• il y a 2 mois
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Dans la deuxième heure de son émission consacrée à la culture, Thomas Isle reçoit chaque jour un invité.
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News
Transcription
00:00Et alors j'ai la chance de recevoir effectivement l'homme qui tombe à pic pour un 31 octobre.
00:12Le maître français de l'horreur qui vient nous voir le jour d'Halloween.
00:16On n'aurait pas pu faire mieux.
00:17Bonjour Maxime Chattam.
00:18Bonjour.
00:19Bienvenue.
00:20Mais alors dans votre nouveau livre, là on n'est pas du tout dans l'horreur, c'est un thriller, c'est ça ?
00:26Un thriller que vous dédiez d'ailleurs à votre femme, Faustine Bollard, parce que ce roman,
00:31Prime Time, se déroule dans le monde de la télévision avec une prise d'otage en plein JT de 20h en direct à la télé.
00:38Et alors vous dépeignez en détail le plateau, la régie, comment on prépare un JT.
00:44Est-ce que c'est votre femme qui vous a ouvert les portes de la télévision et du JT en particulier ?
00:50Oui, oui complètement.
00:52D'abord elle m'a ouvert les portes, c'est peut-être pas le terme,
00:5513 ans de vie à côté de quelqu'un qui travaille dans le monde de la télé.
00:58Forcément j'ai un peu imprégné toute cette atmosphère, cette ambiance,
01:02et puis je suis quand même souvent allé avec elle sur des plateaux.
01:04Et après oui, bien sûr, quand la question s'est posée d'aller sur des rédactions, je lui ai dit
01:08« Chéri, est-ce que tu connais quelqu'un ? »
01:09Il m'a dit « Bah oui, ne bouge pas, j'envoie quelques messages. »
01:11Vous êtes allé à France 2 j'imagine ?
01:13Alors je ne citerai pas les rédactions parce que je ne veux pas qu'il y ait d'idées, que les gens se projettent,
01:17se disent « Ah alors c'est ça, c'est ça ! »
01:18Mais oui, j'ai fait quelques rédactions.
01:21De toute façon, les grandes rédactions de JT se ressemblent un peu toutes.
01:23Oui, complètement.
01:24C'est une organisation.
01:26Oui, et puis surtout, indépendamment de leur organisation,
01:29c'est-à-dire que la dévotion qu'ils ont, la vocation qu'ils ont pour faire ce métier,
01:33ça moi j'ai découvert.
01:34Je pensais que c'était des journalistes passionnés, ça va au-delà de la passion.
01:37Travailler dans une rédaction d'un JT de 20 heures, c'est permanent, ça ne s'arrête jamais.
01:42Il faut vraiment avoir la vocation chevillée au corps.
01:44Mais alors l'héroïne de Prime Time, ce n'est pas une présentatrice,
01:48puisqu'on suit en fait Charlène, dite Charlie,
01:51chef d'édition du JT de MD1, première chaîne de France.
01:55Bon alors, bien sûr, on va s'inventer complètement.
01:59Charlie, c'est elle qui parle à l'oreillette du présentateur,
02:01qui s'appelle Paul d'Akif Ferrand.
02:03Et à 20h14, en plein direct, un être noir, cagoulé, la voix modifiée,
02:09surgit de derrière le décor et lui braque un revolver sur la tempe
02:14pendant qu'un reportage est diffusé,
02:16ce qui lui laisse le temps de parler à la régie.
02:18Oui, et d'ailleurs, ça fait partie des découvertes que je fais quand je fais de la recherche.
02:23Moi, dans ma tête, le scénario, il arrivait en direct, face caméra,
02:26il pointait l'arme sur la tête du présentateur et il leur disait
02:29« si vous coupez le direct, je le tue », pour ne pas laisser le choix de lui obéir.
02:35Mais en réalité, quand j'ai discuté avec les journalistes et rédactions,
02:38ils m'ont expliqué que si on faisait ça, le premier truc qu'ils feraient,
02:41c'est de couper le frisson, parce que c'est la consigne de sécurité obligatoire.
