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Transcription
00:00– Il a été viré d'un événement sportif car il avait des idées de droite, entre guillemets.
00:05Alors est-ce que ça vous choque ?
00:06Gilles, est-ce que vous pouvez résumer l'affaire pour nos téléspectateurs ?
00:09– C'était une soirée spéciale organisée par un streamer de combats de boxe, d'influenceurs, etc.
00:15Il y avait cinq combats et Thibault Hinschep devait affronter l'organisateur de la soirée dans un combat.
00:22Et puis quelques semaines avant, il a reçu une sorte de mail
00:26où il a été appelé en lui disant tu n'es pas le bienvenu.
00:28Donc il a été viré, alors il s'est rebellé parce que certains de sa communauté ont dit
00:33tu es lâche, tu ne veux pas combattre, il a dit pas du tout, on m'a viré.
00:37Et l'organisateur a assumé, il a dit ça aurait fait extrême gauche contre extrême droite,
00:42je ne voulais pas de cette politisation, donc oui, je l'ai viré.
00:45– Alors qu'il n'a jamais rien dit là-dessus.
00:47– C'est une vieille rumeur qui tourne depuis des années.
00:49– Non, non, c'était pour un truc parce qu'il avait mis le drapeau français.
00:53– Il avait incité les jeunes à voter, tout simplement.
00:55Et à partir de ce moment-là, on a dit il est de droite.
00:57– Voilà, comme il n'a pas dit voter à gauche, on a dit il est de droite.
01:00– Exactement, c'est ça.
01:01– C'est aussi basique que ça.
01:02– Moi je l'adore en plus.
01:03– Moi je l'aime bien aussi.
01:04– Vous trouvez ça, est-ce que ça vous choque ?
01:07Juste, Sarah Knafo, petite aparté, j'ai une réponse du patron de DG de France Travail.
01:15– Ah !
01:16– Ah oui, j'ai sa réponse.
01:19Chiffre 2024 pour Pôle emploi, plus de 3,8 millions de contrats de travail signés,
01:24155 000 créations d'entreprises réalisées,
01:26des centaines de milliers de formations avant embauche,
01:29l'accompagnement au retour à l'emploi de centaines de milliers de RSA
01:33ou personnes en situation de handicap,
01:3583% de taux de satisfaction des demandeurs d'emploi
01:37et 86% des entreprises utilisatrices.
01:40Voilà, donc c'est les chiffres de Pôle emploi.
01:43Gilles Verdez, vous êtes heureux ?
01:44– Magnifique.
01:45– Alors si je peux répondre, ce qui est intéressant c'est que quand on croit…
01:48– Il est très sympa en plus le patron de Pôle emploi, vous savez ou pas ?
01:50– C'est possible.
01:50– Je le connais, je vous jure, j'aimerais bien vous le présenter.
01:52– Avec plaisir.
01:53– Franchement, il est incroyable, il est très très sympa.
01:55– Moi je vais vous le dire, je vais répondre sur les chiffres,
01:57après je vais vous le dire parce que moi je ne les accuse pas.
01:59Sur le chiffre, donc c'est vrai que c'est intéressant
02:01parce qu'on a France Travail qui nous publie le nombre de gens
02:03qui parmi les chômeurs ont réussi à trouver un emploi,
02:05mais ils ne nous disent jamais si c'est grâce à eux.
02:07Et pour réussir à trouver si c'est grâce à eux,
02:09il faut retourner à un rapport de 2017 et c'est dans ce rapport-là
02:13qu'on a le chiffre de seulement 12% de gens
02:15qui ont trouvé un emploi grâce à France Travail.
02:17Vous pouvez tout à fait être chômeur et par exemple
02:20aller trouver un emploi dans une agence d'intérim
02:22ou sur LinkedIn ou sur le Boncoin si on reprend ces exemples,
02:25ou ailleurs et ensuite vous sortez de la période
02:27où vous avez le droit à l'indemnité chômage
02:29et France Travail va vous comptabiliser
02:30comme quelqu'un qui a retrouvé un emploi.
