Avec Nathalie Gros, Banche Lacroix et Yvan Cujious
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NewsTranscription
00:006h30, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:04Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles, bonjour Valérie, et bonjour à nos invités, deux journalistes d'investigation.
00:12Vous êtes toutes les deux journalistes chez Kappa Presse, Nathalie Gros, bonjour, et Blanche Lacroix.
00:17Bonjour, bonjour.
00:18Vous avez réalisé, pour complément d'enquête qu'on va pouvoir découvrir ce soir, une enquête autour du magasin préféré de l'enseigne préférée des Français,
00:26Action, Action, toujours moins chère, mais à quel prix ? Une enquête coup de poing sur cette enseigne qui propose des prix très très bas, mais encore une fois...
00:40Alors, on découvre dans le sujet, c'est qu'en moyenne, ça doit être en dessous de 2 ou 3 euros, pas plus.
00:452 euros, oui.
00:462 euros, c'est ça la limite qui se fixe ?
00:49Alors, ce qu'ils nous ont dit en tournage, quand on a été les rencontrer à leur siège au Pays-Bas, c'est que dès qu'ils veulent mettre en rayon un produit à plus de 20 euros, il y a une réunion.
00:59Ah oui, c'est...
01:01C'est génial comme anecdote.
01:03Et on peut dire Valérie, c'est vraiment, dans toute la France, il y a 850 magasins, c'est vraiment l'enseigne la plus présente maintenant en France.
01:13848 pour être exact, à ce jour précis.
01:17Et il y en a, j'ai vu en regardant, en préparant l'émission, qui va ouvrir à Caen, donc c'est une enseigne qui continue de prospérer et de...
01:25C'est un magasin toutes les semaines, c'est ça que vous dites au début du reportage ?
01:28L'année dernière, il y en a eu 79, 73.
01:32C'est à peu près un magasin qui ouvre toutes les semaines.
01:35On va en parler, puis on va voir ce que disent nos auditeurs, s'ils vont dans ce magasin, ce qu'ils y achètent.
01:40Mais tout de suite, c'est le Zapping.
01:42Sud Radio Média, l'instant Zapping.
01:46Valérie, dans la deuxième partie, on va recevoir Yvan Cujus, qui va nous parler de Gilbert Bécaud, pour un documentaire sur France 3.
01:54Des paroles de Gilbert Bécaud qui vont bien à Emmanuel Macron.
01:58Et maintenant, que vais-je faire ?
02:01Dans Quotidien, ils ont demandé au politologue Alain Duhamel.
02:05Et maintenant, que va-t-il se passer ?
02:07Emmanuel Macron doit choisir, bon, avec des contraintes politiques, évidemment, un Premier ministre.
02:13Et que de son point de vue, et accessoirement celui des Français qui en ont envie, le plus vite possible, de préférence dans les 48 heures.
02:21Et pour Michel Barnier, il rentre à Matignon, il fait quoi ?
02:24Et ce soir, il organise une petite soirée avec ses ministres.
02:27Ah d'accord, il fait un petit soirée départ.
02:29Ils ne se coucheront pas tard, mais il va aller à l'Élysée et remettre sa démission.
02:33Ça se fait comme ça, puis après, quelqu'un d'autre sera nommé, sans doute très vite.
02:36Il faudra faire un gouvernement, et après, il faudra tout de suite se mettre à cette tâche très difficile, parce que moi, je veux bien 3-4 trucs, il faut faire un budget.
02:44Vous saviez qu'il avait fait un pot de départ avec tous ses ministres ?
02:46Oui, j'ai entendu ça, il y a aussi.
02:48Oui, avec 3 trucs et un peu de champagne.
02:50Pendant ce temps-là, Emmanuel Macron a privilégié l'international, il revient d'Arabie saoudite.
02:55Oui, il avait... A qui il parlait dans l'avion ?
02:59Alors, je ne sais pas si vous avez vu, c'est aussi toujours Quotidien qui a fait l'état des lieux de qui était dans l'avion.
03:06Alors, il y avait les plus grands patrons. Écoutez bien qui était en Arabie saoudite.
03:09Emmanuel Macron a quand même un sacré sens du timing.
03:12Il fout le camp quand tout fout le camp.
03:14L'avion présidentiel est arrivé hier soir à Riyad pour une visite officielle de 3 jours en Arabie saoudite.
03:20On voit ici le patron de Free, Xavier Niel.
03:22On voit aussi Jacques Attali, Jacques Langue, j'ai envie de dire évidemment, comme depuis les années 80.
03:27Il y avait les patrons de HSBC, de Veolia, de Engie, de Accor, de Ubisoft, de Fauchon, Total Energy, d'Assaut Aviation, Airbus.
03:36Il y a aussi Jean Nouvel, la BNF, le centre Pompidou, et enfin le patron de toutes les lettres de l'alphabet.
03:41BFM, RMC, CMA, CGM, Rodolphe Saad.
03:45Avant de l'avion, beaucoup plus de turbulences.
03:48Rachid Elhati, Agnès Pannier-Runacher, Sébastien Lecornu et Jean-Noël Barraud.
03:53Et pour le retour, ça se passe comment ? Qui les ramène s'ils ne sont plus ministres ?
03:59— Eh ben oui, qui les ramène, ils ne peuvent pas être dans l'avion officiel.
04:02— Ils sont rentrés hier. Ils étaient en vol. C'est normal. Ils partent avec les grands patrons pour signer les contrats.
