Georges Fenech, ancien magistrat, décrypte la plainte pour «intelligence avec l'ennemi» que souhaite déposer Christian Estrosi contre les députés LFI, Eric Coquerel et Ugo Bernalicis.
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00:00Je dois saluer l'engagement de Christian Estrosi pour toutes les questions de sécurité.
00:05On sait ce qu'il fait dans sa ville, sa police municipale.
00:08Ils ont été gravement percutés par, évidemment, le terrorisme le 14 juillet.
00:15Donc ça, il faut le dire et l'affirmer.
00:17Après, je ne crois pas qu'en qualité de maire, Christian Estrosi ait la qualité de déposer une plainte
00:25pour un crime d'intelligence anonyme qui trouble l'ordre public général.
00:31Ce qu'il a voulu dire, à mon avis, parce que sa plainte est irrecevable,
00:35c'est que quand on dépose plainte, il faut démontrer un préjudice direct.
00:39Or, là, c'est l'intérêt général, c'est le trouble à l'ordre public général.
00:42Donc je pense que ce qu'a voulu dire Christian Estrosi, c'est qu'il allait déclencher l'article 40
00:47pour signaler au parquet qu'il y avait peut-être un problème.
00:50Mais l'action publique ne peut être déclenchée que par le procureur de la République
00:54s'agissant d'une infraction qui trouble l'ordre public en général, voyez-vous.
00:58Donc sa plainte, si c'est une plainte, n'a aucune chance de prospérer.
01:01Mais ce qu'il vient de dire ce matin, sous forme de scoop un petit peu à votre émission,
01:07chère Sonia, c'est qu'il y a, pour l'homme politique qu'il est toujours, évidemment,
01:12et qu'il a des responsabilités au niveau de l'horizon notamment,
01:15il y a un caractère insupportable dans certains discours qui sont tenus par des politiques.
01:20Mais il faut les combattre sur le plan politique.
01:24Sous-titrage Société Radio-Canada