Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Eliot Deval dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce mardi, il revient sur la présence choquante de Yassine Belattar avec Emmanuel Macron au Maroc. Il revient ensuite sur le refus de la SNCF de faire la publicité du livre de Jordan Bardella.
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00:00On sera ravis de vous retrouver sur Europe 1 jusqu'à 9h30, sur CNews jusqu'à 10h30.
00:05A la une ce matin, c'est une apparition qui interroge autant qu'elle choque.
00:10Yassine Belattar est au Maroc dans la délégation française qui accompagne le président de la République.
00:16Hier, Yassine Belattar a donc salué le roi du Maroc, Mohamed VI.
00:20Dans la liste non exhaustive présentée aux journalistes et modifiée hier soir à la Hatte,
00:25il est effectivement moins dérangeant de mettre en avant un médaillé d'or comme Teddy Riner,
00:29un humoriste comme Jamel Debbouze, car Yassine Belattar est lui aussi un humoriste,
00:33mais également un repris de justice, condamné pour menace de mort à 4 mois de prison avec sursis.
00:38Yassine Belattar, dont la proximité avec le CCIF n'est plus à démontrer, il n'est pas Charlie, il n'est pas Nice.
00:45Yassine Belattar, qui selon l'Express, est sondé par les conseillers de l'Elysée avant la marche contre l'antisémitisme.
00:51La suite, on la connaît.
00:53En invitant Yassine Belattar, quel message envoie Emmanuel Macron aux Français ?
00:58N'existe-t-il pas des personnalités franco-marocaines moins clivantes ?
01:02Des Français de sang-mêlé, comme disait Nicolas Sarkozy, exemple pour les jeunes générations,
01:07exemple d'assimilation qui mérite de rencontrer le roi Mohamed VI.
01:11Enfin, sur une cinquantaine de journalistes accrédités,
01:15Jacques Serret et Thomas Bonnet sont les seuls qui ont eu le courage de souligner la présence de Yassine Belattar hier.
01:23Allez savoir pourquoi, et on en parlera dans l'heure des pros ce matin,
01:27bien sûr sur Europe 1 et sur CNews.
01:29Bonjour Adrien Spiteri.
01:31Europe 1 et CNews, 9h, 9h30, l'heure des pros.
01:36Eliott Deval.
01:43Eliott, et bonjour à tous.
01:44Le Parlement israélien approuve un projet de loi interdisant les activités de l'UNRWA,
01:49l'Agence des Nations Unies pour les Réfugiés Palestiniens.
01:52L'État hébreu accuse l'agence d'avoir participé au massacre du 7 octobre.
01:56L'UNRWA dénonce une mesure scandaleuse à son encontre.
01:59Des accords ont été conclus entre la France et le Maroc à l'occasion de la visite d'État à Rabat d'Emmanuel Macron.
02:05Des contrats et des accords d'investissement dont le montant global atteindra jusqu'à 10 milliards d'euros
02:10parmi les projets communs, notamment la construction du deuxième tronçon de la ligne de TGV Tangier-Marrakech.
02:16Et puis en Martinique, le couvre-feu est prolongé à Fort-de-France jusqu'au 4 novembre.
02:20D'autres communes de sa périphérie sont aussi concernées.
02:23Après un week-end calme, la nuit de dimanche à lundi a été marquée par de nouvelles scènes de violence.
02:28Le mouvement contre la vie chère se poursuit donc sur l'île.
02:31Merci beaucoup, Adrien Spiteri. On est avec Charlotte Dornelas ce matin.
02:34Bonjour, Charlotte. Vincent Hervouet, Philippe Guybert, Joachim Lefloquimade et Gauthier Lebret.
02:40Bonsoir. Bonjour à tous les quatre.
02:44Je suis déjà sur l'heure des pro-2. Non, c'est bien le matin.
02:48Et on dit bonjour aux auditeurs d'Europe.
02:49C'est une polémique qui vient tenir une visite historique du président français au Maroc,
02:54qui n'est pas grand-chose en l'importance de ce déplacement, mais veut dire beaucoup d'Emmanuel Macron.
03:00Hier, on découvrait la présence dans la délégation française,
03:04accompagnant le président de la République et le ministre des Armées, visiblement, d'un certain Yassine Belattar.
03:11On a pu le voir saluer le roi Mohamed VI, puis échanger longuement avec Sébastien Lecornu, je le disais, le ministre des Armées.
03:18On est avec Thomas Bonnet, notre envoyé spécial depuis Rabat.
03:21Merci d'être avec nous, cher Thomas.
03:23Vous faites partie, il y avait une cinquantaine de journalistes accrédités.
