• le mois dernier
Les invités de Thierry Cabannes débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Il est quasiment 14h. Rebonjour, merci de nous accueillir avec Audrey Berto. Bonjour Audrey, en ce dimanche après-midi, vous allez bien ?
00:00:09Très bien et vous ?
00:00:10Vous êtes en pleine forme ?
00:00:11Ça va.
00:00:12Prête pour ces deux heures d'information ?
00:00:13Oui.
00:00:14Puisque aujourd'hui, aujourd'hui, 180 minutes info, durera deux heures seulement.
00:00:19À 16h, on va vous rediffuser la grande interview de la matinale avec Marc Ferracci qui est le ministre de l'Industrie.
00:00:26Donc, durant nos deux heures, vous connaissez l'émission, on ne va pas changer notre philosophie.
00:00:30Des témoignages évidemment, des reportages et des débats.
00:00:33Et pour débattre, il faut des invités.
00:00:34Mais cher André, qu'on va accueillir, Karima Abric, journaliste fidèle de l'émission, on convient ?
00:00:39Rebonjour.
00:00:40Rebonjour.
00:00:41Alexandra Abril-Lizine ?
00:00:43Oui.
00:00:44Avocate.
00:00:45Bravo Thierry.
00:00:46Sans faute.
00:00:47Magnifique.
00:00:48Je m'améliore.
00:00:49Amine Elbey, juriste.
00:00:50Bonjour Thierry.
00:00:51Soyez bienvenue mon cher Amine.
00:00:52Merci.
00:00:53On va commencer par un tour d'horizon de l'information avec vous ma chère Audrey.
00:00:57Et justement, on va en parler au cours de nos deux heures d'émission.
00:01:01On va parler des agriculteurs avec le coup d'envoi qui est lancé par eux.
00:01:04Ils veulent à nouveau faire entendre leur colère.
00:01:06Ils dénoncent, Thierry, toujours la bureaucratie et la faiblesse des revenus.
00:01:10Mais souffrent aussi des mauvaises récoltes de l'année.
00:01:13Vous allez le voir, nos équipes se sont rendues en Seine-et-Marne chez Pascal Véruguel.
00:01:17Il exploite 210 hectares.
00:01:19Jean-Laurent Constantine, Mathilde Ibanez et le récit de Sarah Varney.
00:01:25C'est une année catastrophique pour les agriculteurs qui ont subi de plein fouet les mauvaises conditions météorologiques.
00:01:31La France a connu en 2024 sa pire récolte de blé en 40 ans et vu ses vendants chuter d'un quart.
00:01:37On a eu un résultat des moissons au moment des récoltes d'été qui était également très mauvaise.
00:01:42Avec environ entre 30 et 35% de pertes de production et 30% également du coût du chiffre d'affaires.
00:01:50Ce qui amène quasiment pas de revenus dans les exploitations sénémarines cette année.
00:01:56Donc une grande fragilité financière.
00:02:00A cela s'ajoute le retard pris par la loi d'orientation agricole causée par la dissolution de l'Assemblée.
00:02:05Les discussions devraient reprendre en janvier.
00:02:07De quoi faire grincer des dents les agriculteurs moins d'un an après leur mobilisation historique en France.
00:02:12Aujourd'hui on est en plein dans une discussion qui s'appelle le Mercosur.
00:02:15Un sujet qui est très épineux, très sensible.
00:02:19Et là justement on se demande si les promesses qui nous ont été faites
00:02:22et notamment avec des grands discours sur la souveraineté alimentaire
00:02:25et comment accepter ces promesses-là et en contrepartie voir qu'on s'engage dans un accord commercial avec le Mercosur
00:02:34qui va à l'encontre de ces valeurs-là.
00:02:37Les organisations syndicales ont lancé des appels à la mobilisation des agriculteurs à partir de ce lundi
00:02:42pour manifester leur opposition à l'accord avec le Mercosur
00:02:46au moment où les membres du G20 se réunissent au Brésil.
00:02:49Un mouvement qui devrait durer jusqu'à la mi-décembre.
00:02:53Et Amine, c'est reparti.
00:02:55Pour combien de temps ? On ne sait pas.
00:02:57Les premières manifestations ont commencé dès hier.
00:03:01Elles vont se poursuivre aujourd'hui et s'accentuer demain, mardi, etc.
00:03:05Oui, parce que d'année en année, nos agriculteurs ont le sentiment d'avoir été trahis.
00:03:09Les promesses n'ont pas été tenues et on leur a surtout beaucoup menti.
00:03:13Regardez ce qui se passe en ce moment à l'Union Européenne.
00:03:15L'Union Européenne est en train de signer un accord, l'Union Européenne-Mercosur.
00:03:19Ça va entraîner quoi ?
00:03:20Plus d'importations de viande bovine, de volaille, de viande porcine
00:03:25avec une levée parfois même des droits de douane.
00:03:28Nos agriculteurs qui sont soumis à plus de normes, plus de charges, plus d'impôts
00:03:32vont se retrouver en situation de concurrence déloyale.
00:03:34On va importer de la viande d'Amérique du Sud, soumis à aucun contrôle sanitaire
00:03:39avec moins de contrôle et de respect des exigences environnementales
00:03:43alors que nos agriculteurs, eux, sont soumis à ces normes,
00:03:47sont soumis à plus de charges, sont soumis à plus d'impôts.
00:03:49Cette concurrence est déloyale, cet accord Union Européenne-Mercosur.
00:03:53C'est la démonstration que les politiques français n'ont plus le pouvoir,
00:03:56que c'est l'Union Européenne qui décide.
00:03:58Et si le général De Gaulle, lui qui s'était battu à la fin de la 4ème République
00:04:02contre l'impuissance du pouvoir politique était encore vivant aujourd'hui,
00:04:04je crois que lui-même menerait ce combat.
00:04:07C'est un combat contre les superpuissants,
00:04:09contre les hauts fonctionnaires de l'Union Européenne
00:04:11qui ont repris le pouvoir en lieu et place de ceux qui nous dirigent aujourd'hui.
00:04:14Mais vous savez où est Emmanuel Macron, là, aujourd'hui ?
00:04:17Il est en Amérique latine.
00:04:18Oui, mais une fois de plus, c'est la soumission administrative,
00:04:21la soumission politique et surtout la soumission diplomatique.
00:04:24Cet accord Union Européenne-Mercosur ne profitera pas à la France et aux Français.
00:04:30Et nos agriculteurs ont bien raison de défendre leurs droits.
00:04:33Moi, je les soutiens, j'entends leurs revendications.
00:04:36On en parlera.
00:04:37Et je comprends leurs revendications.
00:04:38Emmanuel Macron est plus aujourd'hui embêté,
00:04:41et il s'est plus battu pour défendre les céréales en Ukraine
00:04:44que pour défendre le fruit des efforts de nos agriculteurs français.
00:04:49Karima, vous étiez avec moi dans Medi-News.
00:04:51On avait un agriculteur comme invité.
00:04:53Sincèrement, il ne semblait pas très optimiste
00:04:55contre la conviction d'Emmanuel Macron en Amérique latine pour un peu changer la donne.
00:05:01Oui, c'est ça.
00:05:02C'est vrai que c'est une sorte de test, encore une fois, pour la France,
00:05:05pour vérifier, si vous voulez, l'état un peu de son pouvoir,
00:05:09de sa possibilité de pouvoir vraiment mettre de l'avant ses revendications.
00:05:14Et c'est extrêmement difficile.
00:05:15Il y a l'Union Européenne qui souhaite aller de l'avant avec ce traité.
00:05:20Et on voit aussi le décalage.
00:05:22Parce que j'écoutais ce matin, d'ailleurs, c'était sur notre antenne,
00:05:26Marc Ferracci, le ministre délégué chargé de l'Industrie.
00:05:29Il a dit que l'accord du Mercosur, c'est inacceptable en l'état.
00:05:33Mais qu'est-ce que ça veut dire?
00:05:34C'est-à-dire qu'il y a d'autres pays, effectivement,
00:05:36d'autres pays de l'Union Européenne, on peut penser à l'Allemagne,
00:05:38pour qui, eux, ils sont très décidés.
00:05:40Ils ont davantage, ils ont plus d'avantages, disons, à signer ce traité.
00:05:44Alors, c'est le problème avec le mur à mur.
00:05:46Quand on décide de faire tout en même temps,
00:05:48on soumet finalement tout le monde à cette même politique.
00:05:51En ce moment, ce sont les agriculteurs qui paient.
00:05:53Et on n'est pas sûr que la voix de la France se fasse entendre.
00:05:56Hélas, on va parler des rodéos urbains.
00:05:58Audrey avec le maire de Compiègne,
00:06:00qui cherche, lui, des solutions pour lutter contre ces fameux rodéos urbains.
00:06:04Oui, il veut autoriser les policiers de sa ville à tirer au paintball.
00:06:08Le but est d'identifier les chauffards.
00:06:10Une proposition d'expérimentation qui a déjà été remise au cabinet
00:06:14du ministre de l'Intérieur.
00:06:16Reportage d'Olivier Gangloff avec le récit de Chloé Tarkin.
00:06:22Une peinture invisible à l'œil nu, impossible à enlever
00:06:25et qui se révèle uniquement à la lumière d'une lampe à rayon ultraviolet.
00:06:29C'est ce que la ville de Compiègne souhaite expérimenter
00:06:32en autorisant les policiers à tirer au paintball
00:06:35pour lutter contre le rodéo urbain.
00:06:37C'est une solution, si vous voulez, à un dolore insensible
00:06:40qui peut-être effectivement permettra de les identifier.
00:06:44Ça doit être mieux pour empêcher les rodéos, je pense.
00:06:47Ça pourrait peut-être les retrouver plus facilement.
00:06:49Le but ici, réussir à mieux identifier et donc mieux condamner
00:06:53les auteurs des rodéos urbains.
00:06:55Ils sont difficilement reconnaissables.
00:06:57La plupart des individus sont masqués, portent des gants
00:07:00ou mettent des lunettes de soleil.
00:07:02Ils ne portent pas pour la plupart du temps des casques de protection.
00:07:05Effectivement, on a beaucoup de difficultés aujourd'hui
00:07:08à identifier les pilotes de ces motos.
00:07:10L'expérimentation engloberait également des drones
00:07:13dont la ville est déjà dotée.
00:07:15Pour le maire de Compiègne, la proposition devrait vite faire ses preuves.
00:07:18Lorsque l'occasion va se trouver, sans doute prochainement,
00:07:22de se retrouver en face de la même personne,
00:07:27la vérification, avec un système duvé,
00:07:34permettra de voir si l'individu a été marqué ou pas.
00:07:40L'an dernier, plus de 71 000 verbalisations
00:07:43et 3 000 saisies d'engins ont été enregistrées en France.
00:07:47Alexandra, bonne ou mauvaise solution ?
00:07:50On essaie en tous les cas, ce maire essaie.
00:07:53En tout cas, on essaie de trouver une solution
00:07:55et je trouve que c'est plutôt astucieux.
00:07:57Comme le disait cette dame qui a été interrogée dans la rue
00:08:02lors de votre reportage, c'est sans danger.
00:08:07Tout ce qui peut contribuer à apporter de la sécurité,
00:08:11je pense que je suis pour.
00:08:13Je ne vois aucun argument contre la mise en place de ce dispositif.
00:08:20Carima ?
00:08:21Oui, c'est un véritable fléau.
00:08:23Les conséquences, on ne le répétera jamais assez,
00:08:25de ces rodéos urbains, ça peut entraîner la mort,
00:08:28des blessures assez graves aussi,
00:08:30mais ça revient encore plus largement peut-être
00:08:32à toute cette question d'éducation,
00:08:34de limite aussi d'une certaine jeunesse
00:08:37pour qui finalement, ici, c'est le cas de le dire,
00:08:39en véritable roue libre.
00:08:41Exactement, oui, je vois, j'ai bien compris.
00:08:43Le petit jeu de mots.
00:08:44Le petit jeu de mots.
00:08:45C'est pas pour vouloir faire de jeu de mots, mais c'est la réalité.
00:08:47C'est ça.
00:08:48C'est une mesure encourageante, mais c'est une mesure aussi à développer.
00:08:51Parce qu'on ne luttera pas demain contre les rodéos sauvages
00:08:55sur nos routes, pardonnez-moi Thierry, avec du paintball.
00:08:57Le paintball, c'est pour certaines communes,
00:08:59le refus de la caméra de vidéosurveillance.
00:09:01C'est pour d'autres communes idéologisées.
00:09:03Je prends notamment les communes dirigées par l'extrême gauche
00:09:07ou par les écologistes qui refusent l'armement de la police municipale,
00:09:10d'autres qui refusent l'installation de caméras de vidéosurveillance.
00:09:13Alors, voilà, ce sont ces moyens-là qu'il faudra renforcer.
00:09:16Parce qu'aujourd'hui, ces rodéos sauvages ne peuvent être luttés
00:09:20que si les maires et les préfets agissent main dans la main.
00:09:23Et mettre fin à l'affaiblissement de l'État,
00:09:25c'est mettre aussi fin à l'impuissance de l'État.
00:09:28Et mettre fin à cette impuissance, c'est aussi augmenter les sanctions pénales
00:09:32contre les rodéos sauvages.
00:09:33Il ne peut plus y avoir aujourd'hui uniquement des amendes vertes,
00:09:37vous savez, ce qu'on appelle les amendes forfaitaires.
00:09:39Les auteurs des rodéos sauvages pourrissent la vie des habitants,
00:09:42pourrissent la vie des gens.
00:09:43Ils doivent être traduits en justice en comparution immédiate
00:09:46dès le premier rodéo sauvage constaté.
00:09:49Et on termine, Audrey, avec le Liban.
00:09:52Depuis le Liban, le Hezbollah a tiré une nouvelle salve de projectiles
00:09:55contre Haïfa dans le nord d'Israël.
00:09:57Oui, c'est ce qu'a indiqué l'armée israélienne.
00:09:59Précisons que certains avaient été interceptés.
00:10:01Les services de secours n'ont pas fait état de blessés dans l'immédiat.
00:10:05Vendredi, des tirs similaires avaient touché cinq bases militaires
00:10:08toujours dans la région de Haïfa, au nord d'Israël.
00:10:11Une synagogue avait également été touchée.
00:10:14Ainsi se termine ce premier tour de l'information, Audrey.
00:10:16On se retrouve dans quelques instants.
00:10:17On marque une pause et on ouvre nos débats avec nos invités
00:10:20Karim Ahoué, Camille Elbaye, Alexandra Avril-Lysine.
00:10:23On partira du côté de Crépole,
00:10:25puisqu'on va revenir sur la mort de Thomas.
00:10:27C'était il y a un an.
00:10:28Ce sera, il y a un an, demain, jour pour jour.
