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Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce lundi, c’est Charlotte de Turckheim à l'occasion de la sortie dz la toute nouvelle série sur France 2 : “Ca c’est Paris”.
Retrouvez "L'invité culture" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-culture
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Transcription
00:00Bon, et alors on a la chance ce matin de rencontrer pour la première fois une comédienne qu'on adore,
00:04que vous allez retrouver mercredi soir dans la nouvelle série de France 2, ça c'est Paris.
00:09Bonjour Charlotte de Turcay !
00:10La merveilleuse !
00:11La merveilleuse Charlotte de Turcay ! Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
00:15Alors avant de parler de cette merveilleuse série et de votre rôle de gestionnaire de cabaret,
00:20on va d'abord dresser votre portrait sonore, des petits sons pour vous présenter.
00:23Et alors le premier date de 1978.
00:26Vous avez 25 ans Charlotte et vous avez besoin de faire de la pub pour votre spectacle.
00:31Alors vous débarquez ici, sur Europe 1, dans le studio d'un certain Coluche.
00:37Bon alors, il y a une jeune fille qui est venue nous voir.
00:40On voit que j'ai...
00:41On sait pas qui c'est, qui c'est ?
00:43C'est Charlotte de Turquem, du bonbon magique.
00:45Charlotte de Turquem ?
00:46Oui.
00:47Tu t'appelles de Turquem ?
00:48Oui, de Turquem.
00:49Ça veut dire que tes parents sont nobles ?
00:51Oui, exactement.
00:52Ah bon ?
00:53Ah bah dis donc, on est comédiens pauvres, maintenant pour en trouver il faut chercher de l'or.
00:55Les aristos ils sont fauchés aussi, maintenant.
00:57Ah ouais les aristos, mais c'est bien fait pour leur gueule.
00:59C'est une pièce drôle, alors ?
01:00C'est vous qui l'avez écrite vous-même avec vos pauvres doigts ?
01:02Non, pas du tout, c'est Jean-Noël Fenouic qui l'a écrite.
01:04C'est une satire sur les supermarchés et le showbiz.
01:07Une satire sur les supermarchés et le showbiz, à la fois ?
01:10Ouais, à la fois.
01:11De Turquem, c'est ça ?
01:12Ouais.
01:13Mais faut pas se souvenir que de ça, il n'y a pas que ça dans le spectacle.
01:16Ah ouais, mais c'est bien déjà.
01:18Une jeune fille qui s'appelle Charlotte de Turquem, qui a besoin de publicité, moi ça m'éclate.
01:24Génial cet archive-là, vous vous en souvenez bien, Charlotte ?
01:27Bien sûr, je m'en souviens, ça a changé ma vie.
01:29Evidemment que je m'en souviens.
01:31Il parait que vous aviez enfilé même une salopette pour lui plaire ?
01:33Oh là là, c'était ridicule.
01:35D'abord, ce qui est trop mignon, c'est que j'ai quand même une petite voix.
01:37Mais je parle comme ça.
01:38On connaît bien votre voix quand même.
01:39C'est vrai ?
01:40Et en plus, pour lui faire plaisir, j'étais venue en salopette.
01:45Vraiment, je me dis mais...
01:47Après, il s'est foutu de ma gueule, il disait mais depuis quand les Aristons ont besoin des prolos ?
01:50Mais j'avais quand même un peu de répartie, parce que je me souviens que je lui avais dit
01:53quand les Aristons font des spectacles qui ne marchent pas et que les prolos, c'est des stars, eh ben...
01:58Vous le connaissiez ?
01:59Pas du tout, je m'étais planquée dans les studios d'Europe.
02:03Et j'ai débarqué en direct, c'est comme si quelqu'un débarquait là.
02:06Incroyable.
02:09Honnêtement, je ne savais pas du tout ce que c'était que du direct.
02:11Je suis même étonnée, j'avais 25 ans, je ne me souviens pas que j'en ai 18.
02:14C'était vraiment cucul à l'époque.
02:16Vous ne vous démontez pas, parce qu'il ne vous accueille pas les bras ouverts quand même.
02:19Il vous teste un peu, il est un peu piquant.
02:21Pas du tout, après il m'a fait asseoir, il a fallu que je parle du spectacle,
02:25mais je ne me suis pas démontée.
02:27Et il est venu vous voir en spectacle ?
02:28Et il est venu me voir en spectacle, et il a bien aimé le spectacle,
02:32il nous a fait déménager au Café de la Gare, et tous les jours, il disait à Europe
02:36« Allez voir ma copine Charlotte de Turquenne, le Bourbon Magique. »
02:40C'est génial.
02:41Et on a bourré le Café de la Gare, et après, il m'a proposé de m'écrire mon premier spectacle toute seule.
02:46Et il vous a écrit ?
02:46Et là j'ai fui, j'ai dit « Ah non, j'ai trop peur, j'ai trop peur. »
02:50Et j'ai dit « Ah non, je ne suis pas capable de faire ça. »
02:52Et puis six mois après, il y a un copain qui me dit
02:55« Attends, Coluche il te propose d'écrire un spectacle, et toi tu n'y vas pas.
03:01Mais t'es folle ou quoi ? »
03:03Et donc six mois après, je suis retournée le voir avec la même petite voix,
03:05je lui ai dit « T'es toujours d'accord pour me faire un spectacle ? »
03:08Ah c'est fort, et donc vous l'avez fait finalement, c'est ce que tu as écrit par Coluche, c'est exceptionnel.
03:12Et alors deux ans plus tard, vous aurez votre premier vrai rôle au cinéma charlotte de Turquienne.
03:26La nuit de la mort.