02:44A l'inverse, s'il venait pendant un reportage, il en laisserait le temps de la réflexion,
02:48les 30 secondes nécessaires pour qu'il se regarde
02:51et que le chef de plateau prenne la décision de dire « on garde, on garde pas l'antenne ».
02:55Ça, c'est les découvertes qu'on fait quand on se confronte à la réalité
03:00par rapport aux idées qu'on a initialement.
03:01Et même l'idée de dire « alors attention, si vous rendez l'antenne, je tire,
03:05et surtout, je peux le vérifier parce qu'il a son portable avec lui
03:09et il est connecté directement à MDA, il se voit en temps réel,
03:14donc ils n'ont pas le choix, ils sont obligés de le laisser à l'antenne.
03:17Et la question après, c'est pour combien de temps ?
03:19Et combien de temps va durer cette histoire ?
03:20Et qu'est-ce qu'il veut ?
03:21Qu'est-ce qu'il veut, qui sait, pourquoi ?
03:23Je ne sais pas si vous en êtes inspiré, mais vous savez que c'est déjà arrivé,
03:27alors pas à la télévision, mais à la radio.
03:29Dans l'émission « Les routiers sont sympas », sur une grande radio,
03:33un homme a débarqué comme ça avec un pistolet qui était factice.
03:36Il a demandé à ce que l'animateur lise un texte, c'était en 1974.
03:40Vous étiez au courant de cette histoire ?
03:41Pas du tout, pas du tout.
03:42J'ai cherché quand j'ai commencé à travailler sur ce livre,
03:45s'il y avait eu des précédents.
03:46J'ai vu qu'il y avait eu des chaînes de télé,
03:49mais pas sur les plateaux du JT en direct,
03:51c'est tellement sécurisé que ça semblait improbable,
03:53mais sur des reportages extérieurs.
03:55Non, je ne connaissais pas cette anecdote.
03:57Dans votre livre, Charlie devient malgré elle l'interlocutrice du preneur d'otages,
04:02elle est épaulée par le négociateur du GIGN qui arrive en régie.
04:06D'ailleurs, je me suis demandé si vous aviez fait lire votre script au GIGN,
04:11parce qu'il y a un nombre de détails sur leur manière de travailler qui est assez bluffant.
04:16Ils sont formidables, c'est-à-dire que j'ai la chance de les connaître
04:18et de pouvoir passer du temps avec eux.
04:20Sur ce livre, j'ai été très transparent,
04:22j'ai dit voilà ce que je veux faire,
04:23voilà comment j'aimerais le faire.
04:24Est-ce que vous êtes partie prenante ?
04:26Je ne ferai rien contre votre avis.
04:27Et ils m'ont dit non seulement on est partant,
04:29on va t'aider, on va t'ouvrir toutes les portes qu'il faudra,
04:31et si tu veux, on peut même le relire pour te proposer des idées, des choses.
04:35Ils l'ont fait, ils ont lu le bouquin,
04:36ils m'ont dit voilà, nous on dirait plutôt ça comme ça,
04:38le terme-là, c'est peut-être pas celui qu'on choisirait.
04:40Mais pour le reste, ils m'ont laissé carte blanche.
04:42Puis je voulais être sûr aussi de ne pas raconter des trucs que j'avais peut-être pas demandé.
04:45Ça se sent que c'est très travaillé en recherche, en tout cas en amont.
04:48Et alors le preneur d'otages, il se fait appeler Kratos.
04:51Dans la mythologie grecque, Kratos, ça représente la force, la puissance, le pouvoir.
04:55Et il va prendre le pouvoir, effectivement.
04:57Il ne prend pas juste un présentateur JT en otage,
04:59il prend finalement tous les médias du monde en otage.
05:02Parce qu'il sait que MD1 va faire des audiences planétaires,
05:05que toutes les chaînes du monde vont reprendre le signal.
05:07C'est parce que c'est quelque chose d'incroyable ce qui se passe.
05:09Oui, mais il n'y a qu'à regarder aujourd'hui n'importe quelle télévision,
05:12s'il se passe quelque chose d'unique sur une seule chaîne,
05:14quelque chose de phénoménal aussi dramatique qu'une prise d'otage,
05:16vous pouvez être sûr que tout le monde va vouloir le regarder dans le monde entier.
