Avec Patrick Legras, porte-parole de La Coordination rurale, Luc Chatel, président de la Plateforme automobile, Ludovic Greiling pour son livre "Le monde qu'ils veulent. Lire et écouter nos élites pour comprendre la révolution en cours"
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00:00:00...
00:00:06On se retrouve le vendredi ensemble pour 2h jusqu'à 14h sur Sud Radio.
00:00:10Au sommaire de cette émission, on va parler de la crise agricole qui est loin d'être finie.
00:00:16Bien au contraire avec notre invité Patrick Legras, porte-parole de la coordination rurale,
00:00:20qui sera là pour répondre à nos questions.
00:00:22On va aussi faire un point sur le salon de l'automobile avec Luc Châtel, président de la plateforme automobile,
00:00:28où on est la filière auto en France. Est-ce qu'il y a de quoi s'inquiéter avec les folles lois européennes ?
00:00:34Et puis on parlera des folles lois européennes, mais aussi plus largement de cette vision mondialiste
00:00:40avec notre invité à 13h, Ludovic Greling, pour son livre « Le monde qu'ils veulent »,
00:00:44lire et écouter nos élites pour comprendre la révolution en cours.
00:00:47Car oui, ils veulent une révolution et visiblement les Français ne sont pas tout à fait d'accord avec ça.
00:00:52Si vous souhaitez réagir, posez vos questions.
00:00:540826 300 300, le standard de Sud Radio. On vous attend à tout de suite dans « Poulain sans réserve ».
00:01:00Et notre invité, c'est pour parler de la crise agricole.
00:01:04Patrick Legras, porte-parole de la coordination rurale, responsable des grandes cultures également.
00:01:10Bonjour. Alors la crise agricole, elle est loin d'être terminée, elle ne fait que commencer.
00:01:16On se rappelle en début d'année, c'était le sujet chaud de Gabriel Attal, alors Premier ministre.
00:01:21Il n'avait fait qu'une chose, se mettre en scène avec des fiches Bristol sur une mode de foin
00:01:28pour expliquer qu'il avait compris. Rien ne s'est passé depuis, on a l'impression.
00:01:33Les panneaux de village sont à nouveau mis à l'envers. On voit qu'il y a toujours la question.
00:01:39Et puis pire encore, on apprend par le journal Politico que l'Europe est en train de réfléchir
00:01:47à acheter le silence des agriculteurs français pour faire passer la pilule très amère du Mercosur.
00:01:51Encore un traité mondialiste pour assurer la casse finale de l'agriculture française et européenne.
00:01:59Où en est la mobilisation aujourd'hui ?
00:02:01Alors je vais à la coordination rurale, on va commencer par un point positif politique
00:02:05puisque vous faites allusion aux fiches Bristol sur un ballon rond.
00:02:09À cette époque, M. Attal avait pris l'engagement de sortir l'agriculture de l'OMC.
00:02:15Ça nous avait scotché, c'était la première fois qu'un politique ou qu'un ministre en parlait.
00:02:20Mais c'est resté l'être morte, c'est la première et la seule fois dont on en a parlé.
00:02:23Aujourd'hui il faut être clair, alors tant pis, on va jouer pour ne pas avoir trop d'ennuis.
00:02:30Aujourd'hui l'Europe et la France, on va dire, couvrent ou jouent sur un système, on va dire, pernicieux.
00:02:41Parce que c'est pas bien de dire mafieux, mais le système pernicieux de la mondialisation de l'agriculture.
00:02:47Donc comme vous reprenez, et au mois de février ça allait déjà mal,
00:02:50février-mars, on avait 40% des agriculteurs qui étaient en sursis.
00:02:55Avec la crise actuelle, c'est-à-dire les conditions de prix, les conditions de production, les conditions climatiques,
00:03:04ces fameux 40% de sursitaires, maintenant ils sont en prison.
00:03:07Alors pourquoi en prison, et je prends ce mot exprès, en prison par rapport au niveau financier ?
00:03:12C'est-à-dire ils sont prisonniers de leurs banques, ils sont prisonniers de ce qu'ils doivent en coopérative,
00:03:17ils sont prisonniers de leurs fournisseurs de matériel.
00:03:21C'est-à-dire qu'aujourd'hui ces gens-là, ils sont dans la merde, il faut être clair.
00:03:25Et vous avez en plus, qui se sont greffés, entre 20 et 30% d'agriculteurs supplémentaires,
00:03:29qui eux survivaient et qui eux sont tombés, ou sont en train de tomber, avec tout ce que l'on peut vivre.
00:03:35Aussi bien dans l'élevage, avec les crises sanitaires, qui sont multiples, qui sont exponentielles et multiples,
00:03:42avec aujourd'hui une volonté, on va dire mondialiste, de se fournir au moins cher.
00:03:50Ce que l'on peut comprendre, mais ce qui est totalement inadmissible pour nous agriculteurs,
00:03:54puisque le peu de marchandises que l'on a, on n'arrive pas à la vendre, on n'arrive pas à la valoriser,
00:03:58on ne sort pas de revenus.
00:04:00Donc aujourd'hui, vous avez 70% des agriculteurs qui ne savent pas comment ils vont pouvoir redémarrer au printemps prochain.
00:04:08Donc c'est sûr qu'on est sur une poudrière, on l'a dit, on le répète, je pense qu'on a des petites emplettes,
00:04:17on va vous donner 2 millions, 1 million, on ne veut pas la charité.
00:04:21Ce qu'on veut aussi, c'est qu'on ne veut pas crever, ce que l'on veut uniquement, c'est qu'on mette sur la table
00:04:27ces fameux marchés mondiaux, où on demande en France et en Europe toujours plus de transparence,
00:04:33toujours plus de traçabilité, mais à un prix mondial.
00:04:39Alors moi je suis totalement d'accord si nos industriels, si nos politiques,
00:04:43vivent au prix mondial, dans les bidonvilles, moi ça ne me dérange pas.
00:04:47Mais aujourd'hui, il faut qu'on arrête, et on ne peut pas aller plus loin.
00:04:51Aujourd'hui, pour qu'un agriculteur vive, c'est ce que m'a dit un autre agriculteur,
00:04:54il faut avoir le meilleur rendement, puisqu'on est déjà la référence,
00:04:57il faut qu'on ait les meilleures conditions climatiques, il faut qu'on ait une qualité réprochable.
00:05:01Et là, on arrive à survivre. Alors évidemment, comme on peut dire,
00:05:04quand on a totalement l'inverse comme en 2024, ça ne va plus arriver,
00:05:08donc on va vous faire survivre, on va vous redonner une petite bouée, mais on ne veut pas l'aumône.
00:05:12Il s'agit en fait de temporaliser la fin d'un monde, la fin d'un secteur agricole d'une certaine façon.
00:05:18Il y a de la trahison à tous les étages, quand on voit Lactalis par exemple,
00:05:21qui va progressivement baisser son achat de lait français pour acheter du lait européen, du lait international,
00:05:28il y a une volonté aussi de dire, c'est le marché, débrouillez-vous, après tout,
00:05:33je ne suis pas responsable des agriculteurs français.
00:05:35Mais la coordination rurale est un syndicat qui n'a aucun lien avec aucun industriel,
00:05:40aucun système mondialiste. Nous sommes le seul syndicat à pouvoir nous revendiquer d'aucun lien.
00:05:48Aujourd'hui, c'est très simple, donnez-nous les moyens par les médias, voire les industriels,
00:05:55puisque c'est le cas aujourd'hui, de dire, vous achetez français ou vous achetez au meilleur prix ?
00:05:59Ils vont tous dire qu'ils achètent du français, mais quand on voit,
00:06:02je vais prendre l'exemple du sucre, puisque non seulement c'est catastrophique pour cette année,
00:06:07mais on sait qu'on va être catastrophique pour l'année prochaine.
00:06:10On a des rendements qui sont inférieurs de 25 à 35 %, on a un prix qui va être en chute de 25 %,
00:06:17et on nous a dit, les industriels, évidemment le privé, parce que le système coopératif,
00:06:20vous comprenez, il est assez proche du pouvoir et du syndicat, je dirais, qui s'appelle FNSE encore,
00:06:27on a dit, pour l'année prochaine, messieurs les agriculteurs, vous mettrez 15 % de betterave en moins,
00:06:31parce que de toute façon, ça nous coûtera moins cher de produire moins sur notre outil industriel
00:06:37que de vous payer du sucre au prix mondial, parce qu'on importe, non pas comme avait pris l'engagement l'Europe,
00:06:43100 ou 200 000 tonnes de sucre, on va en importer cette année plus de 500 000 tonnes, d'Ukraine.
00:06:49Rien que d'Ukraine, parce qu'il y a tous les accords, en plus, c'est des millions.
00:06:52Avec en plus une concurrence totalement déloyale, puisque le marché européen a été ouvert aux produits ukrainiens.
00:06:57Ils utilisent les produits phytosanitaires qu'ils veulent.
00:06:59Là, par contre, ça ne dérange personne, mais ça ne dérange vraiment personne.
00:07:03Ça dérange le consommateur français.
00:07:04Mais même pas, parce qu'il n'est pas au courant.
00:07:06On en parle justement sur Sud Radio, parce qu'on parle vrai.
00:07:09Il faut être au courant de cet entourloupe.
00:07:12Mais les politiques, ça ne les dérange pas.
00:07:14Oui, mais c'est la trahison, là. C'est bien le problème.
00:07:16Où en est la mobilisation ? Parce qu'on voit qu'il y a des choses qui se préparent.
00:07:22Mais est-ce qu'il va y avoir des choses qui peuvent changer ?
00:07:26Des paroles, il y en a eu beaucoup.
00:07:28Vous disiez, Gabriel Attal, sur l'OMC.
00:07:30Mais ça ne sert à rien, les paroles.
00:07:31Maintenant, ce qu'on veut, c'est des actes.
00:07:32Depuis janvier, on veut des actes.
00:07:34Aujourd'hui, la première chose, on est encore dans les récoltes,
00:07:37puisque comme vous avez pu voir, avec les conditions climatiques catastrophiques,
00:07:40on est énormément en retard.
00:07:41On était déjà l'année dernière en retard.
00:07:42On est encore plus en retard cette année.
00:07:44Aujourd'hui, on a donné, non pas comme certaines personnes qu'un jour,
00:07:48on a donné un mois aux responsables français et européens
00:07:53pour non pas trouver des solutions de quelques semaines ou de quelques mois
00:08:00pour sortir de la crise agricole, non pas française, mais européenne.
00:08:04Le dossier mondial, nous, on s'en fout.
00:08:07Parce que nous, ce qu'on veut faire vivre, c'est les 400 000 agriculteurs.
00:08:10Il y a d'autres syndicats avec 100 ou 150 000, ça leur suffit.
00:08:12Ce n'est pas notre cas.
00:08:14Aujourd'hui, on a dit et on répète, on va donner encore quelques semaines
00:08:22pour qu'on ait non pas des points d'appui.
00:08:28Par exemple, l'ALO, la retraite.
00:08:31Vous dites, ça, on s'en fout.
