifier, réduire
12:42et puis de pouvoir avoir, en gardant une précision,
12:47une qualité sur l'ensemble des produits.
12:50Donc c'est travailler aussi sur la simplification des solutions
12:56pour qu'elles soient abordables pour tout le monde.
12:58Décarboner la logistique, c'est...
13:01On vient de lancer, de travailler, on a communiqué là-dessus
13:04avec MERSC, qui est un des plus grands pour du biocarburant.
13:07On travaille directement avec des camions à double pont
13:10pour réduire la consommation.
13:12On ne fait plus de transport aérien.
13:14D'accord ?
13:15Plus du tout ?
13:16Plus du tout.
13:17Pour pouvoir justement avoir...
13:19L'objectif 2023, il a été tenu, c'était de pouvoir
13:23que toutes nos usines, toutes nos installations
13:26soient en énergie renouvelable.
13:28L'objectif 2025, c'est de réduire notre émission
13:32de gaz et de serre de 34 %.
13:35L'objectif 2050, c'est d'être négatif
13:39au niveau du bilan carbone
13:41et puis de ne plus chercher de ressources souterraines.
13:45Et bien voilà, on va terminer là-dessus.
13:47Merci beaucoup.
13:48Merci à tous de nous avoir présentés.
13:50Merci.
13:51Act4Global Impact.
13:53Et à bientôt sur Bsmart4Change.
13:55On passe tout de suite à notre rubrique
13:57Prêts pour l'impact.

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