04:07— Pourquoi vous n'y étiez pas, vous ? — Je n'ai pas de lien. Non, je ne suis pas avec mon patron.
04:13— Voici le dernier soubresaut du Disney Walk. En effet, vous savez que Disney a changé un peu sa manière de faire dans les dessins animés.
04:22Hier, il y a eu une bande-annonce. Alors d'ailleurs, ils sont en train de revenir sur ce mouvement-là du nouveau blanche-neige.
04:30Alors je ne pense pas que sous la présidence Trump, ce blanche-neige aurait pu exister, parce que déjà, les nains ne sont plus des nains.
04:37Vous verrez. Et blanche et métisse, ce qui ravit évidemment le chroniqueur de « Touche pas à mon poste », Gilles Vernez.
04:46— Depuis le temps que j'affirme que blanche-neige n'est pas blanche, voilà enfin en 2025 la réalité arrive.
04:52— Elle est magnifique. — Elle est métissée. — Elle ressemble à blanche-neige, moi, je trouve.
04:56— Elle est très blanche-neige. — Alors il y a une grosse polémique. Et les nains seront des nains. — Des créatures magiques.
05:00— Mais ça, c'est nul. Il n'y a plus de nains. — Non, il n'y a plus de nains. — Plus de nains. C'est des créatures magiques.
05:04— Il n'y a plus de blanche-neige, il n'y a plus de nains. — Donc c'est mon coup de cœur. Magnifique. Et pour une fois, je dis bravo Disney.
05:10— Gilles Vernez, n'importe quoi. Il n'y a plus de nains. Il est content. — Les nains et les personnes de petite taille, elles sont condamnées à ne jamais travailler.
05:16— Exactement. Tu vas voir que demain, il va nous en faire Joséphine Hachegardien, le con. — Mais ils ne veulent pas le discriminer.
05:21— Ah bah si. — Mais ils sont demandeurs. Ils veulent travailler, en fait. — Mais bien sûr. Mais Gilles Vernez, c'est insupportable d'entendre ça.
05:26Il démarre de plus en plus tôt les conneries.
05:29— Passepartout, méfie-toi. Tu es le prochain sur la liste. Non mais c'est vrai. Est-ce que le wokisme à Capapresse, vous parlez... Non mais est-ce qu'il y a des discussions
05:39à ce sujet-là ? Oui ? — Bah oui, bien sûr. D'ailleurs, la génération de blanches est là pour parfois nous sonner les cloches.
05:49— Le wokisme, je sais pas exactement de quoi on parle. Faudrait le préciser. — Votre définition du wokisme ?
05:57— C'est par exemple l'écriture inclusive, qu'on n'entend pas encore en télévision mais qu'on voit parfois écrite. Écrit, c'est... Bah voilà, c'est ce qu'on a vu
06:08chez Disney. C'est enlever une forme du passé. Et voilà. Voilà ma définition du wokisme.
06:16— On n'utilise pas l'écriture inclusive, en tout cas chez Capa. — En fait, c'est le libre-arbitre. Chacun envoie les mails comme il le souhaite.
06:24— Oui. Il n'y a pas encore de consigne officielle, on va dire. — Faudra faire un complément d'enquête sur le wokisme. Le flash d'hier,
06:31vous en a parlé, Valérie. Et ça a été également un de vos coups de gueule dans la deuxième partie de votre émission.
06:38Léna Situation a inauguré son double en cire au Musée Grévin. Les caméras de TF1 étaient là et elle était ravie.
06:46— Une consécration pour une personne, avoir sa statue au Musée Grévin. Effectivement, l'influenceuse Léna Situation vient de dévoiler la sienne.
06:53Du haut de ses 27 ans et de ses 11 millions d'abonnés, elle devient la toute première femme star d'Internet à faire son entrée dans ce célèbre musée parisien.
07:01Deux ans avant, en 2022, c'était Lucas Auchard, alias Squeezie, célèbre youtubeur français, qui inaugurait sa statue.
07:09— C'est quand même assez particulier et très symbolique, parce que certes, c'est ma statue ce soir, mais ça aussi met en avant toute la création sur Internet.
07:19Un métier qui est nouveau, qu'on a du mal à comprendre. Et en même temps, il fait tellement une partie de nos quotidiens aujourd'hui que je pense que c'est chouette
07:29pour tout l'Internet français, en fait. — Là aussi, vous y êtes pas. — Bah non.
07:32— Oh, vous pourriez être avec les filles, avec Christine Bravo, dans la partie télé.
07:37— C'est les qui remisent les vieilleries au placard. Ça change. — Mais non. Vous avez vu... La plus grosse audience de compléments d'enquête,
07:47ça a été les influenceurs et l'enquête sur les influenceurs. Vous savez... Alors peut-être pas chez Capa, mais s'il y aura de nouveau une enquête.
07:55Et qu'est-ce que vous pensez que les influenceurs rentrent au musée Grévin ? — Alors déjà, on tient à redire avec Blanche qu'on est salariés de Capa Presse,
08:04qu'on n'est pas en interne chez Compléments. Et on n'a certainement aucune information et rien à dire. D'ailleurs, on n'aurait pas notre mot à dire sur leur agenda.
08:13Ce que je peux vous dire, c'est que moi, j'avais réalisé un complément d'enquête sur TikTok avant celui qui était sorti ensuite sur les influenceurs.
