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Transcription
00:00Alors je vais vous dire ce qui s'est passé, moi ça me rend fou, je pense très fort à ce docteur Mohamed Oulmeki, vraiment quand je vois ça, ça me rend dingue.
00:10Vraiment, lundi à 16h, le cabinet du docteur est rempli, une petite dizaine de patients sont assis dans la salle d'attente et le médecin enchaîne les consultations,
00:19il prend le temps d'écouter ces malades, voilà, et c'est quelqu'un qui a une excellente réputation, sachez-le, et qui prend le temps avec ses patients,
00:27à chaque fois de les écouter, il est en train de reconduire l'un d'eux à la porte, il appelle le prochain sur la liste lorsqu'un jeune homme se redresse,
00:32le bouscule et le repousse dans son bureau, l'agresseur lui assène un coup de tête tellement fort que la cloison nasale du médecin est déviée d'un centimètre,
00:39il souffre d'une triple fracture du nez, l'agresseur l'a insulté de voleur, d'escroc, car sa maman n'a pas reçu de remboursement de la sécu,
00:46il y a un mois, la maman de l'agresseur avait déjà eu un léger différent avec le médecin sur une question de remboursement également,
00:51les patients en salle d'attente ont appelé la police pour intervenir, qui est l'agresseur du médecin ?
00:56Alors, on va vous le dire, l'agresseur de ce médecin est un jeune homme de 22 ans, il est soigné par ce docteur depuis qu'il a 6 ans, ainsi que toute sa famille.
01:05Selon lui, l'acte de son agresseur a été prémédité, d'après ses dires, s'il avait eu un couteau, il n'aurait pas été en direct à la télé pour témoigner,
01:13il estime qu'on a franchi un cap dans la violence, bien entendu, et c'est absolument incroyable, il a fermé son cabinet jusqu'à nouvel ordre,
01:21et comme il l'a dit, il pense peut-être reprendre une retraite anticipée, mais forcément, on va nous dire, tout va bien en France, tout est sous contrôle.
01:31J'ai Nicolas Malabeuf qui m'a écrit, qui est un garçon exceptionnel, qui nous suit souvent, qui est une encyclopédie de la télévision,
01:39qui me disait, sur Nantes, il y a une copine à lui qui s'est fait agresser encore cette semaine, mais c'est vrai que tout va bien à Nantes, tout va bien à Rennes, tout va bien en France,
01:47tout va bien pour les médecins, tout va bien partout, et il ne faut rien faire, il faut garder tous les OQTF en France, bien entendu, et les bichonner,
01:56voilà, on est d'accord, voilà, et voilà, c'est moi, ça me rend fou.
02:01– Il faut quand même dire un mot de ça, de fonter à ça de manière quotidienne dans mon exercice professionnel,
02:06je crois qu'on n'imagine pas ce que subissent les professionnels de santé à l'hôpital, comme effectivement en ville, ça devient ingérable.
02:14– Ingérable.
02:15– SOS médecin ne peut plus aller dans certains quartiers, c'est impossible,
02:18certains centres de consultation maintenant nécessitent d'avoir deux vigiles en permanence, ça devient absolument impossible.
02:27On envisage même dans certains hôpitaux de maintenant mettre des gardes armés.
02:31– Oui, c'est ça.
02:32– Donc ça devient un vrai problème et il faut absolument que la société s'en saisisse,
02:37parce que venir tabasser des soignants, c'est le recul absolu,
02:43il ne peut pas y avoir un recul plus important que celui-là sur le plan social, c'est impossible, on a franchi une limite là.
02:49– Thomas Guédoué, oui ?
02:51– Oui, le problème à mon avis sur les violences qu'on a dans ce pays, car elles existent, moi je ne le conteste pas,
02:57le problème c'est l'impunité, le problème fondamental c'est l'impunité.
03:01– Bravo.
03:02– Et là-dessus il y a des réformes concrètes à faire pour que l'impunité s'arrête, on en a parlé plusieurs fois,
03:06mais la pédagogie parfois, la répétition parfois est la meilleure des pédagogies,
03:10il nous faut plus de juges, il nous faut plus de procureurs et il faut mieux gérer les places de prison.
03:15– Il nous faut plus de sévérité.
03:17– Justement, mais pour qu'il y ait plus de sévérité, il faut que la chaîne P1 soit moins encombrée.
03:22– Il faut tout ça, mais il faut aussi qu'il y ait plus de sévérité et moins de laxisme.
03:26– Quand les juges condamnent, ils condamnent.
03:28– Mais avant il y avait plus de juges, avant il y avait plus tout ça, il n'y avait pas des docteurs qui faisaient tabasset.
03:35– À une époque, le nombre de juges et de procureurs était cohérent par rapport à la population
03:38et puis on ne les a pas assez augmentés en volume.
03:40– Thomas Guédoué.
03:41– Non, non, aussi il y a un ensemble d'agents, il n'y a pas que ça.
03:44– Dans les couloirs des hôpitaux, il a raison Maître Guédoué, moi je suis tous les jours dans les couloirs des hôpitaux,
03:48carrément les portes sont fermées de l'intérieur.
03:50– Il y a des badges maintenant.
03:52– Il y a des badges parce qu'ils se font violenter, parce qu'ils se font intimider, parce qu'ils se font insulter,
03:55parce qu'ils se font poursuivre, c'est ça la réalité aujourd'hui.
03:58– Moi j'ai dit qu'il y avait des problèmes d'injures et d'insultes, j'en ai parlé sur ce plateau.
04:01– Non, non, ça il est.
04:02– Là-dessus, moi je suis sur une ligne de fermeture.
04:05– Sur l'insécurité, il est d'accord avec nous, Thomas Guédoué.
04:07– Voilà.
04:08Sous-titrage Société Radio-Canada

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