"Il y a un génocide à Gaza !" : Le coup de gueule de Samir, auditeur

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Transcript

00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin. — Nous sommes avec Samir. Bonjour, Samir. — Bonjour, Jean-Jacques.

00:08— Comment ça va, mon cher Samir ? Ça fait longtemps qu'on s'est pas eus, dites-moi. — Ça va, ça va. Ça va.

00:13— Je suis à Lyon la semaine prochaine, d'ailleurs. Tiens, en direct de Lyon. Je vous le dis comme ça, comme ça, quoi.

00:18Bon, Samir, je suis content de venir en région lyonnaise. Ça fait tellement longtemps qu'on se connaît, Samir.

00:24— Mais vous serez où, à Lyon ? — Je serai fiducial dans les locaux de fiducial. — Ah, d'accord.

00:31— Ouais, on fait l'émission en direct de là-bas. Bon, Samir, Samir, mandat d'arrêt de la CPI. Netanyahou bénéficie d'une immunité

00:42à laisser entendre. Oui, il a même dit le ministre des Affaires étrangères. Ça vous a choqué ?

00:49— Bien sûr que ça me choque. Mais je suis pas ce qu'est d'aujourd'hui, Jean-Jacques. Ça fait un moment qu'on est choqués en France.

00:53Comment il a traité le conflit, comment... C'est... Franchement, je voudrais pousser un coup de gueule, parce qu'il y a certains journalistes

01:00et certains pseudo-éditorialistes. Les propos qui tiennent, ils sont scandaleux, Jean-Jacques. Scandaleux. C'est trop grave de...

01:07Et moi, je comprends pas qu'il n'y ait pas de personnes qui réagissent plus fort, plus haut. Et vous vous rendez compte,

01:13on a été jusqu'à traiter Dominique de Villepin d'antisémite. Mais c'est pas le sujet. Mais ce monsieur-là, ce monsieur, c'est une victoire.

01:20Vous savez pas, pour le peuple palestinien, pour tous les gens qui les soutiennent, qu'enfin, les gens reconnaissent qu'il y a un génocide à Gaza.

01:28Et j'espère qu'en France, maintenant, certains journalistes ou pseudo-journalistes, comme on dit, ils vont se réveiller et ils vont traiter

01:35vraiment le sujet comme il doit être traité et arrêter de prendre la défense d'Israël et de... Comment dire ? De diaboliser les Palestiniens

01:43et le peuple palestinien. Parce que quand on va ouvrir les portes de Gaza, vous verrez. Quand on pourra rentrer à Gaza, les journalistes pourront rentrer à Gaza,

01:52les humanitaires... — D'ailleurs, au passage, je me permets de faire la remarque, Samir. Il est inadmissible d'interdire aux journalistes d'aller dans la bande de Gaza. Voilà.

02:03Ça, je voulais le dire, parce que ça me choque profondément. — Oui, mais on tue les journalistes. On tue... Vous savez combien de journalistes ont été assassinés

02:11depuis le 7 octobre ? Vous le savez, Jean-Jacques ? Je vais vous le dire. Plus de 140. 140 journalistes. — Samir, Samir, en ce qui concerne l'immunité de Netanyahou,

02:22je rappelle que le ministère des Affaires étrangères français se trompe. Il n'y a pas d'immunité des chefs d'État lorsqu'une cour internationale

02:30demande leur arrestation pour la commission de crimes internationaux. C'est clair et écrit noir sur blanc.

02:38— Oui, mais M. Bourdin, ici, subit des pressions. Vous voyez bien. Quand les gens manifestent pour la Palestine, on les arrête, on les traite

02:47comme des criminels. On n'a pas le droit de critiquer Israël. On n'a pas le droit de critiquer Netanyahou. On n'a le droit de rien faire.

02:52On n'a pas le droit de parler. C'est normal. Moi, ça me choque pas, ce que j'entends. Ça me choque pas. Je suis choqué depuis longtemps.

02:58— Non, mais ce qui est choquant, c'est d'entendre des manifestants dire qu'Israël ne doit plus exister. C'est de mettre en cause l'existence d'Israël.

03:07— Vous êtes d'accord avec moi, Samir ? — M. Bourdin... Oui, bien sûr. — Dans les deux sens. Comprenez, j'essaie d'être équilibré.

03:13— Mais M. Bourdin, les pressions sont excédées. Vous voyez, les gens, ils regardent plus les médias mainstream. Maintenant, on a accès à des...

03:20Je comprends pas. Il y a un carnage à Gaza. Vous comprenez ? Un carnage. On parle de 44 000 morts, mais a priori, il y aurait 3 fois, 4 fois plus.

03:33Ça, je ne sais pas. — Vous vous rendez compte ? Vous vous rendez compte ? Vous vous rendez compte que la plupart, c'est des vieillards,

03:38c'est des enfants et des femmes ? — Samir, Samir, vous avez raison. Il faut être juste. Et malheureusement, chacun est partisan,

03:45tellement partisan qu'il en devient aveugle d'un côté comme de l'autre. Je suis d'accord avec vous, Samir.

03:52— Ah, moi, je suis... Jean-Jacques, quand vous dites qu'on en devient aveugle, je suis pas trop d'accord, parce qu'en attendant,

03:58qui c'est qui se fait massacrer ? C'est les Palestiniens. C'est les Palestiniens qui sont tués tous les jours, tous les jours, tous les jours.

04:04Vous vous rendez compte ? Rappelez-vous ce qui s'est passé à Amsterdam, comment on a traité le sujet ici en France. C'est un scandale.

04:10C'est un scandale, Jean-Jacques. — Bien. Samir, Samir, merci. Dans tous les cas, je suis obligé de vous interrompre,

04:14parce qu'il est déjà 8 h. — Merci d'avoir donné la parole. — Dans tous les cas, vous avez la parole.

04:17Et vous l'aurez toujours, ici, sur l'antenne de Sud Radio. 8 h, 1.

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