08:21Et en fait, on sent qu'il y a quand même une... Compléments, c'est quand même la caisse de résonance de l'époque. Et donc clairement, ce qui se passe sur les réseaux,
08:31c'est évidemment passionnant et ça a le mérite d'être creusé. Donc j'imagine que ça va continuer à être en tout cas un point d'attention pour l'équipe.
08:41— Et nous-mêmes aussi, à Capa, on est attentifs à ce qui se passe. — Oui, parce que c'est un très vaste sujet avec énormément d'angles.
08:50Et on voit l'arrivée au musée Grévin de l'ENA-Situation. Ça signifie quand même la place que ça prend aujourd'hui dans la société.
08:59Ça vous interpelle ou pas, vous, la téléréalité ? Nous, on a connu un monde sans téléréalité. Donc c'est vrai que...
09:06— Quelle ennuie, évidemment. — Ok, boomer. — Il y a quelque chose d'un peu différent entre la téléréalité et le monde de l'influence.
09:13— Oui, il y a deux choses. Enfin, ils sont souvent liés. — Dans le cas de l'ENA-Situation, je crois pas qu'elle en ait fait.
09:19Après, c'est vrai qu'elle est tellement populaire. C'est devenu vraiment une icône de sa génération. Ça me choque pas qu'elle fasse son entrée au musée Grévin.
09:27Mais effectivement, c'est un sujet qui intéresse et qui aussi permet de questionner notre génération, notre usage des réseaux.
09:34Donc je pense que... — Et on pourra parler en deuxième partie. C'est quand même une des méthodes d'influence du groupe dont on va parler, du groupe Action,
09:44qui vend pas mal aussi grâce à des influenceurs qui annoncent les nouveaux produits. Alors hier, Valérie, je vous disais qu'on était à 20 jours de la date d'envers rond.
09:54Ça n'a pas de lien avec ce qu'on vient de dire. Une partie de votre jeunesse, vous me l'avez demandé, réclamée lundi. Je dis que je vous le ferai dans la semaine.
10:03« Ouah mais Georges Michael ! ». Et souvent, il faut que je le lis à l'actualité, mon 5e son. Eh ben pour le gouvernement, c'est son « Last Christmas ».
10:12♫ Last Christmas, I gave you my heart. But the very next day, you gave it away. This year, to stop me from tears, I'll give it to someone else. ♫
10:27— Amène un petit Georges Michael pour démarrer la journée. — Eh oui, c'est bien. — Pour démarrer la journée. 10h30, 10h14.
10:32— Allez, on se retrouve dans un instant pour parler du magasin préféré, de l'enseigne préférée des Français. Action dans l'œil de compléments d'enquête.
10:40Cette action toujours moins chère, mais à quel prix ? En particulier, les conditions de travail des salariés. C'est un moment fort de votre enquête.
10:48On en reparle avec vous dans un instant. Nathalie Gros et Blanche Lacroix, à tout de suite.
10:54— Le 10h30, Sud Radio-Média. Valérie Expert, Gilles Gansman. Sud Radio-Média, les invités du jour.
11:03— Les invités du jour. Nathalie Gros, Blanche Lacroix, toutes les deux journalistes à Capapresse. Vous avez enquêté, réalisé une enquête...
11:12Oui, enquêté une enquête pour compléments d'enquête. Action toujours moins chère, mais à quel prix ? Action 850 magasins.
11:20Enseigne préférée des Français. C'est un discounter... — Ce soir, à 23h, en Valais. — C'est à 23h, évidemment, compléments d'enquête.
11:27C'est un discounter néerlandais qui propose des produits peut-être les moins chers qu'on puisse trouver sur le marché.
11:34Je sais pas qui veut répondre. D'où est parti... — Par rapport à l'idée du sujet, c'est Blanche qui l'a eue, en allant chez Action.
11:42— Déjà, en allant chez Action, oui, parce que c'est vrai que c'est un phénomène en province, en dehors de Paris.
11:47Et puis parce que 2 années de suite, l'enseigne préférée des Français, les prix les plus bas, et puis un véritable phénomène en ligne sur TikTok,
11:56sur les réseaux sociaux des communautés d'actions addictes. Donc voilà, on a voulu... J'ai invité Nathalie. Il faut qu'on aille voir
12:03ce qu'il y a derrière ces petits prix, comment c'est possible d'avoir la monnaie comme ça. — Et alors comment les dirigeants d'Action vous accueillent ?
12:10Comment la communication... Les portes se ferment ou il y a une petite crainte quand même de voir une enquête sur leur enseigne ?
12:18— Je pense qu'il y a certainement un mélange des deux. Ils ont choisi... Ils ont certainement dû réfléchir avant.
12:24Mais ils ont choisi de nous ouvrir les portes. Donc c'était assez inhabituel. Une entreprise qui accepte de recevoir des journalistes
12:33qui enquêtent sur elle, à certaines conditions toujours. C'est-à-dire qu'on n'a jamais été seule dans un magasin Action sans un chargé de com'
12:41qui soit issue de l'équipe salariée d'Action, soit du cabinet de conseil qui les a accompagnées tout du long de notre travail.
12:51— On va peut-être écouter la bande-annonce. Ça va nous mettre... — Enfin ça, c'est logique. Vous êtes accompagnée d'un responsable
12:57de la communication de France Télévisions aussi. — Mais vous avez quand même réussi à interroger en caméra cachée, en voix off...
13:07Enfin en voix masquée certains salariés qui vous racontent. Et c'est vraiment le point fort aussi de l'enquête. On écoute la bande-annonce.
