• il y a 4 jours
Avec Philippe ARLIN, sexologue et sexothérapeute, auteur de "Libérez votre désir", et de "Charly, le chat du sexologue - la sexualité expliquée par un chat" avec Nawak (Éditions La Musardine)

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##BRIGITTE_LAHAIE-2024-12-06##

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News
Transcription
00:00:00Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:08S'il y a bien une injustice dans la sexualité, c'est la question des douleurs parce que franchement,
00:00:13les femmes sont bien plus souvent concernées sur ce point que les hommes, même si bien
00:00:18sûr les hommes aussi peuvent avoir mal durant un rapport, mais c'est quand même beaucoup
00:00:22plus rare.
00:00:23Pourquoi les femmes sont plus sujettes à connaître des rapports sexuels douloureux ? C'est ce
00:00:27que nous allons voir en compagnie de Philippe Arlin et puis nous aurons Bernadette de Gasquet
00:00:32qui nous rejoindra dans la deuxième heure.
00:00:34Bernadette a beaucoup œuvré sur le périnée et il est vrai que ce dernier joue un rôle
00:00:39important dans la sexualité féminine.
00:00:41Alors les douleurs, elles sont assez nombreuses et je pense qu'on va également dans un premier
00:00:48temps aborder la question du vaginisme qui malheureusement est encore une question assez
00:00:53taboue.
00:00:54Il y a des femmes qui sont atteintes de vaginisme et qui ne comprennent pas pourquoi la pénétration
00:00:58est parfois impossible ou alors en tout cas très douloureuse.
00:01:02Et puis de toute façon, une douleur ne doit jamais être ignorée parce que c'est une
00:01:07manière, si on l'ignore, de couper complètement son désir et c'est pourquoi je vous invite
00:01:12à venir nous rejoindre pour en parler.
00:01:14Donc n'hésitez pas, vous nous appelez au 0 826 300 300 Philippe Arlin, vous êtes sexothérapeute
00:01:20donc c'est un petit peu, j'allais dire, votre sujet, une femme qui a mal durant les
00:01:27rapports.
00:01:28Il faut aller questionner où est-ce qu'elle a mal, quand est-ce qu'elle a mal, pourquoi
00:01:34elle a mal et puis trouver la solution.
00:01:36Oui, parce que malheureusement, trop souvent, les gynécologues sont un peu impuissants
00:01:42face à ce type de douleurs.
00:01:45Et c'est vrai que c'est dans le cabinet du sexothérapeute souvent que le travail va
00:01:51se faire parce que cette douleur, elle est physique mais elle parle quelquefois aussi
00:01:57d'une douleur psychique.
00:01:59En tout cas, il faut pouvoir explorer cette dimension-là.
00:02:02Oui, ça peut être un symptôme de quelque chose de plus profond.
00:02:06En tout cas, ce n'est pas une douleur qu'on peut ignorer parce que vous le dites très
00:02:09bien, si on commence à ignorer la douleur au niveau de l'intime, le désir va disparaître
00:02:14notre corps, il n'a pas envie d'avoir mal très naturellement, on ne se précipite pas
00:02:20chez le dentiste parce qu'il y a toujours une appréhension de ce qui pourrait se produire.
00:02:24C'est normal.
00:02:25Donc, avoir mal pendant l'acte sexuel, je pense que c'est le message le plus important
00:02:30de ces deux heures.
00:02:31Non, ce n'est pas normal et oui, il faut faire quelque chose.
00:02:34Il n'y a pas forcément toujours des solutions, on ne va pas vendre de miracles mais il y a
00:02:38quand même énormément de pistes à explorer qui, très souvent, aboutissent à une sexualité
00:02:44épanouie derrière son douleur.
00:02:46Si on arrive à régler le problème de la douleur.
00:02:48C'est vrai que j'ai remarqué que les femmes ont du mal à en parler avec leur partenaire.
00:02:53Beaucoup de femmes vont la subir, elles n'ont pas forcément toujours mal mais c'est quelque
00:02:59chose qui n'est pas si simple à communiquer avec le partenaire, c'est déjà une première
00:03:06chose.
00:03:07Comment vous expliquez ça ?
00:03:08Je pense qu'il y a une honte à ne pas fonctionner.
00:03:13Le mot n'est pas très poétique mais nous, les hommes, on va ressentir la même chose
00:03:18si on a un problème d'érection ou si on éjacule un peu vite, on va un petit peu avoir
00:03:23du mal.
00:03:24On met notre mouchoir par-dessus.
00:03:25Oui, on n'a surtout pas envie que l'autre nous en parle et puis je crois, et c'est spécifique
00:03:30aux douleurs liées au vaginisme, je crois qu'il y a aussi les hommes qui ne sont pas
00:03:34toujours prêts à accepter parce que quelque part, ça pourrait parler d'une interdiction
00:03:40de pénétrer ou d'une difficulté à pénétrer et tous ne sont pas ouverts à accepter cette
00:03:46difficulté.
00:03:47Donc, il y a une espèce de honte à ne pas fonctionner mais il y a aussi l'impression
00:03:54que si on le dit, ça ne va pas être entendu et ce deuxième point-là est extrêmement
00:04:00important parce que je crois que c'est extrêmement grave et la guérison passe par justement
00:04:05un accompagnement de tout le couple.
00:04:07Plus il y a une acceptation de cette douleur, plus on accueille cette douleur, plus on a
00:04:13des chances de la voir disparaître, plus on la nie, plus elle va crier fort.
00:04:17Oui, ça paraît évident.
00:04:19Alors justement, le vaginisme, c'est un terme qu'il faut peut-être déjà expliquer parce
00:04:24que je suis sûre qu'il y a des personnes qui nous écoutent qui ne connaissent pas ce
00:04:27terme.
00:04:28Le vaginisme, ça vient évidemment de vagin et ça veut dire qu'il y a un réflexe qui
00:04:34ferme le vagin, rendant le rapport quelquefois impossible ou en tout cas extrêmement douloureux.
00:04:43Alors, il y a plein de types de douleurs.
00:04:45Il y a la douleur qui arrive tout de suite, qui est quasi fulgurante et qui empêche vraiment
00:04:50la pénétration parce qu'il y a un réflexe vraiment de défense du corps comme une décharge.
00:04:56Il y a aussi la douleur qui va venir, alors ce n'est pas très confortable au début,
00:05:01mais la douleur, elle vient comme une espèce d'échauffement, le rapport sur le long terme
00:05:06devient impossible.
00:05:07Il faut être extrêmement précis quand on décrit cette douleur.
00:05:13Chacune parle de quelque chose, ça ne veut pas dire qu'il y a à chaque fois un traitement
00:05:16différent, mais c'est important de pouvoir, y compris nous, thérapeutes, bien entendre
00:05:23ce qu'on nous dit, à quel moment c'est difficile, est-ce que la pénétration est possible,
00:05:28est-ce que ça fait mal dès le début, après ? Plus on est précis, plus on va pouvoir
00:05:34être efficace dans le traitement ou en tout cas l'aide à adopter.
00:05:40Alors, il y a des vaginismes primaires et secondaires.
00:05:43Primaire, ça veut dire que c'est dès le début de la sexualité, secondaire, c'est
00:05:47que ça arrive après.
00:05:48Ça s'est développé après.
00:05:49Et alors, c'est toujours pareil, si ça se développe après, il faut comprendre quel
00:05:53est l'événement qui a provoqué le vaginisme, bien sûr.
00:05:57J'ai eu un cas qui rappelait notre émission d'hier, j'ai eu une patiente qui a développé
00:06:01du vaginisme suite à un adultère de son mari.
00:06:04Elle s'est fermée.
00:06:06Elle s'est fermée.
00:06:07Elle n'arrivait vraiment pas et il a fallu vraiment qu'elle apprenne, qu'elle comprenne
00:06:14que son corps ne pardonnait pas quelque chose pour pouvoir de nouveau accueillir son compagnon.
00:06:21Alors, ça, c'est très bien réglé, mais voilà, ça peut être.
00:06:24Et là, on est dans du secondaire.
00:06:26Vous avez tout à fait raison.
00:06:27Et encore une fois, on rappelle, le vaginisme, ce n'est pas forcément l'impossibilité
00:06:32de pénétrer, mais en tout cas, c'est un acte qui va générer des douleurs.
00:06:36Voilà.
00:06:37Et alors, dans le vaginisme primaire, il faut faire attention à cette sorte de systématisme.
00:06:44C'est vrai que ça peut être dû à des abus dans l'enfance ou dans l'adolescence.
00:06:48Ce n'est pas forcément toujours le cas.
00:06:50Donc, attention de ne pas tout de suite donner cette piste qui serait à ce moment-là une
00:06:56piste fausse.
00:06:57Je vais même aller à l'inverse, en tout cas, dans ce que j'ai observé dans ma clinique
00:07:01au niveau de mes patients, je suis à 70, 80% de femmes qui n'ont pas subi d'abus,
00:07:08mais qui ont du vaginisme.
00:07:10Après, voilà, c'est la peur de la patiente.
00:07:14C'est la peur de la mère qui a dit que ce n'était pas bien, que ça faisait mal,
00:07:19que c'est sale.
00:07:20Enfin bon, il peut y avoir plein de peurs.
00:07:22Il y a chez certaines de mes patientes, il y a des vaginistes qui se sont déclenchés
00:07:27parce qu'on a réussi à le retrouver en réaction aux règles.
00:07:31Le corps s'est fermé pour empêcher que ça sorte ce sang et du coup, le problème
00:07:38du vaginisme, c'est que c'est souvent des contractions.
00:07:39Donc, comme vous l'avez dit, involontaire, il faut apprendre à se décontracter.
00:07:43Est-ce que ces contractions volontaires, involontaires, pardon, soient liées à la
00:07:47peur de la sexualité ou au fait de ne pas vouloir laisser le sang s'écouler à l'intérieur
00:07:51de son corps ?
00:07:52On se contracte, mais après, le problème, c'est qu'il faut apprendre à se décontracter.
00:07:56Et c'est tout le travail, un des plus gros travail qu'il va y avoir à faire au niveau
00:08:02thérapeutique, c'est apprendre à détendre son périnée, apprendre à respirer et éventuellement
00:08:07à utiliser, on en parlera, des dilatateurs pour permettre, il y a des objets qui peuvent
00:08:13énormément aider.
00:08:14Et c'est toute une éducation, rééducation que la femme va faire, toute seule ou avec
00:08:20son partenaire, ça dépend évidemment, c'est du cas par cas encore une fois et on en parlera
00:08:24certainement durant ces deux heures.
00:08:26Après, il y a des douleurs qui peuvent être dues, c'est aussi un sujet un peu tabou,
00:08:32mais un sexe trop important ou un homme qui ne prend pas suffisamment le temps de préparer
00:08:40sa compagne.
00:08:41Mais il faut aussi oser le dire parce qu'on est là pour parler vrai.
00:08:44Il y a des positions douloureuses et des fois, et j'y mets un petit peu d'humour, mais je
00:08:50le fais de manière tout à fait sérieuse, je vous rassure, il y a des fois, les patientes
00:08:54m'expliquent à quel endroit elles ont mal, je peux décrire la forme du pénis de leur
00:08:58partenaire parce qu'effectivement, en fonction de l'endroit qui fait mal, là où ils vont
00:09:03taper...
00:09:04On voit votre expérience.
00:09:05Oui, mais il faut en avoir dans ce métier.
00:09:08C'est vraiment indispensable de pouvoir visualiser.
00:09:12Mais oui, il faut pouvoir visualiser si elle a mal là, sur tel type de position, c'est
00:09:18que le sexe vient taper là, donc s'il tape là, c'est peut-être qu'il a telle forme,
00:09:22etc.
00:09:23Il y a peut-être une maladie de la péronie.
00:09:24Mais ça peut arriver et puis on peut avoir simplement un sexe courbé.
00:09:28Ça existe, mais en tout cas, ce qui est intéressant, c'est de se rendre compte qu'il y a des positions
00:09:33qui sont anthalgiques, c'est-à-dire des positions où on n'a pas mal.
00:09:36Donc, déjà, comprendre ça, choisissons la bonne position, comprendre ça, comprendre
00:09:41qu'on a mal parce que ça vient taper soit au fond, au niveau du col, parce que ça peut
00:09:45faire très mal quand on vient taper au niveau du col.
00:09:49Différents éléments comme ça, donc bien comprendre son anatomie.
00:09:52C'est utile pour le thérapeute, évidemment, c'est la moindre des choses, mais c'est très
00:09:56utile pour la patiente parce que quand on peut poser quelque chose de rationnel sur
00:10:01une douleur, la douleur a déjà diminué de 50.
00:10:03Voilà, et en règle générale, il y a toujours une cause d'une douleur lors d'un rapport.
