Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Jeudi 5 décembre 2024, Morandini Live numéro 1552 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:11Bonjour et bienvenue en direct à la Une. Tout de suite direction le Palais de l'Elysée car depuis dix heures, Michel Barnier est sur place avec le Président de la République pour présenter sa démission.
00:00:22On retrouve devant le Palais de l'Elysée Maxime Legué avec les images d'Alexandre Abischoff. Maxime, que sait-on sur ce qui est en train de se passer ?
00:00:29Oui, bonjour Jean-Marc. Effectivement, Michel Barnier qui est arrivé il y a un peu plus d'une trentaine de minutes ici à l'Elysée pour son entretien solennel avec le Président de la République.
00:00:41Conformément à la lettre de la Constitution, il lui a présenté sa démission ainsi que celle de son gouvernement qu'Emmanuel Macron est tenu d'accepter.
00:00:51Les deux hommes qui sont inévitablement en train de revenir sur ces trois derniers mois qui ont été un échec tant pour l'un que pour l'autre.
00:00:58Michel Barnier qui aura été le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République. 90 petits jours seulement et du côté de l'Elysée, on fait savoir qu'Emmanuel Macron
00:01:08souhaite rapidement tourner la page, nommer un nouveau Premier ministre dans les 24 prochaines heures. Voilà ce qu'il est en train de se dire entre les deux hommes en ce moment.
00:01:18On vous tiendra informés lorsque Michel Barnier quittera l'Elysée pour rejoindre l'hôtel de Matignon en tant que Premier ministre, donc démissionnaire chargé des affaires courantes.
00:01:27Merci beaucoup Maxime, on vous retrouve dans quelques instants donc en direct. Alors dès l'annonce de cette censure hier soir, nous sommes allés dans la rue pour connaître votre avis.
00:01:34Êtes-vous inquiet ou soulagé après ce vote de la censure et la démission de Michel Barnier et du gouvernement ? Regardez.
00:01:41Je suis plutôt contente. Pourquoi ? Parce que ce n'est pas un gouvernement que j'apprécie et ça me fait aussi un peu peur pour la suite. Je suis plutôt contente que ce gouvernement soit plus en place.
00:01:52Ça change rien pour les jeunes donc franchement je ne sais pas trop quoi penser. Que dire ? Franchement c'est dommage pour lui mais ça change rien pour notre quotidien ou autre.
00:02:01Ça ne me fait pas peur. Ceux qui prétendent que c'est catastrophique sont aussi ceux qui manipulent, ils agissent des épouvantails pour créer le trouble comme ceux qui ont mis Barnier dehors en fait.
00:02:16C'est Bonnie Blanc et c'est les mêmes.
00:02:20Voilà et ce qui est intéressant dans cette période c'est qu'on voit à peu près toujours les mêmes ressortir pour expliquer qu'ils sont candidats et en l'occurrence qu'elles sont candidates.
00:02:28C'est le cas de Ségolène Royal qui était il y a quelques instants avec Pascal Praud et qui a tweeté hier soir en expliquant qu'elle voulait être Première Ministre et qu'elle le devait à toutes les petites filles de France.
00:02:39Et bien sûr il y a aussi le retour de Lucie Castex qui nous explique qu'elle veut travailler avec tout le monde sauf avec le Rassemblement National.
00:02:46Le seul problème c'est que visiblement personne ne veut travailler avec elle.
00:02:49Bref on y revient dans un instant. Mathilde Panot de son côté est avec LFI déjà à l'étape suivante.
00:02:55Pour elle il n'y a aucun doute désormais c'est le Président qui doit partir et elle l'a dit à l'Assemblée hier juste après le vote de la censure.
00:03:04La censure populaire, pas celle juste institutionnelle arrive.
00:03:07Elle s'est exprimée hier avec les taxis, avec les agriculteurs, avec les gilets jaunes.
00:03:12Demain avec l'ensemble des fonctionnaires des services publics, avec les enseignants qui seront dans la rue et qui seront à leur côté.
00:03:19Alors, aujourd'hui par la censure de ce gouvernement c'est toute la politique d'Emmanuel Macron qui est battue.
00:03:28Celle qui a été battue trois fois dans le résultat des urnes.
00:03:32Celle qui s'obstine à vouloir faire payer au peuple et aux services publics la politique faite aux plus riches.
00:03:38Celle qui doit maintenant s'arrêter et pour sortir de l'impasse dans laquelle a placé le Président de la République, il ne reste qu'une solution.
00:03:48Nous demandons maintenant à Emmanuel Macron de s'en aller.
00:03:51Ce n'est d'ailleurs pas que la France Insoumise qui pense que c'est inéluctable.
00:03:55Ce sont 63% des Français qui pensent de même puisque le gouvernement Barrier est tombé.
00:04:00C'est aussi des personnalités comme Charles de Courson, comme Hervé Morin, comme Jean-François Copé
00:04:05ou même le Président de l'Association des maires de France, David Linard, qui pense lui aussi qu'il est inéluctable que le Président s'en aille.
00:04:13De son côté, Marine Le Pen qui sera ce soir sur CNews avec Christine Kelly était aux 20 heures de TF1 hier soir
00:04:19pour réagir après le vote de la censure et à livrer sa toute première réaction.
00:04:25Ce Premier ministre va être nommé. Nous le laisserons travailler.
00:04:28Il va retravailler un nouveau budget parce qu'on ne va pas rester avec le budget de 2024 pendant des mois.
00:04:34Et nous allons co-construire, pas seulement avec le Rassemblement national,
00:04:39avec l'ensemble des forces présentes à l'Assemblée nationale, un budget qui soit acceptable pour tous.
00:04:47Nous voulons que nos électeurs soient respectés. C'est quand même la moindre des choses.
00:04:52Et deuxièmement, être respecté, ça ne veut pas dire seulement être poli avec eux, ça veut dire entendre leurs revendications.
00:05:00Parce que dans une démocratie, si l'on n'entend pas 11 millions, alors on ne respecte pas l'agriculture.
00:05:06Et parmi ceux qui risquent de perdre, il y a justement les agriculteurs qui espéraient beaucoup de ce nouveau budget.
00:05:12Le gouvernement quittons, cela veut dire pour eux que tout est au mieux repoussé.
00:05:17Nous sommes allés à la rencontre de l'un d'entre eux.
00:05:21L'avenir lui paraît de plus en plus sombre.
00:05:24Avec la chute du gouvernement, ce viticulteur installé à Vingt-Abrennes, près d'Aix-en-Provence, est de nouveau plongé dans l'inquiétude.
00:05:31Ah oui, c'est catastrophique. Le PLF et le PLFSS apportaient 400 millions de budget aux agriculteurs.
00:05:40Le projet de finance.
00:05:41Le projet de loi de finance. Donc si vous voulez, nous il y avait des attentes.
00:05:46Ce n'était pas tout, bien évidemment, mais c'était un bon début.
00:05:51La simplification administrative, les aides sanitaires ou les mesures pour favoriser les jeunes agriculteurs.
00:05:57Ces quelques avancées disparaissent.
00:06:00Dans Rovers demain, tout est encore envoyé en l'air. Donc on a l'impression de se sentir abandonné.
00:06:07Et pendant ce temps, surprise, on découvre une interview du ministre de la fonction publique dans Paris Match, Guillaume Kasbarian,
00:06:13qui nous parle non pas de la situation politique, mais de son homosexualité.
00:06:17C'est le premier ministre en exercice à faire son coming out.
00:06:21Il pose avec son compagnon pour plus de tolérance, dit-il.
00:06:24Si on peut comprendre bien sûr le message, on peut quand même s'interroger sur le timing.
00:06:28On s'en fiche de savoir avec qui je vis. Est-ce que c'est un homme ? Est-ce que c'est une femme ?
00:06:32Je le fais parce que j'ai envie d'être sincère avec les Français qui me suivent.
00:06:43J'ai envie de leur montrer aussi que je vis une vie qui est parfaitement banale, normale, à la campagne, dans un petit village rural,
00:06:49comme des millions et des millions de Français.
00:06:51J'ai envie de leur dire qu'il n'y a aucun sujet et que ce qui est important, c'est de se sentir libre et de faire sa vie avec qui on veut.
00:06:57Si ça ne suscite pas de réaction, s'il n'y a aucun commentaire, c'est que la partie est gagnée.
00:07:01Ça veut dire qu'on a atteint le stade où on s'en fiche de savoir avec qui je vis. Est-ce que c'est un homme ? Est-ce que c'est une femme ?
00:07:07Si à l'inverse, on se rend compte qu'il y a plein de commentaires désobligeants, plein de jugements de valeurs,
00:07:11plein de leçons de morale, plein de conservatisme, ça veut dire qu'il y a encore du chemin à faire.
00:07:16Ça veut dire que c'est encore fragile et ça veut dire qu'il faut continuer à se battre pour qu'on puisse vivre librement,
00:07:21comme on l'entend, avec qui on veut.
00:07:23Voilà pour le ministre de la Fonction publique. Dans le reste de l'actualité, cette course poursuite à Nice.
00:07:29Après un refus d'obtempérer, un homme qui transportait des migrants a pris la fuite en apercevant les forces de l'ordre
00:07:34qui ont fini par l'interpeller dans une station-service alors que les migrants, eux, ont pris la fuite.
00:07:40La course poursuite a eu lieu sur l'autoroute A8 en direction de Nice.
00:07:44Un passeur connu des services de police accompagne en voiture plusieurs migrants.
00:07:48Après avoir commis un refus d'obtempérer, il prend la fuite.
00:07:51La police française poursuit l'individu jusqu'à une station-service où le conducteur prend tous les risques à une heure de grande fréquentation.
00:07:58Une mise en danger d'autrui regrettée par le syndicat Alliance 06.
00:08:02Ils sont vraiment déterminés. On peut se rendre compte, la vie humaine ne compte en rien pour eux.
00:08:08La station est en pleine de personnes soit en temps de pause, soit en train de faire leur plein de carburant.
00:08:14Les fonctionnaires de police également, parce qu'ils n'hésitent pas de toute manière à vous violenter quand vous procédez à leurs interpellations.
00:08:23A l'issue de la course, l'individu parvient à laisser son véhicule et prend la fuite avant d'être interpellé par la brigade mobile franco-italienne un peu plus loin.
00:08:31Les migrants de leur côté passent par ce grillage et parviennent à s'échapper.
00:08:35Un quotidien sur les routes rendues difficile pour ce chauffeur poids lourd.
00:08:39Ils attaquent tous les camions, ils mettent en danger notre vie, entrent dans les camions, mettent la pagaille à l'intérieur.
00:08:46Je ressens du danger, oui.
00:08:51Voilà, dans un instant, nous repartirons donc en direct à l'Elysée pour savoir si l'entretien entre le président de la République et le Premier ministre des missionnaires se poursuit.
00:09:01Mais tout de suite, les tops et les flops d'audience hier soir avec Mister Audience, Ayaz Khevin, va-t'en.
00:09:08Hier soir, un accès ce 19-20 de France 3 est parvenu à se hisser en tête du podium à 2,6 millions.
00:09:14Mais le journal est suivi de très près par le feuilleton de TF1 Demain nous appartient.
00:09:18C'est avoué troisième sur France 5 à 1,2 million et égalité avec la première partie de Touche pas mon poste sur C8.
00:09:25A noter donc la grosse gamelle de France 2 qui dépasse à peine le million avec son édition spéciale consacrée à la motion de censure
00:09:32et se retrouve en cinquième position également battue par Tous en Cuisine sur M6.
00:09:39À 20h, les journaux étaient consacrés à la censure du gouvernement de Michel Barnier.
00:09:43L'édition de Gilles Boulot sur TF1 est arrivée largement en tête avec Marine Le Pen en invité à 5,2 millions
00:09:49contre tout juste 4 millions pour le JT d'Anne-Sophie Lapix qui sauve malgré tout les meubles après la gamelle de la spéciale en accès.
00:09:58À 21h, qui a remporté le match contre Quotidien sur TMC et TPMP sur C8 ?
00:10:03Eh bien la réponse est personne.
00:10:05Les deux talk show sont en effet arrivés à égalité parfaite.
00:10:08Yann Barthez et Cyril Hanouna ont rassemblé 2,1 millions de téléspectateurs.
00:10:14En premier, il n'y avait pas foule devant la télé.
00:10:17La première place a été décrochée par M6 qui a à peine atteint les 3 millions avec la France un incroyable talent.
00:10:23Sur TF1, la série Esprit Criminel réalise un score très moyen avec un peu plus de 2 millions de personnes.
00:10:28France 2 et France 3 sont quant à elle à égalité mais faibles.
00:10:31La série Ça c'est Paris et le magazine Secrets d'Histoire ne sont qu'à 1,5 million.
00:10:35Mister Audience vous dit à demain.
00:10:38Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi pour cette édition spéciale.
00:10:42Gilbert Collard, bonjour.
00:10:43Bonjour.
00:10:44Merci d'être avec nous en direct.
00:10:46Christine Kelly, bonjour.
00:10:47Bonjour.
00:10:48Merci d'être avec nous, journaliste, présentatrice de Fast'n'Info.
00:10:50Ce soir vous recevez Marine Le Pen d'ailleurs.
00:10:51On en parle beaucoup et c'est un événement.
00:10:53Et merci d'être là Nabila Hitakach, bonjour.