13:16— Avec près de 850 magasins en France, Action est l'enseigne préférée des Français. — Pour 1 €, on peut faire plaisir à nos enfants.
13:23— Des prix imbattables, mais à quel prix ? Dans les magasins, une organisation ultra-standardisée et des salariés qui courent après le temps.
13:31— C'est néanmoins bon pour les magasins, parce qu'ils sont juste rincés psychologiquement. — On offre un travail qui est clair, qui est simple.
13:39Ce que vous évoquez, c'est pas le ressenti que je vois quand j'entends les collègues.
13:43— Des fournisseurs sous tension et des produits qui posent parfois des problèmes de sécurité. — Ils sont vraiment durs en affaires. Ça nous demande des sacrifices.
13:52— Complément d'enquête sur la face cachée des petits prix d'Action. C'est jeudi soir, juste après envoyer spécial sur France 2 et sur la plateforme France.tv.
14:01— Voilà. Donc ça pose bien le sujet des petits prix. Alors comment est-ce qu'Action fait pour proposer des prix aussi bas ?
14:12— Alors il y a plusieurs étapes qui recouvrent un peu toute la vie du produit, finalement, à partir du moment où ils vont choisir d'acheter, de construire leur assortiment.
14:22Donc ça, ça se passe au niveau du service des achats. Ils sont pas très nombreux. On pourrait s'attendre à ce qu'ils soient beaucoup plus nombreux, vu l'étendue de l'offre.
14:31Il y a quand même des magasins dans 12 pays d'Europe. Ils sont une vingtaine d'acheteurs seulement, tous aux Pays-Bas.
14:40Et en fait, après, sur tout... Donc il y a un choix des produits qui est fait vraiment très fin, avec des fournisseurs, avec des méthodes de négociation
14:49qui font que généralement, ils obtiennent ce qu'ils veulent, Action. Et ensuite, on retrouve à chaque étape cette économie.
14:56— C'est les seuls qui arrivent à faire plier les Chinois. C'est-à-dire que vous avez été dans une usine en Chine où la personne raconte qu'elle perd de l'argent avec Action.
15:04— Alors elle dit pas qu'elle perd de l'argent, mais elle dit qu'elle a pas le droit à l'erreur. C'est un fil. C'est-à-dire c'est un équilibre.
15:11La marge est si faible que pour ne pas perdre d'argent, justement, il faut qu'il se passe rien. C'est imprévu.
15:19— C'est des volumes tels de produits... — Blanche-croix, oui, c'est ça. C'est sur le volume.
15:24— C'est sur le volume. Et c'est aussi ce qui explique que les fournisseurs acceptent aussi de travailler avec Action.
15:29C'est-à-dire que c'est accéder à des volumes énormes en magasin.
15:35— Mais le résultat de ça, il est très clair dans votre doc. À un moment, il y a un dé en mousse. Ce dé en mousse, il est en dessous de 2 € chez Action.
15:44— 2,59 €. — Voilà. Et chez Jiffy, il est à plus de 14 €, si ma maman l'abonne. Il est à combien ?
15:51— Le dé en mousse, il est à 4,99 € chez Jiffy, à 2,59 € chez Action. Et là, il y a un autre exemple...
15:58— Ah oui, qui est à 16 €. — Voilà. Il y a un autre exemple qui est donc une lampe en sel de l'Himalaya, un objet de tendance déco
16:05qu'on retrouve aussi dans plusieurs enseignes à différents prix. Et donc en fait, on se sert de ces exemples très concrets pour finalement
16:12forcer un peu la parole chez Action pour qu'ils nous expliquent comment ils font, quelles sont leurs méthodes, parce que sinon, ils disent rien.
16:19— Ouais. Et donc ils vous expliquent comment ils négocient, justement, et puis aussi quelles sont leurs armes, c'est-à-dire à la fois de jouer
16:27sur les volumes mais aussi de jouer sur la qualité. — Et le résultat, c'est que Jiffy dépose le bilan.
16:32— Ouais. Alors on pourra pas dire que c'est à cause de compléments d'enquête. — Non. Mais vous comprenez ce que je veux dire, c'est-à-dire
16:36qu'une enseigne française ne peut pas résister à un monstre comme ça. Et c'est des emplois français. Et c'est une enseigne française
16:43qui est en train de fermer. Et moi, ce que j'ai trouvé dans votre documentaire, c'est qu'ils surfent sur la misère.
16:50— Alors ce qui est sûr, c'est qu'on observe... Ça me fait penser un peu à la fast fashion aussi, ce qu'on voit aujourd'hui avec la déferlante
16:56SHEIN, cette enseigne chinoise vendue en ligne. C'est qu'on voit que tout ce qui est moyen de gamme, moyenne gamme a du mal à survivre.
17:03Les boutiques physiques ont du mal à survivre. Après, on a beaucoup parlé quand même de la concurrence avec Action.
17:09Et ils avaient l'air de dire qu'il y avait quand même un effet positif, c'est-à-dire que là où il y avait un Action, il y a souvent un Jiffy,
17:16il y a souvent un Stokomani, il y a souvent un Centre Accor. En fait, on peut pas lier non plus totalement les sorts d'Action avec le cas Jiffy,
17:26parce qu'il y a quand même des explications aussi en interne liées à Jiffy, etc. Mais ce qui est sûr, c'est que c'est un rouleau compresseur
17:33qui, évidemment, dans l'enquête, on le voit dans nos témoignages, on n'a pas des petits prix. Ces petits prix-là n'arrivent pas par hasard.
