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Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour.
Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu

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Transcription
00:00de l'emploi.
00:01Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Toujours sur Europe 1, merci d'être fidèle à Europe 1 Soir, dans 43 minutes exactement
00:09Emmanuel Macron prendra la parole et ne devrait donc pas, alors qu'on pensait qu'il allait
00:14peut-être annoncer le nom du futur Premier Ministre, et bien ça ne devrait pas être
00:20le cas, même si deux noms tournent, celui de François Bayrou et celui du ministre
00:25désarmé, Sébastien Lecornu, on en parle avec vous Louis de Raguenel, bonsoir, bonsoir
00:30Pierre, bonsoir à tous.
00:31Chef du service politique d'Europe 1, bonsoir Sébastien Lignier, bonsoir, chef du service
00:35politique de Valeurs Actuelles et bonsoir à Jean-Claude Lassier, bonsoir, chroniqueur
00:39politique.
00:40Une première réaction cette soirée, Marine Le Pen invitée de Christine Kelly en ce moment
00:45sur CNews, voilà ce qu'elle dit à propos du choix du futur Premier Ministre.
00:51Quel que soit le ministre qui va être désigné, je voudrais juste lui dire que ça ne fonctionne
00:57plus, voilà, le ministère de la parole, le ministère des petits muscles qu'on montre
01:03à la télévision, des déclarations martiales, ça ne fonctionne plus, ce que nous attendons
01:09ce sont des actes, or moi je suis navrée mais il y a des choses que je n'ai pas entendues
01:13dans la bouche de Monsieur Retailleau, je n'ai pas entendu la remise en cause du pacte
01:17des migrations qui oblige aujourd'hui la France à accueillir dans les villages français
01:21des migrants sous peine d'amende, je n'ai pas entendu cela, voilà, je n'ai pas de raison
01:26si vous voulez de croire plus à ce qui se fait ou ce qui se dit plutôt aujourd'hui
01:31qu'à ce qui s'est dit hier.
01:32Voilà, intéressant d'entendre Marine Le Pen à l'instant sur CNews parce que c'est
01:37elle qui a, j'allais dire, les clés de ce qui se passe en ce moment, Louis de Ragnel.
01:41C'est même la DRH de la désignation du Premier Ministre et même de la composition
01:47du prochain gouvernement.
01:48Parce que s'il y a un enseignement politique immédiat qu'on peut tirer de la semaine
01:53qui vient de se passer, c'est que désormais quand Marine Le Pen menace, elle peut mettre
01:58à exécution sa menace et quand elle la met, potentiellement c'est explosif, elle l'a
02:03fait, donc maintenant je pense que tout le monde l'écoute et la prend au sérieux.
02:06Jean-Claude Dassier ?
02:07C'est explosif, en même temps, seule, elle ne peut pas renverser un gouvernement, seule,
02:12j'entends bien.
02:13Néanmoins, je suis comme toi, je suis frappé par le temps.
02:16Je suis tutoie, Jean-Claude.
02:17On se connaît depuis un certain temps, il ne faut pas le faire, fousse le banc.
02:23Nous sommes d'accord.
02:24Non, mais c'est vrai que je suis frappé par le ton, je ne dirais pas agressif, mais
02:30offensif de Marine Le Pen.
02:32Je ne dis pas qu'elle prépare une nouvelle censure, je suis de ceux sans doute trop naïfs
02:38qui pensent qu'elle ne pourra pas néanmoins multiplier les censures auprès d'un certain
02:43nombre de gouvernements.
02:44Néanmoins, elle dit sa vérité, elle formule ses exigences, il va falloir que le futur
02:52premier ministre, donc on ne connaîtra pas son nom ce soir, donc si j'ai bien compris,
02:57doivent et devra en tenir compte.
02:59Donc ça promet quelques difficultés, comment dire, supplémentaires.
03:04Alors chacun a ses enquêtes de léance, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau
03:08donne un entretien au Figaro et il dit qu'il est prêt à continuer et terminer son travail
03:13à Beauvau, mais il exclut de collaborer avec un premier ministre de gauche.
03:17Sébastien Lunier, vous me direz, ça tombe un peu sous le sens, mais cela dit, il n'est
03:21que ministre démissionnaire de l'Intérieur.
03:23Ça tombe sous le sens pour lui, mais quand on entend M. Laurent Wauquiez qui nous explique
03:27ce matin que lui, au nom de son groupe, ne censurait pas immédiatement un gouvernement,
03:32même si son groupe républicain ne y figure pas, on se rend bien compte qu'il y a quand
03:35même une cassure au sein de cette famille politique et que vous avez d'un côté ceux
03:39qui semblent se diriger machinalement et presque par défaut vers ce socle commun et
03:47ceux qui pensent qu'une troisième voie existe à droite entre Marine Le Pen et ce
03:52socle commun.