00:10:08Oui, les muscles contractés, c'est déjà une cause, on ne sait peut-être pas pourquoi
00:10:13ils le sont, mais la première réponse, c'est qu'on va apprendre à les détendre.
00:10:17Voilà, et puis après, il y a des sexes un peu forts qui demandent plus de préparation.
00:10:23Et ça, c'est aussi à négocier dans le couple.
00:10:28Et il faut savoir que par rapport à ça aussi, il y a des solutions, tout se réfléchit
00:10:34dans la sexualité, mais vous voyez bien là, on vient d'aborder un sujet qui explique
00:10:39pourquoi il est très important que le partenaire ne fasse pas de ça le problème de sa partenaire,
00:10:45mais bien le problème du couple et que lui aussi vienne consulter pour qu'on comprenne
00:10:49ensemble ce qui se passe et qu'on adopte des solutions.
00:10:53Oui, qu'il y ait une adaptation, puisque de toute façon, s'ils sont ensemble, ils
00:10:58ont envie de rester ensemble, mais si la sexualité fait mal à l'un, ça risque...
00:11:02Ça va faire mal à l'autre après, indirectement.
00:11:04Il y a des chances, il y a des chances.
00:11:06Donc voilà, on va parler de tout ça, quelle que soit la douleur, quel que soit l'endroit
00:11:12où vous avez mal, n'hésitez pas, vous pouvez nous appeler sur Sud Radio 0826 300 300,
00:11:18Philippe Harlin est avec nous et vous avez compris, c'est un géomètre qui va pouvoir
00:11:23donc vous expliquer le pourquoi du comment.
00:11:25On se retrouve dans un instant 0826 300 300.
00:11:28A tout de suite.
00:11:2914h16, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:11:34Philippe Harlin est avec nous et nous évoquons les douleurs féminines lors de la sexualité
00:11:39avec Sophie qui commence et qui a envie de nous parler justement de ces douleurs.
00:11:45Merci Sophie de prendre la parole.
00:11:48Oui, bonjour Brigitte, bonjour Philippe.
00:11:50Bonjour Sophie.
00:11:51Alors oui, moi je vous appelle parce que moi j'ai plusieurs douleurs.
00:11:55Donc la première, ce n'est pas vraiment une douleur, c'est plutôt une gêne au début
00:12:03de la pénétration, selon certaines positions, c'est des difficultés à rentrer.
00:12:11Et en fait, le truc, c'est que moi, j'ai subi une intervention pour un avortement il
00:12:17y a deux ans.
00:12:18Et en fait, après cela, avant, on ne m'en a jamais parlé, mais on m'a dit que j'avais
00:12:27en gros l'utérus rétroversé.
00:12:29Voilà.
00:12:30Et donc, je voulais savoir déjà, est ce que ça pouvait changer quand on est un utérus
00:12:35normal et que tout d'un coup, il change et est ce que ça pouvait être la cause de...
00:12:41Alors, la cause, non, on ne peut pas affirmer que ça peut être la cause.
00:12:47Par contre, les utérus rétroversés, on les trouve souvent dans des cas de douleurs.
00:12:54On les trouve aussi souvent dans des cas d'endométriose.
00:12:57Par contre, la bonne nouvelle, c'est qu'un utérus rétroversé, ce n'est pas une fatalité.
00:13:03Il y a des kinés ou sages-femmes qui savent tout à fait faire les exercices qu'il faut
00:13:11pour le remettre en place.
00:13:13Et je vous conseille de le faire parce qu'il y a des douleurs qui disparaîtront grâce
00:13:19à ça.
00:13:20Donc, ça existe.
00:13:21Ce sont des spécialistes du périnée qui vont faire une manipulation qui n'est pas
00:13:27forcément complexe, mais il faut être formé à ça.
00:13:32Donc, renseignez-vous, il y a des sages-femmes qui font souvent la rééducation du périnée
00:13:37et certaines ont appris à faire ce type de manipulation.
00:13:40Il y a aussi des ostéopathes femmes qui savent le faire.
00:13:43En tout cas, on peut redresser un utérus rétroversé.
00:13:47C'est bon à savoir, je ne savais pas du tout.
00:13:51Justement, on est un peu dans l'ignorance de ce genre de fait, mais vraiment, c'est possible.
00:13:59Après, ça ne dit pas que ça ne se remettra pas.
00:14:02Mais voilà, c'est possible.
00:14:05Peut-être qu'il faudra de temps en temps aller refaire la séance chez une sage-femme
00:14:10ou une...
00:14:11Alors, encore une fois, ce n'est pas n'importe quelle kiné, on est bien d'accord.
00:14:14Renseignez-vous bien avant, expliquez bien le problème.
00:14:17Certains ostéopathes aussi, j'imagine.
00:14:20Moi, je connais sur Poitiers parce que c'est là que je réside.
00:14:24Il y a une ostéopathe qui est vraiment spécialisée et qui le fait.
00:14:27C'est vraiment un soulagement pour mes patientes.
00:14:30Mais il y en a sur Paris, vraiment.
00:14:33Forcément.
00:14:34Et vous avez d'autres gènes ou d'autres douleurs, Sophie ?
00:14:37Oui, alors ma deuxième gène, c'est la lubrification.
00:14:44C'est-à-dire que...
00:14:45En fait, au début du rapport, je lubrifie très bien.
00:14:52Et au bout d'un moment, en général, c'est soit après l'orgasme, que je devienne vraiment
00:15:01sèche, ou après que mon partenaire est éjaculé.
00:15:08Et en fait, ça ne m'arrivait pas du tout avant.
00:15:11Et ça me pose un peu de soucis parce que c'est vrai que je ne sais pas, c'est peut-être
00:15:20un peu comme quand un homme a des peines d'érection, j'ai l'impression qu'il y a un truc qui ne
00:15:25va pas chez moi.
00:15:26Du coup, ça me perd sur le dos, ça me pose des questions.
00:15:29Vous avez raison, on fait souvent le lien entre la lubrification féminine et l'érection.
00:15:33Donc, ça a du sens ce que vous ressentez, ce que vous dites.
00:15:37Alors, est-ce que vous avez déjà exploré ça avec votre gynéco ?
00:15:43Non.
00:15:45Non.
00:15:46Ok, parce que je pense que ça, ça mérite une exploration déjà médicale.
00:15:51On sait qu'au niveau de la sécheresse, il peut y avoir énormément de choses qui jouent.
00:15:57Donc, c'est très important de les explorer.
00:16:00Après, il y a peut-être une explication du domaine plus sexothérapeutique, pour pas
00:16:05dire psychologique, parce que c'est un rapport de la psyché à la sexualité particulièrement.
00:16:11Parce que c'est quand même un peu, si je devais traduire ça en mots, il y a votre
00:16:16corps qui dit bon, ça y est, c'est bon, on s'est amusé, maintenant on arrête.
00:16:20On a joui, c'est pas la peine de continuer.
00:16:22Allez-y, excusez-moi, je vous ai coupé.
00:16:26Ce qui me perturbe, c'est que ça ne m'arrivait pas du tout avant.
00:16:29Du coup, là, je suis là, bon, oui, je pensais qu'il y a un truc, surtout qu'au début,
00:16:37ça marche bien.
00:16:39Mais on est bien d'accord qu'il y a quand même souvent une gêne et une petite douleur.
00:16:45Non, pendant le rapport, ça va, et en fait, des fois au début de la pénétration, parce
00:16:55que comme je vous dis, sur une certaine position, ça ne rentre pas, mais après, ça va très
00:16:59bien.
00:17:00Sauf que vraiment, une fois que soit j'ai joui, soit le partenariat a éjaculé, je
00:17:10deviens sèche.
00:17:11Donc là, forcément, il y a douleur, vu que ça brûle.
00:17:15Oui, mais là, on peut penser, en effet, que c'est l'impression qu'on a tous les deux,
00:17:26Philippe et moi, c'est que bon, il y a un moment, ça ne sert à rien de continuer.
00:17:30Mais ça se travaille, Sophie, il y a moyen de trouver des réponses, vous n'êtes en
00:17:38rien condamné à quoi que ce soit, simplement, votre corps a tiré une conclusion.
00:17:43Si c'est ça, et on va être très prudents, on n'est pas en train de poser un diagnostic,
00:17:48mais si on est sur cette piste que votre corps a tiré une forme de conclusion, un rapport
00:17:53ça va, après, bonjour les dégâts, pour faire simple, c'est peut-être parce que votre
00:17:59corps a mal interprété quelque chose, et dès qu'on lui transmettra le bon message,
00:18:05il laissera passer.
00:18:06Je pense qu'il y a peut-être derrière cet avortement, quelque chose qui traîne un peu,
00:18:12qui pourrait s'appeler de la culpabilité, enfin, vous voyez, je ne sais pas, là, encore
00:18:16une fois, c'est quelque chose qu'il faut que vous avanciez plus profondément avec.
00:18:20Ça parle de se laisser aller à prendre du plaisir sans limite.
00:18:23Oui.
00:18:24Donc, il faut comprendre aussi qu'est-ce que vous avez ressenti lors d'un avortement,
00:18:32c'est jamais anodin, c'est très rare que ça ne laisse pas quelque chose qu'il faut
00:18:38digérer.
00:18:39Donc, peut-être que c'est cette piste-là qu'il faut suivre.
00:18:42Mais ça vaut le coup de l'explorer, en tout cas.
00:18:45Oui, c'est pas une fatalité, en tout cas, il n'y a pas de raison, si vous lubrifiez
00:18:49au départ, il n'y a pas de raison que ça s'arrête, donc il y a un stop qu'il faut
00:18:53comprendre.
00:18:54Souvent, les logiques du corps sont très simples, donc ce n'est pas quelque chose
00:18:58de monstrueux que vous allez découvrir, c'est souvent un truc très simple, du style, bah
00:19:02oui, là, c'est bon, on arrête.
00:19:04Pourquoi ? Voilà, donc, si vous avez l'occasion, consultez, parce que ça sera d'une grande
00:19:10aide et ça vous permettra de dépasser ça.
00:19:13Merci, Sophie, en tout cas, merci beaucoup.
00:19:16Avant de faire la petite pause et de retrouver le Love Concert, je vous propose de jouer
00:19:20à Notre Grand Sapin de Noël sur Sud Radio.
00:19:22Vous allez peut-être gagner votre BD de Mike Horn, l'aventurier de l'impossible
00:19:27chez Michel Laffont, peut-être une montre intelligente, la Smartwatch, offerte par
00:19:32Sud Radio et la Confédération des Buralistes.
00:19:34En tout cas, n'hésitez pas, vous nous appelez au 0 826 300 300 et ce sera le huitième appel
00:19:40qui va gagner aujourd'hui.
00:19:41Brigitte Ley, Sud Radio, le Love Conseil.
00:19:45Alors, j'aime bien les vendredis, Philippe Harlin, donner un petit peu de travail aux
00:19:49couples qui nous écoutent pour le week-end.
00:19:51Et là, je vous propose des duos à différencier.
00:19:53Donc, vous faites une liste de mots qui sont souvent associés et qui, pourtant, ne veulent
00:19:58pas tout à fait dire la même chose et vous amusez tous les deux à les définir.
00:20:02C'est un bon moyen de se parler sans vraiment en avoir l'air.
00:20:07Alors, bien sûr, j'ai pris quelques quelques mots qui sont en rapport avec l'émission
00:20:14au sens large, par exemple, jalousie et envie.
00:20:18A priori, ça peut être la même chose, mais ce n'est pas la même chose d'être dans
00:20:21la jalousie ou dans l'envie.
00:20:22Vous êtes d'accord ?
00:20:23On n'est pas sur la même jalousie, en tout cas.
00:20:25On est d'accord.
00:20:26Honte et culpabilité, ce n'est pas tout à fait la même chose.
00:20:29On peut avoir honte de quelque chose sans se sentir coupable ou l'inverse.
00:20:33Qu'est-ce que j'ai trouvé encore ? Naïveté et innocence, c'est intéressant aussi.
00:20:38Orgueil, vanité, amour, attirance, humour, ironie, humilité et sentiment d'infériorité.
00:20:47C'est intéressant aussi.
00:20:48C'est bien d'être humble, mais il ne faut pas que ce soit un sentiment d'infériorité.
00:20:51Bref, force, violence, lien, attachement, désir, besoin, compromis, conciliation, démission,
00:20:57détachement.
00:20:58Bref, je pourrais continuer longtemps.
00:21:01Je peux vous laisser finir l'émission ?
00:21:02Oui, je peux.
00:21:03Je ne sais pas, je ne suis pas sûre que j'arriverai encore à trouver suffisamment.
00:21:07Il y a des tas de mots qui sont assez proches, mais qui finalement ne veulent pas dire tout
00:21:10à fait la même chose.
00:21:11Donc, c'est intéressant d'excuser et pardonner.
