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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent du narcotrafic en France.
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Transcription
00:00Tant qu'il y aura des acheteurs, il y aura des dealers. Vous êtes d'accord avec ça ?
00:02Oui, tout à fait.
00:03Est-ce que c'est passé à la racine du problème sur le narcotrafic ?
00:05À partir de là, et comme il y a de plus en plus de consommateurs, il y aura de plus en plus de dealers.
00:09Et pourquoi est-ce qu'il y a de plus en plus de consommateurs ?
00:11C'est quand même la vraie question.
00:12Il y a un malaise, et donc les gens basculent dans la consommation de drogue, d'alcool,
00:17et donc ça développe un trafic qui n'a jamais été aussi florissant.
00:21Absolument, et qui génère des montagnes d'argent, qui rend le travail des policiers extrêmement difficile.
00:27On va s'intéresser, et moi, en tant que maire de Fayy,
00:29évidemment, le fait que ce petit garçon de 5 ans ait été blessé
00:32après que la voiture de son père ait été rafalée me heurte.
00:35On fait le point avec Isabelle Pibolo sur ce qui s'est passé à Rennes.
00:38On parle bien de Rennes, on parle d'une ville comme Marseille.
00:42Et puis, je vous passe la parole, Grégory Giron.
00:44Est-ce qu'il y a un moyen d'arriver à lutter contre le narcotrafic ?
00:50Samedi, 10h, des tirs en rafale éclatent à Morpas,
00:53près de la station de métro Groschennes.
00:55Des individus encagoulés, dont l'un armé d'un fusil, ont été aperçus.
00:59C'est de ce quartier qu'est originaire le père de l'enfant blessé,
01:02connu des services de police pour trafic de drogue.
01:05Il est près de 23h lorsque l'homme de 29 ans est poursuivi par un véhicule
01:09alors qu'il ramenait son fils chez sa mère.
01:12Sa voiture essuie alors des tirs d'armes automatiques
01:14dans une course-poursuite qui se termine à passer.
01:17Le petit garçon est touché à la tête et à la joue.
01:19Une victime collatérale, selon Frédéric Gallet,
01:22secrétaire départemental Alliance en Ile-et-Vilaine.
01:25J'imagine que ce n'est peut-être pas l'enfant qui a été visé,
01:28c'est sûrement le père.
01:29Malheureusement, c'est un drame qui était presque prévisible.
01:34Depuis plusieurs mois, certains quartiers de Rennes
01:36sont en proie à des fusillades sur fond de trafic de stupéfiants
01:39aux grandes dames des habitants.
01:41Marie, 74 ans, vit à Morpas depuis 17 ans
01:45et a vu la situation se dégrader au fil du temps.
01:47Vous ouvrez votre fenêtre et vous les voyez devant chez vous tous les jours
01:51à 50 mètres ou 70 mètres.
01:53Qu'est-ce que vous voulez faire ?
01:54Je ne sais pas quand est-ce qu'on s'en sortira.
01:56Ça rapporte trop d'argent.
01:57La CRS 82 a été déployée dès la nuit dernière
02:00sur demande du ministre de l'Intérieur.
02:02Le nouveau préfet de Bretagne précise
02:04la compagnie restera sur place dans les jours à venir.
02:09Est-ce que l'État est dépassé ?
02:10Est-ce que la guerre est perdue, comme le disaient les magistrats de Marseille
02:14il y a tout juste un an lorsqu'ils étaient auditionnés par les parlementaires ?
02:17La réalité, c'est que chaque jour qui passe,
02:21les narcotrafiquants se renforcent.
02:23Parce que nous, non.
02:24C'est tout simplement ça.
02:25L'écart, il est là.
02:26On parle de Marseille, mais on peut faire le parallèle avec Rennes finalement.
02:30C'est la même chose.
02:31Marseille s'est frappée depuis bien longtemps.
02:33Et aujourd'hui, quand vous voyez certains rapports,
02:35notamment de la Cour des comptes,
02:37on voit bien qu'il y a de toute façon une guerre asymétrique.
02:40Entre 2015 et 2021,
02:42la brigade criminelle, c'est deux fois plus de dossiers.
02:44Je vous rassure, il n'y a pas deux fois plus de policiers pour les traiter.
02:47Et malheureusement, pas deux fois plus de procureurs
02:49pour aussi traiter les dossiers qui sont présentés.