03:27Vous êtes le seul, avec Jacques Serret, à avoir signalé la présence de Yassine Belattar,
03:32qui, je le rappelle, a été condamné pour menace de mort et en reviendra en longueur sur son CV.
03:38Que s'est-il passé hier, Thomas Bonnet ?
03:44Bonjour, Elliot. D'abord, je voudrais vous expliquer un peu le moment où on a vu Yassine Belattar pour la première fois.
03:50C'était la deuxième cérémonie de la journée. On était sur la place du Méchoir, c'est au centre de Rabat.
03:56Il y avait un long tapis rouge de plusieurs centaines de mètres sur lequel était disposée l'intégralité des deux délégations,
04:02la délégation marocaine et la délégation française.
04:05Et puis, évidemment, le roi Mohamed VI, accompagné d'Emmanuel Macron,
04:09défilait sur ce tapis rouge pour saluer un à un tous les membres de ces délégations.
04:13Et c'est à ce moment-là qu'on a vu qu'il y avait Yassine Belattar qui était présent,
04:17alors même qu'on n'avait pas vu son nom, justement, dans la liste qui nous avait été fournie.
04:21On a donc été assez surpris. Ça a donné ces images que vous avez diffusées.
04:25On voit une proximité évidente entre l'humoriste et le ministre des Armées Sébastien Lecornu.
04:31Alors, quant à cette liste dont je vous parlais, il faut bien comprendre que c'est une liste qui nous avait été communiquée il y a quelques jours.
04:37Liste non exhaustive, nous dit l'Élysée.
04:39Et depuis, une liste finalisée a été communiquée, dans laquelle le nom de Yassine Belattar apparaît bel et bien.
04:45Alors, évidemment, je vous laisserai juge de la pertinence du fait d'avoir invité Yassine Belattar à cette visite d'État.
04:53Mais c'est effectivement une présence qui nous a beaucoup surpris.
04:56Et c'est pour cette raison qu'on a jugé pertinent de signaler le fait que l'humoriste était invité et était donc de cette visite au Baroque.
05:02Vous restez avec nous, évidemment, Thomas Bonnet, puisqu'on reviendra sur les enjeux de ce déplacement et la journée d'Emmanuel Macron.
05:09Mais quel signal vous envoyez aux Français lorsque vous avez Yassine Belattar présent, donc, dans cette délégation ?
05:17Vincent Hervouët.
05:19Il y a toujours dans les visites présidentielles des invités qui ne sont pas sur la liste.
05:23Mitterrand a emmené ses maîtresses.
05:25C'est un grand classique du passager clandestin qui est dans les bagages de l'Élysée.
05:32Là, c'est un peu différent.
05:34Parce que d'abord, il a été rajouté officiellement une fois qu'on l'a découvert.
05:38En plus, il est voyant.
05:39Il devait être le seul homme en survête sur le tapis rouge.
05:41Et enfin, c'est effectivement un repris de justice.
05:45Il a été condamné.
05:47C'est un influenceur très proche des frères musulmans.
05:49Vous vous interrogez sur la pertinence et l'impact que ça peut avoir sur l'identité française.
05:54Moi, je me demande comment l'ont ressenti les Marocains.
05:57Parce que ça ne s'est pas passé inaperçu.
05:59Hier, à la descente de l'avion, sur le tarmac, il y avait le roi et sa famille.
06:06Sa fille, qu'on connaît très peu, le prince héritier.
06:09Et le roi était avec sa canne.
06:11Parce qu'il a une sciatique.
06:13Et cette simplicité a suscité à la fois les applaudissements
06:16et en même temps, une forme de compassion des Marocains qui ne parlaient que de ça.
06:21Ensuite, ils ont regardé l'incroyable cortège, la cour française,
06:25le lot de ministres.
06:27Il y en avait moins qu'en Algérie, mais il y en avait quand même pas mal.
06:29Une dizaine, les principaux.
06:31Et puis, une centaine d'invités.
06:33Vous avez tout.
06:35Il faut croire qu'il y a un fou du roi.
06:39Il faut croire que le bel attard...
06:41Quel signal vous envoyez aux Français ?
06:44Et vous l'avez très bien rappelé.
06:46Comment résister au bel attard ?
06:48On connaît la proximité entre...
06:5050 journalistes accrédités.
06:52Il y en a deux.
06:53Il ne faut pas se fâcher avec l'Elysée.
06:55Il ne faut pas se fâcher avec l'Elysée.
06:57Il ne faut pas se fâcher avec la présidence de la République.
06:59C'est compliqué quand on suit le palais de l'Elysée
07:02de dire des choses qui déplaisent au palais
07:05et à l'entourage presse du président de la République.