02:32Mais dans leur chiffre, ils ne disent pas,
02:34sur leur site, ce n'est pas public pardon,
02:35ils ne disent pas si ça a été grâce à eux.
02:37Et donc pour retrouver ce chiffre,
02:38j'ai dû aller chercher bien loin dans un rapport de 2017.
02:41Et ensuite je précise que moi je n'ai rien du tout contre les personnes.
02:44Typiquement quand je dis qu'il y a trop de fonctionnaires en France,
02:46alors France Travail c'est des salariés, ce n'est pas des fonctionnaires,
02:50c'est pas du tout contre eux, ce n'est pas contre les personnes.
02:52Dire qu'il y a trop de fonctionnaires en France,
02:53vous savez que même les fonctionnaires disent qu'il y a trop de fonctionnaires.
02:56Il y a un sondage qui date de 2021,
02:58où on voit qu'il y a une majorité de fonctionnaires
03:00qui nous disent oui il y a trop de fonctionnaires en France.
03:02Moi j'ai été aux fonctionnaires, alors je sais parfaitement
03:04qu'il y a des gens qui sont intègres,
03:06qui font ça pour l'intérêt général,
03:08qui se disent tous les matins comment je peux servir mon pays.
03:10Et je sais aussi que parmi ces gens-là,
03:12beaucoup désespèrent du système,
03:14désespèrent de la bureaucratie,
03:16c'est-à-dire ce système où au lieu de rendre un service public,
03:19c'est la seule chose qu'on devrait faire avec l'argent des Français,
03:21rendre un service au public.
03:22Au lieu de faire ça, c'est le bureau A
03:24qui va donner du travail au bureau B,
03:26qui va lui-même donner du travail au bureau C.
03:28Je vous prenais tout à l'heure l'exemple des règles
03:30qui sont trop complexes pour l'indemnité chômage,
03:32qui expliquent qu'on a besoin de 7000 personnes juste pour les valider.
03:35Donc voilà, moi c'est un système que j'attaque,
03:37c'est évidemment pas des gens,
03:38des gens intègres, loyaux, qui aiment leur métier,
03:41qui veulent vraiment aider des gens.
03:42Et c'est sûrement pas moi qui ai été aux fonctionnaires qui les attaqueraient.
03:45Alors ce soir d'ailleurs, il est à la cérémonie de signature de 40 CDI
03:49dans le groupe Agathe,
03:50de jeunes de quartier après les avoir formés avec France Travail.
03:53Voilà, donc un jour, vous savez quoi,
03:55j'organiserai une réunion sur ce plateau aussi.
03:57– Volontiers.
03:58– Vous allez voir, vous allez bien l'aimer, c'est sympa.
03:59– Tu parles avec tout le monde, avec plaisir.
04:00– Vous parlez avec tout le monde, bien comme moi,
04:01vous savez, moi je parle avec tout le monde.
04:02Alors, on va revenir sur Thibault InShape.
04:04Est-ce que ça vous choque cette histoire ?
04:07Il a des idées de droite,
04:09donc il a été viré d'un grand événement sportif.
04:12Mais alors, je vais vous dire,
04:13qu'il ait des idées de droite ou pas,
04:15qu'il soit viré d'un grand événement sportif,
04:17là vraiment, ça devient n'importe quoi les mecs, n'importe quoi.
04:21Oui, Guillaume Chanton.
04:21– Alors déjà, il n'a jamais dit qu'il votait à droite,
04:24c'est un préjugé.
04:25Et quand bien même, s'il avait des idées de droite,
04:26quel est le problème ?
04:27Et est-ce qu'on aurait dit la même chose
04:29s'il avait des idées de gauche de manière très assumée ?
04:31– Non mais donc on va mettre des idées de droite.
04:32Donc si vous prenez tous les partis de droite,
04:35ça veut dire qu'on met environ 15 à 20 millions de Français de côté.
04:39On leur parle pas, ils font rien.