00:21:18Je pense que ça peut être intéressant de vous préparer une petite liste et vous amuser
00:21:26à en parler avec votre partenaire.
00:21:28Ça vous fera un beau sujet de conversation.
00:21:29Il ne faut pas que ça termine en conflit, je m'en voudrais.
00:21:32Le but n'étant pas d'avoir raison, mais de réfléchir.
00:21:36Ensemble.
00:21:37Ensemble.
00:21:38Fabienne, bonjour.
00:21:40Oui, bonjour Philippe, bonjour Brigitte.
00:21:43Bonjour Fabienne.
00:21:44Merci d'être avec nous.
00:21:45Vous avez eu des douleurs lors de la pénétration, c'est ça ?
00:21:48Oui, c'est ça.
00:21:49J'ai eu des douleurs il y a quelques années et c'était toujours du même côté.
00:21:54Pourquoi ?
00:21:55Je suis allée voir mon gynéco qui m'a dit de mettre du lubrifiant.
00:22:01Après, ça s'est plutôt bien passé.
00:22:05Et puis, il y a trois ans, suite à des analyses, donc les contrôles qu'on a régulièrement,
00:22:12j'ai eu une suspicion de papillomavirus, c'est ça ?
00:22:16Oui, oui.
00:22:17J'ai eu ensuite une colposcopie, puis connisation, donc si j'ai bien compris, on nous enlève
00:22:25un petit morceau de utérus, c'est ça ?
00:22:28Un petit relèvement.
00:22:29C'est au niveau du col surtout, on vient supprimer la partie où il y a des expressions
00:22:37des cellules liées au virus, des cellules qui peuvent devenir cancéreuses.
00:22:42Et qui peuvent devenir, surtout à ce moment-là, je ne savais même pas que c'était ça donc.
00:22:49Alors faites attention parce qu'on vous perd un peu, essayez de rester stable.
00:22:56Je ne sais pas, mais par contre, ça résonne beaucoup, j'ai l'impression d'entendre un double.
00:23:01Nous, on ne vous entend pas très bien, justement, et donc vous avez réglé ce problème, il
00:23:07n'y a plus de douleur ?
00:23:08Alors, disons qu'en avril, j'ai rencontré une personne parce que j'étais seule depuis
00:23:17cette colposcopie, seule, et en avril-mai, je rencontre quelqu'un.
00:23:25Et en juillet, je me rends compte que j'ai une herpès génital.
00:23:30Et donc là, grosse douleur, j'ai l'impression d'avoir une nef qui avait doublé de volume.
00:23:37Et moi, je n'ai jamais eu ça à 71 ans, c'est la première fois de ma vie que j'ai ça.
00:23:43Donc, je lui ai dit, il m'a dit non, non, ça ne vient pas de moi, bon bref, on dirait
00:23:49que j'ai séparé.
00:23:50C'est vrai que c'est très très très douloureux, l'herpès génital, et en même temps, c'est
00:23:54pas très grave.
00:23:55Alors, c'est pas très grave à 60 ans, parce qu'effectivement, la gravité pourrait l'être
00:24:00au moment d'un accouchement, donc je pense qu'on n'est plus dans ce stage-là, on n'est
00:24:05plus là.
00:24:06Je n'aurais pas ce problème.
00:24:07Voilà.
00:24:08Mais c'est d'une douleur de son nom, il y a les zonas aussi qui peuvent faire très très
00:24:12mal aussi.
00:24:13Mais l'herpès à ce niveau-là, l'herpès génital, alors il faut savoir qu'effectivement,
00:24:20c'est pas forcément lui qui vous l'a transmis, mais l'herpès, on peut l'avoir depuis très
00:24:27longtemps, il peut être en sommeil, et il a pu se réveiller à l'occasion de rapports
00:24:32sexuels et puis voilà, un système immunitaire un peu affaibli qui laisse le virus s'exprimer.
00:24:38Donc voilà, il n'y a pas un rapport direct, l'herpès, on en est en grande partie tous
00:24:46porteurs.
00:24:48Donc il faut être prudent avant d'affirmer, alors c'est extrêmement contaminant quand
00:24:54il y a des poussées, parce que quand il n'y a pas de poussées d'herpès, c'est-à-dire
00:24:57quand il n'y a pas ces boutons, ces irruptions, voilà, il est dans le sang, mais on ne le
00:25:02voit pas.
00:25:03Donc il a pu être là depuis longtemps et sortir malheureusement à l'occasion de ces
00:25:07retrouvailles heureuses qui ne le sont pas restées vu la douleur.
00:25:10Oui, d'accord.
00:25:11Et en fait, depuis le mois de juillet, j'ai eu trois poussées, donc c'est vraiment horrible
00:25:17et du coup, j'ai peur maintenant, si je rencontre quelqu'un, j'ai peur d'avoir des rapports.
00:25:23Oui, alors quand vous avez des poussées d'herpès, il est évident qu'il faut éviter tout rapport
00:25:28parce que là, vous êtes terriblement contagieuse et vous pourriez le transmettre à un partenaire.
00:25:34Mais quand vous êtes en état de repos, c'est-à-dire qu'il n'y a rien, vous pouvez tout à fait
00:25:39avoir des rapports sexuels.
00:25:40Donc vous avez peur de quoi ? Vous avez peur que ça se réenclenche si vous faites l'amour
00:25:44ou vous avez peur de le transmettre ?
00:25:46J'ai peur d'avoir mal, même quand je fais du vélo, des fois j'ai l'impression que juste
00:25:51après, j'ai les lèvres hyper sensibles.
00:25:54Alors oui, ce qui s'est passé et ça, vous allez voir votre gynéco où vous fassiez
00:26:00le travail vous-même, mais l'herpès peut laisser des traces, alors ce n'est pas des
00:26:08traces, le terme n'est pas propre, mais derrière des lésions herpétiques, on peut avoir une
00:26:14petite sensibilité, la peau est fragilisée et donc effectivement, le frottement peut
00:26:19faire mal.
00:26:20Donc si vous avez des pénétrations, dans ces cas-là, il faut absolument utiliser du
00:26:25lubrifiant pour éviter, parce que ça a fragilisé un peu la muqueuse des lèvres, mais c'est
00:26:34pour ça que ça vous gêne aussi quand vous faites du vélo, parce que ça laisse un petit
00:26:40inconfort, mais ça n'est en rien dangereux et il y a des crèmes qui pourraient vous
00:26:47aider.
00:26:48Donc allez voir votre gynéco ou parlez-en à votre médecin, parce qu'il y a des crèmes.
00:26:51Je suis allée voir une sage-femme vendredi dernier, je ne sais pas si ça a une cause
00:26:59à effet, si ça a un rapport, j'ai mal au coccyx depuis le mois de juillet et en cherchant
00:27:04d'où ça venait, parce que j'ai passé des radios, le coccyx, il n'y a pas de problème,
00:27:08je n'ai pas de lésion, il n'est pas tordu, j'ai fait deux fois l'ostéopathe pour ce
00:27:15coccyx et on n'arrive pas à trouver d'où ça vient le problème, donc c'est pour ça
00:27:19que mon ostéo m'a dit va voir une gynéco ou sage-femme et elle m'a massé à l'intérieur,
00:27:28j'ai senti une douleur un peu, parce qu'elle appuyait assez fort, elle me dit il y a peut-être
00:27:32des adhérences et le coccyx, est-ce que ça peut avoir un rapport avec ça ou pas ?
00:27:39Normalement non, mais encore une fois, je ne suis que sexothérapeute, je ne suis pas
00:27:46médecin spécialiste, donc je vais être très prudent, de mon point de vue, puisque c'est
00:27:52à moi que vous posez la question, je n'ai pas connaissance de ça, mais je dis bien
00:27:56je n'ai pas connaissance, c'est peut-être une possibilité, mais je ne la connais pas.
00:28:02En tout cas, ce qui est clair, encore une fois Fabienne, et là je fais un peu de psychosomatique,
00:28:09mais c'est toujours intéressant, parce que ça c'est un peu mon domaine, c'est qu'au
00:28:13mois d'avril-mai, vous avez vécu un traumatisme, on entend bien que ce tarpesque que vous pensez
00:28:19qu'il vous a été refilé, vous a beaucoup déstabilisé, et donc vous avez perdu vos
00:28:24assises, et là on parle bien du coccyx, et je crois qu'il faut reprendre confiance
00:28:32en vous, et comprendre qu'il y a peut-être quelque chose à comprendre dans cette histoire
00:28:39que vous avez vécue avec cet homme, qu'est-ce que vous y cherchiez, qu'est-ce que vous
00:28:43y avez trouvé, et qu'est-ce qui vous a déçu, et je pense que c'est en avançant sur cette
00:28:48histoire et en...
00:28:49Je suis bien d'accord avec vous, c'est ce que je cherche depuis le mois de juillet,
00:28:53et je ne trouve pas.
00:28:54Alors, quand vous l'avez rencontré, qu'est-ce que vous attendiez de cette relation ?
00:28:59Qu'est-ce que j'attendais ? Quand on ne connait pas une personne, au départ, on n'attend
00:29:05pas grand-chose, moi ma démarche était de rencontrer quelqu'un avec qui je puisse
00:29:11passer un moment de ma vie, prolonger...
00:29:16Et à mon avis, vous vous êtes sentie un peu trahie et très en colère contre cet
00:29:21homme ?
00:29:22Oui.
00:29:23Et là, vous êtes très en colère contre vous-même.
00:29:26Donc je crois que c'est quelque chose qui est à pactiser, encore une fois, avec vous.
00:29:30Mais là, je vous dis, je fais une interprétation un peu générale.
00:29:34Et quand on a une poussée d'herpès, de toute façon, c'est toujours une colère rentrée
00:29:40qui sort.
00:29:41Oui, ça me paraît.
00:29:45Donc il faut faire la paix avec vous et peut-être dans votre rapport aux hommes, être plus
00:29:56tranquille, moins exigeante peut-être, pour l'instant, et être confiante dans vos assises.
00:30:05Vous êtes une belle personne qui mérite de faire une belle rencontre, mais elle se fera
00:30:11quand on est prête.
00:30:13Vous savez, moi, je ne cesse de le rappeler.
00:30:16On va rencontrer des tas de gens dans sa vie, mais des belles vraies rencontres, on en rencontre
00:30:20malheureusement pas tant que ça.
00:30:22Et puis, vous avez à tort interprété cette poussée d'herpès comme venant de lui.
00:30:28Et moi, je pense qu'il s'est trouvé là au mauvais moment.
00:30:32Oui.
00:30:33Donc, apaisez-vous avec tout ça.
00:30:38Il y a quand même de fortes chances de penser que cet herpès était là avant.
00:30:43Et c'est vrai que c'est le gynéco qui m'a dit ça.
00:30:45Maintenant, moi, je l'ai cru.
00:30:47Oui, mais la gynéco a raison.
00:30:51Elle a raison de dire que l'herpès arrive bien quelque part, mais il a pu arriver bien
00:30:56avant et pas forcément à l'occasion de sexualité.
00:30:59Donc, on peut être porteur d'un virus.
00:31:03Surtout que vous avez eu aussi le papillomavirus.
00:31:07Voilà, ça pouvait être là et ça l'a réveillé.
00:31:11Donc, je pense qu'il y a eu des raccourcis qui se sont faits dans votre tête.
00:31:14Et oui, ça a généré de la colère.
00:31:16Complètement.
00:31:18Alors maintenant, c'est vrai que j'aimerais bien me sortir de ce cercle qui tourne en boucle.
00:31:24Oui, il y a des crèmes un peu cicatrisantes qui vont vous permettre de retrouver vos lèvres.
00:31:31Je n'ose plus faire de vélo.
00:31:33Là, je me suis acheté une espèce de culotte pour faire du vélo.
00:31:37Oui, mais c'est peut-être là que vous vous êtes fait mal au coccyx.
00:31:40D'ailleurs, c'est peut-être sur le vélo.
00:31:42Parce que vous aviez mal devant, vous avez pris une mauvaise position.
00:31:44C'est possible.
00:31:46Mais surtout, détendez-vous.
00:31:48Cet herpès n'est pas...
00:31:50Enfin, il est hyper douloureux.
00:31:52Et ça, franchement, je ne le souhaite à personne.
00:31:55Et puis, ça revient souvent.
00:31:56Depuis le mois de juillet, trois.
00:31:58Vous étiez très en colère.
00:32:00Est-ce que vous avez eu un traitement...
00:32:03Oui, oui, j'ai du...
00:32:04Oral ?
00:32:05Du Zovirax, des choses comme ça ?
00:32:07Non...
00:32:10Oui, enfin, vous avez été...
00:32:12La sage-femme m'a refait une ordonnance, parce qu'à chaque fois, je reprends ce traitement.
00:32:15Je ne sais plus comment ça s'appelle.
