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00:00Eh coucou la politique française, on est de retour !
00:03Ça va les pépites ?
00:06Bien, bon début de semaine à toutes et tous.
00:09Alors je suis pas encore totalement rétabli de ma grippe,
00:11mais j'ai plus de fièvre, donc je me dis que c'est bon,
00:13on peut reprendre les commentaires sur la politique.
00:15Surtout qu'il se passe pas mal de choses en ce moment
00:18et que j'ai pas envie de rater ce moment de commentaire.
00:20Enfin, j'ai dit commentaire, mais j'aurais pu dire analyse,
00:23j'aurais pu dire vanne aussi.
00:24En gros, la période est trop belle pour se priver.
00:26Alors, Emmanuel Macron s'est exprimé il y a quelques jours,
00:29puisque j'étais à 39 de fièvre.
00:30J'ai pas fait de vidéo, mais j'ai réagi sur les réseaux sociaux à l'écrit.
00:34S'il y a une chose à retenir de son allocution, c'est très simple,
00:37la situation dans laquelle on est, c'est pas sa faute.
00:40C'est rigolo, parce que j'ai entendu des journalistes dire
00:42« Non, mais attendez, pour une fois, il a reconnu l'erreur de la dissolution,
00:46mais il a passé son temps à dire « c'est pas moi ».
00:48Maintenant, c'est clair pour tout le monde, c'est pas sa faute.
00:51Il est pas là pour assumer les irresponsabilités, d'accord ?
00:53C'est votre faute, les Français, là.
00:54Fallait vous décider entre deux blocs, vous nous embêtez avec trois.
00:57C'est votre responsabilité à vous, ça.
00:59La dissolution, vite fait, c'est la sienne, puis alors les autres parties.
01:02De toute façon, on sait qu'il n'y en a pas un pour rattraper les autres en ce moment.
01:05Mais moi, j'ai une question, Emmanuel.
01:07J'ai dit Emmanuel, c'est sérieux, là.
01:09C'est quoi ta fonction, déjà ?
01:10Parce que je sais pas, vous changez l'intitulé sur le contrat.
01:13Quand vous êtes président, ça inclut qu'il faut faire avec les Français ?
01:16Non, ça inclut qu'il faut faire pour les Français.
01:19C'est-à-dire que tu signes pour t'occuper de nous, à la base.
01:21Donc, partant du principe que c'est toi qui prends les décisions pour nous,
01:25partant également d'un constat du fait qu'on les subit,
01:27c'est vos responsabilités.
01:29Normalement, c'est toi le chef et pas juste pour cheffer.
01:32Si Ségolène Royal passe par ici.
01:34C'est pas je suis chef de moi-même et de mon palais et des gens qui m'entourent, etc.
01:39C'est pas ça, le deal.
01:40T'es chef de tous les Français.
01:42Si on pouvait influer sur tes décisions, crois-moi, il y en a beaucoup que t'aurais pas passé.
01:46C'est fou, ça, quand même, de nous mettre dans une galère pareille
01:48et après de dire c'est pas moi.
01:50En attendant, justement, on va revenir sur le fait que les Français ont choisi trois blocs,
01:54dont deux particulièrement, c'est-à-dire la gauche et l'extrême droite.
01:57Là, on se retrouve exactement dans la même position dans laquelle on était cet été.
02:01Donc, le constat, c'est qu'on va pas pouvoir refaire la même chose
02:03au risque de reprendre, encore une fois, une motion de censure.
02:05Qui dit motion de censure dit gouvernement qui tombe.
02:08La démission d'Emmanuel Macron, j'entends la gauche qui la crie dans tous les sens,
02:11mais en fait, arrêtez de compter là-dessus.
02:13Là, il l'a dit officiellement,
02:14puis ça fait des mois et des mois que je vous dis qu'il lâchera pas son siège.
02:17Et puis, il y a autre chose que la gauche oublie de nous dire quand vous dites Macron démission.
02:20Vous oubliez de dire aussi qu'on peut pas dissoudre l'Assemblée Nationale jusqu'à l'été prochain.
02:24Donc, Macron démission, admettons, allez, présidentiel anticipé,
02:28nouveau président élu avec exactement la même Assemblée.
02:31On en revient au même point de départ.
02:32Là, il se passe un truc du côté de la gauche,
02:34c'est qu'il y a une espèce de division qui est en train de se faire avec LFI,
02:37puisque le PS, les écologistes et les communistes ont accepté de discuter avec Emmanuel Macron.
02:42Alors, depuis le départ, LFI se pose comme le chef du nouveau Front Populaire.
02:47Sauf que, personnellement, je vous ai toujours rappelé le fait
02:49que, quand même, chaque partie avait aussi ses têtes et ses leaders,
02:51qu'ils avaient aussi leurs ambitions à eux
02:53et qu'à un moment donné, le côté chefaillon de LFI, ça finirait par céder.
02:57Et puis, c'est le rêve de Macron de faire exploser le nouveau Front Populaire, je vous rappelle.
03:01Sauf que là, on arrive à un moment donné où, de toute façon,
03:03on est dans une situation de blocage et on peut plus continuer à voir les choses de la même manière.
03:06Là où LFI vous avait merdouillé, entre guillemets,
03:09c'est que ce que vous aviez à négocier avec Emmanuel Macron sur des pactes de non-censure, etc.,
03:14vous, vous auriez dû y penser entre les deux tours des élections législatives.
03:17Voir après le deuxième tour des élections législatives.
