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Alors qu'il est en déplacement à Riyad, en Arabie Saoudite, le président de la République, Emmanuel Macron, s'est exprimé sur le risque de censure du gouvernement Barnier, après l'activation du 49.3 sur le texte du budget 2025 de la Sécurité sociale.

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Transcription
00:00Le Président de la République Emmanuel Macron qui, alors qu'il est en déplacement à Riyad en Arabie Saoudite, s'invite en quelque sorte dans le jeu politique.
00:08Il vient de s'entretenir il y a quelques instants avec un certain nombre de journalistes dont notre reporter du service politique Léopold Oudberg.
00:16Léopold qui suit le Président de la République à la trace et qui a donc recueilli ses confidences.
00:21Vous êtes avec nous Léopold Oudberg en direct d'Arabie Saoudite.
00:25Racontez-nous. Alors d'abord je croyais que le Président ne parlait pas trop de politique nationale à l'étranger.
00:29Visiblement cette règle elle est quelque peu à géométrie variée.
00:32Mais surtout sur le fond, là pour le coup Emmanuel Macron a parlé politique clairement sans embages.
00:38Et il le dit, il ne croit pas, il ne peut pas croire à une adoption d'une motion de censure demain, c'est ça ?
00:46Oui, alors c'est ça. D'abord le contexte Benjamin pour expliquer aux personnes qui nous regardent.
00:49On est en Arabie Saoudite, Emmanuel Macron vient de terminer une journée ici avant un dîner qui a lieu ce soir avec le prince héritier saoudien.
00:57Et c'est vrai qu'on ne s'attendait pas forcément à ce qu'il prenne la parole sur la politique nationale.
01:02Donc avec tous les confrères journalistes en Arabie Saoudite, on a pu échanger avec lui pendant une vingtaine de minutes.
01:10Alors une bonne partie était consacrée à l'objet de ce déplacement et la politique internationale.
01:14Mais c'est vrai que la politique nationale a très vite repris le dessus.
01:17Au départ, il était prévu qu'il ne nous réponde que sur une seule question à peu près.
01:22Et puis l'échange a été bien plus riche que ça.
01:25Et effectivement Benjamin, la première information pourra détailler le contenu en longueur.
01:30Mais d'abord c'est qu'effectivement, je cite Emmanuel Macron, moi je ne peux pas croire au vote d'une motion de censure.
01:36Je fais confiance à la cohérence des gens.
01:38Alors ce qui nous a marqué, c'est vrai dans la déclaration d'Emmanuel Macron lorsqu'il était en face de nous,
01:42c'est qu'il renvoie en fait le Rassemblement National aux propos qui sont contenus dans la motion de censure de la France Insoumise.
01:51Vous savez que ce texte a beaucoup fait parler, notamment par les allusions, la volonté de LFI de ne pas être aligné de logiquement sur le Rassemblement National.
02:04Le président de la République, je le cite, je ne peux pas croire que le Rassemblement National qui dépose sa motion de censure et qui la vote,
02:10ça je le comprends, je comprends que le RN dépose sa motion et qu'il la vote.
02:15En revanche, je ne peux pas croire qu'il aille voter la motion de censure du nouveau Front Populaire
02:19qui donne les motivations d'insulte pour ses électeurs et dénonce son programme.
02:25Ou alors ça serait un vote d'un cynisme insoutenable.
02:28Voilà les mots d'Emmanuel Macron.
02:30Et puis deuxième braquet Benjamin, cette fois-ci en direction du Parti Socialiste.
02:34Quand on vote un texte, on vote un texte.
02:36Soit on est sérieux, soit on ne l'est pas, soit on vit dans une démocratie éclairée, soit on n'y est pas.
02:40Soit on décide que le pays n'a plus d'importance et que l'intérêt des partis prévaut surtout.
02:44Moi, je ne le crois pas, dit-il.
02:46J'ai le droit, je me suis engagé dans la vie politique pour ça parce que j'en avais marre de tous ces gens
02:52que tous étaient des cyniques absolus qui pensent que la vie des gens est leur décor.
02:58Les mots sont très forts ce soir de la part d'un chef de l'État qui était très remonté, on doit le dire,
03:03au départ assez calme et puis qui ensuite a pris le dessus.
03:06Et je vous le disais, concernant le Parti Socialiste, je ne crois pas une seule seconde
03:10que des députés socialistes, partis de gouvernement s'il en est,
03:15et qui ont assumé encore il y a quelques années des responsabilités dans un moment que nous vivons,
03:19aillent s'amuser à voter une motion de censure avec deux partis extrêmes qui veulent le chaos.
03:24Alors on fait remarquer à Emmanuel Macron que son prédécesseur François Hollande s'est engagé à voter cette motion de censure.
03:31Quelle perte de repère dit Emmanuel Macron ? C'est une perte de repère complète.
03:35On ne peut pas dire on va voter avec l'extrême droite et l'extrême gauche dans ces circonstances.
03:40Que demande-t-il ? Le chaos.
03:42Voilà, on pourra détailler si vous voulez la suite, Benjamin, notamment concernant les critiques sur la démission.
03:47Mais voilà, les premiers mots, je dois dire, très forts d'Emmanuel Macron auxquels on ne s'attendait pas.
03:51Léopold, restez avec nous d'un mot puisque vous évoquez les scénarios de l'après.
03:56Depuis quelques heures, grâce à vos informations, vous nous expliquiez ce qui se disait dans l'entourage du président de la République
04:01sur les scénarios pour éventuellement remplacer Michel Barnier si d'aventure la motion de censure était bien votée demain.
04:08Un, quelles sont vos informations sur ce sujet ? Et deux, que dit le président de la République sur ce débat qui commence à monter
04:15et qui dit qu'au fond, si Michel Barnier tombait, si son gouvernement chutait,
04:20tous les regards seraient braqués vers l'Elysée avec des demandes de démission qui émergent de part et d'autre dans la classe politique.
04:25Je vais poser la question très directement à Benjamin Emmanuel Macron en lui demandant
04:31mais qu'est-ce que vous répondez à Jean-Luc Mélenchon qui dans une vidéo ces dernières heures, justement,
04:35appelle à la démission, à Marine Le Pen qui laisse entendre que la démission serait l'une des portes de sortie d'Emmanuel Macron.
04:40Je pense qu'ils sont la proie d'idéfix, dit le chef de l'État.
04:44On le relance en lui disant mais donc vous ne pensez pas à démissionner avant 2027.
04:48Il dit ah non, non, non, en rigolant mais c'était quand même assez particulier comme réaction.
04:53Tout ça, c'est de la politique fiction, dit Emmanuel Macron, ça n'a pas de sens.
04:57Ce n'est franchement pas la hauteur de la situation et des choses qui sont devant nous.
05:01Si je suis devant vous ce soir, c'est que j'ai été élu à deux reprises par le peuple français
05:06et il précise qu'il restera investi dans sa tâche jusqu'à la dernière seconde.
05:11Une manière de balayer toutes les critiques et demandes de démission envers sa personne.
05:15Voilà un chef de l'État donc très offensif ce soir à quelques minutes maintenant seulement
05:20de l'intervention télévisée de son actuel et peut-être pour peu de temps maintenant Premier ministre Michel Barnier.

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