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Lé vice-président du Rassemblement National et député (RN) du Nord, Sébastien Chenu, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00Bonjour Sébastien Chenu, et bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:07Vous êtes le vice-président du Rassemblement National, député du Nord.
00:10A la une, bien sûr, les agriculteurs qui relancent leur mouvement de revendication un an après la dernière crise.
00:16C'est aussi le cri d'un peuple qui ne veut pas mourir en cause,
00:19le fameux Mercosur qui entraînerait une concurrence déloyale pour nos paysans.
00:24Depuis l'Argentine, Sébastien Chenu, et avant de se rendre au G20 à Rio,
00:27Emmanuel Macron a réaffirmé que la France s'oppose en l'état à cet accord.
00:32Ça vous rassure ?
00:33Non, pas du tout, parce qu'Emmanuel Macron nous ment.
00:35Emmanuel Macron trahit la ruralité comme il trahit finalement la France,
00:40en ayant laissé la France s'affaiblir, affaiblir sa voix au sein de l'Union Européenne.
00:45Emmanuel Macron, en réalité, implicitement, n'a jamais été hostile au Mercosur.
00:50D'abord, ça fait partie de sa logique, des logiques des grands échanges, des traités internationaux, de libre-échange.
00:55C'est sa logique ultra-libérale.
00:58Et Emmanuel Macron, en fait, va laisser déferler, puisqu'il dit qu'il est hostile en l'état,
01:03c'est-à-dire qu'il va essayer d'amodier, peut-être, le traité du Mercosur,
01:06mais il va laisser déferler des quantités astronomiques de production brésilienne, sud-américaine.
01:14Pour tuer notre agriculture ? Où est la logique ?
01:17Lui, il est dans les logiques des grands échanges, des traités de libre-échange.
01:19Depuis sept ans ou depuis il ment sur ce sujet, selon vous ?
01:22Ça fait des années qu'il dit qu'il est opposé à cet accord.
01:24À quel moment on l'a vu mobiliser, au sein de l'Union européenne, les pays qui pourraient être nos alliés ?
01:29Il y a des pays qui peuvent être nos alliés, je pense, je crois, à la Pologne, par exemple,
01:33mais il fallait entreprendre, et il faut le faire aujourd'hui, la tournée des pays européens
01:38qui pourraient constituer une minorité de blocage.
01:40Je ne le vois pas faire ceci.
01:42Je le vois, en fait, déclamer.
01:44Je le vois nommer ses amis à la Commission européenne,
01:47comme Monsieur Séjourné, qui est une nullité absolue
01:49et qui n'a pas le niveau d'être commissaire européen à l'industrie.
01:52Eh bien, en réalité, Emmanuel Macron laisse la France s'affaiblir.
01:56Et vous pensez que la Commission européenne d'Ursula von der Leyen
02:00va passer outre l'opposition de la France ?
02:03Et qui prévoit, je le précise, de découper l'accord Sébastien Chenu en deux parties,
02:07avec une partie commerciale et puis l'autre sur l'accord-cadre
02:10qui serait soumis à la majorité qualifiée ?
02:12Oui, mais en réalité, c'est ça l'entourloupe.
02:14C'est que de toute façon, Mme von der Leyen a compris
02:17qu'il fallait faire avaler son chapeau à la France.
02:20Et pour cela, ils vont essayer de couper, de découper en tranches les traités.
02:23Mais à la fin, le résultat sera le même.
02:25C'est-à-dire que nos agriculteurs seront soumis à une concurrence déloyale,
02:29à des pays qui ne respectent pas les mêmes normes.
02:32Quelque part, je ne fais pas le procès à ces pays-là,
02:35ils ont fait des choix, mais c'est nous qui allons payer ces choix.
02:38C'est notre agriculture.
02:38Mais je veux dire, le fond de ma pensée, c'est qu'en fait,
02:40Emmanuel Macron a fait une croix sur l'agriculture française.