00:32:17Pas un cyclovire ?
00:32:18Oui, oui, oui.
00:32:19Voilà.
00:32:20Je prends un comprimé tous les 4-5 heures.
00:32:24Mais c'est vrai que c'est surtout efficace.
00:32:26Plus on peut le faire tôt, dès qu'on commence à avoir des démangeaisons, mieux c'est, effectivement.
00:32:30C'est pour ça que dès que ça commence, hop !
00:32:32Et c'est toujours la même lettre, c'est toujours à gauche.
00:32:34Les douleurs que j'avais avant, c'était à gauche.
00:32:36Pourquoi à gauche tout le temps ?
00:32:38Alors ça...
00:32:39C'est le masculin, le côté gauche.
00:32:41Prenez le temps, prenez le temps aussi...
00:32:44Prendre le médicament, c'est très bien.
00:32:47Mais prenez le temps aussi de mettre une crème.
00:32:49Pour, y compris, avoir un geste de réconciliation avec cette partie de votre corps.
00:32:54Parce que là, vous en voulez à votre corps.
00:32:56Je ne savais pas quelle crème mettre.
00:32:58J'en ai tellement, que je ne savais plus laquelle.
00:33:00J'ai lu toutes les notices.
00:33:01Alors là, franchement, il faut juste une crème cicatrisante la plus neutre possible qui va venir nourrir votre corps.
00:33:08Et c'est autant le geste de douceur envers vous-même que la crème qui est utile.
00:33:14D'accord.
00:33:15Merci Fabienne, en tout cas.
00:33:17Merci de votre confiance.
00:33:19Écoutez, soyez confiantes et je suis sûre que tout va rentrer dans l'ordre.
00:33:25Eh bien, nous avons notre gagnant.
00:33:27C'est un gagnant aujourd'hui.
00:33:28C'est Arnaud qui est avec nous.
00:33:29Bonjour Arnaud.
00:33:30Bonjour.
00:33:31Bonjour Arnaud.
00:33:32Bravo.
00:33:33Vous êtes donc notre huitième appel.
00:33:35Et alors, qu'est-ce que vous avez gagné ?
00:33:40Ah, c'est le calendrier de l'Avent de la marque Guinaud qui contient des produits de soins et de beauté.
00:33:46Un sérum crème hydrazone nyeux, un gommage éclat parfait.
00:33:51Alors, je ne sais pas si vous êtes très, en tant qu'homme, à même de mettre des produits de beauté.
00:33:56Mais sinon, je suis sûre que vous trouverez quelqu'un à qui ça fera plaisir.
00:33:59Et vous avez également gagné une carte cadeau d'un montant de 50 euros chez ETAM.
00:34:05Arnaud, bravo et félicitations.
00:34:08Merci beaucoup.
00:34:09Je vous en prie.
00:34:10Et puis, on continue bien sûr ce grand sapin de Noël sur Sud Radio jusqu'au 27 décembre.
00:34:15N'hésitez pas et vous pouvez bien sûr également jouer en vous connectant sur nos réseaux sociaux ou sur sudradio.fr.
00:34:23Allez, on fait une petite pause, Philippe Arlin, et on continue avec cette émission qui rend service à toutes les femmes qui nous écoutent, évidemment.
00:34:3114h-16h, Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:34:34Philippe Arlin est avec nous, sexothérapeute, et nous abordons un sujet essentiel, les douleurs des femmes lors des rapports sexuels.
00:34:43Je crois, Flora, que vous souffrez de vaginisme, il me semble. Bonjour, Flora.
00:34:47Oui, bonjour, Brigitte. Bonjour, Philippe Arlin, sexothérapeute.
00:34:50Oui, il y a 35 ans, j'ai subi un traitement pour avoir un autre enfant pendant 5 ans.
00:34:58Et j'ai subi deux fibres qui n'ont pas abouti.
00:35:01Assez vite de ça, j'ai donc décidé de ne pas poursuivre.
00:35:05Et dans les mois qui ont suivi, j'ai eu des maux de ventes très handicapants, très douloureux.
00:35:11On a jugé que j'avais un utérus fibromateux, et on m'a fait une hystérectomie par voie basse,
00:35:18avec des complications, car il y a eu une déchirure de l'intestin.
00:35:25Je n'ai pas eu de traitement à la suite de ça, sauf des hydratants réparateurs,
00:35:29ce qui est le colpostrophine, Riplens, etc., que je continue à prendre d'ailleurs.
00:35:35Mais ces dernières années, j'ai eu des sensations comme des contractions utérines,
00:35:42malgré que je n'ai pas d'utérus, comme une dilatation, comme en période d'irrègles.
00:35:47J'en ai parlé au médecin, j'en ai parlé à mon obstéopathe,
00:35:51et on ne m'a jamais donné d'explication à ce sujet.
00:35:57Depuis deux ans, je n'ai pas de rapport sexuel, c'est trop douloureux.
00:36:05Lundi, lors d'une visite de routine avec un nouveau gynécologue,
00:36:11la pause du spéculum a été très compliquée, très douloureuse,
00:36:17et là, il m'apprend que j'avais des brides vaginales,
00:36:20chose que l'on ne m'avait jamais parlé jusque-là.
00:36:24Là, on voit que ces fives qui n'ont pas abouti,
00:36:28c'est quelque chose qui a été certainement très douloureux psychiquement,
00:36:32et que votre corps, vous en payez le prix fort.
00:36:37Oui, je crois, oui.
00:36:39Et il vous propose quelque chose ?
00:36:42Là, vous allez avoir un traitement ?
00:36:44Parce que ces brides vaginales, ce n'est pas rien,
00:36:48ce sont des jonctions qui se font, des cicatrisations qui se font,
00:36:52qui font des brides, c'est le moment de dire.
00:36:56Et qu'est-ce qu'il vous a proposé, à part vous dire que vous en aviez ?
00:37:01Il m'a proposé, il m'a demandé si éventuellement,
00:37:04on avait déjà abordé le sujet avec le gynécologue qui me suivait avant,
00:37:10mais d'une intervention, et je redoute cette intervention.
00:37:16Et là, ce nouveau gynécologue m'en a parlé également,
00:37:21et je ne suis pas pour faire cette intervention.
00:37:26Alors, de toute façon, c'est votre corps,
00:37:29et effectivement, ça ne met pas votre santé en péril,
00:37:33mais c'est ce qui provoque les douleurs
00:37:37et qui rend la pénétration totalement impossible.
00:37:40Oui, mais est-ce qu'il peut y avoir des conséquences graves
00:37:44dans les années à venir,
00:37:46ou seulement que des douleurs comme ce que j'ai actuellement ?
00:37:50A priori, normalement, ça reste sur des douleurs.
00:37:54D'accord. Et ça évolue avec le temps ?
00:37:57Enfin, je veux dire, ces brides vaginales,
00:38:01est-ce qu'elles vont évoluer avec le temps, ou ça va se stabiliser ?
00:38:05Honnêtement, ça, je ne pourrais pas vous dire.
00:38:08Je n'ai pas de recul, j'ai eu quelques patientes qui en ont eu,
00:38:12mais qui se sont fait opérer.
00:38:14Donc, je ne sais pas si, ne se faisant pas opérer,
00:38:17elles peuvent évoluer ou pas.
00:38:19Il faut vraiment que vous preniez le temps de discuter avec le gynéco.
00:38:22Si il vous propose une opération, vous lui dites,
00:38:25OK, mais moi, ce que j'aimerais savoir, c'est qu'est-ce qui se passe
00:38:27si je ne me fais pas opérer ?
00:38:29Comment ça évolue ? Est-ce que ça veut dire que dans quelques années,
00:38:32je vais me retrouver obligé de le faire ou pas ?
00:38:34Voilà, prenez le temps aussi, c'est leur boulot.
00:38:37Et je pense que c'est très important de le rappeler.
00:38:40Posez toutes les questions.
00:38:43Vous êtes en droit d'avoir des réponses.
00:38:46Et là, franchement, je ne les ai pas assez réponses.
00:38:49Je ne vais pas vous donner une réponse pour vous satisfaire.
00:38:51Je ne les ai pas assez. C'est à lui de vous répondre.
00:38:54Normalement, il n'y a pas de danger pour la santé.
00:38:57C'est plus une opération pour permettre de retrouver du confort.
00:39:02Mais c'est bien qu'il vous explique sur le long terme.
00:39:06Bien sûr. Et vous êtes seule actuellement, Flora ?
00:39:09Ou vous êtes en couple ?
00:39:11Non, non, je suis en couple.
00:39:12Donc, il faut voir aussi avec votre partenaire
00:39:14comment vous pouvez faire évoluer votre sexualité.
00:39:17Vous n'êtes pas obligé non plus de subir une pénétration
00:39:20si c'est trop douloureux et impossible.
00:39:23Je crois que c'est aussi une discussion qu'il faut oser avoir clairement
00:39:27quitte peut-être à aller consulter face à un sexothérapeute
00:39:31pour que les choses soient dites vraiment.
00:39:34Parce que ça a une influence sur votre couple.
00:39:38Et puis moi, je crois, je ne sais pas, par exemple,
00:39:41quand Michel Oudoul est là, n'hésitez pas à l'appeler.
00:39:44Parce que je crois qu'il y a quelque chose que vous devez comprendre aussi
00:39:47qui est dans votre propre histoire, dans votre propre cheminement
00:39:50pour pouvoir...
00:39:52Il y a un deuil à faire.
00:39:53Voilà, il y a un deuil à faire.
00:39:55Et puis, il y a peut-être aussi une réappropriation de votre vie,
00:40:01de votre moi, si je puis dire.
00:40:04Et je crois, encore une fois, vous le savez,
00:40:07si vous écoutez de temps en temps cette émission, Flora,
00:40:09vous savez à quel point notre corps parle de nos mots.
00:40:13Bien sûr, bien sûr.
00:40:15Et je crois que si vous êtes plus en paix avec la souffrance
00:40:18que vous avez dû traverser, comme par hasard,
00:40:21le corps se libère un peu, voyez ?
00:40:24Oui.
00:40:26Mais avec mon mari, on a tenté d'avoir des rapports sexuels
00:40:31sans pénétration.
00:40:33Et bon, malgré tout, j'ai quand même une sécheresse vaginale
00:40:36que je traite.
00:40:38Mais même à l'entrée du vagin, c'était très, très sensible.
00:40:43Même les frottements, si je voulais, finissent par me blesser.
00:40:48Donc là, je...
00:40:50Non, non, mais il n'est pas possible d'avoir une sexualité
00:40:53quand ça fait mal, de toute façon, Flora.
00:40:56Après, il y a d'autres choses à faire qu'une pénétration vaginale.
00:40:59Oui, et sans pénétration, ça veut dire sans frottement,
00:41:02y compris sur la vulve, il ne faut pas...
00:41:05C'est pas un demi-jeu.
00:41:07L'idée, c'est qu'il glisse son sexe entre vos cuisses
00:41:10ou vos bras ou où il veut, mais pas là.
00:41:14Il peut stimuler le clitoris, ça n'a rien à voir.
00:41:17Mais il faut éviter de frotter au niveau de la vulve
00:41:19parce qu'elle est réactive, il y a une douleur à l'intérieur
00:41:22et donc elle réagit.
00:41:24Donc ça, c'est vraiment important de laisser cette zone au repos.
00:41:28Mais en tout cas, Flora, je crois que vous avez besoin d'en parler.
00:41:32Moi, je vous conseille vraiment, d'une manière ou d'une autre,
00:41:35d'aller évoquer tout ce que vous avez traversé
00:41:38pour que vous puissiez être un peu plus en paix avec vous-même.
00:41:42Et c'est nécessaire.
00:41:44Comme je le dis souvent, il faut mettre des mots M-O-U-T
00:41:47sur nos mots M-A-U-X.
00:41:49Ça me paraît évident.
00:41:51En tout cas, merci de votre confiance.
00:41:53On fait une petite pause, on se retrouve tout de suite après les infos.
00:41:5614h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:42:00Nous continuons à évoquer les douleurs lors des rapports
00:42:03et les douleurs féminines.
00:42:05Philippe Harlin, vous êtes avec nous, vous êtes sexothérapeute.
00:42:08On voit bien que c'est un sujet encore très tabou
00:42:11qui mérite, et merci d'être là pour en parler.
00:42:15Je sais que vous faites un travail remarquable,
00:42:17notamment sur le vaginisme avec vos patientes.
00:42:19Ça mérite beaucoup d'écoutes, de paroles.
00:42:22C'est pas une réponse médicale dont ont besoin toutes ces femmes.
00:42:26C'est déjà d'une compréhension.
00:42:29Parce que la réponse médicale qui consiste à leur dire
00:42:31mais je comprends pas, vous n'avez rien.
00:42:34Si elles ont mal, il y a quelque chose.
