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Lundi 18 novembre 2024, SMART BOURSE reçoit Louisiane Guézel (head of innovation & impact, EcoTree)

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00:00Le dernier quart d'heure de Smart Bourse chaque soir c'est le quart d'heure thématique mais ce soir c'est un quart d'heure qui nous permet de revenir sur les lauréats des trophées de l'innovation qui étaient organisés au début du mois de novembre par LBPM et nous accueillons ce soir le coup de coeur du jury avec les équipes d'Ecotree et en l'occurrence Louisiane Geysel qui est la responsable de l'innovation et de l'impact chez Ecotree.
00:29Louisiane, bonsoir, bienvenue, félicitations aux équipes d'Ecotree pour ce prix supplémentaire, je suis sûr que ce n'est pas le premier, ce ne sera pas le dernier pour Ecotree, non je dis que ce n'est pas le premier parce que c'est quand même une entreprise qui est déjà installée on va dire dans le paysage pour ceux qui suivent les sujets d'impact, de biodiversité, de régénération, c'est une société qui a dix ans aujourd'hui, alors vous me disiez juste avant l'entretien que la commercialisation a commencé il y a huit ans maintenant mais vous avez quand même un peu d'expérience de track record, alors je vous laisse nous rappeler ce qu'Ecotree fait, c'est-à-dire qu'à la fois
00:59il y a l'idée qu'on va préserver, même régénérer peut-être la biodiversité dans des zones abîmées, les zones dans lesquelles vous investissez et en même temps pour vos clients partenaires, les entreprises par exemple, c'est aussi une manière de réduire l'empreinte carbone avec des sujets réglementaires très importants de ce point de vue-là, alors oui, il y a beaucoup d'éléments mais effectivement l'idée c'est de restaurer des écosystèmes dégradés donc on fait ça depuis dix ans, notamment on restaure des zones humides asséchées, des forêts qui ont été
01:29incendiées, des forêts qui ont subi des coups-rases, des espaces où la pollinisation se dégrade, bon il y en a plein en France, on a beaucoup de travail, il y en a plein en Europe aussi, c'est pour ça qu'on s'est développé aujourd'hui en agissant en France et en Europe, donc on fait ça en interne avec nos experts de la biodiversité, nos experts de la séquestration de carbone, nos forestiers, etc.
01:49Ça c'est la raison d'être de départ.
01:51Voilà, ils vont sur le terrain et qui restaurent les écosystèmes, donc ça c'est vraiment ce qu'on fait sur le terrain et on le fait financer comment ? Donc principalement par des entreprises, aussi des particuliers mais 80% du chiffre d'affaires ce sont des entreprises et elles, elles le font pour une volonté de contribuer, donc ça ne va pas réduire leur empreinte environnementale, ça ne va pas diminuer leurs émissions en gaz à effet de serre, en revanche c'est à faire afin d'avoir une démarche climat globale donc c'est je réduis mes émissions en tant qu'entreprise
02:19et en parallèle parce que je sais que je n'attendrai jamais zéro émission de gaz à effet de serre, je vais contribuer via la création de puits de carbone, on y reviendra peut-être, ou idem sur la biodiversité, je vais réduire mon impact sur la biodiversité et en plus je vais restaurer la biodiversité parce que j'ai envie d'aller plus loin et d'être une entreprise vraiment engagée.
02:39C'est quoi la relation qui se construit justement ? Alors je vois il y a plus de 2000 entreprises, c'est ça, qui financent vos projets aujourd'hui, la relation que vous entretenez avec ces entreprises ? Je lisais encore une tribune d'un des fondateurs il n'y a pas très longtemps dans les échos, je crois, on ne vend pas des droits à polluer, ce n'est pas comme ça qu'une entreprise qui vient participer à vos programmes doit acheter ou doit comprendre ce que vous faites, Louisiane.
03:03Non non absolument pas, l'idée c'est vraiment d'aller au-delà de la diminution de l'impact négatif. Aujourd'hui, donc nous on est sur les sujets et climat et biodiversité mais si on regarde le sujet climat et notamment les crédits carbone qui sont effectivement parfois vus comme des droits à polluer, nous on est sur un marché qui s'appelle le marché volontaire du carbone et qui concerne donc des entreprises qui veulent, à côté de la diminution de leur impact, restaurer des forêts, protéger des forêts et ça, ça autorise des crédits carbone.