02:43Comme il a fait une croix, comme lui et ses prédécesseurs.
02:46Sur 300, 400 000 hommes et femmes en France ?
02:48C'est la variable d'ajustement aujourd'hui.
02:51C'est le prix à payer pour faire plaisir à nos partenaires économiques.
02:54Je pense par exemple à l'Allemagne, qui elle, va pouvoir écouler des voitures.
02:59Ce sera la grande gagnante de ce traité.
03:00Mais Emmanuel Macron a choisi de faire une croix.
03:02C'est le plan social d'Emmanuel Macron.
03:05Les agriculteurs ne vont pas se laisser faire.
03:06Que se passera-t-il si le mouvement se durcit ?
03:09Sébastien Chenieux, est-ce que vous êtes favorable ?
03:11Est-ce que vous estimez qu'il est légitime qu'il y ait des blocages de villes,
03:14voire de la capitale ?
03:15Bruno Rotailleau, le ministre de l'Intérieur, dit « tolérance zéro » en cas de blocage durable.
03:20Quelle est votre position ?
03:21C'est facile d'avoir les mots de « tolérance zéro » vis-à-vis des agriculteurs.
03:24Les agriculteurs, ce n'est pas des délinquants.
03:26Ce sont des gens qui travaillent beaucoup, qui payent leurs impôts, qui ne cassent pas,
03:31qui essayent de se faire entendre parfois.
03:34Et c'est bien normal lorsqu'ils sont au bout du rouleau.
03:36Donc toutes leurs actions sont légitimes selon vous ?
03:39Mais à partir du moment où il n'y a pas de violence, évidemment, sur les personnes et sur les biens.
03:43Ce qui est souvent le cas quand même pour nos agriculteurs.
03:46Non, non, qu'il n'y ait pas de violence de la part de nos agriculteurs.
03:49Oui, il n'y a pas de violence en général, les agriculteurs sont des gens responsables.
03:52Mais ils sont trahis, donc ils cherchent à se faire entendre.
03:55Donc moi je crois qu'effectivement il faut que le gouvernement entende cela
03:58et fasse monter le son au niveau de l'Union Européenne.
04:02Il y a encore temps ?
04:03Ou alors vous pensez que c'est sur la table, que ça va être signé dans quelques jours ?
04:06Mais vous savez, l'idée de jouer la chaise vide, de dire à la Commission Européenne
04:12la France ne participera plus, n'acceptera plus.
04:15C'est aussi une façon de défendre nos intérêts.
04:17Là finalement on va amodier les choses, Emmanuel Macron va amodier les choses
04:21et encore une fois va trahir la France.
04:23Sébastien Chenier, vous dites que c'est la logique d'Emmanuel Macron, ces accords de libre-échange.
04:27Est-ce qu'ORN, vous êtes opposé à tous les accords de libre-échange par principe ?
04:32Non, pas du tout en fait.
04:33En réalité nous avons demandé qu'on puisse sortir l'agriculture
04:36d'une majorité de ces accords de libre-échange.
04:38Parce que c'est un bien particulier, parce qu'en France on produit,
04:41on a une agriculture qui est saine et qu'on n'a pas besoin de se mettre en concurrence déloyale
04:45vis-à-vis d'autres pays.
04:46Il y a des accords de libre-échange dans lesquels on peut trouver effectivement…
04:50Comme l'accord New-Nouvelle-Zélande, vous aviez une position plus modérée.
04:54Il y a des accords qui ont vocation à perdurer sans conteste.
04:59Mais l'agriculture qui est un domaine excessivement concurrentiel,
05:03dans lequel on ne joue pas avec les mêmes armes,
05:05dans lequel on demande des clauses miroirs souvent,
05:06et puis dans lequel il y a aussi une sur-administration,
05:09une sur-transposition de normes européennes,
05:12est un domaine dans lequel il faut qu'on se protège.
05:15Sinon nous n'aurons plus d'agriculture.