00:42:37Cette réponse est douloureuse en plus.
00:42:42J'essaye de leur ouvrir un espace où déjà
00:42:45elles peuvent déposer leurs douleurs
00:42:48et puis réfléchir à des solutions, réfléchir à ce que ça dit.
00:42:53C'est vraiment extrêmement important d'en parler.
00:42:57Je vous remercie d'ouvrir votre antenne à cette problématique
00:43:00parce que ça touche énormément de femmes.
00:43:03Pour des raisons diverses, mais ça touche énormément de femmes.
00:43:06Dans cette deuxième heure, on aura aussi le plaisir d'accueillir
00:43:09Bernadette de Gasquet, avec qui vous allez vous entendre très bien,
00:43:12Philippe Harlin, puisqu'elle aussi s'occupe beaucoup du corps des femmes
00:43:16et particulièrement de cette partie du corps des femmes
00:43:19qui ne devrait pas faire mal puisqu'elle est censée nous apporter du plaisir
00:43:22mais qui malheureusement fait bien souvent mal.
00:43:25Bonjour Patrick, merci d'être avec nous.
00:43:28Bonjour Brigitte et bonjour à Philippe aussi.
00:43:31Bonjour Patrick.
00:43:33Je n'ai pas été confronté avec des partenaires
00:43:37qui ont eu des problèmes extrêmes pathologiques
00:43:41comme peut-être Laurent fait dans son travail, Philippe.
00:43:44C'est plutôt un témoignage plus global que je vais avoir par rapport à la douleur
00:43:48puisqu'en effet c'est pas fait pour avoir mal.
00:43:51Je raconte une anecdote, j'avais une collègue il y a une vingtaine d'années
00:43:55avec qui j'avais eu une discussion et qui m'avait raconté
00:43:58qu'avec son précédent mari, elle avait souvent mal
00:44:01et puis qu'elle était contente parce qu'avec son nouveau mari,
00:44:04ça allait bien et qu'elle n'avait plus mal.
00:44:07Quand je lui ai demandé pourquoi tu ne lui avais pas dit à l'autre que tu avais mal,
00:44:10elle s'est sentie un peu idiote en me disant que je n'osais pas.
00:44:14J'ai un message à faire passer, c'est oser dire si on a mal
00:44:20parce que je vais revenir sur un exemple plus personnel.
00:44:23J'ai une épouse avec qui ça se passe très bien,
00:44:28on se connaît bien mais parfois je peux être un peu plus rapide
00:44:33ou pas au bon moment, c'est pas tout à fait comme il faudrait
00:44:37et je peux faire un peu mal tout de suite.
00:44:40Elle me guide et elle me dit que ça ne va pas bien
00:44:43donc on fait différemment et puis j'attends.
00:44:46On prend le plus de temps au différemment.
00:44:49Je pense qu'une femme peut tout à fait dire à un homme qu'elle a mal.
00:44:57Ça m'a plutôt préconseillé parce que nous, on n'est pas des télépathes.
00:45:02Je crois pouvoir décider plein de choses dans les réactions de ma compagnie.
00:45:08Vous êtes des bourrins Patrick, c'est bien connu.
00:45:10C'est ça, oui.
00:45:12Il y a deux choses.
00:45:15Je l'entends de mes patientes, il y a eu des paroles
00:45:20où quand elles expliquaient ça, la seule réponse qu'on trouvait
00:45:23c'était de rajouter du lubrifiant.
00:45:25Je suis désolé, dans ce cas-là, le lubrifiant c'est comme un chausse-pied.
00:45:29On ne force pas l'entrée d'une manière ou d'une autre,
00:45:32même avec du lubrifiant.
00:45:33Si on enchausse du 37 et qu'on essaye de mettre du 36,
00:45:38même avec le chausse-pied, ça fera mal.
00:45:40Il y a des moments où évidemment que le lubrifiant est utile,
00:45:44mais il n'est pas la réponse à des douleurs.
00:45:47Mais je crois, indépendamment de tout ça, Patrick, Philippe,
00:45:51je crois qu'il ne faut pas oublier que pour beaucoup de femmes encore,
00:45:54la connaissance de son propre organe sexuel n'est pas très simple.
00:45:59C'est compliqué une vulve, c'est compliqué un vagin.
00:46:04Et c'est compliqué de dire non.
00:46:06Et c'est compliqué de dire non.
00:46:08Et puis parfois on a honte parce que ça ne fonctionne pas
00:46:11comme on aimerait que ça fonctionne.
00:46:13Il y a des tas de raisons d'avoir mal.
00:46:16Un premier rapport qui a été douloureux, un sexe...
00:46:21Et si on n'a pas de rapport, il va peut-être s'en aller aussi, Brigitte.
00:46:24Oui, je veux dire, moi je suis...
00:46:27Franchement Patrick, je crois qu'il faut vraiment comprendre
00:46:29ce que c'est qu'être une femme,
00:46:31pour comprendre à quel point c'est compliqué pour les femmes
00:46:33de dire qu'elles ont mal.
00:46:35Vous avez la chance d'avoir une femme qui est assez libre dans sa sexualité,
00:46:39qui a confiance en vous, vous avez confiance en elle,
00:46:41donc la communication est possible.
00:46:43Ce n'est pas le cas dans la plupart des couples, malheureusement.
00:46:47Je sais, mais je pense qu'il y a un pari à faire.
00:46:50En tout cas, on peut parier là-dessus.
00:46:51Alors bien sûr, avec son épourrin,
00:46:54si on est avec quelqu'un qui est épourrin,
00:46:56au moins, je dirais, il n'y a plus de doute à avoir.
00:46:59Mais on peut parier aussi qu'on est partenaire.
00:47:02Et je pense que les femmes peuvent se faire plus confiance
00:47:05aux hommes qu'elles ne le pensent,
00:47:07et qu'il y a un truc que les hommes, je pense, aiment en général,
00:47:10c'est qu'on leur demande de l'aide.
00:47:13Et il ne faut pas croire qu'un bon coup,
00:47:16c'est simplement quelqu'un qui va faire une bonne fellation, etc.
00:47:20Le bien faire l'amour, c'est quand on a une relation.
00:47:24On est adeux, bien sûr.
00:47:25Patrick, vous avez entièrement raison.
00:47:28Sauf que le problème, dans une part des cas de vaginisme,
00:47:32c'est justement un manque de confiance dans l'homme.
00:47:35Cette confiance, elle est difficile à donner.
00:47:40Vous avez 100% raison.
00:47:42C'est comme les éjaculateurs précoces, Patrick.
00:47:44Les trois quarts du temps, ils font semblant de ne pas savoir.
00:47:47Ils n'en parlent même pas à leur partenaire,
00:47:49qui pourtant le voit,
00:47:50parce qu'ils ont un manque de confiance dans le féminin.
00:47:54Je crois que ce n'est pas si simple.
00:47:57Et c'est pour ça qu'on en parle dans cette émission depuis tant d'années.
00:48:00Complètement.
00:48:02Dans la croyance, parfois, on peut se l'imaginer,
00:48:06quand on n'est pas dans la norme.
00:48:09Qu'on soit un homme ou une femme avec des éjaculateurs précoces,
00:48:11qu'on peut avoir l'impuissance,
00:48:13ou on peut avoir des problèmes liés à la pénétration.
00:48:16Justement, on a une perte de confiance.
00:48:19Or, l'autre...
00:48:20Je ne dis pas qu'il a la solution,
00:48:22parce que Philippe a un vrai métier,
00:48:25il a une vraie pratique.
00:48:26Et je pense qu'on n'est pas le thérapeute de son partenaire.
00:48:30Par contre, on est le partenaire.
00:48:32Et je dirais quelque chose de très simple,
00:48:35il ne faut pas croire que tous les hommes
00:48:38trouvent uniquement du plaisir dans la pénétration.
00:48:41Mais c'est vrai, Patrick.
00:48:42Mais c'est une évidence, Patrick.
00:48:43Vous avez raison.
00:48:44Mais je pense que, justement,
00:48:46plus on a ce problème-là,
00:48:47plus on va focaliser en disant
00:48:49que si je n'ai pas de pénétration,
00:48:50il va être très malheureux.
00:48:51Je suis d'accord qu'il y a énormément d'hommes
00:48:53qui n'ont qu'une envie,
00:48:54c'est faire plaisir à leur partenaire,
00:48:55et qui sont donc prêts à être plus attentionnés, etc.
00:48:58Je suis totalement d'accord.
00:48:59Mais il y a aussi toute une catégorie de femmes
00:49:02qui se sentent très vite un petit peu abusées,
00:49:07et qui n'osent pas exprimer clairement leurs désirs.
00:49:11Donc, on essaye d'avancer,
00:49:14mais ce n'est pas facile.
00:49:16Et c'est du cas par cas.
00:49:19Donc, voilà.
00:49:21Mais je suis d'accord qu'il y a une incompréhension
00:49:23entre les hommes et les femmes
00:49:24qui est encore très, très forte,
00:49:26et qui mériterait d'être plus souvent expliquée.
00:49:31Mais moi, je me réjouis, Patrick,
00:49:33et c'est une bonne nouvelle qui va dans votre sens,
00:49:35plus ça va, plus mes patientes
00:49:37viennent accompagner de leurs partenaires
00:49:40pour consulter sur un problème de vaginisme,
00:49:42et le partenaire est parfaitement respectueux
00:49:45dans la compréhension,
00:49:46et ils vont régler le problème à deux.
00:49:48Donc, oui, c'est en train de bouger,
00:49:50mais il faut qu'on soit encore patients,
00:49:52il faut qu'on bosse.
00:49:54Voilà, voilà.
00:49:55Avançons, avançons, alors.
00:49:57Oui, oui, oui, mais des deux côtés,
00:49:59je crois qu'il faut aussi dire aux femmes
00:50:01d'oser se respecter,
00:50:04et elles n'ont pas à subir et avoir mal.
00:50:09Voilà, mais c'est pas...
00:50:11Serrer les dents, c'est vraiment pas la solution,
00:50:14puisque je dirais qu'en plus, nous...
00:50:16Il y a des dents dans le vagin ?
00:50:17Et surtout pas en cas de la vellation.
00:50:19Je dirais de dire ça va passer,
00:50:22puis il aura son plaisir, et finalement,
00:50:24bon, voilà, tant pis.
00:50:25Je pense que c'est vraiment pas la solution,
00:50:28parce que je pense que nous, en tant qu'hommes,
00:50:30on ressent aussi quand il y a un vrai plaisir ou pas.
00:50:33Je veux bien la simulation, etc.,
00:50:34mais de fait, s'il y a de la douleur,
00:50:36franchement, je ne crois pas que ça puisse être
00:50:40ressenti comme étant positif chez un homme.
00:50:43Après, il y a quelque part, justement,
00:50:47ce problème de pouvoir exprimer les choses
00:50:50ou de ne pas être dans la norme,
00:50:52à mon avis, avoir mal et subir,
00:50:55c'est surtout pas ça la solution.
00:50:57Vraiment, mais même du point de vue masculin.
00:50:59Mais bien sûr, bien sûr, Patrick.
00:51:01On se rejoint.
00:51:02On est bien d'accord.
00:51:03Et puis merci de votre témoignage
00:51:05pour que certains hommes, peut-être,
00:51:06qui n'en ont pas pris conscience à ce point,
00:51:09entendent que votre rôle, à vous aussi,
00:51:11les hommes, il est important.
00:51:13D'accueillir.
00:51:14Absolument.
00:51:15Mais ça, il faut que vous nous parliez.
00:51:17Il faut aussi tuer un mythe de la télépathie,
00:51:19de penser que le prince charmant,
00:51:21il sait tout, il voit tout,
00:51:22il a tout avancé, il a tout compris.
00:51:24Même moi, dans le dialogue, j'ai des oreilles.
00:51:27Mais Patrick, il faut aussi comprendre
00:51:29comment fonctionne une femme.
00:51:30Une femme, elle est faite pour être mère,
00:51:33pour être réceptive.
00:51:35Quand on a un féminin très développé,
00:51:39par exemple chez un homme,
00:51:40on en parlait avec Philippe Parlin
00:51:42puisqu'on a déjeuné ensemble avant l'émission,
00:51:45et on racontait que l'un comme l'autre,
00:51:47alors Philippe a des chats, moi j'ai des chiens,
00:51:49l'un comme l'autre,
00:51:50parce qu'on a une part féminine assez développée,
00:51:52on n'a pas besoin qu'ils parlent,
00:51:54on devine ce qu'ils ont besoin,
00:51:56ce qu'ils ressentent,
00:51:57pourquoi ils gémissent, etc.
00:51:59Mais la femme est comme ça,
00:52:01elle imagine que l'homme est comme ça aussi,
00:52:03donc elle n'a pas besoin de tout exprimer clairement,
00:52:05qu'il va forcément comprendre.
