Quelles étaient les conditions de vie des tankistes durant la seconde guerre mondiale ? Quelles étaient leurs difficultés ? Comment se formaient-ils ? Quelles étaient les forces et faiblesses de ces monstres métalliques cracheurs de feu ? Comment les forces en place lors de ce conflit mondial ont-elles fait pour se différencier sur le champ de bataille ?
Tant de questions que j’ai eu plaisir à poser à Pierre Muller et Ben Schraverus du Bastogne Barracks !
Dans cette vidéo, nous vous montrons et vous expliquons les commandes d’un Sherman M4 A1 76mm. Nous expliquons les conditions de vie des tankistes en temps de guerre, que ce soit la question de se nourrir, boire, dormir ou encore cohabiter avec des frères d’armes dans un espace aussi étroit que celui d’un char. Mais aussi les moyens de communications mis en place ou encore les protections qui existaient (ou pas) pour se protéger du froid, de la chaleur et même… du bruit.
Nous vous expliquons comment fonctionnait le M5 Stuart, le char éclaireur, primordial avant de mobilier les autres blindés.
Nous vous expliquons le fonctionnement d’une dépanneuse de combat, la M26 Pacific. Nous vous présentons les particularités remarquables du Sherman Firefly, équipé d’un moteur multibank, construit à partir de pas moins de 5 moteurs, et capable de déboulonner les chars ennemis avec une grande facilité.
Du côté des forces ennemies, nous vous expliquons pourquoi le SturmGeschütz III est aussi nommé “la bonne à tout faire” par les Allemands.
Et nous vous montrons l’ingéniosité de l’IS-3, ce char soviétique au nez de brochet en biseau capable de dévier tirs et obus ennemis. Mieux que ça, nous le faisons rouler !
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Je remercie le Bastogne Barracks et le War Heritage Institute pour leur confiance. Je remercie Pierre Muller et Ben Schrevarus pour le partage de leurs connaissances.
Si vous souhaitez découvrir leur incroyable collection, rendez-vous sur https://bastognebarracks.be
Le Bastogne Barracks fait partie du réseau Belgium Battlefield of Europe, dont vous pouvez découvrir l'ensemble des sites de mémoire ici : www.belgiumbattlefield.be
Vous pouvez également les retrouver sur les réseaux :
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#sherman #secondeguerremondiale #char #tank #WWII #bastogne #bastognebarracks #histoire #deuxièmeguerremondiale #histoire
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Nous vous expliquons comment fonctionnait le M5 Stuart, le char éclaireur, primordial avant de mobilier les autres blindés.
Nous vous expliquons le fonctionnement d’une dépanneuse de combat, la M26 Pacific. Nous vous présentons les particularités remarquables du Sherman Firefly, équipé d’un moteur multibank, construit à partir de pas moins de 5 moteurs, et capable de déboulonner les chars ennemis avec une grande facilité.
Du côté des forces ennemies, nous vous expliquons pourquoi le SturmGeschütz III est aussi nommé “la bonne à tout faire” par les Allemands.
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00:00Bonjour Pierre, bonjour Pierre, bonjour Ben, bonjour Pierre, aujourd'hui nous allons vous parler des conditions de vie des tankistes durant la seconde guerre mondiale.
00:17Nous sommes ici en direct du Bastogne Barracks où nous allons vous montrer l'intérieur de blindés et même en conduire.
00:23Je remercie le Bastogne Barracks pour leur confiance, je vous en parle en fin de vidéo.
00:27Nous sommes ici en présence du Sherman M4A1 76mm, Pierre, est-ce que tu peux nous montrer les commandes, nous montrer l'intérieur du char, comment ça fonctionne ?
00:36Oui bien sûr, nous allons ici maintenant rentrer dans le véhicule pour voir un petit peu les différentes commandes.
00:41Ok, ça va, super, allons-y.
00:43Voilà, donc ici je suis à la place du canonnier, donc celui qui sert l'armement principal du char.
