• le mois dernier
Deux mondes dans Iconic Business : l'historique magasin parisien, Galeries Lafayette, en pleine transformation, et le créateur Andrea Albrizio qui à 21 ans mise sur la réalité augmentée pour doper sa proposition mode. 

Category

📺
TV
Transcription
00:00Iconic Business, le luxe by BFM Business. Audrey Maubert.
00:13Iconic Business, un univers digital et une émission exclusive, intemporelle, mythique, responsable et déculpabilisée.
00:20Iconic Business fait le grand écart aujourd'hui entre deux mondes, deux époques, d'un côté solide, historique,
00:26contraint de toute façon à la dynamique, les galeries Lafayette, grand magasin parisien, emblématique, iconique,
00:32qui célèbre ses 130 ans. Arthur Lemoyne, directeur de l'offre et des achats et membre du directoire, est ici dans un instant.
00:40De l'autre, un créateur de 21 ans qui bouscule la mode en y invitant la réalité augmentée,
00:47utilise les réseaux sociaux comme tout Gen Z qui se respecte et donne un cours de désirabilité et d'exclusivité
00:55à ses collègues installés. Andréa Albrizio est dans Iconic Business. Il nous racontera son parcours.
01:01C'est Iconic Business. Bienvenue.
01:07L'iconique invitée, ça n'a jamais autant porté son nom. Arthur Lemoyne, directeur de l'offre et des achats des galeries Lafayette.
01:14Vous êtes quoi ? L'homme de la transformation de l'offre en ligne et en magasin.
01:19Ce n'est pas une mince affaire quand il s'agit des galeries Lafayette.
01:22C'est vrai que la mode a toujours fait partie de l'ADN des galeries Lafayette et la mode, c'est un sujet qui est en perpétuel renouvellement.
01:29Nous, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'aujourd'hui, aux galeries Lafayette, on fait face à une concurrence très vive
01:34puisque les marques sont présentes à la fois en centre-ville, en centre commercial, sur le digital.
01:39Et aujourd'hui, du coup, face à cette concurrence, on doit aller vers le plus de différenciation possible.
01:43Et c'est la raison pour laquelle on opère un travail à la fois de montée en gamme, de travail sur la différenciation
01:49pour chercher des marques qui sont plus exclusives et qu'on ne trouve pas partout ailleurs.
01:53Et évidemment aussi un travail de fond sur notre marque propre, qui est la marque la plus exclusive que nous proposons à nos clients.
01:58On va y revenir au départ. La feuille de route, c'était un bazar de luxe. C'était l'objectif de départ aujourd'hui.
02:04Et vous le disiez à l'instant, l'heure est à l'élévation, à la prémiumisation.
02:09Tout à fait. Aujourd'hui, nos clients, ceux qui recherchent, c'est effectivement des produits qu'ils ne trouvent pas ailleurs.
02:15Et les produits plus haut de gamme sont des produits qui sont moins diffusés, moins distribués.
02:20Et donc, on opère ce travail d'élévation vers le luxe.
02:24Le luxe, c'est l'un des premiers secteurs qui est attendu par nos clients.
02:28Mais au-delà du luxe, c'est l'ensemble de produits de mode qu'on souhaite proposer à nos clients.
02:34Et c'est la raison pour laquelle on a opéré ces dernières années un travail de rénovation de notre magasin
02:40pour élever à la fois l'offre, mais aussi l'expérience que nous proposons à nos clients.
02:44Oui, il y a eu de très lourds investissements, justement, en termes de rénovation.
02:48Tout à fait. Ces dernières années, on a opéré des investissements de l'ordre de 100 millions d'euros
02:53avec une rénovation de notre magasin du rez-de-chaussée au troisième étage,
02:57donc les étages évidemment les plus importants de notre magasin.
03:00Et ces travaux ont eu finalement deux objectifs.
03:03Parce que ce qu'il faut comprendre tout d'abord, c'est qu'auparavant, en 2019, avant le Covid,
03:07on avait un tiers de clients français, un tiers de clients chinois et un tiers de clients d'autres nationalités.
03:12Aujourd'hui, on accueille 40 % de clients français, donc beaucoup plus qu'auparavant,
03:1620 % seulement de clients chinois et 40 % de clients d'autres nationalités.
03:19Donc, on a eu besoin de nous adapter à ce nouvel équilibre.
03:22Et ces travaux de rénovation avaient vocation à adapter notre offre et notre expérience à ces nouveaux équilibres.
03:28Il y a eu la concurrence, il y a eu le désamour des centres commerciaux, la vente en ligne,
03:33il y a eu le Covid et donc une obligation, vous le disiez, de transformation massive.
03:38Et cette transformation, cette rénovation, elle va avec aussi le fait de transformer la destination shopping,
03:43le fait de transformer l'expérience.
03:45Il y a le fait de changer les flux, la capacité à accueillir la clientèle,
03:50mais il y a aussi le fait d'avoir un rendez-vous avec la santé, le bien-être et le sport,
03:55de changer l'étage complètement chaussures.
03:58C'est un ensemble.
04:00Tout à fait. Je pense que la force du Grand Magasin, c'est vraiment d'être un écosystème.