03:33Donc peut-être pour revenir sur ce que c'est qu'un crédit carbone, un crédit carbone c'est un certificat qui dit qu'une tonne de CO2 équivalent a été séquestrée ou a été évité d'être émise grâce à un projet et donc nous on plante, entre autres, on plante et on gère durablement des arbres et ça, ça permet de séquestrer du carbone, donc ça permet d'émettre des certificats, des crédits carbone que ensuite les entreprises revendiquent.
03:58Et on ne trouve pas toujours la même qualité, on va dire, dans les projets qui sont les sous-jacents de ces crédits carbone volontaires, Louisiane ?
04:07Oui, le sujet c'est qu'il y a énormément de types de crédits carbone, il y en a 170 et donc il y a des crédits carbone qui sont sur la nature, donc qui ont vraiment pour vocation de protéger, restaurer la nature et d'autres qui sont sur la technologie.
04:24Il y a des crédits carbone qui vont planter des arbres, mais qui vont planter des arbres typiquement de la monoculture, de palais bons ou des arbres qui ne sont pas adaptés à l'écosystème et il y a des crédits carbone qui sont associés à des projets qui sont beaucoup plus ambitieux.
04:40Donc il y a vraiment de tout, aujourd'hui on peut trouver très facilement des crédits carbone à 5 dollars la tonne, qui sont mal gérés, qui sont issus de projets pas forcément durables.
04:52Nous on a pris le contre-pied de ça et on s'est dit on va créer des crédits carbone avec vraiment un impact sur le climat mais aussi sur la biodiversité, quelque chose de très haute qualité.
05:02On va assurer un suivi maximum de nos crédits carbone et on va même planter des arbres qui sont résilients pour le changement climatique, donc adaptés pour dans 30 ans, il y a toute une stratégie derrière.
05:12Qu'est-ce qui fait la qualité de ce que vous proposez comme solution en matière de séquestration de carbone ?
05:18C'est les bons arbres aux beaux endroits, il y a des endroits qui sont plus adaptés à certains arbres qu'à d'autres, il y a une manière de faire j'imagine, avec des horizons de temps évidemment qui ne sont pas ceux d'une saison ou de deux saisons ou de trois ou quatre années.
05:33C'est des horizons de temps, vous avez dit 30 ans, mais j'imagine que ça peut être beaucoup plus encore peut-être ?
05:37La séquestration, il faut la penser à 100 ans, quand on plante un arbre, il faut imaginer la séquestration à 100 ans.
05:46Et sur le sujet de la biodiversité, quand on restaure une zone humide par exemple, ça peut mettre très longtemps, ça peut mettre 5 ans à voir réapparaître quelques éléments, par exemple une nouvelle faune, une nouvelle flore.
06:03Donc ça c'est un petit temps par rapport à la séquestration de carbone, mais avant d'avoir un impact très significatif, ça peut mettre encore plus de temps.
06:11Et donc nous on considère qu'on a des cris carbone de haute qualité ou même des projets de haute qualité parce qu'on va considérer dans une forêt, par exemple une forêt qui a été incendiée, qu'on récupère et qu'on vise à restaurer,
06:24on va vraiment considérer l'ensemble de la forêt, c'est-à-dire pas uniquement les arbres, une forêt ce n'est pas uniquement une somme d'arbres, mais aussi tous les autres écosystèmes qui sont dans la forêt, la zone humide, les espaces pour développer la pollinisation, etc.
06:38Chaque projet est pensé comme du sur-mesure, parce que vous êtes à 1,8 millions d'arbres, chaque projet c'est du sur-mesure, étudié comme tel, ou est-ce qu'il y a quand même une manière de faire qui est facilement réplicable et qui vous permet d'aller vite ?
06:55Il y a des grandes idées, en revanche à chaque fois il faut refaire des diagnostics, bien connaître le sol, le climat, les espèces environnantes, etc.