00:08:33C'est-à-dire que le chic aujourd'hui de nos politiques, c'est de nous noyer.
00:08:36Parfois, même nous, en tant que syndicat, on nous demande,
00:08:38il nous faut ça pour demain, il nous faut ça pour hier.
00:08:40Mais ça, on s'en fout.
00:08:41Il y a un problème de fond, c'est le prix et les revenus.
00:08:44Ça, c'est un problème de fond, quelles que soient les productions.
00:08:46Donc, soit on sort, comme d'autres, comme la culture, ça ne nous dérange pas.
00:08:52D'être un artiste de la terre, ça ne nous dérange pas.
00:08:54Soit on sort de ce fameux commerce mondial, soit ça ne va pas bien se passer.
00:08:58Parce que de toute façon, les gens n'ont rien à perdre.
00:09:00Aujourd'hui, je peux vous dire que non seulement les agriculteurs sont dans la merde,
00:09:02mais même les distributeurs.
00:09:04Aujourd'hui, les distributeurs, le matériel, ils ne vendent plus rien.
00:09:06Aujourd'hui, les coopératives, ils ont des dettes.
00:09:08C'est-à-dire que ce qui a été livré ne paye même plus les charges agricoles.
00:09:12Donc, là, on a déjà flingué le système industriel,
00:09:16on a déjà flingué le système textile.
00:09:18C'est vrai que pour la mondialisation, il ne reste plus que le système agricole.
00:09:20Sauf que là, vous allez avoir des gens qui sont motivés.
00:09:22On était motivés au mois de février.
00:09:24Je peux vous dire que là, dans les semaines qui viennent,
00:09:26le jour où on va se mettre en route, ça ne sera pas nous dire non, on va discuter.
00:09:28On se mettra en route.
00:09:30Et ça, je peux vous dire que ça durera des semaines pour ne pas dire des mois.
00:09:32C'est-à-dire qu'on est en train de s'organiser pour que ça dure
00:09:34parce qu'on veut sortir de la crise agricole.
00:09:36Et pour sortir de la crise agricole,
00:09:38ce que vous dites, c'est qu'il faut sortir des traités de libre-échange internationaux.
00:09:40Est-ce qu'il ne faut pas sortir de l'Europe aussi ?
00:09:42Est-ce que le problème, ce n'est pas l'Union Européenne ?
00:09:44Non, mais le baratin, il est général.
00:09:46C'est-à-dire que le baratin, il est général.
00:09:48Aujourd'hui, on veut faire plus beau que beau, mais ça ne nous dérange pas.
00:09:52Mais avec des gens qui sont hors-sol ou qui ne connaissent pas notre métier.
00:09:54Donc, moi, ça m'est égal.
00:09:56Aujourd'hui, on en est à la coordination.
00:09:58On nous dit, on répond, mais on voit bien.
00:10:00On nous pose dix fois les mêmes questions,
00:10:02on les recoupe, ça ne plaît pas les réponses,
00:10:04il ne faut pas en parler.
00:10:06Ce qu'ils veulent aujourd'hui, c'est qu'on ferme notre gueule.
00:10:08C'est brutal, mais c'est ça.
00:10:10Et ils veulent acheter ces silences.
00:10:12Oui, mais c'est logique, parce que c'est quasiment fait
00:10:14avec certains syndicats, mais ça ne se fera pas
00:10:16avec la coordination rurale.
00:10:18La FNSEA m'a assuré qu'ils étaient contre le Mercosur également.
00:10:20Oui, mais ils sont contre beaucoup de choses.
00:10:22Mais depuis 30 ou 40 ans,
00:10:24tout ce qui a été évoqué là, on dit qu'il y a trop de...
00:10:26On a trop, et c'est vrai, on a 300, 400,
00:10:28500 % de législation
00:10:30niveau agricole.
00:10:32Mais depuis 30 ou 40 ans, je ne pense pas
00:10:34que ce soit la coordination rurale qui ait dit oui.
00:10:36Aujourd'hui, il n'y a qu'un seul
00:10:38syndicat qui a toujours dit oui
00:10:40par rapport à des compensations.
00:10:42Et les compensations se font pour quelques-uns.
00:10:44Vous avez des groupes coopératifs qui sont milliardaires,
00:10:46qui sont à l'export. Mais nous, ça, on ne connaît pas.
00:10:48Nous, ce qu'on veut, c'est faire vivre les agriculteurs français
00:10:50et nourrir les français
00:10:52avec de la bouffe française.
00:10:54Est-ce qu'on peut le faire dans le cadre des traités européens ?
00:10:56Vous savez pertinemment que non.
00:10:58On va nous mener en bateau depuis un an.
00:11:00C'est pour ça qu'aujourd'hui,
00:11:02vulgairement,
00:11:04personne n'aura le courage, pour ne pas dire autre chose,
00:11:06de dire oui.
00:11:08L'Europe, et Bruxelles
00:11:10comme Strasbourg,
00:11:12puisqu'ils se renvoient aussi là-bas,
00:11:14est à côté de ses pompes au niveau de la bouffe française
00:11:16ou de la bouffe européenne. On est à côté de nos pompes.
00:11:18Mais quand on vend des voitures,
00:11:20quand on achète des voitures,
00:11:22quand on vend des avions, quand on vend des armes,
00:11:24qu'est-ce qui est la variable d'ajustement ?
00:11:26C'est l'agricole. Ça a toujours été comme ça.
00:11:28Donc ça ne va pas changer.
00:11:30Et les gens aujourd'hui qui ont fait ces décisions,
00:11:32qui ont appliqué ces décisions depuis des décennies,
00:11:34ce ne sont pas quelques centaines
00:11:36ou quelques milliers d'agriculteurs qui vont changer.
00:11:38C'est pour ça qu'on va changer de gouvernement.
00:11:40Il faut donner un peu de temps, puis on changera peut-être encore.
00:11:42Mais là, c'est terminé. Je peux vous dire que cet automne, c'est terminé.
00:11:44Parce que de toute façon, les gens vont en crever.
00:11:46Les agriculteurs vont en crever.
00:11:48On va dire ce que vous mangez.
00:11:50Parce que nous, on le sait.
00:11:52Comme vous avez pu le voir, je vous ai montré en antenne,
00:11:54là même, on en est à un point où il ne faut pas dire ce qui se passe.
00:11:56Je peux vous montrer, c'est interdit.
00:11:58Donc je peux être poursuivi.
00:12:00Il ne faut pas dire ce qui se passe.
00:12:02Et ça, c'est couvert par des politiques, je regrette.
00:12:04Donc là, on est au bout du système,
00:12:06d'un système que les gens,
00:12:08que ce soit pour le ministre ou les ministres, ont vécu.
00:12:10Donc pour eux, changer, ce n'est pas possible.
00:12:12Ce n'est pas envisageable. Pour faire ça, il faut changer les hommes.
00:12:14Et aujourd'hui, les gens
00:12:16avec qui ça a marché 30 ou 40 ans,
00:12:18ils vont essayer encore de nous convaincre
00:12:20que leur système est le bon.
00:12:22Alors que c'est un système qui, comme vous le disiez,
00:12:24a massacré l'industrie
00:12:26et est en train de massacrer maintenant l'agriculture.
00:12:28On était un pays exportateur
00:12:30avec une indépendance agricole
00:12:32importante, l'arme verte.
00:12:34Chirac en parlait encore
00:12:36à l'époque où il était président.
00:12:38Aujourd'hui, on importe plus qu'auparavant.
00:12:40Et on voit cette crise agricole
00:12:42qui n'en finit pas.
00:12:44Le choc, c'est de voir que les responsables politiques font comme si de rien n'était.
00:12:46Attention, importer ne nous dérange pas.
00:12:48En tant que producteur,
00:12:50comme d'autres pays, importer ne nous dérange pas.
00:12:52Ce que l'on souhaite, c'est quand même une préférence
00:12:54française et européenne
00:12:56avant d'importer et de faire des cadeaux
00:12:58à des gens qui en ont certainement besoin.
00:13:00Mais aujourd'hui, on est français
00:13:02avant d'être européen, avant d'être mondialiste.
00:13:04Et aujourd'hui, nos responsables sont
00:13:06d'abord mondialistes, surtout européens
00:13:08et occasionnellement français.
00:13:10Malgré les discours.
00:13:12Quand on est dans la campagne, les discours, ça nourrit pas un veau.
00:13:16On voit la crise de la dette
00:13:18qui est vraiment le
00:13:20scandale actuel au niveau
00:13:22national. Vous parliez de la
00:13:24prison, au sens figuré
00:13:26des agriculteurs. Il y a aussi
00:13:28une crise de la dette dans le monde agricole.
00:13:32La dette
00:13:34se met à plusieurs niveaux.
00:13:36C'est-à-dire que pour mettre une pression et faire obéir
00:13:38des petits soldats, que sont les agriculteurs,
00:13:40il faut les tenir. Soit
00:13:42vous les tenez parce qu'il y a de la vente
00:13:44et les gens gagnent de l'argent, donc c'est un modèle.
00:13:46Soit vous les tenez
00:13:48en ne les payant pas et en les tenant
00:13:50financièrement
00:13:52soit par leur coopérative, soit
00:13:54par leur négociation, soit par
00:13:56leur banque.
00:13:58Aujourd'hui, je peux vous dire qu'une grande
00:14:00majorité des agriculteurs sont tenus.
00:14:02Après, pour
00:14:04se séparer de
00:14:06ce carcan,
00:14:08il n'y a que deux solutions. Soit
00:14:10vous cédez, vous cédez votre
00:14:12exploitation, c'est-à-dire que vous imprimez et quelqu'un
00:14:14d'autre s'endette pour vous payer votre dette,
00:14:16soit vous arrêtez. Aujourd'hui,
00:14:18on a de plus en plus d'agriculteurs
00:14:20qui ont 30, qui ont 40 ans,
00:14:22qui ont fait 10, 15 ans, qui sont obligés d'arrêter
00:14:24ou de faire un deuxième métier pour
00:14:26mettre les bouts en agricole.
00:14:28Mais ça, c'est honteux.
00:14:30Quand j'entends ou quand je vois, puisque je suis
00:14:32sur Twitter essentiellement, quand je vois
00:14:34on vous soutient, on est avec vous,
00:14:36on vous aime,
00:14:38vive
00:14:40la betterave, vive le blé, vive les
00:14:42vaches. Mais oui, mais tout le monde
00:14:44est pour cela. Mais la vraie
00:14:46vie, c'est de vivre et
00:14:48de tirer un revenu de son travail.
00:14:50Donc, être solidaire. Quand vous êtes dans la merde, vous êtes
00:14:52solidaire, mais à un moment donné. Mais vous n'êtes pas
00:14:54solidaire tous les jours. Quand vous dites, est-ce que je vais finir
00:14:56le mois ? Est-ce que la banque, elle ne va pas venir
00:14:58me chercher le tracteur ? Est-ce que la
00:15:00COP, elle ne va pas me couper les vies ?
00:15:02Aujourd'hui, cette solidarité, elle existe depuis
00:15:04des dizaines d'années, et ça fait plaisir.
