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00:00Cette semaine Emmanuel Macron s'est rendu au Maroc pour sceller la réconciliation entre le Maroc et la France.
00:04Cependant il ne s'est pas rendu tout seul, il a amené plus de 120 personnes avec lui,
00:09même peut-être 130 ou 140, et ça a été une grosse polémique.
00:13Est-ce que vous comprenez la polémique autour de ce voyage ?
00:16On va revoir toutes les personnalités qui étaient au dîner et on dit
00:20est-ce que vous comprenez la polémique autour de ce voyage ou pas ?
00:22Oui, non, c'est parti.
00:24Voilà, alors, 122 personnes, est-ce que vous comprenez la polémique ou pas ?
00:27Oui, ou non, Baïa Carla, oui.
00:29Ah oui, moi j'ai été complètement choquée par la venue de Yassine Belattar,
00:38qui pour moi n'avait absolument rien à faire lors de ce voyage,
00:46et déjà son arrivée en survêtement qui n'est pas du tout élégante
00:53et qui se dit représentant des cités, moi j'ai trouvé ça insultant,
00:57et je trouvais qu'il n'avait rien à faire là.
00:59C'est ce qui m'a le plus choquée.
01:01Qui dit qu'il est représentant de qui ?
01:03C'est ce qu'il dit en tout cas.
01:05L'entourage du Président.
01:07Déjà pour la polémique, je pense qu'il y a 10 milliards d'euros de contrats à la clé,
01:13donc les moyens qu'on y met, on sait que l'entourage,
01:18l'environnement du Président de la République joue énormément aussi
01:21sur la confiance que les partenaires peuvent avoir en ce Président.
01:25Tous les voyages présidentiels qui se sont faits depuis toujours,
01:28dans tel ou tel pays, ils essayent d'emmener les gens « influents » dans le pays
01:33et qui ont une origine quelconque avec ce pays où le Président va.
01:38Après, je pense qu'on est en train de faire une promo à quelqu'un
01:42qui ne mérite pas cette promo-là, tout simplement.
01:45Je suis désolé, Yassine Belattar, il représente lui, tout simplement.
01:49Non, on vient des quartiers, on a grandi dans les quartiers,
01:52on a fait pendant des années, pendant 20 ans, des choses dans les quartiers.
01:55Je suis désolé, Yassine, il était animateur sur une radio, rap.
02:00Mais en dehors de ça, concrètement, qu'a-t-il fait dans les quartiers ?
02:04Pas grand-chose. Aujourd'hui, il fait tout ce grabuge, on fait tout ce grabuge.
02:08On lui donne cette possibilité et on lui a donné un pouvoir de dire
02:12au Président de la République.
02:15Tout le travail qui a été fait avec Jean-Louis Borloo, par exemple,
02:18il a eu une rupture avec les quartiers à ce moment-là.
02:20Tout le travail qui a été fait avec Jean-Louis Borloo,
02:22avec tous les gens qui sont ici des quartiers,
02:24il a fait en sorte que ça soit dégagé.
02:29Pour moi, ce n'est pas le problème, Yassine Belattar.
02:31Pour moi, c'est les 120 personnes, dont beaucoup d'amis du Président
02:34ou de courtisans qui sont là.
02:35Qu'est-ce que viennent faire des artistes ?
02:36Bernard-Henri Lévy, Ariel Domballe, pour ne citer qu'eux.
02:39Qu'est-ce qu'ils viennent faire ?
02:40Monsieur Jacques Long, du coup de respect, qu'est-ce qu'il vient faire ?
02:43Yassine Belattar, ça ne vous choque pas ?
02:49Bernard-Henri Lévy, Ariel Domballe, il vit sur place.
02:51Jacques Long, bien sûr qu'il est président de la société du monde arabe.
02:54Mais excusez-moi, à ce moment-là, vous pouvez trouver des justifications à tout.
02:57Moi, c'est cette masse de courtisans qui sont là-bas.
02:59Je suis choqué.