00:52:07Mais vous avez raison,
00:52:08il faut parler, il faut dire,
00:52:10mais c'est difficile.
00:52:12C'est mieux de le dire,
00:52:14mais c'est tellement mieux quand vous le comprenez
00:52:16sans qu'on ait à le dire.
00:52:18Mais on a nos limites !
00:52:20Aidez-nous !
00:52:22Mais c'est ce qu'on fait !
00:52:24Franchement c'est ce qu'on fait,
00:52:26Brigitte et moi de ce côté-là,
00:52:28je crois qu'on fait tout pour aider tout le monde.
00:52:30Là je parle plus aux gens qui nous écoutent.
00:52:33Non mais c'est important de comprendre
00:52:35que pour la femme,
00:52:36c'est assez logique
00:52:38qu'on ressente ce qu'elle ressent.
00:52:40C'est quelque chose d'assez...
00:52:42ce qui est faux,
00:52:44mais pour beaucoup de femmes
00:52:46c'est comme ça que...
00:52:48Et puis, elle a le droit de dire non.
00:52:50Ah ça c'est clair.
00:52:52Et ça c'est difficile.
00:52:54Merci beaucoup Patrick en tout cas.
00:52:56On fait une petite pause et je vous propose
00:52:58qu'on évoque ces fameux
00:53:00sextoys en céramique
00:53:02que je vous ai donné à la photo
00:53:04d'un créateur dans un instant qui sera avec nous
00:53:06qui s'appelle John, à tout de suite.
00:53:12Philippe Harlin est avec nous
00:53:14et on va parler d'un petit peu autre chose.
00:53:16On va parler de ces sextoys en céramique.
00:53:18Nous sommes avec John
00:53:20qui en est l'artisan
00:53:22céramiste. Bonjour John.
00:53:24Oui bonjour Brigitte.
00:53:26Bonjour tout le monde.
00:53:28Merci de me recevoir.
00:53:30Je vous en prie.
00:53:32Ce sont des sextoys
00:53:34que l'on peut voir sur le site
00:53:36edoneros.com
00:53:38mais on le marquera sur sudradio.fr
00:53:40bien sûr.
00:53:42Ce sont des godemichés
00:53:44pour utiliser le terme
00:53:46qui sont assez...
00:53:48de 15 à 20 centimètres
00:53:50qui sont
00:53:52en céramique.
00:53:54Ils ne sont pas du tout
00:53:56dans le mouvement actuel des jouets.
00:53:58C'est vraiment, j'allais dire,
00:54:00un objet d'art.
00:54:02Ils sont en différentes...
00:54:04avec différentes pierres.
00:54:06Ça peut être du quartz, du topaz,
00:54:08du jade.
00:54:10Ce sont des objets
00:54:12vraiment artistiques.
00:54:14La question que je vous pose,
00:54:16qu'est-ce qui vous a donné envie de créer ces objets John ?
00:54:18Alors, moi je suis
00:54:20céramiste depuis 3 ans
00:54:22et je me suis...
00:54:24j'ai fait mûrir ce projet-là depuis
00:54:26maintenant 2 ans et je me suis lancé
00:54:28dans cette société
00:54:30vraiment dans ce projet
00:54:32concrètement dans ce commerce
00:54:34depuis septembre.
00:54:36Et ce qui m'a donné envie
00:54:38c'est un peu bêtement
00:54:40quand j'ai...
00:54:42j'ai vu
00:54:44une fois en tournant
00:54:46le processus de fabrication d'un céramiste
00:54:48c'est le tournage
00:54:50et le centrage de la terre
00:54:52et il faut monter une quille
00:54:54tout simplement sur le tour de potier
00:54:56et en fait pour centrer la terre
00:54:58il faut monter cette quille et je me suis absenté de l'atelier
00:55:00et la quille en fait
00:55:02quand je suis revenu sur mon poste de travail
00:55:04c'était une forme
00:55:06un peu évocatrice
00:55:08et donc du coup je me suis dit
00:55:10ça m'a un petit peu interpellé
00:55:12je me suis dit je vais travailler cette forme-là
00:55:14et voilà tout bêtement je me suis dit
00:55:16je vais travailler
00:55:18cette forme pour en créer un sextoy
00:55:20parce que je savais avec mon métier
00:55:22auparavant de céramiste dans l'art de la table
00:55:24que le matériau
00:55:26de l'argile
00:55:28était un matériau qui était conducteur
00:55:30donc autant pour le chaud
00:55:32que pour le froid
00:55:34ils sont remplis d'argile donc en effet ils sont conducteurs de chaleur ou de froid
00:55:36exactement
00:55:38donc en fait l'avantage avec l'argile
00:55:40ce matériau-là
00:55:42diffuse la chaleur et le froid aussi
00:55:44donc c'est pour ça que j'ai voulu
00:55:46creuser l'expérience
00:55:48et c'est quelque chose qui m'a
00:55:50interpellé et qui m'a dit
00:55:52que c'était quelque chose qu'il fallait qu'on travaille
00:55:54et donc c'est pour ça que je me suis lancé dans ce projet-là
00:55:56et après les avantages se sont
00:55:58affichés
00:56:00face à moi puisque
00:56:02il n'y a que les avantages à travailler
00:56:04la céramique pour faire des sextoy
00:56:06tout simplement parce que en fait
00:56:08la terre et le gré
00:56:10est cuit à 1300 degrés
00:56:12donc du coup c'est qu'il le rend beaucoup plus solide
00:56:14que par exemple les sextoy en verre
00:56:16on va dire
00:56:18oui oui bien sûr
00:56:20c'est vrai que
00:56:22c'est très différent d'un sextoy
00:56:24parce que justement c'est pas
00:56:26vibrant
00:56:28c'est pas souple
00:56:30donc c'est vraiment des objets
00:56:32qui sont plutôt décoratifs
00:56:34je sais pas si vous êtes d'accord avec ça
00:56:36il y a du décoratif parce que
00:56:38on va dire que c'est une pièce d'art
00:56:40qui peut être utilisée comme de la déco
00:56:42mais qui peut être aussi
00:56:44utilisée totalement
00:56:46à l'utilisation
00:56:48pour un thème
00:56:50il n'y a aucun souci
00:56:52il n'y a aucun souci parce qu'en plus
00:56:54pour l'hygiène c'est sûr que c'est une matière idéale
00:56:56parce que très facile à entretenir
00:56:58je me permets
00:57:00de mettre une petite parenthèse
00:57:02moi en tant que sexologue
00:57:04c'est que la dureté de l'objet
00:57:06peut quand même représenter
00:57:08un obstacle
00:57:10ou alors il faut en faire des petits
00:57:12puisque les sextoy
00:57:14ont existé
00:57:16en forme de pierres
00:57:18mais ils étaient extrêmement
00:57:20petits
00:57:22c'était un petit peu des objets
00:57:24des galets passe-partout
00:57:26effectivement
00:57:28là j'ai la photo de certaines
00:57:30de vos créations
00:57:32ils sont quand même sans être très grands
00:57:34ils sont quand même impressionnants
00:57:36ils peuvent compléter certaines pratiques
00:57:38mais voilà
00:57:40on est sur du diamètre
00:57:42on est sur du 4 cm
00:57:44alors la photo peut-être n'est pas contractuelle
00:57:46on va dire
00:57:48c'est pas petit 4 cm
00:57:50non non non
00:57:52j'ai pas
00:57:54j'ai pas forcément précisé
00:57:56que c'était forcément petit
00:57:58je veux avec ces personnes, attention Brigitte
00:58:00mais par contre
00:58:02le fait est que c'est vrai que
00:58:04moi je sais que
00:58:06le fait de l'avoir déjà
00:58:08diffusé c'est vrai que cette
00:58:10précision que vous dites monsieur
00:58:12m'avait pas été évoqué
00:58:14tant mieux
00:58:16tant mieux
00:58:18le fait de par contre
00:58:20moi je sais que le frein
00:58:22comme on m'avait évoqué
00:58:24était le peur de la casse
00:58:26et la solidité par contre ça
00:58:28je veux bien le préciser aux personnes qui nous écoutent
00:58:30et ça par contre
00:58:32je veux bien vraiment le dire
00:58:34aux personnes qui nous écoutent que
00:58:36nos sextoys sont
00:58:38avant commercialisation nous
00:58:40on verse une pression de 5 kg
00:58:42avant commercialisation sur tous les modèles
00:58:44pour tester leur solidité
00:58:46que le fait que ce soit du gré
00:58:48c'est une terre qui est nombreuse
00:58:50en tout cas
00:58:52merci d'avoir pris le temps
00:58:54de nous en parler et puis j'invite
00:58:56les auditeurs s'ils ont envie de voir à quoi ça ressemble
00:58:58vous allez sur le site
00:59:00edoneros.com
00:59:02Edoneros avec un H
00:59:04pour ceux qui éventuellement
00:59:06ont envie d'aller voir et puis comme ça vous pourrez regarder
00:59:08mais en effet
00:59:10ce sont de beaux objets
00:59:12donc c'est solide
00:59:14et c'est très décoratif. Merci beaucoup John
00:59:16merci à vous. On fait une petite pause
00:59:18et on va se retrouver avec
00:59:20Bernadette de Gasquet qui nous a rejoint
00:59:22et je suis sûre que vous allez très très bien
00:59:24vous entendre sur les questions des douleurs féminines
00:59:26Philippe Harlin
00:59:2814h16, Brigitte Laes
00:59:30Sud Radio
00:59:32Philippe Harlin est avec nous et merci
00:59:34Philippe en tant que sexothérapeute
00:59:36d'accompagner dans cette émission importante
00:59:38les douleurs féminines durant les
00:59:40relations sexuelles et c'est un
00:59:42plaisir pour moi de vous présenter Bernadette
00:59:44de Gasquet qui nous rejoint. Merci d'être
00:59:46avec nous Bernadette. Bonjour
00:59:48Alors Bernadette on se connait bien
00:59:50vous avez sorti récemment
00:59:52dans ma collection de la misardine
00:59:54psychologue, les voies secrètes du plaisir
00:59:56de la bouche au périnée, mettez
00:59:58tous vos sens en éveil
01:00:00dans ce livre évidemment vous reparlez
01:00:02du périnée, de l'importance du
01:00:04périnée avec
01:00:06Philippe Harlin depuis 14h
01:00:08on évoque les douleurs féminines
01:00:10elles sont me semble-t-il
01:00:12beaucoup plus nombreuses que
01:00:14on ne l'imagine ces douleurs
01:00:16féminines, vous qui êtes
01:00:18sur le terrain si je puis dire, qui écoutez
01:00:20les femmes depuis tant d'années
01:00:22qu'est-ce que vous diriez
01:00:24à ceux qui nous écoutent et qu'est-ce que vous avez
01:00:26envie d'échanger avec Philippe ?
01:00:28Oui effectivement il n'y a pas
01:00:30il n'y a pas que le vaginisme
01:00:32qui est
01:00:34très particulier mais il y a des douleurs
01:00:36très mécaniques
01:00:38plus ordinaires
01:00:40je dirais qui arrivent vraiment
01:00:42à des femmes qui n'avaient aucune raison
01:00:44d'avoir des problèmes et des douleurs
01:00:46en particulier
01:00:48après des accouchements
01:00:50à l'occasion
01:00:52de certains sports très asymétriques
01:00:54par exemple
01:00:56dans le vagin il y a beaucoup de muscles
01:00:58beaucoup et il y en a
01:01:00de chaque côté etc
01:01:02et selon
01:01:04les positions, selon ce qui se passe
01:01:06ça peut être
01:01:08il peut y avoir vraiment une douleur aiguë
01:01:10et c'est
01:01:12un peu dommage parce que c'est assez
01:01:14simple à traiter ça, beaucoup plus
01:01:16simple que le vaginisme, c'est un petit peu
01:01:18mécanique mais
01:01:20il faut savoir reconnaître
01:01:22les positions qui vont être
01:01:24plus facilitantes
01:01:26si par exemple une femme
01:01:28a un utérus qui descend
01:01:30très bas, quand le pénis
01:01:32va toucher le col ça va
01:01:34provoquer des douleurs abdominales
01:01:36très importantes
01:01:38et on peut faire en sorte que
01:01:40par la position son
01:01:42vagin devient plus profond que le col
01:01:44remonte etc
01:01:46donc c'est encore une fois bien se
01:01:48connaître mais tout à l'heure
01:01:50Brigitte, j'ai entendu
01:01:52effectivement
01:01:54le vagin c'est l'intérieur
01:01:56et c'est difficile pour la femme
01:01:58de connaître cet intérieur
01:02:02si elle ne s'explore pas
01:02:04et quand elle s'explore toute seule
01:02:06ce n'est pas toujours évident
01:02:08puis on n'a aucune référence
01:02:10des copines, ça dépend qui
01:02:12mais la majorité
01:02:14ne savent pas très bien ce qui est normal
01:02:16ou pas normal
01:02:18et vraiment il y a des choses qui pourraient être évitées
01:02:20c'est ça que j'ai envie de dire
01:02:22ce qu'il faut peut-être rappeler c'est qu'une douleur
01:02:24il faut toujours
01:02:26l'écouter dès le début parce que sinon
01:02:28elle peut devenir récurrente
01:02:30et finir par provoquer
01:02:32une baisse de désir
01:02:34un problème de rapport sexuel
01:02:36oui mais comme vous le dites justement
01:02:38quand on écoute, la patiente
01:02:40va nous dire que les douleurs sont plus d'un côté
01:02:42que de l'autre, il y a différentes choses
01:02:44qui permettent de
01:02:46ne pas rester sur un diagnostic
01:02:48effectivement de vaginisme
01:02:50ou d'explorer d'autres pistes
01:02:52qui peuvent être travaillées
01:02:54la patiente sait souvent
01:02:56qu'il va y avoir des positions moins douloureuses
01:02:58que d'autres et tout ça peut
01:03:00amener petit à petit à comprendre ce qui se passe
01:03:02mais il faut pour ça
01:03:04qu'on lui laisse de la place pour qu'elle puisse s'exprimer
01:03:06et
01:03:08c'est vraiment important, il y a eu
01:03:10à une époque, et j'ai l'impression
01:03:12qu'elle n'existe plus, il y avait une application
01:03:14qui permettait, qui s'appelait Vulvae
01:03:16qui permettait aux femmes
01:03:18de décrire vraiment leurs symptômes
01:03:20et ça nous permettait à nous, thérapeutes
01:03:22d'avoir un vrai journal des douleurs
01:03:24comment, dans quelle position
01:03:26etc.