00:10:31A tout de suite.
00:10:3614h15, tout pile.
00:10:39On est très heureux de vous retrouver avec Audrey Berthoud.
00:10:41Nous sommes ensemble jusqu'à 16h,
00:10:43puisqu'on va vous rediffuser Le Grand Rendez-vous politique
00:10:45à partir de 17h.
00:10:47Ma chère Audrey est avec nous pour commenter cette actualité.
00:10:49Karim Ahoué, Camille Elbaye, Alexandra Avril-Lysine
00:10:52et Elodie Huchard, notre spécialiste politique.
00:10:55Merci de nous accompagner, ma chère Elodie.
00:10:57Les femmes sont en force sur ce plateau, cher Thierry.
00:10:59Oui, et c'est important.
00:11:00Très important.
00:11:01Et nous y tenons.
00:11:02Bien sûr.
00:11:03On va commencer avec la mort de Thomas à Crépole.
00:11:06Vous vous souvenez, c'était il y a un an.
00:11:08En fait, ça sera il y a un an, demain.
00:11:10Thomas avait été, je vous le rappelle, poignardé
00:11:12après le bal du village.
00:11:15L'émotion est sur place.
00:11:17On y sera dans quelques instants.
00:11:18Mais on va faire un point sur l'enquête
00:11:20avec Tankred Guillotel.
00:11:24C'est dans la nuit du 18 au 19 novembre dernier
00:11:27que, lors d'un bal organisé dans cette salle des fêtes de Crépole,
00:11:30des affrontements éclatent entre un groupe de locaux
00:11:32et des jeunes arrivés en cours de soirée.
00:11:34Ces derniers sortent des couteaux
00:11:36et blessent grièvement 4 jeunes,
00:11:38dont Thomas, un lycéen de 16 ans
00:11:40qui décède sur la route de l'hôpital.
00:11:42Rapidement, les enquêteurs procèdent
00:11:44à de premières arrestations.
00:11:46Au total, 14 personnes, dont 3 mineurs,
00:11:48sont mises en examen pour homicide volontaire
00:11:50et tentative d'homicide volontaire
00:11:52en bande organisée.
00:11:54Mais malgré l'audition d'une centaine de témoins
00:11:56et l'existence de vidéos,
00:11:58le coup de couteau mortel n'a toujours pas été identifié.
00:12:00Maître Alexandre Farrelly,
00:12:02avocat des parents de Thomas,
00:12:04reste confiant dans l'avancée de l'enquête.
00:12:06Nous avons la conviction que le travail
00:12:08des juges et des enquêteurs va permettre
00:12:10de punir les personnes impliquées,
00:12:12qu'elles soient auteurs ou complices.
00:12:14Cela prendra du temps, nous l'acceptons
00:12:16et nous patienterons autant qu'il faudra pour Thomas.
00:12:18Tous les accusés, dont 8 restent en détention,
00:12:20nient leurs responsabilités,
00:12:22même si, selon une source proche du dossier,
00:12:24les soupçons se resserrent sur 2 ou 3 d'entre eux.
00:12:26Le parquet,
00:12:28faute d'éléments de preuve en ce sens,
00:12:30n'a pas retenu de circonstances aggravantes
00:12:32liées à la race, à l'ethnie, à la nation
00:12:34ou à la religion.
00:12:36Et on va donc prendre la direction de Crépol
00:12:38et retrouver notre équipe sur place,
00:12:40Augustin Denadu et Charles Pousseau.
00:12:42Bonjour Augustin, vous étiez avec nous
00:12:44tout à l'heure dans le cadre de Mini-News
00:12:46et on le disait, l'émotion est toujours aussi vive.
00:12:48C'était il y a un an,
00:12:50jour pour jour, quasiment demain.
00:12:52Effectivement,
00:12:54et ce matin,
00:12:56ils étaient plus d'une centaine rassemblés
00:12:58ici au pied de la mairie où nous sommes actuellement
00:13:00pour rendre hommage à Thomas
00:13:02à l'occasion de ce triste anniversaire.
00:13:04Voilà un an que ce jeune de la commune
00:13:06de Crépol a été tué d'un coup de couteau
00:13:08à la sortie du bal
00:13:10de la salle des fêtes de la commune.
00:13:12Et à l'occasion de ce rassemblement ce matin,
00:13:14la maire de Crépol
00:13:16ainsi que la présidente de l'association
00:13:18des victimes du bal de Crépol
00:13:20ont dévoilé ce monument
00:13:22en mémoire de Thomas et en soutien
00:13:24à tous les blessés du bal
00:13:26Crépol 18-19 novembre
00:13:282023.
00:13:30Un monument qui permet
00:13:32à ces victimes diverses
00:13:34de venir se recueillir.
00:13:36C'était ce matin l'occasion pour elles d'échanger
00:13:38entre elles, puisqu'il y a évidemment
00:13:40les victimes physiques, celles et ceux qui ont reçu
00:13:42des coups de poing, des coups de pied,
00:13:44des coups de couteau pour certaines
00:13:46et évidemment les autres qui sont des victimes
00:13:48psychologiques. D'ailleurs la présidente
00:13:50de l'association a ouvert une cagnotte,
00:13:52elle demande des dons,
00:13:54elle a fait un appel aux dons pour permettre aux familles
00:13:56de payer les frais de justice, les avocats notamment,
00:13:58mais également de pouvoir organiser
00:14:00dans les prochaines semaines, dans les prochains mois
00:14:02des rencontres pour que les victimes
00:14:04puissent ensemble échanger
00:14:06et discuter. Tous ici
00:14:08veulent garder la discrétion.
00:14:10On a pu échanger avec eux, avec
00:14:12Charles Pousseau derrière la caméra, et ce qu'ils craignent
00:14:14c'est clairement
00:14:16des représailles. Ils craignent
00:14:18en fait un deuxième
00:14:20balle de Crépole, puisque je vous le
00:14:22rappelle ce soir-là, ces personnes
00:14:24qui sont venues agresser ces jeunes
00:14:26à Crépole étaient des personnes extérieures
00:14:28au village, et
00:14:30l'individu qui a porté le coup mortel à Thomas
00:14:32n'a pour l'heure toujours pas été identifié,
00:14:34toujours pas interpellé, c'est
00:14:36pourquoi les victimes et les familles ici
00:14:38souhaitent rester en toute
00:14:40intimité, dans la discrétion,
00:14:42pour éviter toute forme de représailles.
00:14:44– Merci beaucoup Augustin Denadio,
00:14:46je rappelle que vous êtes accompagné par Charles Pousseau.
00:14:48Je retourne vers vous Elodie Huchard,
00:14:50on a beaucoup entendu il y a
00:14:52un an la mère de Romance
00:14:54sur les airs, Marie-Hélène Thoraval,
00:14:56qui a pour habitude de parler vrai, c'est vrai qu'elle a marqué
00:14:58un grand nombre d'esprits, elle s'exprime
00:15:00aujourd'hui dans
00:15:02les colonnes du journal du dimanche, et là aussi
00:15:04encore une fois, elle parle vrai,
00:15:06elle demande des choses.
00:15:08– Oui, alors elle demande en fait ce que demandent quasiment
00:15:10tous les mères qui appartiennent
00:15:12à la famille de la droite et du centre,
00:15:14elle explique qu'évidemment, au-delà des familles
00:15:16endeuillées, c'est tout un territoire qui reste
00:15:18en colère, et elle parle aussi de l'importance
00:15:20de la sémantique, elle explique qu'elle ne veut pas
00:15:22qu'on parle de faits divers, mais
00:15:24bien de faits de société, elle explique que ça n'est
00:15:26pas qu'une question de vocabulaire, un fait
00:15:28divers on tente de le résoudre en menant
00:15:30une enquête, un fait de société ça implique
00:15:32un changement plus profond justement.
00:15:34Elle dit aussi qu'elle ne peut plus
00:15:36tolérer d'entendre qu'on parle de quartiers
00:15:38populaires, sensibles, parce que finalement
00:15:40selon elle ça ne représente rien, aucune réalité
00:15:42elle parle plutôt de quartiers
00:15:44communautaires, et elle parle
00:15:46d'un certain nombre de renoncements, elle estime que l'État
00:15:48a commencé à renoncer au moment où il a commencé
00:15:50à céder sur le voile, et elle dit ceci
00:15:52notre réponse a toujours été la même, acheter
00:15:54une paie précaire par la distribution de subventions
00:15:56avec les chèques que nous constatons.
00:15:58Alors elle demande plusieurs choses, elle demande d'abord plus
00:16:00de moyens d'enquête et de temps
00:16:02sur le terrain aux forces de l'ordre, elle demande
00:16:04une chaîne pénale qui fonctionne réellement
00:16:06selon elle c'est un bon
00:16:08signal que Bruno Taillot soit ministre de l'intérieur
00:16:10parce qu'il ne parle pas de sentiments d'insécurité
00:16:12et puis elle explique aussi
00:16:14que Place Net finalement n'a fait
00:16:16selon elle que déplacer des points de
00:16:18deal, elle déplore que depuis la prison notamment
00:16:20on ait des gros dealers qui puissent organiser
00:16:22le narcotrafic, et puis
00:16:24elle parle évidemment de l'autorité parentale
00:16:26de cet effondrement de l'autorité parentale, elle estime
00:16:28que dans certains quartiers l'argent finalement
00:16:30notamment lié au narcotrafic a remplacé
00:16:32les parents, elle dit quand vous n'avez plus
00:16:34de repères communs, vous n'avez plus de modèles à suivre
00:16:36alors vous en cherchez un
00:16:38et elle est interrogée aussi sur le fait de couper un certain
00:16:40nombre d'aides sociales pour les parents
00:16:42dits défaillants, alors elle explique que c'est une solution
00:16:44très partielle parce que les aides communales
00:16:46il en existe, mais évidemment
00:16:48c'est pas peu de choses par rapport à toutes les aides
00:16:50qui sont gérées elles au niveau de l'Etat, au niveau national
00:16:52Merci beaucoup Élodie pour
00:16:54cette synthèse, Amine a la raison
00:16:56Marie-Hélène Thauraval
00:16:58je le disais c'est vrai que quand les faits
00:17:00se sont produits
00:17:02j'étais en direct et c'est là où on l'a
00:17:04découvert, elle a pris la parole
00:17:06elle a été assez cache
00:17:08elle ne mâche pas ses mots et
00:17:10que faut-il retenir de tout cela
00:17:12un an après ?
00:17:14Vous savez l'affaire de Crépole
00:17:16depuis maintenant un an
00:17:18elle contribue
00:17:20à opposer dans le débat public
00:17:22les campagnes et la banlieue
00:17:24et j'ai écouté l'interview
00:17:26je lisais ce matin l'interview dans le JDD
00:17:28de Madame Thauraval
00:17:30qui
00:17:32parlait pour qualifier les quartiers communautarisés
00:17:34elle employe le terme de
00:17:36quartiers ethniques
00:17:38moi je refuse de me ranger
00:17:40derrière des qualificatifs
00:17:42Pourquoi ? Parce que...