00:15:06Moi-même, quand j'ai des amis qui viennent
00:15:08à la ferme, je leur mène
00:15:10un tour, je viens leur montrer. Mais c'est sympa.
00:15:12Mais ce n'est pas la réalité. Vous vivez
00:15:14de votre travail, vous aimez votre travail,
00:15:16vous élevez vos enfants avec l'argent
00:15:18que vous sortez de votre travail. Aujourd'hui
00:15:20dans l'agricole, pour plus de 70%
00:15:22en 2024, ce sera non seulement
00:15:24impossible, mais les gens mangeront de l'argent.
00:15:26Donc aujourd'hui, manger de l'argent,
00:15:28d'accord, nous ce qu'on
00:15:30veut, c'est que les gens mangent notre nourriture.
00:15:32Ce n'est pas de bouffer de l'argent pour essayer
00:15:34de mettre les bouts. Et ça, c'est connu,
00:15:36reconnu, mais
00:15:38c'est l'Europe, par le
00:15:40système de mondialisation, qui fait
00:15:42qu'on va décider de ce que peut-être le petit
00:15:44Français aura le droit, non seulement de produire,
00:15:46parce qu'aujourd'hui ça en est là, on produit
00:15:48ce qu'on nous dit de produire, mais en plus
00:15:50de ce qu'on va pouvoir aujourd'hui
00:15:52vendre. C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:15:54quelle est la profession qui vend
00:15:56de la marchandise qui est payée un an après ?
00:15:5818 mois après, moi je fais de la production
00:16:00de mon lin, c'est un des produits les plus naturels,
00:16:02je produis mon lin, je vais avoir des accomptes
00:16:04et j'aurai mon prix définitif
00:16:06en décembre 2025. Trouvez-moi
00:16:08une autre profession qui est payée à 18 mois.
00:16:10C'est honteux,
00:16:12et ça reste normal,
00:16:14parce que ça a toujours été comme ça.
00:16:16Merci beaucoup Patrick Legra,
00:16:18porte-parole de la coordination rurale,
00:16:20d'être venu parler au micro de Sud Radio
00:16:22de cette triste réalité
00:16:24d'une crise agricole qui n'en finit pas.
00:16:26On en reparlera bien entendu, puisque
00:16:28probablement des actions se préparent.
00:16:30A tout de suite sur Sud Radio.
00:16:32Alexis Poulin,
00:16:34sans réserve, l'édito.
00:16:36Alors là, Emmanuel Macron
00:16:38se rend compte qu'il est seul
00:16:40et que oui, malgré
00:16:42ce qu'il ne voulait pas, c'est une cohabitation.
00:16:44Il ne peut plus faire confiance à personne,
00:16:46pas même au ministre du gouvernement
00:16:48Barnier. Il était très fâché
00:16:50au Conseil de l'Europe suite
00:16:52aux propos qui avaient été rapportés,
00:16:54de ce qu'il avait dit sur Israël,
00:16:56de respecter l'ONU, puisque le pays
00:16:58a été créé suite à une résolution
00:17:00de l'Organisation des Nations Unies.
00:17:02On l'écoute.
00:17:04Je dois vous dire combien j'ai été stupéfait
00:17:06de lire tant de commentaires,
00:17:08de commentaires, de commentaires,
00:17:10de réactions, y compris de responsables
00:17:12politiques étrangers ou français,
00:17:14devant des propos que j'aurais tenus
00:17:16sans se poser la question de savoir
00:17:18ce qu'ils disaient et ce que j'aurais exactement dit.
00:17:20Eh oui, évidemment,
00:17:22propos rapportés
00:17:24qui ont fait parler beaucoup de monde,
00:17:26y compris Gérard Larcher, le président du Sénat,
00:17:28qui a critiqué Emmanuel Macron, sans compter
00:17:30Benhamin Netanyahou, le Premier ministre israélien,
00:17:32qui a immédiatement
00:17:34répondu à Emmanuel Macron.
00:17:36Il continue,
00:17:38cette fois-ci, en donnant la leçon
00:17:40un peu à tout le monde.
00:17:42Je crois que je dis suffisamment sur la situation au Proche-Orient
00:17:44pour ne pas avoir besoin de ventriloques.
00:17:46Tout cela est une preuve,
00:17:48au fond, d'un délitement du débat public
00:17:50et d'un manque de professionnalisme
00:17:52des ministres qui ont répété des propos déformés,
00:17:54des journalistes qui les ont repris,
00:17:56et des commentateurs qui ne se sont pas attardés
00:17:58à la réalité et à la véracité
00:18:00de tels propos.
00:18:02Tout le monde en prend pour son grade,
00:18:04les ministres seront contents,
00:18:06les journalistes ont immédiatement réagi en disant
00:18:08on n'est pas là pour reprendre les communiqués officiels
00:18:10ou simplement les mots d'une porte-parole
00:18:12qui va simplement raconter
00:18:14quelques trucs. Le journalisme, c'est aussi
00:18:16d'aller chercher ce qu'il y a derrière.
00:18:18On le sent fâché, Emmanuel Macron,
00:18:20et on le sent un peu perdu, mais il y a un vrai problème
00:18:22parce qu'au final, il explique
00:18:24que sa parole, c'est la parole de la France.
00:18:26Il faut donc remettre les choses en bon ordre
00:18:28et avec honnêteté parce qu'il s'agit là
00:18:30sur un sujet extrêmement grave de la parole
00:18:32de la France, ni plus ni moins.
00:18:34C'est bien le problème, ni plus ni moins la parole
00:18:36de la France et plus personne au niveau international
00:18:38ne comprend ce que dit Emmanuel Macron,
00:18:40particulièrement sur la crise au Proche-Orient.
00:18:42Le matin, il faut faire un embargo
00:18:44sur les armes pour Israël,
00:18:46le soir, non, ce n'est pas vraiment ce que je voulais dire,
00:18:48et il y a les déclarations en off,
00:18:50il y a les déclarations officielles, et puis au final,
00:18:52personne ne sait sur quel pied dansait
00:18:54la France qui autrefois avait une diplomatie
00:18:56indépendante, pouvait parler à la rue arabe
00:18:58d'un côté et puis aussi à Israël
00:19:00et aux autres partenaires. Aujourd'hui,
00:19:02on a l'impression que c'est un gloubi-boulga.
00:19:04Le « en même temps », ça ne marche pas en diplomatie
00:19:06et la stupéfaction d'Emmanuel Macron,
00:19:08eh bien, elle est peut-être là.
00:19:10Alexis Poulin, sans réserve,
00:19:12l'invité.
00:19:14Notre invité, c'est Luc Châtel, président
00:19:16de la plateforme automobile,
00:19:18pour parler d'un bilan
00:19:20sur le salon de l'auto,
00:19:22mais aussi la filière
00:19:24automobile. Jusqu'à présent,
00:19:26on a vu des déclarations,
00:19:28encore une fois, d'Emmanuel Macron sur la réindustrialisation
00:19:30et puis les réalités,
00:19:32la difficulté pour les constructeurs
00:19:34de se conformer à ce
00:19:36plan du tout électrique, de la fin
00:19:38de la voiture thermique en 2035.
00:19:40Est-ce encore une folie européenne
00:19:42que de vouloir s'aborder
00:19:44avec l'industrie automobile européenne ?
00:19:46Bonjour, tout d'abord, merci de m'avoir invité.
00:19:48Il y a beaucoup
00:19:50de questions dans ce que vous venez de dire.
00:19:52L'industrie automobile
00:19:54a pris un virage historique,
00:19:56qui est celui de la décarbonation,
00:19:58qu'on assume totalement,
00:20:00c'est-à-dire que l'automobile
00:20:02veut être apporteuse de solutions
00:20:04face aux plus grands défis
00:20:06de notre génération,
00:20:08comment résoudre ce problème
00:20:10de changement climatique.
00:20:12Et nous pensons d'ailleurs que ce sont
00:20:14plutôt les ingénieurs de l'industrie qui vont
00:20:16résoudre ce problème plutôt qu'ailleurs.
00:20:18Donc nous avons pris
00:20:20un virage important
00:20:22qui est en l'occurrence en Europe vers l'électrique.
00:20:24J'avoue que
00:20:26l'industrie automobile, elle avait défendu
00:20:28une diversité de
00:20:30solutions plutôt qu'une solution unique.
00:20:32Mais je pense que ce débat
00:20:34est plutôt derrière nous.
00:20:36Et donc elle s'est engagée à fond avec des investissements
00:20:38massifs. C'est plus
00:20:40de 200 milliards d'euros investis en Europe.
00:20:42Et vos auditeurs
00:20:44pourraient le constater
00:20:46s'ils viennent d'ici dimanche au Mondial de l'Auto.
00:20:48Parce que tout ce qu'on voit au Mondial de l'Auto
00:20:50n'existait pas il y a 3 ans, il y a 5 ans.
00:20:52Donc il y a eu des investissements
00:20:54qui à la fin se concrétisent
00:20:56par des nouvelles voitures, par des nouvelles
00:20:58motorisations, par
00:21:00de nouveaux écosystèmes
00:21:02avec des entreprises
00:21:04qui maintenant collaborent à la filière automobile,
00:21:06dans le recyclage des véhicules,
00:21:08dans l'économie circulaire,
00:21:10dans les matériaux.
00:21:12Donc il y a une nouvelle industrie automobile qui est en train de se créer.
00:21:14Ce qui se passe aujourd'hui
00:21:16c'est que
00:21:18finalement, l'Europe a
00:21:20réglementé, elle a pris cette décision
00:21:22d'interdire le moteur thermique en 2035.
00:21:24Les industriels ont investi.
00:21:26Mais il arrive finalement le pire,
00:21:28c'est à dire qu'à la fin,
00:21:30le consommateur hésite.
00:21:32Et le consommateur, depuis quelques mois, il ne suit plus.
00:21:34C'est à dire que le prix de la voiture électrique est quand même
00:21:36beaucoup trop élevé
00:21:38pour le consommateur.
00:21:40Il y a plusieurs raisons de cette hésitation.
00:21:42Et donc du coup que le marché ne prend plus,
00:21:44le marché de l'électrique, ce qui est un énorme sujet.
00:21:46Parce que les constructeurs, toute la filière,
00:21:48les équipementiers, toutes les entreprises de la sous-traitance
00:21:50qui sont essentielles pour notre filière,
00:21:52elles ont pris ce virage.
00:21:54Et là on est au milieu du guet,
00:21:56parce que le niveau d'activité est très bas
00:21:58et on ne vend plus assez de véhicules électriques.
00:22:00Pourquoi on ne vend plus assez de véhicules électriques ?
00:22:02D'abord parce que c'est trop cher.
00:22:04Et on a toujours dit au pouvoir public
00:22:06vous réglementez,
00:22:08vous voulez qu'on change de technologie.
00:22:10Mais ça va prendre de nombreuses années
00:22:12pour qu'on réduise l'écart
00:22:14entre le coût de revient
00:22:16d'une voiture thermique et celui d'une électrique
00:22:18environ 50%.
00:22:20Et donc pendant toute cette période,
00:22:22le temps qu'on réduise cet écart,
00:22:24il faut compenser par des bonus.