07:07Ça n'a pas été le cas de Thomas Bonnet, effectivement,
07:09et de Jacques Serret.
07:11On connaît la proximité d'Emmanuel Macron
07:13avec Yacine Bellatin.
07:14Vous avez rappelé plusieurs faits.
07:16Je rappelle aussi qu'en 2018,
07:18il est nommé au conseil présidentiel des villes,
07:21avant sa condamnation.
07:22Donc, il a quelque part un titre officiel.
07:24Et puis, c'est de l'enfumage complet, ce que nous fait l'Elysée.
07:27Une liste non exhaustive.
07:29Il y avait 122 invités sur la première liste
07:31que l'Elysée a envoyés à la presse.
07:32Il y en a combien, maintenant ?
07:33Maintenant, ils en ont rajouté 3 ou 4.
07:35C'est pas le seul qui a été condamné
07:38et qui fait partie de la délégation.
07:40Il y a un ancien député.
07:41Il y a aussi François-Marie Bagné
07:42dans la délégation qui a été ajoutée hier soir.
07:45François-Marie Bagné, c'est dans l'affaire Bettencourt.
07:47Vous savez, il a été condamné pour abus de faiblesse
07:49contre Liliane Bettencourt.
07:51Donc, voilà.
07:53Yacine Bellatin, proche d'Emmanuel Macron,
07:55on ne le découvre pas.
07:56Ce qui a été le plus choquant,
07:57c'est quand il était reçu à l'Elysée
07:59après sa condamnation
08:00par deux conseillers du président de la République.
08:03Et c'est à ce moment-là qu'il aurait dit,
08:05selon les infos de L'Express,
08:06qu'il ne faut pas aller à la marche
08:07contre l'antisémitisme
08:08pour ne pas fracturer avec les quartiers.
08:10Vincent.
08:11Oui, c'est clivant, c'est transgressif.
08:13Il y a comme ça des personnalités
08:15qui sont troubles
08:16et qui accompagnent le souverain.
08:17C'est une façon de défier l'opinion publique
08:21qui est assez extraordinaire.
08:22Parce que Bellatin,
08:23c'est effectivement un petit ouvrier
08:25de la grande machine
08:26de propagande des frères musulmans.
08:27Vous parlez simplement,
08:28c'est un influenceur
08:29qui influence vraiment
08:31dans le sens de l'islamisme militant.
08:33Mais sa présence,
08:35les Marocains vivent ces retrouvailles
08:38après juste un an.
08:40Après dix ans de querelles extravagantes,
08:43d'aveuglement stratégique,
08:45il y a des retrouvailles franco-marocaines.
08:48Moi, je lisais la presse marocaine ce matin.
08:49J'ai lisé un confrère dans l'Observateur
08:51qui parle de renouer avec une amitié séculaire,
08:53Ahmed Charaï,
08:54qui dit à quel point c'est important
08:56que ces deux grandes nations
08:57qui se ressemblent se retrouvent.
08:59Après dix ans extravagants de querelles absurdes.
09:03Et vous avez le souverain français,
09:06successeur de François 1er,
09:08c'est François 1er qui est le premier
09:09à envoyer un ambassadeur à Rabat,
09:11qui débarque avec, comme ça,
09:13les fous de la cour,
09:15avec des personnages insortables.
09:19Et c'est vraiment une forme de mépris.
09:22C'est en tout cas un manque de subtilité
09:26et de sagesse diplomatique
09:28qui est très frappant.
09:30Je vous propose d'écouter
09:31François-Olivier Gisbert,
09:32qui a réagi ce matin avec Sonia Mabrouk
09:35sur Europe 1 et sur CNews.
09:37C'est du Macron, tout simplement.
09:39Vous savez, je le dis ça
09:40avec tout le respect que je dois à sa fonction.
09:42Il me fait penser toujours
09:43à ces conducteurs de voitures
09:45en état d'ébriété
09:46qu'on voit sur les routes,
09:47qui donnent des grands coups de volant à droite,
09:49puis après des grands coups de volant à gauche,
09:51qui pilent, qui réaccélèrent, etc.
09:53C'est, comment dire,
09:55quelqu'un qui n'a pas de continuité.
09:57C'est quelqu'un qui n'a pas de colonne vertébrale,
09:59on l'a souvent dit,
10:00mais qui, en plus,
10:02travaille un peu dans le discontinu.
10:03C'est comme ça, comme ça.
10:05Et voilà, on en arrive là.
10:06C'est-à-dire, mais ça, c'est quoi ?
10:07C'est de la com ?
10:08C'est pour faire parler de lui ?
10:10Enfin, c'est absurde.
10:11Ce n'est pas un comportement d'homme d'État.
