Selon Franz-Olivier Giesbert, Marine Le Pen peut tirer des bénéfices de la censure du gouvernement de Michel Barnier. Pour autant, il avance également qu'il ne faudrait pas qu'elle tire sur cette corde à de multiples reprises. Réécoutez l'extrait. Vous pouvez réagir au 01.80.20.39.21.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
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00:00Est-ce que Marine Le Pen a gagné son bras de fer ? Est-ce que, par exemple, tactiquement, stratégiquement, vous pensez que ce qu'elle a fait, elle en tirera un bénéfice ?
00:09Oui, je pense. C'est le contraire de ce que dit la presse, mais ça m'arrive souvent.
00:13Je pense parce que là, maintenant, il y a une partie, enfin disons, des prochains premiers ministres, parce que je pense que là, on en a déjà eu quatre.
00:21Cette année, en 2024, en 2025, on en aura peut-être cinq ou six, on va peut-être dépasser, on est vraiment retourné en quatrième république.
00:28Mais je pense que les prochains vont faire attention.
00:30C'est-à-dire que Michel Barnier, qui avait beaucoup de qualité, il y a peut-être un moment donné, dans la négociation, où il n'en a pas fait assez, et là, bon, elle va faire peur.
00:40Après, moi, je pense aussi qu'il y a des motifs derrière.
00:43C'est-à-dire que je pense que 62% des Français qui disent qu'ils veulent que Macron parte, ça se regarde.
00:50Et on voit très bien, il y a un courant.
00:53Jean-François Copé, quand il dit ça, je pense qu'Édouard Philippe, il est peut-être pour quelque chose, d'ailleurs.
00:56Vous voyez très bien, il y a tout un courant, pas seulement à gauche, aussi à droite, qui dit qu'il doit partir.
01:02Donc, ce sont ses électeurs à elle, donc forcément, ce que disait l'ami Christophe tout à l'heure, elle suit ses électeurs aussi, parce que ça, tous les chefs de parti le font.
01:11Je pense aussi que la justice l'améliorage, c'est-à-dire que cette espèce d'épée de Damoclès, de l'inigibilité de cinq ans, qui plane au-dessus d'elle,
01:22comme par hasard, d'ailleurs, juste avant les élections, parce que les juges, maintenant, les magistrats ne se gênent plus, on intervient carrément pendant les campagnes.
01:29Je ne sais pas si vous vous souvenez, à Marseille, même, il y a des candidats qui étaient interpellés.
01:33On est en plein délire là-dessus. Les juges ont décidé, enfin, ils avancent, c'est le gouvernement des juges, annoncé par Mitterrand et par plein d'autres,
01:40et ils avancent à chaque fois de nouveaux pions.
01:43Et là, c'est sûr qu'elle réagit par rapport à tout ça, ça c'est clair.
01:48Mais tactiquement, si on regarde les choses avec un peu de recul,
01:51c'est pas sûr que, simplement, je pense que si elle déglingue, désingue tous les gouvernements, les uns après les autres,
01:57dans les mois qui viennent,
02:00ça ne va pas le faire.
02:02Mais là, ça peut être... Mais c'est dommage, ça tombe sur Barnier, qui n'était pas le pire.