00:17:44Nommer c'est trouver des excuses
00:17:46ça fait 30 ans
00:17:48qu'on cherche des excuses
00:17:50parler de quartiers ethniques
00:17:52revient pour moi à fuir
00:17:54nos responsabilités
00:17:56la désunion qui mine nos campagnes
00:17:58et nos banlieues
00:18:00sont d'abord le fait
00:18:02de l'immigration incontrôlée
00:18:04du recul de l'autorité et de l'effondrement
00:18:06de l'autorité de l'Etat
00:18:08moi qui viens d'un quartier populaire
00:18:10cher Thierry Cabane
00:18:12je me refuse de nommer comme coupable
00:18:14les immigrés
00:18:16dont je fais partie
00:18:18responsables
00:18:20de la désertion
00:18:22de nos campagnes
00:18:24nos campagnes elles se vident
00:18:26elles se meurent mais ce n'est pas
00:18:28les immigrés qui sont responsables
00:18:30de la désacralisation
00:18:32de la société française
00:18:34de la désertion des centres-bourgs
00:18:36ce ne sont pas les immigrés
00:18:38qui ont tourné le dos
00:18:40aux campagnes
00:18:42ce sont les politiques
00:18:44qui ont abandonné ces campagnes
00:18:46ce sont les politiques qui ont
00:18:48décidé de mettre plus d'argent dans les banlieues
00:18:50et de retirer
00:18:52tous les moyens du service public dans les campagnes
00:18:54et on se retrouve aujourd'hui quand on habite
00:18:56une campagne avec un deux poids de mesure
00:18:58insupportable, on a le sentiment qu'on donne
00:19:00tout au banlieue et rien aux campagnes
00:19:02mais cette
00:19:04fracture, qui est une fracture
00:19:06territoriale
00:19:08c'est un peu ces deux France
00:19:10ne sont pas responsables
00:19:12de leur opposition, d'un côté
00:19:14vous avez des campagnes qui ont été abandonnées
00:19:16et de l'autre des quartiers où on a
00:19:18arrosé d'argent public
00:19:2090 milliards d'euros au titre de la politique de la ville
00:19:22arrosé dans les quartiers populaires
00:19:24depuis les années 1990
00:19:26il y a un deux poids de mesure
00:19:28insupportable avec un sentiment
00:19:30de double appartenance
00:19:32on appartient soit à la banlieue
00:19:34soit à la campagne, on ne vit pas ensemble
00:19:36on vit avec
00:19:38on vit côte à côte dans le même pays
00:19:40c'est contre ce sentiment de
00:19:42rejet qu'il faut lutter sans chercher à nommer
00:19:44des coupables, les coupables on les connait
00:19:46c'est la classe politique qui a failli depuis 30 ans
00:19:48ça fait partie des thématiques qui vont être abordées
00:19:50au congrès des maires de France
00:19:52et on avait un maire
00:19:54qui nous disait qu'effectivement
00:19:56le sentiment des habitants dans les petites communes
00:19:58c'est que les politiques les avaient littéralement
00:20:00abandonnées, donc ils étaient
00:20:02d'accord avec vous
00:20:04Alexandre Racan, Madame Thoraval
00:20:06dit qu'il ne faut plus parler de faits libres
00:20:08mais de faits de société en tant qu'avocat
00:20:10vous vous retrouvez dans ses propos, c'est important
00:20:12oui je pense qu'elle a raison
00:20:14parce que là
00:20:16il y a quelque chose qui est particulièrement
00:20:18perturbant, c'est à dire que
00:20:20ça fait
00:20:22un an tout juste
00:20:24que Thomas
00:20:26a été assassiné
00:20:28et
00:20:30on a
00:20:32Nicolas, alors même que
00:20:34le jugement pour le meurtre
00:20:36de Thomas n'a pas
00:20:38été effectué
00:20:40il y a déjà un autre
00:20:42homicide qui est commis
00:20:44sur un autre jeune, donc
00:20:46je pense qu'effectivement
00:20:48là maintenant il faut savoir tirer les leçons
00:20:52de ces drames
00:20:54parce que ce n'est pas un simple fait divers
00:20:56ce sont des drames
00:20:58et le fait est
00:21:00qu'il faut avoir peut-être
00:21:02un traitement qui soit
00:21:04un peu plus accéléré de la
00:21:06justice par rapport au fait que
00:21:08quand nous sommes dans des affaires criminelles
00:21:10où il y a une forte
00:21:12émotion, on appelle ça
00:21:14où l'ordre public est
00:21:16grandement perturbé
00:21:18il faudrait qu'il y ait une plus grande
00:21:20célérité de la justice
00:21:22et la juge d'instruction
00:21:24ça fait déjà un an qu'elle a mis
00:21:26en examen, me semble-t-il
00:21:28plus de 14 personnes
00:21:30qu'on ne sait toujours pas
00:21:32qui est l'auteur
00:21:34du coup fatal mais
00:21:36j'ai envie de dire, peu importe
00:21:38il y avait une complicité
00:21:40dans le code de procédure
00:21:42pénale, si vous êtes complice
00:21:44vous devez être puni de la même façon
00:21:46que l'auteur de celui
00:21:48qui a commis le coup mortel
00:21:50donc ça je pense qu'il y a quelque chose
00:21:52qui est aussi incompréhensible
00:21:54je pense pour les habitants de la région
00:21:56c'est que sur ces 14
00:21:58mises en examen, il n'y en a
00:22:00à ce jour que 8 qui sont
00:22:02encore placés en détention provisoire
00:22:04donc qu'est-ce qu'il peut y avoir de plus grave
00:22:06que la mort d'un jeune homme
00:22:08pour moi
00:22:10enfin on est dans le
00:22:12commode de l'horreur
00:22:14parce qu'il y a un autre jeune du même club de rugby que Thomas
00:22:16la fin est allée beaucoup plus vite
00:22:18elle le suit d'ailleurs Mme Thoraval
00:22:20dans cette interview
00:22:22oui mais bon là quand même
00:22:24je pense que
00:22:26je comprends le désarroi
00:22:28et le ras-le-bol et la colère
00:22:30des habitants de la région
00:22:32carrément
00:22:34on parle ici d'une communauté
00:22:36qui a été particulièrement meurtrie
00:22:38donc en un an, il y a eu bien sûr
00:22:40Thomas, ensuite Nicolas
00:22:42un an plus tard, ça fait en sorte
00:22:44qu'il y a différentes choses qui sont apparues
00:22:46sur cet aspect
00:22:48de
00:22:50cette extrême violence aussi
00:22:52chez les jeunes qu'on a vu au cours des derniers mois
00:22:54aussi dans d'autres affaires
00:22:56des jeunes qui sont battus
00:22:58qui sont attaqués au couteau, qui sont frappés
00:23:00d'autres jeunes qui attaquent
00:23:02à coup de hache
00:23:04ou de machette
00:23:06des histoires absolument horribles
00:23:08je pense aussi par arme à feu
00:23:10le narcotrafic qu'on a vu après avec Nicolas
00:23:12et je veux revenir aussi sur les propos
00:23:14de la mère Thoraval
00:23:16en fait
00:23:18sur cette idée de travestissement
00:23:20du langage, moi je crois que c'est
00:23:22un véritable problème
00:23:24et au cours des dernières décennies
00:23:26ils ont contribué
00:23:28à accentuer nos problèmes
00:23:30parce que quand vous ne nommez pas les choses
00:23:32justement on ne peut pas faire de diagnostic
00:23:34on ne peut pas apporter des solutions
00:23:36on s'est un petit peu je trouve
00:23:38enfoncés
00:23:40dans cette idée d'essentialisme
00:23:42aussi beaucoup
00:23:44on crée des divisions, on va mettre les gens
00:23:46effectivement en fonction de leur couleur de peau
00:23:48de leur origine ethnique, on va leur dire
00:23:50vous êtes ceci, vous êtes des
00:23:52victimes éternelles
00:23:54et cette opposition, nous, eux
00:23:56ça vient aussi de ces discours-là
00:23:58qui ne représentent pas la réalité
00:24:00mais je crois que
00:24:02d'avoir baigné pendant des années
00:24:04avec ce type de discours
00:24:06ça crée des problèmes et je pense qu'il faut oser
00:24:08parler que ce soit
00:24:10communautariste aussi
00:24:12et un des problèmes qu'on voit quand on parle de
00:24:14quartier sensible par exemple
00:24:16ça vient quoi? ça vient nous dire quoi?
00:24:18ça vient nous dire aussi
00:24:20il y a un problème lié par exemple
00:24:22au contrôle des flux migratoires
00:24:24c'est-à-dire que l'intégration
00:24:26c'est une question de nombre aussi
00:24:28c'est pas une question d'essentialisation de votre origine
00:24:30qui a un problème avec votre origine ou votre religion
00:24:32c'est une question de nombre aussi
00:24:34on n'a pas voulu voir cette situation
00:24:36pendant des décennies et on a même
00:24:38encouragé ces formes d'enclave
00:24:40un peu communautaire
00:24:42c'est pas d'essentialiser tout le monde
00:24:44mais on a contribué à ce phénomène
00:24:46donc ça, ça fait partie du problème
00:24:48et l'autre, comme je vous dis, c'est toute la question de l'hyper-violence
00:24:50des limites, de l'éducation
00:24:52ça, ça fait partie aussi des enjeux d'aujourd'hui
00:24:54merci carrément, puisque on évoque avec vous
00:24:56Amine
00:24:58le congrès des maires de France
00:25:00on va s'accueillir dans Punchline
00:25:02avec notre ami, top abonné, David Lissnard
00:25:04qui est le maire de Cannes mais qui est également le président
00:25:06de l'association des maires de France
00:25:08on ne manquerait pas de l'interroger évidemment
00:25:10donc à suivre à partir de 18h30 dans Punchline
00:25:12on marque une pause, on aura un sujet un petit peu
00:25:14plus léger
00:25:16je sais pas si vous avez vu notre petite séquence tout à l'heure
00:25:18dans le cadre de Bizi News, on va parler des bistrots
00:25:20et des cafés français, Coco & Co, c'est important
00:25:22certains professionnels
00:25:24souhaitent que
00:25:26il y ait
00:25:28une réclame
00:25:30de l'association des bistrotiers
00:25:32soit membre de l'UNESCO, soit reconnu
00:25:34patrimoine immatériel de l'humanité
00:25:36et on est avec Stéphane Manigault
00:25:38qui a défendu haut et fort
00:25:40les couleurs de nos bistrots français
00:25:42c'est important, et quand on parle des agriculteurs
00:25:44évidemment, on déguste
00:25:46dans les bistrots français, les produits de nos agriculteurs
00:25:48tout ça est lié
00:25:50on écoutera cette petite séquence à Stéphane Manigault
00:25:52restez avec nous, à tout de suite
00:25:58Il est 14h32
00:26:00c'est 180 minutes info week-end
00:26:02nous sommes ensemble jusqu'à 16h de manière exceptionnelle
00:26:04aujourd'hui, puisque Marc Ferracci
00:26:06était l'invité du grand rendez-vous
00:26:08politique ce matin, et vous le réécouterez
00:26:10mais tout de suite on fait un nouveau tour de l'information
00:26:12avec vous ma chère Audrey
00:26:14Dans le Val-de-Marne, un homme a été
00:26:16tué par la police après les avoir
00:26:18menacés avec une arme
00:26:20selon plusieurs sources policières
00:26:22il aurait crié à la barre et été
00:26:24très alcoolisé, il était
00:26:26âgé de 30 ans, il était connu pour des faits
00:26:28d'apologie du terrorisme en 2019
00:26:30la police avait été appelée pour un
00:26:32homme qui tambourinait sur la porte d'un
00:26:34domicile. Trois heures de prise
00:26:36d'otage et un dénouement sans blessés
00:26:38samedi après-midi, un homme toxicomane
00:26:40et suicidaire, armé d'un couteau
00:26:42s'est retranché dans la pizzeria de ses parents
00:26:44à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine
00:26:46il a finalement été arrêté, placé
00:26:48en garde à vue par la police, qui a libéré
00:26:50les quatre employés retenus
00:26:52Enfant Emmanuel Macron est arrivé
00:26:54en Argentine, il doit s'entretenir avec son
00:26:56homologue en marge du sommet du G20
00:26:58Emmanuel Macron rendra également
00:27:00un hommage symbolique aux français
00:27:02arrêtés, torturés et tués en décembre
00:27:041977 par la dictature
00:27:06militaire argentine, en tout au moins
00:27:0822 français ont été recensés parmi
00:27:10les morts ou disparus
00:27:12de cette époque. Merci beaucoup
00:27:14Audrey, toujours avec nous, Karim Avry
00:27:16Camille Nelbahi, Alexandra Avry-Lysine
00:27:18Vous allez dans les bistrots
00:27:20dans les cafés
00:27:22Bien sûr
00:27:24C'est important
00:27:26C'est vital
00:27:28Est-ce que bientôt ils seront inscrits
00:27:30au patrimoine immatériel de l'UNESCO?
00:27:32Ça serait une excellente idée
00:27:34Quand on vient en France
00:27:36les premières fois
00:27:38ça fait partie du charme
00:27:40même de l'ADN de la France
00:27:42dans ces bistrots, lieu de convivialité
00:27:44lieu où vous pouvez
00:27:46discuter pendant des heures
00:27:48savourer des produits
00:27:50Un petit boeuf bourguignon
00:27:52une petite gantette de veau
00:27:54ça c'est la France
00:27:56Une baguette
00:27:58Et voilà
00:28:00on voit le sujet
00:28:02de Florent Ferro
00:28:04et de Laura Lestrade
00:28:06et puis on écoutera notre amie Stéphane Manigault
00:28:08qui était notre invité
00:28:10il l'a défendu avec beaucoup d'énergie
00:28:12ce projet, on le comprend
00:28:14on regarde le sujet
00:28:16Son bar en zinc est mythique
00:28:18pour y boire son café
00:28:20ou pour y refaire le monde
00:28:22En voie d'extinction depuis 1945
00:28:24les bistrots sont pourtant
00:28:26des incontournables du patrimoine français
00:28:28C'est d'abord la convivialité
00:28:30la proximité
00:28:32la bonne franquette
00:28:34ça reflète l'état d'esprit français
00:28:36Ce qu'on vient chercher c'est avant tout
00:28:38l'authenticité
00:28:40la qualité de la cuisine française
00:28:42on retrouve les plats de nos grands-mères
00:28:44et ce côté un peu
00:28:46réconfortant
00:28:48c'est assez unique
00:28:50Pour préserver cette art de vivre à la française
00:28:52une association portée
00:28:54par des bistrotiers a demandé l'inscription
00:28:56de leurs établissements au patrimoine immatériel
00:28:58de l'humanité
00:29:00Ça fait partie de notre mémoire collective
00:29:02les bistrots, les cafés, on a tous une histoire
00:29:04soit avec nos parents, soit nous-mêmes
00:29:06une histoire avec les bistrots et les cafés
00:29:08en France
00:29:10et c'est très particulier à la France
00:29:12Au motif des retombées économiques
00:29:14et une attractivité touristique nouvelle
00:29:16mais pas que, il s'agit aussi de valoriser
00:29:18ces lieux de vie qui participent
00:29:20au tissu social et culturel du pays
00:29:22C'est important de dire que la France
00:29:24c'est pas seulement Notre-Dame
00:29:26ou la Bonne-Mère à Marseille
00:29:28ou la Concorde ou l'Arc de Triomphe
00:29:30mais un patrimoine vivant
00:29:32avec un peuple de France qui s'exprime
00:29:34dans ces lieux, c'est magnifique
00:29:36L'association espère monter d'ici le mois de juin
00:29:38un premier dossier pour le ministère de la Culture
00:29:40qui présentera à son tour
00:29:42les candidats de son choix à l'UNESCO
00:29:44Avant de vous faire réagir
00:29:46je voudrais qu'on écoute
00:29:48Stéphane Manigault
00:29:50écoutez la verve avec laquelle
00:29:52il a défendu cette initiative
00:29:54ça fait plaisir à entendre
00:29:56Il faut que le politique protège
00:29:58l'artisanat, protège nos agriculteurs
00:30:00on est la solution
00:30:02ou en tout cas l'une des solutions pour les problèmes
00:30:04pour nos agriculteurs, nos vignerons
00:30:06nos pêcheurs
00:30:08C'est un terroir absolument incroyable
00:30:10il faut le protéger, il faut que les politiques
00:30:12mettent un peu plus de transparence aussi
00:30:14dans l'assiette
00:30:16Petite réaction Amine
00:30:18C'est une initiative encourageante et encouragée
00:30:20mais en vous entendant j'ai l'impression
00:30:22que nous ne l'habitons pas dans le même pays
00:30:24Pourquoi vous dites ça ?