00:10:56Merci également d'être là, conseiller Renaissance de Seine-Saint-Denis.
00:10:59Puis Maître Philippe Anglonegar, bonjour.
00:11:00Bonjour.
00:11:01Merci également d'être en direct avec nous.
00:11:03Tout de suite on va partir justement en direct à l'Elysée où nous attend Maxime Legay avec les images d'Alexandre Apichoff.
00:11:08Maxime, est-ce que l'entretien se poursuit entre le Premier ministre démissionnaire et le Président de la République ?
00:11:17Oui, Jean-Marc, un entretien qui se poursuit et qui dure déjà depuis 45 minutes.
00:11:23Entretien solennel conformément à la lettre de la Constitution.
00:11:27Michel Barnier qui après avoir été renversé présente donc sa démission et celle de son gouvernement au chef de l'État qui est tenu de l'accepter.
00:11:35Les deux hommes qui sont en train inévitablement de revenir sur ce qu'il convient bien d'appeler un échec tant pour l'un que pour l'autre.
00:11:42Michel Barnier qui aura été le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République
00:11:46et qui au moment où je vous parle est donc ministre démissionnaire chargé des affaires courantes jusqu'à la nomination d'un nouveau Premier ministre.
00:11:54Justement cette nomination d'un nouveau Premier ministre elle pourrait arriver rapidement du côté de l'entourage d'Emmanuel Macron.
00:12:01On fait savoir que le Président de la République ne souhaite pas perdre de temps parce que la pression elle se fait grandissante sur Emmanuel Macron.
00:12:08Beaucoup estiment qu'il est responsable de l'instabilité du chaos politique que le pays traverse et certains appellent à sa démission.
00:12:17Une nouvelle nomination qui pourrait donc arriver dans les 24 prochaines heures.
00:12:21Un conseiller de l'Elysée me faisait savoir qu'en tout cas Emmanuel Macron souhaite régler la question de Matignon avant la réouverture de Notre-Dame prévue ce week-end.
00:12:30Reste à savoir qui sera ce nouveau Premier ministre.
00:12:33Il y a des noms qui reviennent avec insistance.
00:12:35Celui de Sébastien Lecornu, François Baroin, Bruno Rotailleau ou encore François Bayrou
00:12:41qui font partie des très rares profils qui ne seraient pas censurés d'office par cette assemblée plus fragmentée que jamais.
00:12:49Vous savez Jean-Marc, Emmanuel Macron nous a souvent surpris dans le choix de ces nominations.
00:12:54On va donc rester prudent sur les noms avancés.
00:12:57On en saura sans doute davantage ce soir parce que le Président de la République a prévu de s'adresser aux Français lors d'une allocution présidentielle.
00:13:05Merci beaucoup Maxime.
00:13:06On vous retrouve bien évidemment dès que le Premier ministre et les missionnaires sortent et dès que vous avez des informations.
00:13:12A tout à l'heure.
00:13:13Je voulais commencer moi en vous montrant une image.
00:13:15C'est l'image de la une de The Economist.
00:13:17Aujourd'hui vous allez la voir.
00:13:19Merde !
00:13:20C'est la merde en France pour le dire clairement.
00:13:24C'est assez surprenant.
00:13:26C'est la vraie une.
00:13:27Honnêtement j'ai eu un doute ce matin.
00:13:28Je suis allé voir sur leur site.
00:13:30Je suis allé voir sur leur compte Twitter également.
00:13:33C'est la vraie une de The Economist.
00:13:35Merde !
00:13:36Gilbert Collard, est-ce que c'est le bon résumé de la situation ?
00:13:38C'est la merde ?
00:13:39Je l'ai dit hier.
00:13:41J'ai dit que c'était la merde.
00:13:43Je ne savais pas que The Economist allait faire sa une avec ça.
00:13:47Je vois vraiment...
00:13:49Il faut qu'on occupe l'espace.
00:13:51Ne serait-ce que pour se désangoisser.
00:13:53En faisant des commentaires.
00:13:55Mais on est dans une improbabilité humaine,
00:13:58économique et constitutionnelle
00:14:02qui est terriblement angoissante.
00:14:04On va avoir bien sûr un Premier ministre
00:14:06parce qu'il faut que le jeu des institutions continue.
00:14:09Mais ça ne réglera pas l'état dans lequel est le pays.
00:14:14Qu'est-ce qui peut régler alors les choses ?
00:14:16La démission, le départ.
00:14:18Pour moi.
00:14:19Je comprendrais tout à fait qu'on ne soit pas d'accord avec moi.
00:14:21Le départ légal, je dis bien.
00:14:23Légal.
00:14:24Je déteste la façon dont la France insoumise
00:14:27exige le départ de Macron.
00:14:30Ça serait le départ gaulien,
00:14:33pour une fois,
00:14:35conforme aux institutions de la Vème République,
00:14:38de Macron.
00:14:39Rappelons-nous quand même que De Gaulle
00:14:41était parti pour moins que ça.
00:14:43Et qu'est-ce que ça va changer ?
00:14:44Parce qu'on va voir.
00:14:45Si on a un nouveau président,
00:14:46il n'y a pas une nouvelle Assemblée pour autant.
00:14:47Si, dans le moins, il faut une Assemblée.
00:14:49Bah non.
00:14:50Bah en fait là,
00:14:52les constitutionnels ne sont pas tous d'accord.
00:14:54Normalement, il faut quand même attendre Juin
00:14:56pour dissoudre.
00:14:57Ah oui.
00:14:58Mais là encore, c'est pareil.
00:14:59Moi j'ai eu des réunions,
00:15:00alors je ne sais pas ce que vous allez en penser,
00:15:01j'ai eu des réunions notamment avec Bernard Kuchukian
00:15:03qui est le pape du droit constitutionnel
00:15:06qui vit là-dedans.
00:15:08Quand il sera mort,
00:15:09on mettra à signe un constitutionnaliste.
00:15:12Et il me dit, on hésite, on ne sait pas, on comprend.
00:15:14On est dans une situation inédite.
00:15:16Donc c'est le réel qui va l'emporter.
00:15:19Nabil Haïtakach, la seule solution,
00:15:21c'est la démission pour vous ?
00:15:23Et est-ce qu'on est vraiment dans la merde,
00:15:24comme le disent les économistes ?
00:15:25Alors absolument pas.
00:15:26Je ne pense pas que la solution
00:15:27serait du tout la démission du Président de la République.
00:15:30Vous faites bien de commencer cette émission
00:15:33avec la une des économistes.
00:15:34Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:15:35Ça veut dire que le monde nous regarde, en fait.
00:15:37Il faut arrêter de penser que la France
00:15:39vit toute seule dans un monde
00:15:41sans voisins, sans relations.
00:15:43Merci de nous le dire.
00:15:45J'ai l'impression que vous l'oubliez.
00:15:47Vous en avez entendu parler.
00:15:49Je ne m'en suis pas rendu compte, vous avez raison.
00:15:51Je ne comprends pas ce que vous proposez.
00:15:53La démission, ça va mener à quoi ?
00:15:57Est-ce que je peux me permettre de vous poser une question ?
00:16:01Cette une des deux économistes,
00:16:03elle ne vous pose pas problème quand même
00:16:05sur le plan international ?
00:16:06Bien évidemment qu'elle pose problème.
00:16:07Alors dites-le.
00:16:08Mais elle pose problème.
00:16:09Dites-le, voilà.
00:16:10Pourquoi ?
00:16:11Parce que vous avez...
00:16:12On est entre gens de votre volonté, quoi.
00:16:13Je suis d'accord avec vous.
00:16:14Moi, elle me pose problème.
00:16:15Elle me pose sérieusement problème.
00:16:16C'est un problème d'irresponsabilité
00:16:18à la fois de la LFI
00:16:20et chez vous aussi de votre côté
00:16:22avec les supplétifs...
00:16:23Parce que la dissolution,
00:16:24la dissolution, c'était pas irresponsable ?
00:16:26Avec la LFI.
00:16:27La dissolution, c'était pas irresponsable ?
00:16:29Non.
00:16:30Excusez-moi, mais non.
00:16:31Ça devait...
00:16:32Il y avait besoin de révéler le nouvel équilibre.
00:16:34Je suis heureux, grâce à vous,
00:16:36de continuer à rêver de bons matins.
00:16:38Cette dissolution, elle a simplement révélé
00:16:40l'état des forces politiques en France.
00:16:42Il faut écouter ce que les Français...
00:16:43Si vous vous angoissez,
00:16:44si vous êtes angoissé, prenez tranquillement
00:16:45qui est en face de vous.
00:16:46Non, je ne suis pas catastrophiste.
00:16:47Je vous savais.
00:16:48Cette une, elle dit une chose.
00:16:49Moi, je ne suis pas catastrophiste.
00:16:50Non, mais d'accord.
00:16:51Il y a des solutions.
00:16:52Notre signature vaut encore quelque chose
00:16:53sur les marchés.
00:16:54Donc il n'y a pas de problème.
00:16:55Mais je me demande
00:16:56à quel moment,
00:16:57à quel moment,
00:16:58les députés du RN
00:16:59et les députés de la LFI
00:17:01comprendront
00:17:02qu'il faut assumer ses responsabilités
00:17:04pour pouvoir faire que la France ait un budget
00:17:06et puisse encore compter dans le monde d'aujourd'hui.
00:17:09Quelle responsabilité ?
00:17:10La responsabilité, simplement,
00:17:11d'essayer de trouver des compromis
00:17:13avec un Premier ministre
00:17:14qui a tout fait.
00:17:15Parce que vous refusez aux députés
00:17:17le droit d'utiliser la Constitution ?
00:17:19Non.
00:17:20Parfois, vous pouvez être responsable
00:17:21et vous dire que la motion de constitution
00:17:23est irresponsable dans un contexte,
00:17:25dans le contexte actuel.
00:17:26Alors, on va continuer le tour de table.
00:17:27Christine Kelly, je reparle de cette une
00:17:28de ses économistes
00:17:29parce que, pour moi,
00:17:30c'est un peu ce qui résume
00:17:31la situation ce matin.
00:17:32C'est incroyable.
00:17:33Et je le redis tel que c'est écrit.
00:17:35Est-ce que c'est la merde ?
00:17:37Oui, c'est la merde.
00:17:38C'est la merde.
00:17:39Mais ce n'est pas la merde.
00:17:40Qu'est-ce que ça m'amuse de vous entendre dire ça.
00:17:41Vous pouvez le répéter encore une fois.
00:17:42C'est vrai ?
00:17:43Dans votre bouche, c'est formidable.
00:17:44C'est tellement douceur,
00:17:46tellement d'élégance.
00:17:47En chantant, en chantant.
00:17:48C'est plus de la merde.
00:17:49Exactement.
00:17:50Non, mais pourquoi elle dit ça ?
00:17:51C'est parce que ça fait des années
00:17:54que c'est la merde, en fait.
00:17:55Et c'est pour ça que, moi,
00:17:57quand je vois The Economist
00:17:58et le mot merde,
00:17:59je vois le résumé
00:18:02des deux mandats d'Emmanuel Macron.
00:18:05Parce que tout le monde a voté pour lui.
00:18:07Sur le côté économiste.
00:18:09Vous croyez tellement que c'est ce que dit The Economist ?
00:18:11Non, je me pose sincèrement la question.
00:18:13Je peux donner juste mon avis.
00:18:14Oui, je vous en prie.
00:18:15Vous avez donné votre avis, je donne le mien.
00:18:17Pour moi, c'est le résumé.
00:18:18Quand je vois The Economist et merde,
00:18:20et à France le métro,
00:18:21pour moi, c'est le résumé
00:18:22de tout le parcours d'Emmanuel Macron.
00:18:24Parce que les gens ont voté pour lui.
00:18:26Pour l'homme qui est capable de gérer,
00:18:28de maîtriser les dépenses publiques.
00:18:30Pour le Mozart de la finance.
00:18:32Pour celui qui aurait pu, justement,
00:18:34gérer financièrement la France.
00:18:36Et aujourd'hui, merde, c'est le bilan.
00:18:38Le bilan d'Emmanuel Macron.
00:18:40Le bilan de la France.
00:18:42Le bilan de la gauche.
00:18:43Le bilan de 40 ans de dérapage.
00:18:45Et ce que je trouve hypocrite,
00:18:47aujourd'hui,
00:18:48peut-être derrière le petit merde aussi,
00:18:50aujourd'hui, de The Economist,
00:18:51c'est qu'on veut peut-être faire,
00:18:53aujourd'hui, porter la responsabilité
00:18:55à ce qui s'est passé hier soir à l'Assemblée nationale.
00:18:57Bien sûr, il y a une part de responsabilité.
00:18:59Mais il y a la dissolution.
00:19:01Il y a aussi ce qui s'est passé avant.
00:19:03Il y a la non prise en cote du vote des Français.
00:19:05Donc, il y a un ensemble de choses
00:19:07qui fait qu'aujourd'hui,
00:19:09on veut trouver forcément un coupable.
00:19:11Ah oui, qui est le coupable aujourd'hui ?
00:19:13S'il vous plaît, sortons de cette petite lorgnette
00:19:15de qui est le coupable aujourd'hui.
00:19:17Et rebattons toutes les cartes
00:19:19pour voir, est-ce que pour une fois,
00:19:21un jour, on va écouter les Français ?