10:13Un homme d'État ne doit pas faire ça.
10:15Une réaction politique,
10:16celle de Jordan Bardella hier.
10:18Comment ce prétendu humoriste
10:20condamné pour menace de mort
10:21proche des antisémites du CCIF
10:23peut-il y être présent
10:25à un voyage de cette importance
10:27en compagnie du Président de la République ?
10:29C'est aussi irrespectueux pour la France
10:31que pour le Maroc.
10:32Est-ce que c'est ce que vous avez souligné,
10:34Vincent Hervoët ?
10:35On est avec Robert Ménard.
10:36Monsieur le maire,
10:37merci d'être en direct sur Europe 1 et sur CNews.
10:39Quelle réaction, lorsque vous voyez
10:41la présence, lors de cette visite d'État,
10:44de Yassine Belatar ?
10:46Qui est Yassine Belatar, selon vous ?
10:50Écoutez, c'est la fascination
10:52des hommes de pouvoir
10:53pour les petites racales.
10:54Ça a toujours existé, vous savez.
10:57Il y a toujours des bourgeois
10:59qui ont eu envie de fréquenter des voyous.
11:01C'est juste ça.
11:02Le problème, c'est que le bourgeois en question
11:04ou le haut placé en question,
11:06il est juste le chef de l'État français.
11:08Le chef de l'État français.
11:09Moi, j'ai plein de copains.
11:10Je connais très bien le Maroc
11:11parce que quand j'étais patron
11:12de l'Européenne Sentier,
11:13je suis allé un paquet de fois
11:14parce que l'équité de la presse,
11:15honnêtement, il ne la respectait pas
11:16tous les matins.
11:17Moi, je pense à mes copains marocains
11:19qui doivent être peinés
11:20pour ce qu'ils pensent de la France.
11:22Ils pensent souvent beaucoup
11:23de bien de la France.
11:24Et surtout, je vous rappelle
11:25qu'ils sont franco-marocains.
11:26L'image que ça donne pour eux du Maroc.
11:29Si le Maroc, aux yeux de notre chef de l'État,
11:32c'est ce garçon,
11:33il doit se dire
11:34« Ça nous renvoie à une image épouvantable. »
11:37Et puis, pardon,
11:38qu'on consacre, vous et moi,
11:40et nous tous,
11:41autant de temps à ce type
11:44qui est quand même, tout à l'heure,
11:45je ne sais plus qui le disait,
11:46l'espèce de compagnon de route
11:48des islamistes,
11:50c'est catastrophique
11:51parce qu'il y a d'autres sujets à traiter.
11:53Moi, sur le Maroc, pardon,
11:55le jour où ils donneront un certain nombre
11:57de laissés-passer consulaires
11:59pour pouvoir permettre
12:01que tous les petits délinquants
12:03qui sont rentrés chez nous
12:04en situation irrégulière
12:05et qu'on veut foutre dehors,
12:06ce sera bien,
12:07mais je vous rappelle,
12:08un chiffre quand même.
12:09On a délivré l'an dernier
12:10240 000 visas au Maroc.
12:12Ils ont récupéré un peu plus de 700.
12:14Je ne sais plus, 725 ou 765
12:17pour la personne
12:19à qui ils ont accordé
12:20un laissé-passer consulaire.
12:21Ça, c'est une question,
12:22c'est quand même plus important
12:24que de se faire plaisir
12:25en train d'aller avec soi
12:26dans sa délégation,
12:27ce garçon que je vois à l'antenne
12:29avec sa tenue de sport.
12:31Mais il se prend où ?
12:32Il se croit où ?
12:33Et M. Lecornu,
12:34il est ministre des armées
12:37d'une des plus grosses puissances du monde,
12:40un des rares pays qui a l'arme nucléaire
12:42et il prend par le bras ce type-là.
12:44On voit les images en ce moment.
12:46Mais tu hallucines de ça.
12:48En plus, il y a d'autres sujets.
12:50On pourrait aussi parler,
12:51ce serait peut-être utile aussi,
12:53de la drogue et du H6 produit au Maroc
12:56qui fournit le marché français.
12:58Il y a de vraies questions à poser,
13:01évidemment,
13:02dans quelle position tu es
13:03pour te faire accompagner
13:05d'un garçon pareil.
13:06Et c'est pour ça que je rappelais,
13:07Robert Ménard,
13:08que cette polémique n'est pas...
13:11Enfin, qu'Yacine Bellatar n'est pas grand-chose
13:14au regard de l'importance de ce déplacement,
13:17mais veut dire beaucoup
13:19dans l'état d'esprit,
13:20la psyché d'Emmanuel Macron.
13:22Vous restez avec nous, Robert Ménard.