05:17Mais plus d'agriculture ça veut dire évidemment se livrer,
05:19laisser notre pays se livrer à une concurrence, à une alimentation qui soit moins bonne.
05:23Mais Emmanuel Macron a encore dit hier qu'il défendait la souveraineté alimentaire.
05:27Non mais il défend la souveraineté européenne Emmanuel Macron.
05:29Nous on voudrait un président qui défende la souveraineté française.
05:32Les conséquences derrière, ce n'est pas uniquement économique,
05:34c'est aussi sur nos paysages.
05:35Si demain on arase des vignes, nos paysages du sud-ouest, du sud-est, etc.
05:42C'est aussi exactement ça.
05:43En fait c'est un plan social de la ruralité qui est en cours.
05:47Dans l'actualité également, Sébastien Chenu dans un autre domaine,
05:49en Haute-Savoie-Rumilie, un mineur de 17 ans a été tué par balle lors d'une RICS.
05:55L'ultra-violence et l'ultra-rajeunissement des auteurs,
05:57comme des victimes d'ailleurs, est édifiant.
05:59À chaque fois, à quoi est-on en train d'assister ?
06:01À chaque fois il y a une surenchère des mots.
06:03Quand on arrive à ce niveau-là de fait de société, de quoi peut-on parler ?
06:08Moi je pense que qualifier les choses,
06:11on pourrait dire qu'effectivement on est en train de devenir un pays d'Amérique du Sud.
06:15On a entendu la mexicanisation de Bruno Retailleau.
06:18Tout ça c'est d'accord, on peut s'entendre sur les termes,
06:20mais moi ce qui me heurte le plus c'est la banalisation.
06:22C'est-à-dire que régulièrement, et c'est encore le cas ces dernières heures,
06:27des jeunes de notre pays se font assassiner sur fond de narcotrafic
06:31et que ça devient presque banal que chaque semaine,
06:33on s'habitue à ce qu'un jeune de notre pays tombe sous les coups de couteau.
06:39Globalement la société, tout en ne l'acceptant pas,
06:42parce que personne ne l'accepte,
06:43mais il y a une espèce de banalisation de la violence en disant
06:46c'est comme ça, c'est en train de dégénérer.
06:48Je pense que non seulement la prise de conscience elle est nécessaire,
06:52mais les paroles doivent précéder les actes.
06:54Or, je l'avais dit moi-même d'ailleurs au président de la République
06:57en le rencontrant après l'assassinat d'un professeur à Arras,
07:01je lui avais dit les paroles, monsieur le Président, c'est une chose,
07:04mais les Français veulent des actes.
07:05Parce que vous dites aux ministres de l'Intérieur, si je vous entends bien.
07:08Bien sûr, aux ministres de l'Intérieur et aux gardes d'essaux,
07:10il faut des actes forts, il faut aussi aller sur le champ des familles,
07:14la responsabilisation des familles, les allocs,
07:16les logements sociaux occupés par des familles de délinquants.
07:19Il faut aller vers ces politiques de durcissement.
07:21Dans ce climat social tendu et sécuritaire toujours inflammable,
07:25il y a le budget Sébastien Cheneux.
07:26Le premier ministre Michel Barnier a fait savoir sans surprise
07:29qu'il envisageait par la suite l'utilisation du 49-3
07:32permettant une adoption du texte sans vote.
07:34Il a dénoncé ce qui s'est passé à l'Assemblée.
07:36Ce n'est pas une surprise le 49-3 jusque-là, vous vous y attendez.
07:39Non mais il nous a bien entourloupés quand même Michel Barnier.
07:41Il a commencé par dire je vais faire attention aux propositions,
07:46retenir les propositions des groupes politiques,
07:48je vais laisser le débat vivre.
07:50Que s'est-il passé ?
07:51D'abord les troupes de Michel Barnier, Laurent Wauquiez en tête,
07:53ne sont pas venus siéger.
07:55Laurent Wauquiez est venu 6% des débats.
07:58Il a été présent 6% des temps de débat.