04:03Et plus que jamais, on a toujours eu vocation, mais plus que jamais,
04:06on a vocation à proposer tout sous le même toit à nos clients.
04:09On propose aujourd'hui effectivement des services avec le gourmet qu'on a étendu il y a deux ans
04:15pour occuper aujourd'hui trois étages de notre magasin.
04:18On a ouvert il y a deux ans également un espace dédié au bien-être,
04:22où on peut faire du sport, où on peut prendre soin de soi.
04:24Et évidemment, on vient aussi pour se faire plaisir avec une offre de produits
04:28qui a été effectivement totalement repensée avec en particulier un nouvel univers au deuxième étage
04:33qui est organisé autour des designers.
04:35Ces marques, ce sont des marques iconiques comme Jacquemus, Courage ou Ami
04:39qu'on a décidé d'agrandir de façon très sensible.
04:42Et également, on a ouvert une vingtaine de nouvelles marques
04:45comme Victoria Beckham, Stella McCartney ou Dries Van Noten.
04:49Et aujourd'hui, on a l'offre la plus large à travers le monde de marques de designers de mode.
04:53Ça, c'est votre cœur de métier, la qualité du sourcing
04:56pour que ça fonctionne comme un faire-valoir pour la clientèle.
05:00Cette qualité, effectivement, aujourd'hui, plus que jamais j'allais dire,
05:04on utilise aussi beaucoup la data pour identifier finalement les besoins de nos clients
05:08et pour répondre au plus près de leurs attentes.
05:12Et ensuite, effectivement, on va travailler à la fois sur le sourcing,
05:15sur l'identification des marques qui sont dans notre magasin
05:18et qui ont besoin d'être étendues pour mieux répondre aux besoins de nos clients,
05:22mais également aux nouvelles marques.
05:24Donc typiquement, on a ouvert cette année la marque Balzac dans la mode contemporaine
05:28en exclusivité et qui est une marque qui répond à une communauté
05:32puisque c'est une marque qui est née sur Internet.
05:35On a des nouveaux entrants, Bottega Veneta, Alaïa, Louébé.
05:39Ça va aussi avec l'évolution des marques de luxe
05:41et cette désirabilité autour de certaines marques de luxe.
05:45Combien de marques sur les 70 000 m² et quelle rotation en fait ?
05:49Parce que ça va avec, on rénove, on installe autrement,
05:52on fait venir Jacquemus à Millon, on laisse de la place.
05:55Mais quelle rotation il faut pour susciter encore ce flux de clientèle perpétuel ?
06:00C'est vrai qu'on en parlait, mais la force du Grand Magasin,
06:02c'est de se renouveler perpétuellement.
06:04Généralement, on a entre 5 et 10 % de notre offre qui se renouvelle chaque saison.
06:08Dans le cadre de ces travaux, l'ensemble des marques des quatre étages concernées
06:12ont été revues à la fois en termes d'emplacement,
06:15en termes de localisation, mais également en termes de concept.
06:18Et donc, on a profité de ces travaux pour ouvrir certaines nouvelles marques,
06:22comme effectivement Bottega Veneta, par exemple,
06:24qui a un créateur, Mathieu Blazy, qui est très talentueux
06:26et qui a une mode très désirable.
06:28Mais on en a profité aussi pour renouveler et avoir des concepts
06:31beaucoup plus attractifs et qui répondent mieux aux attentes de nos clients
06:34et en particulier des clients français.
06:37L'objectif, ce sont des flux plus importants, plus de touristes,
06:42plus aussi de Parisiens, de Français qui viennent,
06:46plus de recettes. Est-ce que ça joue ?
06:48Est-ce que vous voyez déjà un effet de cette transformation
06:52sur le panier moyen, sur les recettes ?
06:54Alors aujourd'hui, quand on regarde le mois d'octobre,
06:57on a eu une croissance de l'ordre de 15 %,
06:59donc une croissance très importante et qui a été largement soutenue
07:02par les espaces remodelés, puisque les espaces qui ont été rénovés
07:05ont eu une croissance plutôt de l'ordre de 20 %.
07:08Donc effectivement, la rénovation soutient la croissance de notre activité.
07:14Une clientèle qui peut être parisienne et française du côté d'Haussmann,
07:17le magasin des Champs-Elysées, est-ce que de ce portefeuille,
07:20il joue un rôle un peu différent ? Est-ce que c'est plus une clientèle
07:23internationale et c'est une porte d'entrée vers le reste du groupe ?
07:26Alors les Champs-Elysées, c'est un magasin effectivement
07:28qui a une clientèle différente de celle du boulevard Haussmann.
07:31Il s'adresse à la fois à des clients français
07:33qui empruntent cette avenue qui est évidemment une avenue
07:36emblématique de Paris, mais également à des touristes
07:39avec un profil sans doute un peu différent.
07:42Le magasin, il nous permet surtout aussi de tester
07:44un certain nombre de marques et de produits,
07:46puisqu'on a une clientèle qui est désireuse aussi d'hyper nouveauté,
07:49j'allais dire, et donc du coup, on teste beaucoup de nouvelles marques.
07:52Typiquement en beauté, on a lancé un certain nombre de marques
07:55de beauté coréenne et les marques qui ont le mieux performé
07:58dans le magasin des Champs-Elysées, on a décidé ensuite
08:01de les déployer dans le magasin du boulevard Haussmann.