03:53Mais sur la position centrale de Marine Le Pen, dans les noms que vous avez évoqués
03:57pour prendre potentiellement la suite de Michel Barnier, les deux noms qui reviennent sont
04:01le symbole du poids politique aujourd'hui de Marine Le Pen.
04:03Ce sont deux noms, que ce soit François Bayrou ou Sébastien Lecornu, qui ont plus ou moins
04:09l'aval de Marine Le Pen.
04:10François Bayrou, c'est quand même quelqu'un qui a toujours été très respectueux de
04:13Marine Le Pen et du Rassemblement National.
04:15On n'oublie pas la fameuse banque de parrainage en 2022.
04:18François Bayrou a parrainé Marine Le Pen lors de l'élection présidentielle quand
04:22elle était en difficulté pour avoir les fameuses 500 signatures.
04:25François Bayrou a critiqué le traitement judiciaire de Marine Le Pen.
04:30François Bayrou est favorable à la proportionnelle, grande cause de Marine Le Pen.
04:34Quant à Sébastien Lecornu, on le sait, ils se sont déjà rencontrés.
04:38Ils ont déjà déjeuné ensemble.
04:40Marine Le Pen dit que Sébastien Lecornu est quelqu'un de tout à fait respectable
04:44qui entend les oppositions.
04:46On voit bien qu'elle tient en main non seulement l'Assemblée Nationale, mais aussi un petit
04:51peu Matignon.
04:52Marine Le Pen qui continue de s'exprimer sur ses news.
04:55C'est vrai que la grande question, c'est pourquoi la censure ? Elle a répondu il y
04:58a quelques instants avec Christine Kelly.
05:01Il faut une rupture avec les 50 dernières années.
05:05Michel Barnier était attendu qu'en mettant cette rupture, il arrive en nous présentant
05:10un budget socialiste.
05:11En gros, si M.
05:13Cazeneuve avait été nommé Premier ministre et s'il avait présenté un budget tel que
05:18celui qui a été présenté par M.
05:20Barnier, la droite aurait été en PLS en train de hurler au retour de l'Union soviétique.
05:254 milliards d'alourdissement du coût du travail.
05:29Vous savez très bien que la droite passe sa vie à sauter sur les chaises en disant
05:31« Le coût du travail, le coût du travail, les charges, les charges, les charges.
05:35Là, rien.
05:36» Et tout ça passait crème.
05:37Ça passe crème avec eux.
05:38Mais avec nous, ça n'était pas possible.
05:40Est-ce qu'elle a raison, Louis Dragnel, en disant que c'était un budget socialiste ?
05:44Alors, moi, je suis tout à fait d'accord.
05:46C'est un budget très socialiste qui avait quasiment plus rien de droite quand on voit
05:51que c'est porté par des gens qui sont censés incarner des valeurs libérales ou des idées
05:54libérales.
05:55On était quand même très étonnés.
05:56Mais c'est un tout petit peu gonflé, un peu fort de café d'entendre Marine Le Pen
06:01parler comme ça de ce budget, puisqu'elle voulait, moi, de ce que j'ai lu en tout cas,
06:06elle voulait dépenser quand même davantage.
06:08Elle était sur le pouvoir d'achat de ses électeurs ?
06:10Oui, oui, oui.
06:11Mais Marine Le Pen, son programme économique est quand même beaucoup plus proche de la
06:16gauche que de la droite.
06:17Je m'étonne qu'elle puisse s'indigner de ça.
06:20Moi, si on prend un tout petit peu de recul par rapport à ce qu'elle dit, moi, l'impression
06:24que j'ai quand même, c'est que dans le fond, ce n'est pas tant la mesure en elle-même
06:28qui gênait Marine Le Pen, la décision de censurer le gouvernement, elle voulait censurer
06:33Emmanuel Macron, évidemment, on ne peut pas censurer un président de la République.
06:35C'est une décision qui n'était pas du tout technique, c'était une décision politique,
06:39exclusivement politique.
06:40Ce que Marine Le Pen a fait avec Michel Barnier, elle le refera avec le successeur sans doute
06:45de Michel Barnier.
06:46Avec le suivant, quel qu'il soit.
06:47Mais parce que, si vous voulez, on voit bien, et ce qui est intéressant, c'est que la motion
06:52de censure, elle a été votée par les membres du Nouveau Front Populaire et le Rassemblement
06:58de la République Internationale.
06:59Et il y a quand même une course de vitesse entre les deux, pour savoir qui va essayer
07:04d'accélérer le plus rapidement le cours de l'histoire, élections présidentielles
07:08anticipées.
07:09C'est ça qui est en train de se jouer.
07:13Et plutôt que de laisser le Nouveau Front Populaire prendre le lit, d'être en tête
07:18sur ces questions un peu insurrectionnelles, Marine Le Pen a enjambé tous ces sujets.
07:23Je n'ai pas l'air tout à fait d'accord avec vous, Louis de Rugnell.

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