00:30:26Parce que dans certaines communes en France
00:30:28et je veux prendre l'exemple à Roubaix
00:30:30Il n'y a pas de histoire à Roubaix comme ça
00:30:32Il n'y a pas de histoire à Roubaix
00:30:34Mon premier combat c'est lutter contre
00:30:36la paupérisation des centres-villes
00:30:38la paupérisation de nos centres-villes
00:30:40où on a de moins en moins de communes
00:30:42Je vous propose un sujet sympathique
00:30:44et vous me le rendez sympathique
00:30:46J'apprécie votre enthousiasme dominical
00:30:48mais revenons au principe de réalité
00:30:50le principe de réalité c'est que
00:30:52nos bistrots c'est vrai c'est chouette
00:30:54oui il faut l'inscrire au patrimoine immatériel
00:30:56de l'humanité mais comme tout patrimoine
00:30:58immatériel de l'humanité aujourd'hui
00:31:00c'est malheureusement voué à disparaître
00:31:02en particulier dans cette France
00:31:04populaire, cette France que nous pouvons
00:31:06découvrir, il suffit simplement
00:31:08de briser les portes de Paris
00:31:10Non mais pour moi les bistrots effectivement
00:31:12Essayez de suivre mon enthousiasme
00:31:14Oui mais moi là je suis hyper enthousiaste
00:31:16parce que moi je suis
00:31:18j'ai passé beaucoup de temps
00:31:20dans les bistrots quand j'étais plus jeune
00:31:22étudiante, j'étais à
00:31:24la Sorbonne et plein de petits cafés
00:31:26etc donc grande amatrice
00:31:28de bistrots et de
00:31:30cafés effectivement et je trouve
00:31:32que c'est tellement
00:31:34convivial
00:31:36c'est accessible
00:31:38à tous, même si vous n'avez pas
00:31:40un appartement fastueux
00:31:42vous pouvez retrouver vos amis
00:31:44vous pouvez être dans un endroit agréable
00:31:46pour 5 euros
00:31:48vous pouvez passer
00:31:505 heures
00:31:525 heures j'exagère
00:31:54Oui si vous n'avez que ça à faire
00:31:56vous ne travaillez peut-être pas
00:31:581 heure, 1 heure excusez-moi
00:32:005 heures très bien
00:32:02Là je m'enflamme un peu
00:32:04les restaurateurs
00:32:06et les bistrotiers
00:32:08ils vont tous vous appeler si vous passez 5 heures
00:32:10dans les établissements
00:32:12elles vont toutes à la carte
00:32:14les 3 entrées, les 4
00:32:16Je voudrais souligner une chose, souvenez-vous
00:32:18il y a quelques années
00:32:20il y avait beaucoup de bistrots qui fermaient
00:32:22pour un peu des Starbucks
00:32:24des McDonald's etc
00:32:26et au final maintenant il y a un rétro-pédalage
00:32:28et on revient
00:32:30à ces bistrots
00:32:32à cette déco désuète
00:32:34on revient aux bouchons
00:32:36etc
00:32:38et on en a assez de cette américanisation
00:32:40On en parlait, je vous donne la parole
00:32:42une de mes amies m'a amené dans un des plus vieux
00:32:44bistrots de Paris dont on t'aira le nom
00:32:46mais c'est un des plus vieux
00:32:48et j'ai trouvé ça magnifique
00:32:50les plats étaient délicieux, le décor était
00:32:52chaleureux
00:32:54et c'est un des plus vieux bistrots
00:32:56il y a beaucoup de touristes
00:32:58parce que c'est sur les guides
00:33:00mais c'est génial, c'est incroyable
00:33:02tout ça fait partie
00:33:04de ce qu'on appelle un peu l'ADN
00:33:06de la France et ça m'a rappelé
00:33:08cette phrase qui avait fait beaucoup
00:33:10réagir quand Emmanuel Macron
00:33:12avait dit qu'il n'y avait pas de culture
00:33:14française, ça avait fait réagir
00:33:16mais si on élargit un peu, on nous parle de diversité
00:33:18aujourd'hui, la diversité, on veut louer
00:33:20la diversité, mais quand on veut parler
00:33:22de ces spécificités qui font
00:33:24la France, des fois on a du mal à s'assumer
00:33:26et que ce soit la culture
00:33:28que ce soit les idées
00:33:30des intellectuels
00:33:32des artistes, la liberté
00:33:34de parole, tout ça, je veux dire
00:33:36ça fait partie de la France, le bistrot
00:33:38c'est aussi ça, c'est le terroir
00:33:40c'est cette idée de discussion
00:33:42c'est cette signature aussi
00:33:44cette possibilité d'échanger
00:33:46cette liberté, c'est l'art
00:33:48de vivre à l'art français
00:33:50je le lis à midi, souvenez-vous le fameux poulet
00:33:52où on mange le midi
00:33:54avec la belle salade
00:33:56Audrey, vous aimez ça ?
00:33:58J'adore, bien sûr
00:34:00et puis c'est populaire, tout le monde aime
00:34:02je connais personne qui n'aime pas
00:34:04et ça revient à la mode, c'est ce que vous disiez
00:34:06c'est vraiment redevenu à la mode, tout le monde adore
00:34:08on en a besoin
00:34:10parce que maintenant, plutôt que d'être derrière son écran
00:34:12se voir en vrai, c'est pas assez
00:34:14et on échange, on sait pas à côté de qui on est
00:34:16on échange autour de bons plats, autour de bons vins
00:34:18même s'il faut consommer avec modération
00:34:20on encourage les agriculteurs
00:34:22voilà, on referme cette petite parenthèse enchantée
00:34:24dans cette actualité un petit peu lourde
00:34:26on marque une pause et on se retrouve dans
00:34:28quelques instants, on parlera de
00:34:30Marine Le Pen qui s'est
00:34:32longuement exprimée chez nos amis
00:34:34du journal du dimanche
00:34:36on décliptera avec Elodie Hichard qui reviendra
00:34:38allez à tout de suite
00:34:46soyez les bienvenus, 14h47
00:34:48tout info week-end jusqu'à 16h
00:34:50toujours avec nous, avec Audrey
00:34:52Karim Abri, Camille Nelbahi
00:34:54Alexandre Abri, Lysine et Elodie Hichard
00:34:56on va parler politique
00:34:58ma chère Elodie Hichard, puisque
00:35:00Marine Le Pen s'exprime
00:35:02longuement dans les colonnes
00:35:04de nos confrères du journal du dimanche
00:35:06évidemment, elle parle
00:35:08d'ingérence insupportable dans la démocratie
00:35:10suite à son requisitoire
00:35:12du parquet contre elle
00:35:14oui, elle se dit Marine Le Pen révoltée
00:35:16on sent qu'elle est combative mais qu'effectivement
00:35:18elle ne s'attendait pas forcément
00:35:20à cela, alors on voit une stratégie
00:35:22de la part de Marine Le Pen, quelque part
00:35:24de victimisation, c'est une stratégie qui a toujours
00:35:26très bien fonctionné au Rassemblement National
00:35:28ou plus on tape sur le Rassemblement National
00:35:30en général, plus ses scores augmentent
00:35:32plus on tape sur le livre de Jordan Bardella et plus
00:35:34les ventes augmentent aussi
00:35:36elle explique que cette décision de justice
00:35:38si tentée, qu'elle soit bien validée
00:35:40pourrait affaiblir la voie de la France parce qu'elle dit
00:35:42un parquet non indépendant
00:35:44qui prononce de telles réquisitions rend difficilement
00:35:46crédible la posture française
00:35:48lorsqu'elle prétend donner des leçons de démocratie
00:35:50au reste du monde, on va peut-être nuancer
00:35:52on n'est pas forcément tombé en dictature
00:35:54depuis mercredi soir, en revanche
00:35:56elle note deux choses, c'est d'abord
00:35:58qu'une partie des Français
00:36:00lui ont exprimé son soutien, notamment
00:36:02avec une pétition et que donc effectivement
00:36:04penser qu'on va affaiblir Marine Le Pen
00:36:06avec une décision de justice, ça ne fonctionnera
00:36:08pas aussi simplement que ça, on a vu aussi
00:36:10certains de ses plus fervents opposants
00:36:12Gérald Darmanin ou Jean-Luc Mélenchon
00:36:14expliquer que si cette peine était appliquée
00:36:16ça ne serait pas tolérable, elle le dit elle-même
00:36:18certains pensent qu'il sera plus facile de me contourner
00:36:20que de me combattre sur le fond parce qu'au fond
00:36:22elle sait elle-même que ça peut
00:36:24la renforcer, qu'elle peut à la fois évidemment
00:36:26remobiliser son électorat ou l'électorat
00:36:28du Rassemblement National, mais en plus pourquoi
00:36:30pas l'élargir parce que des personnes proches
00:36:32des idées du Rassemblement National qui ne votaient pas
00:36:34RN jusque-là, pourraient être choquées
00:36:36par une telle décision et donc auraient un réflexe
00:36:38d'aller voter davantage pour le Rassemblement
00:36:40National, elle dit aussi quelle crédibilité
00:36:42aurait un président élu sans que j'ai pu
00:36:44me présenter, on voit évidemment que c'est aussi
00:36:46la bête politique entre guillemets qui
00:36:48parle et puis elle termine
00:36:50en disant ceci, si l'objectif était de me démoraliser
00:36:52de me détourner de l'action politique, c'est raté
00:36:54c'est tout l'inverse, je ne laisserai personne effacer
00:36:5614 millions d'électeurs, on sent
00:36:58évidemment que Marine Le Pen est touchée mais pas
00:37:00coulée et parce que Marine Le Pen
00:37:02elle a fait l'expérience de la politique depuis toute
00:37:04petite, depuis qu'elle est née, presque si j'ose dire
00:37:06aux côtés de son père, elle a vécu, je le rappelais tout à l'heure
00:37:08quand elle était jeune, un attentat au domicile
00:37:10familial où elle a été réveillée par le
00:37:12bruit des 20 kilos d'explosifs qui avaient complètement
00:37:14démoli l'intégralité de son habitation
00:37:16et elle disait régulièrement et elle s'est confiée plusieurs fois
00:37:18à des confrères journalistes sur cet épisode
00:37:20en disant que ça l'avait véritablement forgé
00:37:22donc voir que Marine Le Pen vacille
00:37:24ça n'est pas étonnant, la décision de justice qui pourrait
00:37:26s'appliquer évidemment serait
00:37:28une mauvaise nouvelle pour elle, en revanche on voit
00:37:30qu'elle reste combative et que maintenant elle est
00:37:32évidemment tournée sur la partie
00:37:34de défense puisqu'elle en a eu le réquisitoire maintenant
00:37:36de pouvoir se défendre. Et je le disais
00:37:38ce midi effectivement quand elle est apparue au journal
00:37:40de 20h de TF1, on l'a sentie assez
00:37:42abattue mais évidemment
00:37:44touchée mais pas coulée comme vous l'avez
00:37:46très justement dit. Qu'en pense un ancien
00:37:48Président de la République, ça vous intéresse ?
00:37:50François Hollande, il a réagi justement, on va l'écouter
00:37:52et ensuite vous faire agir très rapidement sur le sujet.
00:37:56Ce qui se fait en ce moment ça s'appelle une pression
00:37:58pour que des magistrats
00:38:00Une pression inadmissible de la part du RN et de Marine Le Pen
00:38:02Une pression
00:38:04de comprendre du côté
00:38:06de Marine Le Pen parce que
00:38:08dans cette affaire
00:38:10elle pourrait être effectivement
00:38:12inéligible immédiatement.
00:38:14Mais une pression aussi
00:38:16je vois des personnalités politiques qui n'ont pas
00:38:18à s'exprimer. Gérald Darmanin il a eu peur ?
00:38:20Oui, il n'avait pas à s'exprimer en ce
00:38:22moment puisque nous n'avons pas
00:38:24encore la décision du tribunal.
00:38:26On rappelle qu'évidemment Gérald Darmanin
00:38:28avait communiqué, apportait une espèce de soutien
00:38:30il le dit. Oui mais attention parce que
00:38:32François Hollande dit qu'il n'a pas à s'exprimer
00:38:34sur une question de justice. Gérald Darmanin
00:38:36dans son tweet n'a pas
00:38:38dénoncé une question de justice qui d'ailleurs
00:38:40n'a pas encore eu lieu. Il explique qu'il faut combattre
00:38:42Marine Le Pen plutôt dans les urnes.
00:38:44Donc attention il n'a pas commenté ni dit
00:38:46que la justice avait été partiale ou je ne sais quoi.
00:38:48Faut faire attention.
00:38:50Avant de critiquer effectivement le tweet il faut le lire peut-être
00:38:52correctement. Exactement, ça s'est fait.
00:38:54Non mais c'est mieux
00:38:56de lire correctement. Exactement.
00:38:58Et vous avez raison, c'est pour ça que vous êtes là aussi
00:39:00pour rectifier les choses. Amine Elbahi.
00:39:02Stratégie de défense ou stratégie
00:39:04de communication je n'en sais rien. Le procès
00:39:06se termine le 27 novembre
00:39:08avec d'ici
00:39:10à demain jusqu'au 27 novembre
00:39:12les plaidoiries des avocats
00:39:14de la défense. Je note effectivement
00:39:16dans le cadre d'une plaidoirie
00:39:18du parquet que cela titillerait
00:39:20une représentante du parquet
00:39:22de voir Marine Le Pen
00:39:24relaxer ne serait-ce que partiellement
00:39:26sur un contrat.
00:39:28Ce qui surtout démontre
00:39:30quelque chose d'assez intéressant
00:39:32c'est que Marine Le Pen
00:39:34a réussi
00:39:36en tout cas pour le moment
00:39:38dans le débat public
00:39:40à rendre potentiellement
00:39:42une condamnation même sans inéligibilité
00:39:44acceptable
00:39:46dans la société.
00:39:48Et c'est là où on voit la défaillance
00:39:50du parquet. Ce parquet
00:39:52n'est pas indépendant du point de vue
00:39:54de la convention européenne des droits de l'homme. Pourquoi ?
00:39:56Parce qu'il demeure soumis à un pouvoir
00:39:58d'instruction très général
00:40:00de la part des ministres.
00:40:02Mais surtout, c'est l'occasion
00:40:04de démontrer aujourd'hui
00:40:06que les ministres réunis
00:40:08avec les députés ne valent
00:40:10rien face à des magistrats
00:40:12qui n'ont de compte à rendre à personne.
00:40:14Et cette superpuissance des magistrats
00:40:16face aux politiques, aujourd'hui
00:40:18réveillerait dans sa tombe le général De Gaulle.
00:40:20Regardez, nous le voyons aujourd'hui
00:40:22en droit des étrangers. Vous avez
00:40:24des magistrats qui peuvent
00:40:26régulariser au nom de la vie privée et familiale
00:40:28au nom de l'article 8 de la convention européenne
00:40:30des droits de l'homme, des clandestins
00:40:32dont on a refusé l'admission sur le territoire
00:40:34et le droit au séjour.
00:40:36Mais ces clandestins bénéficient aujourd'hui
00:40:38d'une
00:40:40grande clémence qui n'est pas contrôlée
00:40:42par des juges administratifs
00:40:44qui ont cette totale liberté
00:40:46et qui n'ont de compte à rendre à personne.
00:40:48Mettons fin à l'impuissance
00:40:50du politique face aux judiciaires.
00:40:52Que pensez-vous de l'avocate que vous êtes, Alexandra ?
00:40:54Oui. Alors ce qui est, c'est que déjà
00:40:56Marine Le Pen, c'est une femme
00:40:58politique, certes, mais
00:41:00c'est une citoyenne aussi
00:41:02comme les autres, face
00:41:04à la justice. Aujourd'hui,
00:41:06elle doit répondre
00:41:08de délit. Voilà, donc
00:41:10il y a eu un réquisitoire. Le réquisitoire
00:41:12indique...
00:41:14va dans le sens d'une condamnation
00:41:16et qui dit condamnation
00:41:18donc d'une
00:41:20potentielle inéligibilité
00:41:22mais on ne peut pas
00:41:24préjuger les juges
00:41:26du siège qui
00:41:28sont complètement libres
00:41:30et indépendants en théorie.
00:41:32Voilà, parce que c'est la théorie, que les juges
00:41:34sont libres de
00:41:36pouvoir juger en leur âme
00:41:38et conscience et en toute
00:41:40liberté, sans aucun
00:41:42diktat, que ce
00:41:44soit du président ou du
00:41:46garde des Sceaux. On marque une pause.