08:01Je veux dire ces gens-là ont fait preuve d'une grande désinvolture.
08:04Ils ont laissé le Rassemblement national seul s'opposer à l'extrême gauche.
08:07Quel résultat ?
08:08Vous n'avez rien pu changer, vous n'avez pas du tout été écouté.
08:11Parce qu'il savait à la fin qu'il déclencherait comme Elisabeth Borne finalement le 49-3,
08:16c'est-à-dire pas de vote sur ce budget.
08:20Et bien Michel Barnier crée les conditions au-delà même du fond,
08:23parce que sur le fond ce budget il est dramatique.
08:26Le déficit explose, il n'a pas été tenu.
08:28Là aussi c'était un des engagements de Michel Barnier.
08:30Il crée les conditions de ?
08:31Il crée les conditions de la censure, Michel Barnier.
08:34Il crée toutes les conditions, il additionne jour après jour.
08:37C'est la première fois que vous le dites aussi clairement me semble-t-il.
08:39Oui parce que nous considérons qu'au-delà des débats qui ont été évidemment pantalonnades,
08:45puisque le bloc central n'était même pas là, ne venait même pas,
08:49l'addition est très lourde.
08:50Alors aujourd'hui le budget il est au Sénat.
08:53Quid de la hausse des taxes sur l'électricité ?
08:55Quid du malus automobile ?
08:57Quid finalement de toutes ces demandes qu'on va faire peser sur les classes populaires,
09:01sur les classes moyennes qui se lèvent, qui travaillent, qui payent
09:05et qui elles ne manifesteront pas ?
09:06On entend votre colère, votre exaspération très clairement Sébastien Chenu,
09:08parce qu'il est quand même question de la suite pour le gouvernement.
09:10Le 49-3 devrait être suivi par le dépôt d'une motion de censure par la gauche.
09:14Depuis tout ça, qu'est-ce qui s'est passé ?
09:15Des réquisitions à l'encontre de Marine Le Pen extrêmement dures,
09:19la donne politique a changé.
09:21Est-ce que votre stratégie du maintien du gouvernement a encore une utilité aujourd'hui ?
09:26Moi je ne lis pas le procès scandaleux qui est fait à Marine Le Pen
09:31et les réquisitions antidémocratiques dont l'objet est de la tuer politiquement.
09:35Je ne lis pas ça à l'étude, à l'examen du budget.
09:38Nous avons évidemment travaillé le budget à l'Assemblée nationale,
09:41le groupe des députés de l'Assemblée nationale, au bénéfice des Français.
09:44Nous nous sommes dit à chaque fois quel est l'intérêt des Français,
09:46qu'est-ce qu'on peut en tirer ?
09:47On ne s'est pas posé la question de savoir s'il fallait maintenir ou pas ce gouvernement.
09:51On se disait, ce budget, peut-il avoir des conséquences bénéfiques pour les Français ?
09:54Aujourd'hui, force est de constater que non.
09:57Ce budget va impacter les Français, ne va rien résoudre.
10:00Et donc c'est un très mauvais budget.
10:02Nous avons voté contre la première partie.
10:04Il se posera la question de la censure, du dépôt d'une motion de censure par le RN,
10:08mais aussi du vote, peut-être par le RN, d'une autre motion de censure.
10:12Jean-Luc Mélenchon croit savoir que le gouvernement Barnier
10:15va tomber entre le 15 et le 21 décembre, il a raison ?
10:18Je ne suis pas extra-lucide, mais en tous les cas, je le redis,
10:22si Michel Barnier voulait créer les conditions de la censure,
10:25il ne s'y prendrait pas autrement.
10:27Ils ont fait n'importe quoi avec l'argent des Français,
10:30n'importe quoi sur le budget de la France,
10:32et aujourd'hui, Michel Barnier vient utiliser les mêmes techniques.
10:35Sébastien Chenu, je vous pose la question différemment.
