On a rencontré Raphaël Glucksmann, député européen, à l’occasion des Rencontres Philosophiques Michel Serres.
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00:00Peut-on être de gauche et être patriote ? Autrement dit, le Rassemblement National est-il vraiment patriote ?
00:05On a face à nous une internationale d'idéologues qui se proclament patriotes,
00:11qui ont même créé un groupe qu'ils appellent les Patriotes au Parlement Européen.
00:14Le Rassemblement National, Orban, Salvini, Leibniz, tous ces gens, en réalité,
00:19travaillent main dans la main avec une tyrannie étrangère, hostile aux principes et aux intérêts de nos nations.
00:26Ce ne sont pas des patriotes, ce sont des idéologues.
00:29Et quand on essaye, au Parlement Européen, à la Commission Européenne ou dans les différents États membres,
00:34de construire les instruments de la souveraineté européenne, de construire l'Europe de la défense,
00:39pour assurer la sécurité des Européennes et des Européens, qui s'oppose à cela ?
00:43Les pseudo-patriotes, les patriotes de pacotille.
00:46En réalité, ces gens-là ne servent pas à l'intérêt de nos nations.
00:49Et ils sont même prêts à se ranger derrière une tyrannie étrangère.
00:52Et donc, pour votre première question, est-ce qu'on peut être de gauche et patriote ?
00:55Mais moi, je pense que c'est même nécessaire.
00:58Et que d'ailleurs, la gauche française, elle a toujours incarné un versant du patriotisme français.
01:04Et qu'il faut affirmer ça.
01:06Et être patriote français, ce n'est pas opposé à être pro-européen,
01:10à être pour l'affirmation de la souveraineté européenne,
01:13à être pour la construction d'une puissance européenne.
01:15Au contraire, la construction de cette puissance qui nous permettra d'être à nouveau souverains,
01:19face aux multinationales, face à Poutine, face à Trump, face à Xi Jinping,
01:22c'est ça la continuation de l'histoire française.