00:41:48Ainsi se termine quasiment notre
00:41:50première heure. On va se retrouver dans quelques instants.
00:41:52On parlera de nos amis
00:41:54agriculteurs. On parlera des
00:41:56gilets jaunes avec vous et le DU Char.
00:41:58On parlera de la SNCF
00:42:00avec une prise de position du président
00:42:02de la SNCF.
00:42:04A mon avis, ça ne va pas faire plaisir
00:42:06aux serrés de la SNCF. Ils défendent les usagers.
00:42:08Restez avec nous, on a beaucoup de choses
00:42:10à vous raconter avec
00:42:12Audrey et toute la bande qui nous accompagne
00:42:14en ce dimanche après-midi. A tout de suite.
00:42:23Eh oui, attention, il va neiger, comme le dit
00:42:25Karine.
00:42:27Bienvenue, merci de nous accueillir avec
00:42:29Audrey. Nous sommes ensemble encore une heure
00:42:31pour votre 180 minutes info
00:42:33week-end, puisqu'à partir de 16h,
00:42:35on vous rediffusera l'interview politique,
00:42:37le grand rendez-vous politique de ce matin
00:42:39avec Marc Ferracci. Toujours avec nous,
00:42:41ma chère Audrey,
00:42:43Karine Mabryk, Amine Elbey,
00:42:45Alexandra Avril-Lysine
00:42:47et Pascal Biteau-Panelli,
00:42:49expert en sécurité.
00:42:51Soyez les bienvenus dans notre équipe du dimanche.
00:42:53Et on commence
00:42:55évidemment par un tour d'horizon de la formation
00:42:57avec vous, ma chère Audrey.
00:42:59Un an après le drame de Thomas,
00:43:01les joueurs de rugby de son équipe
00:43:03et des environs lui ont rendu hommage.
00:43:05C'était hier. L'occasion évidemment de rendre
00:43:07hommage également à Nicolas.
00:43:09Les deux jeunes amateurs de rugby,
00:43:11je le rappelle, ont été tués.
00:43:13L'un a un coup de couteau lors d'un bal de village,
00:43:15l'autre tué par balle devant une discothèque.
00:43:17Reportage sur place
00:43:19d'Augustin Donadieu et Charles Pousseau
00:43:21avec le récit de Noemi Hardy.
00:43:27Une minute d'applaudissements,
00:43:29des fleurs, une banderole,
00:43:31les rugbymans rendent hommage
00:43:33à Thomas et Nicolas.
00:43:37Un an après, le meurtre du jeune Thomas
00:43:39est encore dans tous les esprits.
00:43:41Ça fait mal au cœur.
00:43:43Ça me prend.
00:43:45On fera pas revenir. On peut dire ce qu'on veut.
00:43:47Tout le monde a le cœur. On a le cœur qui est brisé.
00:43:49Mais bon, malheureusement,
00:43:51ils sont partis. On peut leur dire
00:43:53courage, courage.
00:43:55L'équipe de rugby du RC Romand-Péage
00:43:57n'a pas vécu qu'un seul drame.
00:43:59Nicolas, un autre
00:44:01joueur du club, a été tué par balle
00:44:03fin octobre. Malheureux.
00:44:05Au bout d'un an que ça arrive encore
00:44:07des catastrophes comme ça.
00:44:09Surtout que les jeunes vont s'amuser.
00:44:11Prendre une balle comme ça,
00:44:13c'est terrible.
00:44:15De tout cœur avec la famille,
00:44:17les amis, le club,
00:44:19ce maillot encadré a été offert par
00:44:21l'équipe adverse. Même pas à l'initiative
00:44:23ni des entraîneurs, ni de qui que ce soit.
00:44:25C'est vraiment les joueurs qui ont voulu faire ça.
00:44:27Ils s'étaient concertés dans la semaine. Ils nous ont demandé
00:44:29l'autorisation de le faire. Bien entendu, nous,
00:44:31on a accepté. On a sollicité le club pour savoir
00:44:33s'ils acceptaient qu'on fasse aussi ce genre de choses.
00:44:35Un rassemblement,
00:44:37souhaité dans la discrétion, est prévu
00:44:39ce dimanche pour rendre hommage à Thomas.
00:44:41Votre réaction, Pascal Bittaud,
00:44:43Panelli, on évoquait tout à l'heure
00:44:45la déclaration et l'interview
00:44:47du maire de Romance-Ruyser
00:44:49dans le JDD, qui dit qu'elle ne veut plus
00:44:51que l'on parle de faits divers, mais de faits
00:44:53de société concernant ces affaires.
00:44:55Ça vous paraît évidemment important.
00:44:57Oui, tout à fait. Pour résumer
00:44:59en une phrase, je pense que Crépole
00:45:01malheureusement, fait partie
00:45:03maintenant de ces lieux en France où la cicatrice
00:45:05du crime restera
00:45:07gravée à jamais dans les lieux
00:45:09et dans les esprits.
00:45:11C'est une communauté absolument
00:45:13meurtrie. On a ici
00:45:15maintenant deux jeunes
00:45:17qui sont morts dans des
00:45:19circonstances absolument horribles
00:45:21qui étaient dans la fleur de l'âge.
00:45:23C'est une communauté qui est blessée.
00:45:25D'ailleurs, ça m'a touchée aujourd'hui de voir
00:45:27qu'il y avait tous ces jeunes qui ont
00:45:29organisé cet hommage.
00:45:31Et encore une fois, après
00:45:33un an, dans le cas de Thomas, ça reste nébuleux.
00:45:35Il y a des points d'interrogation
00:45:37aussi. Pourquoi, par exemple,
00:45:39certains témoignages
00:45:41n'ont pas été retenus? Il y avait
00:45:43plusieurs témoignages où il semblait y avoir
00:45:45une connotation
00:45:47à caractère raciste.
00:45:49On avait entendu des témoignages
00:45:51sur la question de planter du blanc.
00:45:53On dit que la justice aurait mis ça
00:45:55de côté. Donc, c'est resté un peu en suspens.
00:45:57On n'a pas de réponse. Évidemment,
00:45:59l'enquête est toujours en cours.
00:46:01Mais ça montre à quel point, justement,
00:46:03c'est quelque chose de... Je ne sais pas si c'est délicat
00:46:05ou quoi que ce soit, mais ça fait quand même
00:46:07un an et on n'a toujours pas de réponse.
00:46:09Et je le disais, cette mère de Romand-Surizère
00:46:11parle vrai,
00:46:13Alexandra.
00:46:15Oui, parce qu'effectivement,
00:46:17certes, elle a ses fonctions de mère,
00:46:19mais elle est aussi, sans doute, mère
00:46:21au sens propre
00:46:23du terme. Et lorsque l'on voit
00:46:25des jeunes qui meurent
00:46:27gratuitement, pour rien,
00:46:29ils partent,
00:46:31ils sortent passer une soirée
00:46:33qui doit être une soirée
00:46:35légère et agréable,
00:46:37et ils décèdent.
00:46:39Donc, non seulement ces jeunes ont perdu
00:46:41la vie, donc c'est un drame déjà propre
00:46:43pour leur vie à eux,
00:46:45mais toutes leurs
00:46:47amis, leur famille,
00:46:49les proches. Là, on sent
00:46:51qu'il y a toute une communauté
00:46:53qui est meurtrie, qui est blessée.
00:46:55Et effectivement, là, à ce stade,
00:46:57on n'a pas retenu
00:46:59la circonstance aggravante
00:47:01d'actes racistes.
00:47:03Donc,
00:47:05quid de savoir, est-ce que
00:47:07le juge d'instruction qui est en charge de ce dossier
00:47:09va effectuer
00:47:11une recalification ?
00:47:13C'est ce qui est toujours possible.
00:47:15Est-ce qu'il va y avoir un réquisitoire
00:47:17supplétif ou pas ?
00:47:19Là, à ce stade, l'instruction
00:47:21est simplement en cours,
00:47:23ça fait un an. J'ai l'impression
00:47:25qu'on n'a malheureusement pas beaucoup avancé.
00:47:27Il y a eu,
00:47:29sans nul doute, des auditions d'effectuer
00:47:31parce que c'est une obligation pour le juge
00:47:33d'instruction, lorsqu'il y a des détentions
00:47:35provisoires, de procéder
00:47:37à des auditions dans un délai de 4 mois.
00:47:39Mais quid des confrontations ?
00:47:41Et aujourd'hui, il y a quand même
00:47:43des jeunes qui ont été impliqués
00:47:45dans ce crime et qui sont
00:47:47aujourd'hui libres et sous contrôle judiciaire.
00:47:49Et on rappelle également qu'un autre
00:47:51jeune de la même équipe
00:47:53de Whitby que Thomas
00:47:55a trouvé la mort, lui non pas à la sortie d'un bal,
00:47:57mais à côté d'une discothèque
00:47:59et il s'appelait Nicolas.
00:48:01Audrey, depuis le 7 octobre, de plus en plus
00:48:03de juifs se sentent en insécurité
00:48:05totale en France.
00:48:07Certains veulent faire leur alia,
00:48:09c'est-à-dire quitter la France pour aller
00:48:11vivre en Israël. Exemple avec
00:48:13Laura, nos équipes ont pu la rencontrer.
00:48:15Elle raconte à Jérôme Rampenoux
00:48:17et Thibaut Marcheteau les raisons de ce choix.
00:48:19Écoutez.
00:48:21Laura a 27 ans et de nationalité
00:48:23française. Depuis quelques semaines,
00:48:25elle a fait le choix de s'installer définitivement
00:48:27en Israël. Une décision lourde
00:48:29qu'elle a longuement réfléchie.
00:48:31C'est le choix d'une vie, c'est une décision importante
00:48:33pour moi
00:48:35et pourquoi ?
00:48:37Parce que ça a été progressif.
00:48:39Israël c'était surtout une destination
00:48:41de vacances, je me sentais bien.
00:48:43Je suis venue après en novembre
00:48:45pour faire du volontariat.
00:48:47J'avais besoin d'agir,
00:48:49d'aller dans les champs, d'aider, d'être là.
00:48:51Quand le pays en avait le plus
00:48:53besoin. Finalement, la suite
00:48:55logique, c'est de rester.
00:48:57Et puis, ça me plaît.
00:48:59Je me sens bien ici. L'une des raisons qui a
00:49:01également motivé son choix,
00:49:03c'est la situation des juifs en France dont
00:49:05elle s'inquiète. C'est difficile
00:49:07pour les juifs. Il y a des agressions,
00:49:09des actes antisémites,
00:49:13une extrême violence
00:49:15contre nous qui représentons
00:49:17vraiment un tout petit pourcentage
00:49:19de la population française,
00:49:21mais vraiment minuscule, ainsi que la population mondiale.
00:49:23Donc en France, c'est vrai que j'ai
00:49:25du mal à me projeter pour ma vie.
00:49:27Je ne sais pas.
00:49:29Je ne sais pas comment sera la France
00:49:31pour moi en tant que juive, mais même
00:49:33pour les non-juifs.
00:49:35Comment sera la France pour vous, pour nous tous,
00:49:37pour tous les Français ?
00:49:39Cette décision a été difficile à prendre pour Laura,
00:49:41qui reste très attachée à la France.
00:49:43Toute sa famille y réside encore,
00:49:45mais ne s'interdit pas un jour de venir la rejoindre.
00:49:49Taille de constat,
00:49:51Amine Elbaye.
00:49:53Ces images devraient
00:49:55évidemment responsabiliser
00:49:57ceux qui nous dirigent aujourd'hui.
00:49:59Il n'y a jamais eu autant de juifs
00:50:01français prêts à partir
00:50:03dans un pays en guerre,
00:50:05se réfugier
00:50:07dans un pays en guerre,
00:50:09parce qu'ils se sentent plus en sécurité
00:50:11dans un pays en guerre
00:50:13qu'en France.
00:50:15On marche complètement sur la tête.
00:50:17Complètement sur la tête.
00:50:19Et aujourd'hui,
00:50:21ce fait-là, qui n'est pas un fait nouveau,
00:50:23l'ALIA s'inscrit
00:50:25évidemment couramment dans
00:50:27la pratique aussi bien culturelle que culturelle
00:50:29hébraïque,
00:50:33doit s'interpréter face au contexte
00:50:35d'antisémitisme.
00:50:37Et nous ne sommes pas
00:50:39ici face à un fait divers.
00:50:41Les juifs ne quittent
00:50:43pas seulement la France
00:50:45parce qu'il y a un conflit
00:50:47dit israélo-palestinien,
00:50:49conflit au demeurant surexploité
00:50:51par l'extrême-gauche qui a soufflé
00:50:53sur les braises de l'antisémitisme au lendemain
00:50:55des attaques du 7 octobre.
00:50:57On est ici face à un choc
00:50:59de civilisation.
00:51:01J'ai bien peur, moi,
00:51:03qu'il n'y ait plus un seul compatriote juif
00:51:05en France, malgré notre histoire,
00:51:07l'histoire de France,
00:51:09où on s'était juré, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale,
00:51:11plus jamais ça.
00:51:13J'ai passé cet esprit du devoir
00:51:15de mémoire.
00:51:17Jusqu'à quand allons-nous
00:51:19continuer dans notre pays ?
00:51:21Je m'en arrêterai là cet après-midi
00:51:23parce que je n'ai pas les mots, aucun mot n'est fort
00:51:25pour qualifier ce qui se passe.
00:51:27Jusqu'à quand allons-nous accepter
00:51:29autant d'immigration
00:51:33qui apporte sa culture,
00:51:35sa défiance à l'égard
00:51:37de nos compatriotes juifs,
00:51:39tout en fermant les yeux sur le départ de nos compatriotes juifs
00:51:41de France ?
00:51:43Moi, ça me révolte, ça me révolte.
00:51:45Alexandra, réaction.
00:51:47Je vous rejoins tout à fait.
00:51:49Il y a quand même quelque chose qui est quand même
00:51:51assez stupéfiant, c'est-à-dire
00:51:53qu'il ne faut pas oublier
00:51:55qu'Israël est en guerre
00:51:57et que la plupart des personnes
00:51:59qui font leur alia,
00:52:01leur principale motivation,
00:52:03c'est parce qu'ils se sentent en insécurité
00:52:05sur notre territoire.
00:52:07Donc, ils se sentent
00:52:09plus en sécurité
00:52:11alors qu'Israël...
00:52:13Tout le monde visualise la tension
00:52:15et le danger qu'il y a quand même
00:52:17à vivre dans ce pays
00:52:19parce que tous les jours,
00:52:21il y a des tirs,
00:52:23il y a des attentats, il y a des roquettes, etc.