02:52Et après, pas plus de juges.
02:54Et malheureusement, cette guerre-là,
02:55on est en train, en effet, de perdre énormément de terrain.
02:58Et donc, on a les volontés du ministre, par exemple, qui exprime...
03:02Non, mais elle existe, la volonté.
03:03Bien sûr.
03:03Mais ça ne change rien.
03:04Aucun doute.
03:04Mais non, parce que derrière, c'est des moyens.
03:06Et en fait, la guerre, nous, on va aussi...
03:08Bientôt, on va nous envoyer l'affaire en pyjama.
03:10Donc, on ne pourra pas la gagner.
03:11Et elle décide...
03:12J'entends qu'il y a un problème de moyens.
03:13Dieu sait qu'il faut sanctuariser le budget de la police sur le terrain.
03:17Mais il y a aussi un problème sociétal.
03:19Ça, si on n'y réfléchit pas, c'est l'angle mort de tout ce qu'on dit.
03:22Alors, écoutez, je n'ai pas l'habitude de me paraphraser ni de me citer,
03:26mais je sais...
03:27Mais vous allez le faire.
03:27Oui, je vais le faire.
03:29Parce qu'en 2021, je disais la guerre, on ne peut pas la faire en pyjama.
03:32Si on fait la guerre, il faut qu'elle soit totale,
03:34concernant la justice, l'éducation, la santé,
03:36et pas seulement la police.
03:38Oui.
03:38Et on ne peut pas vider l'océan à la petite cuillère.
03:40Ça, c'était en 2021.
03:41On est trois ans plus tard.
03:43Et en fait, je pourrais vous dire exactement la même chose.
03:45D'accord.
03:46Avec un regard un peu différent.
03:47C'est que depuis lors, on a des effectifs qui ont été au moins maintenus,
03:52que là, finalement, on nous annonce des restrictions budgétaires
03:54et qu'on sait que l'année prochaine, par exemple,
03:56pour les policiers, c'est 340 policiers de plus.
03:58Ça ne suffira pas pour faire la guerre.
03:59Et on sait que, par exemple, Marseille,
04:00où il y a beaucoup de policiers qui ont été déployés,
04:03en fait, ça ne suffit pas à combler ceux qui partent.
04:04Non.
04:05En fait, il y en a moins, virtuellement, qu'en 2017.
04:07Rennes, c'est une centaine de policiers qui manquent.
04:0970 sur la voie publique, 30 enquêteurs.
04:12Et en fait, nous, alors...
04:13Et ça suffit.
04:14La police ne peut pas lutter seule contre ce phénomène.
04:15Vous avez parlé des consommateurs.
04:18Il y a une politique de santé publique à mettre en place
04:21qui n'existe pas sur les drogues.
04:23On la ramasse là-dessus totalement.
04:24On est d'accord.
04:25À part de là, l'éducation, on l'a dit, elle doit être totale, la guerre.
04:27Et juste par le prisme policier, ça ne peut pas marcher.
04:30Non, on est d'accord.
04:31Non, mais c'est interdit, donc ça n'existe pas.
04:33C'est ça qui est terrible.
04:34C'est-à-dire qu'on voit assez régulièrement à la télévision
04:36ou même on peut entendre à la radio des campagnes publicitaires
04:40contre lutter contre l'alcool,
04:43contre le tabac...
04:45Le sucre.
04:46Voilà, j'allais en venir.
04:47Qu'on va taxer d'ailleurs.
04:48Ils vont taxer le sucre aussi.
04:49Pour faire attention, pour lutter potentiellement contre l'obésité.
04:52Jamais sur les drogues.
04:53Si, il y en a, mais très, très rarement.
04:55C'est très, très rare.
04:56Très, très rarement.
04:56J'en ai vu passer.
04:58Effectivement, c'est interdit, donc ça n'existe pas.
05:00Le problème, c'est que ça existe.
05:02Il y a 5 millions de consommateurs réguliers de drogues dans notre pays.
05:05Donc ça, c'est le premier point.
05:06Le deuxième, c'est le problème des amendes forfaitaires.
05:08Alors certes, elles ont été mises en oeuvre...
05:10On parle de quoi ? 150 euros ?
05:12Par Gérald Darmanin.
05:14150 euros, Florian ?
05:15Forfaitaires minorés, effectivement, c'est 150 euros.
