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00:00Bonjour Sylvain Maillard, et bienvenue à la grande interview sur CNews Europe 1.
00:04Vous êtes député en 100 pour la République de Paris, président de
00:07Renaissance pour la capitale.
00:09Avant de parler de l'actualité nationale, tout d'abord
00:12sur le plan international, plusieurs pays européens, dont l'Allemagne, la Belgique,
00:16le Danemark ou encore l'Autriche, ont suspendu le traitement des demandes
00:19d'asile des Syriens qui peuvent désormais rentrer chez eux.
00:23La France l'envisage, est-ce qu'on doit le faire rapidement ?
00:26Ils peuvent désormais rentrer chez eux, attendons un peu de voir ce qui se passe.
00:29En tout cas, c'est une bonne nouvelle que Bachar el-Assad soit tombé.
00:37Après, on va voir ce qui va se passer.
00:39Je sais qu'au Quai d'Orsay, au niveau de Beauvau, on réfléchit à ce qu'on va faire,
00:44entre autres avec les demandes d'asile syriennes.
00:47En tout cas, c'est une bonne nouvelle, mais à suivre parce qu'évidemment,
00:51on a des inquiétudes vives sur les nouveaux maîtres de ce régime.
00:55On va parler des nouveaux maîtres.
00:56Pour le moment, de nombreux Syriens, malgré tout, rentrent chez eux.
00:59On voit ces files vers la Syrie.
01:02Mais est-ce que vous craignez une nouvelle crise migratoire, comme certains,
01:05notamment au Rassemblement national, quelques temps après,
01:08si les islamistes appliquent la charia et se montrent intraitables avec les minorités ?
01:13Si le pays est stable et qu'il y a un développement économique,
01:16les Syriens vont naturellement rentrer, beaucoup d'entre eux, dans leur pays.
01:19Si évidemment, c'est la charia, une charia dure et un chaos qui s'installe,
01:24comme on l'a eu en Libye, comme on l'a eu en Irak ou d'autres pays,
01:27après un soulèvement face à un dictateur sanguinaire,
01:30malheureusement, on aura forcément une vague migratoire.
01:33Donc, attendons de voir ce qui se passe.
01:36Évidemment, l'important, c'est d'être très alerte sur la situation locale.
01:39Mais enfin, je note et j'ai pu voir beaucoup d'images comme vous,
01:42je crois, d'un besoin, la société syrienne, enfin, d'être débarrassée de la famille.
01:47Mais comment on fait en attendant ?
01:48Est-ce que Paris et Berlin envisagent de coopérer sous certaines conditions ?
01:51Est-ce que vous estimez, Sylvain Maillard, qu'un islamisme peut être modéré ?
01:56Très bonne question.
01:57Alors d'abord, d'un point de vue étude des visas, il y aura une réponse très rapide,
02:03puisque l'Allemagne s'est positionnée.
02:05Nous, il y aura forcément dans la semaine une position définitive des autorités du gouvernement.
02:10Après, est-ce qu'un islamisme peut être modéré ?
02:13C'est une très bonne question, une question de sémantique.
02:16Moi, je pense que l'islamisme est une gangrène.
02:19L'islamisme, on dit toujours radical, en fait, l'islamisme en lui-même est un poison.
02:25Et donc, je pense que non, on ne peut pas composer avec.
02:27Je note que c'est un...
02:31On ne passe dans un pays, il ne faut pas avoir la vision occidentale.
02:34On pense toujours, il faut faire des démocraties, ça devient des démocraties.
02:37La Syrie n'a aucune expérience démocratique.
02:40C'est un pays, comme dans tout le Moyen-Orient, à part Israël,
02:43ce ne sont pas des démocraties ou des démocraties en très grande difficulté, comme le Liban.
02:48Et donc, attention de ne pas appliquer toujours les modèles européens à des cultures qui ne vont pas forcément...
02:52À bon entendeur, là, peut-être, vous le dites aussi à notre propre pays.
02:55Je vous pose la question parce que ça nous concerne directement.