08:03D'autant qu'on connaît le dynamisme pour la beauté
08:06et notamment pour la parfumerie, où là aussi, il y a une vraie
08:09montée en gamme, est-ce que ça a joué aussi dans la manière
08:12de repenser les espaces ?
08:14Alors la beauté, tout d'abord, on a souhaité la conserver
08:17au cœur de notre rez-de-chaussée, puisque je pense en tout cas
08:20que la beauté des Galeries Lafayette, c'est une icône
08:23et ça fait partie aussi de l'énergie de notre magasin,
08:26puisque c'est un secteur qui accueille beaucoup de flux
08:29en termes de trafic de clients et aussi qui vit
08:32au rythme de nouveautés de façon extrêmement rythmée
08:35durant l'année. Néanmoins, on a eu cette volonté
08:38de revoir un peu le positionnement de notre beauté,
08:41à la fois pour proposer plus de services, puisqu'aujourd'hui,
08:44pour se différencier des chaînes spécialisées, des pharmacies
08:47en particulier, on a besoin de proposer du service
08:50et donc typiquement sur le soin, par exemple,
08:53on a des cabines de soins qui permettent à nos clients
08:56de bénéficier de soins dans notre magasin. Et en parallèle,
08:59vous l'évoquiez sur la parfumerie, on est allé vers
09:02plutôt le développement de marques de parfums d'exception,
09:05de parfums de niche qui sont un peu moins diffusés
09:08et qui nécessitent là aussi un certain niveau de conseil
09:11et d'expertise pour permettre à nos clients
09:14de trouver le parfum qui leur convient le mieux.
09:17Oui, presque le sur-mesure, et ça va aussi dans l'ADN
09:20de la relation client. Les 130 ans, Noël dans la foulée,
09:23vous avez assumé là des archives à l'ère du storytelling.
09:26Vous avez accepté en fait, vous aussi,
09:29de vous ériger comme une maison culturelle,
09:32comme une autre maison peut-être de luxe
09:35et de fouiller dans vos archives. Et ça va aussi, je trouve,
09:38avec l'idée de faire partie du patrimoine parisien
09:41et de faire entrer la seconde main au sein de l'établissement.
09:44Alors effectivement, il y a deux sujets
09:47qui sont parallèles et qui sont chers,
09:50en tout cas à notre cœur. Effectivement,
09:53les Galeries Lafayette, on a célébré cette année nos 130 ans.
09:56130 ans de mode, 130 ans de création, 130 ans d'énergie,
09:59puisque notre, j'allais dire, le leitmotiv,
10:02c'est qu'il se passe toujours quelque chose aux Galeries Lafayette.
10:05Et c'est vrai que depuis 130 ans, on n'a eu de cesse que d'émerveiller nos clients.
10:08Et la période de Noël, évidemment, est un bel exemple de cela.
10:11Et en parallèle, évidemment,
10:14on s'adapte aussi aux enjeux de consommation
10:17et on cherche même à les anticiper. Et c'est certain que la seconde main
10:20aujourd'hui fait partie des attentes de nos clients.
10:23On a inauguré un espace de 500 m²
10:26qui sont dédiés à la seconde main dans notre magasin et qui permettent
10:29de trouver à la fois du prêt-à-porter, mais également des accessoires
10:32de seconde main dans notre magasin. Et ça représente quel pourcentage
10:35pour le moment dans le panier et dans les recettes ?
10:38Alors, j'allais dire plus qu'un pourcentage d'activité, puisque pour l'instant,
10:41c'est encore une activité qui est relativement récente.
10:44Mais surtout, ce qui nous intéresse, c'est que ça nous permet de recruter
10:47des nouveaux clients. Et ce sont aussi des clients qui, finalement,
10:50viennent, alors on dit crosse scellée, mais en tout cas qui consomment
10:53de la seconde main et de la première main. Aujourd'hui, j'allais dire,
10:56ce n'est pas forcément la seconde main à la place de la première main,
10:59c'est plutôt deux modes de consommation qui sont différents et qui viennent
11:02se compléter. Et justement, parce qu'on croyait que l'expérience magasin
11:05était derrière nous, ce n'est pas du tout le cas.
11:08Comment s'équilibre à présent l'offre en ligne avec l'offre en magasin ?
11:11Ça n'a pas été une évidence au départ, ça ne faisait pas partie
11:14de votre ADN. Est-ce que là, c'est à peu près plus équilibré
11:17et il y a eu un vrai investissement aussi sur l'offre en ligne ?
11:20Alors, on investit depuis une quinzaine d'années sur notre site
11:24galerie-lafayette.com. Galerie-lafayette.com, aujourd'hui, c'est le premier magasin
11:28après le magasin d'Haussmann, si on veut avoir une échelle de valeur.
11:33Et aujourd'hui, on est très satisfait à la fois de cette activité en ligne,
11:37mais également parce que le site galerie-lafayette.com est une vitrine
11:41pour nos clients et nos clients préparent souvent aussi leurs visites
11:44en magasin sur notre site Internet. Et donc, du coup, c'est, j'allais dire,
11:47cette fluidité dans le parcours client où certains clients, finalement,
11:50viennent repérer en magasin, puis achètent en ligne parce que c'est plus
11:52commode d'être livré chez soi, ou d'autres clients, à contrario,
11:56qui aiment se renseigner sur le prix, se renseigner sur la disponibilité
11:59d'un produit et viennent ensuite l'essayer en magasin pour l'acheter.