17:40Ils ont un prix. Et ce prix-là, en fait, a des conséquences sociales très importantes.
17:46Les fabricants, en plus, acceptent de renier sur leur marge. Certains vous disent « Nous, on ne gagne pas d'argent avec Action ».
17:54Mais c'est comme ça, ils acceptent. Après, il y a la qualité aussi qui n'est pas toujours là.
18:02Il y a l'exemple des cintres, qui sont particulièrement bas de gamme, moins lourds, des jouets...
18:09Moins de plastique, c'est moins cher. C'est logique.
18:11Les jouets qui ne sont pas forcément aux normes.
18:14Voilà. Nous, c'est vrai qu'on en a fait tester 10. Alors ensuite, ce qu'on remarque, c'est que le jouet sur lequel Action a retiré des rayons,
18:23c'est quand même particulièrement préoccupant. C'était une dînette. Vous le verrez dans le sujet.
18:30Une dînette qui est retirée des rayons parce qu'elle ne résiste pas aux chocs, c'est-à-dire qu'elle se brise en petits éléments.
18:37Ça veut dire qu'il y a un risque d'étouffement. On est quand même sur quelque chose qui, effectivement, n'est pas rassurant.
18:45Parce que c'est en plus une dînette. Les enfants peuvent la mettre à la bouche.
18:49Et puis l'autre part du reportage, c'est le personnel qui est vraiment mis sous pression.
18:55Il y a tout un système où il y a 40 caddies qui sont livrés par jour. On en a 20.
18:59Alors on parle de charrettes.
19:01Et les charrettes, il y a un petit creux d'eau.
19:03Blanche à croix.
19:05Sur chaque charrette, il y a une étiquette qui est calculée avec un algorithme qui dit combien de temps, minutes et secondes précise un employé qui sont polyvalents.
19:1617 minutes 43 secondes.
19:18C'est l'exemple qu'on donne pour faire la mise en rayon.
19:22Et ça, ça ne prend pas forcément en compte les clients qui interpellent en magasin, le fait d'aller ouvrir une caisse, le fait de ranger d'abord l'assortiment en magasin.
19:30Et donc il y a une optimisation du temps de travail qui est calculée à la base par un algorithme.
19:35Avec un turnover très important. Je vois de 70 à 80% dans certaines régions sur le personnel.
19:44Il ne reste pas très longtemps.
19:46Il y a beaucoup de turnover dans l'enseigne.
19:48Ça vient aussi du fait que c'est des emplois où il y a beaucoup d'étudiants, de jeunes.
19:52Ce n'est pas uniquement parce que personne ne reste.
19:56Mais quand même, il y a un fort turnover qui pose question.
20:00Il y a beaucoup d'absentéisme aussi avec des absents pas toujours remplacés.
20:02C'est ce qu'on voit dans les magasins qui tendent le travail.
20:06Quand on a posé nos caméras, c'est vrai que l'absentéisme tourne autour de 10% dans cette enseigne.
20:14Sur 10 salariés, il manque une personne le matin.
20:16Que dit la DGCCRF ? Vous les avez interrogés ?
20:20La DGCCRF ne communique pas réellement.
20:26C'est le gendarme de la consommation.
20:28Ils sont très peu nombreux.
20:30Mais est-ce qu'ils ont les moyens d'aller contrôler ?
20:32Comment ils réagissent quand il y a des jouets qui ne sont pas aux normes ?
20:36La DGCCRF n'a pas souhaité prendre part au reportage.
20:42Bien sûr, on les a contactés à plusieurs reprises.
20:46Ça ne veut pas dire qu'ils ne sont pas sur le coup.
20:48Ensuite, le rappel conso qui est issu de notre enquête a bien été communiqué aux autorités.
20:56Il figure sur le site rappel conso.
20:58La DGCCRF est informée.
21:00Ils fonctionnent souvent par campagne de tests, par typologie de produits.
21:04Affaire à suivre de ce côté-là. On n'a pas les infos.
21:08En même temps, c'est le magasin préféré des Français.
21:10Il y a un plaisir à aller dans ce magasin.
21:12On trouve des choses amusantes.
21:17C'est une enseigne ludique, utile.
21:20Il y a aussi cet aspect-là.
21:23Vous avez interrogé les clients.
21:25C'est d'autant plus pour ces raisons-là que c'est une enquête d'utilité publique.
21:31C'est une enseigne où il y a quand même 21% des Français
21:35qui se sont rendus le mois dernier pour acheter des produits à la fois plaisir et de première nécessité.
21:43On peut trouver des sacs poubelles.
21:45On peut trouver des gels douches.
21:47On trouve à la fois des pinceaux.
21:49Est-ce que ça fait de bonne qualité ou pas ?
21:51Je me suis posé un moment où on voit les gels douches.
21:53Une personne qui prend un gel douche fraise, pamplemousse pour un euro.
21:57Est-ce qu'il vaut ?
21:59Parce que ça, c'est un truc qui consomme beaucoup et qui coûte cher, tous ces produits-là.
22:04Est-ce qu'ils ont de la qualité ?
22:06Des produits de maquillage.
22:08Il y a beaucoup de produits qui sont très élevés dans les autres enseignes.
22:12Ce qu'on peut répondre, c'est qu'on n'a pas testé toutes les catégories de produits.
22:15Nous, on s'est concentrés sur les jouets.
22:17On ne pourrait pas forcément dire qu'ils sont de mauvaise ou de bonne qualité.