02:58Quel crédit, aujourd'hui, on peut accorder à ce rebelle islamiste al-Jolani, ancien d'Al-Qaïda,
03:03qui avait instauré, je le rappelle, la charia dans la région du Libre
03:06et qui est à la tête des rebelles en Syrie.
03:08Et avec lui, il y a quand même des djihadistes français
03:11qui ont donc ou porté le feu ou ils ont du sang sur leurs mains,
03:15qui nous concernent directement.
03:16Voilà avec qui, peut-être, nous allons coopérer.
03:19À coopérer, pour le moment, le renversement a quelques jours.
03:23On regarde ce qui se passe.
03:24Il y aura évidemment des positions du Quai d'Orsay et puis des services de renseignement.
03:29C'est quand même très inattendu, pour être tout à fait honnête avec vous, Sonia Mabrouk.
03:33Jamais on ne pensait que ça tomberait aussi rapidement, ce régime.
03:38Mais c'est ainsi, le monde géopolitique, vous savez, change en permanence.
03:41On voit que depuis les attentats islamiques du 7 octobre en Israël,
03:45tout a changé dans cette zone.
03:47Il faut qu'on s'adapte.
03:49Est-ce qu'on a toutes les clés ? Non.
03:50Est-ce qu'il faut être réactif ? Oui.
03:52En France, à présent, nous sommes aujourd'hui le 10 décembre.
03:55Sylvain Maillard, nous n'avons pas de budget.
03:56Nous n'avons toujours pas de gouvernement.
03:58On vient d'apprendre, à l'instant, que la fameuse loi spéciale
04:02va être examinée en Conseil des ministres ce mercredi.
04:05Elle est importante pour la suite.
04:07Le président, plus largement, dit vouloir un gouvernement en intérêt général.
04:10Il va recevoir tout à l'heure, à 14h, les différents partis,
04:12sauf la France insoumise et le Rassemblement national.
04:16Quel est le message, selon vous ?
04:17Peu importe combien de millions d'électeurs vous représentez,
04:20on va faire sans vous ?
04:21Alors, plusieurs questions dans ce que vous venez de dire.
04:23D'abord, c'est important qu'on vote la loi spéciale pour qu'on puisse
04:26prélever des impôts, se financer, s'endetter,
04:30d'avoir un fonctionnement à partir du 1er janvier.
04:33Donc, très important qu'elle soit adoptée en Conseil des ministres
04:35et puis qu'on puisse l'adopter, nous, au Sénat et à l'Assemblée nationale.
04:38Donc ça, c'est un point important.
04:39Ça, il n'y a pas trop d'inquiétude, elle sera et les différents partis l'ont dit.
04:42Tout le monde a annoncé, ce sera raisonnable.
04:44Évidemment, ce sera une loi, je crois, en quatre articles simples,
04:48qui sont des articles techniques.
04:50On a besoin, tout simplement, d'avoir un début de budget,
04:54un mode de fonctionnement.
04:55Deuxième point que vous soulevez,
04:59il nous faut trouver une majorité de non-censure.
05:02Non, mais c'est compliqué.
05:03C'est un élément de langage.
05:04C'est assez technique, mais en fait, c'était ça.
05:07C'est-à-dire qu'il faut qu'on ait un gouvernement
05:10qui ne soit pas renversé au bout d'un mois, deux mois ou trois mois.
05:12Et un gouvernement qui soit capable de faire passer un budget
05:15dans le mois ou le mois et demi qui arrive.
05:18Ça, on peut le comprendre, mais pourquoi exclure deux partis
05:20qui représentent, peu ou pro, la moitié, voire même les deux tiers des Français ?
05:23Nous avons toujours dit, nous, à Renaissance,
05:25que nous ne travaillons ni avec le Rassemblement national,
05:28ni avec la France insoumise.
05:31Les deux ont d'ailleurs, je le note, censuré le gouvernement Barnier.
05:35Ils ont d'ailleurs décidé de le censurer sur des motifs assez différents.
