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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, les élections américaines et le succès de la firme Hello Kitty.
Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

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Transcription
00:00La revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, avec ce matin cette question, qui vote pour Donald Trump ?
00:07Vous voulez la réponse Dimitri ?
00:09Ben oui !
00:09Personne ! Enfin personne en France !
00:12Oui !
00:12Même le RN ne soutient plus Trump, souligne Guillaume Tabard du Figaro.
00:16Il y a huit ans, rappelle-t-il, l'homme d'affaires entré en politique détonnait déjà par son style et la radicalité de ses positions,
00:22mais parce que brocardé par les élites, combattu par les milieux artistiques et médiatiques,
00:27qu'il apparaissait d'abord comme un candidat anti-système.
00:30Se dire trumpiste était alors d'autant plus concevable qu'Hillary Clinton représentait jusqu'à la caricature une certaine gauche coupée du peuple.
00:39Mais le Trump de 2024 n'est plus celui de 2016, poursuit-il.
00:42Entre temps, il y a eu la marche sur le Capitole, et autant il y a huit ans, la filiation avec Trump pouvait tirer le RN vers le haut,
00:49autant aujourd'hui elle le tire vers le bas.
00:51Donc non, en France, personne ne soutient Trump, sauf que les Etats-Unis.
00:57Ne sont pas la France, et pour comprendre pourquoi il a en fait de fortes chances de l'emporter la nuit prochaine,
01:02il faut lire le portrait que brosse de lui Adrien Jaume dans le même Figaro.
01:05Trump incarne un personnage dont les fondateurs de la république américaine féru d'histoire antique se méfiaient par avance.
01:12Celui de l'homme fort, soutenu par un mouvement populaire.
01:15César ou Néron, il incarne pour les uns le recours contre les institutions corrompies,
01:21corrompu pour les autres, le grand corrupteur, agent du chaos et de la division.
01:26Et puis, quoi qu'on en pense, c'est une bête de scène.
01:29Dans l'opinion, Lola Ovales rappelle que depuis 2016, le candidat républicain aura tenu plus de 500 meetings.
01:37Il est en fait en campagne sans interruption, tel une machine qui ne sait pas s'arrêter.
01:41Et en huit ans, il a su se construire une base de supporters solides, acharnés, jeunes comme vieux, blancs comme noirs, hommes comme femmes.
01:49Alors une chose est en revanche sûre, le scrutin va être serré.
01:54Et bien non, toujours pas Dimitri, c'est même pas sûr.
01:56Alors si, c'est effectivement ce que disent les sondages, mais le problème c'est qu'il n'arrête pas de se tromper, rappelle le Parisien.
02:03Lors des deux dernières élections, le vote Trump à chaque fois était largement sous-évalué.
02:08Et cette année, les sondeurs sont à nouveau terrifiés à l'idée de sous-estimer Trump, explique dans les échos Joshua Clinton.
02:15Et il sait de quoi il parle ? Joshua Clinton, c'est effectivement le président de la commission qui a été créé après le fiasco des sondeurs de 2020.
02:23En fait, le scrutin pourrait même être moins serré qu'on ne le dit, et le problème c'est que dans ce cas, certains pourraient y voir la preuve d'une fraude électorale.
02:32En fait, conclut-il, faire un sondage aux Etats-Unis aujourd'hui se rapproche plus d'un art que du science, ce qui n'est pas complètement rassurant dans un pays où l'on adore l'impressionnisme.
02:42Bon, mais nous allons clore ce chapitre américain avec un autre artiste, l'un des grands supporters de Kamala Harris d'ailleurs.
02:49Le problème, c'est qu'il ne votera pas pour elle aujourd'hui. Pourquoi me direz-vous ? Et bien parce qu'il est mort hier.
02:58Bon alors, tout le monde connaît cette pochette musicale qui date de 1962, mais Quincy Jones, c'est de lui dont il s'agit, aura fait bien d'autres choses dans sa vie.
03:08Ce musicien, compositeur, arrangeur, producteur de génie, restera dans l'histoire de la musique pour son son incomparable.
03:16Très beau portrait de lui signé, Olivier Nuc du Figaro. Dans les années 60, il fonde le meilleur groupe de jazz de la planète.
03:24Mais nous crevions la dalle, raconte-t-il.
03:27C'est là, déclare Quincy, que j'ai découvert qu'il y avait la musique d'un côté et le business de l'autre.
03:32Et il va effectivement devenir un roi du business, jusqu'à superviser l'album Thriller de Michael Jackson, vendu à 65 millions d'exemplaires.
03:41Long compagnon de route du Parti Démocrate, il avait proposé ses services à Barack Obama en cas de création de l'équivalent d'un ministère de la culture.
03:50Donald Trump y apparaît-il via un signe, il est décédé à l'âge de 91 ans.
03:56Et vous terminez cette revue de presse européen, Olivier Delagarde, avec une quinquagénaire en pleine forme.
04:01Pas une ride et pas une bouche non plus, juste un oeuf rouge sur la tête.
04:05Si je vous dis qu'elle est japonaise, que c'est une chatte toute blanche, vous aurez sans doute compris de quoi il s'agit.
04:11Hello Kitty, konnichiwa. Kitty wa minna no ni.
04:17C'est Hello Kitty, mais...
04:19Hello Kitty, Anissa. Et si les échos lui consacrent une pleine page ce matin, c'est que certes elle célèbre ses 50 ans,
04:25mais surtout que cette icône kawaii vaut 90 milliards de dollars.
04:30Elle se décline, tenez-vous bien, sur près de 50 000 produits différents.
04:34C'est une franchise plus rentable que celle de Mickey ou Star Wars, souligne Yann Rousseau, le correspondant du Journal à Tokyo.
04:40Alors, pourquoi ce succès, me direz-vous ?
04:42Eh bien, il est lié à ce design très simple, sans véritable expression, où chacun peut projeter ses propres interprétations, analyse un expert.
04:50Certaines féministes sont aussi hyper remontées contre Hello Kitty, elles y voient un symbole de l'infantilisation des femmes
04:57et leur effacement dans la vie politique ou économique, bon, c'est vous qui voyez.
05:01Reste une question, à votre avis, une créature de sexe féminin, toute blanche, sans bouche, donc qui ne s'exprime pas,
05:08et qui gagne beaucoup, beaucoup d'argent, à votre avis, pour qui elle voterait aux Etats-Unis ?
05:12Pas facile, hein ?
05:13Signature Europe 1 Olivier Delagarde, à votre revue de presse, merci beaucoup mon cher Olivier.

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