03:00Des acteurs, des artistes, des sportifs.
03:03Tu devrais être choqué à tout voyage présidentiel.
03:06Ils sont toujours une centaine chez Sarkozy,
03:10130 systématiquement.
03:12Là, c'était une délégation très importante.
03:13Moi, ça ne me choque pas.
03:14C'est toujours aussi important.
03:15C'était une délégation très, très importante.
03:16Il y a toujours deux avions qui suivent.
03:18Il y en avait quatre.
03:19Il y a deux avions d'invités.
03:23Moi, je ne comprends pas.
03:24Honnêtement, pour moi, c'est de la gabgie.
03:26Ces gens sont respectables.
03:28C'est l'accumulation de toutes ces stars.
03:30On a l'impression d'un voyage de people.
03:32On a l'impression de dépenser l'argent des Français
03:35pour que ces gens se fassent plaisir.
03:37C'est le roi du Maroc qui les invite.
03:39Arrêtez.
03:40En fait, vous trouvez des justifications à tout.
03:42Vous ne voyez pas que la charge symbolique,
03:43tout le monde en parle.
03:44Ça ne vous choque pas que tous ces gens soient là,
03:46en représentation, etc.
03:48Je suis désolé.
03:49C'est un voyage où on bosse.
03:50On a fait un sondage cette semaine.
03:5180 % des personnes étaient choquées.
03:54Juliette.
03:55Oui, mais c'est aussi à cause de la période.
03:57Parce que c'est aussi la période
03:58où on nous dit qu'il faut serrer la ceinture,
03:59qu'on veut augmenter la fiscalité,
04:00qu'on va mettre des taxes sur les voyages d'avion, etc.
04:03Donc, c'est vrai que voir ces images
04:05de fastes et de paillettes et de people au Maroc,
04:08c'est encore une fois une question de timing,
04:10de communication.
04:11Et on peut comprendre les Français.
04:13Sur l'affaire Belatar,
04:14personnellement, moi, à titre personnel,
04:16je trouve ça scandaleux que Yacine Belatar soit invitée.
04:18L'homme qui a conseillé à Emmanuel Macron
04:21de ne pas participer à la manifestation
04:23contre l'antisémitisme
04:24par risque de provoquer les banlieues.
04:26Un homme qui a une histoire de violence
04:30verbale, de menaces physiques, etc.
04:33Moi, je trouve ça scandaleux.
04:34Mais le plus scandaleux,
04:35c'est évidemment le malaise du gouvernement
04:37qui a essayé de cacher la présence de Yacine Belatar,
04:40qui s'y sont très mal pris,
04:41comme si on n'allait pas voir la présence
04:44de Yacine Belatar sur les images,
04:46et qui a tout fait.
04:47Et en plus, après, qui ne s'en dépatouille pas
04:49en disant que oui, oui, mais il a confirmé la veille,
04:52et puis le cornu ne sait pas qui c'était.
04:54Franchement, c'est encore une catastrophe
04:56médiatique et de communication.
04:58Et résultat final, ce voyage qui, pour moi,
05:01partait d'une très bonne intention et que j'approuve,
05:03a été totalement parasité par la présence
05:06de Yacine Belatar et par les images
05:08de fastes, de people, etc.
05:10Je trouve que c'était contre-productif.
05:12– Laurent Fontaine, tiens.
05:15– Moi, je ne suis pas plus choqué que ça,
05:17parce que tout simplement,
05:18je trouve que c'est très démagogue d'être choqué.
05:20Je le répète, tous les présidents
05:21emmènent une centaine de personnes, voire plus.
05:23– Oui, mais on parle de la période.
05:25– On oublie juste un truc important,
05:26c'est qu'on sort d'une période avec le roi du Maroc
05:28qui n'est pas simple.
05:29Ça fait longtemps que le Maroc et la France
05:30sont très fâchés, ils ont plein de soucis
05:32et que c'était un peu le voyage de la réconciliation.