10:37Est-ce qu'il y a, en vous écoutant ce matin pour nos téléspectateurs et nos auditeurs,
10:41une inflexion dans votre décision, dans votre discours
10:44par rapport au vote d'une motion de censure par rapport à il y a quelques semaines ?
10:47Il n'y a pas eu une inflexion, on est raccord avec ce que nous disons,
10:50c'est-à-dire que nous avons dit qu'il faut faire des économies
10:53non pas sur le dos des Français, mais sur des politiques publiques
10:55qui sont menées, l'immigration, etc.
10:58Il n'y a rien qui a bougé, rien n'a été retenu,
11:00donc nous, on est cohérent avec ce qu'on a dit.
11:01Vous savez, j'étais dans ma circonscription hier à Arthres,
11:06et je salue les habitants, ils nous disent « ça suffit,
11:10ça suffit de nous faire les poches, ça suffit,
11:12faites passer le message, le message c'est quoi ? C'est la censure.
11:15Moi, je plaide pour qu'on puisse censurer.
11:17Marine Le Pen prendra évidemment attache de notre groupe,
11:20fera son miel, des propositions.
11:22Donc vous, vous êtes pour la censure.
11:24Jordan Bardella semble y être favorable.
11:26Jordan Bardella s'exprimera lui-même,
11:28et puis nous nous mettrons tous unis,
11:31parce que chez nous, on est un bloc, derrière la décision que nous prenons.
11:33Il y a une crise politique, voire pour certains, une crise de régime,
11:35vous l'assumerez, mais est-ce que vous en serez,
11:37si je puis dire, comptable, responsable ?
11:39Cette crise de régime, elle existe déjà.
11:42Cette crise politique, nous y sommes.
11:43Quand vous voyez les réquisitions, les demandes d'un parquet sur Marine Le Pen,
11:47qui veut envoyer Marine Le Pen en prison,
11:49c'est-à-dire la ruiner financièrement,
11:52l'empêcher politiquement de continuer son parcours et l'envoyer en prison,
11:55c'est-à-dire davantage que ce qu'on fait pour n'importe quelle racaille,
11:58n'importe quel voleur et violeur,
11:59vous dites que oui, nous sommes déjà dans une crise politique et une crise de régime.
12:03Ce n'est pas le Rassemblement national qui l'a construite.
12:05Quand vous voyez les agriculteurs, ce matin,
12:07vous croyez qu'ils ne traversent pas une crise aussi.
12:09Notre pays est en crise.
12:11Les gouvernants n'ont pas compris la rupture attendue avec le macronisme.
12:15C'est celle que nous, nous portons.
12:16Alors Sébastien Chenier, dans un tel contexte où tout peut arriver sur la scène politique,
12:20est-ce que vous excluez une présidentielle anticipée
12:23à laquelle d'ailleurs pourrait même participer Marine Le Pen ?
12:27Je n'exclus rien par principe, parce que nous n'avons pas les clés en main.
12:31Pour une présidentielle anticipée, évidemment,
12:32c'est le président de la République qui déciderait.
12:36Vous l'avez un peu avec la motion de censure.
12:37Oui, mais il y a plusieurs scénarii possibles.
12:41La censure, la démission d'un Premier ministre, la nomination d'un autre,
12:44la dissolution à partir du mois de juillet.
12:47Il y a plusieurs cartes qui sont possibles.
12:49Mais ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il faut une rupture avec le macronisme.
12:53Michel Barnier n'est que la continuité du macronisme.
12:56Et en cela, il se met en porte à faux de la volonté des Français.
13:00Barnier, Michel Barnier, dites-vous la continuité du macronisme.
13:03Jordan Bardella, la continuité du lepénisme.
13:06Jordan Bardella, candidat 2027, c'est plausible, probable, déjà en route ?
13:10Mais nous, on ne prépare pas l'après Marine Le Pen.
13:12On prépare l'après Michel Barnier.