13:23On ne vous entend pas très bien.
13:25Il y a un petit peu de connexion.
13:27Essayons de vous retrouver dans un instant.
13:29Joachim.
13:30Moi, je n'attends rien de Yacine Bellatar.
13:32Vous avez rappelé son pédigré,
13:34en effet, qui était diffus.
13:35On aurait aussi pu mentionner le fait
13:36qu'il avait quand même recommandé
13:38à Jean-Michel Blanquer
13:39de ne pas mettre les pieds dans le 9-3
13:41après des propos que Blanquer avait eus
13:42sur le voilement.
13:43Donc, ça en dit quand même long
13:44sur le personnage.
13:45Maintenant, j'en attends davantage
13:46d'Emmanuel Macron
13:47qui est quand même le chef de l'État.
13:49Et je pense que beaucoup de Français
13:51se rendent compte, à travers cette affaire,
13:53de la folie d'avoir érigé le « en même temps »
13:55en pratique du gouvernement.
13:58Et Emmanuel Macron, finalement,
14:00défend la laïcité et la République
14:01dans ses discours,
14:02dans des discours qui ont parfois été excellents.
14:04Je pense aux discours des Mureaux en 2020.
14:05Mais il déconstruit tout ça
14:07dans sa pratique.
14:08Ça s'appelle le « en même temps » ?
14:09Ça, le « en même temps » ?
14:11Vous restez muet ce matin ?
14:13Non, parce que mon esprit de contradiction
14:15essaye de trouver un argument,
14:16mais je n'en trouve pas.
14:17Allez-y, si vous voulez,
14:18je vous demande en régie
14:19qu'on vous apporte des râpes,
14:20mais je préfère que vous ayez une analyse
14:23concrète, claire et précise de ce qui se passe.
14:25Je ne pense pas que ça soit un élément important
14:27par rapport au Maroc,
14:29parce qu'il y a des enjeux de contrat économique
14:31qui sont assez considérables.
14:33C'est peut-être un détail pour vous,
14:34mais ça veut dire beaucoup.
14:35Pardon ?
14:36C'est peut-être un détail pour vous,
14:37mais ça veut dire beaucoup.
14:38Vous pouvez même le dire en chanson.
14:40Ça veut dire beaucoup par rapport à la France,
14:42parce que des personnalités...
14:43Pas par rapport à la France,
14:44par rapport à Emmanuel Macron.
14:45Pardonnez-moi de séparer...
14:47Par rapport à la France,
14:48je voudrais juste expliquer...
14:49Non, pas par rapport à la France,
14:50par rapport à Emmanuel Macron.
14:51Il a été élu deux fois.
14:52Oui, mais malheureusement...
14:53Oui, et vous pensez que les Français
14:54sont raccords avec la présence de Yacine Belatta ?
14:57Eliott, juste pour terminer mon propos,
15:00je trouve qu'il y a suffisamment de personnalités
15:02franco-marocaines, brillantes d'ailleurs...
15:04Vous avez entièrement raison.
15:06Dans cette délégation,
15:07t'as Rabel Geloun, Leïla Slimani,
15:10Djamil Debbouze, etc.
15:12Donc, le seul message que je vois là-dessus,
15:16c'est par rapport à la France.
15:17Charlotte, un dernier mot.
15:18Non, mais il y a la question...
15:19C'est même pas la question de la condamnation.
15:21D'abord, un, il débarque en jogging.
15:23Moi, franchement, c'est quasiment la chose
15:24qui m'a le plus choquée,
15:25c'est son accoutrement devant le roi du Maroc.
15:28Vous me direz, Emmanuel Macron
15:29se permet de le tutoyer,
15:30donc bon, je sais pas,
15:31ils font comme chez eux tous.
15:33C'est formidable.
15:34Moi, franchement, c'est ça
15:35qui m'a collé le plus la honte
15:36de toute l'histoire.
15:37Bon, la deuxième chose,
15:38c'est que Yassine Belattar revendique.
15:42Il est franco-marocain.
15:43Il revendique en France en permanence
15:45le refus de l'assimilation à la France
15:48pour lui préférer l'OUMA.
15:50Et là, il est pris, en effet,
15:52dans une délégation,
15:53alors que, précisément,
15:55c'est un enjeu immense pour la France
15:57que de savoir comment imposer
16:00ou comment, en tout cas,
16:01assurer son avenir
16:02par une assimilation minimum
16:05Or, il est un chantre
16:07du refus de l'assimilation.
16:08C'est même pas le constat de l'échec.
16:10Il la refuse catégoriquement
16:12et c'est lui qui est emmené là-bas,
16:13donc de bout en bout.
