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Bruno Cardot, agriculteur céréalier, rappelle que la filière n'a "plus le temps" et qu'en cas de censure du gouvernement, les politiques "seront coupables" de la fermeture des filières agricoles. Si le gouvernement Barnier venait à tomber, le monde agricole devrait attendre encore pour voir les promesses faites il y a un an, être enfin appliquées.

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Transcription
00:00Cette censure, c'est un truc de dingue.
00:02Vous vous rendez compte, ça fait presque un an qu'on alerte et qu'on dit qu'on est totalement dans le rouge.
00:08Et il y a des gens dans les hémicycles, surtout un, qui se payent le luxe de nous faire patienter.
00:13Mais nous, on n'a plus le temps, en fait.
00:15Plus on attend, quelle qu'en soit la raison, moi, je ne fais pas de politique, mais nous, on n'a plus le temps.
00:19Et quelle qu'en soit la raison, les filières ferment les unes après les autres.
00:23Il faut que ces gens-là prennent conscience de ça.
00:25C'est gravissime.
00:27Et ils seront coupables de ça.
00:28Et j'espère qu'ils rendront des comptes un jour.
00:30Aujourd'hui, on a perdu la filière cerise, on a perdu la filière noisette.
00:34Les copains en pêche, pommes, abricots, c'est compliqué.
00:38La betterave, les endives, c'est compliqué.
00:40Aujourd'hui, la viande bobine, je ne vous en parle même pas.
00:44Franchement, la maison brûle, comme disaient certains présidents.
00:47Mais on regarde vraiment ailleurs et par...
00:49Est-ce que c'est de l'égoïsme ?
00:51Pour moi, c'est même carrément du narcissisme, ces débats d'égo.
00:55Moi, ça me fait vomir.
00:56Ce que je vois à la télé, ça me fait vraiment vomir.
00:58Il faut que ces gens-là prennent conscience de la responsabilité qu'ils auront.

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