12:02Donc aujourd'hui, j'allais dire, galerie-lafayette.com a vraiment trouvé
12:05sa place dans l'écosystème global de l'entreprise et on continue
12:08à investir fortement dans ce canal puisque c'est évidemment un canal
12:13qui vit au rythme des nouvelles technologies et donc sur lequel
12:16on a besoin d'investir continuellement.
12:18Avec des services supplémentaires et de l'intelligence artificielle
12:20au fur et à mesure. On est dans une très grosse période pour vous.
12:24Noël, c'est parti. Vous attendez quel chiffre d'affaires ?
12:27On est sur quelle proportion sur une année ?
12:29Alors, d'un point de vue purement économique, Noël, ça représente
12:31à peu près 20 % de l'activité de l'année, donc c'est évidemment
12:34une période qui est très importante. Mais au-delà du chiffre d'affaires,
12:37je vais dire, Noël, c'est un moment d'émotion, c'est un moment symbolique
12:41extrêmement important pour notre entreprise puisque c'est un moment
12:44finalement de partage avec nos clients, de partage de souvenirs.
12:47Je pense que tout le monde a le souvenir d'avoir découvert
12:49les vitrines des Galeries Lafayette-Enfant, tout le monde a le souvenir
12:52d'avoir découvert le sapin sous la coupelle. Et donc, cette année,
12:55effectivement, on célèbre notre 130e Noël qu'on vit avec nos clients.
12:58Oui, vous faites partie des visites du circuit. On parlait de patrimoine
13:02parisien, mais vous faites partie de ce circuit.
13:05Des investissements conséquents, on le disait. Côté hommes aussi,
13:08c'est à venir. C'est la dernière étape ?
13:10Alors, effectivement, on a beaucoup évoqué les travaux de rénovation
13:13du bâtiment coupelle qui prennent fin cette année. Et on va rentrer
13:17dans un nouveau cycle d'investissement où on va investir dans le bâtiment
13:20de l'homme. L'homme, c'est un segment extrêmement dynamique.
13:22Le bâtiment de l'homme, on l'a inauguré dans les années 60.
13:25Il n'y avait pas la même consommation et le même équilibre
13:28entre les dépenses dans tous les cas.
13:31Exactement. Mais du coup, depuis 60 ans, on a développé une certaine expertise
13:34et un vrai leadership, en tout cas dans la mode masculine.
13:36Et donc, on va réinvestir fortement à la fois pour développer
13:39l'accessoire, pour développer aussi la chaussure, qui est une catégorie
13:42très puissante, et évidemment, le prêt-à-porter qui reste le cœur
13:45de l'activité de ce bâtiment.
13:46Si vous deviez choisir un objet iconique, votre symbole du luxe,
13:49quel serait-il ?
13:51Alors, je dirais, aujourd'hui, en tout cas en termes d'activité,
13:55le symbole du luxe, c'est le sac à main, puisque le sac à main,
13:58aujourd'hui, représente, j'allais dire, l'activité la plus importante
14:02en tout cas de cet univers dans notre magasin.
14:04Et là, que ce soit première main ou seconde main ?
14:06Tout à fait. Je pense que pour, en tout cas, beaucoup de nos clientes,
14:09c'est sans doute un produit qui a une haute valeur symbolique.
14:12Et c'est aussi un produit, je pense que c'est ce qui crée la désirabilité
14:16du sac à main, c'est que c'est un produit qui est à la fois très mode
14:20et en même temps, qui traverse le temps et qui a une durabilité
14:23très importante.
14:24La fameuse transmission des maisons de luxe.
14:26Merci beaucoup, Arthur Lemoyne, directeur de l'Offre et des Achats
14:30des Galeries Lafayette, d'avoir été dans Iconic Business.
14:32Tout de suite, les désirables de la semaine, tout ce qui nous a fait
14:35envie, séduit et intrigué ces derniers jours.
14:41Je le disais, c'est le grand écart avec les Galeries Lafayette,
14:44très installées, 130 ans cette année.
14:46Mais pourquoi pas l'aboutissement, l'accomplissement après,
14:49pour Andréa Albrizio, de débarquer aux Galeries Lafayette,
14:52d'avoir son corner à côté de Jacquemus ou alors Louis B.
14:55On ne sait pas.
14:56Vous avez 21 ans, vous êtes diplômé de l'Institut français de la mode
15:00et vous avez en fait décidé de vous donner les moyens,
15:02tous les moyens pour vous lancer.
15:04C'est ça, quand on a une passion, on a un rêve,
15:06et j'ai tout fait pour essayer de réussir à…
15:08que ce rêve devienne une réalité et m'éclater dans ce milieu qui est la mode.
15:11Alors en plus, il y a tous les codes,
15:13tout le storytelling parfait pour commencer l'histoire.
15:16Votre père n'était pas d'accord, vous avez fait tout,
15:19vous êtes mobilisé malgré tout, avec ce talent que vous avez déployé.