00:50Donc j'ai en tant que canonnier, j'ai sous ma responsabilité d'une part le canon de 76mm qui est ici à ma gauche, ainsi que la mitrailleuse coaxiale qui se trouve à côté.
01:00Quand le canon tire, il recule et pour éviter que je sois blessé par le recul du canon, j'ai cette plaque, cette cage qui me protège.
01:08A la gauche du canon se trouve un chargeur, par exemple quand le commandant, toi ici en l'occurrence, voit un char, il demande au chargeur de prendre un obus.
01:19Où se trouvent les obus ? Dans le plancher ici, en dessous.
01:26Donc il y a différents types d'obus, il y a des obus fumigènes, il y a des obus explosifs, mais également des obus anti-char.
01:32Donc le chargeur qui est à côté de moi est en fait quelqu'un de très important, pourquoi ? Parce qu'il doit choisir le bon obus dans un laps de temps très court.
01:39Une fois que l'obus est introduit dans le canon, en tant que canonnier, je vais acquérir la cible.
01:45Pour cela, j'ai différents organes de vue, donc j'ai tout d'abord un épiscope général qui me permet d'avoir une vue relativement réduite du champ de bataille, mais une bonne vue assez large.
01:55Et un petit bandeau en cuir pour éviter de me blesser.
01:58Et alors j'ai la lunette de tir ici, qui est graduée et qui permet une visée plus précise du canon.
02:04Ensuite, une fois que j'ai le char adverse par exemple en vue, je dois manœuvrer le canon et la tourelle.
02:09Pour ça, j'ai différents instruments ici, donc par exemple celui-ci sert à élever le canon en hauteur, ou à le faire aller plus bas.
02:21Une fois que le canon est correctement dirigé, j'ai la possibilité de le faire tirer, et pour cela j'ai une commande qui en fait se trouve à mes pieds, qui est sous la forme d'un petit bouton, et qu'il suffit de presser.
02:35Donc en théorie, il a le coupard.
02:37Maintenant, ce système de tir est source d'accidents, parce qu'en effet, le sol est parfois bémaculé d'huile, ce qui le rend glissant, et donc les coups accidentels arrivent parfois.
02:48Comme tu pourras le remarquer, la plupart des instruments, ainsi que l'intérieur du char, est peint en blanc.
02:54Il y a une raison à cela, donc c'est tout d'abord, la première c'est que quand toutes les trappes sont fermées, ce qui n'est pas le cas ici, le char est un endroit assez sombre.
03:04Tout d'abord pour une raison de luminosité, mais ça limite également le phénomène de claustrophobie, qui comme tu peux le rendre compte, peut rapidement arriver dans ce genre d'endroits.
03:13Il y a également derrière toi une radio, qui sert à communiquer avec les autres chars, à recevoir les informations, les ordres, ou bien pour, dans certains cas, en envoyer.
03:26Ce qu'on a également autour d'elle, ce sont divers petits matériels, donc là il y a une boîte de munitions pour la mitrailleuse, il y a également des lampes de poche, dans certains cas il y a également des grenades à main, bon ce n'est pas le cas ici.
03:38Par rapport à la vie dans le char, donc il faut savoir que c'est un endroit déjà très exigu, donc on le voit ici, déjà maintenant, mais il faut imaginer qu'en plus, les soldats emportaient avec eux toute une série d'objets personnels, qui prenaient de l'espace également.
03:52De plus, il faut imaginer, bon évidemment ce n'est pas une Ferrari, donc ce n'est pas très confortable, mais ça peut être également dangereux, même quand on n'est pas au combat.
04:00Pourquoi ? Par exemple, on a vite fait de se refermer une trappe d'écoutille sur les doigts, là inévitablement le doigt est cassé.
04:06On peut aussi tomber du char, on peut se cogner sur divers instruments qui se trouvent ici, c'est pourquoi les équipages de chars portent en général un casque.
04:14Le char en lui-même, donc en plus d'être relativement étroit, est également dangereux, même quand on n'est pas au combat.