00:22:26Ce qu'avait fait le gouvernement précédent.
00:22:28C'est à dire qu'on a eu des bonus à des niveaux élevés.
00:22:30Le problème c'est qu'on les a réduits
00:22:32et qu'on les a ensuite changés.
00:22:34On a changé la règle tout le temps.
00:22:36On a changé 15 fois de règle.
00:22:38Je dis bien 15 fois en 5 ans.
00:22:40Donc on a un premier sujet.
00:22:42La voiture électrique reste encore élevée.
00:22:44Même si au mondial de l'auto,
00:22:46vous voyez une R5
00:22:48dont le prix d'entrée de gamme
00:22:50avec le bonus est autour de 21 000 euros.
00:22:52La IC3 Citroën
00:22:54est autour de 19 000 euros.
00:22:56Donc il y a eu des progrès.
00:22:58Mais il faut encore faire des progrès.
00:23:00On va encore avoir plusieurs années
00:23:02où l'électrique sera plus chère que le thermique.
00:23:04Ensuite on a d'autres raisons
00:23:06qui font que le marché est à tône.
00:23:08D'abord,
00:23:10aujourd'hui il y a des problèmes dans la consommation
00:23:12de manière générale.
00:23:14L'automobile c'est un produit de consommation
00:23:16dont on peut toujours reporter l'achat.
00:23:18C'est un achat très impliquant.
00:23:20On n'achète pas beaucoup de voitures dans sa vie.
00:23:22En France, le premier achat
00:23:24de véhicules neufs se fait à 59 ans.
00:23:26Donc on peut toujours reporter la décision d'achat.
00:23:28C'est ce qui se passe en ce moment.
00:23:30Enfin, dernier élément, j'évoquais les bonus.
00:23:32Mais je pourrais évoquer les malus.
00:23:34Je pourrais évoquer tous les dispositifs
00:23:36d'accompagnement.
00:23:38Vous allez aujourd'hui dans une concession automobile.
00:23:40C'est incompréhensible de savoir
00:23:42ce à quoi vous avez droit en bonus.
00:23:44Si vous allez être taxé.
00:23:46Vous avez des voitures qui bénéficiaient de bonus il y a 3 ans
00:23:48qui maintenant vont avoir des malus.
00:23:50Vous avez des voitures qui n'ont pas
00:23:52de malus au niveau national
00:23:54qui en ont dans les ZFE.
00:23:56C'est incompréhensible.
00:23:58On voudrait tuer le marché
00:24:00et l'effondrer davantage
00:24:02quand on ne s'y prendrait pas autrement.
00:24:04C'est un énorme sujet pour la filière automobile.
00:24:06Donc le fait que ce soit illisible pour l'acheteur
00:24:08de se dire où on va.
00:24:10La question du prix de l'électricité.
00:24:12On voit la taxe comme variable d'ajustement.
00:24:14La promesse aussi d'électrique moins chère
00:24:16qui pourrait ne pas être tenue à cause des taxes.
00:24:18Là encore.
00:24:20Là encore, effectivement.
00:24:22L'électricité chez soi,
00:24:24lorsque vous avez la chance d'habiter
00:24:26soit dans un pavillon
00:24:28ou que vous avez la possibilité
00:24:30de brancher une borne de recharge
00:24:32dans une collectivité.
00:24:34La recharge à domicile
00:24:36reste le meilleur moyen
00:24:38et le coût le plus compétitif.
00:24:40Par contre, si vous allez dans le domaine public
00:24:42vous avez aujourd'hui un coût
00:24:44dans les bornes de recharge qui est trop élevé
00:24:46il faut le dire.
00:24:48Et puis la taxe sur l'électricité
00:24:50ne sera pas du bon en la matière.
00:24:52C'est un mauvais signal envoyé à ce moment-là.
00:24:54Complètement, oui.
00:24:56L'autre question aussi, c'est mettre la charrue avant les bœufs
00:24:58en quelque sorte, de dire
00:25:00on va ouvrir une filière, la filière électrique
00:25:02mais les infrastructures ne sont pas prêtes.
00:25:04En revanche, il y a des pays qui sont prêts depuis des années
00:25:06la Chine en particulier
00:25:08qui produit la majorité des voitures électriques
00:25:10sur le marché international
00:25:12qui a vu un pays de cocagne
00:25:14avec une union européenne qui a ouvert grand les portes
00:25:16et c'est seulement maintenant qu'on réfléchit
00:25:18à des taxes sur l'importation de voitures chinoises.
00:25:20Effectivement, ce qui se passe en Chine
00:25:22est intéressant sur le plan industriel.
00:25:24Ensuite, c'est
00:25:26évidemment une menace pour l'Europe
00:25:28et pour la France en particulier, mais c'est très intéressant
00:25:30pourquoi ? Parce qu'ils ont
00:25:32comme toujours en Chine
00:25:34mis en œuvre une stratégie de long terme.
00:25:36Il y a déjà de très nombreuses années
00:25:38qui se sont engagées dans la neutralité
00:25:40carbone en 2040, les Chinois.
00:25:42Ils ont investi massivement
00:25:44dans leurs industries
00:25:46au pluriel, mais
00:25:48en laissant la diversité
00:25:50technologique, c'est-à-dire
00:25:52qu'ils n'ont pas choisi une solution unique.
00:25:54Ils sont devenus les champions de la batterie
00:25:56pourquoi ? Parce qu'ils avaient
00:25:58un savoir-faire qui venait notamment
00:26:00des téléphones mobiles. Ils étaient des
00:26:02producteurs de batterie comme les Coréens, comme les
00:26:04Japonais et à partir de ça
00:26:06ils sont allés sur l'automobile. Vous voyez par exemple
00:26:08BYD qui est présent au Mondial de l'Auto, qui est
00:26:10le premier constructeur chinois.
00:26:12BYD c'est une entreprise d'abord toute jeune
00:26:14qui date de 1995
00:26:16parce que le salon c'est la 90ème édition
00:26:18donc ça vous donne des repères.
00:26:20Mais au départ ils sont nés dans
00:26:22le téléphone mobile et c'est à partir de leurs
00:26:24expertises en la matière qu'ils sont allés
00:26:26vers la batterie.
00:26:28Ils ont investi massivement
00:26:30dans l'électrique, ils ont
00:26:32un marché domestique qui est le premier mondial
00:26:3430 millions de véhicules.
00:26:36Du coup ils sont devenus les premiers producteurs
00:26:38d'automobiles au monde et les premiers ré-exportateurs.
00:26:40Face à cela
00:26:42comment on réagit ?
00:26:44Vous savez l'Europe a déjà connu
00:26:46des invasions comme ça
00:26:48de pays émergents dans l'automobile.
00:26:50Je pense évidemment à ce qui s'est passé
00:26:52dans les années 70 avec les japonais.
00:26:54A l'époque on disait c'est une catastrophe
00:26:56l'industrie automobile européenne va couler.
00:26:58Il y a eu
00:27:00les coréens qui sont arrivés avec des voitures
00:27:02de grande qualité dans les années
00:27:0490
00:27:06et à la fin
00:27:08les européens ont
00:27:10réussi à se maintenir.
00:27:12Simplement
00:27:14ils ne craignent pas la compétition
00:27:16la concurrence en tant que telle.
00:27:18Les groupes automobiles sont habitués
00:27:20à la compétition.
00:27:22Par contre il faut
00:27:24que cette concurrence et cette compétition
00:27:26soient loyales. Il faut qu'il y ait
00:27:28un terrain de jeu connu.
00:27:30C'est ça le sujet.
00:27:32Que la commission européenne décide d'enquêter
00:27:34pour voir s'il y a des aides d'Etat
00:27:36c'est assez logique.
00:27:38Elle a démontré qu'il y avait
00:27:40des aides d'Etat massives
00:27:42qui biaisaient la concurrence.
00:27:44Il y a des barrières douanières
00:27:46provisoires qui permettent de compenser
00:27:48ces écarts
00:27:50entre les constructeurs chinois et les européens
00:27:52pendant un certain temps.
00:27:54Ça peut être utile pour la période de transition.
00:27:56J'ai l'impression d'une énorme naïveté des responsables
00:27:58européens qui se rendent compte seulement maintenant
00:28:00qu'il y a une aide d'Etat
00:28:02une stratégie d'Etat.
00:28:04La captation des terres rares pour la production de batteries
00:28:06c'est pas nouveau. Le fait de savoir que les
00:28:08chinois s'étaient organisés depuis des années c'est pas nouveau.
00:28:10Comment ne pas anticiper ça ?
00:28:12Je vais plus loin
00:28:14mais vous avez entièrement raison.
00:28:16L'Europe a
00:28:18décidé de s'aborder
00:28:20sur l'industrie automobile.
00:28:22L'Europe est le leader
00:28:24aujourd'hui des moteurs diesel.
00:28:26La France est le pays
00:28:28qui a les meilleurs moteurs diesel
00:28:30petites cylindrées au monde.
00:28:32Donc on a
00:28:34un capital, un patrimoine
00:28:36industriel exceptionnel.
00:28:38Un savoir-faire unique.
00:28:40Où nous maîtrisons toute la chaîne de valeur.
00:28:42Aujourd'hui, dans la plateforme
00:28:44automobile que je préside, vous avez
00:28:46des petites entreprises,
00:28:48des moyennes entreprises, des territoires
00:28:50qui ont une expertise exceptionnelle
00:28:52dans la forge, la fonderie,
00:28:54la mécanique, etc.
00:28:56Et c'est ces savoir-faire qui se transmettent de génération en génération.
00:28:58Donc on a un capital, un patrimoine
00:29:00unique. Nous, on décide
00:29:02de l'arrêter.
00:29:04Quel est l'effort qui avait été fait pour réduire
00:29:06la pollution des moteurs diesel ?
00:29:08Des progrès incroyables ?
00:29:10En 20 ans, il faut imaginer que
00:29:12les voitures que vous verrez au Mondial de l'Automobile,
00:29:14elles émettent
00:29:162 fois moins de CO2 qu'il y a 20 ans.
00:29:18Une voiture neuve.
00:29:20En moyenne, au kilomètre parcouru.
00:29:22Ensuite, elles émettent
00:29:2410 fois moins de
00:29:26particules ou elles émettent
00:29:283 fois moins d'oxyde d'azote.
00:29:30Donc il y a eu des efforts en R&D.
00:29:32L'automobile est le premier secteur
00:29:34en matière d'investissement dans l'innovation,
00:29:36la recherche. Premier secteur
00:29:38pour déposer les brevets en France.
00:29:40Ce travail a déjà
00:29:42obtenu des résultats.
00:29:44Là maintenant, nous devons changer de technologie
00:29:46mais ce qui est ahurissant dans le choix
00:29:48qui a été fait, c'est qu'on
00:29:50a décidé d'abandonner
00:29:52la technologie sur laquelle nous étions
00:29:54forts pour choisir
00:29:56la technologie
00:29:58où les Chinois ont 15 ans
00:30:00d'avance sur nous.
00:30:02C'est un peu surréaliste.
00:30:04C'est complètement surréaliste.