15:23Parce qu'en fait, vous avez créé une première marque
15:27pour financer vos études à 17 ans, c'est ça ?
15:29C'est ça, exactement.
15:30En fait, j'avais 17 ans, j'étais passionné de science
15:32et de mathématiques à l'époque,
15:33et je me voyais devenir ingénieur ou astronaute.
15:35Ah oui, donc pas du tout.
15:36Aucun rapport.
15:37Et mes parents étaient très stricts et très attachés
15:40au fait d'être très étudiants,
15:42aller à l'école, avoir des bonnes notes, tout ça.
15:44Et je me revois, adolescent,
15:45et avoir une très grosse dispute avec mes parents,
15:47très très grosse dispute, et me dire,
15:48ok, je vais faire en sorte de faire quelque chose
15:50qui va vraiment les énerver pour me venger.
15:52Et je savais que mes parents, ils adoraient
15:53quand je faisais des maths ou des sciences,
15:54et je me suis dit, la mode, c'est un truc qu'ils vont détester.
15:56Et donc, je me suis dit, je vais faire de la mode
15:58et je vais me débrouiller pour faire ça.
15:59Et j'y connaissais rien, mais absolument rien.
16:02Et il n'y avait même pas une petite fibre ou une envie
16:04ou une passion dissimulée ?
16:06En fait, je pense qu'il y avait une créativité,
16:08mais elle ne s'était jamais exprimée par le vêtement
16:10ou par le dessin.
16:11Parce qu'en fait, je n'avais jamais dessiné
16:12ou quoi que ce soit.
16:13Mais vu que j'avais des parents très stricts,
16:14je n'avais pas le droit à tout ce qui était téléphone,
16:16télé, Internet.
16:17Et donc, je passais mon temps,
16:18j'habitais dans la campagne,
16:19à marcher dans la campagne,
16:20me faire des films dans la tête
16:21ou lire des livres.
16:22Je lisais beaucoup, beaucoup de livres.
16:24Et donc, je pense que j'avais un imaginaire,
16:26mais pas forcément une créativité que j'ai exprimée.
16:28Et donc, elle s'est exprimée beaucoup plus tard,
16:29la créativité.
16:30Beaucoup plus tard, c'est tout relatif.
16:32Mais dans tous les cas,
16:33et vous avez coché au fur et à mesure
16:35tous les codes du marketing, etc.,
16:38de tout ce qu'il fallait aussi
16:39pour créer son entreprise.
16:41Bon, vous n'avez pas annoncé
16:42n'importe quel projet après,
16:43une marque au vestiaire,
16:44streetwear,
16:45alliant surtout la mode
16:47et la réalité augmentée.
16:48Comment ça vous est venu ?
16:49En fait, la réalité augmentée,
16:51elle m'est venue à la base
16:52pour vraiment me différencier.
16:53En fait, à la base,
16:54j'étais étudiant à l'Institut français de la mode.
16:55J'étais en troisième année.
16:56J'avais été sélectionné
16:57pour faire un premier défilé
16:58à la Fashion Week de Paris.
16:59Et là, je me suis dit,
17:00je vais faire ce défilé.
17:01Il faut faire un truc nouveau,
17:02un truc qui va me permettre
17:03de me différencier parce que,
17:04en fait, j'étais conscient
17:05que l'industrie de la mode,
17:06aujourd'hui, malheureusement,
17:07pour un jeune comme moi,
17:08c'est une des industries
17:09les plus dures au monde.
17:10Oui, il y a beaucoup de créateurs.
17:11Et surtout, avec les réseaux sociaux
17:12où on ouvre le téléphone,
17:13dans une heure,
17:15il fallait faire quelque chose
17:16qui me différenciait.
17:17Mais en fait,
17:18je savais qu'il fallait faire
17:19quelque chose de digital.
17:20Mais je ne voulais pas
17:21rejoindre tout cet univers
17:23du métaverse, des NFT,
17:24tout ça.
17:25Je voulais vraiment m'en détacher
17:26parce que, pour moi,
17:27je trouvais que c'était quelque chose
17:28qui n'avait pas vraiment sens
17:29avec la mode.
17:30Et en fait, j'ai utilisé
17:31la réalité augmentée
17:32parce que, pour moi,
17:33c'était le meilleur moyen
17:34de faire quelque chose de nouveau,
17:35de faire quelque chose de digital
17:36qui allait se paier
17:37avec le vêtement physique
17:38et qui ne le supprimait pas.
17:39Là où, par exemple,
17:40le métaverse,
17:41on va dire, en fait,
17:42il n'y a pas d'interaction
17:43entre les deux.
17:44Il n'y a pas d'interaction.
17:45Et pour moi,
17:46je suis convaincu
17:47que le vêtement physique,
17:48il restera toujours là
17:49et il doit rester là.
17:50Juste pour moi,
17:51la réalité augmentée,
17:52elle vient par-dessus
17:53et elle vient donner
17:54un nouveau sens au vêtement.
17:55Elle vient donner une extension.
17:56Mais surtout et avant tout,
17:57en fait, la réalité augmentée,
17:58ce n'est même pas la fin.