01:03:28parce que c'est riche
01:03:30et complexe les douleurs mais
01:03:32souvent la solution est assez simple
01:03:34dès qu'on a à peu près compris
01:03:36ce qui se passe, la solution est assez simple
01:03:38ça peut être effectivement d'adapter
01:03:40les rapports, ça peut être aussi
01:03:42moi j'ai la chance d'avoir
01:03:44une ostéopathe qui est vraiment
01:03:46spécialisée sur
01:03:48le bassin et sur ce type de douleurs
01:03:50et qui fait un travail remarquable
01:03:52pour aider à, voilà
01:03:54il faut vraiment arriver
01:03:56à ce qu'on nous parle, qu'on nous
01:03:58décrive les choses et qu'effectivement on ne l'enferme
01:04:00pas tout derrière le mot vaginisme
01:04:02parce que le vrai vaginisme il n'y en a pas non plus
01:04:04tant que ça. Non et puis le vaginisme en général
01:04:06c'est une douleur plutôt à la pénétration
01:04:08Oui, très précise et puis il y a une fermeture
01:04:10Oui, tandis que
01:04:12il y a des douleurs
01:04:14au début du rapport, il y a des douleurs
01:04:16au bout d'un certain temps parce qu'il n'y a
01:04:18pas assez de lubrification, il y a des douleurs
01:04:20en effet au col de l'utérus
01:04:22qui est encore différent
01:04:24et puis est-ce
01:04:26qu'il peut y avoir des douleurs qui sont dues
01:04:28par exemple, je ne sais pas moi, à des problèmes
01:04:30intestinaux, à des problèmes
01:04:32de mal de dos, à des problèmes
01:04:34de... Oui, ben
01:04:36beaucoup de choses, par exemple un coccyx
01:04:38qui est très dévié
01:04:40qui est très recourbé peut être
01:04:42douloureux parce qu'il y a
01:04:44juste un problème de friction
01:04:46de compression
01:04:48par exemple, quelque chose
01:04:50comme ça
01:04:52selon
01:04:54évidemment le type de rapport
01:04:56des hémorroïdes
01:04:58il y a quand même des éléments
01:05:00qui font que
01:05:02en suite de couche, ce que j'ai remarqué
01:05:04beaucoup c'est que
01:05:06souvent la femme pense que
01:05:08elle a mal
01:05:10c'est à cause de l'épisiotomie
01:05:12ou la déchirure, c'est à dire
01:05:14si son périnée a été suturée
01:05:16et souvent ça n'a rien à voir
01:05:18c'est pas au même endroit, c'est pas à cet endroit-là
01:05:20et du coup
01:05:22elle focalise là-dessus
01:05:24et souvent on l'examine
01:05:26avec un spéculum
01:05:28et on voit pas du tout
01:05:30on voit pas parce que
01:05:32ça masque en fait
01:05:34et c'est justement quand
01:05:36on n'a pas le spéculum et qu'on appuie
01:05:38juste à un endroit, c'est là
01:05:40alors que
01:05:42jusque-là on avait rien vu
01:05:44on avait fait des prélèvements
01:05:46ça devient compliqué parce que les gynécos
01:05:48n'osent plus mettre
01:05:50utiliser leurs doigts pour
01:05:52examiner les patientes
01:05:54on avance à l'envers
01:05:56excusez-moi
01:05:58c'est un peu un paradoxe puisque
01:06:00tout ce qui va être
01:06:02justement touché vaginal est très suspect
01:06:04sauf qu'après on fait une rééducation périnéale
01:06:06les doigts dans le vagin pendant toute la séance
01:06:08et ça, ça choque personne
01:06:12par moment il faut aussi
01:06:14lever les paradoxes de la société
01:06:16effectivement moi quand j'en vois
01:06:18vers cette ostéopathe
01:06:20je dis clairement qu'il va y avoir des manipulations
01:06:22c'est une femme
01:06:24on arrive comme ça
01:06:26à détecter les choses, pour répondre à votre question
01:06:28j'ai eu deux fois une patiente
01:06:30qui souffrait du
01:06:32syndrome du colon irritable
01:06:34et dans certaines positions
01:06:36elle avait des douleurs
01:06:38parce que ça venait taper
01:06:40ce qu'il faut comprendre
01:06:42et je pense que tout le monde va visualiser
01:06:44c'est que c'est un objet
01:06:46dur, c'est à espérer qu'il soit dur
01:06:48d'ailleurs ce pénis
01:06:50qui rentre dans notre corps
01:06:52à l'intérieur de nous
01:06:54et donc forcément cet objet dur
01:06:56va appuyer à des endroits qui peuvent
01:06:58être douloureux et que c'est pas forcément
01:07:00uniquement le vagin
01:07:02voilà, je veux dire
01:07:04quand on a très mal au ventre
01:07:06a priori on n'a pas envie de faire l'amour de toute façon
01:07:08en tant que femme
01:07:10une vessie très pleine
01:07:12ça crée un spasme
01:07:14une tension qui fait que
01:07:16on ne sera pas bien
01:07:18donc il y a un petit peu
01:07:20une hygiène de vie
01:07:22sur la sexualité qui n'est pas assez connue
01:07:24et est-ce que vous pensez
01:07:26qu'on devrait encourager les femmes
01:07:28à s'introduire
01:07:30peut-être un doigt ou deux
01:07:32dans leur vagin
01:07:34peut-être de s'entraîner
01:07:36avec des jouets
01:07:38qui sont maintenant
01:07:40on a tout ce qu'on veut
01:07:42oui parce que c'est intérieur
01:07:44il faut aller voir à l'intérieur
01:07:46aujourd'hui je trouve que c'est mieux
01:07:48parce qu'il y a les cups
01:07:50il y a une génération
01:07:52où elles n'avaient jamais mis les doigts
01:07:54dans le vagin ou alors
01:07:56c'était de la masturbation
01:07:58et donc c'est difficile
01:08:00parfois de séparer
01:08:02le côté examen
01:08:04organique
01:08:06et masturbation
01:08:08et donc aller leur dire
01:08:10mettez les doigts dans le vagin
01:08:12ça pouvait choquer énormément
01:08:14aujourd'hui quand même beaucoup moins
01:08:16puisqu'il y a les cups, il y a les tampons
01:08:18et l'épaisseur
01:08:20je suis un peu une fan d'épaisseur
01:08:22quand c'est nécessaire
01:08:24les objets qu'on introduit dans le vagin
01:08:26pour éviter les descentes d'organes
01:08:28et donc
01:08:30c'est très
01:08:32mécanique mais ça peut servir
01:08:34moi il m'arrive simplement
01:08:36de donner des rappels d'anatomie
01:08:38à mes patientes
01:08:40en l'occurrence celles qui ont des douleurs à l'intestin
01:08:42et qui ne comprennent pas pourquoi ça leur fait mal à l'intestin
01:08:44je suis obligé de leur montrer à quel point
01:08:46ça communique. On a l'impression que quand on a
01:08:48une sexualité tout ça devient vide
01:08:50on n'est plus qu'à l'intérieur
01:08:52d'un vagin, il y a une immense grotte, c'est le ventre
01:08:54et il n'y a plus d'autres organes
01:08:56il n'y a plus le foie, il n'y a plus l'estomac, il n'y a plus le col de l'utérus
01:08:58il n'y a plus l'intestin
01:09:00la mauvaise nouvelle que je leur ramène
01:09:02c'est que les organes ne se sont pas
01:09:04absentés pendant l'orgasme
01:09:06ils sont là et que effectivement
01:09:08en plus c'est très
01:09:10aidant de comprendre que
01:09:12leurs douleurs ne l'inventent pas
01:09:14oui elles ont raison, elles peuvent avoir mal
01:09:16à certains moments, j'ai une patiente
01:09:18malheureusement chaque
01:09:20rapport déclenchait un besoin d'aller à la selle
01:09:22donc elle avait
01:09:24vraiment arrêté d'avoir des rapports
01:09:26parce qu'elle n'avait pas fait le rapport
01:09:28avec sa maladie intestinale
01:09:30donc se rappeler
01:09:32que oui c'est physique, c'est à l'intérieur
01:09:34que si on touche le col
01:09:36c'est normal que ça fasse mal
01:09:38parce qu'il est relié comme ça
01:09:40c'est ça et effectivement
01:09:42ne serait-ce qu'une grosse constipation
01:09:44va
01:09:46peut-être générer des maux de dos
01:09:48et l'appui sur le rectum
01:09:50va stimuler ces douleurs dans le dos
01:09:52il y a beaucoup de douleurs
01:09:54du dos qui sont des douleurs viscérales
01:09:56oui oui bien sûr
01:09:58tout ça est lié bien sûr
01:10:00la bouche, le nez, le périnée
01:10:02oui oui c'est votre livre
01:10:04Les voies secrètes du plaisir
01:10:06Bernadette de Gasquet
01:10:08vous êtes peut-être
01:10:10la prêtresse du périnée
01:10:12Bernadette de Gasquet
01:10:14vous êtes une des premières
01:10:16à avoir évoqué l'importance du périnée
01:10:18vous êtes la première
01:10:20à tirer la sonnette d'alarme
01:10:22sur les petites jeunes filles
01:10:24qu'on fait trop sauter à la corde
01:10:26qu'on fait faire de la gymnastique
01:10:28en sautant etc
01:10:30et qui abîment leur périnée
01:10:32qu'est-ce que vous avez envie de dire
01:10:34à celles qui nous écoutent ?