04:20Ici, on est dans le poste de pilotage, le système américain fonctionne avec des sticks, qu'on tire d'un côté ou de l'autre pour faire aller le char à gauche ou à droite.
04:29Ce n'est pas le cas dans un char allemand où là, c'est un volant qui est utilisé.
04:33Il y a également la boîte de vitesse qui se trouve ici, avec le changement, et pour pouvoir voir et conduire son blindé, le conducteur utilise un périscope qui se trouve également sur la droite pour le mitrailleur de côté.
04:46Donc ici, j'ai à ma disposition les différentes commandes de conduite.
04:51J'ai un peu comme sur une voiture, un accélérateur, un frein, mais alors j'ai des sticks qui me permettent de déplacer le véhicule et de lui indiquer sa direction.
05:01Et alors au niveau des vitesses, nous avons une boîte comme ceci, qui finalement n'est pas fort différente d'un camion.
05:10A l'époque, on va réutiliser des pièces du marché automobile afin de pouvoir construire les chars.
05:16Par exemple, si on prend l'exemple du Stuart ou du Chaffee, là, on a des moteurs de Cadillac.
05:21Ici, à l'intérieur du char, quand les trappes sont fermées, forcément, la vision est particulièrement réduite,
05:27mais le conducteur ainsi que le mitrailleur ont à leur disposition des épiscopes qui leur permettent soit de voir vers l'avant avec celui-ci, soit de voir en périphérique avec celui-ci.
05:39A côté du conducteur se trouve un autre mitrailleur qui, lui, doit défendre le char sur de l'infanterie qui pourrait arriver par l'avant.
05:48On peut observer le tableau de bord du véhicule avec toutes les commandes qui permettent de le démarrer.
05:54Et alors, on peut surveiller tous les paramètres du véhicule, donc un ampère mètre qui voit la charge.
06:01On peut contrôler la pression d'huile grâce à certains témoins.
06:05On a les différents tours minutes pour le moteur afin de bien vérifier qu'il n'y ait pas un problème au niveau mécanique.
06:11Est-ce que tu peux nous dire comment faisaient les soldats pour manger, boire, faire leurs besoins dans un habitacle aussi petit ?
06:17Les conditions de vie des équipages de chars, quelle que soit la nation confondue, étaient assez spartiates.
06:24D'abord, pour manger, en général, ils disposaient de rations, comme tous les autres soldats,
06:29qui, éventuellement, pouvaient être améliorées grâce à des achats faits auprès des populations locales qu'ils rencontraient.
06:35Pour ce qui est de dormir, en fait, il était assez difficile de dormir dans un char,
06:39pour la simple et bonne raison, tout d'abord, par manque de place,
06:42également à cause des odeurs, parce qu'il y a des odeurs d'huile, d'essence, de cordite aussi après un combat.
06:49Il y a également le problème de l'humidité, parce que quand on ferme toutes les trappes et que tout le monde se trouve dans le char,
06:56de l'humidité s'installe ici et des gouttes d'eau tombent suite à la condensation.
07:02De plus, il était assez dangereux de dormir dans un char, parce qu'un char est toujours une cible.
07:06En général, les équipages dormaient plutôt à l'extérieur de leurs engins,
07:10dans des tranchées ou dans des campements qu'ils aménageaient à proximité.
07:14Pour ce qui est des besoins, comme on le voit ici, pas de toilette.
07:18Une douille d'obus faisait office de toilette.
07:22Évidemment, à l'idéal, on sortait du char pour faire ses besoins, mais au combat, cela était impossible.
07:27Un élément important dans la vie quotidienne d'un équipage de char,
07:31c'est également la promiscuité.
07:33Dans un char comme le Sherman, l'équipage est composé de cinq hommes,
07:38qui sont littéralement entassés les uns sur les autres.
07:40On le voit ici avec mon collègue Ben.
07:43Cette promiscuité crée parfois des tensions.
07:47Ce sont des personnes qui, à la base, ne se connaissent pas, qu'on met ensemble dans un engin.