05:34Et puis, je vous rappelle une dernière chose,
05:35c'est que cette liste d'invités, elle est validée par le palais,
05:38par le palais royal du Maroc.
05:40C'est beaucoup plus compliqué et complexe que ça,
05:43le nombre d'invités qui vient.
05:44Quand vous pensez à BHL et sa femme,
05:46bien sûr qu'ils sont proches du palais
05:47et bien sûr qu'ils sont invités.
05:49Alors Macron pourrait dire non, oui, une autre personne.
05:52– C'est le côté entre-soi.
05:53– Il y a quelques ministres en exercice,
05:54ce type d'initiative.
05:55– Je vais te dire, Laurence, ce qui dérange,
05:58elle a mis le doigt dessus.
06:00C'est le côté entre-soi.
06:01Les Français se disent qu'ils sont entre-eux,
06:03qu'ils font leur truc,
06:04pendant que nous, on est en train de galérer.
06:06– Bienvenue dans le monde réel.
06:07– Pendant que nous, on est en train de galérer.
06:08Si, si, je te dis, c'est ça.
06:10– T'as raison, mais les Français, ils se disent
06:12dès qu'il y a un truc qui ressemble à ça.
06:14– Non, non, pas du tout,
06:15ils ne se doutaient pas qu'il y ait un truc qui ressemble à ça.
06:17– Et sur Bel-Atar, pardon.
06:18C'est effectivement Bel-Atar.
06:20– Toi, t'es dedans, mais les Français,
06:22moi, je ne savais pas qu'un voyage officiel,
06:24ça se passait comme ça, les mecs.
06:26– Tu crois que l'après-midi, ils ont été faire quoi, les people ?
06:29C'est ce que je disais la dernière fois,
06:30tu crois que les people, l'après-midi,
06:31ils sont allés, ils ont été chez le roi du Maroc,
06:33ils ont dit, voilà ce qu'on fait,
06:34ils ont été faire du quoi de l'après-midi ?
06:35Boire des papayoulélés à la piscine.
06:36– Au lieu de la piscine, bien sûr.
06:37– Là, on nous explique que le pays…
06:39– Ils sont partis de trois jours.
06:41– Ils sont partis de trois jours, alors invite les Français
06:44trois jours au Maroc.
06:45– Non, mais je suis d'accord.
06:46– Il faut que le roi du Maroc les invite, c'est lui qui paye.
06:49– Oui, mais en fait, là, on nous explique que le pays
06:51est au bord de la faillite, que le déficit, c'est la catastrophe, etc.
06:53On a envie de voir un peu d'hondestie, un peu de discrétion,
06:56un peu de…
06:57– Il a ramené 10 milliards de contrats.
06:59– 10 milliards de contrats.
07:01– Voilà, mais…
07:02– 10 milliards.
07:03– Elle ne dit pas que les 10 milliards de contrats
07:05allaient contre Valérie Benalim,
07:06c'est 15 fois qu'elle répète ça.
07:07– On a envie d'un peu de sobriété, un peu de discrétion,
07:09un peu de hondestie, voilà.
07:10– Mais les mecs, les 10 milliards, il n'avait pas besoin
07:12de ramener 122 people pour aller pisciner les 10 milliards,
07:15arrêtez de dire des conneries.
07:16– Ce n'est pas les deux bouts qui vont les négocier, les 10 milliards.
07:18– Les mecs, je vais juste vous dire un truc,
07:20et là, vraiment, ça montre votre naïveté totale,
07:23mais vous croyez vraiment que s'il n'avait pas amené
07:26Djamel et les 3 people au Maroc, le contrat, il est déjà signé avant,
07:32ne croyez pas qu'il se signe entre le fromage et le dessert.
07:35– Mais c'est de la communication.
07:37– Les 10 milliards, ils sont signés avant, il faut arrêter les mecs.
07:40– Sur les 122 invités, on voit une quinzaine de personnes,
07:43dont quand même Teddy Rayner, dont notre ami Bernard Montiel,
07:46par exemple, qu'on ne cite pas ce soir.