00:30:06Écoutez, on va en parler dans un instant.
00:30:08On va marquer une courte pause.
00:30:10Vous pourrez poser vos questions 0826 300 300
00:30:12à notre invité Luc Châtel
00:30:14pour parler de ce suicide de l'industrie
00:30:16automobile européenne.
00:30:18Suicide avec des guillemets.
00:30:20Il y a quand même des lueurs d'espoir.
00:30:22A tout de suite sur celui d'Ardeo.
00:30:24Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:30:26Et on se retrouve avec notre invité
00:30:28Luc Châtel, président de la plateforme automobile
00:30:30pour parler du salon de l'auto mais aussi
00:30:32de la filière automobile
00:30:34qui inquiète parce que cette
00:30:36conversion vers l'électrique
00:30:38à horizon 2035 à marche forcée
00:30:40elle est difficile.
00:30:42Est-ce que 2035 d'ailleurs, cette date qui a été annoncée
00:30:44par les autorités européennes
00:30:46c'est une date qui est dans le marbre
00:30:48ou est-ce qu'elle va pouvoir être renégociée
00:30:50décalée si on voit que ça ne prend pas
00:30:52et qu'il faudra peut-être donner 5 ans
00:30:5410 ans de plus pour qu'on arrive à une transition ?
00:30:56Alors c'est effectivement la date
00:30:58qui a été décidée
00:31:00en 2022 au moment
00:31:02de ce qu'on appelle le Green Deal
00:31:04a été voté
00:31:06il est prévu
00:31:08dans ce cadre-là ce qu'on appelle
00:31:10une clause de revoyure
00:31:12c'est-à-dire que l'ensemble des parties prenantes
00:31:14se mettent autour de la table en 2026
00:31:16et là nous allons
00:31:18mettre sur la table
00:31:20les chiffres du marché, les projections
00:31:22les études d'impact
00:31:24pour regarder
00:31:26en gros si on est capable d'y arriver
00:31:28ou pas. Alors nous
00:31:30nous demandons d'ailleurs qu'on puisse commencer
00:31:32à discuter de cette clause de revoyure
00:31:34dès l'année prochaine
00:31:36c'est-à-dire dès le début de l'année 2025
00:31:38pourquoi ? Parce qu'on voit bien, je vous donne un chiffre
00:31:40normalement
00:31:42on avait prévu d'être au niveau
00:31:44européen autour de 22%
00:31:46de parts de marché de véhicules électriques
00:31:48en 2025
00:31:50on est aujourd'hui à 12%
00:31:52on a des écarts énormes en Europe
00:31:54entre des pays qui au départ comme la France
00:31:56ont plutôt bien joué le jeu
00:31:58où la trajectoire a bien progressé
00:32:00on est à 17% de parts de marché
00:32:02en France aujourd'hui
00:32:04et des pays de l'Europe du Sud
00:32:06par exemple on est à 3%
00:32:08donc vous avez d'énormes écarts même au sein même
00:32:10de l'Europe. Donc la vraie question
00:32:12c'est est-ce qu'on va être capable de tenir cette trajectoire
00:32:14compliquée
00:32:16surtout si on modifie en permanence
00:32:18les bonus
00:32:20les allemands d'ailleurs ont supprimé
00:32:22il y a un peu moins d'un an les bonus
00:32:24qu'est-ce qui s'est passé ? Le marché de l'électrique s'est effondré
00:32:26et le marché du diesel est passé
00:32:28devant, les ventes de diesel
00:32:30ce qui est normal puisqu'il y a quand même
00:32:32ce principe de lisibilité qui est assez terrible
00:32:34on va écouter
00:32:36à propos de la filière
00:32:38des véhicules
00:32:40et de l'industrie automobile
00:32:42Sophie Binet de la CGT1
00:32:44qui réagissait au salon de l'auto hier
00:32:46100 000 suppressions d'emplois sur les 5 dernières
00:32:48années, 80 000 sur les 5 prochaines
00:32:50voilà la situation d'emploi
00:32:52dans la filière automobile en France
00:32:54c'est une filière entière qui est en train d'être
00:32:56rayée de la carte, sachant que
00:32:58notre industrie, la place de l'automobile
00:33:00dans notre industrie est centrale
00:33:02Vous êtes d'accord avec ce que dit Sophie Binet ?
00:33:04Nous avons toujours
00:33:06alerté les pouvoirs publics sur
00:33:08l'impact de cette transition
00:33:10sur l'emploi
00:33:12Pourquoi ? Parce que
00:33:14un moteur électrique ça n'a rien à voir
00:33:16avec un moteur thermique
00:33:18il y a 30% de composants en moins
00:33:20il y a beaucoup moins de pièces
00:33:22et ce n'est pas les mêmes métiers
00:33:24ça veut dire que vous avez
00:33:26les gens qui pensent qu'il suffit de mettre une batterie
00:33:28dans un châssis de moteur thermique
00:33:30ce n'est pas du tout comme ça que ça marche
00:33:32du coup vous avez des
00:33:34métiers et donc des entreprises
00:33:36de la filière
00:33:38qui soit vont disparaître
00:33:40soit vont devoir trouver de nouvelles
00:33:42perspectives dans l'aéronautique
00:33:44dans le médical
00:33:46dans d'autres métiers, ils vont devenir sous-traitants
00:33:48pour d'autres grandes filières
00:33:50donc ça nous le disons depuis le début
00:33:52et puis de l'autre côté
00:33:54il faut inventer la formation
00:33:56donc l'accompagnement des salariés
00:33:58pour les métiers de demain
00:34:00de l'automobile, c'est ce que d'ailleurs nous faisons
00:34:02nous la filière dans le cadre
00:34:04de cette transition, je prends l'exemple des batteries
00:34:06dans les Hauts-de-France
00:34:08vous avez 4 gigafactories
00:34:10qui vont ouvrir
00:34:12la première a démarré, elle s'appelle ACC
00:34:14nous mettons en place
00:34:16des programmes de formation
00:34:18pour les salariés qui étaient avant
00:34:20dans les usines d'assemblage d'automobiles
00:34:22en l'occurrence de PSA
00:34:24nous les formons
00:34:26200, 300, 400 heures de formation
00:34:28pour ensuite
00:34:30travailler dans des gigafactories de batteries
00:34:32qui n'est pas du tout le même métier
00:34:34fabriquer une batterie c'est de la chimie, c'est pas du tout de l'automobile
00:34:36donc depuis le début nous disons
00:34:38qu'il va y avoir des mutations
00:34:40et d'ailleurs nous travaillons
00:34:42avec les organisations syndicales
00:34:44dans le cadre de l'Observatoire de la Métallurgie
00:34:46pour faire des projections
00:34:48en termes de suppression d'emplois
00:34:50en 2021 on a fait une projection
00:34:52qui montrait que l'impact
00:34:54du changement de motorisation
00:34:56pour la filière automobile
00:34:58ce serait environ 65 000 emplois perdus
00:35:00et là compte tenu du niveau
00:35:02d'activité très bas
00:35:04de la filière automobile
00:35:06moins 23% par rapport
00:35:08à 2019, à l'avant Covid
00:35:10on est encore à un niveau de vente très bas
00:35:12et bien ça peut avoir davantage d'impact
00:35:14malheureusement.
00:35:16On a avec nous
00:35:18un auditeur Bruno de Leroux
00:35:20qui souhaiterait agir, bonjour.
00:35:22Bonjour Alexis, bonjour à l'amitié
00:35:24Oui j'avais
00:35:26deux problèmes qui m'interrogent un peu
00:35:28c'est par rapport aux véhicules
00:35:30électriques et leurs
00:35:32coûts, l'amortissement
00:35:34en général de ce véhicule
00:35:36se fait sur X années
00:35:38comparativement aux moteurs thermiques
00:35:40en sachant
00:35:42que la batterie une fois
00:35:44qu'elle est morte
00:35:46son coût
00:35:48de remplacement est énorme
00:35:50que l'usure des pneus aussi
00:35:52n'a rien à voir avec les véhicules thermiques
00:35:54et deuxième point
00:35:56je sais que
00:35:58les chinois vont inonder
00:36:00des véhicules électriques
00:36:02toute la zone Europe, mais ils travaillent déjà
00:36:04sur le moteur à hydrogène
00:36:06qui pourra fonctionner sur les moteurs
00:36:08thermiques, donc est-ce que
00:36:10l'Europe, la France sont en train de s'aborder ?