05:40Dès le début, en disant que de toute façon, ils ne voulaient pas travailler.
05:43Et LFI a dit que de toute façon, ils n'étaient pas intéressés
05:46à rentrer dans une sorte d'entente de non-censure.
05:50Quant au Rassemblement national, on a vu ce qu'il a fait il y a quelques jours.
05:53Et les écologistes et les communistes et les socialistes
05:56qui ont aussi voté cette censure vont se retrouver tout à l'heure à l'Elysée.
05:59Quelle est la logique de ce pacte de non-censure ?
06:01Je crois qu'ils bougent parce qu'ils entendent leurs électeurs
06:04qui leur disent que ce n'est pas possible de laisser la France sans budget.
06:06On ne peut pas être en arrêt total.
06:09Le monde continue à avancer.
06:11Et nous, en disant que c'est uniquement notre programme,
06:14alors que nous n'avons pas gagné les élections, comme nous tous d'ailleurs.
06:17Donc, je crois qu'il y a une...
06:19En tout cas, tant mieux.
06:20Je note que chez les socialistes, chez les écologistes, ce qui est plus nouveau,
06:24même chez les communistes, une volonté, en tout cas,
06:26de pouvoir construire quelque chose d'une non-censure.
06:29Allons-y. C'est quoi une non-censure ?
06:31Avec des socialistes qui ne veulent pas d'un Premier ministre de droite
06:33et qui ne veulent pas de Bruno Rotailleux à Beauvau,
06:36des LR qui ne veulent pas travailler avec les socialistes et d'un sacre commun,
06:39dont vous faites partie, qui n'a plus grand-chose en commun.
06:41Deux choses différentes.
06:42Un, une non-censure à l'Assemblée nationale et un gouvernement.
06:47C'est deux choses différentes.
06:48Je crois que les partis de gauche, en tout cas,
06:52les communistes et les écologistes, sont plutôt à ne pas participer
06:55à un gouvernement, quel qu'il soit.
06:57Les socialistes regardent en fonction de la personnalité qui serait choisie.
07:01Et quant à Ensemble pour la République,
07:03une partie de nous souhaitons nous participer au gouvernement.
07:06Et les LR regardent aussi.
07:07Donc, oui, il y a un peu un jeu de porc qui est menteur.
07:10Sonia Mabrouk, je vous le dis très clairement.
07:11Ils n'entendent sur rien pour gouverner. Avec quelle politique ?
07:13Attendons. À 14 heures, le président de la République les reçoit tous.
07:17Je salue la méthode parce que les recevoir les uns après les autres,
07:20La méthode, est-ce que ce n'est pas justement une perte de temps ?
07:22Je vais aller jusqu'au bout.
07:23Sonia Mabrouk, les recevoir les uns après les autres, c'est très bien.
07:26Mais les recevoir tous ensemble, qu'ils entendent les uns les autres,
07:30qu'ils entendent la position et qu'il ne soit la même que celle
07:35qu'ils affirment devant le président de la République
07:36et celle qu'ils portent dans les médias, je crois que c'est important.
07:40C'est-à-dire qu'on en est là, c'est-à-dire qu'il faut réunir
07:41dans une même pièce tout le monde pour qu'à la sortie,
07:43personne ne dise non, je n'ai pas entendu la même chose.
07:45La loi humaine est ainsi faite, Sonia Mabrouk.
07:46Pour l'intérêt du pays.
07:47Parfois, c'est assez important d'avoir tout le monde autour de la table
07:51et que chacun prenne ses responsabilités et entendre les propos des uns et des autres.
07:54Mais alors, je répète ma question.
07:56Comment on fait quand on n'est d'accord sur rien pour gouverner ensemble ?
07:59Parce qu'il faut un minimum, un budget à trouver d'accord.
08:03On a tous été élus le 7 juillet dernier, il n'y a pas si longtemps,
08:07avec des mots d'ordre assez forts sur le fait que le travail paye plus,
08:11sur la souveraineté, la réindustrialisation, plus de sécurité.