01:10:36justement de faire
01:10:38qu'on n'est pas comme les hommes
01:10:40il y a vraiment des grandes différences
01:10:42et qu'il y a des choses qui sont
01:10:44certainement très bénéfiques
01:10:46en général
01:10:48pour le coeur
01:10:50mais qui peuvent être néfastes
01:10:52pour certaines femmes
01:10:54quand on va faire du sport
01:10:56on a toujours un examen médical
01:10:58jamais le périnée
01:11:00jamais
01:11:02et c'est souvent là qu'il y a des problèmes
01:11:04pas seulement d'incontinence
01:11:06de douleur
01:11:08et qu'on aggrave les descentes d'organes
01:11:10avec des renforcements abdominaux
01:11:12qui ne sont pas cohérents
01:11:14beaucoup de choses
01:11:16qui encore une fois pourraient être évitées
01:11:18et j'aime bien
01:11:20aller voir dans
01:11:22les savoirs traditionnels
01:11:24comme normalement
01:11:26dans les cultures traditionnelles
01:11:28les femmes ont beaucoup d'enfants
01:11:30on fait attention à leur corps
01:11:32et il y a plein de soins
01:11:34qui sont connus
01:11:36qui sont de bon sens
01:11:38et qu'on a complètement oublié
01:11:40on ne se soigne pas au niveau du périnée
01:11:42d'ailleurs les chiffres sont catastrophiques
01:11:44j'ai vu pratiquement
01:11:46une femme sur deux après 55 ans
01:11:48à des fuites urinaires
01:11:50et surtout
01:11:52les sportives
01:11:54oui c'est assez
01:11:56moi ça va j'ai fait de l'équitation
01:12:00alors une parenthèse
01:12:02parce que ce n'est pas notre sujet d'aujourd'hui
01:12:04mais les hommes sont aussi profondément ignorants de leur périnée
01:12:06c'est moins important quand même
01:12:08il peut y avoir un rôle important
01:12:10on fait revenir de l'érection de qualité en vieillissant
01:12:12on fait revenir des érections
01:12:14sur pas mal de patients
01:12:16qui ont des difficultés
01:12:18simplement en travaillant le périnée
01:12:20c'est une partie fondamentale de notre être
01:12:22c'est le plancher
01:12:24le fondement
01:12:26c'est bien de le rappeler
01:12:28et ce qu'il faut bien comprendre
01:12:30encore une fois on est à la radio
01:12:32mais on va essayer de faire visualiser aux gens
01:12:34nous on a deux trous au lieu d'un
01:12:36donc forcément
01:12:38votre périnée est beaucoup plus fragilisée
01:12:40il y a un vide
01:12:42dans lequel peuvent descendre
01:12:44la vessie et l'utérus
01:12:46il n'y a pas de vide chez l'homme
01:12:48et donc j'ai envie de dire à toutes les femmes
01:12:50intéressez-vous à votre périnée
01:12:52avant même d'avoir eu
01:12:54des enfants
01:12:56et puis ne bâclez pas
01:12:58leur éducation périnéale
01:13:00après un accouchement parce que c'est très très important
01:13:02oui ou à d'autres moments
01:13:04de la vie
01:13:06bien sûr la ménopause va réactiver
01:13:08les problèmes à cause des hormones
01:13:10parce que justement
01:13:12nous on est très très
01:13:14vulnérables aux hormones
01:13:16même dans un cycle
01:13:18il y a des moments où le périnée
01:13:20c'est pas le même
01:13:22une femme c'est pas un homme
01:13:24et c'est toujours bien de le rappeler
01:13:26merci en tout cas tous les deux
01:13:28on va donner la parole à Séverine
01:13:30dans un instant
01:13:32qui va réagir aussi parce qu'elle est atteinte
01:13:34de vaginisme et oui tous les deux
01:13:36vous allez pouvoir j'espère l'aider
01:13:38vraiment on se retrouve tout de suite
01:13:44toujours en compagnie de Philippe Harlin
01:13:46sexothérapeute et de Bernadette
01:13:48de Gasquet autrice de ce livre
01:13:50Les voies du secret du plaisir
01:13:52aux éditions de la Musardine
01:13:54Bernadette
01:13:56vous êtes médecin, professeur de yoga
01:13:58mais vous êtes également la spécialiste
01:14:00du périnée
01:14:02on va donner la parole maintenant
01:14:04pour conclure à Séverine qui est avec nous
01:14:06bonjour Séverine
01:14:08bonjour Brigitte
01:14:10et bonjour à votre invitée Philippe
01:14:12et Bernadette
01:14:14qui est avec nous
01:14:16je vous en prie
01:14:18donc vous êtes atteinte
01:14:20ou vous avez été atteinte de vaginisme
01:14:22c'est ça ?
01:14:24oui c'est ça
01:14:26il y a quelques années
01:14:28il y a de nombreuses années maintenant
01:14:30il y a une bonne 10-12 ans
01:14:32que j'en suis sortie
01:14:34mais ça m'a poursuivi
01:14:36c'est pas forcément le terme approprié
01:14:38mais j'ai été atteinte
01:14:40à partir de l'âge de 15-16 ans
01:14:42à peu près
01:14:44jusqu'à une quinzaine d'années encore après
01:14:46où régulièrement
01:14:48j'ai été très très embêtée
01:14:50quand j'ai été très embêtée
01:14:52c'était tous les mois où j'avais des soucis
01:14:54où je devais aller consulter
01:14:56le médecin, faire des examens
01:14:58et puis des suivis
01:15:00des traitements du coup
01:15:02mais c'était quoi vos soucis ?
01:15:04vous aviez mal ?
01:15:06ou c'était juste pendant les rapports ?
01:15:08j'avais des inflammations
01:15:10j'avais des infections très régulièrement
01:15:12je veux dire tous les mois quasiment
01:15:14j'avais une infection vaginale
01:15:16pas une infection urinaire
01:15:18vraiment une infection vaginale
01:15:20où j'ai été traité par des ovules
01:15:22et de la crème
01:15:24et puis après
01:15:26comme c'était inflammatoire
01:15:28j'avais forcément
01:15:30je dirais
01:15:32je souffrais pendant les rapports
01:15:34donc c'était pas du tout agréable
01:15:36pour moi
01:15:38mais vous pouviez
01:15:40vous pouviez être pénétrée ?
01:15:42oui
01:15:44j'arrivais quand même
01:15:46c'était difficile
01:15:48c'était douloureux
01:15:50oui d'accord mais on n'est pas dans du vaginisme
01:15:52on est dans des douleurs
01:15:54des rapports
01:15:56le terme vaginisme
01:15:58n'est pas tout à fait le bon
01:16:00approprié d'accord
01:16:02donc
01:16:04mais oui j'arrivais quand même
01:16:06c'est des disparonies
01:16:08c'est comme ça qu'on dit ?
01:16:10non mais ce qui est étonnant
01:16:12excusez moi de m'en étonner
01:16:14mais vous dites ça
01:16:16vous a suivi pendant 15 ans
01:16:18est-ce qu'il y a eu autre chose ?
01:16:20parce qu'un problème d'infection vaginale
01:16:22qui aurait duré 15 ans ?
01:16:24oui
01:16:26parce que
01:16:28moi j'avais pas connaissance
01:16:30j'avais même pas conscience que ça pouvait
01:16:32alors à l'époque j'étais jeune
01:16:34ça a démarré très très jeune
01:16:36même à 20 ou 22 ans
01:16:38j'ai jamais été aiguillée, orientée
01:16:40vers probablement les bons
01:16:42praticiens peut-être, j'en sais rien
01:16:44mais toujours est-il que j'ai toujours été suivie
01:16:46par un gynécologue et le médecin
01:16:48traitant pour ces problèmes
01:16:50comment ça s'est calmé
01:16:52comment ça s'est arrêté
01:16:54alors non pas par magie
01:16:56avec 15 ans de prise d'ovules
01:16:58plus des antibiotiques
01:17:00parce que c'était parfois
01:17:02très très important
01:17:04et ça s'est arrêté
01:17:06complètement
01:17:08quand j'ai fait un suivi
01:17:10thérapeutique avec
01:17:12une psychologue
01:17:14pour traiter
01:17:16tout un autre problème qui est lié
01:17:18parce que j'avais
01:17:20aimé au fond
01:17:22un peu dans le déni
01:17:24même si j'en avais conscience que j'avais été violée à plusieurs reprises
01:17:26quand j'étais toute petite enfant
01:17:28donc
01:17:30mon corps probablement
01:17:32il fallait que je fasse quelque chose
01:17:34mais personne m'a aidée à ce niveau-là
01:17:36et moi j'avais absolument pas conscience
01:17:38quand vous aviez 15 ans vous vous souveniez
01:17:40de ces viols
01:17:42de ces abus sexuels
01:17:44durant l'enfance
01:17:46mais vous ne faisiez
01:17:48alors ce n'est pas de votre faute, vous ne faisiez pas le rapprochement
01:17:50et personne n'a eu l'intelligence
01:17:52de vous aider à le faire plus vite
01:17:54et comme je dis souvent
01:17:56tout d'un coup enfin quelqu'un
01:17:58a mis le doigt dessus
01:18:00si je puis dire et c'est ça
01:18:02qui vous a libéré
01:18:04Oui, il y avait un gynécologue qui a mis le doigt dessus
01:18:06Tant mieux
01:18:08Mais en fait ces problèmes d'abus
01:18:10on en a souvent parlé ici avec Brigitte
01:18:12c'est extrêmement
01:18:14fréquent
01:18:16mais c'est très rarement
01:18:18justement détecté
01:18:20par la médecine
01:18:22par le corps médical
01:18:24et c'est
01:18:26assez rare
01:18:28qu'on se pose cette question-là
01:18:30C'est encore un grand tabou
01:18:32pourtant on avance
01:18:34mais c'est encore un grand tabou alors que
01:18:36bien souvent derrière une douleur féminine
01:18:38de toute façon il y a une douleur psychique
01:18:40alors je ne dis pas tout le temps encore une fois
01:18:42il y a une douleur
01:18:44quelle qu'elle soit
01:18:46elle n'est pas forcément liée à un abus
01:18:48mais il y a une douleur
01:18:50le corps a pas mal par hasard
01:18:52mais là ce qu'on voit pendant ces 15 ans c'est qu'on a un traitement
01:18:54mais comme derrière on a quelque chose
01:18:56qui est inflammé
01:18:58mais qu'on ne dit pas
01:19:00il faudrait faire une pause dans la sexualité
01:19:02alors heureusement vous vous l'avez compris
01:19:04c'est-à-dire qu'à un moment vous n'y alliez plus parce que vous aviez mal
01:19:06on aggrave
01:19:08et le message du corps
01:19:10est toujours parçu
01:19:12donc on rentre dans une chronicité
01:19:16heureusement que vous avez entrepris
01:19:18ce travail à côté
01:19:20parce qu'effectivement
01:19:22mais
01:19:24j'en ai parlé
01:19:28je retournais voir
01:19:30un gynécologue
01:19:32que j'avais rencontré un tout petit peu avant
01:19:34mais c'est pas lui qui m'avait suivi pour ma grossesse
01:19:36et puis au moment où
01:19:38j'ai eu ma première et unique grossesse
01:19:40je suis allée le revoir
01:19:42et parce que j'avais toujours ces douleurs
01:19:44parce que j'étais pas bien
01:19:46en plus j'ai eu
01:19:48une épidio
01:19:50qui était vraiment pas belle du tout
01:19:52donc je souffrais encore plus de ça
01:19:54aussi derrière
01:19:56et c'est lui qui m'a dit
01:19:58à un moment donné il s'est passé quelque chose dans votre vie
01:20:00avant votre enfance
01:20:02et là alors que
01:20:04je m'étais tué
01:20:06pendant toutes ces années
01:20:08j'ai craqué
01:20:10et il m'a conseillé
01:20:12d'aller voir un thérapeute
01:20:14de faire des tas de choses
01:20:16que j'ai fait
01:20:18mais jamais je n'avais conscience à cette époque
01:20:20que ça pouvait provenir de là
01:20:22donc aujourd'hui je dirais
01:20:24grand merci à ce gynécologue
01:20:26parce que franchement
01:20:28il m'a sauvé de quelque chose
01:20:30et je pense que
01:20:32consciemment ou inconsciemment
01:20:34on peut provoquer ces infections
01:20:36pour ne pas avoir de rapport
01:20:38parce que pour moi c'était vraiment quelque chose de très sale
01:20:40lié aux...
01:20:42et puis votre corps vient le confirmer
01:20:44en créant une infection vous créez quelque chose de sale
01:20:46en tout cas
01:20:48merci Séverine
01:20:50de votre témoignage
01:20:52parce que ça va peut-être aider quelques femmes qui écoutent
01:20:54et qui tout d'un coup vont se dire peut-être que
01:20:56et donc arriver
01:20:58à se libérer
01:21:00et pour moi à partir du moment où des traitements
01:21:02classiques et sérieux
01:21:04ne marchent pas
01:21:06il faut se dire le problème est ailleurs
01:21:08on ne peut pas rester 15 ans
01:21:10avec un traitement
01:21:12ça ne marche pas
01:21:14il ne faudrait pas en tout cas parce que beaucoup le font malheureusement
01:21:16il faut se poser quand même d'autres questions
01:21:18merci
01:21:20une cause à répétition tous ces éléments
01:21:22merci en tout cas à tous les deux
01:21:24Philippe Harlin je rappelle que vous êtes également l'auteur de
01:21:26Libérez votre désir c'est aux éditions de la Musardine
01:21:28et ce livre aussi de
01:21:30la vedette de Gasquet
01:21:32Les voies secrètes du plaisir aux éditions de la Musardine
01:21:34qui permet de vraiment comprendre tout ce qui se passe
01:21:36dans notre corps
01:21:38j'allais dire des pieds
01:21:40du périnée au nez et à la bouche
01:21:42merci à tous
01:21:44tout de suite vous retrouvez à Alexandre de Lovann
01:21:46et lundi nous serons avec Patrick Daquet
01:21:48et j'ai eu envie de
01:21:50parler de la nature et des animaux
01:21:52qui ont tel pouvoir pour nous faire du bien
01:21:54pour nous réconcilier avec l'amour
01:21:56donc je suis sûre que beaucoup d'entre vous
01:21:58auront envie de réagir

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