03:27La nuit de la mort.
03:28Exactement.
03:35En fait, vous vous faites trucider assez vite, au bout de 20 minutes.
03:38Je me fais trucider, et alors c'est affreux parce que le garçon qui avait fait ce film
03:42était persuadé qu'il faisait Shining, que c'était le nouveau…
03:46Qui brille.
03:47Oui, le nouveau, et que c'était le film qui allait révolutionner le genre en France.
03:52Et quand on a fait le premier projo, les gens riaient parce qu'ils pensaient que c'était…
03:57Justement, il y avait tellement de « Iiiiaaaan »
03:58que dès qu'on ouvrait une porte, ça faisait « Iiiiaaaan »
04:03Alors les gens « Ah ! »
04:04C'était une parodie, on pensait que c'était une parodie.
04:06Comme dans la Cité de la Peur.
04:08On pensait que c'était une parodie.
04:09Sauf que ça ne l'était pas en réalité, donc c'est très vexant.
04:11Allez, extrait suivant.
04:14Oui, je sais, c'est injuste.
04:16Dieu, qui fut à nos côtés depuis les croisades, semble nous avoir abandonnés.
04:21Nous sommes dans la merde.
04:23Maître Convert, huissier du trésor public.
04:26Oh, mon ami, nous avons gagné au trésor public.
04:30Vous avez deux mois pour trouver deux millions d'euros.
04:33Les Aristos, film de 2006, que vous avez réalisé, Charlotte de Turquemme,
04:37avec beaucoup de recul sur votre propre famille, quand même.
04:40« Entrer dans la noblesse », j'ai regardé en 1552.
04:43Et alors, chez les Turquemme, vous avez une jolie devise.
04:46« Plus est en toi ».
04:48« Plus est en toi ».
04:49Oui, c'est chouette, comme ça veut dire « Dépasse-toi, va au-delà de tes limites ».
04:52C'est très chouette.
04:53Et vous vous l'êtes appliquée, cette devise, vous-même, Charlotte de Turquemme,
04:56parce que vous vous êtes sortie de ce qui était, justement,
04:58le chemin que vous pouviez avoir.
05:00Ah bah oui, je suis même de la dissidence, on peut dire.
05:03J'imagine que ça ne devait pas plaire à tout le monde, dans votre famille,
05:05que vous choisissez ce métier.
05:07Non, ça n'a pas plu à tout le monde, parce que je pense que,
05:10dans chaque famille, de toute façon, il y en a un qui est un dissident,
05:12j'ai remarqué, et qui se tape le sale boulot de montrer
05:15qu'il y a peut-être une autre voie possible.
05:17Mais après, ça s'engouffre derrière.
05:19Oui, c'est ça. Tout le monde vous suit, après.
05:21Peut-être pas tout le monde, mais il y en a une partie qui dit
05:22« Ah, elle l'a fait, il y a tata qui l'a fait, donc je peux y aller ».
05:26« On a le droit ».
05:27Et à l'inverse, est-ce que ça a été compliqué
05:29de faire accepter votre particule dans ce métier ?
05:31Oui, c'est plutôt...
05:33Mes parents étaient assez contents que je fasse ça,
05:36parce que mon père, je pense, était un artiste
05:38qui ne pouvait pas vivre parce que ça ne se faisait pas.
05:41Donc, le fait que j'aille au bout de son rêve,
05:44je crois qu'il était assez fier de ça.
05:47En revanche, c'était plus compliqué que d'être un aristote dans ce métier,
05:50parce que je n'avais pas deviné que c'était un métier si snob.
05:53Vous savez, ici, on a dû avoir la carte, pas la carte.
05:56Quand tu faisais de la télé et que tu faisais du cinéma,
05:58tu ne pouvais pas faire de la télé.
05:59C'était vraiment un truc trop populaire.
06:01C'était vraiment dans des cases.
06:03Pareil pour les journalistes, les radios, vous tous.
06:05Je trouve que c'est un monde incroyablement...
06:08En fait, on n'est pas du tout en République.
06:10En France, on est encore en monarchie.
06:12Tout nous indique qu'on est dans un monde d'aristote.
06:14Moi, je le ressens comme ça.
06:16Chez Aristote, on regarde tes godasses.
06:18Si tu n'as pas les bonnes godasses, tu ne fais pas partie du club.
06:20Je trouve qu'en France, c'est encore pareil.
06:22Dans les médias, il y a les médias chics, les médias moins chics.
06:27On est comment, nous ?
06:28On est chic.
06:29On est un killer chic.
06:30Voilà.
06:31Moyen chic.
06:32C'est vrai que...
06:33C'est même un gag.
06:34Quand vous êtes assassiné par Télérama,
06:36vous savez que vous allez faire un grand succès public.
06:38Oui, c'est ça.
06:40Télérama qui, effectivement, n'a pas été très tendre avec votre série.
06:43Oui, mais c'est une très bonne nouvelle.
06:44Ça, c'est pareil.
06:45Oui, parce qu'en général, c'est un bide quand ils aiment quelque chose.
06:48On va en parler de cette série dans un instant.
06:50Ça, c'est pareil.
06:51C'est la nouvelle série.
06:52Événement de France 2.
06:53Ça démarre mercredi soir.
06:54Et qui est réalisée par Marc Fitoussi, il faut dire.
06:56Parce que c'est vraiment...
06:57Bien sûr.
06:58C'est lui qui est vraiment la cheville ouvrière de ça.
07:00Et qui a un immense talent.
07:01Et qui aurait su tous nous réunir autour de ce projet que j'ai adoré.
07:05Et on en parle dans deux minutes sur...

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