• il y a 2 mois
La startup Inga a calculé qu’en France, 350 millions d’éponges sont jetées, en moyenne, chaque année. Face à ce constat, Benjamin Bir, le cofondateur et PDG de l’entreprise, a développé des éponges et essuie-tout réutilisables.

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00:00Smart Ideas, notre rubrique consacrée aux startups éco-responsables et socialement responsables également avec Alice Devese, bonjour.
00:13Bonjour.
00:14Bienvenue, vous êtes la fondatrice de Petite Mu, entreprise créée en 2022. Avec quelle idée présentez-nous votre entreprise ?
00:22Alors du coup oui effectivement Petite Mu on existe depuis deux ans et demi. Donc je suis la co-fondatrice de Petite Mu et on l'a créé avec Anel Marzolière
00:30puisqu'il n'y avait aucun média sur le sujet du handicap invisible et on est tous les deux concernés. Donc moi j'ai une sclérose en plaques, Anel a des troubles psy.
00:38Et on s'est dit ce serait sympa d'avoir un média avec des interviews, des podcasts où on donne la parole aux personnes directement concernées et aux proches aidant également.
00:46Et puis la bande dessinée pour sensibiliser de manière plus ludique également et vulgariser certains concepts des fois qui sont difficiles à comprendre.
00:53Handicap invisible, vous en avez cité deux mais de quoi on parle ?
00:57Alors handicap invisible on va parler de toutes les maladies chroniques comme le cancer, l'endométriose, les maladies auto-immunes avec le diabète de type 1, maladies de Crohn etc.
01:05Les troubles psychologiques et psychiatriques qui sont aujourd'hui les plus stigmatisés, les plus compliqués pour sensibiliser notamment dans les entreprises parce qu'on intervient beaucoup dans les entreprises.
01:14On a les troubles du neurodéveloppement et puis les troubles visuels et auditifs partiels également.
01:17Vous intervenez dans les entreprises, ça concerne potentiellement toutes les entreprises même si elles ne s'en doutent pas ou peut-être pour certaines ne veulent pas le voir ?
01:28Effectivement aujourd'hui on sait qu'il y a 11% de la population en emploi qui est reconnue handicapée.
01:33Il y a moins de 3,5% des personnes qui sont déclarées en entreprise parce que quand on a un handicap invisible c'est très facile de le cacher.
01:41Ça ne se voit pas.
01:42Et on le cache parce qu'il y a plusieurs freins qui sont légitimes aussi à ne pas forcément en parler.
01:46C'est quand même la première cause de discrimination aujourd'hui dans les entreprises.
01:49Sauf que si on n'en parle pas, on a une stratégie de surcompensation et ça ne finit jamais bien pour son maintien dans l'emploi ou même plus important pour sa santé.
01:56Donc l'objectif c'est de créer un climat de confiance dans les entreprises pour que les personnes se sentent à l'aise d'en parler.
02:01Que peuvent-elles faire ? Vous vous intervenez en entreprise, c'est quoi ? C'est de la sensibilisation ?
02:06Quels conseils vous donnez à un chef d'entreprise, à un ou une DRH pour finalement commencer à s'intéresser et surtout à agir sur cette question ?
02:18C'est une bonne question parce que chacun a pas mal d'idées là-dessus mais je pense qu'il faut vraiment parler du handicap très simplement.
02:24Éviter d'avoir toujours des mots compliqués, de faire toujours attention.
02:28On ne communique pas non plus qu'une fois dans l'année, c'est des actions à faire tous les mois.
02:32C'est aussi sensibiliser tout le monde parce qu'il suffit d'un manager, une manageuse ou un de ses collègues qui nous fait une réflexion type
02:39« Ah bah t'as de la chance, tu as du télétravail, ah bah tu peux partir plus tôt » pour bloquer la personne.
02:43Donc c'est un effort commun et puis mettre du budget aussi dessus parce qu'aujourd'hui on n'a pas forcément beaucoup dans les entreprises
02:50mais ça c'est important de prendre du temps et mettre de l'argent pour sensibiliser.
02:54Je vous avais reçu au printemps dernier et on s'était placé dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques.
03:00Quels bilans vous en faites ? Il y a eu pour les Jeux Paralympiques un moment d'enthousiasme public qui était aussi fort que celui des Jeux Olympiques.
03:12Quels bilans vous en faites, vous ?
03:14Le bilan qu'on voit, déjà j'ai trouvé que les Jeux Paralympiques, je les ai trouvés très bien.
03:19On en a beaucoup parlé, on a fait en sorte qu'il y ait beaucoup d'accessibilité aussi.
03:23Moi j'ai eu des retours de personnes avec un handicap invisible ou fauteuil roulant qui ont dit que c'était plutôt bien accessible.
03:29On n'a pas trop entendu parler d'handicap invisible.
03:32Pendant la cérémonie d'ouverture, juste une petite phrase en disant 80% des handicaps sont invisibles.
03:37Juste dans ce discours je pense que ça aurait pu avoir un vrai impact.
03:40On n'en a pas trop parlé, par contre j'ai regardé dans les diffusions des sports, on en parlait quand même sur les plateaux.
03:46Donc il y a eu cet effort là.
03:48Par contre l'après Paralympique, il est quand même un petit peu décevant parce qu'on a toujours dit quel va être l'héritage etc.
03:53Le gouvernement a oublié de nommer un ministre du handicap alors qu'il y avait toujours eu un ministre du handicap avant.
03:58Ils se sont rattrapés.
03:59Ils se sont rattrapés, c'est vrai, grâce aux associations d'ailleurs et les postes qui ont été faits.
04:04Pareil, le budget aujourd'hui a diminué pour le handicap et la réinsertion des personnes en situation de handicap dans la vie professionnelle.
04:13Il y a eu pas mal de choses, on attendait quand même pas mal de changements qu'on n'a pas forcément eu.
04:17Après, dans les mentalités des personnes, ça a dû avoir un impact.
04:21Parce que j'avais l'impression que pendant deux semaines, mon monde était un peu le monde de tout le monde.
04:25Donc c'est quand même agréable.
04:27Mais sinon je pense que les Jeux Paralympiques en eux-mêmes étaient quand même réussis.
04:31Mais il y a une sorte d'essai à transformer, c'est-à-dire d'élan à faire perdurer le plus longtemps possible.
04:38Merci beaucoup Alès Devesse et bon vent à Petite Mue.
04:42Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
04:45Merci à toutes et à tous de votre fidélité à Be Smart For Change.
04:50Je vous dis à demain tout simplement.
04:52Salut !

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