00:19:23Est-ce que pour une fois, un jour,
00:19:25on va se dire qu'on veut sauver la France ?
00:19:27Est-ce que pour une fois, un jour,
00:19:29on va se dire l'intérêt du pays,
00:19:31l'intérêt des Français avant l'intérêt des partis ?
00:19:33Là, quand je vois qu'aujourd'hui,
00:19:35on n'a même pas encore de nom de Premier ministre
00:19:37comme la dernière fois,
00:19:39on est déjà en train de dire qu'on va censurer ?
00:19:41Où est la responsabilité ?
00:19:43Donc, un grand appel à la responsabilité.
00:19:45Oui, The Economist a raison. Nous sommes dans la merde.
00:19:47Alors, je prolonge un peu la question
00:19:49avec ce que vous avez dit.
00:19:51On est dans la merde, ok, mais est-ce que c'est parce que
00:19:53les politiques sont nuls ?
00:19:55Je veux dire, bien sûr que les politiques sont nuls.
00:19:57C'est-à-dire que les Français le pensent,
00:19:59que les politiques sont nules,
00:20:01que les politiques sont aveugles par rapport à ce qui se passe
00:20:03dans le pays. Moi, je ne peux pas comprendre
00:20:05que moi, vous le savez, je le dis tout le temps,
00:20:07ça fait 15 ans que je suis à la tête d'une association,
00:20:09je ne peux pas comprendre que les Français sont en train de souffrir,
00:20:11que des gens sont en train d'être virés dans leur appartement,
00:20:13qu'ils n'arrivent pas à payer leur loyer,
00:20:15qu'ils n'arrivent pas à manger, qu'ils n'arrivent pas à remplir
00:20:17leur réfrigérateur alors qu'ils travaillent.
00:20:19On n'arrive pas à comprendre
00:20:21que ce soit, par exemple, Marine Le Pen seule
00:20:23qui parle de la vie chère en Outre-mer, pardon.
00:20:25Moi, ça me pose un problème.
00:20:27Ça me pose un problème. Tous les politiques hier soir,
00:20:29tous les chefs de parti hier soir auraient dû parler
00:20:31de cette paupérisation du petit peuple
00:20:33de France qui sont également des agriculteurs
00:20:35mais aussi l'Outre-mer. Qu'ils sont en train
00:20:37de crever la bouche ouverte parce qu'ils n'ont pas
00:20:39d'eau potable. Qu'ils sont en train de crever la bouche ouverte
00:20:41parce qu'ils n'arrivent pas à remplir leur caddie,
00:20:43ils n'arrivent pas à donner à manger à leurs enfants.
00:20:45Oui, les politiques sont responsables.
00:20:47Mais là, on est en train de faire, ah oui, on est hyper
00:20:49émus parce qu'il y a une motion de censure. Non !
00:20:51On n'est pas émus parce qu'il y a une motion de censure.
00:20:53Moi, je suis ému parce qu'il y a le petit peuple de France qui est en train de souffrir.
00:20:55Et ça, qui est-ce qui va l'écouter ?
00:20:57Qui est-ce qui va les entendre ? Qui est-ce qui va les sauver ?
00:20:59Je trouve que c'est une hypocrisie. Tous ceux qui n'ont pas parlé
00:21:01par exemple de l'Outre-mer, et c'est pas parce que je suis de l'Outre-mer,
00:21:03mais c'est parce qu'ils sont en train de mourir
00:21:05aujourd'hui, de crever au niveau de la santé,
00:21:07au niveau de l'eau potable,
00:21:09au niveau de la nourriture, au niveau des maladies,
00:21:11au niveau de tout. Et c'est juste le symbole
00:21:13de la France. Les agriculteurs et plein d'autres.
00:21:15Combien de chefs d'entreprise sont en train, aujourd'hui,
00:21:17de mettre la clé sous la porte ? Ils ne peuvent pas
00:21:19rembourser leur PGE,
00:21:21ils sont en train de se bagarrer,
00:21:23ils sont en train de s'étrangler parce qu'ils n'arrivent pas.
00:21:25Ils sont en train de regarder l'émotion
00:21:27de censure, l'émotion de censure,
00:21:29l'émotion des chefs de partis.
00:21:31Ah oui, on est émus ? Non. Moi, je suis ému
00:21:33pour les Français. Ce sont eux qui souffrent.
00:21:3555% des Français
00:21:37n'arrivent pas à boucler...
00:21:39Mais bien sûr, c'est ça la réalité.
00:21:41Et on fait quoi ? C'est ça la réalité.
00:21:43Maître Philippe Honegger, pour revenir sur la
00:21:45une, après le discours auquel on ne peut
00:21:47qu'adhérer de Christine Kelly,
00:21:49est-ce que c'est la merde, comme le disent
00:21:51les économistes, et est-ce que les politiques sont nulles ?
00:21:53Puisque c'est la question que j'ai prolongée.
00:21:55Non, moi, la une, la photo, je la lis en n'oubliant pas
00:21:57le point d'exclamation à la fin du
00:21:59merde. Je l'entends moins comme c'est la merde
00:22:01que ce merde, cette interjection
00:22:03que peut-être a lancé l'Assemblée nationale
00:22:05mais aussi les Français à la classe politique.
00:22:07Il y a le sous-titre, vous n'arrivez
00:22:09peut-être pas à le lire, qui est en anglais, c'est
00:22:11« La France se plonge dans l'inconnu ».
00:22:13Non, mais ce merde qui dit « Merde, vous nous emmerdez. »
00:22:15En fait, il va falloir s'arrêter. Et quelque part,
00:22:17cette motion de censure, elle est le résultat
00:22:19de six mois
00:22:21de décisions qui ont été prises et qui sont...
00:22:23qui n'ont jamais été dans le sens de ce qu'a
00:22:25décidé en réalité le peuple français.
00:22:27C'est-à-dire qu'à un moment donné...
00:22:29Non, je ne dis pas forcément ça. Mais ce que je dis,
00:22:31c'est qu'en tous les cas, s'il y a bien un parti
00:22:33qui a perdu cette élection, c'est clairement
00:22:35les Républicains. Et c'est quand même très étonnant
00:22:37de nommer quelqu'un qui est issu de ce parti
00:22:39pour devenir le Premier ministre.
00:22:41Donc vous êtes en train de dire que c'est Emmanuel Macron qui nous a mis dans la merde ?
00:22:43Parce que c'est lui qui a choisi le Premier ministre.
00:22:45Évidemment, c'est des décisions qui ont été très mauvaises,
00:22:47mais aussi au niveau du gouvernement.
00:22:49Il ne faut pas oublier quand même qu'à un moment
00:22:51donné, l'Assemblée nationale, elle a
00:22:53voté à la majorité un budget
00:22:55en matière de recettes.
00:22:57Et que quand cette majorité
00:22:59a voté un budget, on a dit
00:23:01« On l'envoie au Sénat, on le renvoie à commission
00:23:03mixte paritaire et on va faire exactement l'inverse de ce qui a
00:23:05été voté par la majorité. » Donc c'est
00:23:07normal que cette majorité-là,
00:23:09qui est une majorité d'assemblage, une majorité
00:23:11un peu disparate, mais qui était une majorité
00:23:13quand même et qui a réussi à s'entendre,
00:23:15c'est normal qu'elle s'entende pour dire
00:23:17« Si le gouvernement qui est censé
00:23:19écouter ce que dit l'Assemblée nationale
00:23:21ne le fait pas, c'est normal qu'on le reverse. »
00:23:23Et donc je comprends que la France, elle, dise « Merde,
00:23:25vous faites n'importe quoi. Il va falloir
00:23:27écouter ce qu'on dit les gens. »
00:23:29Juste, on va faire le signe d'info dans un instant, mais Nabi Haïtakach,
00:23:31tous les regards sont tournés vers Emmanuel Macron.
00:23:33Tout le monde dit « Emmanuel Macron a fait n'importe quoi
00:23:35autour de cette table. » En tout cas,
00:23:37vous êtes d'accord avec ça ?
00:23:39Non, écoutez, je ne peux pas être d'accord avec... Je représente
00:23:41la Renaissance, donc je ne vais pas vous dire...
00:23:43C'était un peu une question...
00:23:45provocation.
00:23:47Je pense que la situation du pays est
00:23:49très compliquée. On le voit. C'est pour ça que je vous dis
00:23:51« Merde, encore une fois, des économistes,
00:23:53la France ne vit pas seule, isolée. »
00:23:55On voit qu'il y a des problèmes
00:23:57partout en Europe et dans le monde.
00:23:59Ces symptômes-là qu'on connaît en France, oui,
00:24:01je suis d'accord avec vous,
00:24:03le petit peuple de France souffre.
00:24:05Il faut l'écouter, il faut l'entendre. Je pense qu'il faut
00:24:07redonner du pouvoir aux Français pour pouvoir
00:24:09agir, eux aussi, sur les problèmes
00:24:11du quotidien. On est complètement d'accord.
00:24:13Mais le gros problème, c'est qu'on a
00:24:15une classe politique qui est incapable de se parler.
00:24:17Et je vous rejoins là-dessus.
00:24:19Nos politiques
00:24:21sont incapables de se parler. Il n'y a pas de
00:24:23compromis. Ils sont incapables de discuter
00:24:25et de trouver des majorités
00:24:27de textes. Et pourtant,
00:24:29je crois que c'est ce que nous appelons, nous,
00:24:31à notre niveau, chez Renaissance. Nous avons essayé de parler
00:24:33avec l'ensemble des partis politiques.
00:24:35Mais c'est pour ça que je dis qu'ils sont nuls.
00:24:37C'est pour ça que je dis qu'ils sont nuls.
00:24:39Regardons ce qui s'est passé au Danemark.
00:24:41Regardons les pays où, par exemple,
00:24:43même la gauche a pris
00:24:45le pouvoir avec une coalition
00:24:47en écoutant le peuple
00:24:49français. Si le peuple français
00:24:51va à l'opposé même
00:24:53de ce que voulait, par exemple, la gauche,
00:24:55la gauche se dit « Attendez, j'écoute ce que dit le peuple français,
00:24:57ils sont contre l'immigration, ok, on va appliquer. »
00:24:59C'est ça aussi qu'il faut faire.
00:25:01Et je suis d'accord avec vous. Effectivement,
00:25:03les politiques ne s'entendent plus,
00:25:05ils ne parlent plus. Ils sont tous
00:25:07en train de faire valoir leurs égaux
00:25:09et dans des postures. Et qui souffre ?
00:25:11C'est la France. Vous ne croyez pas que le Premier ministre
00:25:13Michel Barnier, qui vient de rendre sa démission,
00:25:15a tenté, justement, d'écouter l'ensemble
00:25:17des Français, de proposer des choses
00:25:19à l'ensemble des partis ? Mais que chacun
00:25:21est resté dans ses postures ?
00:25:23Et qu'on en arrive à cette situation ?
00:25:25Moi, je ne m'émeut pas d'avance.
00:25:27J'ai parlé à vous, Gilles Barcollat,
00:25:29on fait le CNews Info.
00:25:31Vous avez raison dans ce que vous dites,
00:25:33mais malheureusement, ce n'est pas la réalité.
00:25:35Quand le ministre des Comptes Publics
00:25:37dit que le Rassemblement
00:25:39National n'est pas un adversaire,
00:25:41mais est un ennemi,
00:25:43quand Attal
00:25:45dit que jamais
00:25:47il ne discutera avec le Rassemblement
00:25:49National,
00:25:51comment peut-on s'entendre ?
00:25:53Vous avez raison
00:25:55dans ce que vous dites, mais malheureusement,
00:25:57la réalité psychologique-physique
00:25:59vous dément. Il faudrait, effectivement,
00:26:01qu'on arrête avec ce piège
00:26:03monté par Mitterrand
00:26:05dans les années où il voulait s'installer
00:26:07au pouvoir durablement, avec
00:26:09le Rassemblement National est maudit.
00:26:11Il faut en finir avec ça.
00:26:13Je crois que la meilleure réponse à apporter
00:26:15à vos électeurs, c'est de répondre à leur souffrance.
00:26:17Pour qu'ils se détournent des votes
00:26:19qui n'apporteront rien de mieux à la France.
00:26:21Depuis que Macron est élu,
00:26:23il n'apporte rien à personne.
00:26:25Regardez, les agriculteurs sont dans la rue,
00:26:27les médecins ne peuvent plus soigner,
00:26:29les hôpitaux ne sont plus en mesure de recevoir
00:26:31les malades, la mafia
00:26:33forme des gardiens de prison
00:26:35pour les installer dans les prisons.
00:26:37Je veux dire que c'est au-delà même
00:26:39de la critique sur un homme,
00:26:41il y a une déliquescence de l'ensemble des structures du pouvoir
00:26:43qui est effrayante.
00:26:45On va faire le CNews Info,
00:26:47vous avez toujours l'image de l'Elysée qui est à gauche de l'écran,
00:26:49l'Elysée en direct où se trouve en ce moment
00:26:51Michel Barnier pour remettre sa démission à Emmanuel Macron.
00:26:53Les deux hommes sont ensemble depuis un peu plus d'une heure.
00:26:55Maintenant, dès que ça bouge,
00:26:57on rejoindra nos envoyés spéciaux sur place.