05:17Pour les personnes qui nous écoutent et nous regardent,
05:19150 euros, c'est 2 grammes de cocaïne dans notre pays.
05:22Est-ce que vous croyez, aujourd'hui,
05:24que cela va arrêter un consommateur de drogues ?
05:26Surtout quand elles ne sont pas recouvertes, les amendes.
05:28Surtout quand elles ne sont pas recouvertes.
05:29Et ça, ça pourrait être également...
05:30On a mis assez facilement tout de même en place l'impôt à la source.
05:33On pourrait peut-être mettre ce même système de prélèvement à la source
05:37des amendes impayées.
05:38Et puis, il y avait eu l'affaire des TPS aussi.
05:40Des terminaux de paiement sécurisé pour les policiers.
05:43Ça, c'était un gros délire.
05:44Mais c'est sûr que pour régler ce problème de la drogue,
05:46il faudra une grande révolution.
05:47Et le début de cette révolution, elle commence en effet, peut-être,
05:50par taper du portefeuille sur les consommateurs.
05:53C'est ce que veut faire Bruno Rotailleau.
05:54Il l'a dit vendredi dernier à Toulouse.
05:56Il veut des enquêtes patrimoniales.
05:58Il veut de la saisie des biens et des avoirs
06:00pour les personnes qui se font choper.
06:01Il veut aussi créer un statut du repenti.
06:03Vous savez, ça existe déjà pour les indics.
06:06Mais là, c'est pour protéger davantage les personnes
06:08qui parleraient à la police.
06:09Et ça permettrait d'éviter des sanctions pénales et judiciaires.
06:12C'est le début d'une grande machine de révolution.
06:16Et puis ensuite, il y a la prison.
06:17On a beaucoup parlé ces dernières semaines
06:19des peines de prison automatiques,
06:20des peines de prison fermes.
06:21Aujourd'hui, beaucoup trop de peines de prison ne sont pas exécutées.
06:24Et c'est encore plus le cas lorsque ce sont des narcotrafiquants.
06:27Bien entendu.
06:28Mais j'espère quand même que les narcotrafiquants vont en prison.
06:30François Bépanier.
06:31Oui, mais quand...
06:34Il a repris des petites mains.
06:36Les gros narcotrafiquants, ils ne sont plus en France.
06:38Non, depuis longtemps.
06:39Ils sont dans certains pays bien protégés,
06:42où l'extradition est très compliquée, où les enquêtes...
06:44Ils recrutent des jeunes dans les quartiers qui, eux, vont en prison.
06:47Mais dès qu'il y en a un qui va en prison,
06:48ils remplacent cette main de main.
06:49Donc, la vraie question, ça fait...
06:51Enfin, je parle sous le contrôle.
06:52Ça fait quoi, 20 ans que tous les acteurs de terrain disent...
06:56Ça va être inimaginable.
06:59On va être submergés.
07:00Ça va prendre la place.
07:01Ça fait vivre les quartiers.
07:03Faisons quelque chose.
07:04Et ça fait 20 ans que...
07:05Que rien ne marche.
07:06Que rien ne marche.
07:07Oui, mais ça fait 20 ans qu'on n'a pas eu de réaction au niveau national
07:10pour dire, OK, on y va.
07:12On voit l'accident arriver.
07:15On va essayer de réagir.
07:16Maintenant, on nous dit, au bout de 20 ans,
07:17ouh là, là, oui, là, il faut déclarer la guerre.
07:20D'accord.
07:21Donc, il faut mettre en place la stratégie,
07:22il faut réfléchir, il faut mettre les moyens.
07:24Oui, il faut les...
07:25C'est quand même le troisième ministre de l'Intérieur,
07:26en plus de deux années, qui nous dit,
07:27je déclare la guerre aux narcotrafiquants, et voilà.
07:30Et le prochain dira la même chose.
07:31Et dans les faits, on n'est pas prêts à faire la guerre.
07:34Et il faudrait qu'on écoute Éric Piolle, le maire de Grenoble,
07:37qui disait quelque chose de vrai.
07:39Rien ne marche nulle part.
07:41Dans aucune ville, et c'était un certain nombre de villes,
07:43ça ne fonctionne pas.
07:45Mais il a aussi, et c'est là que, évidemment, son discours pêche,
07:48à nouveau dit que les caméras de vidéosurveillance,
07:51ça n'était pas la solution.