00:36:12C'est un peu
00:36:14ce qu'on dit depuis le début avec notre invité
00:36:16Luc Châtel, merci Bruno
00:36:18la diversité aussi
00:36:20des motorisations, la filière
00:36:22hydrogène, il y avait 7 milliards d'euros
00:36:24qui devaient être fléchés vers cette filière
00:36:26et on se rend compte que peu a été dépensé
00:36:28qu'on ne sait pas où ça va et que
00:36:30là aussi il y a un abandon
00:36:32d'une potentielle filière
00:36:34de bassins d'emploi
00:36:36alors la filière
00:36:38dans l'automobile, nous investissons beaucoup
00:36:40dans l'hydrogène, d'ailleurs au Mondial de l'Auto
00:36:42on voit ces technologies
00:36:44nous avons la chance d'avoir dans notre filière
00:36:46de grands équipementiers en France
00:36:48qui sont experts
00:36:50spécialistes de l'hydrogène
00:36:52comme Forvia, comme Hope Mobility
00:36:54ou comme Michelin
00:36:56et qui développent des
00:36:58piles à combustible et
00:37:00des réservoirs d'hydrogène
00:37:02qui sont une des solutions
00:37:04possibles pour
00:37:06décarboner les transports
00:37:08et puis il y a une autre technologie
00:37:10évoquée par votre auditeur qui
00:37:12pourrait être la combustion d'hydrogène
00:37:14c'est à dire qu'en gros on met de l'hydrogène
00:37:16directement dans les moteurs thermiques
00:37:18cet exemple illustre
00:37:20le fait que
00:37:22on est revenu un peu
00:37:24au moment des pionniers
00:37:26de l'automobile, c'est à dire que
00:37:28vous savez, les industriels, je l'ai dit au début
00:37:30le génie français
00:37:32c'est les génies d'ingénieurs
00:37:34il y a des inventions fantastiques
00:37:36on en voit là encore
00:37:38beaucoup au Mondial de l'Auto, du passé et du futur
00:37:40et donc
00:37:42on est capable en parallèle
00:37:44de développer plusieurs technologies
00:37:46l'hydrogène en fait partie
00:37:48très clairement, ensuite
00:37:50il y a plein de questions qui se posent
00:37:52d'abord il faut que l'hydrogène il soit propre
00:37:54il soit vert, et donc ça veut dire
00:37:56qu'il y a une filière d'approvisionnement
00:37:58d'hydrogène à créer, de production
00:38:00et d'approvisionnement d'hydrogène
00:38:02ensuite il faut qu'il soit un coût accessible
00:38:04on va au même sujet que le coût de la batterie
00:38:06donc ça pourrait être
00:38:08par exemple pour les poids lourds
00:38:10ça pourrait être pour les cars
00:38:12pour les trains, pour les bateaux
00:38:14les pistes
00:38:16un peu qu'on suit
00:38:18en parallèle
00:38:20Est-ce qu'il y a de l'optimisme
00:38:22quand même aujourd'hui
00:38:24à une certaine
00:38:26inquiétude vis-à-vis du marché
00:38:28et du futur, est-ce qu'il y a quand même des points d'appui
00:38:30pour l'industrie française et européenne
00:38:32de l'automobile ? Si vous voulez, quand vous allez au
00:38:34Mondial de l'Auto, vous pouvez être optimiste
00:38:36parce que vous voyez le chemin parcouru, vous voyez les voitures
00:38:38qui sont présentées
00:38:40où l'autonomie des véhicules électriques
00:38:42a augmenté de
00:38:4430 à 50% aujourd'hui
00:38:46la i3008
00:38:48qui est présentée par Peugeot
00:38:50elle fait
00:38:52650 km d'autonomie
00:38:54la R5
00:38:56elle est à 400 km d'autonomie
00:38:58donc il y a eu des progrès considérables de la part
00:39:00des constructeurs, vous avez des progrès
00:39:02en matière de sécurité
00:39:04des véhicules, vous avez des progrès
00:39:06énormes, des investissements énormes
00:39:08dans ce qu'on appelle le software
00:39:10la connectivité du véhicule
00:39:12la voiture intelligente, aujourd'hui votre voiture
00:39:14elle a des multifonctions
00:39:16vous savez, il y a dans une voiture
00:39:18particulière qui est en vente
00:39:20aujourd'hui, vous avez ce qu'on appelle
00:39:22200 millions de lignes de code
00:39:24c'est à dire des points de connexion
00:39:26des microprocesseurs
00:39:28c'est
00:39:3020 fois plus que dans un avion
00:39:3220 fois plus que dans un avion
00:39:34donc la voiture c'est devenu
00:39:36l'objet connecté le plus intelligent
00:39:38donc ça c'est très, ça rend optimiste
00:39:40parce que ça veut dire que
00:39:42il y a eu des investissements
00:39:44massifs, il y a une inventivité
00:39:46une capacité d'innovation
00:39:48qui va finir
00:39:50par nous permettre d'avoir les solutions
00:39:52en la matière, simplement, ça prend du temps
00:39:54et aujourd'hui on est un peu au milieu du guet
00:39:56alors justement, si vous souhaitez aller
00:39:58au salon de l'auto et voir un peu toutes ces innovations
00:40:00Sud Radio
00:40:02y est présent, on parle auto
00:40:04y est demain en direct du salon de l'auto
00:40:06du stand Renault avec Laurence Perrault et Jean-Luc Moreau
00:40:08voilà, merci beaucoup Luc Chattel
00:40:10d'avoir été notre invité, on se retrouve
00:40:12dans un instant pour la suite de notre émission
00:40:14où on parlera de la vision des globalistes
00:40:16et du monde qu'ils veulent
00:40:18Sud Radio
00:40:20Alexis Poulin, sans réserve, l'invité
00:40:22alors on parlait
00:40:24en première partie de l'émission de l'OMC
00:40:26l'Organisation Mondiale du Commerce
00:40:28qui fait bien du mal à nos agriculteurs, on va parler
00:40:30encore de l'OMC, du Traité de Rome
00:40:32de la Trilatérale, du Bilderberg
00:40:34de l'ONU, de l'OMS
00:40:36du World Economic Forum
00:40:38et du monde qu'ils veulent
00:40:40lire et écouter nos élites
00:40:42pour comprendre la révolution en cours
00:40:44c'est Ludovic Grelin qui a écrit ce livre
00:40:46édifiant, bonjour
00:40:48alors un livre où on apprend
00:40:50qu'il y a un plan
00:40:52vraiment partagé par de nombreuses
00:40:54élites et ça depuis
00:40:56la création de l'Union Européenne
00:40:58avec le Traité de Rome, Jean Monnet et les autres
00:41:00mais qui remonte avant avec
00:41:02l'international socialiste, avec
00:41:04l'envie en fait de changer le monde
00:41:06et de changer les humains
00:41:08aussi d'une certaine façon
00:41:10pour arriver à un chaos
00:41:12qui va recréer
00:41:14une nouveauté, qu'est-ce qui vous a poussé
00:41:16à écrire ce livre qui est une somme
00:41:18quand même d'informations
00:41:20sur les déclarations
00:41:22qui se suivent et se ressemblent
00:41:24depuis les années 50 et même avant
00:41:26jusqu'à aujourd'hui ?
00:41:28Je pense que si j'avais eu un peu plus le temps, j'aurais peut-être écrit un peu plus tôt
00:41:30mais pas avant le Covid
00:41:32la période du Covid a quand même été très
00:41:34particulière avec
00:41:36des mesures extrêmes
00:41:38et puis aussi des décisions
00:41:40qui pouvaient friser
00:41:42l'invraisemblance. On se souvient
00:41:44d'Emmanuel Macron qui prépare le premier confinement
00:41:46donc on va tous être enfermés chez nous, il dit en même temps
00:41:48le virus n'a pas de passeport, je laisse les frontières
00:41:50ouvertes. Donc là
00:41:52il y a une contradiction
00:41:54et en fait
00:41:56quand on suit ces personnes-là
00:41:58quand on les rencontre parfois, moi j'ai été
00:42:00journaliste financier donc j'ai pu
00:42:02rencontrer un certain nombre de personnes
00:42:04quand on les lit,
00:42:06quand on suit leurs discours, on se rend compte
00:42:08qu'il y a un état d'esprit profondément
00:42:10révolutionnaire
00:42:12et on parle bien là de personnes
00:42:14qui sont en pouvoir
00:42:16qui sont assez fines,
00:42:18intelligentes, qui paraissent modérées
00:42:20mais qui ne le sont pas du tout.
00:42:22Par exemple, je me suis plongé
00:42:24avec
00:42:26curiosité dans le livre d'Emmanuel Macron
00:42:28qui s'appelait Révolution
00:42:30qui s'appelait Révolution
00:42:32c'était son livre pour la campagne de 2017
00:42:34et dans celui-ci il annonçait
00:42:36lui-même des transformations profondes
00:42:38il faut réinventer
00:42:40notre pays, nous sommes entrés
00:42:42dans une nouvelle ère, il y a des termes
00:42:44comme ça, il parle de conversion
00:42:46et cette transformation
00:42:48profonde est un terme typiquement
00:42:50qui est utilisé très souvent, très fréquemment
00:42:52depuis des décennies, depuis le club de Rome
00:42:54jusqu'à nos présidents de banque centrale
00:42:56européenne, jusqu'à notre
00:42:58président de la république actuelle
00:43:00et ça dit quelque chose
00:43:02et il fallait se pencher dessus.
00:43:04Oui parce qu'il parle
00:43:06de cette révolution écologique
00:43:08censée transformer nos campagnes, révolution
00:43:10technologique qui nous oblige tous
00:43:12et donc
00:43:14ce qu'il disait c'était de vouloir
00:43:16il y avait des solutions pratiques aussi
00:43:18aigrénées dans ce livre Révolution
00:43:20donc tout est ouvert, tout est écrit
00:43:22quasiment, il proposait de lancer
00:43:24un budget de la zone euro par exemple pour
00:43:26financer des investissements communs avec
00:43:28un ministre des finances de la zone euro
00:43:30ça s'est écrit dans son livre.
00:43:32Il y a une dizaine d'années qu'en fait les présidents de l'Europe
00:43:34ce qu'on appelle les présidents de l'Europe c'est le président de la commission européenne
00:43:36le président de la banque centrale
00:43:38et le président du conseil européen
00:43:40appellent à la création d'un trésor européen
00:43:42d'un ministre des finances et d'un trésor européen
00:43:44qui lèverait des impôts en nom propre.
00:43:46Alors justement
00:43:48dans ce livre on se rend compte que l'Union
00:43:50européenne, le projet
00:43:52européen porté par des élites
00:43:54et d'essence antidémocratique
00:43:56Jean Monnet
00:43:58qui organisait à huis clos
00:44:00des réunions entre intellectuels, technocrates
00:44:02pour créer ce projet
00:44:04alors que les ministres avaient du mal
00:44:06à savoir ce qui se passait en fait
00:44:08et aller chercher de l'information auprès de Jean Monnet
00:44:10qui cachait l'information
00:44:12tout se construit comme ça
00:44:14sans l'aval des populations
00:44:16on se rappelle bien sûr du référendum de 2005
00:44:18qui a été volé, le nom qui gagne
00:44:20et le nombre de référendums sur l'Union
00:44:22européenne où les populations
00:44:24les peuples disent non mais finalement
00:44:26le projet continue de se construire
00:44:28le projet européen est un projet
00:44:30profondément antidémocratique
00:44:32En tout cas
00:44:34c'est l'idée depuis le début
00:44:36et qui n'a jamais été dite telle qu'elle
00:44:38aussi simplement c'est l'idée de créer
00:44:40un état central sur tout le continent
00:44:42un état unitaire
00:44:44qui est censé remplacer à terme les états allemands
00:44:46français, italiens et j'ai envie de dire
00:44:48pourquoi pas mais effectivement ça a été
00:44:50fait de manière
00:44:52discrète
00:44:54et le terme construction
00:44:56européenne c'est un terme qui désigne
00:44:58la construction d'un état européen
00:45:00il faut le dire, il fallait le dire
00:45:02on peut en débattre
00:45:04mais c'est certain
00:45:06que les choses ont été faites de manière
00:45:08plus ou moins
00:45:10cachée ou discrètement
00:45:12et surtout avec des coups de force parfois
00:45:14vous citiez le référendum de 2005 par exemple
00:45:18il y a d'autres événements qu'on pourrait citer
00:45:20je signale aussi que l'Union européenne
00:45:22aujourd'hui lève de l'argent en nom propre
00:45:24elle émet des obligations d'état
00:45:26et tant pis l'Union européenne comme n'importe quel état
00:45:28les traités ne le permettaient pas
00:45:30non ça n'existe pas, c'est pas écrit
00:45:32les 750 milliards
00:45:34le quoi qu'il en coûte qui en découle
00:45:36du Covid ça a été totalement inventé
00:45:38c'est une prérogative que s'est donnée l'Europe finalement
00:45:40pour avancer dans cet agenda
00:45:42d'état central
00:45:44qui ne dit pas son nom parce que c'est ça qui est terrible
00:45:46dans ce projet c'est qu'on a l'impression
00:45:48que toutes les élites aujourd'hui au pouvoir sont d'accord
00:45:50que oui on va faire
00:45:52un projet d'intégration
00:45:54davantage poussé avec maintenant
00:45:56un commissaire européen à la défense
00:45:58là encore c'est un ministère qui se profile
00:46:00avec une présidente
00:46:02de la commission européenne non élue
00:46:04Ursula von der Leyen qui se prend pour une sorte
00:46:06de reine de l'Europe
00:46:08de présidente de l'Europe quasiment
00:46:10un collège, la commission européenne
00:46:12là encore avec une opacité totale
00:46:14sur la façon dont sont nommés les commissaires européens
00:46:16ils sont proposés par les pays
00:46:18mais l'assemblage se fait
00:46:20sans qu'on le sache vraiment, Thierry Breton en a fait les frais
00:46:22et on se rend
00:46:24compte que personne ne remet en cause
00:46:26cette construction
00:46:28qui quand même fait la loi
00:46:30puisque la loi européenne prime sur
00:46:32maintenant la loi nationale
00:46:34parce qu'il y a derrière je crois
00:46:36ils ont une image, une volonté très forte
00:46:38il y a une opiniâtreté qu'on ne
00:46:40soupçonne pas et que j'ai pu moi-même constater
00:46:42quand j'ai rencontré certaines personnes
00:46:44comme l'ancien président de la banque centrale européenne
00:46:46une opiniâtreté féroce
00:46:48c'est un projet quasi sacré
00:46:50je vous cite José Manuel Barroso
00:46:52l'ancien président de la commission européenne
00:46:54qui affirmait que nous sommes une construction
00:46:56très spéciale, unique
00:46:58dans l'histoire de l'humanité
00:47:00José de Borel il y a à peine deux ans
00:47:02c'est le représentant de l'Union Européenne
00:47:04aux affaires étrangères, affirmait
00:47:06que l'UE était la meilleure combinaison de liberté politique
00:47:08de prospérité économique
00:47:10et de cohésion sociale jamais produite par l'humanité
00:47:12vous voyez on est dans un état d'esprit
00:47:14très particulier à Bruxelles, il se passe quelque chose
00:47:16et je pense que ça a été identifié
00:47:18il y a déjà
00:47:20des citations
00:47:22dans le livre sur le général de Gaulle
00:47:24qui voyage en monnaie comme un illuminé
00:47:26absolument, il l'avait traité de malade
00:47:28c'était rapporté par Roger Perfit
00:47:30et de fait
00:47:34on est dans un processus
00:47:36on peut dire révolutionnaire
00:47:38mais encore une fois la révolution il l'invoque
00:47:40ils en parlent, je suis étonné qu'on n'en parle pas davantage
00:47:42parce qu'ils le disent eux-mêmes
00:47:44et surtout ils l'écrivent
00:47:46et ils expliquent que c'est irréversible
00:47:48et à n'importe quel prix, Ursula von der Leyen
00:47:50explique que l'euro est irréversible
00:47:52et que l'Europe fera tout, l'Union Européenne fera tout
00:47:54pour empêcher que ce qui a été construit
00:47:56soit détricoté, mais à quel prix
00:47:58et ça c'est la question, jusqu'où sont-ils capables d'aller ?