22:20On sait qu'Action fait aussi du déstockage.
22:22Il y a des produits, par exemple, de marque, typiquement sur les produits d'hygiène.
22:28Après, on n'a pas pu tester toutes les catégories de produits.
22:32Ce qui est sûr, c'est que l'idée du reportage de cette enquête, c'est de comprendre un peu la méthode.
22:39On a aussi cette chance d'avoir pu pénétrer les coulisses.
22:43C'est vraiment exceptionnel.
22:45Et évidemment, à aucun moment derrière notre enquête, on cherche à dénigrer.
22:50C'est vraiment une enseigne qui a sa place dans le paysage de consommation.
22:55C'est des magasins qui s'ouvrent régulièrement.
22:58C'est une réussite incroyable.
23:00Il y a un côté aussi très positif.
23:02Ce qu'on peut dire, c'est que c'est devenu un peu le maître étalon de la grande distribution.
23:09Aujourd'hui, les prix d'Action, c'est les prix que visent les concurrents.
23:14Il faut acheter avec peut-être discernement.
23:16C'est ce qu'il faut se dire.
23:17Sur des produits, des détecteurs de fumée, peut-être que ce n'est pas la bonne idée de l'acheter là.
23:21Encore que vous avez interrogé et on vous dit, mais il y a des objets ou des choses...
23:27Une serviette à 1 euro plutôt que mettre 17 ou 20 euros.
23:32Si au bout de trois machines à laver, elle n'est plus là, ce n'est pas grave, j'ai mis 1 euro.
23:37J'en avais un ami qui disait, je n'ai pas les moyens d'être pauvre.
23:41C'est-à-dire que cette serviette à 1 euro, vous allez être obligé d'en racheter...
23:45Dans deux mois, mais ce n'est pas grave.
23:47Si vous en achetez une à 18 euros, elle va vous durer plus longtemps.
23:51Les chaussures, c'est pareil.
23:54Les chaussures, c'est pareil.
23:58Vous achetez des chaussures à 5 euros, il y a de fortes chances que vous soyez obligé d'en racheter 3 paires plutôt que d'en acheter une.
24:04Vous pensez que c'est un mauvais calcul économique.
24:06Je pense que c'est un mauvais calcul, mais je ne sais pas.
24:08Il y a deux aspects chez Action.
24:10Ce qu'on remarque au niveau client, c'est qu'il y a à la fois l'achat malin, c'est ce qu'on dit,
24:14c'est-à-dire aller trouver son sac poubelle moins cher.
24:16Mais il y a aussi l'achat plaisir, c'est-à-dire la chasse au trésor.
24:19Chaque semaine, il y a des nouveaux produits.
24:21Ça donne un sentiment de pouvoir d'achat aux gens qui viennent au magasin.
24:25C'est ce qu'on voit dans le reportage.
24:27J'ai l'impression de pouvoir faire plaisir, de pouvoir faire plus plaisir.
24:31Il y a deux types de clients, deux types de recherches.
24:35Il faut savoir achat plaisir.
24:37Avec une phrase incroyable, l'influenceuse qui dit
24:40« Pourquoi quand je présente des produits Action, ça marche ? Parce que celle qui me regarde peut les acheter. »
24:45Et c'est vrai qu'il y a beaucoup d'influenceuses qui sont à Dubaï,
24:48qui montent des sacs, des bijoux inaccessibles.
24:51Donc ça fait rêver.
24:52Mais elle, elle fait rêver d'une autre façon en disant
24:54« Là, le maquillage que je mets, vous allez chez Action et vous pouvez l'avoir. »
24:58Un auditeur me dit « Le succès ne démontre pas l'avancée de la misère en France. »
25:01Je ne suis pas certaine.
25:03Je pense qu'on a du plaisir à aller dans ces magasins aussi pour trouver des objets.
25:10Parce qu'il y a un sourcing très important et très intéressant qui fait que c'est ludique.
25:16En tout cas, c'est à voir ce soir.
25:18Complément d'enquête, 23h.
25:20Action, toujours moins cher, mais à quel prix ?
25:22Merci à toutes les deux d'avoir été là ce matin.
25:25Et dans un instant, Yvan Cujo sera avec nous.
25:39Avec un ami de la maison.
25:41Yvan Cujous, bonjour Yvan.
25:43Coucou Valérie, coucou Gilles, bonjour.
25:45On est ravi de vous accueillir dans l'émission Média.
25:48Vous changez de case pour une fois.
25:50Évidemment, tous ceux qui écoutent Sud Radio savent que vous animez avec talent
25:54le loft musique, le loft sur Sud Radio.
25:58Mais là, on vous retrouve pour…
25:59Vous êtes dans votre élément.
26:01On vous retrouve pour une série que vous avez entamée.
26:05On vous avait reçu pour en parler.
26:06Nos maisons enchantées.
26:08Vous aviez consacré ce premier numéro à Charles Trenet.
26:11Et on va vous retrouver dimanche sur France 3 à 15h55
26:15dans la maison de Gilbert Bécaud.
26:18C'est un enchantement.
26:20C'est une petite parenthèse enchantée.
26:23On va se retrouver dans les bois, dans la campagne avec vous
26:26auprès de la fille de Gilbert Bécaud
26:30qui vous a ouvert sa maison.
26:32Comment vous arrivez à convaincre les familles
26:36de vous ouvrir ces lieux ?