07:51Mais d'autre part, il y a également une certaine solidarité qui naît entre les membres d'équipage,
07:56parce que chacun confie un petit peu sa vie à l'autre.
07:58C'est la raison pour laquelle, d'ailleurs, chaque membre d'équipage connaît,
08:02au moins de manière approximative, le travail de l'autre,
08:05pour pouvoir le remplacer en cas de blessure ou de décès au combat.
08:09Comment les soldats faisaient pour se protéger du bruit ?
08:11Est-ce qu'ils avaient du matériel pour se protéger des tympans, des détonations, etc. ?
08:16À l'époque, ce n'était pas réellement la priorité.
08:18Évidemment, il y a du matériel pour se protéger par rapport au char, notamment le casque.
08:22Les équipages avaient également des écouteurs sur les oreilles, ce qui a tenu le bruit.
08:26Mais maintenant, d'autres utilisaient des moyens supplémentaires,
08:29comme par exemple du coton, de la ouate dans les oreilles, voire même des morceaux de cigarette.
08:34Et est-ce que l'air était respirable à l'intérieur, en cas de porte-chaleur,
08:38lorsqu'il y avait des détonations, avec de la fumée qui se dégageait ?
08:41Idem en hiver, est-ce qu'ils avaient de quoi se protéger du froid ?
08:44Évidemment, il existait des vêtements adaptés tant à la chaleur que au froid.
08:49Néanmoins, tant le froid que la chaleur ont des conséquences parfois importantes
08:54sur le combat en blindé.
08:57Par exemple, par temps froid, certains organes gèlent, je pense notamment au moteur.
09:02Sur le front russe, par exemple, certains équipages devaient allumer des feux en dessous de leur moteur
09:06pour pouvoir éventuellement le redémarrer.
09:08On imagine la dangerosité du procédé.
09:11Par temps froid, il y a également la peau qui peut coller au blindage, qui est également glacée.
09:17Par temps chaud, le char devient une véritable fournaise, il n'y a aucune climatisation prévue.
09:22Par temps chaud, il y a également toutes sortes de vapeurs qui apparaissent,
09:25notamment avec les moteurs à essence, les vapeurs d'essence.
09:28Comment était organisé l'équipage du char ?
09:30Est-ce qu'il n'y avait que des soldats, des tankistes, des mécanos ?
09:33Comment ça s'organisait ?
09:34L'équipage d'un char était composé de cinq hommes.
09:37Il y avait tout d'abord le chauffeur, qui se trouve là en bas,
09:42qui lui est responsable de la conduite du char, mais également de la maintenance de sa mécanique.
09:48Il faut savoir que le chauffeur peut également effectuer quelques petites réparations sur l'engin.
09:53A côté du chauffeur, ici à sa droite, se trouve un radiomitrailleur.
09:58C'est le personnage du char qui a le moins de tâches,
10:01étant donné qu'il doit juste actionner la mitrailleuse qui est de son côté,
10:06et assurer certaines transmissions radio dans les véhicules allemands.
10:10Ici, ce n'est pas le cas dans le véhicule américain.
10:12Vu qu'il a moins de tâches que les autres, en général, il sert à aider les autres membres d'équipage,
10:17notamment pour les opérations de maintenance, de ravitaillement en essence ou en munitions.
10:22A ma place se trouve le canonnier.
10:24Lui est responsable de la maintenance des armes du bord, ainsi que de leur fonctionnement.
10:30En général, ça peut être parfois un sous-officier qui occupe cette fonction.
10:34Au-dessus de moi se trouve Ben, qui ici est le commandant du char.
10:38Le commandant du char est celui qui a la meilleure visibilité sur le champ de bataille.
10:43Pourquoi ? Parce qu'il doit être attentif à ce qui se passe autour de lui,
10:46et il doit donner les ordres aux autres membres d'équipage.
10:50Est-ce qu'il y avait moyen de communiquer entre les chars ou entre soldats et chars ?
10:54Oui, c'est tout à fait possible.
10:56Maintenant, les véhicules étaient prévus pour que l'information se distribue de manière pyramidale.