16:15En réalité, c'est beaucoup plus
16:16sur son message de France,
16:17ce qu'il porte, Yassine Belattar.
16:19C'est pour ça que je suis pas revenu
16:20sur sa tenue vestimentaire.
16:21C'est ce qu'il porte en lui
16:23qui me perturbe plus
16:25que ce qu'il porte au quotidien
16:28ou face au roi du Maroc,
16:29même si, effectivement,
16:30ça peut perturber de voir,
16:31en jogging-basket,
16:33quelqu'un saluer le roi du Maroc.
16:34C'est très important,
16:35parce que vous avez vu
16:36la tenue des Marocains.
16:37Vous avez vu à quel point
16:38le roi, lui-même,
16:39a une sciatique épouvantable.
16:41Il tient trois quarts d'heure.
16:42Le protocole est très lourd,
16:44le protocole royal.
16:45Il tient trois quarts d'heure
16:46debout sur le tapis rouge.
16:48Il s'inflige cette souffrance.
16:50Et à côté, il y a
16:51cet avachissement,
16:52cette espèce de laissé-aller,
16:53cette désinvolture.
16:55Et Macron tutoie le roi,
16:58commence à Mohamed,
16:59ce que, évidemment,
17:01même François Hollande
17:03ou Nicolas Sarkozy
17:04ou Jacques Chirac,
17:05qui étaient très amis, lui aussi,
17:06du Maroc,
17:07se sont toujours attenus de faire.
17:08On a retrouvé la connexion
17:09avec Robert Ménard.
17:10On va venir le voir dans un instant.
17:11On est toujours avec Thomas Bonnet,
17:12je demande en régie,
17:13parce que Thomas Bonnet est pressé.
17:15Il y a une longue journée
17:17pour les journalistes
17:18et pour le chef de l'État.
17:19Quel est le programme au Maroc
17:20aujourd'hui, Thomas Bonnet ?
17:25Eh bien, écoutez,
17:26le président de la République
17:27va s'exprimer dans la matinée
17:28devant le Parlement marocain.
17:29Ce sera, à n'en pas douter,
17:30un moment fort
17:31de cette visite d'État.
17:33Et puis, je voulais simplement
17:34revenir sur les contrats,
17:35les accords
17:36qui ont été signés hier.
17:37Alors, évidemment,
17:38il y a toute une partie
17:39sur l'aspect économique,
17:40des contrats signés,
17:41notamment dans les secteurs
17:42des transports
17:43ou encore de l'énergie.
17:44Mais, plus généralement,
17:45il s'agit, selon l'Élysée,
17:46d'un partenariat d'exception renforcé.
17:48Et il est question d'immigration
17:49dans la déclaration
17:50qui a été effectuée
17:51à l'issue de ces contrats.
17:53Et en matière d'immigration,
17:54voilà ce qu'on peut lire.
17:55Le Maroc et les deux chefs d'État
17:56appellent à la construction
17:57d'un agenda global
17:58dans ce domaine
17:59incluant à la fois
18:00la facilitation
18:01des mobilités légales,
18:02la lutte contre
18:03l'immigration irrégulière
18:04et la coopération
18:05en matière de réadmission
18:06et de prévention
18:07des départs.
18:08On est donc dans une forme
18:09en même temps
18:10sur la question
18:11de l'immigration.
18:12Et ce sera très intéressant
18:13aussi aujourd'hui
18:14parce que dans l'après-midi,
18:15Bruno Rotailleau,
18:16le ministre de l'Intérieur,
18:17doit justement s'entretenir
18:18avec son homologue marocain.
18:19Il sera,
18:20à n'en pas douter,
18:21question de ces fameux
18:22laissés-passer consulaires
18:23qui arrivent au compte-gouttes.
18:24Curieux de connaître
18:25l'avis de Bruno Rotailleau
18:27sur la présence
18:28de Yacine Belattar,
18:29lui qui entend lutter
18:30contre l'islam politique.
18:31Merci beaucoup,
18:32Thomas Bonnet,
18:33Gauthier Lebray.
18:34Du côté,
18:35moi j'ai eu des députés
18:36macronistes
18:37ou anciennement macronistes
18:38hier au téléphone,
18:39ils me disaient
18:40c'est hallucinant.
18:41Les bras mentons
18:42dans les cabinets ministériels.
18:43On est les seuls
18:44à en parler ce matin
18:45sur CNews
18:46et sur Europe 1.
18:47Il faut bien comprendre
18:48qu'au sein d'un journaliste
18:49accrédité,
18:50deux,
18:51une cinquantaine,
18:52deux qui suivent.
18:53Et tout le monde l'a vu.
18:54Pardonnez-moi,
18:55je le dis aux autres.