00:26:59Pour l'instant, le CNews Info, et c'est avec Audrey Bertheau.
00:27:05Oui, Jean-Marc, vous l'avez dit,
00:27:07Michel Barnier est arrivé à 10h ce matin
00:27:09à l'Elysée pour remettre la démission
00:27:11de son gouvernement à Emmanuel Macron.
00:27:13Emmanuel Macron, quant à lui,
00:27:15s'adressera aux Français ce soir à 20h
00:27:17dans une allocution solennelle.
00:27:19Il devrait nommer un nouveau Premier ministre
00:27:21dans les prochaines heures.
00:27:23Les Républicains ne feront pas tomber
00:27:25le futur gouvernement.
00:27:27C'est ce qu'a dit Laurent Wauquiez ce matin.
00:27:29On ne sera pas dans le blocage,
00:27:31on ne sera pas dans la stratégie du pire,
00:27:33on ne fera pas ce qu'a fait Marine Le Pen pour les LR.
00:27:35Les points importants sont moins de gaspillage
00:27:37de l'argent public, revaloriser
00:27:39ceux qui travaillent et la sécurité.
00:27:41Et enfin, les grèves dans la fonction publique.
00:27:43Le mouvement s'annonce très suivi
00:27:45aujourd'hui dans les écoles.
00:27:47Par exemple, 65% des enseignants
00:27:49devraient faire grève.
00:27:51Les aéroports aussi sont touchés
00:27:53avec 25% de vols en moins
00:27:55à l'aéroport d'Orly par exemple.
00:27:57Et puis des manifestations sont attendues
00:27:59dans toute la France aujourd'hui.
00:28:0311h06 sur CNews,
00:28:05merci d'être en direct avec nous.
00:28:07Vous voyez toujours l'image de l'Elysée
00:28:09en direct où se trouve
00:28:11le Premier ministre démissionnaire
00:28:13depuis plus d'une heure
00:28:15avec Emmanuel Macron
00:28:17sans doute pour parler de la suite.
00:28:19Et plusieurs noms circulent pour la suite
00:28:21dont celui de Sébastien Lecornu
00:28:23qui est l'actuel ministre des armées.
00:28:25Il était ce matin dans la matinale de RTL
00:28:27et on lui a posé la question de savoir
00:28:29si c'était lui le futur Premier ministre.
00:28:31Écoutez sa réponse.
00:28:33Un, c'est le Président de la République qui nomme
00:28:35et puis de toute façon à chaque remaniement
00:28:37j'ai le droit à peu près au même refrain.
00:28:39Vous venez de passer trois jours
00:28:41et vous n'en avez pas parlé ?
00:28:43Non.
00:28:45Vous n'en avez pas parlé du tout ?
00:28:47Non.
00:28:49Vous ne dites pas non ?
00:28:51Parce que ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.
00:28:53Un peu de dignité aussi dans notre vie politique
00:28:55ne fera pas de mal.
00:28:57Les gens seraient surpris de voir
00:28:59le ministre des armées venir comme ça
00:29:01discuter de tout ça au micro.
00:29:03Moi je suis candidat à rien.
00:29:05Gilbert Collard c'est une bonne idée ou pas ?
00:29:07Lecornu ?
00:29:09Il n'est pas détesté
00:29:11par le rassemblement national.
00:29:13Les relations sont plutôt bonnes.
00:29:15Donc il pourrait être compatible.
00:29:17Maintenant il va faire bondir
00:29:19la France insoumise c'est clair.
00:29:21La France insoumise a déjà dit
00:29:23qu'il allait censurer
00:29:25si ce n'était pas un Premier ministre de gauche.
00:29:27C'est la raison pour laquelle
00:29:29je crois vraiment qu'on est dans une crise
00:29:31de régime.
00:29:33Et j'ai l'impression
00:29:35je soumets mon idée à la critique
00:29:37j'ai l'impression que malheureusement
00:29:39les hommes que nous avons
00:29:41ne sont plus adaptés
00:29:43à la constitution de 1958.
00:29:45C'est les hommes qui ne sont plus adaptés
00:29:47ou c'est la constitution qui est plus adaptée ?
00:29:49Les deux.
00:29:51Donc vous êtes d'accord avec les insoumis
00:29:53qui veulent le passer à la 6ème république ?
00:29:55Je l'étais avant que les insoumis le disent.
00:29:57Au parlement je l'avais demandé à plusieurs reprises.
00:29:59Cette constitution a été faite pour des géants historiques.
00:30:01Et là maintenant on a des petits diplômés
00:30:03de Sciences Po
00:30:05qui le sont.
00:30:07Ils ont une conscience
00:30:09qui est une improvisation.
00:30:11Ils ne sont pas comme les grands ministres d'autrefois
00:30:13formés à la vie politique.
00:30:15Et cette constitution elle exige
00:30:17des hommes à la hauteur.
00:30:19On parlait du personnel politique
00:30:21tout à l'heure.
00:30:23Vous avez posé la question.
00:30:25Il faut une 6ème république.
00:30:27C'est le moment.
00:30:29Nabilaï Takach, les hommes ne sont plus à la hauteur ?
00:30:31Je ne peux pas faire
00:30:33dans la nostalgie
00:30:35du gaullisme.
00:30:37Ce n'est pas de la nostalgie.
00:30:39C'est un petit peu nostalgique.
00:30:41Je pense qu'il faut
00:30:43aujourd'hui comprendre un petit peu le monde.
00:30:45Vous me direz que quand on compare, on a le droit d'être nostalgique.
00:30:47Non, je ne crois pas
00:30:49que les hommes ne soient pas à la hauteur.
00:30:51D'ailleurs il y a une très grande...
00:30:53On le voit, à l'étranger on nous dit
00:30:55vous avez de la chance d'avoir ce président.
00:30:57En France on nous dit il a tout raté.
00:30:59Ils sont un peu rigolés à l'étranger.
00:31:01C'est un petit peu plus compliqué que ça.
00:31:03Non, ce n'est pas vrai.
00:31:05Sur le redressement économique de la France,
00:31:07sur les investissements qui sont arrivés à l'étranger,
00:31:09on a fait beaucoup de choses.
00:31:11Tout n'a pas été bien fait, évidemment.
00:31:13Vous avez encore une majorité de Français qui souffrent
00:31:15et à qui il faut donner des réponses.
00:31:17Mais de là à dire que les gens ne sont pas à la hauteur,
00:31:19je n'y crois pas.
00:31:21La vraie question qui se pose encore une fois
00:31:23c'est la responsabilité
00:31:25et sortir des postures.
00:31:27Comment vous expliquez le seuil d'endettement de la France ?
00:31:29Et savoir travailler.
00:31:31L'endettement, vous savez,
00:31:33avant qu'Emmanuel Macron arrive, il y avait 2000 milliards.
00:31:35Il y a 1000 milliards qui se sont ajoutés.
00:31:37Rappelons-le,
00:31:39la France a été un des pays qui a le plus protégé
00:31:41son tissu économique et aussi
00:31:43sa population pour que le pays
00:31:45puisse continuer à...
00:31:47Pourquoi on nous a caché les chiffres ?
00:31:49C'est très étonnant. Les chiffres n'ont jamais été cachés.
00:31:51Les chiffres n'ont jamais été cachés.
00:31:53C'est public.
00:31:55Bien évidemment. Simplement,
00:31:57personne n'a envie d'aller les regarder.
00:31:59Bruno Le Maire a passé son temps à nous dire
00:32:01qu'il était formidable, qu'il était fantastique,
00:32:03que c'était une grande réussite.
00:32:05Et on s'aperçoit que c'est une cata.
00:32:07L'ancien Premier ministre, je pense qu'il a dit
00:32:09qu'on lui avait caché les comptes.
00:32:11La réalité de la situation française
00:32:13et de ses capacités d'emprunt
00:32:15avec des taux d'intérêt qui augmentent,
00:32:17là, vous le voyez,
00:32:19on vient de dépasser les Grecs.
00:32:21À quel moment
00:32:23on comprendra dans notre pays
00:32:25les politiques, je veux dire,
00:32:27comprendront qu'il faut se hisser quand même
00:32:29à la hauteur des enjeux
00:32:31et pouvoir traiter ce problème de dépense publique
00:32:33mais aussi de répondre à la demande des gens.
00:32:35Mais pourquoi il ne l'a pas fait ?
00:32:37Excusez-moi,
00:32:39pendant les cinq premières années
00:32:41de son mandat, il avait la majorité, Emmanuel Macron.
00:32:43Attendez, attendez.
00:32:45D'abord, il n'a pas de parti, pour commencer.
00:32:47Et deuxièmement, Nabil Haïtakach,
00:32:49pendant cinq ans, Emmanuel Macron
00:32:51avait la majorité. On est d'accord ?
00:32:53Pourquoi il ne l'a pas fait ?
00:32:55La réforme des retraites, vous croyez que c'est quoi ?
00:32:57Mais ce n'est pas la réforme des retraites.
00:32:59Pourquoi on n'a pas réduit nos dépenses ?
00:33:01Pourquoi ?
00:33:03C'est là où c'est quand même invraisemblable.
00:33:05Que ce soit au niveau des commentateurs
00:33:07ou au niveau des politiciens.
00:33:09Quand vous avez des lois qui sont faites
00:33:11pour justement un peu rationaliser la dépense,
00:33:13c'est des gestionnaires.
00:33:15Mais il avait la majorité, pourquoi il ne l'a pas fait ?
00:33:17Mais ça a été fait. Mais vous voyez bien le résultat.
00:33:19Mais vous voyez qu'à chaque fois qu'il y a des propositions,
00:33:21vous voyez qu'à chaque fois qu'il y a des propositions...
00:33:23Est-ce que je peux me permettre ?
00:33:25Il avait la majorité, il n'avait pas besoin du Rennes.
00:33:27Pour faire passer ses lois, il avait la majorité.
00:33:29Est-ce qu'on peut se permettre ?
00:33:31Ce n'est pas simplement qu'une question de majorité,
00:33:33c'est pas du tout qu'une question de majorité.
00:33:35C'est aussi que dans l'esprit des Français,
00:33:37le fait d'aller couper dans les dépenses,
00:33:39le fait de faire des réformes,
00:33:41ce n'est pas si simple.
00:33:43Ce n'est pas qu'une question de majorité.
00:33:45Passer en force, c'est très facile.
00:33:47Vraiment,
00:33:49vous n'êtes pas très démonstratif
00:33:51de l'esprit d'écoute.
00:33:53Quand vous prenez la parole,
00:33:55on a l'impression que ça vous hypnotise.
00:33:57J'ai une seule question
00:33:59à vous poser.
00:34:01Vous avez vraiment le sentiment,
00:34:03aujourd'hui,
00:34:05que depuis que le président Macron
00:34:07est au pouvoir,
00:34:09la situation de la France est bonne ?
00:34:11Vous avez vraiment ce sentiment ?
00:34:13Encore une fois,
00:34:15je vous répète,
00:34:17je pense que tout n'a pas été bien fait.
00:34:19Sur certains points, oui.
00:34:21Arrêtez l'hypnose.
00:34:23Arrêtez l'hypnose.
00:34:25Votre condescendance, s'il vous plaît,
00:34:27arrêtez.
00:34:29C'est condescendant.
00:34:31Pas du tout.
00:34:33Il y a deux mots dans condescendant.
00:34:35Ce que je voudrais, c'est qu'on arrive
00:34:37à un dialogue qui ne soit pas
00:34:39complètement enfermé
00:34:41dans le discours répétitif politique
00:34:43exaspère.
00:34:45Si le RN fait une bourde,
00:34:47je le dis.
00:34:49Par exemple, je n'aurais pas voté
00:34:51la motion de censure, moi.
00:34:53Je le dis très franchement.
00:34:55Je ne l'aurais pas votée, pour une raison
00:34:57qui tient au fait que j'ai peur que la gauche
00:34:59arrive, par le biais de cette motion
00:35:01de censure. Je n'ai pas de gêne à le dire.
00:35:03Mais quand même, d'abord
00:35:05et avant tout, faire un constat médico-légal.
00:35:07La situation est dramatique.
00:35:09Mais dites-le !
00:35:11Je ne dis pas que tout n'a pas été bien fait.
00:35:13Tout a été mal fait.
00:35:15Non, vous ne pouvez pas dire ça.
00:35:19Je trouve ça un peu déplorable,
00:35:21encore une fois, qu'on ait ce débat
00:35:23autour de ce plateau en disant qu'il faudrait réduire
00:35:25telle ou telle dépense ou vous ne l'avez pas fait.
00:35:27Encore une fois, il y a un budget
00:35:29à un moment donné qui a été voté par une majorité
00:35:31de l'Assemblée nationale.
00:35:33Ce budget n'a pas dit qu'il faut réduire les défenses.
00:35:35Ce budget, qui était censé
00:35:37manifester la volonté populaire
00:35:39majoritaire, il a dit qu'il faut
00:35:41augmenter les prélèvements.
00:35:43Je sais que ça déplaît à tout le monde de dire
00:35:45que la majorité des Français aimeraient
00:35:47pour les plus pauvres payer un peu moins
00:35:49d'impôts et qu'on taxe un peu plus
00:35:51les plus riches, mais c'est ce qui a été exprimé
00:35:53par le scrutin. Et évidemment que
00:35:55le gouvernement Barnier, et évidemment
00:35:57que la volonté politique d'Emmanuel Macron
00:35:59c'est de ne pas faire ça. Parce qu'ils
00:36:01ne veulent pas aller chercher l'argent chez les plus riches.