00:48:00jusqu'où sont-ils capables d'aller
00:48:02c'est une très bonne question
00:48:04ce qui est sûr c'est que
00:48:08dans leur tête l'Union Européenne n'est pas achevée encore
00:48:10l'idée c'est de s'élargir davantage
00:48:12de renforcer
00:48:14ce qu'ils appellent l'intégration
00:48:16ce qui est plutôt la centralisation des pouvoirs à Bruxelles et à Francfort
00:48:18et là-dessus
00:48:20on n'est pas encore dans une union complète
00:48:22c'est le terme d'Ursula von der Leyen
00:48:24Oui parce qu'ils ont
00:48:26peur de la désintégration
00:48:28enfin du délitement de ce projet
00:48:30La fragmentation
00:48:32c'est un terme
00:48:34je l'ai su naturellement depuis très longtemps
00:48:36c'est un terme surutilisé depuis une quinzaine
00:48:38d'années
00:48:40Barroso, l'ancien président
00:48:42de la Commission Européenne, l'utilisait dans son livre des dizaines
00:48:44de fois
00:48:46dans un livre qui lui était
00:48:48consacré et dans la préface
00:48:50qu'il a faite
00:48:52donc c'est vraiment
00:48:54la centralisation n'étant pas achevée
00:48:56nous ne sommes pas encore à l'état
00:48:58d'un état unique
00:49:00pour tout le continent, on en est encore loin
00:49:02même s'il y a des avancées extrêmement importantes ces 12 dernières
00:49:04années, la fragmentation
00:49:06est une chose effectivement
00:49:08qui est crainte
00:49:10Et aussi, quand vous dites qu'il y a
00:49:12une atmosphère particulière à Bruxelles
00:49:14c'est sur la façon aussi dont la peur est systématiquement
00:49:16agitée, c'est à dire que
00:49:18l'Europe est menacée
00:49:20elle vit de crises et elle se relève toujours
00:49:22et ceux qui seraient contre le projet européen
00:49:24en fait pourraient faire sombrer
00:49:26le continent européen
00:49:28dans les heures sombres du nazisme
00:49:30il n'y a pas de terme
00:49:32tout est dans l'outrance en réalité
00:49:34pour dire qu'on n'a pas le droit de critiquer ce projet européen
00:49:36il y a
00:49:38beaucoup de mots effectivement excessifs
00:49:40pas seulement dans l'UE
00:49:42on parlera peut-être du club de Rome
00:49:44mais il y a beaucoup de termes
00:49:46très excessifs
00:49:48candiloquants
00:49:50et ça
00:49:52les crises
00:49:54sont un moyen pour eux
00:49:56c'est vraiment extraordinaire, un dirigeant classique
00:49:58normalement il essaye d'éviter les crises
00:50:00et les crises
00:50:02chez Jean Monnet, chez José Manuel Barroso
00:50:04chez je cite aussi
00:50:06un conseiller spécial de l'Institut Jacques Delors
00:50:08sont considérés comme un moyen positif
00:50:10d'avancer
00:50:12il les voit d'une manière
00:50:14positive, Macron a des mots
00:50:16sidérants dans un entretien qu'il a accordé
00:50:18au film Showtime il y a 4 ans
00:50:20de l'événement et le fait qu'il faut être ouvert
00:50:22au choc et on le voit bien Emmanuel Macron
00:50:24provoque les crises, la dissolution
00:50:26en est la dernière par exemple, crise politique
00:50:28provoquée volontaire
00:50:30sans compter ce qui s'est passé en Nouvelle-Calédonie
00:50:32la façon de gouverner par le chaos
00:50:34on va marquer une pause et on se retrouvera dans un instant
00:50:36avec Luc Grelin pour parler
00:50:38de ce livre édifiant le monde qu'ils veulent
00:50:40comprendre les élites
00:50:42et la révolution en cours
00:50:44si vous souhaitez réagir posez vos questions
00:50:460 826 300 300
00:50:48en standard de Sud Radio, à tout de suite
00:50:50Sud Radio, Alexis Poulin
00:50:52sans réserve, l'invité
00:50:54et on se retrouve avec
00:50:56notre invité Ludovic Grelin
00:50:58pour son livre le monde qu'ils veulent
00:51:00comprendre la révolution en cours
00:51:02et le projet mondialiste
00:51:04par les mots, les prises de paroles
00:51:06publiques des responsables
00:51:08de Pascal Lamy en passant par Christine
00:51:10Lagarde, Emmanuel Macron, bien sûr
00:51:12Clochois, Brockfeller, Georges Choros
00:51:14et autres
00:51:16on parlait ici sur ce plateau
00:51:18en première partie d'émission
00:51:20avec le porte-parole de la coordination
00:51:22rurale justement de la crise agricole
00:51:24en France et lui disait le problème
00:51:26évidemment ce sont les traités internationaux
00:51:28Gabriel Attal lorsqu'il était premier ministre
00:51:30avait fait une promesse qui n'engageait
00:51:32que lui évidemment de sortir l'agriculture
00:51:34de l'OMC, rien n'a été fait
00:51:36depuis, on voit bien qu'il y a
00:51:38toujours des postures, la réalité
00:51:40c'est que aujourd'hui l'Union Européenne
00:51:42compte acheter le silence des agriculteurs
00:51:44français pour faire passer le
00:51:46Mercosur, rien n'arrête
00:51:48en fait ce projet globaliste
00:51:50alors des événements sont venus
00:51:52quand même mettre des grains de sable
00:51:54depuis une dizaine d'années l'OMC, les projets de l'OMC
00:51:56sont un peu à l'arrêt parce que les Etats-Unis
00:51:58notamment ne suivent plus et de
00:52:00moins en moins de pays, néanmoins
00:52:02quand on écoute Pascal Lamy, il explique bien
00:52:04que l'Union Européenne fait tout pour
00:52:06garder cet état d'esprit
00:52:08et rester
00:52:10l'Union Européenne est clairement restée dans les traités de l'OMC
00:52:12l'Organisation Mondiale du Commerce
00:52:14Pascal Lamy qui a exercé
00:52:16deux mandats consécutifs de directeur
00:52:18général à l'OMC qui a eu
00:52:20une importance considérable
00:52:22a expliqué qu'au cours
00:52:24des 70 dernières années, nous avons
00:52:26établi
00:52:28le cadre juridique et institutionnel
00:52:30permettant de gérer une intégration économique plus
00:52:32étroite au niveau régional et mondial
00:52:34et il affirmait aussi, surtout
00:52:36que le secteur agricole avait fait l'objet d'un
00:52:38traitement particulier dans les pays développés
00:52:40et le but
00:52:42c'était clairement de
00:52:44donner la main aux pays
00:52:46en développement, aux pays du tiers monde
00:52:48les pays développés
00:52:50avaient déjà
00:52:52l'industrie
00:52:54beaucoup de technologies
00:52:56et l'idée c'était de faire monter les pays
00:52:58en développement. Il le dit lui-même
00:53:00c'est une révolution
00:53:02l'Occident a produit la matrice relative
00:53:04de son déclin, de son propre déclin
00:53:06qui est les progrès du reste du monde
00:53:08il le dit tel quel. Alors on sent bien le déclin
00:53:10de l'Occident, en revanche on ne voit pas
00:53:12l'équivalent
00:53:14sur les pays en développement. L'idée était
00:53:16d'égaliser les niveaux de vie
00:53:18C'est terrible parce que
00:53:20ce plan globaliste existe
00:53:22il est écrit à longueur
00:53:24de livres. Pascal Lamy
00:53:26qui en 2004
00:53:28publie la démocratie monde
00:53:30c'est le titre de son livre quand même
00:53:32et qui explique que le véritable
00:53:34projet de la gouvernance mondiale
00:53:36doit être la construction d'un pouvoir démocratique
00:53:38mondial. Donc il y a un projet de gouvernance
00:53:40mondiale. Il y a une obsession
00:53:42planétaire, une obsession du monde
00:53:44une prétention
00:53:46et un besoin surtout je crois d'englober le tout
00:53:48du regard
00:53:50j'ai l'impression que ces gens-là voient le monde
00:53:52moins diversifié qu'il n'est
00:53:54et plus petit qu'il n'est en réalité
00:53:56et ce qui est important
00:53:58de voir aussi c'est que
00:54:00finalement ces projets-là ont surtout
00:54:02touché les pays occidentaux
00:54:04le reste du monde a plutôt profité
00:54:06de ces projets-là
00:54:08et oui oui
00:54:10il faut les lire, il faut les écouter
00:54:12en fait
00:54:14il y a aussi sans doute du positif
00:54:16la question n'est pas de savoir
00:54:18si la mondialisation est bonne ou mauvaise
00:54:20la question est de savoir
00:54:22s'il y a un forçage de la mondialisation
00:54:24dans un court laps de temps
00:54:26ce qui est le cas
00:54:28ils le disent en fait.
