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NewsTranscription
00:00Et alors justement, à propos de sport, qui n'a jamais versé une petite goutte de sueur avec cette musique dans les oreilles ?
00:06Bien sûr !
00:13En général, les coachs sont à fond là-dessus, ils nous font mourir !
00:16Exactement !
00:17C'est l'un des DJs les plus influents de la planète, pionnier de la French Touch, Bob Sinclar est avec nous ce matin !
00:23Bonjour à tous, bonjour à toute l'équipe !
00:25Bienvenue Bob Sinclar, vous fêtez les 30 ans de votre label, Yellow Productions, vous sortez deux beaux objets,
00:31un coffret vinyle et un livre sur ces 30 ans de French Touch, un courant qui a marqué l'histoire de la musique.
00:38Et il faut dire qu'absolument tout a changé dans ce domaine-là en 30 ans, à l'époque déjà faire de la musique électronique c'était pas vraiment un métier.
00:46C'est sûr qu'à la fin des années 80, être dans sa chambre avec des boîtes à rythme et des petits synthés,
00:51on ne pouvait pas imaginer un jour faire le tour de la planète en jouant notre musique.
00:55Vous avez d'ailleurs vous fait un BTS avant de vous lancer.
00:57J'ai fait un bac plus deux, alors j'ai pas eu mon BTS parce que j'étais déjà dans le DJing,
01:01j'ai fait plaisir à maman, j'ai eu mon bac, elle m'a inscrit au BTS, elle m'a dit bon, bac plus deux,
01:05mais ce qu'on me proposait après le BTS c'était clairement faire du porte-à-porte en vendant des bouquins.
01:10Donc non, c'était pas ce que j'ai dit, non ça le fera pas.
01:12Mais j'étais déjà dedans, mais c'était pas facile de lui dire maman écoute, j'ai envie d'être DJ à l'époque où
01:19les DJ en France surtout n'étaient que des pouces disques, attendaient les promos des majors pour les jouer dans les clubs,
01:25il n'y avait aucune prise d'initiative, en tout cas de créativité.
01:28Et puis si on voulait faire un disque, ça coûtait extrêmement cher, il ne suffisait pas de s'acheter un ordinateur comme aujourd'hui.
01:33Alors faire un disque, il fallait fabriquer un vinyle et le vinyle était beaucoup plus cher à fabriquer que le CD,
01:38ça c'est encore une petite arnaque, mais en tout cas ça valait je dirais 3 euros, 4 euros de fabriquer un disque,
01:48nous on voulait en tout cas avec DJ Yellow, on a dit tiens on va fabriquer un premier vinyle,
01:53on voulait toucher les DJ, on en a fabriqué 1000, 1500, et puis un deuxième, un troisième,
01:57et puis ça a donné naissance au label Yellow Productions en 1994.
02:00Avec le premier single que vous sortez il y a 30 ans, c'était ça.
02:13Il y a cette culture du sampling, c'est-à-dire prendre un échantillon d'un titre
02:17qui existe déjà, des classiques, le remettre au bout du jour, ça va.
02:20Evidemment il faut demander l'autorisation aux auteurs-compositeurs, bon on bricolait.
02:23C'est hip-hop un peu, il y a du scratch derrière, Monsieur est pointu, il connaît seulement le sport.
02:31Il a déjà smurfé Sacha !
02:32Mais le premier scratch, ce bruit qu'on entend, qu'on entend au premier scratch,
02:37sur un disque de Herbie Hancock, c'était Rock It en 82, 83 je crois, on va l'écouter tout à l'heure.
02:45Et à l'époque vous vous appelez encore Chris de French Kiss.
02:48C'est pas facile de trouver un nom original.
02:50Comme je ressemblais plus à Popeye des Bronzés qu'à un vrai DJ,
02:54mon DJ à YOLO il m'a dit « Ah toi tu vas t'appeler French Kiss comme t'aimes bien les nanas. »
02:58Je pourrais plus le faire aujourd'hui.