00:36:03Et bien, tant qu'ils ne le feront pas,
00:36:05vous aurez le peuple qui leur diront
00:36:0740 milliards d'impôts supplémentaires dans le budget
00:36:09proposé par Barnier.
00:36:1140 milliards d'euros !
00:36:15Je reviens à ce que je viens de dire.
00:36:17Je m'en fiche de ce qu'il pense M. Barnier.
00:36:19Je m'en fiche de ce qu'il pense.
00:36:21C'est ce qu'il voulait prélever.
00:36:23En fait, vous n'êtes pas pour la démocratie.
00:36:25Donc c'est ça. En fait, quand la démocratie
00:36:27s'exprime, quand on a une majorité
00:36:29à l'Assemblée Nationale
00:36:31qui vous dit la volonté populaire c'est ça,
00:36:33et bien vous, le gouvernement Barnier,
00:36:35M. Macron, se disent
00:36:37en fait, vous êtes des imbéciles.
00:36:39C'est nous qui savons. Et ce que le peuple veut,
00:36:41on va faire le contraire. Eh bien, ne vous étonnez
00:36:43pas qu'ils vous disent merde,
00:36:45et qu'il y ait des moissons de censure qui soient votés.
00:36:47C'est ça la réalité.
00:36:49Donc quand vous n'accepterez pas
00:36:51la volonté du peuple, en essayant
00:36:53de protéger ceux qui vous ont fait élire,
00:36:55c'est-à-dire les plus riches, et bien vous aurez
00:36:57le peuple qui vous dira merde.
00:36:59Je ne comprends pas ce que vous voulez dire.
00:37:01On va l'élire. On essaie d'éclairer ça après
00:37:03parce que visiblement Michel Barnier
00:37:05vient de quitter l'Elysée.
00:37:07On est en direct avec Florian Tardif
00:37:09sur place. Bonjour Florian, vous êtes avec
00:37:11Fabrice Elsner devant l'Elysée
00:37:13si vous m'entendez, et visiblement
00:37:15Michel Barnier donc a quitté
00:37:17le palais de l'Elysée.
00:37:21Bonjour.
00:37:23Très bien.
00:37:27Oui, Michel Barnier
00:37:29qui a quitté le palais de l'Elysée il y a quelques minutes
00:37:31après cette entretenue avec le président
00:37:33de la République pendant environ
00:37:35un peu plus d'une heure, puisqu'il avait
00:37:37rendez-vous aux alentours de dix heures
00:37:39et effectivement nous vous avons diffusé
00:37:41en direct sur ces news
00:37:43l'arrivée de Michel Barnier. C'était il y a un peu plus
00:37:45d'une heure, et comme le veut
00:37:47la tradition, même si c'est arrivé qu'une seule
00:37:49fois sous la cinquième,
00:37:51c'était en 1962,
00:37:53le Premier ministre a présenté officiellement
00:37:55sa démission au président de la République
00:37:57suite à la motion de censure qui a été votée
00:37:59hier à l'Assemblée nationale
00:38:01et on attend d'une minute à l'autre
00:38:03la démission de l'ensemble du gouvernement
00:38:05puisque c'est l'ensemble du gouvernement de
00:38:07Michel Barnier qui tombe actuellement
00:38:09et ensuite on attend
00:38:11les tractations
00:38:13qui vont débuter, qui ont d'ailleurs
00:38:15d'ores et déjà débuté avant même
00:38:17l'officialisation de cette démission
00:38:19de Michel Barnier. Tractation
00:38:21autour du président de la République pour savoir
00:38:23qui nommait en lieu
00:38:25et place de Michel Barnier à l'hôtel
00:38:27de Matignon. Dans l'entourage
00:38:29du président de la République ces dernières heures,
00:38:31on nous expliquait que ce dernier voulait aller
00:38:33très vite, pourquoi pas
00:38:35avant cette prise de parole
00:38:37d'Emmanuel Macron attendue
00:38:39ce soir à 20h pour potentiellement
00:38:41annoncer le nom du
00:38:43futur Premier ministre, sauf que
00:38:45cela va être assez complexe
00:38:47Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il va falloir
00:38:49satisfaire les membres du socle
00:38:51commun, c'est l'expression qu'on utilise depuis maintenant
00:38:53plusieurs semaines, à savoir
00:38:55Gabriel Attal, Edouard Philippe,
00:38:57François Bayrou, Laurent Wauquiez,
00:38:59si Emmanuel Macron ne veut pas
00:39:01que le nouveau Premier ministre soit censuré dans la foulée
00:39:03Merci beaucoup Florian Tardif avec les images
00:39:05de Fabrice Elsner. On est en direct avec
00:39:07Laurent Jacobelli, député de Moselle
00:39:09et porte-parole du Rassemblement National
00:39:11Laurent Jacobelli, bonjour, merci d'être en direct
00:39:13avec nous. Vous êtes content, il a démissionné
00:39:15c'est ce que vous vouliez ?
00:39:17Non, je ne peux pas vous dire que je suis content aujourd'hui
00:39:19je pense que c'était une nécessité effectivement
00:39:21mais qu'on aurait préféré éviter la censure, on aurait
00:39:23préféré que Michel Barnier écoute les quelques
00:39:25propositions que nous lui avions faites, les quelques demandes
00:39:27que nous avions faites pour avoir un budget
00:39:29plus équilibré, moins dur pour les Français,
00:39:31moins punitif, ne pas désindexer
00:39:33les retraites, quelques mesures qui évitent
00:39:35la casse sociale et le matraquage fiscal
00:39:37il ne l'a pas entendu, effectivement il a été
00:39:39censuré, c'est un constat d'échec pour lui
00:39:41c'était pas le deal au départ, on nous avait présenté
00:39:43un grand négociateur, un homme d'écoute
00:39:45on s'est retrouvé avec un homme prisonnier
00:39:47entre Gabriel Attal, Laurent Wauquiez
00:39:49qui n'avait plus de marge de manœuvre et qui a
00:39:51refusé d'écouter le Rassemblement National
00:39:53on aura un nouveau gouvernement bientôt, espérons-le
00:39:55Vous voulez un nouveau gouvernement
00:39:57avec qui comme Premier Ministre ?
00:39:59Alors Jean-Marc Morandini
00:40:01vous n'aurez pas échappé que je ne suis pas Président
00:40:03de la République, c'est la seule décision du Président
00:40:05en tout cas il faut, le portrait robot
00:40:07pourrait être en tout cas un Premier Ministre
00:40:09qui comprenne qu'aujourd'hui l'Assemblée
00:40:11Nationale est divisée en trois tiers
00:40:13et qu'un seul tiers ne peut pas gouverner contre
00:40:15les deux autres, qu'il faudra écouter ce qui
00:40:17vient d'à peu près tous les bancs
00:40:19clairement ça ne peut pas être quelqu'un du Nouveau Front Populaire
00:40:21puisqu'ils disent c'est mon programme, tout mon programme, rien que mon programme
00:40:23c'est complètement contradictoire
00:40:25avec ce que je viens de dire, mais ça doit être quelqu'un
00:40:27qui effectivement renonce
00:40:29à la folle politique qui nous a été proposée
00:40:31quand même avec un budget en hausse de 40 milliards
00:40:33il faut le dire
00:40:35et aucune attaque
00:40:37des mauvaises dépenses de l'État, parce que le problème
00:40:39il est là, il faut arrêter de
00:40:41gaspiller l'argent avant d'aller faire la poche des Français
00:40:43c'est un deal assez simple en fait
00:40:45et il faut une personne d'ouverture et d'écoute
00:40:47Donc ce qui veut dire clairement que si
00:40:49la façon de faire le budget ne change pas
00:40:51vous censurez à nouveau ?
00:40:53Si le budget est le même
00:40:55je ne vois pas comment on ne censurerait pas
00:40:57les mêmes causes ayant toujours les mêmes effets
00:40:59vous savez nous on est là pour respecter
00:41:01la parole donnée à nos électeurs
00:41:03on leur a dit la folie fiscale il faut arrêter
00:41:05la casse sociale il faut arrêter, il faut des mesures
00:41:07fortes en matière d'immigration
00:41:09en matière d'Europe, en matière
00:41:11de proportionnel aux élections, donc tout ça
00:41:13nous allons le porter et nous voulons avoir un Premier ministre
00:41:15un peu à l'écoute, bien évidemment nous sommes le premier parti
00:41:17de France, on ne peut pas faire sans nous, je crois que nous l'avons
00:41:19démontré et je pense qu'il faut maintenant un peu plus
00:41:21de sagesse, un peu moins de morgue, un peu
00:41:23moins de mépris de la part
00:41:25du futur gouvernement.
00:41:27Mais excusez-moi Laurent Jacobelli, mais cette stratégie au final
00:41:29c'est la merde, voilà
00:41:31si je le dis c'est parce que je fais référence à The Economist
00:41:33bien évidemment, voilà
00:41:35on ne s'en sort pas, on ne va pas
00:41:37s'en sortir.
00:41:39Et bien sûr qu'on va s'en sortir Jean-Marc Montandini, pas de catastrophisme
00:41:41vous savez on nous avait promis que tout allait aller mal
00:41:43j'ai regardé avant de prendre l'antenne
00:41:45avec vous les chiffres, le CAC 40
00:41:47augmente depuis deux jours et les taux d'intérêt
00:41:49qui sont appliqués à la France sont baissés
00:41:51donc vous voyez il n'y a pas de catastrophes
00:41:53évidemment ce n'est pas une période facile, évidemment
00:41:55ça demande un peu plus d'intelligence
00:41:57de respect diplomatique d'habitude
00:41:59mais pour une fois
00:42:01il faut ne pas céder à la panique
00:42:03et rester constructif, voilà nous aurons
00:42:05bientôt un nouveau Premier ministre, bientôt un nouveau budget
00:42:07des mesures qui seront prises
00:42:09grâce à une loi spéciale et des amendements
00:42:11pour les agriculteurs
00:42:13pour tous ceux qui aujourd'hui ont peur
00:42:15effectivement de ne pas voir une amélioration
00:42:17des choses mais je le dis à tout le monde
00:42:1940 milliards d'impôts supplémentaires
00:42:21c'est une mauvaise nouvelle
00:42:231,5 milliards de taxes supplémentaires
00:42:25pour les entreprises ça aurait été une mauvaise nouvelle
00:42:2713% de baisse du budget de l'agriculture
00:42:29aurait été une horrible nouvelle
00:42:31nous avons échappé à tout ça
00:42:33espérons qu'une fois encore Emmanuel Macron
00:42:35nomme le bon Premier ministre
00:42:37Dernière question très rapide, vous appelez à la démission
00:42:39d'Emmanuel Macron ou pas vous ?
00:42:41Non, nous respectons les institutions
00:42:43de la Ve République, si Emmanuel Macron veut démissionner
00:42:45ce ne serait pas forcément une mauvaise nouvelle
00:42:47mais aujourd'hui nous devons respecter
00:42:49la chronologie de la République, la chronologie
00:42:51nous dit que première étape un nouveau gouvernement
00:42:53et je le répète ce gouvernement devra faire
00:42:55avec le Rassemblement National
00:42:57le mépris de 11 millions d'électeurs c'est fini
00:42:59peut-être, nous l'espérons
00:43:01là aussi des législatives anticipées
00:43:03avec une dose de proportionnelle
00:43:05mais une fois encore évidemment si Emmanuel Macron
00:43:07veut démissionner on n'empêchera pas
00:43:09J'imagine, merci beaucoup Laurent Jacobelli
00:43:11merci d'avoir été en direct avec nous
00:43:13Christine Kelly, quand vous entendez Laurent Jacobelli
00:43:15est-ce que vous vous dites on n'est pas sorti de l'auberge ?
00:43:17Oui, il dit qu'il ne faut pas
00:43:19de catastrophisme, je veux
00:43:21bien entendre ça, il faut aussi rassurer
00:43:23les français mais on est quand même
00:43:25dans une situation historique
00:43:27catastrophique pour la France
00:43:29et pour les français
00:43:31et lorsqu'il dit effectivement qu'on aura
00:43:33un nouveau Premier ministre, qu'on aura un nouveau budget
00:43:35si il dit
00:43:37qu'il va censurer, si le budget ne va pas
00:43:39dans son sens, je veux dire, on sera
00:43:41on va encore recommencer, c'est intéressant quand même
00:43:43de souligner que est-ce que le
00:43:45Rassemblement National, c'est une question que je pose
00:43:47a encore les moyens de censurer
00:43:49là il n'a plus censuré
00:43:51parce qu'il s'est allié au NFP
00:43:53mais qui va voter une motion de censure
00:43:55déposée par le Rassemblement National
00:43:57quelle est la force aujourd'hui du Rassemblement National
00:43:59Premier parti de France
00:44:01mais s'il dépose une motion de censure contre
00:44:03un premier ministre
00:44:05un nouveau premier ministre, qui va voter
00:44:07cette motion de censure ? C'est intéressant
00:44:09de se poser la question
00:44:11en réalité c'est
00:44:13un peu quelque chose en deux temps, c'est-à-dire que les seules
00:44:15motions de censure aujourd'hui qui peuvent être adoptées c'est celles
00:44:17de la gauche, c'est celles du Nouveau Front Populaire
00:44:19parce que la gauche refuse de voter
00:44:21celles du Rassemblement National
00:44:23donc en fait c'est un jeu
00:44:25de dupe en fait
00:44:27Christine a totalement raison
00:44:29de poser
00:44:31de poser la question
00:44:33je vois pas où le Rassemblement National
00:44:35pourrait trouver
00:44:37une majorité
00:44:39de voix pour faire
00:44:41une nouvelle motion de censure
00:44:43en revanche, et c'est là, et c'est la raison pour laquelle moi
00:44:45je n'aurais certainement pas voté
00:44:47cette motion de censure, la gauche
00:44:49qui est très habile dans
00:44:51tout ce qui est
00:44:53ces combines là, avec son pacte
00:44:55de non-censure
00:44:57est en train
00:44:59de préparer
00:45:01très habilement un retour
00:45:03au pouvoir
00:45:05et le drame ce serait que
00:45:07le Rassemblement National est permis
00:45:09à la gauche de revenir au pouvoir
00:45:11Elle reviendra au pouvoir comment ? Si Emmanuel Macron
00:45:13décide de nommer quelqu'un de gauche ?