18:56Pardonnez-moi,
18:57je le dis aux auditeurs
18:58parce qu'ils pourraient se dire
18:59personne ne l'a vu.
19:00Tout le monde l'a vu.
19:01Tout le monde l'a vu.
19:02Thomas Bonnet,
19:03quand il voit Yacine Belattar,
19:04entouré de journalistes,
19:05il dit
19:06mais attendez,
19:07qu'est-ce qu'il fait là ?
19:08Personne ne bronche.
19:09Vous savez ce que ça me rappelle ?
19:10La peur peut-être ?
19:11Ça me rappelle
19:12quand les conseillers
19:13du président de la République
19:14ont invité les soulèvements
19:15de la terre
19:16au Salon de l'agriculture.
19:17Et après,
19:18on nous a dit
19:19c'est les journalistes
19:20qui ont mal compris,
19:21c'était une éventualité,
19:22c'était pas fait,
19:23c'était pas calé.
19:24Quelle tristesse.
19:25C'est exactement pareil.
19:26Quelle tristesse.
19:27En plus,
19:28si tu as raison,
19:29c'est encore plus grave.
19:30Autre sujet,
19:31parce que je sais Robert Médard
19:35très pressé
19:36et je le sais également
19:37en colère
19:38puisqu'il n'y aura pas
19:39de publicité pour le livre
19:40de Jordan Bardella
19:41dans les gares.
19:42Jordan Bardella est indigné.
19:43Il parle de censure.
19:44Médiatransport,
19:45qui est donc l'entreprise
19:46qui gère les panneaux publicitaires,
19:48rappelle qu'il entend
19:50faire respecter
19:51le principe de neutralité.
19:52C'est un fait.
19:53Les syndicats
19:54qui ont mis
19:55la pression jubile,
19:56le livre de Jordan Bardella,
19:57ce que je cherche à sortir
19:58sera le 9 novembre prochain.
20:00Depuis hier,
20:01je dis que c'est
20:02l'effet Streisand.
20:03Pour la CGT,
20:04je serai Jordan Bardella,
20:06je leur enverrai
20:07un bouquet de fleurs.
20:08Il n'y a pas
20:09de meilleure publicité
20:10que cette mobilisation
20:11pour qu'il n'y ait pas
20:13de publicité dans les gares.
20:14On écoute juste
20:15Jordan Bardella
20:16et ensuite,
20:17je vous donne la parole,
20:18Robert Médard.
20:19Alors que mon livre sortira
20:20le 9 novembre,
20:22dans 12 jours,
20:23et qu'il devait bénéficier
20:24d'une campagne d'affichage
20:25dans les gares,
20:26des syndicalistes
20:27d'extrême gauche,
20:28en faisant pression
20:29sur la SNCF
20:30qui s'est soumise,
20:31ont réussi purement
20:32et simplement
20:33à faire annuler
20:34cette promotion.
20:35Une fois encore,
20:36la liberté d'expression
20:37recule
20:38face aux hurlements
20:39de l'extrême gauche
20:40qui pratiquent
20:41la censure,
20:42qui instaure
20:43une discrimination politique
20:44et qui fait poser
20:45sur la France
20:46et sur le débat public
20:47dans notre pays
20:48une atmosphère de terreur.
20:49Au fond,
20:50il s'attaque
20:51à l'une des grandes forces
20:52de l'identité
20:53de notre pays,
20:54la liberté.
20:55La liberté d'expression
20:57qui a fait
20:58de la France
20:59un espace d'échange
21:00unique au monde.
21:01La liberté de conscience,
21:02la liberté
21:03de choisir ses lectures,
21:04de voter
21:05pour qui l'on veut,
21:06de soutenir ses idées
21:07sans être menacé
21:08ou insulté,
21:09ce sont toutes
21:10ces grandes libertés
21:11fondamentales
21:12que la gauche
21:13veut vous retirer
21:14chaque jour davantage.
21:15Rapidement,
21:16Robert Médard,
21:17parce que je le rappelle,
21:18c'est pressé.
21:19Quel regard vous portez
21:20sur cette actualité-là ?
21:21Est-ce que c'est
21:22une anecdotique ?
21:23Est-ce que c'est
21:24une non-affaire ?
21:25Est-ce que c'est
21:26un effet stressante ?
21:27C'est-à-dire que
21:28plus l'extrême-gauche crie,
21:29plus il y aura
21:30de livres vendus.
21:31Vous avez raison
21:32parce que pour faire
21:33la pub du Rassemblement
21:34de Salles
21:35et du livre
21:36de Jean-Dame Bardella,
21:37tu ne peux pas
21:38t'y prendre mieux.
21:39Ça dit quoi ?