03:20Et comme il y a une case politique qui est un petit peu vide, là, en ce moment,
03:24j'ai envie de vous dire que tout le monde va tenter sa chance dessus.
03:26Même si, moi, je suis persuadée que cette case ne sera jamais comblée
03:29par les personnalités qu'on a en ce moment.
03:31Mais bon.
03:31Là, je vais énerver les gens de chez LFI,
03:33mais je vais donner raison à Marine Tendelier, à Olivier Faure et à Fabien Roussel d'essayer.
03:37À un moment donné, on est dans un blocage absolu.
03:40Marine Le Pen a été capable de faire pression sur Michel Barnier
03:43puisque Michel Barnier était plutôt tendance droite.
03:46Et la droite LR se rapproche très clairement, de plus en plus avec les années,
03:50de la droite du Rassemblement National.
03:52C'est ce qui fait, d'ailleurs, qu'ils perdent un maximum de leur voix
03:54et que ça finit chez Marine Le Pen.
03:56Donc, on était dans une situation où Emmanuel Macron a passé son temps
03:59à dire qu'il ne voulait pas négocier avec le Rassemblement National.
04:01Et en réalité, Michel Barnier négociait en direct avec Marine Le Pen.
04:05Et on avait même vu, parfois, que c'était Marine Le Pen qui tenait les rênes.
04:07Là, Marine Le Pen vient, entre guillemets, de trahir Michel Barnier
04:10et donc de trahir Emmanuel Macron.
04:12Donc, selon moi, pour Emmanuel Macron,
04:15c'est inenvisageable de continuer à faire plaisir au Rassemblement National.
04:18Il se retrouve bloqué, quoi qu'il arrive,
04:19puisqu'en fonction de la tête qu'il va mettre,
04:21ça peut être une motion de censure, encore une fois.
04:23Ça, c'est pas limité par les années.
04:25Il y a une porte ouverte à négocier des choses.
04:27On n'a pas dit se soumettre, dire oui à Emmanuel Macron.
04:31Moi, personnellement, vous le savez, je crois,
04:33on est une politique pluraliste depuis très longtemps, déjà.
04:36Et une politique qui n'est pas centrée sur les étiquettes,
04:38mais sur les causes communes.
04:39Alors, à gauche, il y en a qui vont me dire
04:40oui, mais la réforme des retraites, la réforme des retraites.
04:42On sait que 80% des Français n'en veulent pas.
04:44Mais on sait aussi qu'Emmanuel Macron,
04:46il ne veut pas lâcher le morceau avec la réforme des retraites,
04:48que de toute façon, en 2027, il n'est plus là.
04:51Sauf qu'il y a d'autres sujets qui sont des causes communes
04:53sur lesquels, potentiellement, il faut négocier.
04:55Là, on arrive à une situation
04:57où les Français vous obligent à parler entre vous.
04:59Et pire que ça, la position dans laquelle les Français vous ont mis,
05:01c'est pas qu'ils vous obligent à parler entre vous,
05:03c'est qu'on est en train de voir
05:04si vous êtes capables ou non de travailler pour nos intérêts.
05:07Et la plupart du temps, nos intérêts,
05:09c'est souvent des causes communes.
05:10Pouvoir d'achat, mieux vivre, sécurité, etc.
05:14Donc oui, je trouve ça personnellement intelligent
05:16d'aller essayer de négocier avec Macron.
05:18Même si on sait qu'il était dur et qu'il est buté,
05:20et que dans son coin, il avance sur la loi spéciale du nouveau budget,
05:23on verra ce qu'il en ressort.
05:24En tout cas, on arrive à une situation où il faut tout tenter.
05:27Sinon, on accepte le blocage,
05:29mais un an sans budget,
05:30il va y avoir forcément des conséquences économiques derrière.
05:33Et puis, ce serait laisser l'opportunité à Emmanuel Macron
05:36de pouvoir activer l'article 16 aussi, n'oubliez pas ça.
05:38Ça, c'est mon point de vue à moi.
05:39Après, on sait aussi qu'Emmanuel Macron,
05:41il est parfois bête et borné,
05:43souvent même d'ailleurs.
05:44Et donc, on se doute que ça ne va pas donner grand-chose,
05:47si ce n'est potentiellement des réunions, des consultations
05:49et des cahiers de doléances à la poubelle.
05:51Le chef de l'État a proposé lundi une nouvelle méthode
05:54pour construire le futur gouvernement
05:56qui passerait par l'organisation d'une réunion
05:58des différentes forces politiques
06:00pour échanger sur une plateforme programmatique.
06:02Alors, si la plateforme, tu l'utilises pour faire des trucs après,
06:05c'est cool.
06:06Si c'est juste pour la consulter le matin comme des tweets,
06:08ça ne sert vraiment à rien.
06:09Personnellement, je serais les gens qui négocient en ce moment.
06:11Je mettrais le paquet pour que les négociations soient signées.
06:13Parce qu'il est filou, le roi.
06:14On notera également aujourd'hui que Laurence Amartin a déclaré
06:17que la loi spéciale pour permettre à l'appareil d'État
06:20de fonctionner en l'absence de budget est prête.
06:23Cela fait cinq jours que je suis au travail
06:25depuis la censure de ce gouvernement
06:26pour préparer cette loi spéciale qui pourrait être présentée
06:29dès le prochain Conseil des ministres.
06:31Il suffit de le réunir pour qu'elle soit présentée.
06:33Pour ça, il faut d'abord que le président, il se décide.
06:36Allez, donne-moi les pépites.