00:45:15Non mais à mon avis il va y avoir
00:45:17un Premier Ministre qui va être
00:45:19thérapeutique on va dire
00:45:21qui va être lénifiant
00:45:23si Macron se rend compte
00:45:25de la situation, et puis il y aura encore
00:45:27une motion de censure
00:45:29et là, par la force
00:45:31comme disait Saint-Just, c'est le cas ou jamais de le citer
00:45:33par la force des choses
00:45:35il sera bien obligé de faire appel
00:45:37à un ministre
00:45:39dit de gauche
00:45:41Ce qui est intéressant avec ce que vous dites
00:45:43et c'est ce qu'on sait en réalité depuis le jour de l'élection
00:45:45législative, c'est qu'effectivement
00:45:47le NFV de par sa masse
00:45:49représente aujourd'hui le parti majoritaire
00:45:51et que c'est vrai qu'en réalité
00:45:53le poids de l'Assemblée Nationale
00:45:55le poids de l'Assemblée Nationale
00:45:57il semble plutôt être de ce côté là
00:45:59que du côté du RN
00:46:01pour une raison simple, c'est qu'on a eu un front républicain
00:46:03Oui mais tout seul il ne peut rien faire aussi
00:46:05Tout le monde est tout seul
00:46:07Je sais mais ce que vous venez de dire c'est ça
00:46:09c'est qu'au final, parce qu'il faut bien comprendre
00:46:11qu'aujourd'hui il y a deux choses, on se rend compte
00:46:13dans notre constitution qui sont distinctes
00:46:15c'est à la fois le gouvernement et à la fois
00:46:17les lois adoptées par l'Assemblée Nationale
00:46:19on a pris l'habitude de croire que parce qu'on avait
00:46:21un gouvernement, l'Assemblée Nationale allait être dans ce sens là
00:46:23mais maintenant on se rend compte que
00:46:25il y a des gens qui vont être au gouvernement
00:46:27et qui vont décider au quotidien comment ça se passe
00:46:29la gestion de l'état
00:46:31et puis il y a des gens qui votent des lois
00:46:33et puis il y a des lois en l'occurrence qui doivent
00:46:35être votées vite et d'autres qui sont moins importantes
00:46:37Je comprends que le RN
00:46:39soit obsédé par les questions d'immigration
00:46:41mais aujourd'hui de manière très urgente
00:46:43la question c'est celle du budget
00:46:45Il y a un problème avec l'immigration, ça on ne peut pas...
00:46:47On ne va pas partir sur les nations
00:46:49Juste, il y a deux candidates
00:46:51à gauche par exemple, il y a Ségolène Royal
00:46:53et il y a Lucie Casté, alors hier
00:46:55Ségolène Royal
00:46:57Moi je préfère aller au musée Grève
00:46:59Elle a dit, oui je suis disponible
00:47:01je l'ai écrit au Président de la République
00:47:03pour que nul ne dise
00:47:05si un Premier Ministre d'un parti désavoué
00:47:07aux élections à nouveau nommé est à nouveau censuré
00:47:09que c'est par manque de candidats
00:47:11venus de la gauche expérimentée
00:47:13rassembleuse, alors moi c'est juste la dernière phrase
00:47:15j'ai un petit souci avec ça mais bon
00:47:17et je le dois à toutes les femmes et petites filles
00:47:19je ne vois pas trop ce que ça vient faire au milieu
00:47:21on l'écoute, Ségolène Royal, parce qu'elle était ce matin
00:47:23chez Pascal Praud, elle a expliqué
00:47:25justement, elle nous explique qu'elle fait ça pour les femmes
00:47:27moi je croyais qu'elle faisait ça plutôt pour elle d'ailleurs
00:47:29C'est une femme. Pourquoi je fais ça ?
00:47:31D'abord pour les femmes, parce que vous avez vu tous
00:47:33la brochette d'hommes
00:47:35c'est quand même hallucinant, ça voudrait dire que la France
00:47:37d'aujourd'hui, alors vous avez vu j'ai mis les deux
00:47:39photos, celle de 62
00:47:41il n'y avait bien sûr que des hommes, j'ai rappelé quand même
00:47:43c'est pas si loin 62, entre nous
00:47:45à l'échelle d'une vie ou d'une
00:47:47d'une histoire. En 62 les femmes
00:47:49ne pouvaient pas percevoir leur salaire parce qu'elles n'avaient
00:47:51pas le droit d'avoir des comptes en banque ni de signer un
00:47:53chèque. Je me souviens moi quand ma
00:47:55grand-mère a signé son premier chèque
00:47:57et donc, c'est pas si loin
00:47:59alors on n'a fait aucun progrès, c'est-à-dire que dans
00:48:01la France d'aujourd'hui
00:48:03au moment où il y a un premier ministre à choisir
00:48:05aucune femme
00:48:07n'est présentée
00:48:09aucune femme n'est même
00:48:11identifiée, aucune femme n'est même
00:48:13je ne suis même pas soumise au sondage
00:48:15il y a un sondage qui parait ce matin
00:48:17dans le JDD, il n'y a pas mon nom
00:48:19ancienne candidate à la présidentielle
00:48:21alors que la gauche est en tête
00:48:23Mais parce qu'il n'y a pas de premier ministre à gauche a priori
00:48:25c'est aussi pour ça, si vous étiez à droite
00:48:27votre nom serait peut-être sorti
00:48:29Non, il y a bien le nom de Cazeneuve qui sort
00:48:31alors c'est peut-être pour habiller le fait
00:48:33d'un pluralisme
00:48:35Christine Kelly, vous êtes la seule femme sur ce plateau
00:48:37donc je me tourne vers vous quand même
00:48:39est-ce que c'est un argument, enfin c'est terrible
00:48:41quand même, c'est l'Olympe royale
00:48:43il faut que je sois premier ministre
00:48:45parce que je suis une femme, c'est ça l'argument
00:48:47Alors, j'étais absolument, je l'ai entendu en direct
00:48:49désolée d'entendre parce que je suis une femme
00:48:51j'ai zappé tout de suite
00:48:53j'ai zappé sur CNews parce que je reste toujours sur CNews
00:48:55Ah d'accord, je me suis allé sur BFM
00:48:57Non, non, je suis allé me brosser les dents en réalité
00:48:59mais pourquoi, mais en même temps
00:49:01ça veut dire que la photo est quand même choquante
00:49:03admettons que la photo
00:49:05les deux photos qu'elle a montrées, elle est quand même choquante
00:49:07que ça soit en 62, que ça soit
00:49:09uniquement des hommes
00:49:11Après là, je suis d'accord avec tout
00:49:13je mérite le poste parce que je suis une femme, excusez-moi
00:49:15et que je veux être premier ministre d'abord
00:49:17et justement avec le bilan qu'on a fait tout à l'heure
00:49:19l'état de la France aujourd'hui répond bien d'abord
00:49:21parce que je suis une femme
00:49:23alors elle peut mettre ses compétences
00:49:25son genre en avant
00:49:27et elle a des compétences
00:49:29non mais oui, Gilbert Collard
00:49:31même si vous ne l'avez pas, elle a été candidataire
00:49:33elle a surtout été ambassadrice
00:49:35mais elle a des compétences, enfin après on peut ne pas être d'accord
00:49:37avec son choix, mais juste
00:49:39son avantage ce n'est pas d'être une femme
00:49:41On a tellement mis les femmes en avant
00:49:43d'ailleurs c'est mon dernier livre, Femmes en politique premier bilan
00:49:45on a tellement mis les femmes en avant
00:49:47entre guillemets si vous permettez l'expression
00:49:49avec des lois sur la parité etc
00:49:51qu'on en vient à la photo qu'elle vient de montrer
00:49:53donc aujourd'hui ce n'est pas une question de femmes
00:49:55c'est une question de compétences, pas une question de femmes
00:49:57c'est une question de qualité politique
00:49:59et en matière de qualité politique, femmes comme hommes
00:50:01on peut repasser
00:50:03Il y a Lucie Castex, c'est l'autre candidate
00:50:05en ce qui concerne la gauche
00:50:07elle a été chez nos confrères de LCI
00:50:09elle a dit on est prêt à travailler avec tout le monde
00:50:11sauf le Rassemblement National
00:50:13avec qui on ne partage absolument rien
00:50:15c'est mal barré
00:50:17en tout cas
00:50:19c'est un triomphe dans le dernier sondage
00:50:21où on a demandé est-ce que vous la voulez comme Premier Ministre
00:50:23elle fait 5%
00:50:25et 15% pour Bardella
00:50:27Question, oui
00:50:29à partir du moment où quelqu'un
00:50:31que soit la personne, droite, gauche
00:50:33RNLF, tout ce qu'on veut
00:50:35on ne peut pas travailler avec un élu de la République
00:50:37ça pose un problème, il faut tout refaire
00:50:39ça pose un problème, quelle question
00:50:41ça peut être Daniel Obono, ça peut être Marine Le Pen
00:50:43la personne a été élue
00:50:45on respecte les élus
00:50:47et on ne commence pas par dire comme Antoine Armand
00:50:49dès qu'il est arrivé au budget
00:50:51ses premiers mots c'était jeune, discuter avec tout le monde
00:50:53sauf le Rassemblement National, c'est pas possible
00:50:55c'est ça que veulent les Français
00:50:57On est en direct avec Pascal Mas
00:50:59qui est politologue, bonjour, merci d'être en direct avec nous
00:51:01comment on sort de cette situation
00:51:03Alors écoutez, bonjour à toutes
00:51:05et tous
00:51:07j'ai bien écouté l'émission
00:51:09avec le plus grand intérêt
00:51:11vous m'interrogez en tant que politologue
00:51:13donc j'ai plutôt une vision de l'international
00:51:15et là
00:51:17malheureusement les nouvelles ne sont pas très bonnes
00:51:19parce que vous avez commenté
00:51:21d'ailleurs depuis ce matin sur CNews
00:51:23la une de The Economist
00:51:25qui semble se réjouir des difficultés
00:51:27dans lesquelles nous nous trouvons
00:51:29après cet épisode
00:51:31malheureux avec M. Barnier
00:51:33et donc comment se sortir de cela
00:51:35et bien écoutez
00:51:37je n'ai pas de réponse immédiate
00:51:39parce que c'est vraiment, c'est très difficile
00:51:41d'ailleurs personne n'a de réponse
00:51:43personne ne peut, il y a des supputations
00:51:45mais personne ne peut dire
00:51:47telle personnalité peut être premier ministre etc
00:51:49mais d'abord, nommer un premier ministre
00:51:51ça veut dire qu'il faut aussi nommer un gouvernement
00:51:53donc il est possible que
00:51:55les trois groupes qui sont, nous l'avons vu
00:51:57complètement inconciliables
00:51:59puissent approuver peut-être
00:52:01un premier ministre mais pas le reste du gouvernement
00:52:03il y a eu des interdits
00:52:05lors de la
00:52:07création du cabinet
00:52:09Barnier, Mme Le Pen avait
00:52:11mis une
00:52:13opposition farouche à certaines
00:52:15nominations, il en sera
00:52:17forcément de même du côté des LFI
00:52:19du nouveau Front Populaire
00:52:21évidemment et puis peut-être même
00:52:23du groupe central qui vont refuser
00:52:25certaines personnalités, donc c'est très
00:52:27difficile de parler de ça
00:52:29alors du côté de l'international
00:52:31c'est un
00:52:33c'est un psychodrame
00:52:35mais c'est pas un mélodrame
00:52:37c'est un mélodrame plutôt
00:52:39du côté américain, tout le monde s'en fout
00:52:41le président ne parle qu'au président
00:52:43donc
00:52:45à partir du moment où
00:52:47Emmanuel Macron est toujours à l'Elysée
00:52:49ça ne change rien
00:52:51du côté de
00:52:53la Russie que je connais bien, vous le savez
00:52:55c'est pareil, c'est-à-dire que
00:52:57le premier ministre ou les ministres
00:52:59on ne sait pas trop qui c'est, il y a eu
00:53:01un cas particulier, c'était François Fillon
00:53:03parce qu'à cette époque Vladimir Poutine
00:53:05était également premier ministre et en plus
00:53:07il y avait une complicité
00:53:09entre les deux, donc c'était
00:53:11différent, et puis
00:53:13au niveau de l'Europe ça ne change rien non plus
00:53:15parce que c'est Mme von der Leyen qui décide de tout
00:53:17et au contraire ça l'arrange
00:53:19bien parce que
00:53:21M. Barnier qui a été
00:53:23un commissaire très
00:53:25très audacieux
00:53:27allait à l'encontre de
00:53:29sa mamie sur le pouvoir européen
00:53:31donc qui que ce soit qui soit nommé surtout
00:53:33ou pas Barnier, ça arrange
00:53:35von der Leyen et la commission
00:53:37qui vont continuer à diriger l'Europe
00:53:39On est bien loin du drame que
00:53:41décrivaient certains finalement, les Etats-Unis
00:53:43s'en fichent, c'est ce que vous nous disiez
00:53:45l'Europe ça les arrange
00:53:47donc voilà, à l'international en tout cas
00:53:49il n'y a pas de psychodrame
00:53:51dans ce qui est fait, merci Pascal Maas
00:53:53politologue, merci d'avoir été avec nous, juste dans un instant
00:53:55je vais quand même vous faire écouter, je ne sais pas si vous l'avez
00:53:57entendu Anne Jeuneté hier qui nous a expliqué
00:53:59que c'était la fin du monde, je ne sais pas si
00:54:01vous l'avez entendu mais ça mérite, c'est mon petit