11:01C'est-à-dire que le véhicule de commandement va pouvoir émettre et recevoir,
11:04alors que certains autres véhicules ne peuvent que recevoir via leur radio.
11:08A l'extérieur, il y a également un téléphone qui lui permet d'avoir une communication avec l'infanterie qui accompagne les chars.
11:15Donc elle peut venir communiquer avec l'équipage via ce téléphone qui se trouve à l'extérieur.
11:20Tout au début, il n'y avait pas de système de radio qui était employé,
11:23notamment pendant la Première Guerre mondiale, et on utilisait des fagnons.
11:26Les fagnons sont encore utilisés pendant la Seconde Guerre mondiale,
11:29et donc chaque blindé possède des drapeaux qui doivent permettre de communiquer,
11:33de donner des instructions via ce système-là.
11:35Évidemment, c'est relativement dangereux, même très dangereux,
11:39étant donné qu'un membre de l'équipage doit s'exposer
11:42afin de pouvoir agiter les drapeaux et donner ses instructions.
11:45Aussi, un choc qui existe suite à l'utilisation de la radio,
11:50c'est quand les équipages d'un char entendent leurs amis qui sont présents dans un autre char mourir au combat.
11:56En effet, vu qu'ils sont en liaison radio, ils entendent les cris de l'équipage touché qui est en train de brûler dans son char.
12:02Cela provoque évidemment des chocs psychologiques.
12:05D'ailleurs, on estime qu'environ 10% des blessures reçues par les équipages de chars
12:10sont en réalité des blessures psychologiques.
12:13Quelle était la formation à cette époque pour pouvoir conduire un char,
12:16surtout au milieu et à la fin de la Seconde Guerre mondiale ?
12:18On imagine qu'à ce moment-là, il y avait moins de possibilités pour pouvoir former les personnes sur place.
12:24Il faut savoir qu'avant la Seconde Guerre mondiale,
12:26la formation d'un membre d'équipage de char est d'environ 24 à 36 semaines, du moins dans l'armée britannique.
12:33Pendant la guerre, évidemment, ces délais vont se raccourcir
12:37parce que pour compenser les pertes, il faut envoyer de plus en plus d'hommes au combat, les former de plus en plus rapidement.
12:43Cela va notamment être le cas pour les Allemands qui vont former de plus en plus rapidement leurs équipages de chars,
12:50ce qui va avoir des conséquences, notamment dans les derniers mois de la guerre,
12:56où on verra de plus en plus de chars tomber en panne parce que les équipages les ont mal manœuvrés.
13:02Il faut cependant reconnaître à l'armée allemande des efforts pour améliorer la pédagogie, notamment des cours.
13:10Par exemple, pour former les équipages de chars-tigres,
13:13j'ai ici avec moi un manuel nommé « Tiger Feeble » qui est destiné à former les équipages de chars-tigres.
13:20Comment se présente ce manuel ?
13:22Il y a des informations techniques générales,
13:24mais il y a également toute une série de dessins humoristiques
13:27destinés à captiver l'attention de membres d'équipage qui sortent à peine de l'adolescence pour certains.
13:36Où sont stockés les obus ? Est-ce qu'il y avait des risques à les manipuler vu qu'il y avait pas mal de secousses sur le champ de bataille, même des légères ?
13:43Est-ce que c'était dangereux ?
13:45La manipulation en elle-même ne posait pas trop de problèmes, n'était pas trop dangereuse.
13:50Par contre, ce qui était plutôt dangereux parfois, c'était le stockage de ces obus.
13:53Au début de la guerre, sur les chars Sherman américains notamment,
13:56les obus étaient stockés sur les flancs du véhicule.
13:58Dès que le char était touché, il y avait un risque important que les obus prennent feu et explosent,
14:04ce qui causait le décès de l'équipage.
14:07Au fur et à mesure de la guerre, les Américains ont amélioré les conditions de sécurité de stockage de ces obus,
14:12notamment par l'instauration d'un « wet storage »,
14:15qui consiste à stocker les obus dans un mélange de glycérine et d'eau,
14:20ce qui minimise le risque d'incendie.