07:06Et c'est suite à ce diagnostic qu'on va définir un plan de gestion, ce qu'on appelle un plan simple de gestion, un PSG en milieu forestier, et donc qui va définir la gestion sylvicole à adopter pendant les prochaines années.
07:21Donc c'est vraiment du sur-mesure.
07:23Et en plus dans un contexte de dérèglement climatique, il faut sans cesse se poser la question, est-ce que ce que je fais aujourd'hui est adapté ?
07:29Ce sera valable, mais bien sûr.
07:31Il y a un arbre ou une espèce d'arbre particulièrement pertinente aujourd'hui ?
07:39Non, ça dépend vraiment du projet.
07:41Je vais vous demander quel est l'arbre qui capte le mieux.
07:44Il y a des arbres qui poussent très vite, qui vont séquestrer beaucoup de carbone, ça c'est sûr, il y a vraiment notamment des résineux par exemple.
07:56En revanche, sur la biodiversité, on sait qu'il ne faut pas forcément toujours un arbre qui va grandir très vite.
08:04Donc on a des tas d'entreprises qu'on convainc de contribuer à cette restauration d'écosystèmes,
08:08que ce soit pour financer des crédits carbone ou pour financer un projet de restauration de la biodiversité.
08:14Et même là, on a développé une nouvelle offre qui vise à inciter les entreprises à acheter elles-mêmes une forêt à nos côtés.
08:22Donc ça c'est assez nouveau.
08:24D'accord, elles sont propriétaires elles-mêmes de la forêt ?
08:26Oui, exactement.
08:28Donc vous leur apprenez à gérer la forêt ?
08:31On va le faire nous-mêmes, mais l'idée c'est de sourcer pour elles un terrain qui est dégradé, dont elles vont devenir propriétaires.
08:38On gère tous les travaux de restauration de l'écosystème, on gère la génération des crédits carbone, on fait tout le suivi des impacts de biodiversité.
08:46Et donc elles, ça leur permet d'avoir une forêt qu'elles détiennent, donc un réel actif pour prendre de l'alerte,
08:52et en même temps d'avoir des crédits carbone générés sur leur propre terrain, leurs propres impacts de biodiversité,
08:58pour pouvoir emmener leurs collaborateurs dans leur forêt.
09:00Donc ça c'est quelque chose qu'on a lancé il y a moins d'un an, et qui fonctionne très bien, notamment auprès des acteurs financiers qui sont très intéressés par ça.
09:07Bien sûr, et qui sont habitués à cette logique de gestion, d'une certaine manière.
09:12Le plan de développement en Europe, là vous disiez, la France il y a beaucoup de travail à faire, il y a du terrain pour ça,
09:17mais l'Europe c'est aussi un terrain de jeu pour Écoterie, c'est quoi le plan de marche, la feuille de route aujourd'hui pour Écoterie ?
09:24Donc là on s'est développé pas mal vers Copenhague, notamment auprès de Copenhague, donc au Danemark,
09:30on s'est développé aussi en Allemagne, on a ouvert un bureau à Berlin l'année dernière,
09:34et on continue le développement, Italie, Portugal, donc on cherche des projets, selon aussi les demandes de nos clients,
09:42pour aller toujours plus loin dans la restauration des écosystèmes en Europe.
09:46Mais donc on y va pas à pas, on choisit, ok on va aller chercher tel pays, tel autre pays, tel autre pays, etc.
09:53Une petite centaine aujourd'hui, même pas chez Écoterie ?
09:55Oui, c'est ça.
09:56Merci beaucoup Louisiane, merci d'être venue nous parler d'Écoterie,
09:59qui célèbre quand même ses 10 ans d'existence, fondée en 2014 par un groupe de 4 amis je crois, c'est ça Louisiane ?
10:06C'était justement l'image de la consigne à Copenhague qui leur a donné l'idée d'Écoterie.
10:13Merci beaucoup Louisiane Geysel, responsable de l'innovation et de l'impact chez Écoterie,
10:17qui était l'invité de ce dernier quart d'heure de Smartbours ce soir,
10:19Écoterie qui a surtout été le coup de cœur du jury des Trophées de l'innovation organisés par LBPM au début de ce mois de novembre.

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