26:38En fait, Gilbert Bécaud, il y a quand même une espèce d'injustice
26:43autour de son œuvre qui est absolument fabuleuse,
26:47qui a fait le tour du monde pour certaines chansons
26:50qui sont devenues des standards internationaux.
26:52Et c'est vrai qu'il n'y a pas peut-être la résonance aujourd'hui
26:55dans la transmission, etc.
26:57que Bécaud méritait et mérita.
27:00Et donc, de ce point de vue-là,
27:02Émilie, sa fille et sa femme Cathy,
27:06Katie, sont super heureuses de participer à ça,
27:13afin de remettre un peu en lumière Gilbert Bécaud et l'œuvre.
27:17Comment vous expliquez justement que ça n'a pas traversé forcément
27:21les générations Gilbert Bécaud ?
27:24Je ne sais pas.
27:25Je crois que c'est un mélange assez sensible,
27:29la transmission entre l'image qui est donnée par l'artiste et son œuvre.
27:34C'est-à-dire, c'est un équilibre un peu sensible entre les deux.
27:36C'est un peu pareil pour Charles Trenet,
27:38parce qu'il y a une image un peu sulfureuse autour de Charles Trenet.
27:41Et donc, je crois que le répertoire, quelquefois,
27:43empathie de ça.
27:45Parce qu'il n'est pas une image très sympathique, Bécaud.
27:48Absolument, Gilles, mais c'est très injuste,
27:51parce qu'on le découvre dans le document.
27:55Dimanche, vous le verrez,
27:57il y a vraiment, dans le témoignage de sa femme et de sa fille,
28:00et dans ce qu'on a découvert,
28:02vraiment quelque chose qui est à l'envers de l'image qu'on peut avoir,
28:06qui est très injuste.
28:07C'est un mec extrêmement généreux, extrêmement sensible,
28:09extrêmement calme, extrêmement chaleureux pour sa famille.
28:13Un très bon père de famille.
28:15C'est assez incroyable ce qu'on découvre.
28:17Oui, sa fille raconte des moments d'intimité rares.
28:21Justement, elle se confie.
28:23Et puis, on découvre cet endroit.
28:25Alors, vous êtes accompagnés pendant cette émission.
28:27Il y a des boeufs.
28:28Il y a Benabar à vos côtés, Anne-Cylla, Gauvin Cerse, André Manoukian.
28:34Et c'est vrai qu'ils sont très émus, Benabar et Gauvin Cerse,
28:37de découvrir cet endroit, ce petit refuge
28:41où Gilbert Bécaud aimait composer.
28:44Oui, c'est très touchant de rentrer dans cette intimité.
28:48On a été tous assez pris d'émotion.
28:50Et puis, par exemple, on joue sur le piano de Bécaud,
28:53qui a fait le tour du monde, qui a joué à l'Olympia.
28:55Et qui est un piano, vous l'avez vu,
28:57dont les pieds avant sont sciés.
28:59Donc, le piano, il est complètement à l'oblique sur scène
29:03parce qu'il avait scié les pieds de devant pour voir vraiment le public.
29:07C'est un piano assez unique.
29:09Et c'est super touchant.
29:11Et d'ailleurs, on a ce petit extrait
29:14où vous entrez dans cette pièce où composait Gilbert Bécaud
29:18qui s'était fait une petite, comme a dit Valérie,
29:21un petit havre de paix pour composer.
29:24Et ça, ça fascine Bénabar.
29:26Les copains, vous avez trouvé l'antre.
29:29Oui, c'est incroyable.
29:31L'atelier de l'artiste.
29:33C'est magnifique. En plus, c'est assez légendaire
29:36parce que moi, j'en ai entendu parler.
29:38Et ça ne ressemble pas du tout à ce que j'imaginais, en fait.
29:40C'est vrai ? Pourquoi tu imaginais ça ? Comment ?
29:42J'imaginais un truc beaucoup plus spartiate.
29:44Et là, carrément, petite cheminée, petite cuisine.
29:47On se croit au Canada, un peu.
29:49Mais c'est ça, c'est à côté western.
29:51Et vous avez, vous, un genre d'atelier comme ça,
29:54quand vous écrivez, vous avez besoin de vous couper,
29:56d'avoir un endroit qui est que dédié à ça ?
29:58En tout cas, la maison où j'ai grandi,
30:00où j'ai passé toute mon enfance,
30:02il y a une pièce où j'aime bien être tout seul l'hiver.
30:05C'est un endroit où je sais que quand j'arrive dans cette pièce,
30:07j'ai envie d'écrire.
30:08Et je pense que c'est ça qu'on recherche tous,
30:10un endroit où on se sent bien.
30:12Et maintenant, il l'a écrit comment et où ?
30:15Et maintenant, l'histoire, elle est fabuleuse.
30:18Il rencontre une jeune femme dans l'avion
30:21qui le ramenait de New York.
30:23Et cette fille, en fait, lui dit qu'elle a été larguée,
30:28qu'elle allait rentrer à Paris après une histoire d'amour
30:31qui s'était déchirée, interrompue brusquement à New York.
30:35Et elle lui dit cette phrase.
30:36Elle lui dit, mais qu'est-ce que je vais devenir ?
30:38Et maintenant, qu'est-ce que je vais faire ?
30:40Et en fait, cette phrase lui reste en tête.
30:43Et il part, il la note.
30:45Elle est puissante parce qu'il voit dans l'état où elle est,
30:47d'émotion, cette fille.
30:49Et ça devient la chanson à partir de cette réflexion
30:51qu'elle lui fait dans l'avion.
