A l'appel de la FNSEA et de Jeunes agriculteurs, des mobilisations se tiennent partout en France les 18 et 19 novembre pour dénoncer l'accord entre l'UE et le Mercosur, et les promesses non tenues de la part du gouvernement, explique Régis Desrumaux, exploitant en polyculture-élevage dans l'Oise.
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00:00Écoutez, on a beaucoup de choses qui sont en cours par rapport à nos actions au début
00:16d'année.
00:17On a eu beaucoup de promesses de fêtes sur la simplification, on parlait de revenus,
00:20on avait beaucoup de choses où on pensait avancer sur les choses et on se disait enfin
00:24on a été compris.
00:25On a vu qu'avec la dissolution de l'Assemblée, ça a été très compliqué après, le monde
00:31agricole, nos promesses étaient passées aux oubliettes et la grosse goutte d'eau en
00:35tout cas qui fait déborder le gros vase actuellement, c'est l'accord et la signature qui doit arriver
00:40dans quelques jours sur le Mercosur et c'est vraiment pour crier notre colère en se disant
00:46on ne peut pas continuer comme ça, on ne peut pas nous imposer chez nous, en France,
00:51des normes qui sont terribles avec un respect sur la production, sur l'environnement, sur
00:56tout ça.
00:57Chose qu'on ne dénonce pas, on est d'accord et à côté de ça faire rentrer des produits
01:01qui vont arriver de pays qui ne respectent pas rien du tout et c'est vraiment une des
01:07choses qui nous fait qu'on se mobilise aujourd'hui.
01:09Écoutez, on a vécu une année catastrophique.
01:19Depuis plus d'un an, il a plu quasi tous les jours, on a eu des difficultés à faire
01:24tous nos travaux, que ce soit d'implantation ou de récolte, on sort sur une année qui
01:28est historiquement catastrophique, sur les moissons, sur quasi toutes les récoltes, donc
01:33si vous voulez, économiquement, bien sûr que c'est compliqué, les trésoreries n'ont
01:37jamais été aussi basses et on attend des mesures rapides du gouvernement.
01:40Écoutez, c'est toujours des effets d'annonce, on attend en tout cas, vous voyez les gens
01:49qui se mobilisent aujourd'hui, les agriculteurs, ils veulent des choses concrètes qui arrivent
01:53sur l'exploitation et rapidement.
01:55Écoutez, la colère est plus importante qu'il y a un an, on y va doucement, on ne veut surtout
02:05pas embêter la population, on veut faire attention de ne pas bloquer les gens, on veut
02:10respecter la société, parce qu'on a aussi les consommateurs qui tiennent pour nous,
02:17ils savent très bien que si on lutte, on se bat contre le Mercosur, la signature du
02:21traité, on se bat aussi pour eux.
02:23Moi, demain, je n'ai pas envie de voir des enfants qui mangent des plats préparés dans
02:27les cantines avec de la viande qui arrive de je ne sais pas où, du Brésil et qui a bouffé
02:33des hormones ou des accélérateurs de croissance, en tout cas, moi, ce n'est pas ce que je veux.
02:41Écoutez, là, on démarre devant la DDT de l'Oise, ensuite, on va aller devant l'OFB,
02:47qui est un organisme, c'est le policier de l'environnement, qui met une pression terrible
02:51sur les agriculteurs et sur les exploitations.
02:53Et nous, clairement, on demande à ce que l'OFB n'intervienne plus sur les exploitations
02:58agricoles.
02:59Donc, on va mûrer le bâtiment, on va poser dessus un panneau à vendre et changement
03:03de destination.
03:04Et ensuite, on reviendra à la préfecture autour de 19 heures pour un barbecue avec
03:09les agriculteurs, des prises de parole et on veut réveiller l'État.
03:13Donc, c'est pour ça qu'à partir de 21 heures, 21 heures 30, on posera des canons
03:17à gaz, des détonateurs à oiseaux autour de la préfecture pour réveiller l'État.