00:52:25qui sont tirées sur le sol
00:52:27israélien
00:52:29et pourtant, quand bien même,
00:52:31les Juifs français se sentent
00:52:33plus en sécurité sur le territoire
00:52:35israélien que sur notre
00:52:37territoire français.
00:52:39Je termine le tournote à Pascal et Karima.
00:52:41Pascal Viteconelli.
00:52:43Oui, c'est absolument terrible mais réaliste.
00:52:45Est-ce que ce n'est pas le symbolisme aussi
00:52:47du déclin de la France
00:52:49et comme ça a été précisé,
00:52:51d'une politique migratoire littéralement suicidaire,
00:52:53d'une France qui a tellement changé
00:52:55qu'on se demande aujourd'hui
00:52:57si on peut la contrôler
00:52:59à tel point que des citoyens
00:53:01soient contraints, obligés
00:53:03face à cette violence,
00:53:05qui a terriblement augmenté
00:53:07dans les actes antisémites mais qui par ailleurs
00:53:09s'est inscrite dans la durée
00:53:11et qui va inciter
00:53:13des gens littéralement à quitter notre territoire.
00:53:15Mais je ne sais pas,
00:53:17il faut absolument que nous
00:53:19réagissions. Or, quand on
00:53:21parle tout à l'heure d'immigration,
00:53:23il ne me semble pas
00:53:25à ce stade qu'on ait coupé
00:53:27les robinets.
00:53:29Karima, dernier mot, très rapide.
00:53:31Je crois que les chiffres qu'on peut retenir,
00:53:33ça venait du ministère de l'Intérieur,
00:53:35c'est que les Juifs de France
00:53:37représentent moins de 1 %
00:53:39de la population française
00:53:41et 57 % de tous ces actes
00:53:43d'atteinte, on a vu des actes
00:53:45antisémites, c'est ça, ce sont les Juifs
00:53:47qui en sont les victimes. Donc on voit
00:53:49au cours des derniers mois cette explosion
00:53:51de ces actes de violence
00:53:53envers la communauté juive
00:53:55et surtout l'incapacité
00:53:57politique en ce moment
00:53:59à les protéger.
00:54:01Et on termine ce journal
00:54:03avec une information
00:54:05qui va tous nous toucher,
00:54:07à l'approche des fêtes de fin d'année, la production
00:54:09de foie gras bat son plein, la transition
00:54:11est parfois difficile. Toutes
00:54:13les grandes maisons du Sud-Ouest
00:54:15se préparent pourtant à cette production
00:54:17qui prône le gavage
00:54:19des canards et critiqué par
00:54:21beaucoup d'élus écologistes, ils refusent
00:54:23notamment de servir du foie gras
00:54:25dans les réceptions de fin d'année, alors la profession
00:54:27tente de changer son image.
00:54:29Le reportage dans le Sud-Ouest avec Antoine et Steve.
00:54:31Le rythme de travail
00:54:33est soutenu, le conditionnement
00:54:35et l'étiquetage sont les dernières étapes avant
00:54:37les expéditions. Les ateliers traitent
00:54:3915% de la production annuelle
00:54:41en quelques semaines avant les fêtes de Noël.
00:54:43Ici, les produits phares ont le label
00:54:45rouge, un gage de qualité indispensable.
00:54:47C'est un logo très
00:54:49important aussi pour les consommateurs
00:54:51qui attestent
00:54:53vraiment du produit
00:54:55traditionnel comme la grand-mère
00:54:57le faisait à l'époque. Depuis quelques
00:54:59années, les grandes maisons de foie gras ne souhaitent plus
00:55:01communiquer sur l'élevage des canards.
00:55:03Les images du gavage des bêtes notamment ont été
00:55:05largement diffusées par des associations écologistes
00:55:07comme L214.
00:55:09On a des producteurs qui prennent soin de leurs animaux
00:55:11surtout parce que sinon
00:55:13comme dans tout élevage, on n'a pas
00:55:15un bon produit, on ne fait pas très
00:55:17attention à ces animaux si on n'en prend pas
00:55:19soin. Face à la fronde de
00:55:21certains élus qui bannissent le foie gras, notamment
00:55:23dans les réceptions officielles, ici on
00:55:25respecte tous les points de vue.
00:55:27Il y a beaucoup de gens qui défendent des valeurs écologiques
00:55:29qui mangent du foie gras
00:55:31parce qu'on est
00:55:33dans aussi ce qui peut faire
00:55:35vivre des territoires ruraux
00:55:37et il ne faut pas oublier que
00:55:39les territoires ruraux sans agriculteurs,
00:55:41sans producteurs, sans éleveurs
00:55:43ne seraient plus tout à fait les mêmes.
00:55:45Malgré les attaques contre les méthodes de gavage
00:55:47des canards, le poids de la tradition
00:55:49demeure. Le foie gras est encore le plat
00:55:51incontournable des fêtes de Noël pour
00:55:5374% des français d'après
00:55:55une étude CSA.
00:55:57Foie gras poêlé. Voilà,
00:55:59on voit l'épicurienne,
00:56:01ma chère Alexandra.
00:56:03Après vos 5 heures
00:56:05passées dans les bistrots français, on voit
00:56:07qu'évidemment, on mange du
00:56:09foie gras. Allez, on marque une pause,
00:56:11on se retrouve dans quelques instants et en tous les cas,
00:56:13on va parler des agriculteurs parce que là aussi, ça touche
00:56:15l'agriculture et il est important
00:56:17de défendre les agriculteurs.
00:56:19On va parler de cette mobilisation
00:56:21qui s'organise et qui va se développer
00:56:23et on sera avec l'un d'entre eux
00:56:25qui est agriculteur,
00:56:27jeune agriculteur dans l'Essonne.
00:56:29Restez avec nous pour la dernière ligne droite
00:56:31de votre 180 minutes Info Week-end.
00:56:33A tout de suite.
00:56:37Merci de nous accueillir.
00:56:39C'est la dernière ligne droite. Oui, l'émission est un petit
00:56:41peu plus courte aujourd'hui puisqu'on va rediffuser
00:56:43à partir de 17h, ma chère Audrey.
00:56:45La grande interview, le grand rendez-vous
00:56:47politique de ce matin avec
00:56:49Pierre Hatschick qui est le ministre de l'Industrie
00:56:51comme vous le savez. Toujours avec nous pour commenter cette actualité.
00:56:53Karim Abri,
00:56:55Camille Nelbahi, Pascal Bito-Panelli
00:56:57et Alexandra Avril-Lysine.
00:56:59On va parler de nos agriculteurs
00:57:01Audrey, puisque
00:57:03la mobilisation
00:57:05va s'organiser. Elle a déjà
00:57:07commencé hier, elle se poursuit
00:57:09aujourd'hui et elle va s'accentuer
00:57:11dans les jours qui suivent.
00:57:13Dans quelques instants, on sera avec
00:57:15l'un d'entre eux, il s'appelle Mathieu, il est jeune
00:57:17agriculteur de l'Essonne.
00:57:19Tout d'abord, on va voir quels sont les problèmes
00:57:21qui se posent parce qu'on parle du mercosur
00:57:23mais il n'y a pas que le mercosur, il y a beaucoup de questions
00:57:25auxquelles n'ont pas de réponse malheureusement
00:57:27nos amis agriculteurs.
00:57:29On voit tout cela avec Sarah Varny.
00:57:33C'est une année catastrophique pour les
00:57:35agriculteurs qui ont subi de plein fouet
00:57:37les mauvaises conditions météorologiques.
00:57:39La France a connu en 2024
00:57:41sa pire récolte de blé en 40 ans
00:57:43et vu ses vendants chuter d'un quart.
00:57:45On a eu un résultat
00:57:47des moissons au moment des récoltes d'été
00:57:49qui était également très mauvaise
00:57:51avec environ entre 30 et 35%
00:57:53de pertes de production
00:57:55et 30% également
00:57:57du coût de chiffre d'affaires
00:57:59ce qui amène quasiment
00:58:01pas de revenus dans les exploitations
00:58:03sénémariennes cette année
00:58:05donc une grande fragilité financière.
00:58:07A cela s'ajoute le retard
00:58:09pris par la loi d'orientation agricole
00:58:11causée par la dissolution de l'Assemblée.
00:58:13Les discussions devraient reprendre en janvier
00:58:15de quoi faire grincer des dents les agriculteurs
00:58:17moins d'un an après leur mobilisation
00:58:19historique en France.
00:58:21Aujourd'hui on est en plein dans une discussion
00:58:23qui s'appelle le Mercosur, un sujet qui est
00:58:25très épineux, très sensible
00:58:27et là justement on se demande
00:58:29si les promesses qui nous ont été faites
00:58:31et notamment avec des grands discours sur la souveraineté alimentaire
00:58:33et comment accepter
00:58:35ces promesses-là
00:58:37et en contrepartie
00:58:39voir qu'on s'engage dans un accord
00:58:41commercial avec le Mercosur
00:58:43qui va à l'encontre de ces valeurs-là.
00:58:45Les organisations syndicales ont lancé des appels
00:58:47à la mobilisation des agriculteurs
00:58:49à partir de ce lundi pour manifester
00:58:51leur opposition à l'accord avec le Mercosur
00:58:53au moment où les membres
00:58:55du G20 se réunissent au Brésil
00:58:57un mouvement qui devrait durer jusqu'à la mi-décembre.
00:59:01Et puisqu'on parle du Mercosur
00:59:03on va écouter cette communication
00:59:05d'Emmanuel Macron, vous allez voir
00:59:07dans son avion puisqu'il est
00:59:09attendu donc, il est arrivé
00:59:11en Argentine, il va être en Amérique latine
00:59:13Est-ce qu'on peut
00:59:15penser qu'il va réussir à faire entendre
00:59:17la voix de la France sur le Mercosur ?
00:59:19Rien n'est certain mais écoutez sa communication
00:59:21dans l'avion, c'est lui-même
00:59:23qui se filme.
00:59:25Première étape donc Buenos Aires
00:59:27où je verrai le président
00:59:29Millet
00:59:31et on va parler de nos intérêts commerciaux
00:59:33de nos échanges, de la défense
00:59:35de notre agriculture et de nos agriculteurs
00:59:37en même temps des échanges
00:59:39dans tous les domaines qu'on peut faire et on parlera
00:59:41du G20 qui arrive, on se rendra
00:59:43ensuite ensemble à Rio
00:59:45Je ne pense pas toujours la même chose
00:59:47sur beaucoup de sujets mais c'est très utile
00:59:49d'échanger pour préparer.
00:59:51En tenue des contracts
00:59:53il est dans l'avion Emmanuel May
00:59:55Tenue long voyage, entendez vos commentaires
00:59:57vous ne croyez pas vraiment
00:59:59qu'il puisse inverser la tendance vous ?
01:00:01Je pense que
01:00:03le président de la République
01:00:05je salue sa volonté
01:00:07Je vous sens un peu taquin sur votre ton
01:00:09si je puis me permettre
01:00:11Il y a le principe de réalité
01:00:13le principe de réalité
01:00:15c'est qu'il dépend
01:00:17de l'Union Européenne
01:00:19et cet accord Union Européenne
01:00:21Mercosur, c'est un accord qui a d'abord été
01:00:23négocié par des hauts fonctionnaires
01:00:25qui ont repris le pouvoir, qui n'ont été élus par personne
01:00:27qui n'ont pas la légitimité démocratique
01:00:29et je pense que
01:00:31l'appareil diplomatique
01:00:33de l'état français
01:00:35s'est complètement effondré
01:00:37sur la question de l'agriculture
01:00:39le président de la République, je l'ai dit tout à l'heure
01:00:41il était plus embêté à protéger
01:00:43le sort des céréales cultivées
01:00:45en Ukraine qui d'ailleurs ne répondent pas
01:00:47aux exigences des normes européennes et des normes françaises
01:00:49que le sort
01:00:51de nos agriculteurs français qui manifestaient déjà
01:00:53il y a plus d'un an pour défendre
01:00:55leurs droits
01:00:57nos agriculteurs aujourd'hui font face
01:00:59à deux contraintes, d'abord la contrainte
01:01:01externe, c'est celle
01:01:03du système concurrentiel
01:01:05venu par le Mercosur
01:01:07avec de la viande bovine
01:01:09d'Amérique du Sud
01:01:11qui va être importée en France sans droits
01:01:13de douane, sans contrôle sur les
01:01:15normes sanitaires et environnementales
01:01:17pendant ce temps nos agriculteurs eux crèvent la dalle
01:01:19ils sont en train de travailler dur
01:01:21et ils ne s'arrêtent pas
01:01:23un seul instant, on leur donne
01:01:25on les contrôle sur le plan sanitaire
01:01:27sur le plan environnemental, ils doivent payer plus
01:01:29d'impôts, plus de charges pour qu'à la fin
01:01:31ils se retrouvent lésés sur le marché
01:01:33donc je ne suis pas certain que cet accord
01:01:35Union Européenne-Mercosur va profiter
01:01:37d'abord aux agriculteurs mais aussi
01:01:39aux consommateurs français
01:01:41et le Président de la République doit d'abord
01:01:43défendre les intérêts de la France avant
01:01:45de défendre les intérêts de l'Europe.
01:01:47On va retrouver Mathieu Oude
01:01:49qui a dû vous écouter avec une grande
01:01:51attention, qui est jeune agriculteur dans
01:01:53l'Essonne, bonjour Mathieu Oude
01:01:55ça y est
01:01:57c'est reparti on va dire
01:01:59Oui, c'est reparti
01:02:01ça y est
01:02:03Alors attendez, essayez de vous
01:02:05exprimer pour voir si ça marche, j'ai l'impression qu'il y a un petit problème
01:02:07de connexion ou pas, vous m'entendez ?
01:02:09Est-ce que vous m'entendez bien déjà Mathieu ?
01:02:11Est-ce que vous êtes dans votre acteur au moment où on se parle ?
01:02:15Je vous entends très bien. Bon ok, donc je vous disais
01:02:17c'est reparti, c'est reparti de plus belle
01:02:19Oui, c'est reparti, c'est que
01:02:21le début des mouvements, il faut bien rattaquer
01:02:23de toute façon
01:02:25parce que ça n'avance pas
01:02:27et là avec les accords de Mercosur qui
01:02:29risquent d'être signés, nous ça nous fait
01:02:31très peur
01:02:33ça passe d'importer de la viande
01:02:35et des céréales qui viennent
01:02:37de l'étranger avec
01:02:39des normes qui ne sont pas les mêmes que nous
01:02:41c'est pas normal
01:02:43Alors je ne sais pas si vous avez pu voir le début
01:02:45de notre émission puisque vous êtes en plein travail
01:02:47mais on vient de passer Emmanuel Macron
01:02:49qui s'est exprimé dans l'avion
01:02:51qu'il menait en Amérique Latine
01:02:53qui veut évidemment vous défendre
01:02:55dit-il, mais est-ce que vous y croyez ?