30:52Et maintenant, qu'est-ce que je vais faire ?
30:54C'est émouvant.
30:55Et sa fille, à la fin, on ne va pas tout dévoiler,
30:58mais vous dit qu'elle voudrait que cette maison
30:59devienne une maison d'artistes.
31:01Elle voudrait que ce lieu, qui est magnifique,
31:04où se situe la maison, où Beko s'est installé en 1974,
31:09ça s'appelle les Guignardières,
31:13elle aimerait que ça devienne un lieu d'artistes.
31:18Oui, parce qu'il y a quand même tellement l'empreinte de Gilbert.
31:23Et la maison, elle est restée dans son jus.
31:25Oui, c'est ça qui est fou.
31:27C'est dingue.
31:28À un moment donné, elle dit, je ne vais pas dévoiler le programme,
31:31mais elle dit un truc extraordinaire par rapport à l'image qu'elle a,
31:35à son rapport à son père aujourd'hui.
31:38C'est-à-dire par rapport à ce deuil.
31:40Vous allez voir, c'est très poignant.
31:43Elles ont envie, toutes les deux, que la création perdure,
31:47que ça bouillonne encore,
31:49parce que ça a été une maison qui a été traversée
31:54par cette créativité de Beko,
31:56et que les ondes sont toujours là, certainement.
31:58Et puis l'idée de convier une nouvelle génération,
32:03celle de Govinsers ou celle de Benabar,
32:06est intéressante parce qu'on voit que ça leur parle,
32:08que ça a été important pour eux, Beko,
32:11que ça fait partie des chanteurs importants.
32:13Oui.
32:14Alors Bruno, quand même, s'il m'entend, d'ailleurs,
32:16il en conviendra, nouvelle génération sur Bruno,
32:18c'est gentil Valéry, mais ce n'est pas le jeune premier.
32:21Il est mignon, mais bon, voilà.
32:23Non plus, quoi.
32:24Quand même, quand même.
32:26C'est la génération d'après Beko, on va dire.
32:29Ce n'est pas d'univers, effectivement.
32:32C'est vrai.
32:35Non, non, parce que les gens qui sont sur YouTube
32:39ou sur Facebook peuvent voir votre maison enchantée.
32:41C'est chez vous, là, où vous êtes ?
32:43Oui, c'est ma maison.
32:45C'est là qu'il s'écrit Le Loft.
32:48Voilà, par exemple.
32:50Je voulais également revenir sur votre actualité.
32:52On sait que vous êtes fan de Claude Nougarau,
32:54que vous êtes en tournée sur Claude Nougarau.
32:57Vous allez faire la maison de Claude Nougarau,
32:59c'est ça, le prochain numéro ?
33:01Oui, on l'a tournée.
33:03On a fait Claude Nougarau à Paris
33:05avec de magnifiques invités,
33:08avec Kali, avec Olivia Ruiz,
33:10avec Yvan Kassar, Nathalie Dessay,
33:12Hélène Nougarau.
33:13Et on a raconté Nougarau à travers son lien à Paris.
33:16Il est évidemment lié à Toulouse,
33:18par la chanson notamment.
33:20Mais là, on le découvre dans sa maison de Paris,
33:23à Yuri Buenaventure aussi.
33:24On fait plein de live.
33:26On joue chez Claude, on se balade à Montmartre.
33:29Et on découvre un Nougarau inattendu
33:31et dans son intimité.
33:33Il y en a beaucoup des maisons d'artistes comme ça
33:35qui restent des maisons...
33:37Que la famille ne revend pas, c'est ça ?
33:39Oui, oui.
33:41Après, elles prennent quelques formes.
33:43Par exemple, en Ardèche,
33:45chez Jean Ferrat,
33:46il y a la maison qui est intacte,
33:48mais il y a aussi une maison qu'ils ont recréée
33:50sur la place du village
33:52qui s'appelle la maison Ferrat.
33:54Il y a évidemment Gainsbourg,
33:55il y a Salvador, il y en a plein.
33:57Bien sûr, bien sûr.
33:59C'est quand même un capital affectif
34:01qui est dans la transmission la plupart du temps.
34:05C'est une super idée en tout cas.
34:07Merci Valérie.
34:09C'est un très bon programme.
34:10J'ai pris beaucoup de plaisir à le regarder,
34:12à le découvrir.
34:13Vraiment parce qu'on est dans une sorte de...
34:15Le titre existe déjà,
34:17ça s'appelle Nos maisons enchantées,
34:18mais il y a le côté parenthèse enchantée
34:20où on pénètre avec vous dans cet univers.
34:22Et c'est vraiment un très très beau programme.
34:26Dimanche, 15h55.
34:27Merci, ça me fait plaisir.
34:28Sur France 3.
34:29Merci Valérie.
34:30Merci à tous les deux.
34:31Et ce sera le dimanche suivant Valérie et Claude Nougarau.
34:33Et Claude Nougarau.
34:34Non, je crois que ce sera en janvier
34:36parce qu'il y a la visite papale.
34:38Ah, donc ça a été déprogrammé.
34:40Et la maison du pape,
34:42peut-être que je la ferai la prochaine fois.
34:43Ah, le Vatican.
34:44Vous croyez qu'il chante ?
34:45Oui, au Vatican.
34:46Pas sûr, sous la douche peut-être.
34:48Merci à vous.
34:49On se retrouve dans un instant.
34:50Merci à tous les deux.
34:51Merci, au revoir.