17:59C'est une excuse
18:00à toute cette application
18:01et toute cette gamification
18:02et tout ce jeu vidéo
18:03qu'on a fait autour du vêtement
18:04pour, en fait,
18:05réellement venir créer
18:06une communauté,
18:07une passion,
18:08une excitation
18:09autour du vêtement physique.
18:10Comment elle s'appelle,
18:11cette marque ?
18:12La marque, on l'appelle
18:13Arantril.
18:14De l'anglais,
18:15qui n'est pas réel.
18:16Si vous nous suivez
18:17à la télévision,
18:18vous découvrez les images,
18:19les créations,
18:20justement,
18:21comment ça fonctionne ?
18:22On achète la pièce mode,
18:24on obtient une carte
18:27directement sur une application
18:29et alors là,
18:31c'est l'objet,
18:33la pièce qui se transforme.
18:34C'est ça.
18:35Alors comme on le voit
18:36à l'écran là,
18:37ce qu'on voit à l'écran là,
18:38c'était plus les looks couture.
18:39Les looks défilés,
18:40ce n'est pas ce qu'on vendait.
18:41Mais les pièces qu'on vend
18:42sur la marque,
18:43c'est des pièces beaucoup plus
18:44prêt-à-porter,
18:45beaucoup plus streetwear.
18:46En fait, c'est très simple.
18:47La personne va acheter
18:48la pièce physique.
18:49Là, on a deux types de clients.
18:50Des clients qui achètent
18:51que le vêtement physique
18:52et qui, en fait,
18:53ne sont pas hyper intéressés
18:54par le côté digital
18:55et c'est OK.
18:56On fait hyper attention
18:57à ce que le vêtement
18:58soit hyper bien lui-même,
18:59tout seul.
19:00Et ensuite,
19:01une fois qu'on achète
19:02le vêtement,
19:03il vient avec une petite carte.
19:04On va pouvoir télécharger
19:05notre application
19:07Des missions qui vont être
19:08de porter le vêtement,
19:09faire des choses créatives
19:10autour du vêtement,
19:11faire des photos avec le vêtement,
19:12jouer avec le vêtement,
19:13le poster sur les réseaux sociaux
19:14et faire des vidéos
19:15avec le vêtement.
19:16Et en fait,
19:17toutes ces missions,
19:18le but de toutes ces missions
19:19avant tout,
19:20c'est qu'en fait,
19:21ça va rassembler les gens
19:22et tous les clients ensemble.
19:23Vous agrégez une communauté.
19:24C'est ça, exactement.
19:25Et en fait,
19:26tous les gens,
19:27ils vont se retrouver
19:28à la fois sur notre application
19:29et à la fois sur notre Discord.
19:30Ils vont se créer une communauté,
19:31tous devenir potes,
19:32tous ensemble.
19:33Et ensuite,
19:34les vêtements,
19:36et à chaque nouveau niveau,
19:37ils vont débloquer
19:38ce qu'on appelle des skins
19:39en réalité augmentée.
19:40Et ensuite,
19:41dès qu'ils vont se filmer,
19:42n'importe qui dans la rue,
19:43même sans application,
19:44on a vraiment construit la chose
19:45pour qu'il n'y ait pas besoin
19:46d'application.
19:47Le client a besoin d'une application,
19:48mais le spectateur
19:49n'a pas besoin d'une application.
19:50Et dès que je suis dans la rue
19:51et je porte mon vêtement,
19:52n'importe qui,
19:53en s'approchant de mon vêtement,
19:54va pouvoir me filmer,
19:55détecter un signal
19:56qui va être capté par le téléphone
19:57et voir,
19:58tiens,
19:59il a ce super pouvoir
20:00sur son vêtement.
20:01Et le client va pouvoir
20:03C'est malin
20:04parce que vous arrivez
20:05à diffuser aussi
20:06la visibilité
20:07et la désirabilité
20:08de la marque.
20:09Et c'est malin aussi
20:10parce que vous allez être
20:11celui qui détient
20:12la quantité de données
20:14sur la clientèle,
20:15sur votre communauté.
20:16Et ça veut dire que
20:17est-ce que déjà,
20:18vous pouvez cibler ?
20:19Bon,
20:20ils ont plutôt envie de ça,
20:21on va un peu modifier
20:22les choses.
20:23En fait,
20:24déjà,
20:25la première donnée
20:26hyper intéressante qu'on a,
20:27c'est que les gens portent
20:28le vêtement
20:29et aucune marque ne peut savoir
20:30à quelle fréquence
20:31les gens vont utiliser
20:32vraiment.
20:33Nous,
20:34on peut voir ça
20:35parce qu'on va voir
20:36la fréquence où les gens
20:37vont utiliser l'application,
20:38quelles missions ils vont faire,
20:39si on va faire telle ou telle mission.
20:40On peut voir ce qu'ils aiment
20:41ou ce qu'ils n'aiment pas.
20:42Donc,
20:43on va pouvoir retravailler ça.
20:44Et en fait,
20:45on a toute notre communauté,
20:46dès qu'on va donner...
20:47Parce qu'en fait,
20:48ce que je n'ai pas expliqué,
20:49c'est qu'il y a des classements.