05:19On va commencer à tourner en boucle autour de ça,
05:21parce que c'est du sensationnalisme.
05:23Et d'ailleurs, le livre pose cette question-là.
05:26À qui est la responsabilité de ce type de programmation-là ?
05:30Est-ce que c'est les chaînes ou est-ce que c'est les gens qui,
05:32avec leur télécommande, finalement choisissent ce qui va être programmé le lendemain ?
05:37Et d'ailleurs, j'en parle dans le livre,
05:39mais on se plaint parfois que les chaînes de télé,
05:42surtout privées, ne programment pas assez d'émissions culturelles, par exemple.
05:45Il suffit de regarder les audiences.
05:47Vous comparez juste les audiences.
05:49Le pouvoir, ce n'est pas la chaîne qui l'a.
05:51Il faut juste le rappeler un peu.
05:52C'est le public derrière.
05:53Oui, je suis assez critique, même très critique parfois,
05:55que le monde de la télé dans le livre.
05:57Mais je suis aussi très critique, j'essaie d'être lucide sur...
06:00Le comportement des téléspectateurs.
06:02Vous dites que zapper est un acte politique.
06:04C'est un acte politique.
06:05C'est le pouvoir.
06:06Le pouvoir, on l'a dans notre main avec la télécommande.
06:08À partir du moment où on choisit de regarder ou pas un programme,
06:10on choisit donc le type de programme qu'on veut voir à l'antenne.
06:13Ce qui est dingue, c'est que les téléspectateurs vont dans le sens du preneur d'otages,
06:16finalement, et que lui a tout ce qu'il veut,
06:19rien que le fait d'aller le regarder et d'aller voir ce qui se passe.
06:22C'est exactement ce qu'il demande et ce qu'il prend.
06:24Oui, mais d'ailleurs, il y a un débat.
06:26C'est-à-dire que l'héroïne Charlène, à un moment, elle a vécu ça.
06:30On prend le bouquin.
06:31Elle est un peu dans une forme de désillusion parce qu'elle a voulu être journaliste
06:34pour plein de bonnes raisons, très humaniste.
06:37Et elle se rend compte au fur et à mesure que ça ne se passe pas comme ça.
06:40Et un jour, son rédacteur en chef lui la convoque.
06:42Il lui dit, mais en fait, il faut que tu redescendes parce que tu vas dans un mur.
06:45Ça ne se passe pas comme ça.
06:47Et c'est là qu'il lui dit, le pouvoir, ce n'est pas toi qui l'as,
06:49ce n'est pas nous qui l'avons, c'est les gens qui nous écoutent ou qui nous regardent.
06:52Et à partir du moment où ils décident massivement de ne pas nous écouter ou nous regarder
06:55quand on fait des programmes bienveillants, gentils, positifs,
06:58et qu'à l'inverse, ils sont tous devant massivement quand on fait des trucs hyper anxiogènes,
07:02tu n'as qu'à regarder et en tirer les conclusions que tu voudras
07:05sur l'humanité et sur quelle est la fonction de ton métier.
07:08Et c'est aussi une réflexion sur le monde des médias et sur la télévision,
07:11votre livre Prime Time, une réflexion d'ailleurs aussi sur les chaînes d'info.
07:15On va en parler dans un instant parce que je pense que ça va vous intéresser,
07:17Olivier Benkemoun, qui travaille sur une chaîne d'info.
07:20Je signale qu'en janvier, pas plus tard que le 9 janvier dernier,
07:22en Équateur, il y a une prise d'otages à la télévision en direct
07:25par des narcotrafiquants.
07:27Ah oui, ça a créé le mythe du narco.
07:29Émission de télé en direct, divertissement, pas invité,
07:32et ils rentrent à plusieurs, ils prennent le gars en otage,
07:35et audience planétaire évidemment.
07:37Et bien voilà, la réalité rejoint parfois la fiction.
07:39Prime Time, votre nouveau roman.
07:41Maxime Chatham est disponible en librairie aux éditions Albin Michel.