08:16On a tous entendu la même chose.
08:18On n'a pas tous entendu la même chose, pardonnez-moi.
08:20Non, je pense que du côté d'une partie de la gauche,
08:23ce n'est pas le même message qui est arrivé aux mêmes oreilles.
08:26Je crois que les électeurs, y compris les électeurs de gauche,
08:29dans ce que je viens de dire, peuvent tout à fait signer ce que je viens de dire.
08:32Après, ils ont évidemment des sensibilités sur tel ou tel sujet.
08:36Il faut trouver un socle commun, minimum, c'est vrai,
08:39qui permette d'adopter un budget et de se projeter dans l'avenir
08:42et d'apprendre à travailler en coalition.
08:43Alors parlons de cet accord politique selon vous,
08:45puisque vous êtes député, Sylvain Maillard.
08:47S'il veut échapper à une motion de censure, le président a d'autres choix.
08:50Donc je vous entends bien que d'avoir avec lui la gauche non France insoumise,
08:54en particulier les socialistes, détachés ou divorcés des insoumis.
08:58Le Bloc central, l'IOT, les LR, arithmétiquement, c'est ce calcul que vous faites ?
09:03Exactement, exactement.
09:04C'est-à-dire que, d'ailleurs, je l'ai toujours dit, on l'a toujours dit,
09:07en réalité, la motion de censure contre Michel Barnier,
09:10elle est votée parce que les socialistes la votent.
09:12Et donc, au fond, mettre la pression sur l'ORN, oui, il faut la mettre.
09:15Mais en réalité, la pression était sur les socialistes.
09:18Et donc, c'est aux socialistes de dire, est-ce qu'ils veulent qu'il y ait un gouvernement
09:21avec un budget, qu'on puisse porter des choses ensemble
09:25par rapport aux messages qu'ils ont entendus,
09:26ou bien ils veulent rester juste dans la contestation,
09:28alors qu'il n'y a pas de solution avant septembre prochain.
09:32Puisqu'il n'y aura pas d'élection de toute façon avant septembre.
09:34Comment les convaincre de divorcer avec les insoumis ?
09:36Qu'est-ce qui peut être mis au centre de la table pour qu'électoralement,
09:39parce que c'est aussi leur intérêt, ils se séparent, ils s'éloignent des insoumis ?
09:44D'abord, rappelez qu'ils ont une histoire gouvernementale.
09:47C'est un parti du gouvernement.
09:48Donc, ça veut dire, non mais, c'est important quand même.
09:50Monsieur Maillard, vous êtes député par rapport à être élu,
09:52J'ai François Hollande, qui n'est pas très loin de moi sur mon rang.
09:56François Hollande, qui est quand même l'ancien président de la République.
09:59Il n'y a pas si longtemps, il était quand même président de la République.
10:01Donc, il y a quand même une culture de gouvernement
10:03et qui est une culture de compromis en disant,
10:05je veux accélérer sur tel ou tel sujet.
10:07Et puis sur les autres, nous attendrons qu'il y ait un autre vote,
10:11mais qu'on trouve un moyen d'avoir au minimum un budget.
10:14Je crois que les Français attendent aussi ça.
10:16On a besoin de relancer notre pays.
10:17Est-ce que vous avez vous-même, c'est l'expression qui est à la mode en ce moment,
10:20des lignes rouges ?
10:21Est-ce que vous dites, par exemple, non, Bruno Retailleau,
10:25je ne veux plus de son maintien à Place Beauvau ?
10:26Ou au contraire, c'est quelqu'un qui a réalisé,
10:29qui a un volontarisme, qui l'affiche et il faut le maintenir ?
10:32Nous, nous voulons un budget.
10:33Nous voulons trouver...
10:34Ça, c'est bien compris.
10:34Mais ma question portait sur certaines personnalités fortes.
10:37Je ne suis pas certain que le problème soit les personnalités pour nous.
10:40En tout cas, ce qui est important, c'est qu'on puisse trouver
10:42de quoi faire fonctionner un gouvernement.