13:14C'est un peu différent parce que nous, nous croyons qu'à un moment,
13:17la justice va être rétablie concernant l'innocence de Marine Le Pen,
13:20concernant sa possibilité à se présenter devant les Français.
13:23Vous croyez avec de tels réquisitoires que le juge ne va pas les suivre ?
13:25Vous croyez encore que c'est possible qu'il n'y ait pas une peine d'inéligibilité,
13:28l'exécution provisoire et de la prison ?
13:30Il y a les plaidoiries de nos avocats et nous pensons qu'elles feront
13:33au moins autant d'effets que les réquisitions du juge.
13:35Donc, nous croyons, parce que nous sommes innocents dans ce procès,
13:38ou quand même sincèrement, à la fin, qu'est-ce qu'on nous reproche ?
13:40C'est le mode de fonctionnement d'avoir utilisé,
13:42que les députés aient utilisé comme bon leur semblait,
13:45leurs collaborateurs par le grand air.
13:46Vous ne diriez pas quand même que c'est une affaire de corne-cul pour autant ?
13:48Non, mais ça ne vaut pas, c'est totalement disproportionné.
13:51Les réquisitions sont totalement disproportionnées avec le fond du dossier.
13:54Et nous l'avons démontré, comme nous avons démontré la partialité
13:57de la procureure qui a dit, qui a avoué, qui a reconnu
14:00que ça lui ferait trop mal de demander la relaxe dans le cadre de ce dossier.
14:03Marine Le Pen est combative, on l'a lu hier dans le journal du dimanche.
14:07Elle affirme qu'elle ne laissera, Sébastien Chenu,
14:09personne effacer 14 millions d'électeurs et estime en filigrane
14:12que cela pourrait déligitimer la prochaine présidentielle.
14:18Mais qui pourrait imaginer dans une démocratie comme la France,
14:20que celle qui est la femme politique la plus populaire,
14:23qui porte les voix de millions de Français à chaque élection,
14:26qui aujourd'hui est probablement peut-être la plus proche du pouvoir
14:31et qui porte en elle une rupture avec les politiques qui ont été menées,
14:34qu'on puisse l'empêcher de se présenter devant les Français.
14:36C'est quand même une question démocratique essentielle
14:40qu'une juge puisse décider que Marine Le Pen
14:44ne puisse pas porter les espoirs de millions de Français.
14:46Il y a d'un côté la justice qui va suivre son cours,
14:49mais il y a de l'autre côté la vie démocratique de notre pays.
14:52Et ce n'est pas une juge de décider qui a le droit ou pas d'être candidate.
14:54Pour conclure, il y a un peu deux salles, deux ambiances au RN en ce moment.
14:57Marine Le Pen qui est quand même fait face à cela
15:00et Jordan Bardella qui poursuit tout sourire sa campagne de promotion pour son livre.
15:04Il se tient délibérément loin du cyclone judiciaire.
15:08Je suppose que depuis sa sortie, vous avez lu le livre « Ce que je cherche ».
15:11S'il y a une phrase à retenir de ce livre, quelle serait-elle ?
15:13Ce n'est pas une phrase, c'est plutôt une vision de la société, de l'engagement.
15:19En fait, je pense que Jordan Bardella, à travers son témoignage,
15:22il appelle les gens à s'engager.
15:24Il explique qu'il est un enfant…
15:25Ça, vous le saviez, oui, dans le livre. Qu'est-ce que vous avez appris ?
15:28Je pense que sa démarche nous montre que tout le monde peut se saisir de la politique.
15:33Tout le monde peut faire de la politique à partir du moment où on souhaite apporter quelque chose à son pays.
15:37Et je pense que ça résonne beaucoup dans le cœur de nombreux Français.
15:40Et ça, c'est un message d'espoir.
15:42C'est un message d'espoir, de campagne.
15:44Oui, aux côtés de Marine Le Pen, évidemment.
15:46Merci Sébastien Cholony, c'était votre grande interview.
15:48À bientôt et bonne journée à vous.

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