07:44La dernière fois que vous êtes venu il y a un an, Maxime,
07:47on avait dressé votre portrait sonore.
07:49On va tenter maintenant de dresser votre portrait culturel.
07:52A tout de suite.
07:53Vous écoutez Culture Média sur Europe 1 9h30,
07:5511h avec Thomas, il est votre invité ce matin.
07:58Thomas, les auditeurs sont ravis de le retrouver en librairie.
08:02Et ça, c'est une superbe fin d'année 2024.
08:04Prime Time, c'est le nouveau roman de Maxime Chatham,
08:07qui est notre invité.
08:08Et alors, je vous propose ce matin un portrait culturel.
08:10Quels sont les goûts de Maxime Chatham ?
08:12On a enquêté sur ces questions.
08:14Vous allez nous dire si on a vu juste.
08:16On commence avec un film.
08:17Super alerte aux cons.
08:18La ferme à goût.
08:19La ferme à goût.
08:20La ferme d'État.
08:22Direct.
08:23Un film culte des années 80.
08:25C'est un des films qui m'a tellement influencé,
08:28tellement marqué dans mon parcours d'être humain.
08:30Moi, je vois ce film-là à cette époque,
08:31j'ai l'âge des héros, j'avais 12 ans.
08:33Et je me prends dans la tête qu'ils vivent exactement ce que je veux vivre.
08:37Et donc, je monte ma bande, on commence à faire les 400 coups.
08:40Il nous arrive beaucoup d'ennuis surtout.
08:42Et ça a été jusqu'à une nuit, j'ai fait le mur, mes parents dormaient.
08:45On s'est retrouvés avec des copains et j'habitais au bord de la Seine
08:48et on a piqué une barque pour traverser la Seine,
08:50pour aller sur l'île.
08:51C'était une île sauvage à cet endroit-là.
08:53On voulait l'explorer en pleine nuit
08:54parce qu'il paraît que c'était l'île d'un ermite.
08:56Il y avait un truc.
08:57Bon, en fait, on n'a rien trouvé.
08:58On aurait pu se faire noyer par une péniche.
09:00C'est ça, vous aviez beaucoup de chance.
09:02Les aventures, les goonies du 16ème.
09:06Les goonies du Val d'Oise.
09:08Je sais que dans votre panthéon ciné,
09:10il y a aussi Le silence des agneaux, il y a Seven.
09:13Plus récemment, est-ce qu'il y a un film qui vous a marqué en particulier ?
09:16Vous en avez un en tête ?
09:17Oui, mais alors rien à voir.
09:19Comment ça s'appelle ?
09:20C'est Babylone, je crois.
09:23Qui m'a vraiment marqué.
09:25Et alors, côté musique maintenant,
09:27je crois que l'un de vos groupes de musique préférés,
09:29c'est celui-là.
09:32C'est qualifiable, oui.
09:34Bien sûr.
09:36Mais alors en ce moment,
09:37un peu dans le même genre,
09:38vous écoutez plutôt un autre groupe de rockers,
09:40mais qui fait aussi des petites balades.
09:44Vous voulez me faire pleurer ?
09:46Comment vous savez ça ?
09:48C'est une équipe d'enquêteurs.
09:49C'est bon, j'ai compris.
09:51Ne te casse pas.
09:54La coupable sera punie.
09:57Alter Bridge, Watch Over You,
09:59c'est un groupe américain.
10:01J'ai pris le titre le plus calme,
10:02mais ils ont des choses beaucoup plus énervées.
10:04Oui, mais globalement, c'est du rock tonique,
10:07mais avec des magnifiques balades.
10:09Miles Kennedy, c'est un groupe qui me fascine,
10:11en termes de musique, d'ambiance, d'atmosphère.
10:15Moi, je ne connaissais pas,
10:16j'ai découvert Alter Bridge.
10:17C'est très, très beau.
10:19Vous écoutez ça en écrivant ?
10:22Dès qu'il y a des textes,
10:23je n'y arrive pas parce que j'écoute les paroles.
10:25Mais je vis avec de la musique.
10:27Toute la journée, j'écoute de la musique,
10:28quoi que je fasse.