04:42Voilà, vous achetez le pain demain matin,
04:43ah non, vous êtes de droite, c'est bon, merci.
04:45– Mais c'est ça qui est terrible,
04:46c'est qu'une majorité, enfin une quasi majorité des Français
04:50pensent à droite, votent à droite.
04:51Il y a 11 millions, parce qu'on parle très souvent du RN,
04:53des Français qui votent pour le RN.
04:54Si vous avez le malheur de dire en tant que personnalité publique
04:57que vous pensez comme le RN, vous perdez votre travail.
04:59Notamment dans les métiers du spectacle, dans la télévision.
05:01On l'a vu avec Jean-François Aquillie il y a quelques mois.
05:03C'est dramatique, quand est-ce qu'on va arrêter ça ?
05:05On a le droit de dire…
05:06– Jean-François Aquillie, on va rappeler.
05:07– Qui était un journaliste du service public, de France Info,
05:10qui aurait proposé à Jordan Bardella de co-écrire un livre avec lui.
05:14Ça ne s'est même pas fait, il s'est fait virer de France Info.
05:17C'est tout simplement honteux.
05:18Et ce qui m'énerve d'autant plus, si encore c'était pareil pour la gauche.
05:21Mais non, combien d'acteurs on voit dans les meetings de gauche
05:23qui continuent à bosser, qui sont mis en avant, etc.
05:25Ce deux poids deux mesures est insupportable.
05:27– C'est ça, ils vendent le bolloc.
05:31– Ah oui, ils vendent le bolloc, bien sûr, mais il y en a plein.
05:33– Ils font ça en eau toute la journée.
05:34– Parce que d'ailleurs, c'est même plus un artiste.
05:35Il fait partie de la France Insoumise, il vend le bolloc.
05:38– Je comprends.
05:39– Un artiste, bon, il fait autre chose.
05:40– Il fait de la guitare.
05:41– Il fait de la guitare, il fait de la guitare.
05:41Moi aussi, je fais de la guitare au coin du feu.
05:43Les mecs, il fait de la guitare, oui, il fait de la guitare.
05:45Il vend le bolloc, il fait de la guitare où ?
05:48– Je crois, dans le métro de Passy.
05:51– Les membres du RN et de Reconquête sont très courageux
05:53parce qu'ils osent, entre guillemets, sortir du bois.
05:56Il y a plein de personnalités, plein de Français qui pensent comme eux,
05:58mais qui, par peur de perdre leur emploi, ne le font pas.
06:01C'est une réalité.
06:02Moi, j'ai parlé avec plein de gens qui disaient,
06:03voilà, moi, je voudrais rejoindre le RN,
06:05je voudrais dire que je vote RN ou Reconquête,
06:06et j'ai peur parce que je vais perdre mon emploi.
06:08– Bernard Monciel.
06:09– Je trouve ça lamentable de politiser un événement sportif,
06:12quoi qu'il en soit.
06:13Et dans tous les cas, c'est toujours comme ça.
06:14Je trouve ça lamentable, voilà.
06:16– Ça va vous ?
06:17– Oui, mais moi, je suis choqué par ce genre d'idée.
06:19– Oui, je le vois.
06:20– Oui, c'est choquant, je trouve.
06:21D'en arriver là et de parler de ça,
06:23on est viré, ce mec, parce que soi-disant,
06:24en plus, ça en est très bien défendu, d'ailleurs.
06:27Je trouve ça lamentable.
06:28– Mais c'est pas politiser qui est choquant,
06:29c'est mettre à l'écart les gens de l'Union Européenne.
06:32– Alors, Gilles Verdez n'est pas choqué du tout.
06:34– Alors, Raymond Chotoni.
06:35– Parce que moi, j'ai peut-être une autre vision que Gilles.
06:39Moi, je ne suis pas choqué parce que l'organisateur,
06:41il fait ce qu'il veut et il accepte ce qu'il veut.