01:02:59En espérant qu'il arrive à nous défendre
01:03:01s'il est tout seul ça va être très compliqué
01:03:05Oui
01:03:09C'est le mot de la fin, vous m'entendez ou ça a été coupé ?
01:03:13J'ai pas beaucoup de raison mais oui je vous entends
01:03:15Ah ok, et dites-moi
01:03:17est-ce que vous allez vous mobiliser
01:03:19demain, après-demain, est-ce que vous allez sur le terrain
01:03:21pour évidemment manifester
01:03:23votre mécontentement et votre colère
01:03:25pour ne pas dire davantage
01:03:27Oui, nous partons dès ce soir
01:03:29sur l'aérodrome de Béziers-Villacoublais
01:03:33et nous allons continuer demain
01:03:35et après nous ressortirons d'ici peu
01:03:37on ne peut pas rester tous les jours
01:03:39on a encore beaucoup de travail
01:03:41Et quelles formes vont prendre
01:03:43ces différentes manifestations
01:03:45parce que la philosophie pour avoir interrogé
01:03:47un certain nombre de vos collègues
01:03:49c'est de ne pas empoisonner la vie des Français
01:03:51mais est-ce que vous êtes prêts
01:03:53à aller encore plus loin, à manifester
01:03:55de manière plus violente ou pas, racontez-nous
01:03:57S'il le faut, on manifestera
01:03:59de manière plus violente, après on est toujours
01:04:01dans le respect des biens et des personnes
01:04:03mais s'il faut montrer notre colère
01:04:05et remonter dans la capitale
01:04:07pour montrer encore plus notre colère
01:04:09on le fera
01:04:11Merci Mathieu Oude
01:04:13jeune agriculteur dans l'Essonne
01:04:15qui va manifester dès ce soir
01:04:17du côté de Vélizy
01:04:19Pascal Bitto Panelli
01:04:21on comprend cette colère, cette révolte
01:04:23ils ont demandé beaucoup
01:04:25ils n'ont pas obtenu grand chose
01:04:27et puis en plus il y a cette épée de Namocles avec le Mercosur
01:04:29Oui c'est ça
01:04:31on avait du temps de M. Attal
01:04:3362 mesures qui devaient intervenir
01:04:37combien ont-elles été respectées
01:04:39peut-on éviter une nouvelle crise
01:04:41est-ce qu'on est sortis de la crise
01:04:43bien sûr que non
01:04:45les agriculteurs vont monter sur leur tracteur
01:04:47mais pas dans les chancels périphériques
01:04:49c'est le symbole
01:04:51d'une crise grave, d'une anxiété permanente
01:04:53ce traité du Mercosur
01:04:55en rajoute un peu
01:04:57sur tout ce qui peut être
01:04:59cette fameuse forme
01:05:01de concurrence des loyales
01:05:03auxquelles ils sont confrontés chaque jour
01:05:05des semaines de 90 heures
01:05:07des récoltes catastrophiques
01:05:09des épisodies
01:05:11récurrentes et à répétition cette année
01:05:13bref un métier tellement
01:05:15ingrat et anxiogène
01:05:17que je ne sais pas
01:05:19ce qu'on peut faire et qui peut faire
01:05:21Alexandra
01:05:23Oui mais de toute façon ce qu'il y a c'est que
01:05:25on ne peut que être
01:05:27en empathie
01:05:29et avoir
01:05:31donné notre sympathie à ces agriculteurs
01:05:33qui sont dans une situation
01:05:35absolument catastrophique
01:05:37et pourtant leur rôle
01:05:39est vital et essentiel
01:05:41pour notre pays donc évidemment
01:05:43qu'on doit les soutenir
01:05:45et qu'on doit les aider
01:05:47à pouvoir travailler tout simplement
01:05:49Un dernier mot sur le sujet
01:05:51Karima parce qu'on va suivre avec attention
01:05:53ces différentes mobilisations qu'on a déjà commencé
01:05:55à suivre
01:05:57On a connu la détresse des agriculteurs
01:05:59maintenant on voit la colère des agriculteurs
01:06:01et on la voit de plus en plus
01:06:03ils ont été très patients
01:06:05ils attendent des résultats
01:06:07ils ne deviennent pas, ils mettent la pression
01:06:09ils ont l'impression justement qu'ils ne sont pas
01:06:11écoutés et je crois que
01:06:13ça nous montre justement ces fameux
01:06:15ces échecs de ces politiques
01:06:17mur à mur où on voit que c'est l'Union Européenne
01:06:19maintenant qui dicte les choses
01:06:21la France essaie de se frayer
01:06:23son chemin et on voit que
01:06:25dans cette équation elle n'a pas vraiment
01:06:27cette force en ce moment on voit que
01:06:29il y a d'autres pays qui sont plus
01:06:31avantagés on peut penser par exemple
01:06:33à l'Allemagne qui veut signer
01:06:35ces accords donc ces accords
01:06:37mur à mur on le voit pour la gestion
01:06:39par exemple des flux migratoires on le voit
01:06:41pour la question de l'agriculture aussi
01:06:43c'est un problème, oui on peut avoir
01:06:45des ententes sur certaines
01:06:47ententes globales mais il y a des particularités
01:06:49notamment en agriculture, il y a des filières aussi
01:06:51certaines filières sont plus
01:06:53avantagées, d'autres non donc il y a
01:06:55quand même un travail, il faut aller plus loin pour
01:06:57véritablement protéger les filières
01:06:59qui sont en difficulté. Et on voit
01:07:01tous les secteurs de notre économie
01:07:03on parle des agriculteurs, on peut parler
01:07:05des enseignants, on peut
01:07:07parler des professionnels
01:07:09de la santé, on va parler des
01:07:11gilets jaunes, on reparle des gilets jaunes
01:07:13et Ludivitcha nous a rejoint
01:07:15on le sait c'était une
01:07:17des volontés de Michel Barnier de se
01:07:19plonger dans les fameux cahiers
01:07:21de doléances
01:07:23qui avaient été lancés par Emmanuel Macron
01:07:25on peut se poser la question
01:07:27de leur sens
01:07:29à quoi ont-ils servi très sincèrement
01:07:31on peut se poser la question
01:07:33qu'ils sont-ils devenus
01:07:35on voit ça avec Noem Yardy et on ouvre
01:07:37ce dossier, j'en sens qu'Amine Elbaye
01:07:39il y a beaucoup de choses à dire sur le sujet
01:07:41effectivement
01:07:45Les cahiers de doléances
01:07:47les grands oubliés
01:07:49la crise des gilets jaunes avait abouti
01:07:51à la création de ces réflexions
01:07:53Emmanuel Macron avait promis deux choses
01:07:55les rendre publiques
01:07:57et accessibles à tous et s'inspirer
01:07:59de ses propositions
01:08:01des promesses non tenues
01:08:03le sentiment partagé c'est évidemment
01:08:05l'impression de ne pas avoir été écouté
01:08:07c'est à dire qu'en fait
01:08:09on a
01:08:11une classe politique
01:08:13qui est surtout
01:08:15un exécutif
01:08:17c'est vraiment l'exécutif qui a demandé
01:08:19à ce que ce grand débat national
01:08:21ait lieu
01:08:23et dans le même temps
01:08:25il s'est désintéressé finalement
01:08:27de ce qui avait été produit
01:08:29en termes de texte. Nous ce qu'on demande
01:08:31avant tout c'est que
01:08:33tous les textes soient mis en ligne
01:08:35ces textes appartiennent au peuple français
01:08:37et donc tout un chacun doit pouvoir les consulter
01:08:39Les français s'étaient exprimés sans tabou
01:08:41et à l'écrit
01:08:43Vous avez presque un programme électoral
01:08:45j'ai cru comprendre que c'est
01:08:47le plus grand recueil
01:08:49de paroles citoyennes
01:08:51qu'on ait en France
01:08:53donc c'est pas possible
01:08:55de ne pas en tenir compte
01:08:57c'est une richesse incroyable
01:08:59Michel Barnier a demandé à ses équipes
01:09:01de se plonger dans ses textes
01:09:03le Premier Ministre espère trouver des idées
01:09:05pour son plan d'action qu'il présentera
01:09:07prochainement
01:09:09Tout ça pour ça, Elodie Huchard
01:09:11Oui parce que
01:09:13effectivement
01:09:15ça c'est du lancement, c'est un lancement brut
01:09:17tout ça pour ça
01:09:19J'ai rattrapé, ne vous inquiétez pas
01:09:21Les cahiers de doléances
01:09:23on se rappelle
01:09:25toute cette séquence, grand débat, cahiers de doléances
01:09:27etc. En réalité
01:09:29jusqu'à maintenant à quoi ils ont servi ?
01:09:31Pas à grand chose, certains ont été
01:09:33numérisés, pas tous, donc il n'y a même pas finalement
01:09:35ce premier travail qui a été fait
01:09:37L'idée de Michel Barnier c'est de se dire
01:09:39puisqu'il veut trouver un plan
01:09:41pour la France d'ici
01:09:433 à 5 ans, à horizon
01:09:453 et 5 ans, pourquoi ne pas aller piocher
01:09:47dans ces cahiers de doléances des idées potentiellement
01:09:49qui ont pu être émises par les français
01:09:51On se rappelle qu'à l'époque Emmanuel Macron avait promis
01:09:53que ces cahiers de doléances serviraient
01:09:55On se rappelle aussi que cette page des gilets jaunes
01:09:57a fini par se tourner avec Notre-Dame de Paris
01:09:59qui a pris feu, il n'y a pas eu l'allocution
01:10:01du président de la République prévue ce soir-là
01:10:03donc malheureusement l'actualité aussi
01:10:05a chassé un petit peu ces cahiers de doléances
01:10:07Il faut, pour savoir de quoi on parle
01:10:09comprendre qu'il y a 680 000 pages
01:10:11de cahiers, 2 millions de français
01:10:13qui ont écrit là-dessus
01:10:15Il y a un certain nombre de problèmes, c'est-à-dire qu'il faut d'abord
01:10:17tout étudier. Ensuite il y a
01:10:19certes des français qui ont fait un travail
01:10:21de proposer des choses, des idées
01:10:23sur tous les secteurs, mais il y a aussi des français qui ont
01:10:25davantage fait un travail de récit
01:10:27un petit peu de leur vie, ce qu'il ne va pas dans leur vie, etc.
01:10:29Et pour des raisons de confidentialité
01:10:31des données, ces pages-là
01:10:33ne peuvent pas être traitées et considérées
01:10:35d'ici plusieurs décennies. Donc il y a aussi
01:10:37tout ce travail-là qui est à faire
01:10:39Ce qu'on sait, c'est que Michel Barnier a donné mission
01:10:41à Marie-Claire Carré-Hergé, qui est une très très proche
01:10:43de Michel Barnier, sinon la ministre la plus proche
01:10:45de lui, qui est en charge de la coordination
01:10:47gouvernementale, elle est censée compiler tout ça
01:10:49C'est pas cadeau. Non, c'est pas cadeau
01:10:51et pour l'instant, il n'y a pas véritablement de calendrier
01:10:53dans le sens où on sait
01:10:55que Michel Barnier devrait s'exprimer au début
01:10:57de l'année. On a du mal à penser que
01:10:59d'ici le début de l'année, il faut que les séminaires gouvernementaux
01:11:01fassent leur effet,
01:11:03il faut que les parlementaires fassent remonter des choses, et s'il faut avoir
01:11:05tout étudié d'ici le mois de janvier, bon courage
01:11:07Après, il faut faire attention à une chose, c'est que
01:11:09on a déploré à l'époque
01:11:11l'effet communication d'Emmanuel Macron, de dire
01:11:13on met en place des cahiers de doléances, alors que ça n'a
01:11:15servi à rien. Maintenant qu'il s'est engagé
01:11:17à en faire quelque chose, il va falloir que Michel Barnier
01:11:19sorte quelque chose de ces cahiers de doléances, parce que
01:11:21quand on le fait une fois, ça n'a pas
01:11:23fait rire les français, deux fois, ça a peut-être été un peu gros
01:11:25cette fois. Et vous me pardonnez, tout ça pour ça, vous
01:11:27comprenez bien. Droit au but.
01:11:29On est avec Guillaume
01:11:31Coderon, qui est consultant et auteur du livre
01:11:33Réindustrialiser. Bonjour Guillaume Coderon,
01:11:35je voulais vous avoir très rapidement, puisque
01:11:37entre la crise des agriculteurs, dont on a parlé,
01:11:39la disparition de certains services publics,
01:11:41les problèmes de l'automobile, Michelin
01:11:43et autres, etc. Je vais m'arrêter là
01:11:45pour pas casser le moral des
01:11:47français. Attention, attention,
01:11:49retour de gilets jaunes peut-être.
01:11:51Écoutez,
01:11:53bonjour M. Cabane, merci
01:11:55de me laisser l'opportunité.
01:11:57Alors, oui, attention, mais ceci
01:11:59dit, il faut quand même regarder les choses
01:12:01avec une certaine lucidité.
01:12:03Le nombre d'usines
01:12:05en France continue de croître.
01:12:07Il y a des progrès significatifs qui ont été
01:12:09faits depuis 2017, et quand on regarde
01:12:11sur le premier semestre 2024,
01:12:13on est encore sur une création nette
01:12:15d'usines en France, donc les choses
01:12:17progressent encore. Elles ralentissent, mais elles progressent
01:12:19encore. Ceci dit, vous avez raison,
01:12:21le contexte qui est devant nous,
01:12:23notamment le contexte économique
01:12:25et politique, et la menace américaine
01:12:27et chinoise, nous oblige
01:12:29à regarder ça avec beaucoup de prudence
01:12:31et beaucoup de vigilance. Et en fait,
01:12:33ce que je disais de manière
01:12:35très, très, très concrète
01:12:37à notre ami Léoduc Richard,
01:12:39on voit bien beaucoup de travail,
01:12:41beaucoup d'enregistrements,
01:12:43beaucoup de récits, mais pour pas grand-chose,
01:12:45pour un résultat, peanuts, quoi.
01:12:47C'est ça qui est terrible, ce constat.
01:12:49Depuis
01:12:512017, quand même, les progrès qui ont été
01:12:53faits sont quand même assez
01:12:55remarquables. Après, c'est vrai qu'on connaît
01:12:57l'importance de l'industrie dans
01:12:59les territoires français, l'importance
01:13:01pour l'emploi, et que les premières
01:13:03personnes qui sont touchées sont effectivement
01:13:05ces zones périurbaines.