20:50Plus on va augmenter
20:51le niveau de son vêtement,
20:52plus il va y avoir
20:53un classement général
20:54des joueurs.
20:55Et à la fin de la saison,
20:56en gros,
20:57chaque saison,
20:58les meilleurs du classement,
20:59ils vont gagner
21:00des super grosses récompenses.
21:01Des places pour nos défilés,
21:02même parfois des lots d'argent,
21:03des vêtements uniques.
21:04Et donc,
21:05tous les gens,
21:06dès qu'on va mettre des missions,
21:07ils vont être à fond pour les faire.
21:08Et donc,
21:09parfois,
21:10on va sortir un nouveau vêtement
21:11et on va leur demander
21:12vous en pensez quoi ?
21:13Et automatiquement,
21:14tout le monde va voter,
21:15tout le monde va donner son avis.
21:16Parfois,
21:17on va envoyer par exemple
21:18un e-mail de marketing
21:19et on sait que tout le monde
21:20va l'ouvrir parce qu'on va mettre
21:21en mission d'ouvrir.
21:22Donc,
21:23en fait,
21:24ça nous permet vraiment
21:25d'ouvrir de nouveaux vêtements.
21:26Oui,
21:27c'est la meilleure pub.
21:28Exactement.
21:29C'est clairement
21:30la meilleure pub.
21:31Donc,
21:32des créations qui se transforment.
21:33Pour ça,
21:34vous aviez lancé une levée de fonds
21:35d'un million d'euros.
21:36Auprès de qui vous avez lancé
21:37cette levée de fonds ?
21:38On a levé,
21:39en tout,
21:40on a levé 800 000 euros au total
21:41et on a surtout travaillé
21:42auprès de business angels privés
21:43qui nous ont permis
21:44de nous financer.
21:45Je ne voulais pas trop aller
21:46vers des VC
21:47et des gros fonds d'investissement
21:48parce que je trouve que
21:49le problème des VC
21:50et des gros fonds d'investissement
21:52c'est moins à l'échelle
21:53un peu familiale.
21:54Vous vouliez garder la main
21:55et l'ADN.
21:56Quand je dis familiale,
21:57ce n'est pas dans la famille personnelle,
21:58mais oui,
21:59je voulais être capable
22:00de garder la main
22:01et pas d'un coup
22:02aller trop vite
22:03et partir dans des gros fonds
22:04d'investissement
22:05et garder la main
22:06vraiment au début
22:07parce que sachant
22:08qu'il y a une innovation
22:09et je l'ai vu sur beaucoup
22:10de projets dans le marché
22:11parce que j'ai beaucoup étudié
22:12ce qui s'est fait avant.
22:13Souvent,
22:14les projets qui se veulent
22:15d'innover,
22:16quand il y a trop de gros VC
22:17qui viennent,
22:18ils perdent totalement de vue
22:19ce que veut le consommateur
22:21plutôt que réellement
22:22ce que veut le consommateur.
22:23Et moi,
22:24ce n'était pas cette erreur
22:25que je voulais reproduire
22:26et je voulais avant tout
22:27écouter le consommateur,
22:28savoir ce qu'il veut,
22:29m'adapter pour vraiment
22:30faire ce qu'il veut
22:31pour ensuite pouvoir
22:32construire des bases solides.
22:33C'est pour ça que pour l'instant
22:34on vend uniquement en France
22:35et pour ensuite pouvoir
22:36partir à l'international
22:37et grossir.
22:38Au fur et à mesure,
22:39vous consolidez la base française
22:40pour vous ouvrir ensuite
22:41sur des marchés internationaux.
22:42Quel positionnement
22:43à l'heure actuelle
22:44sur les prix ?
22:45On est de l'ordre
22:46de quelle fourchette ?
22:47Sur les prix,
22:48on essaie d'être accessible
22:49à tous les clients.
22:50On veut que nos vêtements
22:51soient hyper qualitatifs
22:52et soient mieux que d'autres marques
22:53qui vont avoir
22:54la même clientèle que nous
22:55parce qu'on sait
22:56qu'on a une innovation
22:57et qu'une innovation
22:58c'est forcément fragile.
22:59Des gens vont l'aimer,
23:00des gens ne vont pas l'aimer
23:01et tout ça.
23:02Et donc le vecteur de l'innovation,
23:03on a de la chance,
23:04c'est ce vêtement physique
23:05qui est porté.
23:06Et donc c'est hyper important
23:07pour nous que avant tout,
23:08les gens,
23:09même s'ils ne sont pas friands
23:10à fond de l'innovation au début,
23:11ils portent quand même
23:12le vêtement sur eux.
23:13Et donc en termes d'échelle
23:14de prix,
23:16et notre produit phare,
23:17celui qui a le plus marché,
23:18ce sweat à capuche hyper épais
23:19avec la cagoule,
23:20on le vendait 190 euros.
23:21Et vous arrivez
23:22à fabriquer en France ?
23:23Comment ça ?
23:24Nous, on produit tout en Asie
23:25parce que vu que j'ai fait
23:26des défilés en Asie,
23:27j'ai eu des super contacts
23:28j'ai eu des super contacts là-bas
23:29et donc pour l'instant,
23:30on produit tout en Asie
23:31parce que c'est le plus simple
23:32et le plus rapide
23:33parce qu'on a un besoin
23:34de grossir vite
23:35et de grossir rapidement.
