Anne Genetet, Ministre de l'Éducation nationale, est l'invitée d'Apolline de Malherbe sur RMC et BFMTV, ce mardi 12 novembre.
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00:00Depuis que je suis ministre de l'éducation nationale,
00:03j'ai rencontré des professeurs qui sont très engagés,
00:06très dévoués, qui sont passionnés par leur métier
00:08et franchement qui font un métier très difficile.
00:11Ils me l'ont tous dit.
00:13Moi, c'est ce que j'ai observé
00:14et je crois qu'aujourd'hui,
00:16il faut saluer cet engagement de nos professeurs
00:18et je veux leur apporter mon soutien
00:21dans des conditions où leur exercice est souvent difficile.
00:23Je veux qu'ils sachent que je suis toujours à leur côté.
00:25Mais il dit aussi, Nicolas Sarkozy,
00:27en vrai, on n'a pas les moyens d'avoir un million d'enseignants.
00:30Au fond, vous dites un peu la même chose,
00:31puisque dans ce budget, vous allez en supprimer 4000.
00:34On a surtout 851 000, à peu près,
00:36enseignants qui sont aux côtés de nos jeunes tous les jours
00:38pour essayer de les faire réussir.
00:40Moi, ce que je veux dire, c'est que s'agissant des postes,
00:41moi, je me bats tous les jours.
00:42Je me bats tous les jours pour justement pouvoir avoir
00:45les moyens de porter une politique
00:46qui permette à tous nos élèves de réussir.
00:49Et derrière, n'oublions pas que moi,
00:50j'observe que dans les deux assemblées,
00:52au Sénat comme à l'Assemblée,
00:53je vois qu'il y a un consensus politique
00:55sur le soutien à l'école.
00:56Et c'est ça auquel je crois.
00:57Oui, mais sur ce nombre de postes de profs supprimés,
01:00on est bien d'accord, il y en a 4000.
01:02C'est ce qui est dans la copie initiale du budget.
01:04Donc, vous allez réduire le nombre de postes ?
01:06J'attends de voir qu'elle sera à la sortie.
01:07C'est les parlementaires qui sont à la main du budget maintenant.
01:10Donc, j'attends de voir ce qu'elle sera la copie sortie.
01:12Vous êtes plutôt côté parlementaire ou côté gouvernement ?
01:13Moi, je suis du côté du gouvernement.
01:14Donc, vous êtes pour la suppression de ces 4000 postes ?
01:17Je vous viens de vous dire, je me bats tous les jours
01:20pour pouvoir avoir les moyens dont j'ai parlé.
01:22Je suis allée présenter mon projet,
01:23le Choc des savoirs, dont nous allons parler
01:25au Premier ministre Michel Barnier,
01:26qui a compris le projet que je porte,
01:28qui est un projet ambitieux,
01:29qui va de l'école primaire jusqu'au lycée
01:32et qui a pour objectif de revenir à une école
01:35qui permet l'égalité des chances.
01:36Sur le brevet, sur le bac, sur le Choc des savoirs,
01:39on va vraiment prendre le temps de comprendre.
01:41Mais je m'arrête quand même là-dessus.
01:43C'est que je veux bien que vous soyez engagé pour les moyens, etc.
01:45Mais sur le nombre de professeurs,
01:47qui est la question qui nous intéresse là,
01:49vous confirmez que vous souhaitez la suppression
01:52de 4000 postes d'enseignants ?
01:54Je viens de le dire, je me bats tous les jours
01:56auprès du ministre du Budget,
01:58auprès du Premier ministre,
01:59pour pouvoir mener la politique que je souhaite mener,
02:01avec notamment, j'ai besoin de postes également,
02:04donc à voir, mais il ne faut pas oublier une chose.
02:06Il y a aussi une vérité qui est à dire.
02:10Si au fond, on vous dit à l'issue de ce débat parlementaire,
02:13bon bah écoutez, on a trouvé des moyens ailleurs,
02:16donc on peut vous garder 4000 postes,
02:18vous les garderez, c'est ça votre souhait ?
02:19Oui, tout en disant aussi la vérité aux Français.
02:22N'oublions pas une chose,
02:23on a deux réalités dont il faut tenir compte,
02:25on a une réalité démographique et une réalité territoriale.
02:28La réalité démographique, c'est rien qu'à cette rentrée,
02:30on a perdu 100 000 élèves, c'est juste la démographie,
02:33c'est la vérité.
02:34Rentrée prochaine, 100 000 élèves encore de moins.
02:37La réalité territoriale, c'est qu'il y a une grande disparité,
02:40des territoires où il y a vraiment besoin d'enseignants
02:43et des territoires où on a trop d'enseignants,
02:46on a insuffisamment d'enseignants.
02:47Donc voilà, ces deux réalités, il faut en tenir compte.
02:50Globalement, on a toujours, tous les ans, supprimé un peu des postes,
02:55heureusement parce que depuis 10 ans, on a perdu 750 000 élèves.
02:58Donc c'était logique de s'adapter, d'adapter notre échelle
03:01de nombre de postes au nombre d'élèves que nous avons à accompagner.
03:06Donc c'est ça qu'il faut voir.
03:07Après, derrière, on a aussi de l'ambition pour l'école
03:09et comment on peut la servir.
03:11Donc moi, je vois que la copie qui m'est proposée,
03:13je souhaiterais qu'elle soit, je vois avec les parlementaires...
03:17Rendez-moi les 4000 postes !
03:18Les parlementaires, ils y vont tous seuls,
03:19ils n'ont pas forcément besoin que je leur donne des consignes.
03:21Je vois simplement qu'il y a consensus sur leurs bancs,
03:23dans tous les groupes politiques, pour dire
03:25que ce n'est pas forcément 4000 postes qu'il faut supprimer.
03:27Je l'observe.
03:29Moins ? Un peu moins ?
03:31Il y a même des groupes politiques, si je ne me trompe pas,
03:34qui ont demandé qu'on ne supprime pas du tout, du tout de postes.
03:36Je crois qu'il faut aussi dire la vérité aux Français.
03:38Entre 0 et 4000, il faut surtout se dire qu'elle est probablement entre les deux.
03:43En tenant compte, encore une fois, de cette vérité qu'il faut dire,
03:46la réalité démographique d'un côté et la réalité territoriale de l'autre.