Tchad : Le porte-parole des médecins en instance d’intégration brise le silence et lance un appel à l’aide pour leur intégration à la fonction publique afin de combler le vide dans les hôpitaux
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Nous sommes au total plus de 400 médecins. Nous réclamons notre intégration à la fonction
00:13publique depuis plus de deux ans, trois ans. En fait, en comptant le nombre de soins transmis,
00:19nous sommes 528 médecins en instance d'intégration. Et là, je n'ai pas compté le nouveau soin transmis
00:26que je n'ai pas eu peut-être à entrer en possession. Les médecins qui sont formés au
00:32Tchad et ceux de l'extérieur. Nous avons des médecins formés à Beche, des médecins formés
00:38ici à Ndiamena, il y a des promotions. C'est à Beche aussi maintenant, il y a une promotion qui
00:44est là. Et il y a aussi nos cadets dont leur soutenance est déjà organisée. Moi, je dirais
00:53que ceux de l'extérieur avec ceux de Ndiamena, au total les 528 médecins, nous avons essayé de
01:01réclamer notre intégration par différentes manières possibles. Nous avons emprunté la
01:07voie administrative. Nous avons été reçus par les plus hautes autorités, à savoir le ministère de
01:13la Santé. Nous avons été au ministère de la fonction publique. A la primature, nous avons
01:18été aussi reçus. Mais je vous assure que les mots d'encouragement sont toujours au plafond. Là
01:25où on part, on nous dit que le dossier évolue bien. Eh bien, si le dossier évolue bien et nous
01:32sommes dans un pays où une réalité qui est claire, tout le monde voit un manque crucial des médecins.
01:40Les hôpitaux en manquent des médecins. L'hôpital général des références nationales en manque.
01:45Ceux des districts en manquent. Maintenant, le plus honnête, c'est que le gouvernement ne fait
01:52que donner des bourses aux gens, c'est-à-dire quand on donne des bourses. On donne des bourses
01:57aux médecins pour aller faire la spécialité. Nous, les médecins tchadiens, nous sommes à peine
02:023000 médecins. Maintenant, dans les 3000 médecins, il y a des médecins décédés,
02:09il y a des médecins retraités, il y a des médecins qui sont en formation à l'extérieur.
02:14Maintenant, le nombre de médecins actifs sur le territoire tchadien, nous n'atteignons même pas
02:22les 2000 médecins. Ça, je parle de tout le territoire tchadien. Ces vides-là seront complétés
02:28par qui ? Qui va remplacer ces vides ? Celui-là qui travaille dans l'hôpital de Bongoor,
02:33vous lui avez donné une bourse d'études, il est parti. Mais qui les remplace ? Celui-là qui
02:39travaille par exemple à Beche, vous lui avez donné une bourse d'études. Celui-là qui est décédé,
02:44il y a combien de médecins qui décèdent ? Cette année, il y a combien qui sont décédés ? Mais
02:50ces vides-là, c'est-à-dire remplacés par qui ? Alors que cette population en souffre parce qu'il
02:55y a une souffrance qui nous empêche peut-être de participer à sauver cette population qui est
03:00en danger. Le ministre de la Santé l'a si bien dit que nous avons besoin de personnels de santé,
03:07nous avons besoin de 22 000 agents de santé. S'il vous plaît, prenez ces 22 000 agents de
03:13santé confondus. Nous avons besoin de médecins, nous avons besoin de pharmaciens, nous avons
03:18besoin de tous les agents de santé. C'est un cri d'alarme lancé par le ministre de la Santé. Rien
03:24jusqu'à maintenant sur le territoire. Nous voulons un mot d'action et non un mot d'encouragement.
03:31À travers votre micro, nous avons lancé un appel à plusieurs reprises. Nous avons organisé des
03:37conférences de presse. Nous avons exprimé nos mécontentements. Nous avons lancé un appel au
03:42président de la République, au chef de l'État. Si la volonté politique y est, notre intégration sera
03:48quelque chose de très facile et d'une manière exceptionnelle. Entre-temps, les médecins ne
03:53chompent pas. Pourquoi ? Parce que nous sommes dans un pays en voie de développement. Nous sommes
03:58dans un pays où l'indice de développement sanitaire est très bas. Nous sommes dans un
04:03pays où tout le temps on ne peut que voir un taux croissant de mortalité maternelle, néonatale,
04:09enfantine. Mais ça ne nous tique pas. Nous ne sommes pas indignés. Vous pensez que les médecins
04:15qui chompent là, l'État ne connaît pas ? L'État connaît. Qu'est-ce qui nous manque ? C'est la
04:19volonté politique. Si tous les ministères ne s'assoient pas sur une table, si tous les ministères
04:25ne prennent pas cette affaire au sérieux et qu'on laisse les médecins chomper, nous tendons vers
04:31une saison plus vieille. Vous allez voir les désastres. Parce que nous aurons des pandémies,
04:36des épidémies. Nous aurons toutes les maladies possibles qui nécessitent urgentement un médecin
04:41sur place. Il y a des hôpitaux qu'on a suinés, il y a des urgences qu'on a suinées. Il y a un
04:47médecin. Parfois, un hôpital des districts n'a que trois médecins. Je parle en fonction de cause.
04:52J'étais à Belgique. J'ai vu les gens de Ghozbeida. Maintenant, qu'est-ce qu'il faut ? Vous savez,
04:59pour le Tchad, il faut un médecin pour 10 000 habitants. C'est la recommandation de l'Organisation
05:04mondiale de la santé. Nous sommes au Tchad avec un médecin pour 28 466 habitants. Mais il faut
05:12ces médecins-là. Je vous assure, même si on recrute ces 528 médecins, nous sommes toujours en
05:17insuffisance. On en a besoin des médecins. Nous lançons un appel. Nous lançons un appel au
05:23ministre de la Fonction publique. Certes, quand nous partons, on nous dit que le dossier est dans
05:30la bonne voie. Vous serez intégré dans bientôt. Nous avons été reçus par le président de la
05:38République. Récemment, lorsque le président de la République a reçu l'union des syndicats,
05:43nous avons des vidéos, nous avons tout. Le président de la République a dit qu'il y aura
05:48une intégration cette année. Nous avons haut et fort acclamé. À travers votre micro, je lance un
05:53appel au président de la République, chef de l'État. Nous le considérons comme un aîné. Et
05:58le président de la République a cette qualité d'écouter. Nous avons à plusieurs reprises
06:03sollicité une audience, qu'on nous reçoive, qu'on essaie d'exprimer notre mécontentement au
06:09président de la République. Nous ne l'avons pas eu. Mais à travers les médias, certes, le président
06:13va nous écouter. Cher président, nous vous avons voté. Nous avons acclamé votre victoire. Vous
06:20nous avez promis que le secteur de santé soit le secteur idéal que vous mettrez tous les fonds
06:25possibles. Ce secteur de santé est en train de souffrir. Ce secteur de santé a besoin de
06:30médecins. Ce secteur de santé a un indice de développement sanitaire qui est très bas. Ce
06:35secteur de santé ne fait qu'enregistrer une mortalité néonatale enfantine. Nous sollicitons
06:40votre action. Nous sollicitons votre action.