06:43Même au sein du gouvernement, au sein de mon État,
06:46j'ai le gouvernement qui ne veut pas parler avec le Front National,
06:50par exemple, donc ils ne veulent pas parler avec le Front National.
06:52Ils ne les mettent pas dans les histoires de politique.
06:55Ils les ont sortis des négociations, même là.
06:57Donc, je me dis que l'organisateur, si lui, il a dit
07:00« je ne veux pas qu'un gars estampillé de droite vienne »,
07:03moi, là où j'en veux, c'est que par contre, les gens qui viennent…
07:05– Il ment quand même.
07:05– Il ment et il est hypocrite parce que les gens qui viennent,
07:08ils sont de droite et qu'ils payent leur place.
07:09Il accepte bien l'argent des gens de droite.
07:11C'est comme tous ces artistes qui disent
07:13« je ne veux pas que les gens votent à droite »,
07:15ils prennent pendant les élections « ne votez pas pour lui, ne votez pas pour lui »,
07:19et par contre, les salles de spectacle, t'acceptes les gens de droite,
07:21t'acceptes les gens qui votent à l'intérieur de ta salle.
07:24Sois honnête et n'accepte plus les gens du RN qui rentrent dans ta salle.
07:27Et tu verras qu'il n'y aura pas beaucoup de monde dans ta salle.
07:29– Il y avait cinq combats prévus et au dernier moment, on modifie l'affiche.
07:32Pourquoi, à ce moment-là, dès le départ, il fallait dire non ?
07:35Pourquoi, tout à coup, on modifie l'affiche ?
07:37– Parce qu'on a pris les gens pour des cons,
07:39parce que ça a fait venir des gens.
07:40Parce que Thibault Henshap, il fait venir des gens.
07:42Il fait venir des gens de droite, du milieu et de gauche.
07:45Et à un moment donné, on a dit « lui, on ne veut pas qu'il soit là,
07:47parce que, je ne sais pas, ils ont vu qu'il peut peut-être qu'il est droite.
07:50Mais c'est une hypocrisie totale.
07:52C'est pour ça que j'ai mis le nom, ce sera peut-être pas le même nom que Gilles.
07:54Les artistes qui disent « votez contre ça, faites-ci, faites-ça aux gens »,
08:00ne prenez pas leur argent quand ils viennent dans la salle.
08:02Ne prenez pas leur argent.
08:03Tu ne peux pas cracher sur 11 millions de gens.
08:05Quand les gens vont au théâtre, ils font partie des 11 millions.
08:08Il n'y a pas que des gens de gauche qui vont voir des spectacles.
08:10Ce n'est pas vrai.
08:10Donc moi, je suis plus dans ce délire-là.
08:12Ils font ce qu'ils veulent, s'ils le veulent.
08:13Moi, j'assume totalement ma subjectivité.
08:16Je pourrais même dire ma mauvaise foi.
08:18– Votre subjectivité, oui, votre mauvaise foi, c'est de la bêtise en fait.
08:21– C'est vous qui le dites, mais c'est ça, c'est de la bêtise.
08:23– Pour moi, c'est de la bêtise.
08:25– Je suis content qu'il ait été viré.
08:27Il est ultra-conservateur.
08:31Qu'il dit « je suis de gauche », et il ira à un spectacle sportif de gauche.
08:34C'était la gauche qui organisait ça.
08:35– Jean-Michel Maire, il est ultra-conservateur.
08:38Non, c'est vrai, il ne s'en cache pas.
08:41Il ne s'en cache pas.
08:43– Donc, on vire Jean-Michel Maire.
08:44– Non, j'aurais dégagé de l'affiche.
08:45– Je suis conservateur.
08:46– Il est ultra-conservateur.
08:47– C'est l'ouverture des gens de gauche.
08:49– Si tu souhaites vivre dans un pays où on ferme les portes aux gens…
08:53– C'est insupportable.
08:54– Tu commences à vouloir fermer les portes.
08:56Gilles, écoute un peu.