00:54:03plaisir en ce moment, quand je n'ai pas le moral je me réécoute
00:54:05et j'ai envie de rire, on va faire
00:54:07la pub, c'est News Info et on se retrouve juste après
00:54:09à tout de suite en direct
00:54:15Michel Barnier est de retour
00:54:17à Matignon après avoir remis
00:54:19sa démission à Emmanuel Macron
00:54:21il a quitté l'Elysée après un entretien
00:54:23d'une heure avec le chef de l'Etat
00:54:25le président l'a raccompagné
00:54:27puis Michel Barnier a discuté avec le secrétaire
00:54:29général de l'Elysée, Alexis Collère
00:54:31avant de partir, vous le voyez en voiture
00:54:33les présidents de l'Assemblée
00:54:35nationale et du Sénat, Yael Brune-Pivet
00:54:37et Gérard Larcher seront reçus
00:54:39successivement par Emmanuel Macron
00:54:41à l'Elysée, la présidente de l'Assemblée
00:54:43est attendue à midi 15 par le président
00:54:45puis son homologue du Sénat
00:54:47ce sera à 15h
00:54:49et enfin la France insoumise censura
00:54:51bien sûr tout premier ministre
00:54:53qui n'est pas issu du nouveau Front Populaire
00:54:55c'est ce qu'a annoncé la chef des députés
00:54:57de la France insoumise, Mathilde Panot
00:54:59ce matin, ce vote de censure s'appliquera
00:55:01également à Bernard Cazeneuve
00:55:03qui n'est pas du NFP
00:55:05a insisté Mathilde Panot
00:55:0911h34 sur CNews, merci d'être en direct
00:55:11avec nous, on continue cette édition
00:55:13spéciale justement pour essayer de comprendre
00:55:15ce qui va se passer dans les prochaines heures
00:55:17vous le savez et on l'a vécu
00:55:19ensemble, le premier ministre
00:55:21a rencontré tout à l'heure à 10h Emmanuel Macron
00:55:23il a présenté sa démission, comme cela
00:55:25était prévu, il est reparti un peu plus d'une heure
00:55:27et désormais on attend
00:55:29soit une nomination cet après-midi
00:55:31d'un premier ministre, soit une annonce
00:55:33ce soir à 20h quand Emmanuel Macron
00:55:35prendra la parole, soit dans les jours
00:55:37qui viennent, il se dit beaucoup qu'Emmanuel Macron
00:55:39voudrait que tout soit réglé avant l'inauguration
00:55:41de Notre-Dame ce week-end
00:55:43je vous l'ai dit juste avant la pause
00:55:45je voudrais qu'on se fasse un petit plaisir, ça va nous décontracter
00:55:47on va écouter Anne Jeuneté, la ministre de l'éducation
00:55:49nationale, qui a fait une vidéo
00:55:51où elle nous a expliqué hier, et je vous l'ai déjà montré
00:55:53mais je trouve ça tellement dingue, c'est tellement
00:55:55nous prendre pour des abrutis, où elle nous a expliqué
00:55:57que si la censure était votée, c'était la fin du monde
00:55:59elle commence d'ailleurs de mémoire
00:56:01en disant, ceci n'est pas une vidéo, c'est un appel à l'aide
00:56:03écoutez-la
00:56:05ceci n'est pas une vidéo
00:56:07ceci est un message d'alerte
00:56:09le moment est grave, censurer
00:56:11le gouvernement, c'est fragiliser la France
00:56:13qui travaille, nos professeurs
00:56:15nos agriculteurs, nos ouvriers
00:56:17nos infirmiers
00:56:19ceux qui, chaque jour, font tenir la France
00:56:21debout, cette motion de censure
00:56:23c'est un moment de vérité
00:56:25à ceux qui veulent à tout prix censurer
00:56:27je leur dis, demain, il faudra assumer
00:56:29de priver la France d'un budget pour 2025
00:56:31assumer de réduire le pouvoir
00:56:33d'achat des français, assumer d'affaiblir
00:56:35nos services publics, nos écoles
00:56:37nos hôpitaux, nos forces de l'ordre, assumer
00:56:39de mettre en difficulté nos entreprises
00:56:41voter la censure, c'est choisir l'instabilité
00:56:43et dans ces temps incertains
00:56:45seule la solidité de nos institutions
00:56:47peut nous protéger
00:56:49plus que jamais, notre école républicaine
00:56:51doit être ce pilier, ce socle
00:56:53sur lequel repose l'avenir
00:56:55de la nation
00:56:57il faut lui mettre
00:56:59un entonnoir
00:57:01non mais
00:57:03le entonnoir est un instrument
00:57:05très respectable
00:57:07vous voyez
00:57:09c'est ça qui ne va pas en fait
00:57:11on a quand même l'impression
00:57:13qu'elle veut juste sauver sa tête
00:57:15on a l'impression que c'est une ministre
00:57:17qui voulait absolument être au gouvernement
00:57:19qui sait qu'elle va perdre son poste
00:57:21moi c'est un peu ce que j'entends
00:57:23en filigrane
00:57:25et tout ce qu'on entend aussi
00:57:27c'est le fait qu'elle n'écoute pas les français
00:57:29elle n'écoute pas les gens, elle n'écoute pas la France
00:57:31comment elle croit
00:57:33que c'est crédible ce qu'elle fait
00:57:35la censure fait partie
00:57:37des institutions françaises
00:57:39qui parle ce matin
00:57:41du 49.3
00:57:43de Michel Barnier
00:57:45pardon je suis ni pour ni contre
00:57:47Michel Barnier, il est très sympa
00:57:49mais qui parle de ce 49.3
00:57:51de Michel Barnier
00:57:53c'est le 49.3 de Michel Barnier qui a entraîné la motion de censure
00:57:55revenons à tous les instruments
00:57:57de cette constitution française
00:57:59et revenons
00:58:01et décortiquons
00:58:03c'est uniquement la motion de censure
00:58:05qui a tout fait exploser, il y a eu des alertes
00:58:07s'il y a 49.3
00:58:09il y a motion de censure
00:58:11et maintenant on s'arrête à motion de censure
00:58:13j'ai l'air colère
00:58:15il faudrait relire Bentolila
00:58:19qui est un très grand linguiste
00:58:21qui a écrit un bouquin qui s'appelle
00:58:23Comment on nous fait pour être aussi cons
00:58:25je pense que c'est le titre en gros
00:58:27quand on entend
00:58:29un ministre
00:58:31prononcer un tel discours
00:58:33on se dit qu'il y a un véritable
00:58:35problème de dé-réalité
00:58:37elle loge où
00:58:39c'est la grande question des psychanalystes
00:58:41d'où parlez-vous
00:58:43d'où parle-t-elle
00:58:45c'est tellement
00:58:47lunaire, ils sont déconnectés
00:58:49complètement
00:58:51c'est vrai qu'on a un peu l'impression
00:58:53certains appellent l'ère de la post-vérité
00:58:55c'est à dire qu'en gros tous les arguments
00:58:57même les plus fallacieux et souvent les plus déformants
00:58:59à la réalité peuvent être utilisés
00:59:01c'est un peu le cas et pour les gens qui nous regardent
00:59:03il faut quand même bien le préciser
00:59:05ce que dit cette dame est dans l'ensemble totalement faux
00:59:07il existe, vous pourrez aller le lire
00:59:09un article 47 de la constitution
00:59:11qui prévoit dans le cas qui est le nôtre
00:59:13c'est le dernier paragraphe
00:59:15que le parlement peut se saisir de cette question
00:59:17en gros on reporte
00:59:19les impôts de l'année dernière pour l'année prochaine
00:59:21il n'est pas très clair le texte
00:59:23c'est pas la fin du monde non plus
00:59:25on sait qu'elle est la pratique
00:59:27les impôts de l'année auparavant
00:59:29sont reportés et ensuite on vote
00:59:31les crédits au fur et à mesure de l'année
00:59:33vous avez vu comment elle vient avec le visage défait face caméra
00:59:35Nabila Ittaka je ne vais pas vous en mettre avec elle
00:59:37parce que c'est indéfendable
00:59:39moi je n'ai rien à dire
00:59:41sur la suite
00:59:43sur cette vidéo
00:59:45simplement
00:59:47mais je voudrais quand même revenir
00:59:49vous parlez de technique etc
00:59:51c'est possible de voter une loi
00:59:53c'est vrai, moi je ne suis pas catastrophiste
00:59:55c'est un signe, envoyons nous à ceux qui nous prêtent
00:59:57aujourd'hui
00:59:59c'est une vraie question
01:00:01il va falloir accepter
01:00:03vous voyez je parlais de post-vérité
01:00:05il ne faut pas être hypocrite
01:00:07à un moment donné l'assemblée nationale
01:00:09a voté
01:00:11à un moment donné
01:00:13l'assemblée nationale a voté à la majorité
01:00:15un budget que votre gouvernement
01:00:17a décidé de refuser
01:00:19et vous avez fait quelque chose qui est quand même inédit
01:00:21il y a une commission mixte paritaire
01:00:23réunie
01:00:25parce que vous ne vouliez pas y aller
01:00:27si mais c'est important
01:00:29la post-vérité vous êtes dedans
01:00:31la situation qui est particulièrement
01:00:33unique c'est que
01:00:35on a utilisé le 49.3
01:00:37non pas pour faire passer quelque chose
01:00:39qu'aurait voté l'assemblée nationale
01:00:41en faveur du gouvernement
01:00:43mais parce qu'on ne voulait pas
01:00:45accepter le vote de l'assemblée nationale
01:00:47vous vous rendez compte la gravité
01:00:49de ce que c'est, c'est pas parce qu'on n'arrivait
01:00:51pas à avoir une majorité qu'on a
01:00:53décidé d'utiliser le 49.3
01:00:55c'est parce que le gouvernement avait une majorité
01:00:57contre lui, c'est un déni de démocratie
01:00:59qui est gravissime et c'est pour ça
01:01:01que ça conduit à une censure
01:01:03du gouvernement, c'est normal
01:01:05si le gouvernement n'entend pas
01:01:07la majorité de l'assemblée nationale
01:01:09c'est normal qu'il dégage
01:01:11on va aller maintenant à la rencontre de gens qui ont de vrais problèmes
01:01:13c'est pas comme à Tchenté
01:01:15on est allé voir les agriculteurs parce que eux
01:01:17en revanche ce budget qui tombe
01:01:19ça leur cause des problèmes parce qu'il y avait des choses pour eux
01:01:21dans ce budget et je trouve que
01:01:23c'est à eux qu'il faut donner la parole et ça évite tout ce cirque
01:01:25on est allé voir les agriculteurs
01:01:27regardez
01:01:29l'avenir lui paraît de plus en plus sombre
01:01:31avec la chute du gouvernement
01:01:33ce viticulteur installé
01:01:35à Vingt-Abrennes près d'Aix-en-Provence
01:01:37est de nouveau plongé dans l'inquiétude
01:01:39ah oui c'est catastrophique
01:01:41le PLF et le PLFSS
01:01:43apportaient 400 millions
01:01:45quand même de budget
01:01:47aux agriculteurs
01:01:49le projet de loi de finances
01:01:51donc si vous voulez
01:01:53nous il y avait des attentes
01:01:55c'était pas tout bien évidemment
01:01:57mais c'était un bon début
01:01:59la simplification administrative
01:02:01les aides sanitaires
01:02:03ou les mesures pour favoriser les jeunes agriculteurs
01:02:05ces quelques avancées
01:02:07disparaissent
01:02:09d'un revers de main tout est encore envoyé en l'air
01:02:11donc on a l'impression de
01:02:13se sentir abandonné
01:02:15et bien à force d'attendre
01:02:17et à se battre entre députés
01:02:19entre parlementaires
01:02:21les exploitations se meurent
01:02:23et on sera encore un peu moins le mois prochain
01:02:25ou l'année prochaine
01:02:27le monde agricole partage ses inquiétudes
01:02:29et espère sortir rapidement
01:02:31de cette impasse politique
01:02:33Nabil Haïtaka je vous y comprenez
01:02:35les agriculteurs aujourd'hui qui sont inquiets quand même
01:02:37bien évidemment on les comprends
01:02:39il y avait des mesures qui étaient très importantes
01:02:41qui étaient attendues
01:02:43il ne faut pas être catastrophiste
01:02:45il y a des solutions, des institutions sont fortes
01:02:47il y a toujours des moyens de trouver
01:02:49mais encore une fois il faut un sens de responsabilité
01:02:51de la part des politiques
01:02:53et Christine Kelly on est exactement dans ce que vous disiez
01:02:55tout à l'heure quand vous disiez
01:02:57il y a des gens qui n'arrivent pas à boucler leur fin de mois
01:02:59il y a des gens qui aujourd'hui travaillent
01:03:01et qui ont des problèmes
01:03:03c'est vrai qu'il y a des agriculteurs qui vivent très bien
01:03:05mais il ne faut pas mélanger
01:03:07non mais il y en a
01:03:09parce qu'à chaque fois qu'on dit oui des agriculteurs
01:03:11mais la majorité des agriculteurs
01:03:13aujourd'hui ils sont dans ce cas là
01:03:15exactement on est dans ce cas là
01:03:17analysons les agriculteurs
01:03:19regardons la grosse crise qu'il y a eu
01:03:21il y a à peu près un an
01:03:23regardons comment ils montaient
01:03:25à Bruxelles, ils montaient sur Paris
01:03:27la grosse crise juste concernant l'agriculture
01:03:29regardons les promesses qui ont été faites
01:03:31aux agriculteurs, regardons la liste
01:03:33des promesses qui ont été faites aux agriculteurs
01:03:35pourquoi est-ce qu'elle n'a pas été appliquée ?