23:36De faire du volume
23:37et de conserver des marges aussi
23:38pour rentrer
23:39sur un fonctionnement
23:40de rentabilité
23:41et rentrer dans vos frais
23:42dans tous les cas.
23:43C'est toujours un lancement
23:44savamment orchestré.
23:45Un prochain est à venir.
23:46C'est quand ?
23:47Un prochain est à venir,
23:48c'est le 13 décembre
23:49et pour s'inscrire,
23:50il faut absolument faire partie
23:51de la liste d'attente
23:52sinon ce sera malheureusement
23:53impossible d'acheter.
23:54Et comment ça s'articule
23:55parce qu'en fait au départ,
23:56ça fonctionnait avec
23:57une chasse au trésor,
23:58un pop-up store
23:59et là, c'est quoi le cheminement ?
24:00En gros, à chaque fois,
24:01moi j'ai un positionnement
24:02où j'adore le concept
24:03du créateur hyper accessible.
24:04Moi dans ma communication,
24:05je suis hyper accessible,
24:06je ne me prends pas
24:07pour une star
24:08ou je ne sais pas quoi,
24:09hyper accessible
24:10mais un produit
24:11hyper inaccessible
24:12et je veux que le fait
24:13d'acheter le produit,
24:14ça devienne une réelle
24:15source de dopamine,
24:16une réelle récompense
24:17et un succès
24:18et donc je rends l'achat
24:19du produit,
24:20sachant qu'il est hyper limité
24:21et hyper demandé,
24:22presque comme une vraie
24:23chasse au trésor.
24:24La première fois,
24:25elle a été en vrai.
24:26Là, je la transforme
24:27presque sur les réseaux sociaux
24:28et donc c'est toute
24:29une série de mails
24:30qu'il faut réussir à ouvrir
24:31où il faut trouver
24:32des petits codes,
24:33ensuite s'inscrire
24:34et le jour J,
24:35le site s'ouvre enfin
24:36si on peut rentrer son code
24:37qu'on a reçu par mail
24:39Je pense que la frustration,
24:40c'est aussi un des meilleurs
24:41outils marketing
24:42qu'on peut avoir.
24:43Tout à fait.
24:44Votre prochain projet,
24:45c'est quoi ?
24:46Mon prochain projet,
24:47je pense qu'un retour
24:48dans la couture.
24:49Alors, il y a tous les drops
24:50qu'on fait
24:51mais le prochain nouveau projet,
24:52je pense que ce sera
24:53un retour dans la couture.
24:54Comme on peut le voir,
24:55les loupes couture
24:56que j'ai faites,
24:57c'est très cool.
24:58J'ai adoré.
24:59J'aime beaucoup de choses
25:00mais j'avais adoré
25:01faire des défilés
25:02de fashion week
25:03mais le problème,
25:04c'est que
25:05vous avez fait New York,
25:06Paris, New York et la Chine
25:07et le problème,
25:08c'est qu'un angle comme moi,
25:09c'est que ça coûte
25:10beaucoup d'argent
25:11de faire des défilés comme ça
25:12et qu'il n'y a malheureusement
25:13aucune rentabilité.
25:14C'est pour ça que d'ailleurs,
25:15on m'avait proposé
25:16un défilé au Japon
25:17que j'ai refusé.
25:18Le problème,
25:19c'est que quand tu fais
25:20des défilés,
25:21tout le monde va te complimenter.
25:22Tu vas avoir de super articles
25:23dans les médias
25:24mais c'est comme si tu avais
25:25une super belle vitrine
25:26et qu'une fois que les gens
25:27rentraient dans le magasin,
25:28il n'y avait rien à acheter.
25:29Donc, c'est dur
25:30et c'est une histoire
25:31à ne pas réussir
25:33Maintenant, j'arrête
25:34et je vais me consacrer
25:35sur créer quelque chose
25:36de vraiment portable
25:37et achetable
25:38et ensuite,
25:39une fois que cette machine
25:40sera lancée,
25:41qu'il y aura du cash flow,
25:42qu'il y aura une structure bien,
25:43ensuite, je pourrai me remettre
25:44à investir sur de la haute couture
25:45pour reprendre
25:46une certaine légitimité
25:47et je pense qu'il n'y a
25:48rien de mieux pour un créateur
25:49de faire des vêtements
25:50haute couture
25:51parce que c'est des vêtements
25:52où il n'y a aucun cahier des charges
25:53et on peut faire ce qu'on veut.
25:54C'est le Graal.
25:55C'est la créativité illimitée.
25:56Exactement.
25:57Je pense que vos parents,
25:59votre famille,
26:00ils tous sont rassurés, non ?
26:01Oui.
26:02Ça a l'air bien rangé.
26:03Surtout mes grands-parents.
26:04Vous allez pouvoir donner des cours.
26:05Merci beaucoup,
26:06Andréa Elbriseux,
26:07d'avoir été dans
26:08Iconique Business.
26:09Iconique Business,
26:10le luxe par BFM Business
26:11toutes les semaines
26:12et dès à présent
26:13sur l'app
26:14et les réseaux sociaux.

Recommandations