08:57Si tu commences à vouloir vivre dans des pays où on ferme les portes
09:01à des gens qui ont des idées et qui votent pour des partis
09:05qui sont démocratiques, etc.
09:06Pose-toi les vraies questions.
09:07C'est toi qui est complètement radicalisé
09:09et qui devrais vivre dans des pays totalitaires.
09:11Donc, toi, ton idéal, c'est les pays d'Amérique du Sud,
09:14la Russie, etc.
09:15On est emprisonnés pour des raisons politiques.
09:19– Tout à l'heure, on parlait des sapins de Noël.
09:22Tu disais que c'était pour l'ouverture.
09:23– L'inclusivité.
09:24– Mais là, il n'y a pas d'ouverture.
09:25Tu te communautalises.
09:26Tu te dis, voilà, si on est de gauche, on a le droit d'aller voir ce spectacle-là.
09:29Si on est de droite, on a le droit d'aller voir ce spectacle-là.
09:31Si c'est du sang…
09:32– Il est fou, il est fou.
09:33– C'est ça qui ne va pas.
09:34C'est pour ça qu'on est dans la merde aujourd'hui.
09:36Parce que les gens disent,
09:37ça, c'est un spectacle pour les gens de gauche.
09:38Ah ben, ça, c'est un spectacle pour les gens de droite.
09:40Ah ben, ça, c'est Noël.
09:41Ah non, parce que Noël, ça exclut personne, Noël.
09:43Noël, ça exclut personne.
09:44Je suis désolé.
09:45– Ça me rappelle tout mon secondaire dans le lycée public,
09:47le service public.
09:48– C'est fou de voir que les…
09:49– Il y avait un sectarisme exactement pareil.
09:51– Je trouve ça incroyable de voir que les gens,
09:53ce sont ceux qui sont censés prôner le plus, le vivre ensemble,
09:55qui sont les plus intolérants, en réalité.
09:57Et moi, et pourtant, je ne parle pas du tout de politique.
10:00Moi, j'ai plutôt même voté à gauche, même très à gauche.
10:03Depuis qu'on est dans TPMP,
10:05on voit plein de politiques défiler sur ce plateau.
10:07Je suis désolé.
10:08Les gens de droite sont beaucoup plus sympathiques,
10:09beaucoup plus ouverts.
10:10Et les gens de gauche sont intolérants.
10:11– Il y a eu ça pour Gilles Verdez ?
10:12– Non, mais c'est ceux qui refusent de serrer la main.
10:14C'est ceux qui refusent de se mélanger.
10:15C'est ceux qui refusent de prendre une photo avec quelqu'un.
10:17– Ça racne à vous.
10:18– C'est vrai ?
10:19– Je suis totalement d'accord avec…
10:20– Non, mais ce que dit Gilles Verdez, comment on peut entendre ça ?
10:22– Je vais répondre, mais j'ai l'impression, en fait,
10:24que ça fait deux siècles, dans ce pays,
10:26que la gauche, l'extrême gauche, ne considère pas les adversaires politiques
10:31comme des gens avec qui débattre, convaincre, discuter,
10:34mais comme des ennemis à abattre.
10:36C'est ce qui a donné les guillotines.
10:38C'est ce qui donne l'ostracisation.
10:40C'est exactement ce premier penchant totalitaire
10:43qui a donné à la fin, finalement, il faut leur couper la tête,
10:45il faut leur interdire de parler, il faut supprimer leurs journaux,
10:48il faut qu'ils ne soient plus acceptés dans les endroits
10:51où on pourrait les voir, c'est-à-dire les ostraciser complètement
10:54ou pourquoi pas même brûler leurs livres, ça peut aller très très loin.
10:56Moi, ce que j'observe, c'est que sur ce plateau, par exemple,
10:59on a tous une sorte d'occupation, c'est d'essayer de vous convaincre,
11:01vous, Gilles Verdez, et personne n'essaye de vous ostraciser,
11:04personne ne vous dit, demain, vous ne serez plus là
11:06parce que vous avez les mauvaises idées,
11:08personne ne se dit, comme vous êtes toujours dans les 7%,
11:10dans tous les sondages que Cyril Agnan peut faire,
11:12cette UMP, et bien vous ne méritez plus…
11:14– 7%, c'est à peu près le score que vous avez fait, donc voilà, excusez-moi.
