• il y a 2 mois
L'éditorialiste de BFM TV, Matthieu Croissandeau a laissé éclater ce matin sa détestation de Jordan Bardella et du Rassemblement National lors de son éditorial matinal, d'une rare violence contre le parti, et donc indirectement contre les 11 millions d'électeurs qui ont voté pour le RN lors des législatives.

Alors qu'il commentait l'interdiction par la SNCF de la diffusion de la pub pour le livre du Président de Rassemblement National, Matthieu Croissandeau était visiblement très en colère que le RN et contre son Président :

"Voir Jordan Bardella parler de censure, alors qu'il est le Président d'un parti fondé par des collabos, qui a défendu des dictatures aussi indéfendables que Pinochet au Chili, que Bachard al-Assad en Syrie ou encore plus récemment que Vladimir Poutine en Russie, ça fait doucement rigoler !

Si Jordan Bardella veut savoir ce que s'est une atteinte à la liberté d'expression, qu'il lise le Figaro qui raconte l'histoire d'un journaliste cambodgien qui a du présenter ses excuses en direct à la télé pour sortir de prison.

Parler de censure, quand on s'apprête à sortir un livre imprimé à plus de 150.000 exemplaire et relayé par un mastodonte des médias, le Groupe Bolloré, c'est se moquer du monde !

Jordan Bardella a intitulé son livre "Ce que je cherche", mais je vais vous faire économiser du temps et de l'argent, ce qu'il cherche c'est juste à faire parler de lui !"

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Transcription
00:00La politique Mathieu Croissando, le livre de Jordan Bardella n'aura pas droit à une campagne de putes dans les gares.
00:06Ce qui a mis très en colère évidemment le président du Rassemblement National. On l'écoute.
00:11Mes chers compatriotes, la liberté d'expression est en danger et j'ai besoin de vous pour la faire vivre.
00:18Alors que mon livre sortira le 9 novembre, dans 12 jours, et qu'il devait bénéficier d'une campagne d'affichage dans les gares,
00:25des syndicalistes d'extrême gauche, en faisant pression sur la SNCF qui s'est soumise, ont réussi purement et simplement à faire annuler cette promotion.
00:34Ne laissez pas la censure gagner. Je compte sur vous.
00:37Vous n'attendez pas une solennité aussi importante pour une décision comme celle-là.
00:41Il nous tirerait presque des larmes, Jordan Bardella. Bon, qu'il ne soit pas content, on le comprend.
00:45Il s'attendait à une campagne XXL pour accompagner la sortie de son livre, 546 panneaux publicitaires dans une centaine de gares.
00:52Son éditeur à la maison Fayard avait réservé les espaces publicitaires sans préciser de quel livre il s'agissait à la régie Médias Transports,
00:59qui gère la publicité dans les réseaux de la SNCF et de la RATP.
01:02Et en découvrant qu'il s'agissait du livre de Jordan Bardella, la régie a décidé d'annuler purement et simplement la campagne,
01:09la jugeant contraire à l'article 8.1 de ses conditions générales de vente, qui interdit tout message publicitaire présentant un caractère politique,
01:18syndical, confessionnel, au nom d'un principe de neutralité.
01:22Mais comment ça se passe pour les autres ? Parce qu'on a déjà eu des personnalités politiques affichées dans les gares.
01:25Oui, alors pour les derniers livres de Nicolas Sarkozy, par exemple.
01:28Mais Médias Transports argue que dans le cas de l'ancien président, il s'agissait de mémoire, alors que dans le cas de Jordan Bardella,
01:34il s'agit d'un homme politique encore en exercice. Son livre, c'est quasiment un programme.
01:39Je vous avoue que la frontière est plutôt mince, plutôt floue, et que Médias Transports aurait tout intérêt à faire et fixer une règle
01:46beaucoup plus claire si elle ne veut pas être accusée de choisir à la gueule du client.
01:50D'autant que, comme le rappelle Jordan Bardella, des syndicats de la SNCF étaient montés au créneau pour demander l'annulation de cette campagne,
01:56non pas sur des critères juridiques, mais là, pour le coup, sur des critères purement politiques ou idéologiques.
02:00Donc quoi ? Bardella a raison de réagir comme il a réagi, de parler de censure ? Il a fait aucun traitement particulier ?
02:05Non, parce qu'il ne faut pas exagérer non plus. Voir Jordan Bardella, président d'un parti fondé notamment par d'anciens collabos,
02:11il faut le rappeler, qui a défendu ce parti dans son histoire des dictatures aussi indéfendables que celles d'Augusto Pinochet au Chili,
02:17ou plus récemment de Bachar al-Assad en Syrie, ou encore plus récemment de Vladimir Poutine en Russie,
02:21le voir se poser en héros de la liberté d'expression, ça fait doucement rigoler.
02:25Les mots ont un sens. Jordan Bardella veut savoir ce que c'est qu'une atteinte à la liberté d'expression.
02:29Je l'invite à lire le Figaro, ce matin, le récit de ce journaliste cambodgien qui a dû présenter des excuses publiques à la télévision,
02:36revêtu de sa combinaison orange de détenu pour pouvoir sortir des geôles où l'avait enfermé le pouvoir.
02:41Parler de censure, quand on s'apprête à sortir un livre imprimé à plus de 150 000 exemplaires, diffusé et relayé avec l'appui d'un mastodonte des médias,
02:49le groupe Bolloré en l'occurrence, qui promet une opération de communication sans précédent, c'est tout simplement se moquer du monde.
02:55L'affaire Desgars lui offre déjà un magistral coup de pub. Jordan Bardella a intitulé son livre « Ce que je cherche »,
03:01« Je vais vous faire économiser la foi du temps et de l'argent », on a déjà compris. Ce que Jordan Bardella cherche, c'est d'abord et surtout à faire parler de lui.
03:08C'est fait, non ?
03:10CQFD.
03:11Les fameux effets Streisand quand on ne peut pas parler de quelque chose et finalement toute la lumière se met dessus.
03:15Merci beaucoup Mathieu, le showbiz Lorraine.

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