21:40Ça dit d'abord
21:41une espèce
21:42de sectarisme
21:43invraisemblable
21:44de la gauche.
21:45Et il a raison là-dessus.
21:46Il y a plein de choses
21:47qui se font.
21:48Ce Jean-Dame Bardella,
21:49même là,
21:50il en rajoute
21:51un peu une couche.
21:52Mais sur le fond,
21:53il a raison.
21:54Ces gens
21:55qui passent leur vie
21:56à nous faire des leçons
21:57de liberté,
21:58de liberté d'expression,
21:59de tolérance,
22:00d'humanisme,
22:01je vais arrêter
22:02sur tout ce
22:03qu'ils soient disant
22:04et qu'ils incarnent.
22:05Regardez
22:06comment ils se comportent.
22:07Puis ça pose
22:08un vrai problème.
22:09Je veux bien
22:10la boîte de pub
22:11qui gère
22:12les espaces publicitaires
22:13que je connais
22:14parce que j'ai travaillé
22:15avec eux
22:16en disant
22:17oui,
22:18on ne fait pas de politique
22:19dans les gares.
22:20C'est vrai
22:21qu'ils ont empêché
22:22par exemple
22:23des campagnes de Greenpeace.
22:24Donc,
22:25ils n'ont pas fait
22:26que pour la droite.
22:27Mais enfin,
22:28je me rappelle
22:29des affichages
22:30de M. Sarkozy
22:31et M. Sarkozy
22:32ne fait pas de politique.
22:33Ça,
22:34ça ne les a pas choqués.
22:35C'est ça
22:36que je trouve problématique.
22:37C'est qu'un certain nombre
22:38de syndicats
22:39finalement
22:40arrivent à obtenir
22:41ce qu'ils veulent.
22:42Qu'est-ce qu'ils croient ?
22:43Je me rappelle
22:44un communiqué
22:45qui disait
22:46« nos gares »
22:47mais Coco,
22:48ce n'est pas tes gares.
22:49Ce n'est pas les gares
22:50du Sudrail
22:51ou de la CGT.
22:52Ce sont les gares
22:53de nous tous.
22:54Qui a payé
22:55le réseau ferroviaire
22:56en France ?
22:57Ce sont les Français.
22:58Et il y a deux syndicats
22:59qui décideraient
23:00de qui il faut
23:01mettre
23:02ou de qui il ne faut
23:03pas mettre.
23:04Bien sûr que c'est scandaleux.
23:05Mais vous savez,
23:06le scandale,
23:07c'est aussi
23:08le maire de Marmande
23:09qui ne veut pas recevoir
23:10un Jordan Bardella
23:11mais il se prend
23:12pour qui là encore ?
23:13Moi,
23:15il faudrait l'inviter
23:16le maire de Marmande.
23:17Je ne connaissais pas
23:18cette information.
23:19Robert Ménard,
23:20vous savez quoi ?
23:21On va l'inviter
23:22le maire de Marmande
23:23et on va essayer
23:24de comprendre pourquoi
23:25il ne veut pas recevoir
23:26Jordan Bardella.
23:27Vous avez entendu
23:28le carillon,
23:29Robert Ménard ?
23:30On est obligé
23:31de faire le transfert
23:32et de saluer
23:33Thomas Hill.
23:34Cher Thomas,
23:35comment allez-vous
23:36ce matin ?
23:37Vous, le fan
23:38du SCO d'Angers.
23:39Je vous promets
23:40que demain matin,
23:41j'essaierai de dévoiler
23:42le 11 de légende
23:43du SCO d'Angers.
23:44J'ai cru que vous alliez
23:45mettre le maillot.
23:46Si vous en avez un,
23:47il n'y a pas de souci.
23:48Je n'irai pas acheter
23:49un maillot du SCO d'Angers.
23:50Même si j'aime beaucoup Angers.
23:51Vous soutenez qui,
23:52alors vous ?
23:53Paris est dans mon cœur
23:54et dans mon sang,
23:55mon cher ami.
23:56Un vrai Parisien.
23:57Nice aussi.
23:58Bon,
23:59quel est le programme
24:00chez vous ?
24:01Nous, ce sera
24:02Benoît Poulevorde
24:03ce matin.
24:04Le grand Benoît Poulevorde.
24:05On est très heureux
24:06de le recevoir.
24:07On passera peut-être
24:08vous voir parce que
24:09effectivement,
24:10ça fait plaisir
24:11d'avoir Benoît.
24:12Benoît Poulevorde.
24:13Benoît, avec plaisir.
24:14Merci beaucoup Thomas.
24:15Il en reprend
24:16notre discussion.
24:179h30
24:1811h
24:19Europe 1