14:22En stockant ces obus non plus contre les parois du char, du moins un minimum,
14:27mais sur le plancher, dans des casiers spéciaux,
14:30ce qui a grandement amélioré la sécurité de l'équipage par rapport aux munitions transportées.
14:36Pour se lancer sur le champ de bataille, je suppose que vous avez besoin d'éclaireurs.
14:39Ici, nous avons le M5 Stuart.
14:42Est-ce que tu peux nous en parler ? Quel était son rôle ?
14:44Le Stuart était un char léger, destiné à la reconnaissance,
14:47c'est-à-dire découvrir où se trouve l'adversaire,
14:51estimer au maximum quelles sont ses forces.
14:53Il avait également pour fonction d'éventuellement couvrir les flancs des formations blindées
14:59pour éviter des attaques surprises de l'adversaire.
15:01Contrairement au char moyen ou au char lourd,
15:04c'est un engin qui est léger, donc qui est assez peu protégé,
15:07mais qui par contre est assez mobile, donc qui peut rompre facilement le combat,
15:11parce que ce n'est pas sa fonction principale.
15:13D'ailleurs, son armement, ici un canon de 37 mm,
15:15est trop léger pour véritablement mener des combats anti-char.
15:19S'il partait en éclaireur, est-ce qu'il avait justement des technologies avec eux
15:23pour pouvoir déceler les pièges des ennemis ou bien même repérer les mines ?
15:27Alors non, ce char n'avait strictement aucune technologie
15:30pour justement découvrir des éventuelles pièges, comme tu dis, des mines, etc.
15:35En fait, son principal atout était la présence d'esprit de son équipage,
15:39qui devait repérer le plus rapidement possible ce genre d'obstacles, de pièges.
15:43Et son second atout principal, c'est sa vitesse qui lui permettait de se sauver en cas de problème.
15:47Mais sinon, voilà, il n'y avait aucune technologie embarquée,
15:50contrairement à ce qu'on retrouve aujourd'hui sur les engins de reconnaissance.
15:53Est-ce qu'on les utilisait souvent sur les champs de bataille ou plutôt dans les zones plus calmes ?
15:57Ils étaient utilisés au combat,
16:00parce que leur mission leur imposait d'être en première ligne.
16:06Même que du contraire, c'est justement dans les endroits plutôt dangereux.
16:11Lors de chars endommagés ou lorsqu'il y a une panne,
16:14je ne savais pas, mais il existe aussi des dépanneuses de combat.
16:16Est-ce que tu peux nous en parler ? Combien de chars peuvent porter un tel engin ?
16:20Ici, nous sommes en présence d'un engin de dépannage de type M25,
16:25qui est composé d'un tracteur M26 Pacifique et d'une remorque M15.
16:30En tout, cet engin, qui mesure 17 mètres de long,
16:33peut transporter une charge maximale, en théorie, de 40 tonnes.
16:37C'est-à-dire ici, en l'occurrence, un char Sherman.
16:40Maintenant, il s'avère qu'au combat, il est arrivé qu'il transporte des charges plus lourdes.
16:46Est-ce qu'elle est elle-même équipée pour pouvoir traverser des terrains hostiles ?
16:49Ici, on peut voir sur cet engin que sa cabine est blindée.
16:53Cela permet de protéger l'équipage face aux tirs d'armes légères ou aux éclats d'obus
16:57qui peuvent atteindre l'équipage sur le champ de bataille.
17:00Maintenant, ce n'est pas une dépanneuse qui va aller en première ligne,
17:03mais qui peut effectuer des dépannages en urgence, en situation de combat.
17:07Est-ce que tu peux nous parler du moteur ?
17:09Quand on voit le poids d'un char,
17:11comment est-ce qu'une telle machine est capable de déplacer une telle masse ?
17:14La motorisation du Pacific, ici présent, est de 240 chevaux environ.