11:16– Allez la cour de récré.
11:18– Ce n'est pas une honte non plus.
11:21– Je pense que si vous vous présentez,
11:23je pense que vous serez plus proche du score d'Anne Hidalgo.
11:25– Oui, ça lui va bien.
11:27– Gilles Verdez, franchement, allez voir Anne Hidalgo,
11:30vous allez faire le même score.
11:32Non mais c'est vrai, elle accepte tous les rats à l'hôtel de ville.
11:34Merci.
11:36– Et donc, pour finir, nous, on s'amuse tous à tenter de vous convaincre
11:40parce que finalement, les gens qui sont soit du bon sens, soit de la droite,
11:43je ne qualifie pas du tout ce plateau de gens de droite,
11:45mais ce qu'on aime, c'est le débat, essayer de convaincre,
11:48ramener à nous des gens qui ne pensent pas comme nous.
11:50Moi, c'est ce que j'essaye de faire, j'essaye toujours d'être mesurée,
11:52d'essayer de convaincre des gens, de leur dire,
11:54voilà, si vous ne pensez pas aujourd'hui comme moi,
11:56ce n'est pas du tout que vous êtes mon ennemi,
11:58c'est juste que vous n'êtes pas encore convaincu qu'il faut vous apporter des arguments.
12:00À gauche, c'est tout le contraire.
12:02À gauche, c'est, on ne veut sûrement pas qu'ils aient le droit à la parole,
12:04il ne faut pas qu'ils s'expriment.
12:06Et alors, ce qui est très fort avec la gauche,
12:08c'est qu'ils ont réussi à inverser le sens des mots.
12:10La neutralité, par exemple, aujourd'hui, ça veut dire être de gauche.
12:12Et on n'est pas neutre dès qu'on est de droite.
12:14Mais en revanche, si on est de gauche, ça, on accepte,
12:16c'est la neutralité. Et il y a plusieurs endroits
12:18où je pense que ça devrait rester des sanctuaires.
12:20Les gens peuvent penser ce qu'ils veulent, tant qu'il n'y a pas de propagande,
12:22ce n'est pas un problème. C'est le sport et c'est l'école.
12:24À l'école, si vous avez une enseignante
12:26qui, en son fort intérieur de droite,
12:28elle vote pour qui elle veut ou elle vote à gauche,
12:30peu m'importe. Tant qu'elle n'essaie pas d'enseigner
12:32aux enfants, de les endoctriner,
12:34ça, ce n'est pas mon problème. Pareil pour le sport.
12:36On ne devrait pas se soucier de leurs opinions politiques.
12:38– Fabrice Divizio.
12:40– Moi, c'est drôle parce que j'ai vécu quelque chose de cet ordre.
12:42Vous savez que j'écris de modestes chaînes YouTube
12:44qui commencent à prendre avec des programmateurs
12:46sur la vision chrétienne de l'actualité.
12:48– Les chaînes YouTube, oui.
12:50– Comment l'Église voit l'actualité.
12:52Et donc, on a des programmateurs et qui...
12:54On invite des gens. Personnalité.
12:56Et on s'est vu répondre plusieurs fois
12:58« Ah bah non, je ne peux pas venir parce que Divizio, il est de droite. »
13:00– Non. – Ce que j'ai appris d'ailleurs.
13:02C'est-à-dire qu'on nous dit, effectivement,
13:04mais des gens d'Église, y compris dans l'Église.
13:06Vous parlez des sanctuaires, au sens littéral,
13:08des gens d'Église, des clercs, vous disent
13:12« Ah bah non, je ne peux pas venir
13:14parce que vous comprenez Divizio est de droite. »
13:16On en est là.