01:13:07Mais ceci dit, comme je vous
01:13:09mentionnais, il y a quand même des progrès qui sont
01:13:11faits. Il y a une vigilance
01:13:13à avoir. C'est vrai qu'il y a
01:13:15des signes d'essoufflement au niveau de l'industrie en France
01:13:17qui nécessitent que les pouvoirs publics
01:13:19prennent les choses en main pour éviter, effectivement,
01:13:21que les choses continuent de se détériorer.
01:13:23Merci pour cet éclairage. C'est un plaisir
01:13:25de vous avoir, Guillaume Caudron,
01:13:27consultant et auteur du livre « Réindustrialiser ».
01:13:29Restez-nous fidèles.
01:13:31Rapide, Aminé Elbaïe.
01:13:33La voix de ces Français-là qui payent
01:13:35beaucoup trop d'impôts, qui en ont assez
01:13:37de devoir tout payer, qui n'ont pas de primes de Noël,
01:13:39qui n'ont pas d'allocation de rentrée scolaire,
01:13:41qui n'ont pas de complémentaire santé solidaire.
01:13:43Ces Français qui payent tout, ces Français
01:13:45qui n'ont droit à rien. Et bien même là,
01:13:47on a trouvé un moyen de leur opposer
01:13:49la bureaucratie, absence de numérisation,
01:13:51impossibilité d'écouter leur voix.
01:13:53Non mais, vous voyez,
01:13:55aujourd'hui, moi j'ai l'impression que ce gouvernement
01:13:57est dirigé comme une agence régionale
01:13:59de santé. C'est-à-dire que le politique n'a plus
01:14:01le pouvoir. Ce sont des fonctionnaires,
01:14:03des technocrates qui ont décidé de reprendre le dessus,
01:14:05qui ont décidé d'opposer une limite
01:14:07intentionnelle, une loi, un texte,
01:14:09l'impossibilité de faire.
01:14:11Mettre fin à cette impuissance administrative,
01:14:13eh bien, c'est redonner
01:14:15le pouvoir au politique. Le politique doit arrêter
01:14:17de demander l'avis des gens. Il faut simplement
01:14:19sortir des bureaux, aller voir ce que font
01:14:21les Français, cette France des hôpitaux,
01:14:23cette France des métros, qui en a
01:14:25assez de devoir tout payer. C'est
01:14:27simple. Sortir de la bureaucratie
01:14:29et de la technocratie, mettre fin
01:14:31à cette gestion horizontale du pouvoir
01:14:33et redonner les moyens
01:14:35à ceux qui nous dirigent.
01:14:37Pascal, Pascal Vitopanelli.
01:14:39Je suis d'accord avec Amine. Pour faire court,
01:14:41Thierry, donc,
01:14:43à l'issue, au départ, les
01:14:45Gilets jaunes, c'est une colère citoyenne
01:14:47spontanée. Venue de
01:14:49la France, qu'on n'a pas vue ici à Paris.
01:14:51C'est ça. On n'a pas saisi.
01:14:53Donc, il me semble que
01:14:55la principale revendication, c'était la baisse
01:14:57du pouvoir d'achat. Excusez-moi, mais
01:14:59tous les ingrédients sont encore
01:15:01présents. Ils sont tous réunis.
01:15:03C'est encore pire.
01:15:05C'est même peut-être pire, oui. Surtout à la veille de
01:15:07Noël. Combien de familles vont avoir
01:15:09des difficultés, ne serait-ce même que pour
01:15:11faire des cadeaux à leurs enfants.
01:15:13Donc, je pense qu'on est toujours sur
01:15:15le même problème de fond. Et attention.
01:15:17Attention que tout ne
01:15:19s'enchaîne pas. Ça a commencé avec les agriculteurs
01:15:21et ensuite, vous pouvez faire
01:15:23boules de neige. Carima.
01:15:25Oui, et on rajoute à ça, en fait,
01:15:27j'allais dire, ce qui se passe
01:15:29au niveau politique.
01:15:31On regarde ce qui se passe à l'Assemblée.
01:15:33On regarde aussi, maintenant, même
01:15:35une forme de méfiance à l'égard
01:15:37de... pendant les élections,
01:15:39en fait, ce qui s'est passé avec les dernières élections.
01:15:41On a l'impression que les Français, donc,
01:15:43ont fait des choix.
01:15:45Ensuite, il y a eu, bon, toutes ces espèces
01:15:47d'arrangements, ces désistements.
01:15:49Donc, j'ai l'impression que c'est une crise
01:15:51par-dessus une autre crise. Donc, on a vu
01:15:53la colère, si vous voulez, des citoyens,
01:15:55la colère des Gilets jaunes
01:15:57et la réponse politique
01:15:59de ceux qui nous dirigent.
01:16:01Bien, c'est ce qu'on voit, maintenant,
01:16:03en ce moment, à l'Assemblée nationale.
01:16:05C'est une espèce de chaos. Donc, on a l'impression
01:16:07que, comment vous voulez que
01:16:09beaucoup de Français aient confiance
01:16:11quand on se dit que, finalement, quand on demande des choses,
01:16:13quand on expose certains problèmes,
01:16:15la réponse, c'est une espèce de...
01:16:17pas de chaos, mais à tout le moins,
01:16:19une instabilité aussi.
01:16:21On sait que ce gouvernement qui est en place,
01:16:23c'est en question pour combien de temps.
01:16:25On sait que faire des réformes en profondeur,
01:16:27c'est difficile de le faire dans un contexte
01:16:29où il n'y a pas de majorité absolue.
01:16:31Donc, dans un contexte comme on voit
01:16:33en ce moment, ça rajoute, je pense,
01:16:35à la difficulté et à la colère.
01:16:37Et on va terminer par une page internationale
01:16:39avec notre ami Harold Iman.
01:16:41C'est important également de parler de ce qui se passe
01:16:43hors de nos frontières
01:16:45avec cette histoire. On va se parler
01:16:47de Karim Khan.
01:16:49Nos téléspectateurs ne connaissent peut-être pas
01:16:51Karim Khan, mais c'est le procureur
01:16:53de la Cour pénale internationale. Il a émis,
01:16:55je le rappelle, je restitue le contexte,
01:16:57il a émis un mandat d'arrêt contre le Premier ministre
01:16:59israélien Benjamin Netanyahou pour crime
01:17:01de guerre. Et là, une enquête est ouverte
01:17:03contre lui pour harcèlement sexuel.
01:17:05Expliquez-nous. Alors, une collaboratrice
01:17:07aurait été harcelée par lui.
01:17:09Elle ne voulait pas vraiment
01:17:11se plaindre, mais en fait,
01:17:13dès qu'elle a essayé de dire quelque chose,
01:17:15c'est à l'intérieur de la Cour pénale
01:17:17internationale qu'on lui a dit
01:17:19surtout ne dites rien. Donc là,
01:17:21c'est devenu de plus en plus compliqué de garder ça
01:17:23sous silence. Et le journal The Guardian
01:17:25d'Angleterre,
01:17:27qui est généralement très à gauche, a fait une enquête
01:17:29et ils ont trouvé que oui,
01:17:31elle avait probablement été harcelée, cette dame,
01:17:33et que probablement
01:17:35l'entourage de Karim Khan,
01:17:37dont sa propre épouse,
01:17:39qui appartient au bureau des enquêtes
01:17:41de la Cour, bureau interne
01:17:43des enquêtes,
01:17:45ils étaient en train d'entraver
01:17:47cette plainte. Alors, ce qu'il y a
01:17:49de piquant là-dedans,
01:17:51c'est que c'est lui qui avait inculpé
01:17:53Benjamin Netanyahou, comme vous l'avez
01:17:55dit. Également, il a
01:17:57amené, appelé à l'inculpation
01:17:59de Sinwar, le chef du Hamas,
01:18:01Haniye, un autre chef
01:18:03du Hamas, mais les deux sont morts.
01:18:05Donc, à l'heure qu'il est, si vous voulez, il y a un
01:18:07scandale dans le scandale. Est-ce que Karim Khan
01:18:09a essayé de réduire au silence
01:18:11sa collaboratrice, en plus
01:18:13de cette affaire judiciaire
01:18:15internationale ? Est-ce que le Mossad
01:18:17était dans le coup ?
01:18:19Eh bien, selon le Guardian, toujours,
01:18:21et selon eux seulement pour l'instant,
01:18:23eh bien non. Les Israéliens n'ont pas
01:18:25manipulé l'intérieur
01:18:27de la Cour pénale internationale pour
01:18:29discréditer Karim Khan.
01:18:31Voilà, c'est important de faire cet éclairage.
01:18:33Ainsi se termine ce
01:18:35180 minutes info week-end, un petit peu
01:18:37plus court. Merci, mes amis, de nous
01:18:39avoir accompagnés avec Audrey.
01:18:41Nous, on se retrouve le temps d'une pause
01:18:43publicitaire dans quelques instants, Audrey,
01:18:45pour faire un nouveau tour de l'information.
01:18:47Et juste après, il y aura Marc Ferracci,
01:18:49le grand rendez-vous politique
01:18:51de CNews.
01:18:53A tout à l'heure. Enfin, non, on se retrouve
01:18:55dans quelques instants, dans quelques
01:18:57minutes. A tout de suite.
01:19:05Il est quasiment 16h. Vous êtes bien sûr
01:19:07CNews. Merci de nous accueillir chez vous.
01:19:09C'est le moment de faire un nouveau tour
01:19:11de l'information avec vous, ma chère Audrey.
01:19:13Et on débute avec cette information. Dans le Val-de-Marne,
01:19:15un homme a été
01:19:17tué par la police après les avoir
01:19:19menacés avec une arme. Selon
01:19:21plusieurs sources policières, il aurait crié
01:19:23à la haque-barre et était très
01:19:25alcoolisé. Il est âgé de 30 ans.
01:19:27Il est connu pour des faits d'apologie
01:19:29du terrorisme, notamment en 2019.
01:19:31La police avait été appelée
01:19:33pour un homme qui tambourinait
01:19:35sur la porte d'un domicile.
01:19:37Trois heures de prise d'otage
01:19:39et un dénouement sans blessé.
01:19:41Samedi après-midi, un homme toxicomane
01:19:43et suicidaire, armé d'un couteau,
01:19:45s'est retranché dans la pizzeria de ses
01:19:47parents à Issy-les-Moulineaux. Ça se trouve
01:19:49dans les Hauts-de-Seine. Il a finalement été
01:19:51arrêté et placé en garde à vue par la police
01:19:53qui a libéré les quatre
01:19:55employés retenus.
01:19:57Et puis un an après le drame de Thomas,
01:19:59les joueurs de rugby de son équipe et
01:20:01des environs lui ont rendu hommage.
01:20:03L'occasion de rendre, évidemment,
01:20:05hommage aussi à Nicolas. Les deux jeunes
01:20:07amateurs de rugby ont été tués, je le rappelle,
01:20:09l'un à coup de couteau lors d'un
01:20:11bal de village, l'autre tué par balle
01:20:13devant une discothèque.
01:20:15Reportage sur place d'Augustin Donadieu et Charles Pousseau
01:20:17avec le récit de Noémie Yardi.
01:20:23Une minute d'applaudissement,
01:20:25des fleurs,
01:20:27une banderole, les rugbymans
01:20:29rendent hommage à Thomas et Nicolas.
01:20:33Un an après, le meurtre du jeune
01:20:35Thomas est encore dans tous les esprits.
01:20:37Ça fait mal au cœur,
01:20:39moi je sais que ça me prend.
01:20:41On fera pas revenir, on peut dire ce qu'on veut,
01:20:43tout le monde a le cœur, on a le cœur
01:20:45qui est brisé, mais bon, malheureusement
01:20:47ils sont partis, on peut leur dire
01:20:49courage, courage.
01:20:51L'équipe de rugby du RC
01:20:53Romand-Péage n'a pas vécu
01:20:55qu'un seul drame. Nicolas,
01:20:57un autre joueur du club, a été
01:20:59tué par balle fin octobre.
01:21:01Malheureux, au bout d'un an que ça arrive
01:21:03encore des catastrophes comme ça.
01:21:05Surtout que les jeunes vont s'amuser
01:21:07et prendre une balle
01:21:09comme ça, c'est terrible.
01:21:11De tout cœur
01:21:13avec la famille, les amis, le club,
01:21:15ce maillot encadré a été
01:21:17offert par l'équipe adverse.
01:21:19Même pas à l'initiative, ni des entraîneurs, ni de qui que ce soit,
01:21:21c'est vraiment les joueurs qui ont voulu faire ça.
01:21:23Donc ils s'étaient concertés dans la semaine,
01:21:25ils nous ont demandé l'autorisation de le faire.
01:21:27Bien entendu, nous on a accepté, on a sollicité
01:21:29le club pour savoir s'ils acceptaient qu'on fasse aussi
01:21:31ce genre de choses.
01:21:33Un rassemblement, souhaité dans la discrétion,
01:21:35est prévu ce dimanche pour rendre
01:21:37hommage à Thomas.
01:21:39Emmanuel Macron est arrivé en Argentine,
01:21:41il doit s'entretenir avec son homologue
01:21:43en marche du sommet du G20.
01:21:45Emmanuel Macron doit également
01:21:47rendre un hommage symbolique
01:21:49aux français arrêtés,
01:21:51torturés et tués en décembre 1977
01:21:53par la dictature militaire
01:21:55argentine. En tout, au moins 22
01:21:57français ont été recensés parmi les morts
01:21:59ou disparus de cette époque.
01:22:01Depuis le Liban,
01:22:03l'ESBOLA a tiré une nouvelle
01:22:05salve de projectiles contre Haïfa
01:22:07au nord d'Israël. C'est ce qu'a indiqué
01:22:09l'armée israélienne, précisant que certains
01:22:11avaient été interceptés. Les services
01:22:13de secours n'ont pas fait état de
01:22:15blessés dans l'immédiat. Vendredi,
01:22:17des tirs similaires avaient touché cinq bases militaires
01:22:19toujours dans cette région de Haïfa.
01:22:21Une synagogue avait également
01:22:23été touchée.
01:22:25Merci Audrey Bertheau. C'est terminé ?
01:22:27On se retrouve nous dimanche prochain.
01:22:29Vous serez là dimanche prochain, je compte sur vous.
01:22:31On rappelle cette information
01:22:33également dans Punchline.
01:22:35David Lissnard, le maire de Cannes
01:22:37et le président de l'association des maires
01:22:39de France sera l'invité de notre
01:22:41ami Thomas Bonnet et de Elodie Huchard.
01:22:43Tout de suite, vous avez rendez-vous
01:22:45avec le grand rendez-vous politique
01:22:47du dimanche matin
01:22:49sur CNews.
01:22:51C'était Marc Ferracci,
01:22:53le ministre de l'Industrie, qui était notre invité.
01:22:55Je vous dis bye-bye, à la semaine prochaine.
01:22:57On sera là à partir de
01:22:59vendredi pour Mini-News. Bye-bye.

Recommandations