07:47– Alors, il a été invité par le roi du Maroc.
07:48– Et qu'on salue, voilà, c'est exactement ce que je disais.
07:51Mais il y a aussi plein de grands patrons qui ne sont pas sur la fiche
07:55parce que personne ne les connaît.
07:56– Zéolia, Total…
07:57– Il y a le patron de Zéolia, de Total, etc.
07:59– Mais Laurent Fontaine, excusez-moi, les 10 milliards,
08:02ils ont été signés avant, vous croyez quoi ?
08:04– Mais c'est signé avant, mais ça fait partie de ses coutumes.
08:07– C'est un package.
08:08– Le roi du Maroc, il va dire, si il n'y a pas Patrick Fiori,
08:12je ne signe pas, les mecs.
08:14Arrêtez de dire des conneries.
08:16– Oui, mais Cyril, notre rôle est de dire aux gens aussi
08:21la diplomatie, comment ça se passe.
08:22La diplomatie, en gros, mais si.
08:24– Mais non, mais il y a diplomatie, diplomatie.
08:26– Il y a une réalité.
08:27– Juliette a dit exactement le truc le plus important.
08:31– Mais on l'entend.
08:32– Elle a dit le truc le plus important, c'est le moment.
08:34C'est tout, c'est le moment.
08:36– Moi, je trouve qu'il y a 2-3 invités qui posent problème.
08:38Le reste, franchement, Teddy Rayner, il n'y a pas un Français
08:40qui trouve que ce n'est pas normal.
08:41Il vit au Maroc, il s'entraîne au Maroc, il adore le Maroc.
08:44Il est invité par le roi, Teddy Rayner, vas-y, envoie.
08:46– Ce n'est pas être démalo.
08:48– Les vraies problématiques, c'est BHL que tout le monde déteste
08:50et sa femme que tout le monde déteste.
08:51– Bah, BHL, non, pas du tout.
08:52– Parce que tout le monde les déteste.
08:54C'est le symbole de la gauche caviar et les Français n'en peuvent plus.
08:58– Ce n'est pas condamné, ce n'est pas condamné.
09:01– C'est ni BHL le problème, ni Teddy Rayner, c'est l'ensemble.
09:05– Ce n'est pas être démalo.
09:07– Ce n'est pas on pointe le doigt sur BHL, sur Diamètre de Goudre,
09:10sur Teddy Rayner, on pointe le doigt sur personne.
09:12– Ils sont montés.
09:13– Les Français pointent le doigt sur personne.
09:14– Ils ont pointé sur Bélatard.
09:16– À part Yacine Bélatard, en fait, c'est l'ensemble.
09:19Ils se disent, il y aurait eu n'importe qui d'autre.
09:21T'aurais mis à la place de Teddy Rayner, t'aurais mis Tony Estanguet
09:24et t'aurais mis Gad Elmaleh à la place de Diamètre.
09:27Ça aurait été pareil.
09:28En fait, c'est juste le symbole.
09:29Ce n'est pas contre BHL, ce n'est pas contre Diamètre de Goudre,
09:32ce n'est pas contre Teddy Rayner, c'est contre le symbole.
09:34On est d'accord.
09:35– Ce n'est pas être démago de dire que les Français, au bout de la corde,
09:39à qui a dit qu'on a fait n'importe quoi avec le budget,
09:42tout a totalement dérapé, va falloir se serrer la ceinture, etc.
09:45On n'a pas envie de voir Emmanuel Macron…
09:48– François Hollande était président de la République, par exemple.
09:51Étant donné qu'on faisait partie de l'entourage,
09:55quand il y avait des voyages présidentiels parfois,
09:57on nous proposait d'y aller selon le contexte et le pays dans lequel…
10:01– Sauf que François Hollande, il n'y allait pas en avion,
10:03il y allait en scooter.
10:04– Ah ah ah !
10:05– Ah ah ah !
10:06– Ah ah ah !
10:07– Ah ah ah !