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00:00Dans quelle situation, M. David Lissner, on se trouve ce matin et se trouve le pays ?
00:05Nous sommes dans une situation qui n'est pas une surprise de blocage politique.
00:09Voilà, c'est une évidence.
00:11Mais malheureusement, la réalité du pays, le pays réel, lui,
00:14il est dans une situation de déclassement très rapide sur le plan économique.
00:18Pardonnez-moi, mais je parcours le pays, je vois ce qui se passe chez moi aussi.
00:24Des entreprises qui ferment, des entreprises qui n'ouvrent pas,
00:27des reports d'investissement, des personnes qui ont du capital à investir
00:31et qui, de plus en plus, pensent à le mettre ailleurs.
00:34Il y a eu un article chez vos confrères des échos du patron d'EDF et de Total
00:39qui était absolument édifiant, édifiant parce qu'il disait que c'était devenu un enfer d'investir,
00:45non seulement pour des raisons de fiscalité de charge que l'on connaît bien,
00:48mais aussi pour ce que je dénonce depuis des années, c'est-à-dire une complication absurde.
00:52On a l'effondrement éducatif qui devrait être notre obsession,
00:57les problèmes sécuritaires qui continuent.
01:01Et je crois, moi, qu'on est dans un moment d'accélération, d'un délabrement.
01:08J'avais parlé d'un système à bout de souffle,
01:11et que la difficulté est comment gérer le pays tout de suite,
01:15mais surtout comment créer un sursaut.
01:17Et pourtant, malgré ce que vous dites et que certainement beaucoup de Français
01:20qui nous regardent et nous écoutent ce matin partagent,
01:22la gauche est viscéralement opposée à un Premier ministre de droite.
01:25La droite est catégoriquement opposée au programme de la gauche.
01:27Dans une telle configuration et sans accord de gouvernement possible,
01:31mais quel est le portrait robot de ce mouton à cinq pattes qui pourrait être Amatignon ?
01:35On parle de François Bayrou, de Jean-Yves Le Drian.
01:38Qu'est-ce que le président des maires de France, qui parcourt le pays comme vous le dites,
01:41pense aujourd'hui d'une telle configuration et de ces noms qui sont sortis du chapeau ?
01:45Je ne peux pas parler en tant que président des maires de France,
01:47je ne peux pas engager une association transpartisane sur ce type de questions.
01:51En revanche, ce qui est certain, c'est que d'abord, le mouton à cinq pattes, ça n'existe pas.
01:55Donc, on peut le chercher indéfiniment, on ne le trouvera pas.
01:58Deuxième élément, c'est qu'aujourd'hui, on est face à une situation
02:02qui résulte d'une somme de mauvaises décisions.
02:05Ce n'est pas un problème au départ institutionnel,
02:07c'est un problème de pratique des institutions, de mauvaises décisions,
02:10qui a commencé, à mon avis, je ne parle même pas des politiques publiques,
02:14mais qui a commencé il y a un an lorsque le président de la République,
02:17et je l'avais dit à l'époque, c'est pour ça que je me permets de le redire aujourd'hui,
02:19a demandé à remercier Mme Borne.
02:22Je pense qu'il fallait qu'il la prolonge jusqu'aux Européennes.
02:25Et il s'est mis dans une situation lui-même de défaite aux Européennes,
02:31puisqu'il avait utilisé la cartouche du changement de Premier ministre,
02:35ensuite sa procrastination de reporter tout le temps les décisions.
02:38Je rappelle que la semaine dernière, on nous annonce que le Premier ministre
02:41serait nommé en 24 heures et annoncé chez vos confrères
02:44d'une grande chaîne privée sur un 20 heures.
02:46Donc d'ici demain, on peut toujours attendre, on verra.
02:49Pour répondre à votre question, quand on est dans ce type de situation,
02:53de blocage, de tambouille, de tout ce qui est inaudible,
02:58il faut en appeler, je crois...
02:59Tambouille ? De la part de qui, tambouille ?
03:00Est-ce que c'est toute la classe politique dans le parti qui se parle à elle-même
03:03ou c'est seulement le président de la République ?
03:04Parce qu'on va parler également des LR dans quelques instants.
03:07Je crois qu'ils sont forcément, de toute façon qu'ils le veuillent ou non,
03:11dans cette tambouille. C'est ainsi.
03:14Et la seule solution, c'est ce que j'avais essayé de proposer au mois de juillet,
03:18je l'avais écrit par un communiqué proposé au président de la République,
03:21c'est de partir de 4-5 mesures parce qu'il y a urgence pour la France
03:25et d'essayer, pourquoi pas, d'en appeler au peuple par le référendum.

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