01:03:37parce qu'il y a eu une dissolution
01:03:39venons-en au fait
01:03:41je veux bien qu'on mette tout aussi sur la motion de censure
01:03:43mais s'il n'y avait pas eu la dissolution
01:03:45peut-être que ce qui avait été
01:03:47promis par le gouvernement
01:03:49aux agriculteurs aurait été appliqué
01:03:51aujourd'hui, regardons bien les choses en face
01:03:53le hasard fait que
01:03:55c'est un jour de grève aujourd'hui
01:03:57ce jour de grève dans les écoles, dans les avions, dans les hôpitaux
01:03:59dans les éboueurs, grève contre le budget
01:04:01qui n'existe plus, je ne sais pas pourquoi la grève est maintenue
01:04:03ça il va falloir nous l'expliquer
01:04:05il faut aller jusqu'au bout
01:04:07on a prévu des choses peut-être ce jour-là
01:04:09le point sur les perturbations c'est avec Simon Guillain
01:04:13près de 7 enseignants sur 10 seront en grève
01:04:15dans les écoles primaires ainsi que les écoles maternelles
01:04:17et 1 enseignant sur 2
01:04:19dans les collèges et dans les lycées
01:04:21on va regarder à présent ce que ça donne
01:04:23dans les transports aujourd'hui, faites extrêmement attention
01:04:25si vous devez prendre l'avion ce jeudi 5 décembre
01:04:27puisque le trafic s'annonce
01:04:29très fortement perturbé
01:04:31alors on s'attend à une réduction des vols dans plusieurs
01:04:33aéroports français, on va aller regarder en détail ces chiffres
01:04:35moins 10% à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle
01:04:37moins 25% à Paris-Orly
01:04:39moins 20% à Toulouse
01:04:41et enfin jusqu'à moins 50%
01:04:43à l'aéroport de Marseille
01:04:45qui devrait donc être l'aéroport le plus touché
01:04:47aujourd'hui, le personnel hospitalier
01:04:49devrait lui aussi se mobiliser
01:04:51même si on ne s'attend pas à d'importantes perturbations
01:04:53dans les hôpitaux, alors c'est le cas par exemple
01:04:55à l'hôpital de Quimper ou encore
01:04:57à l'hôpital de la Timone à Marseille
01:04:59des soignants qui dénoncent le passage à 3 jours
01:05:01de carence ainsi que la baisse de l'indemnisation
01:05:03des arrêts maladie, sachez que
01:05:05les éboueurs vont également rejoindre ce mouvement de grève
01:05:07ce qui devrait perturber la collecte des déchets
01:05:09dans certaines villes de France comme par exemple
01:05:11à Laval ou encore à Pau
01:05:13Voilà donc pour les perturbations, Gilbert Collard
01:05:15résumait la situation en off en regardant tout ça
01:05:17il disait quel bordel. Oui je l'ai dit
01:05:19C'est ça le résumé de la situation en off
01:05:21Ecoutez vraiment
01:05:23c'est bien qu'on discute, c'est bien qu'on débatte
01:05:25la dialectique ça fait vivre
01:05:27Et puis c'est la France. Et puis c'est très français
01:05:29tout ça mais quand même
01:05:31Quel bordel quoi
01:05:33C'est une grève invisibilisée
01:05:35Une grève inutile en plus mais il y a quand même
01:05:37la grève, on va encore se payer à Noël
01:05:39des grèves de la SNCF alors quand même
01:05:41que le statut des cheminots
01:05:43n'est pas dramatique, bon
01:05:45on n'a pas de Premier Ministre, il en faut
01:05:47un parce qu'on inaugure Notre-Dame, il n'y a qu'à prendre
01:05:49l'archevêque de Paris comme Premier Ministre
01:05:51pendant qu'il y est
01:05:53Alors le mot on l'emploie tout le temps
01:05:55à temps et à travers mais c'est vraiment
01:05:57ubuesque, ne pas oublier que
01:05:59ubuesque c'est une question de pouvoir
01:06:01la pièce elle est construite sur le pouvoir délirant
01:06:03Philippe Arrondinaguer, vous la comprenez
01:06:05cette grève ? Bah là effectivement
01:06:07c'était prévu depuis un certain temps
01:06:09ça s'annule la grève ? Bah oui oui
01:06:11d'ailleurs peut-être que ce sera le cas aujourd'hui
01:06:13il y a des prévisions mais peut-être que dans la journée
01:06:15c'est aujourd'hui que le Premier ministre démissionne
01:06:17donc je ne sais pas ce qu'il va se passer mais c'est vrai
01:06:19après de manière générale je peux aussi
01:06:21comprendre que les gens fassent un peu
01:06:23la grève parce qu'il y a un mécontentement général
01:06:25et ça peut aussi être
01:06:27un moyen de mettre la pression
01:06:29sur à la fois le Président et peut-être les hommes
01:06:31politiques qui décideraient d'être au pouvoir
01:06:33pour trouver des solutions rapidement
01:06:35bon et alors je voulais aussi vous parler
01:06:37il se passe des trucs honnêtement je me demande
01:06:39si on est dans le vrai monde ou pas, alors on a vu tout à l'heure
01:06:41la ministre de l'éducation, là je vous montre
01:06:43le ministre de la fonction publique, Guillaume
01:06:45Kasparian qui parle dans Paris Match
01:06:47il fait une interview dans Paris Match
01:06:49et qu'est-ce qu'il fait ? Il nous parle de son homosexualité
01:06:51alors moi je comprends
01:06:53qu'il a envie d'en parler, je comprends qu'il parle de
01:06:55ça, je comprends qu'il a un message à faire passer
01:06:57mais le timing, excusez-moi
01:06:59mais c'est quoi le timing, ces gens sont
01:07:01ils sont à côté de la plaque
01:07:03excusez-moi, alors écoutez, il a même fait une vidéo
01:07:05il explique pourquoi il en parle, c'est super
01:07:07oui c'est super, mais pas maintenant
01:07:09regardez
01:07:11on s'en fiche de savoir avec qui je vis, est-ce que c'est un homme
01:07:13est-ce que c'est une femme
01:07:21je le fais parce que
01:07:23j'ai envie d'être sincère avec les français qui me suivent
01:07:25j'ai envie de leur montrer aussi que je vis une vie
01:07:27qui est parfaitement banale, normale
01:07:29à la campagne, dans un petit village rural
01:07:31comme des millions et des millions de français
01:07:33j'ai envie de leur dire qu'il n'y a aucun sujet
01:07:35et que ce qui est important c'est de se sentir libre
01:07:37et de faire sa vie avec qui on veut
01:07:39si ça ne suscite pas de réaction, s'il n'y a aucun commentaire
01:07:41c'est que la partie est gagnée, ça veut dire que
01:07:43en fait on a atteint le stade où en fait
01:07:45on s'en fiche de savoir avec qui je vis
01:07:47est-ce que c'est un homme, est-ce que c'est une femme
01:07:49si on se rend compte qu'il y a plein de commentaires désobligeants
01:07:51plein de jugements de valeur, plein de leçons de morale
01:07:53plein de conservatisme
01:07:55ça veut dire qu'il y a encore du chemin à faire
01:07:57ça veut dire que c'est encore fragile
01:07:59et ça veut dire qu'il faut continuer à se battre
01:08:01pour qu'on puisse vivre librement, comme on l'entend
01:08:03avec qui on veut
01:08:05ce qui est surréaliste c'est qu'ils nous expliquent qu'on s'en fout
01:08:07de savoir si je vis avec un mec ou une femme
01:08:09donc ça ne sert à rien de venir en parler dans ce cas-là
01:08:11enfin je ne comprends pas Christine Kelly, ils sont déconnectés à ce point-là
01:08:13ils sont complètement déconnectés entre
01:08:15lui aujourd'hui, même si
01:08:17directement avec la neige, peut-être que ça a été tourné
01:08:19il y a quelque temps, j'aurais quand même dit s'il vous plaît
01:08:21ne diffusez pas maintenant, et d'ailleurs
01:08:23j'en aurais pas parlé, j'aurais pas parlé de ma vie privée
01:08:25je trouve que la vie privée ça ne regarde pas
01:08:27après il peut avoir envie de faire bouger les choses
01:08:29c'est la première fois qu'il y a un ministre en exercice qui parle
01:08:31de son homosexualité, en fait
01:08:33mais c'est pas le bon moment
01:08:35moi c'est le timing, c'est juste le timing
01:08:37pardonnez-moi, je suis une petite française
01:08:39je me réveille
01:08:41tôt le matin, je vais travailler, j'emmène mon enfant
01:08:43à l'école, mon enfant il ne peut pas aller à l'école
01:08:45aujourd'hui parce qu'il y a un enseignant sur deux
01:08:47il faut que je le garde avec moi, je suis famille
01:08:49monoparentale, qui est-ce qui va le garder ?
01:08:51j'arrive pas à m'en sortir, je pose un RTT, sauf que j'ai plus
01:08:53de RTT, pardon, qu'il soit homosexuel
01:08:55ou pas, c'est pas le moment, ça ne m'intéresse pas
01:08:57que Ségolène Royal dise qu'elle veut être
01:08:59Premier Ministre parce qu'elle est une femme, ça ne m'intéresse pas
01:09:01que Edouard Philippe, lorsqu'on a 50 jours et qu'on n'a
01:09:03pas de Premier Ministre et qu'il est en train de dire
01:09:05je suis candidat à la présidentielle de 2027
01:09:07ça ne m'intéresse pas, on est effectivement
01:09:09ils sont tous déconnectés par rapport à la
01:09:11réalité, et pire, on est la culture
01:09:13de la déconnexion, on est la culture
01:09:15c'est vrai, on valorise tous ceux
01:09:17qui se déconnectent, on met en avant tous ceux qui se
01:09:19déconnectent, on met en avant tous ceux qui ne regardent pas la
01:09:21réalité, lorsque vous voyez la réalité
01:09:23on vous dit mais non, mais c'est pas vrai, lorsque vous
01:09:25voyez la vérité, on vous dit que vous mentez
01:09:27lorsque vous dites la réalité, on dit qu'on va fermer
01:09:29votre chaîne, lorsque vous dites la réalité
01:09:31on dit que vous dites une fake news, donc on est dans le
01:09:33culte, dans le culte aujourd'hui
01:09:35de la déconnexion totale, plus vous êtes déconnecté
01:09:37la preuve, la preuve
01:09:39il y a tout un ensemble
01:09:41les politiques, les médias
01:09:43tous qui sont dans le culte
01:09:45de la déconnexion
01:09:47Guy Debord l'a théorisé il y a 40 ans ou 50 ans
01:09:49c'est un génie, il avait écrit je parais
01:09:51donc je suis
01:09:53on en est là aujourd'hui
01:09:55rien que le vide, le vide, l'image
01:09:57c'est complètement
01:09:59biblique presque, c'est vanité des vanités
01:10:01Bon, merci beaucoup Gilbert Collard
01:10:03votre livre Indéfendable Mémoire s'est paru
01:10:05chez Mareille Éditions, et puis Christine on va retrouver
01:10:07ce soir avec Marine Le Pen, interview exclusive
01:10:09et en direct, merci à tous de nous avoir suivis
01:10:11Sonia Mabroux est dans un instant, on se retrouve
01:10:13demain en direct à partir de 10h35, à demain et d'ici là
01:10:15soyez prudents