10:30Quand j'écris,
10:31j'écris que des musiques de films,
10:32plutôt, pour être dans l'atmosphère,
10:33dans l'ambiance.
10:34En revanche, le reste du temps,
10:35j'écoute balades.
10:36Pour venir vous voir dans ma voiture,
10:37j'ai écouté, pour le coup, Alter Bridge.
10:41Dans un tout autre style,
10:42je crois que vous aimez bien ça aussi.
10:45Ah ouais, je l'aime pas.
10:47J'adore Dimitri.
10:49En fait, c'est un peu une idole de jeunesse aussi.
10:51C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
10:52c'est sa musique que j'adore,
10:53que j'aime,
10:54mais j'ai grandi avec la dernière séance.
10:56Mes parents ont fait un truc,
10:57quand j'étais petit,
10:58on n'était pas à l'époque
10:59où on diabolisait les écrans et tout.
11:00En même temps, on n'avait pas cette dépendance,
11:01les téléphones n'existaient pas.
11:04Ils m'ont filé une vieille télé noir et blanc,
11:06que j'ai pu avoir dans ma chambre
11:07alors que j'étais quand même très jeune,
11:08en me disant,
11:09on te responsabilise,
11:10c'est-à-dire que c'est toi qui gères.
11:11Par contre,
11:12si t'as pas des bons résultats à l'école,
11:13etc.,
11:14on la retire tout de suite.
11:15Et du coup,
11:16je m'autorisais,
11:17notamment,
11:18je crois que c'était le mardi soir,
11:19la dernière séance,
11:20donc je m'étais en ma chambre,
11:21je regardais,
11:22et puis il y avait les doubles présentations
11:23donc ils présentaient les films
11:24et Dimitri,
11:25il m'a initié
11:26à la culture cinématographique,
11:27notamment aux films noirs,
11:28aux vieux films d'or
11:29des années 50-60.
11:30Et puis,
11:31la dernière séance,
11:32oui, bien sûr.
11:33C'est magique,
11:34on a une pensée toute particulière
11:35parce qu'il a des petits problèmes
11:36de santé,
11:37dit Michel en ce moment.
11:38Il devait être notre invité
11:39pour tout vous dire.
11:40La semaine prochaine,
11:41ça a été repoussé.
11:42On lui souhaite de se rétablir
11:43très très vite.
11:44Alors,
11:45pour les séries,
11:46maintenant,
11:47vous avez enfin terminé ça,
11:48Maxime Chattam.
11:49Oui,
11:50vous êtes très bien renseigné.
11:51En même temps,
11:52j'en ai parlé sur les réseaux
11:53il n'y a pas longtemps.
11:54Ben oui,
11:55Game of Thrones.
11:56On l'avait mis en attente
11:57pendant longtemps.
11:58Oui,
11:59parce qu'en fait,
12:00c'était...
12:01Non,
12:02mais c'est-à-dire que la première saison
12:03m'a tellement plu à l'époque
12:04que je me suis dit
12:05mais en fait,
12:06ça,
12:07je veux tout regarder d'une traite.
12:08Je ne veux pas attendre
12:09tous les ans.
12:10Ça va être insupportable.
12:11Et donc,
12:12je me suis arrêté assez tôt
12:13de regarder.
12:14Et alors,
12:15j'ai réussi à tenir des années
12:16sans me faire spoiler.
12:17Et puis après,
12:18je n'ai plus eu le temps.
12:19Et là,
12:20j'ai trouvé le temps il y a quelques mois
12:21et j'ai pu enfin terminer
12:22très récemment la dernière saison.
12:23Et je fais partie des rares personnes
12:24qui ont aimé la fin.
12:25Alors que tous les fans l'ont détesté.
12:26Oui,
12:27mais parce qu'en fait,
12:28j'ai eu un rapport très viscéral
12:29et créatif à la fin.
12:31Je l'ai écrit,
12:32je crois d'ailleurs sur les réseaux.
12:33J'ai dit que ce n'est pas la fin
12:34que j'aurais voulu.
12:35Mais c'est la fin
12:36que la série commande
12:37et que l'histoire commande.