10:45C'est votre réponse, mais ma question porte quand même sur Bruno Retailleau.
10:47Vous ne voulez pas y répondre ?
10:49Je n'ai pas de discussion à faire.
10:50J'ai travaillé avec Bruno Retailleau pendant trois mois,
10:52y compris sur des dossiers parisiens.
10:55Voilà, je n'ai pas à dire si je veux ou pas.
10:58Ce sera au Premier ministre de nommer les ministres qu'il souhaite.
11:01Le Figaro croit savoir aujourd'hui que l'ancien président Nicolas Sarkozy,
11:05lui, pousse pour un gouvernement avec à sa tête
11:07Monsieur Sébastien Lecornu et puis Monsieur Retailleau,
11:10ministre de l'Intérieur numéro deux, ministre d'État.
11:12Ce n'est pas rien comme tandem et comme duo.
11:14Est-ce que cette configuration serait acceptable ?
11:17C'est le président de la République qui nommera un premier ministre
11:19après ses consultations et ce premier ministre établira un gouvernement
11:22qui représentera ceux qui veulent participer au gouvernement.
11:25Vous ne voulez pas répondre à ma question ?
11:27En fait, c'est compliqué pour moi de vous dire.
11:29Est-ce que Bruno Retailleau, s'il a l'air, participe au gouvernement ?
11:32Moi, ça me sent bien.
11:33Pour être tout à fait honnête avec vous.
11:34C'était ma question.
11:35Et donc, je pense que plus les partis participent au gouvernement, mieux c'est.
11:38Ça stabilise un gouvernement et ça assure plus facilement une non-censure.
11:44Donc moi, je préfère que tout le monde y participe.
11:46D'ailleurs, c'est toujours ce qu'on a à l'ensemble pour la République.
11:48On a toujours porté ça.
11:50Moi, je me souviens de Gabriel Attal qui avait tendu la main
11:52pour que les uns et les autres puissent venir.
11:54Après, c'était un choix des socialistes.
11:56Il a tendu la main, Gabriel Attal ?
11:57On a toujours tendu la main.
11:58Il l'a un peu retiré quand Michel Barrient en avait besoin.
12:01On a toujours tendu la main vers les socialistes, vers les LR,
12:05vers l'ensemble du bloc central en disant il faut que tout le monde participe.
12:07Monsieur Maillard, là, on rentre dans la petite politique,
12:10mais comme c'est des calculs, j'y suis contrainte.
12:12Monsieur Attal n'est pas pour l'arrivée de Monsieur Lecornu
12:15parce qu'il vise aussi 2027 et qu'il ne veut pas avoir une personnalité
12:18qui réussisse peut-être à ce poste.
12:20Vous lui posez la question, c'est le président.
12:22Moi, j'ai jamais entendu ça là-dessus.
12:24Moi, en tout cas, ce que je sais, c'est que le président de la République
12:27choisira un premier ministre.
12:28Pas facile, qu'on soit très clair.
12:30Ce n'est pas évident.
12:31Donc, il trouve la personnalité et ensuite, on construit un gouvernement,
12:33j'espère, le plus large possible et le plus rapidement possible.
12:36Est-ce que vous estimez que le Rassemblement national n'a pas été,
12:39comme on l'entend en ce moment, dans vos rangs fiables dans les négociations
12:43et qu'on ne peut plus composer avec le RN de Marine Le Pen ?
12:46Tant mieux, je préfère qu'on ne compose pas avec le Rassemblement national.
12:50Ça fait partie, je ne travaille pas avec eux.
12:52Quand je présidais le groupe Renaissance dans l'ancienne mandature,
12:56je ne travaillais ni avec le Rassemblement national, ni avec la France insoumise.
12:59Voilà, ça fait partie,
13:01je pense, des lignes, des positions politiques importantes.
13:04Au fond de ça, de l'éthique dans laquelle on travaille.