17:20C'est suffisant pour tracter ce type de charge.
17:23Un élément important est le rapport de vitesse,
17:26qui influe également sur sa capacité à tracter de lourdes charges.
17:31Est-ce que la logistique est importante pour déplacer des chars ?
17:34C'est très simple.
17:35Sans logistique, le char n'avance pas parce qu'il n'a pas d'essence
17:38et il ne tire pas parce qu'il n'a pas d'obus.
17:39Il n'est pas déplacé parce que faire déplacer des chars
17:44par leur propre moyen sur de longues distances
17:46est très peu recommandé en raison de la fatigue des équipages,
17:48mais aussi de la fatigue mécanique.
17:50Une chaîne logistique performante est obligatoire pour déplacer des chars.
17:54Sans cela, ils ne peuvent pas mener des combats.
17:58Ici, derrière nous, nous avons le Sturmgeschütz-Drei.
18:00On l'appelait la bonne à tout faire allemande, mais pourquoi ?
18:03Parce que cet engin a été conçu en cours de guerre,
18:07tout simplement parce qu'il peut remplir les fonctions
18:10non seulement de canon d'assaut et supporter l'infanterie lors des combats
18:14grâce à des obus explosifs,
18:16mais il peut également détruire les chars adverses.
18:19Au départ, il était utilisé par l'artillerie allemande,
18:22mais ensuite a été utilisé par de plus en plus d'unités.
18:24Un de ses gros points forts, c'est qu'il a une forte puissance de feu.
18:29Ici, en l'occurrence, un canon de 75 mm
18:31qui, au moment de sa production,
18:33lui permettait de détruire l'ensemble des chars alliés présents au combat.
18:36Il était également très peu cher à produire
18:39par rapport à d'autres engins à tourelle.
18:41Ce véhicule-ci en particulier, il a été produit à la fin de l'année 1942
18:45et il a été capturé en Sicile.
18:46C'était une division, à ce moment-là, Hermann Göring.
18:48Il avait des couleurs sable, peu de camouflage,
18:51vert-olive dessus également.
18:52Et il est parti aux Etats-Unis, à Aberdeen, où il a subi des tests.
18:56Et finalement, il a été donné par l'ambassade américaine à la Belgique
19:00qui l'expose depuis lors.
19:02Parmi tous les chars qu'il y a ici, il y en a un qui m'a vraiment surpris.
19:05C'est le Sherman Firefly pour son moteur multibank.
19:08Est-ce que tu peux nous en parler ?
19:09Ici, nous sommes en présence d'un Sherman Firefly
19:12qui a deux grandes particularités.
19:14La première, c'est son moteur multibank.
19:17C'est un moteur mis au point par Chrysler au début de la guerre
19:20qui est composé de cinq autres moteurs.
19:23Au total, c'est un moteur de 30 cylindres,
19:26ce qui est assez particulier en soi.
19:28Selon Chrysler, même avec 12 cylindres hors d'état,
19:31le moteur peut continuer à fonctionner.
19:33Donc c'est un moteur déjà assez particulier.
19:35La deuxième particularité du Sherman Firefly,
19:37c'est son canon de 17 livres.
19:40C'est un canon qui est plus puissant que celui des Shermans classiques.
19:44Son avantage, c'est qu'il permet de mettre hors d'état de nuire
19:47les chars lourds allemands de l'époque,
19:49ce qui n'est pas forcément le cas des autres types de chars Sherman à ce moment-là.
19:53Les Allemands repèrent également ce canon de 17 livres.
19:57Et le Firefly devient une cible prioritaire pour eux.
20:00Pour éviter qu'il soit repéré,
20:02les Britanniques vont soit camoufler le bout du canon,
20:05soit le peindre comme ici pour casser sa silhouette.
20:09De cette manière, on peut espérer que les observateurs allemands
20:12ne repèrent pas le canon plus long du Firefly
20:14et donc ne concentrent pas leur feu dessus.
20:17À la fin de la Deuxième Guerre mondiale,
20:19les Soviétiques mettent en place une nouvelle technologie de chars,
20:22qui est l'IS-3.
