Le conseiller national Ndolassem Takilal : « Monsieur le Président, les gens sont en train de te mentir. Il faut faire très attention sur la question législative. »
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00:00Très important. Vous ne pouvez pas donner un député à Walia et puis donner trois députés à la rue de
00:12Carante. Vous ne pouvez pas donner quatre députés à Moundou et donner quatre députés à Faya. Vous
00:16avez compté les scorpions aussi. Il faut que nous soyons sérieux. Ce qui est en train d'être fait
00:22est nuisible pour la cohésion et l'unité nationale. Pourquoi ? Parce que des gens se sont mis,
00:30et qu'est-ce qu'ils ont pensé dans leur tête ? Là où l'opposition a gagné pendant l'élection
00:34présidentielle, on diminue le nombre de députés. Et là où le président a gagné, on augmente. Mais
00:42ça ne marche pas comme ça à l'élection législative. Non. Parce que la législative, c'est quoi ? Si on
00:47va chez vous, à Faya, vous allez être confronté à votre propre frère qui est de Faya. Et c'est vos
00:54propres frères de Faya qui vont compter les voix. Vous ne pouvez pas tricher. Et vous avez peur. Mais
01:02de quoi ? Nous avons gagné. Nous sommes 200 partis. Nous avons soutenu. Les gens sont en train de
01:07d'amener le président Mahmoud à n'importe quoi. Je le dis. Ils sont en train de dire « Mahmoud,
01:12t'es fou ». Non. Nous avons gagné et nous pouvons gagner. Il ne faut pas que des calculs
01:18politiciens viennent pour faire n'importe quoi et gâcher la victoire de notre président. Nous
01:25pouvons gagner et nous allons gagner. Parce que nous avons le plus beau programme. Nous avons
01:30un programme qui est solide, un programme qui est solidaire, un programme qui est correct.
01:33Mais vous avez peur de quoi ? Pourquoi aujourd'hui vous diminuez là, vous enlevez là, vous faites ça,
01:41vous faites ça ? Non. Monsieur le président, jamais cinq minutes, s'il vous plaît. Vous n'allez
01:45pas m'arrêter. Alors, je demande à ce que... Monsieur Limane, vous êtes un spécialiste des
01:51élections. Vous allez avoir le prix Nobel de tripotillage. Mais, s'il vous plaît, nous allons
01:59gagner. Ça ne sert à rien. Paul Biya disait que les urgences, c'est à l'hôpital. Là, nous n'avons
02:07pas d'urgence. On prend le temps. On concrétise les promesses du président de la République et on va
02:14aux élections avec notre programme. Vous ne pouvez pas enlever... Mais quand j'ai vu ce... Regardez,
02:22par exemple, la loi électorale dit qu'il y aura des candidatures indépendantes. Là, on vient de
02:28créer un truc, on dit non, il n'y a pas de candidat indépendant. Vous avez signé. Ce n'est pas
02:33normal. Donc, finalement, qui est juste ? C'est l'Assemblée ou c'est le gouvernement qui doit
02:40prendre des lois à notre place ? C'est pas normal. Il faut qu'il y ait des indépendants, il faut
02:47qu'il y ait des trucs pour que tout le monde soit ensemble pour la démocratie. Donc, je vous en
02:53prie, rétablissez les choses, qu'on puisse aller ensemble normalement. Chacun va aller se battre.
03:01Nous avons été décrétés. Je suis sûr que la prochaine législation, beaucoup de gens ne seront
03:05pas là. Mais chacun doit mériter sa place. Chacun doit mériter sa place pour pouvoir aller battre
03:13campagne et que les populations votent pour ceux et celles qui sont aptes à défendre les intérêts
03:20du peuple. On ne veut pas des voleurs, des menteurs, des trucs qui sont là. Non, je suis
03:30désolé, je le dis et ça va me coûter ce que ça va me coûter, ce n'est pas grave, mais je le dis
03:35à haute intelligible voix. Vous devez revoir ce truc pour que les Tchadiens de tous bords soient
03:40représentés équitablement selon les dispositions démographiques. Après N'Djaména, c'est Doba qui
03:52est la population la plus peuplée. Vous ne pouvez pas donner la même population des députés à Doba
03:57et puis la même population des députés à Amdjaras, même si je suis candidat à Amdjaras. Je
04:01suis désolé de vous le dire, mais Amdjaras, il y a qui ? C'est quand le président parle là-bas que
04:04les gens viennent, non ? On se dit la vérité entre nous.