07:52Écoutez ce qu'il a dit.
07:54La République abandonne ses enfants, 15 ans.
07:5615 ans, il était suivi par la protection judiciaire de la jeunesse.
08:00Il fugue de son foyer, il va se faire abattre.
08:02Là, il est abattu.
08:05Vraiment, la République abandonne ses enfants.
08:07Nous avions mis une caméra à cet endroit-là.
08:0960 000 euros.
08:10Elle a duré 20 minutes.
08:1220 minutes.
08:13Vous croyez que j'ai envie que M. Rotaillot, il vienne,
08:16s'il a envie, qu'il couvre la France de caméras, qu'il change la loi.
08:18Et on a dit que c'est ça, sa prérogative.
08:20Mais en fait, ça ne marchera pas.
08:22Voilà Éric Piolle qui était interrogé après la mort d'un mineur de 15 ans,
08:24tué d'une balle dans la tête,
08:27mardi dernier.
08:28Donc, en fait, pas de caméras visuels-surveillance.
08:30Non, c'est pas ce que dit le...
08:32Pour une fois, je suis en accord avec lui.
08:35Une fois, il n'est pas coutume.
08:36Ce qu'il dit, c'est que ce sont les élus locaux qui doivent placer les caméras.
08:40On les place.
08:41Moi, ça m'étonne quand je dis ça.
08:42Et elles sont détruites par les dealers.
08:44Quand vous mettez des caméras pour filmer les dealers...
08:46C'est juste la preuve que ça marche.
08:48Oui, non, non, non.
08:49Donc, c'est la preuve que ça marche.
08:50Non, non, c'est pas ce que j'étais en train de dire.
08:51Bien sûr que ça marche.
08:52Non, mais c'est ce qui se lucide.
08:53Bien sûr que ça marche.
08:54Mais le problème, c'est que c'est la mairie qui doit payer,
08:56qui doit financer à chaque fois pour l'État.
08:59Alors qu'il y a des financements de l'État.
09:00Il y a les fameux fonds FIPD, comme on dit.
09:03Mais globalement, sur les points de deal,
09:06il faut qu'il y ait une coordination entre l'État et les collectivités locales.
09:09Et c'est souvent cette coordination qui ne fonctionne pas.
09:11Donc, ce que dit Eric Piolle, c'est qu'on nous demande de faire des efforts, oui.
09:14Mais comment on nous accompagne pour que les efforts marchent ?
09:17Parce qu'effectivement, la vidéoprotection, ça fonctionne.
09:19Même si après, les délinquants et les narcotricains ne sont pas trop bêtes.
09:22Une fois qu'ils ont vu la caméra, ils ne peuvent pas la détruire.
09:24Ils vont à l'endroit où il n'y a pas de caméra.
09:26Souvent dans les espaces privés des bailleurs,
09:29qui, eux, ne mettent pas souvent de caméra.
09:30Le gros problème aussi, c'est que c'est l'une des filles les moins dotées en termes de caméra.
09:34Il y a 160 000 habitants et il n'y a que 200 caméras.
09:37Donc, évidemment, c'est très facile.
09:38Il y en a beaucoup à Rennes aussi, à Contrario, et ça n'empêche pas le trafic.
09:42Grégory Giraud, c'est quoi la solution ?
09:43Alors, je pense qu'elle est, encore une fois, elle est multiple.
09:46Il n'y a pas une seule solution pour un problème aussi complexe.
09:48On n'a pas ça fait tarte à la crème, mais il faut commencer par le début.
09:51On a parlé de politique de santé publique.
09:55Moi, je parle pour les policiers.
09:58Un exemple assez simple, on s'attaque au trafic de stups.
10:00Vous savez que quasiment aucun parquet ou aucun magistrat
10:03ne veut faire de dossiers en bande organisée.
10:05Pourtant, c'est ce que c'est.
10:07Pourquoi ? Parce qu'en fait, c'est tellement lourd en termes de notions,
10:09tellement lourd en termes de dossiers et tellement lourd en termes d'engagement
10:12que, finalement, on en reste sur des dossiers beaucoup plus simples
10:15qui vont être traités beaucoup plus vite.
10:16Je peux vous assurer que les policiers savent faire.
10:18Si vous leur donnez le temps long pour pouvoir amener jusqu'au bout
10:23le fait de déshabiller un trafic, ils y arrivent.
