• l’année dernière
"Je prends ce métier comme un grand sportif. Donc j'ai une vie plutôt saine. J'essaye de bien dormir, bien manger, faire du sport."

Elle, c’est Anetha. C’est l’une des figures emblématiques de la techno en France. Elle vient de sortir son premier album "Mothearth". On l’a suivie pour la release party de son projet, un set de 7h au T7 à Paris.

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Musique
Transcription
00:00Elle a réussi parce qu'elle est jolie, parce que c'est une femme.
00:09Ma technique, elle n'est pas aussi bonne qu'un DJ masculin.
00:17D'en prendre de la graine quand un DJ masculin est en train de jouer.
00:23En somme, c'est pas des choses graves, mais c'est des choses qu'il faut en vrai déstabiliser
00:33et si on sait pas réagir, je trouve que c'est important de partager ça.
00:37Je viens juste de le recevoir.
00:40C'est le premier que tu vois ?
00:42Ouais, c'est le premier en rêve, c'est mon frère qui me l'a ramené.
00:47Donc voilà, c'est magnifique, il y a une double couverture.
00:52On voulait aussi trouver un titre à l'album qui soit assez en un mot, assez climaxi,
00:57mais qui regroupe plusieurs topiques comme l'écologie, comme le féminin.
01:04J'ai toujours deux clés USB parce que j'ai déjà eu des problèmes avec Rekordbox,
01:08voire trois avec des trucs un peu plus à l'enseigne qui sont pas forcément à jour,
01:12mais au moins j'ai un backup, backup.
01:14Comme c'est un online tour, c'est un peu différent de ce que je fais d'habitude
01:18où je joue souvent en peak time, qui sont deux, trois heures de set.
01:21Là, je vais mixer de 23h à 6h, donc 7h de set.
01:24C'est comme un marathon, je le vois pareil.
01:27Il y a des périodes qui sont creuses où on a un peu moins d'énergie,
01:30puis ça revient avec l'énergie du public.
01:34Et après, on rentre dans une espèce de trance, en fait.
01:37En général, je prends ce métier comme un grand sportif.
01:42Donc j'ai une vie plutôt saine, j'essaie de bien dormir, bien manger, faire du sport.
01:46On essaie d'être le plus simple possible et après, c'est surtout l'entourage.
01:50Il y a toute ma famille qui viennent,
01:52donc tous mes amis qui sont là et qui vont me porter.
01:54Donc ça va être un marathon, mais chouette marathon.
02:00En vrai, j'aime bien prendre l'air avant de jouer.
02:03Donc plus l'hôtel est proche, en plus, on a une charte un peu sustainable.
02:09Du coup, on essaie d'avoir l'hôtel très proche.
02:11On essaye de faire des petits à notre échelle, bien sûr,
02:15parce que je prends bien évidemment très souvent l'avion,
02:18mais on essaye en amont de jouer, par exemple, dans un week-end dans le même pays
02:23en travaillant avec les promoteurs.
02:26Et du coup, ça permet de prendre le train entre les deux gigs
02:30au lieu de prendre un avion, par exemple.
02:32J'ai fait une sorte de burn-out avant le Covid, j'ai trop tourné.
02:36J'ai accepté toutes les gigs sans savoir dire non.
02:38Et en fait, j'ai trouvé un lien entre l'écologie et la santé mentale des artistes.
02:44En fait, je me suis rendu compte que plus je ralentissais,
02:47plus c'était bénéfique pour moi, bien évidemment,
02:49mais aussi de prendre le train, ça me fatiguait moins que de prendre l'avion.
02:53Quand j'ai commencé,
02:55en fait, je me suis juste promis à moi-même que le jour où je n'évoluais plus,
03:00j'arrêtais.
03:01En fait, je me suis juste rendu compte que chaque année,
03:03j'arrivais à atteindre des goals que je voulais ou des rêves comme le Bear Gain.
03:10Après, ça a été un gros festival.
03:13Après, ça a été un média ou alors une collaboration avec un artiste.
03:17Et à chaque fois, j'arrivais à pousser les limites que je voulais.
03:21J'aime toutes les expériences.
03:22Et je trouve que c'est là où ça me représente vraiment par rapport à d'autres artistes
03:26qui vont, par exemple, pas vouloir changer de leur microcosme.
03:33Et moi, vraiment, ce que j'adore, justement,
03:34c'est me confronter à plein de différents environnements.
03:38Et c'est hyper enrichissant, en fait.
03:40Donc, la fashion, je me sens très à l'aise là-dedans,
03:43mais je me sens hyper à l'aise, bien sûr, dans mes soirées underground, techno comme au Bear Gain
03:49ou sur des gros festivals comme Dour, qui est devant 15 000 personnes.
03:54Mais j'adore, en fait, c'est cette balance qui est chouette.
03:56Et je garde toujours aussi mon identité.
04:00J'adore aller retourner dans des clubs où il y a 300, 500 personnes.
04:04Mais parce que j'adore, en fait, c'est là d'où je viens.
04:06Donc, si je perds ça, après, je perds aussi une partie de ma personnalité.
04:10Aujourd'hui, c'est bien de montrer aussi que c'est possible.
04:13En fait, d'allier carrière et une vie de maman, c'est pas toujours facile, bien évidemment.
04:20Mais c'est une belle balance, en fait, parce que moi, ça m'équilibre vachement.
04:25Ça permet d'avoir une vie plus calme, un peu cocon entre les dates, un peu l'effervescence de cette vie.
04:32Et ça m'apaise parce qu'on revient un peu aux choses essentielles avec elle.
04:36C'est ma priorité maintenant.
04:43Là, c'est particulier parce que c'est moi qui commence, quand souvent, je suis en peak time, je suis entre des artistes.
04:55Donc, il y a déjà des gens qui ont joué sur le matériel, donc ça va.
05:00Mais parfois, j'ai un rider différent de l'artiste.
05:05Mais souvent, ce qu'ils font, c'est qu'il y a les deux différentes tables de mix et les deux différents pôles.
05:11Et ils glissent le plateau, en fait, donc c'est cool.
05:15Après, moi, je fais toujours attention aussi au niveau de la hauteur, parce qu'en vrai, sinon, tu te fais bien mal au dos.
05:20Et après, il faut checker les retours.
05:22C'est hyper important, surtout sur un all night long, pour ne pas te flinguer les oreilles.
05:26Ouais, c'est hyper proche.
05:28Et comme je joue tous les week-ends, au bout d'un moment, ça me fatigue.
05:31Donc, j'ai des bouchons à moins 25 dB.
05:34Tout le monde se demande comment j'arrive à jouer avec, mais j'y arrive.

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