03:00Oh bien sûr, bien sûr.
03:01Chris pour Christophe, qui est votre vrai prénom,
03:04et French Kiss aussi c'est parce que vous visiez déjà je pense un rayonnement international.
03:08Voilà, on va dire French Touch !
03:10Et alors votre génie Bob Saint-Larc c'est aussi justement de repérer des bons petits sons
03:15et d'arriver à les sublimer.
03:17Prenez par exemple cette chanson de Stevie Wonder.
03:28Elle est déjà formidable cette chanson.
03:29Mais remixée par Bob Saint-Larc, ça donne un tube planétaire en 2001.
03:40C'est marrant, on se voit direct en vacances au Brésil.
03:43Attendez, il y a Salomé qui est en train de chanter.
03:45Elle arrive, elle arrive.
03:51Oui, Salomé de Mariah Carey que j'ai rencontré dans un cabaret dans le 5ème chez Félix.
03:55Et je voulais faire un projet de musique brésilienne vers 1997.
04:01Et puis j'étais sur une plage et j'écoutais le morceau de Stevie Wonder.
04:05J'ai dit « Tiens, c'est pas mal, ça serait bien en brésilien, en portugais. »
04:08Et j'ai appelé l'éditeur de Stevie Wonder qui m'a dit « Il y a une version qui existe en portugais.
04:11Donc vas-y, prends-la et fais ça avec Salomé de Mariah. »
04:13Et c'était parti, gros tube.
04:15Et puis il y a bien sûr ce tube qui touche maintenant plusieurs générations.
04:25Maintenant le titre m'appartient plus.
04:27Il appartient à tout le monde et à l'Astara Academy, surtout en France.
04:30Il a été synchronisé avec beaucoup de choses.
04:33Le loto à Montréal, la Coupe du Monde de football en 2006.
04:38Le morceau nous échappe et il appartient maintenant.
04:40On peut dire que c'est le titre qui a fait de vous, Bob Sinclar, un DJ star ?
04:44Oui, clairement.
04:45Je pense que c'est le titre qui a fait qu'il y a eu une identification sur mon image d'artiste.
04:51Et ensuite j'ai été appelé pour jouer le titre en live à l'Astara Academy.
04:54Et ensuite c'est parti de là, bien sûr.
04:56Le titre qui s'appelle Love Generation.
04:57On ne l'a pas dit, Love Generation.
05:02Avec ce succès, il y a des gens qui vous suivent depuis vos débuts
05:06et qui vont vous tourner le dos.
05:08Parce que ça devenait trop populaire comme musique, c'est ça ?
05:10Moi, je suis parti d'une musique très underground avec le Level Yellow.
05:15Et puis à un moment, un peu honnêtement par hasard,
05:18en faisant de la musique de la même façon que ce que je la faisais tout au début,
05:21avec des samples, avec des super musiciens, avec des chanteurs.
05:24D'un coup, le titre touche les gens et fait un énorme succès dans le monde.
05:27Forcément, on ne peut pas dire que c'était mieux avant.
05:29Mais maintenant, on dit, tu ne peux pas refaire du Love Generation.
05:32Il faut toujours que tu refasses quelque chose que tu as déjà fait.
05:35En France, dès qu'on a du succès, d'un coup, c'est plus bien.
05:39Mais 20 ans après, on devient icône, ça se retourne.
05:42Oui, c'est comme Louis Thunes, Belmondo, Bertrand Blier.
05:44On les remercie presque à l'aube de leur mort.
05:47C'est ce qu'on appelle des retours de hype.
05:49Et votre coffret vinyle avec DJ Yellow, French Touch, Since 1994,
05:55est disponible comme votre livre, Bob Saint-Clarc.
05:58Et dans un instant, on va dresser votre portrait sonore.
06:01A tout de suite sur Rampart.
06:05Sur Europe 1.