12:38Que les personnages obligeaient.
12:39Et ça,
12:40c'est un truc
12:41qu'un romancier vit.
12:42C'est-à-dire que moi,
12:43je commence un roman,
12:44je sais exactement où je vais,
12:45pourquoi j'y vais
12:46et comment ça va se finir.
12:47Et puis,
12:48vous pouvez être sûr
12:49que dans 90% des cas,
12:50ça ne va pas être la fin
12:51que je vais écrire
12:52parce qu'au cours d'écriture,
12:53l'histoire,
12:54les personnages,
12:55tout ça va un peu me dépasser.
12:56Et oui,
13:00les intellectuels,
13:01organiquement parlant,
13:02en termes de...
13:03Ça ne marche pas.
13:04Ouais,
13:05de tripe des personnages,
13:06de qui ils sont,
13:07ça ne peut pas se finir comme ça.
13:08Et donc,
13:09il y a une bifurcation
13:10qui s'opère
13:11et il faut savoir l'écouter.
13:12Est-ce que vous partagerez un jour
13:13la fin que vous imaginiez
13:14pour Game of Thrones ?
13:15Parce que moi,
13:16j'aimerais bien savoir
13:17ce que Maxime Chata
13:18m'imaginait.
13:19Au jour d'Halloween,
13:20vous m'invitez pour parler
13:21d'horreur et tout,
13:22je vais casser un truc.
13:23Moi,
13:24je suis un grand sentimental.
13:25Moi,
13:26je rêvais que ça se finisse bien,
13:27mais non,
13:28j'en avais marre,
13:29il y en a eu trop.
13:30Moi,
13:31je tue,
13:32je torture dans mes bouquins,
13:33enfin,
13:34pas dans Prime Time,
13:35mais dans les autres.
13:36Mais la réalité,
13:37c'est que j'ai envie
13:38que ça se finisse bien,
13:39que les gens s'aiment
13:40et qu'ils se prennent dans les bras.
13:41Il y a un petit cœur derrière,
13:42bien sûr.
13:43Il y a un gros cœur,
13:44trop gros.
13:45Allez,
13:46on termine avec la littérature.
13:47Mais Mark Twain,
13:48mais attention,
13:49vous le lisiez petit.
13:50Oui,
13:51et au-delà de ça,
13:52c'est-à-dire que même encore aujourd'hui,
13:53Mark Twain,
13:54il ne faut pas oublier,
13:56c'est-à-dire que c'est le premier auteur
13:57qui commence à entrer
14:00dans une littérature disruptive
14:01au sens où il casse les codes.
14:03Jusqu'à Mark Twain,
14:04aux Etats-Unis,
14:05la littérature,
14:06elle a un code,
14:07on n'en sort pas,
14:08on écrit comme ça.
14:09Et lui, il se dit,
14:10mais non,
14:11moi j'ai envie d'écrire avec,
14:12je veux qu'on sente
14:13ce que c'est que les accents,
14:14parce que c'est fondamental aux Etats-Unis,
14:15les accents.
14:16Je veux qu'on comprenne
14:17le langage familier.
14:18Et il se met à écrire
14:19en introduisant dans sa littérature
14:20quelque chose d'extrêmement familier,
14:21d'extrêmement quotidien
14:23Enfin, un livre dans lequel
14:24on se retrouve comme on est vraiment
14:25et pas comme on serait stylisé
14:26à travers la littérature
14:27et les émotions.
14:28On aurait pu citer aussi
14:29Sherlock Holmes,
14:30Jules Verne,
14:31Tolkien,
14:32Stephen King,
14:33ou Harlan Cobain,
14:34Barjavel,
14:35qui font partie aussi
14:36de votre panthéon littéraire.
14:38On a essayé de piquer
14:39un petit peu,
14:40à droite, à gauche,
14:41avec des informateurs.
14:42Oui, j'avoue, effectivement.
14:43Des informatrices.
14:44Une surtout.
14:48Dans un instant,
14:49on va parler d'une grande gymnaste
14:50américaine
14:51avec Sacha Nocovitch.
14:52A tout de suite.

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