13:18C'est-à-dire qu'à un moment,
13:20on a collé une étiquette,
13:22on m'a collé une étiquette,
13:24sur une chaîne YouTube, je ne suis pas Thibaut Hinchel,
13:26on n'a pas 2 millions, 10 millions, 22 millions, peu importe.
13:28– On a commencé à bien décoller quand même.
13:30Mais le fait est que c'est quand même assez surprenant.
13:32Ça, c'est le premier point.
13:34Le deuxième point, moi, ce que je relève,
13:36c'est qu'au fond, vous avez dit tout à l'heure, Gilles,
13:38vous savez, il est ultra conservateur.
13:40J'aurais bien aimé quand même qu'on discute un court instant
13:42de ce que c'est qu'être un conservateur.
13:44Il conserve quoi ? – Il est de gauche.
13:46– Ah, c'est ça, en fait. Donc, en fait, ce que vous expliquez…
13:48– Il n'y a rien d'aujourd'hui, c'est une connerie toutes les 2 minutes.
13:50– Je voudrais… – Non mais c'est incroyable.
13:52– Finalement, on va prendre le problème à l'envers.
13:54– C'est le meilleur goûteur.
13:56– C'est un spécial traître.
13:58– On va prendre le problème à l'envers.
14:00– Non, mais je m'en doute.
14:02– Parce que les gens de droite ne disent jamais
14:04« je suis de droite », M. Divisio, que je respecte profondément.
14:06– Moi, je suis de droite. – Vous êtes de droite
14:08et vous ne dites jamais « je suis de droite ».
14:10– Non, non, non, c'est pas ça.
14:12Non, non, non, non, non, non.
14:14Là-dessus, avec moi,
14:16s'il y a bien un mec qui assume
14:18absolument tout, c'est moi.
14:20Simplement, il m'avait semblé comprendre
14:22dans ce pays que le vote était secret.
14:24Donc, qu'est-ce que j'en ai à foutre
14:26de savoir si je suis de droite ou de gauche ?
14:28Ça change quelque chose ? Vous voyez, c'est ça la différence.
14:30La différence, elle est là.
14:32Moi, ce que vous votez, ce que vous pensez, ne m'intéresse pas.
14:34Moi, ce qui m'intéresse, c'est ce que vous êtes.
14:36– Ce qui m'intéresse, tu vas retrouver fatigué le soir.
14:38– Je ne rigole pas avec ça.
14:40Ce qui m'intéresse, c'est ce que vous êtes.
14:42Peu importe si vous êtes de gauche ou de droite.
14:44C'est pas ça. On a le droit d'être d'accord avec vous
14:46sans forcément coller des étiquettes.
14:48C'est comme ça que naissent toutes les ostratisations.
14:50Elles naissent par les étiquettes.
14:52Enfin, dernier point, le sport.
14:54Je l'ai dit ici à propos du drapeau israélien
14:56ou du boycott, je ne sais plus, quand on parle d'Israël.
14:58– À Russie aussi.
15:00– J'avais dit, ne touchez pas au sport.
15:02Le sport est la solution.
15:04C'est la solution, pas le problème.
15:06Dégagez le sport de toute influence politique.
15:08Et laissez les gamins rêver avec le sport.
15:10Le sport, c'est le lieu par excellence
15:12où on respecte l'autre dans sa différence.
15:14Pour avoir fait du sport à très haut niveau,
15:16c'est le lieu où la question de la gauche,
15:18de la droite, du petit des grands…
15:20– Vous n'allez pas faire les Jeux olympiques.
15:22– Oui, il y a ce défi passionnant.
15:24Je vous rassure.
15:26– Calme-toi.
15:28– Je l'ai vu encore la semaine dernière
15:30en voie de Vincennes montée de tempête.
15:32Je peux te dire que c'était quelqu'un.
15:34– Je vous rassure, c'est la question des Jeux olympiques.
15:36Vous n'êtes pas prêts de les faire non plus.
15:38Donc là-dessus, vous voyez qu'on peut être d'accord.