20:23Est-ce que tu peux nous en parler ?
20:24Effectivement, à la fin de la guerre, les Russes vont mettre au point,
20:27afin de lutter contre les chars lourds allemands,
20:29une nouvelle génération de blindés,
20:30dont fait partie l'IS-3 derrière moi.
20:33Quelles sont les caractéristiques de cet engin ?
20:35Tout d'abord, c'est son nez de brochet en biseau,
20:39qui est destiné à stopper les obus allemands,
20:42y compris ceux tirés par les chars lourds tigres, notamment.
20:45Au-delà de cette protection particulièrement bien étudiée,
20:49les Soviétiques reprennent également des recettes
20:51qui ont fait miracle jusqu'à présent,
20:54notamment des chenilles larges qui permettent à l'engin
20:56de se mouvoir aisément dans la boue,
20:57ainsi qu'un armement assez puissant.
20:59Ici, un canon de 122 mm,
21:01qui est alors capable de détruire n'importe quel véhicule blindé allemand de l'époque.
21:06Enfin, une autre caractéristique des engins soviétiques de l'époque
21:09est la motorisation diesel, qui est également présente sur l'IS-3.
21:13Pourquoi une motorisation diesel ?
21:14Tout simplement parce que les moteurs diesel sont de manière générale plus fiables,
21:19et surtout, ça limite la consommation du véhicule.
21:21De manière générale, les véhicules soviétiques auront une consommation moindre
21:25que les véhicules à essence,
21:27notamment utilisés par les Allemands et par les Américains,
21:30ce qui va faciliter leur logistique également.
21:33Maintenant, nous allons tester le char.
21:35Mais avant, je vous invite à vous abonner si cette vidéo vous plaît,
21:38à mettre un like et à me dire en commentaire
21:40lequel de ces véhicules vous a le plus impressionné.
21:43Et aussi à me dire si la vie des tankistes était telle que vous l'imaginez.
21:47Je remercie tous mes contributeurs
21:48qui participent directement au financement de la chaîne,
21:51que ce soit à travers Tipeee,
21:52via le petit merci en dessous de la vidéo,
21:54dans le cœur avec le dollar dedans,
21:56ou qui ont rejoint la chaîne récemment.
21:58Il y a pas mal de contreparties exclusives,
21:59je vous invite à aller voir dedans directement,
22:01vous verrez, c'est vraiment sympa.
22:26Merci d'avoir regardé cette vidéo !
22:56Je remercie Pierre et Ben pour cette superbe expérience.
22:58Franchement, je n'aurais jamais cru pouvoir tester un char une fois dans ma vie,
23:01même en tant qu'invité.
23:02Encore une fois, je vous invite à vous abonner, à liker la vidéo,
23:04et à me dire en commentaire si la vie des tankistes était bien telle que vous l'imaginez.
23:09Je remercie le War Heritage Institute
23:11de m'avoir permis de vous présenter l'envers du décor.
23:13Nous sommes ici au Bastion Barracks,
23:15l'un des 6 sites du War Heritage Institute.
23:17Cela veut dire qu'il existe 5 autres sites à découvrir,
23:20comme le Musée Royal de l'Armée et d'Histoire Militaire,
23:23le Mémorial National du Fort de Brendon,
23:25ou encore le bunker du commandant Kemmel, pour ne citer qu'eux.
23:28Nous avons parcouru les chars,
23:29mais il existe encore plein d'autres blindés à découvrir,
23:31des pièces d'archéerie,
23:32et des pièces propres à la Seconde Guerre mondiale.
23:34Je vous mets tous les liens utiles en description,
23:36allez les checker,
23:37et n'hésitez pas à les suivre sur les réseaux sociaux si le sujet vous intéresse.
23:41Quant à moi, je vous laisse avec un autre épisode juste là.
23:43Bonjour, euh...
23:44Pierre, vous m'avez appelé Pierre...
23:46C'est parce que ça fait Pierre-Pierre !