13:06Donc, on est d'accord qu'aujourd'hui, on se dirige vers un pacte ou un accord,
13:09appelez-le comme vous le souhaitez, de non-censure,
13:11qui exclut totalement LFI et RN, avec les socialistes, avec LR, Lyot, etc.
13:17Et l'idée, c'est de ne plus du tout parler ou composer avec le Rassemblement national.
13:20L'idée, c'est d'avoir une majorité de non-censure, je le redis.
13:25C'est-à-dire de faire en sorte qu'un gouvernement puisse tenir
13:28pendant plusieurs mois au minimum et être capable de voter un budget
13:32et de porter des réformes qui sont importantes.
13:34Il y a aussi plein de sujets sur lesquels on veut tous avancer.
13:36Je pense à la fin de vie, je pense au texte sur la fin de vie, sur la simplification.
13:40Vous pensez au Mercosur ?
13:42Alors ça, c'est un autre, ce n'est pas un texte que l'on aura chez nous.
13:44Mais un gouvernement ?
13:45Le texte sur la simplification, je crois que c'est très attendu par tous.
13:49C'est un texte sur lequel il faut avancer, sur la fonction publique.
13:51Vous en avez parlé tout à l'heure dans le journal En main des arbres.
13:53On parlait sur lesquels il faut qu'on avance et on peut trouver un moyen
13:56de pouvoir faire en sorte d'avoir une fonction publique plus moderne.
13:59Je vous parle du Mercosur parce qu'il a été signé, mais pas encore ratifié.
14:03Et on voit bien la colère des agriculteurs.
14:06Certains estiment que parce qu'il y a eu censure et une vacance politique,
14:10un vide politique provoqué, disent-ils, par l'ERN,
14:13finalement que ce Mercosur a été acté.
14:15C'est votre avis ?
14:16C'est très clair.
14:17C'est évident que c'était une mauvaise manière de Ursula von der Leyen,
14:21qui a profité du fait qu'il n'y avait plus de gouvernement,
14:23qu'il n'y avait pas Michel Barnier, qui était...
14:25Donc en deux, trois jours, elle a tout organisé.
14:27Non, elle a profité du calendrier où il y avait une réunion en Uruguay.
14:31Elle a pris un avion, elle est allée signer,
14:32alors qu'il n'était pas question la semaine d'avant encore qu'elle signe quoi que ce soit.
14:36Donc oui, c'est d'une mauvaise manière, je le dis très clairement.
14:38Nous avons, nous sommes tous prononcés à l'Assemblée nationale contre le Mercosur,
14:42en tout cas en l'état de ce qui nous est proposé.
14:44Nous voulons protéger notre agriculture française et donc nous nous opposerons.
14:48Il y a encore différents processus qui vont arriver.
14:50Pas si vous y croire.
14:51En tout cas, on fera tout pour s'y opposer, dans l'état où est l'accord,
14:55en tout cas, ce qui a été signé.
14:56Une question sous forme de conclusion, si jamais vous faites partie de ce socle commun.
15:00Quand la censure a été votée, au moment où le Premier ministre Michel Barnier se lève
15:04et qu'il est applaudi par vous et par tout ce socle commun,
15:06dont Gabriel Attal, la présidente de l'Assemblée,
15:09elle est Braune-Pivet, a confié cette phrase.
15:11C'est la première fois que je vois le socle commun uni.
15:14Oui, c'est un moment très fort.
15:15Mais c'est la première fois.
15:17En tout cas, c'était un moment très fort.
15:18Je pense que l'ensemble, c'était un moment très fort.
15:21Et on a ressenti l'émotion aussi de Michel Barnier et nous-mêmes,
15:25qui savions que nous serions dans l'inconnu avec des oppositions
15:29qui honnêtement se sont comportées de façon très étrange.
15:32Et je pense qu'il y avait un peu, pour certaines d'entre elles, la censure honteuse.
15:35Et donc, voilà, c'était un moment assez fort.
15:37Merci, Sylvain Maillard.
15:38C'était votre grande interview.
15:39Je vous dis à bientôt et bonne journée.
15:40Bonne journée à vous tous.