10:25Mais c'est un an d'enquête et à la fin, ça tombe.
10:27Et c'est huit ans de prison en général
10:29et une saisie de l'ensemble des biens des têtes de réseau.
10:32Il faut simplement avoir du temps et avoir des moyens
10:35et avoir du monde sur le terrain pour occuper le terrain et rassurer les gens.
10:38Et aujourd'hui, on ne peut pas faire face à tout ça.
10:40C'est la différence entre la parole et l'action,
10:42puisque lorsque le ministre de l'Intérieur nous dit que nous sommes en guerre
10:45et qu'il ne met pas ensuite une économie de guerre en place
10:48pour pouvoir lutter contre ces narcotrafics,
10:50et bien finalement, sa parole est inopérante
10:53et on voit bien qu'on la prend de moins en moins en sérieux
10:55et elle est de moins en moins crédible.
10:57Donc nous verrons quels moyens, lui-même, il pourra mettre en place.
11:00Il en a annoncé un certain nombre, mais encore une fois,
11:04aujourd'hui, il n'a jamais été aussi facile de se procurer de la drogue
11:07dans notre pays à n'importe quelle heure de la journée.
11:09Comment voulez-vous également, et c'est vrai qu'on en a assez peu parlé...
11:12Celui qui aurait dû déclarer la guerre, c'est le Premier ministre.
11:15Celui qui aurait dû déclarer la guerre, c'est le Premier ministre.
11:17Ce n'est pas le ministre de l'Intérieur.
11:18Lui, il va faire ce qu'il peut avec ses moyens.
11:20Mais si le ministre de la Justice ne dit pas la même chose,
11:22si le ministre de la Santé, qui n'est pas un jour un Premier ministre
11:25ou un Président de la République, qui dit, voilà, maintenant, stop, on y va
11:29et je mets en place des moyens interministériels
11:31pour s'attaquer à ce fléau sur tous les aspects.
11:33Le ministre de l'Intérieur, oui, il est dans son rôle,
11:35mais tout seul, il ne peut rien faire.
11:37Laurent Dernier mot.
11:38Comment voulez-vous, dans un pays comme le nôtre,
11:41que nous luttions efficacement contre la drogue
11:43lorsqu'il y a un discours ambiant qui promeut la drogue ?
11:46C'est-à-dire qu'on prend l'exemple de ce qui s'est passé
11:48il y a quelques jours à Grenoble.
11:50Cette même journée, c'était mardi dernier, il me semble,
11:52il y avait des députés de gauche qui défendaient un de leurs confrères,
11:57un député de la France insoumise,
11:58d'avoir acheté de la drogue quelques jours plus tôt à un mineur.
12:03En n'ayant aucun mot, potentiellement, on pouvait défendre,
12:06on pouvait très bien dire qu'effectivement,
12:07il avait des problèmes de santé ou autre.
12:09Enfin, excusez-moi, acheter de la drogue à un mineur,
12:11c'est difficilement défendable.
12:13Mais ce qui m'a le plus étonné,
12:15c'est qu'il n'y a eu aucun mot à l'égard de cet enfant
12:18qui a pris une balle dans la tête.
12:20C'était exactement le même jour.
12:21Et pour revenir à Éric Piolle, c'était le même,
12:23et là, on entend son discours, très bien,
12:26mais c'était le même qui, il y a quelques mois,
12:27défendait la légalisation du cannabis,
12:29qui était, selon lui, la grande réponse, justement,
12:32à apporter au trafic de drogue dans notre pays.
12:34Rachel ?
12:35Je suis d'accord avec François Puponnier sur le fait
12:38que l'ensemble du gouvernement,
12:39que c'est quelque chose de complètement transversal
12:42et qu'il devrait y avoir une partie des budgets
12:44de chaque ministère, justement, pour cette lutte-là,
12:47inféodée à cette lutte-là.
12:49Et par ailleurs, effectivement, sur Éric Piolle,
12:52pardon, mais il se moque de nous,
12:53c'est-à-dire que normalement, on devrait avoir
12:55aussi l'ensemble des élus des collectivités territoriales
12:58qui marchent dans le même sens,
12:59qui aient la même vision des choses.
13:01Et lui, on sait très bien qu'il n'est pas du tout
13:03sur ce champ-là et qu'il laisse faire dans sa ville
13:05courir à la catastrophe.

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