15:40– Il peut faire les Jeux olympiques de la connerie.
15:42– C'est ça. N'empêche que si vous voulez…
15:44Mais en fait, ça témoigne aussi d'un dernier point.
15:46Ce que ça témoigne, c'est en fait d'une distanciation
15:48entre la France d'un côté et quelques élites de l'autre.
15:50C'est tout.
15:52– Et je rappelle qu'un trait égale danger.
15:54– C'est ça. Tout ça, c'est rien.
15:56Tous ces mecs, c'est rien.
15:58– Gilles Verdez.
16:00– Oui, Gilles Verdez aussi, d'accord.
16:02Mais indépendamment.
16:04– Pourquoi je fais rien ?
16:06– Parce que c'est vrai.
16:08– Je vous respecte.
16:10– Un mot juste sur ça.
16:12Finalement, on se rend compte que dans la démocratie,
16:14ça a de moins en moins d'impact.
16:16C'est une forme d'autorité morale que les gens respectent.
16:18– Ce n'est plus le mainstream.
16:20– C'est ça. Quand on voit la victoire de Donald Trump,
16:22il a gagné contre tout Hollywood, contre tous les rappeurs,
16:24contre tous les acteurs, contre toutes les stars de télé.
16:26Et finalement, le peuple s'est dit que c'est plutôt lui
16:28qui est de notre côté que les stars du cinéma.
16:30– Pour aller dans ce sens-là.
16:32– Alors qu'ils gagnent des millions de dollars tous les ans
16:34et qu'ils viennent nous apprendre que nous,
16:36on est des méchantes.
16:38– Pour aborder dans ce sens-là, juste là-dessus,
16:40le sondage qui est paru aujourd'hui,
16:42qui donne quand même le RN vainqueur,
16:44va au premier tour, 37-38%, je ne sais plus,
16:46alors qu'on passe son temps à ostraciser le RN.
16:48– Tout à fait.
16:50– Donc on voit bien qu'il y a d'un côté la France…
16:52– Ce n'est pas la bonne solution.
16:54– Il y a la France qui pense et la France qui parle.
16:56Et c'est rarement les mêmes.
16:58– La France qui pense, la France qui parle.
17:00– Il est en record saison, Gilles Herdès.
17:02– Oui, il est en record saison.
17:04– Gilles, tu m'as dit tout à l'heure que j'étais de droite,
17:06je ne m'en cache pas, et que j'étais conservateur.
17:08Et toi, je m'en flatte parce que moi, tous les jours,
17:10j'arrive au bureau et je t'apporte ton café tous les jours.
17:12Et tu vas exclure les gens qui sont de droite.
17:14C'est la différence entre nous deux.
17:16– Oh, d'accord.
17:18Eh, Polska, j'aimerais bien avoir ton avis avant qu'on accueille Big Laoui.
17:24– Alors déjà, je suis d'accord avec Raymond,
17:26je trouve ça super hypocrite de dégager Thibault
17:28et pas dégager le public qui pourrait être de droite.
17:30Et ensuite, je trouve ça trop bizarre de politiser Thibault
17:32dans le sens où ils ont dit, s'il serait venu,
17:34enfin, ils ne vont que parler de gauche-droite,
17:36oui, s'il était venu.
17:38Mais non, en fait, s'il était venu…
17:40C'est un petit truc mnémotechnique.
17:42Les poissons-ci.
17:44Et c'est pour Jean-Michel, parce que je sais qu'il adore…
17:46– Oui, il adore les raies.
17:48– Oh, insupportable.
17:50– Du coup, je pense que si Thibault était venu,
17:52eh bien, tout le monde aurait parlé du combat, en fait,
17:54et pas de gauche-droite.
17:56Et là, on parle de ça à cause de ça, justement.
17:58– Exactement, bravo. Merci, Sarah Knafo.
18:00– Thibault, il a juste mis les drapeaux de France dans sa salle de sport.
18:02– Merci, Sarah Knafo. Merci, Fabrice.
18:04– Merci.

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