00:54:30La club de Rome, années 60 et aujourd'hui
00:54:32on voit où on en est. Vous parlez de
00:54:34José Manuel Barroso
00:54:36qui était avant
00:54:38Ursula von der Leyen la tête de la commission européenne
00:54:40un discours de 2009 à Bruxelles
00:54:42la gouvernance mondiale a besoin
00:54:44d'Europe
00:54:46en tant que terrain d'expérimentation idéal
00:54:48pour la mondialisation
00:54:50avec ses règles supranationales et ses institutions
00:54:52l'Europe a une expérience politique
00:54:54unique et une légitimité particulière
00:54:56l'Europe, donc l'Union Européenne
00:54:58c'est un terrain d'expérimentation idéal
00:55:00pour la mondialisation. Un terrain d'expérimentation
00:55:02absolument, c'est pas le seul à le dire. Nous sommes des hamsters.
00:55:04Il y a
00:55:06un petit peu de ça
00:55:08sans doute et donc il y a
00:55:10de la mondialisation économique
00:55:12un certain nombre de mondialisation politique
00:55:14mais encore une fois ça touche essentiellement
00:55:16l'Occident, les pays occidentaux
00:55:18la Chine a profité mais sans suivre
00:55:20politiquement elle ne s'est pas mise sous le contrôle
00:55:22de l'OMS
00:55:24de l'OMC, de l'ONU
00:55:26la Russie pareil
00:55:28l'Inde pareil, l'Afrique pareil
00:55:30finalement l'essentiel
00:55:32de ces projets là sont partis d'Occident
00:55:34ils ont touché l'Occident, c'est logique finalement.
00:55:36Et on voit que c'est vraiment l'Occident
00:55:38qui se s'aborde, c'est le plan
00:55:40le monde
00:55:42finalement ces mondialistes
00:55:44voient les terres agricoles comme une seule
00:55:46et unique et pas des territoires
00:55:48qui sont liés culturellement
00:55:50historiquement avec des organisations
00:55:52sociales, eux c'est juste combien
00:55:54d'hectares de blé on peut faire d'importe où
00:55:56pour le faire venir
00:55:58c'est d'où d'ailleurs l'achat de
00:56:00terres agricoles par Bill Gates
00:56:02on va parler de ces milliardaires
00:56:04soi-disant philanthropes qui ont ces visions
00:56:06globalistes également, c'est la négation
00:56:08des
00:56:10spécificités culturelles
00:56:12Oui
00:56:14on voit bien
00:56:16qu'il y a dans cette
00:56:18vision qu'ils ont en tête
00:56:20ils ont la vision d'un monde
00:56:22assez plat
00:56:24la vision ou la volonté d'un monde unique
00:56:26surtout unique, pas tellement unifié
00:56:28d'ailleurs mais plus unique
00:56:30où les barrières culturelles
00:56:32sociales
00:56:34économiques, agricoles etc
00:56:36sont un peu arrasées
00:56:38il y avait une volonté d'égalisation
00:56:40du monde
00:56:42mais peut-être fallait-il le dire aux populations
00:56:44concernées aussi
00:56:46C'est ça qui est terrible dans ce projet
00:56:48c'est qu'il avance à pas feutrer
00:56:50il se cache en fait, il ne dit pas son nom
00:56:52gouvernance mondiale
00:56:54pour ce qui est du projet fédéraliste européen
00:56:56création d'un état européen
00:56:58donc finalement les gens ne sont pas informés
00:57:00de ce qu'il a dans la tête
00:57:02des élites, c'est pour ça que ce livre est d'utilité
00:57:04publique parce qu'on rentre dans leur tête
00:57:06et on comprend quel est le projet
00:57:08Il y a eu un déficit d'informations
00:57:10c'est absolument certain
00:57:12et ça c'était un peu le travail
00:57:14des médias et des journalistes
00:57:16donc on parle sur
00:57:18quelques décennies
00:57:20maintenant les choses sont ce qu'elles sont
00:57:22mais il y a eu un déficit d'informations
00:57:24assez flagrant mais aussi parce que
00:57:26ces personnes-là, elles en parlent publiquement mais pas
00:57:28ce qui est public n'est pas grand public
00:57:30et donc oui on peut
00:57:32on peut voir dans certaines réunions
00:57:34etc.
00:57:36des choses qui sont éventuellement
00:57:38filmées
00:57:40ou pas, mais dans des réunions auxquelles on peut accéder
00:57:42dans des écrits publics
00:57:44mais effectivement après
00:57:46ça ne devient grand public que quand le débat
00:57:48s'en empare et par exemple le livre
00:57:50Évolution d'Emmanuel Macron, j'ai pas vu
00:57:52vraiment beaucoup de
00:57:54lectures détaillées
00:57:56mais vous parlez
00:57:58de ce qui est public, il y a quand même
00:58:00une culture du secret à la Commission Européenne
00:58:02par exemple, si vous voulez avoir accès
00:58:04à un compte rendu de réunion
00:58:06de la Commission Européenne
00:58:08le plus souvent vous aurez le droit
00:58:10non, on ne peut pas vous le donner puisque
00:58:12ce serait dangereux pour
00:58:14le secret des délibérations. Oui, vous avez raison
00:58:16il y a des journalistes qui ont enquêté notamment
00:58:18Christophe Deloy sur
00:58:20sur
00:58:22les travaux de la Commission Européenne
00:58:24et effectivement on est là
00:58:26en plein, ils donnaient
00:58:28cette impression que
00:58:30vraiment il y avait ce manque de transparence
00:58:32digne un peu
00:58:34de l'Union Soviétique, il faut le dire
00:58:36et on parlait tout à l'heure
00:58:38de l'Union Européenne, il y a 20 ans déjà
00:58:40un célèbre dissident soviétique
00:58:42Vladimir Borkovski
00:58:44comparait très sérieusement, ça ne lui faisait pas plaisir du tout
00:58:46parce qu'il avait dû partir
00:58:48d'Union Soviétique pour aller en Europe
00:58:50de l'Ouest et il avait dû comparer
00:58:52l'Union Européenne à l'URSS
00:58:54parce qu'il voyait beaucoup
00:58:56de parallèles
00:58:58de choses semblables
00:59:00Oui, le politique bureau
00:59:02la façon dont finalement
00:59:04c'est une petite élite
00:59:06qui gouverne sans démocratie réelle
00:59:08et puis les lois coercitives
00:59:10la seule chose qui diffère c'est que
00:59:12ce que vous dites, c'est inédit dans l'histoire politique
00:59:14c'est que là on a un système
00:59:16un modèle qui prône l'ouverture totale
00:59:18à l'extérieur
00:59:20la fin des frontières
00:59:22le monde ouvert mais la coercition
00:59:24à l'intérieur
00:59:26pour le modèle soviétique c'était coercition à l'intérieur
00:59:28et fermeture des frontières
00:59:30là on a un mix des deux
00:59:32le pire des deux mondes en quelque sorte
00:59:34qui est inédit dans l'histoire de l'humanité
00:59:36Je ne sais pas si c'est inédit dans l'histoire de l'humanité
00:59:38ne reprenons pas leurs termes
00:59:40mais en tout cas c'est effectivement
00:59:42une nouveauté, vous avez parfaitement raison
00:59:44l'Union Soviétique
00:59:46était un système totalitaire
00:59:48mais c'était un glacis fermé
00:59:50l'Union Européenne a tendance
00:59:52à être au contraire un glacis totalement
00:59:54ouvert
00:59:56mais en interne il y a une énorme
00:59:58coercition
01:00:00La crise sanitaire
01:00:02du Covid était
01:00:04une épiphanie
01:00:06une grille de lecture pour comprendre ce projet
01:00:08puisque d'un côté on laissait les aéroports
01:00:10ouverts, le virus ne respecte
01:00:12pas les frontières et de l'autre côté
01:00:14on obligeait les français à rester chez eux
01:00:16le grand confinement et on les limitait
01:00:18dans leur déplacement seulement 100 kilomètres
01:00:20à un kilomètre de chez soi
01:00:22mais en revanche prendre l'avion il n'y avait aucun problème
01:00:24après on a inventé évidemment
01:00:26la magie du pass sanitaire
01:00:28donc c'est un projet fou en fait
01:00:30ça rend les gens fous ça
01:00:32Je crois qu'on parle beaucoup de l'Union Européenne
01:00:34parce que c'est ce qui nous concerne en premier lieu
01:00:36mais c'est un état d'esprit qui est un peu plus répandu
01:00:38que ça, qui est notamment très répandu
01:00:40à New York au sein de l'Organisation des Nations Unies
01:00:42on va en parler bien sûr
01:00:44et qui
01:00:46effectivement
01:00:48dépasse le cadre politique
01:00:50en fait la source est assez idéologique
01:00:52psychologique presque
01:00:54et on s'en rend compte
01:00:56quand on lit encore une fois
01:00:58leurs écrits
01:01:00qu'on suit leur discours
01:01:02On va bien sûr reprendre ses écrits
01:01:04et si vous souhaitez réagir 0 826
01:01:06300 300 on marque une courte pause
01:01:08et on reprend cette lecture
01:01:10de la globalisation par leurs mots
01:01:12avec notre invité Ludovic Grening
01:01:14dans un instant, à tout de suite
01:01:18Midi 14h
01:01:20Alexis Poulin, sans réserve
01:01:22Et on va continuer de parler
01:01:24du projet mondialiste
01:01:26qui existe, qui est réel, qui est même documenté
01:01:28public, avec notre invité
01:01:30Ludovic Grening
01:01:32et son livre
01:01:34Le Monde
01:01:36qu'ils veulent lire et écouter nos élites pour comprendre la révolution
01:01:38car il est question d'une révolution
01:01:40un projet qui remonte à loin
01:01:42on parle du club de Rome mais on parle aussi
01:01:44de l'international socialiste
01:01:46sur un projet
01:01:48fou d'ailleurs
01:01:50le projet de Kalergi
01:01:52qui voulait un métissage de la population
01:01:54européenne, ça a été le premier récipendiaire
01:01:56du prix Charlemagne
01:01:58et cet intellectuel, richissime
01:02:00lui prônait un multiculturalisme
01:02:02et un métissage de la population
01:02:04européenne dans les années
01:02:06juste années 30
01:02:08il me semble, années 20
01:02:10oui alors
01:02:12Kalergi c'est un diplomate
01:02:14qui est de la même génération que Jean Monnet
01:02:16et c'est l'un des pères fondateurs de l'Union Européenne
01:02:18qui est presque aussi important que Jean Monnet
01:02:20c'est une star, à Bruxelles tout le monde le connait
01:02:22je veux dire
01:02:24et effectivement il écrit en 1925
01:02:26un petit ouvrage
01:02:28qui s'appelle l'idéalisme pratique
01:02:30et où il a des termes
01:02:32ce serait bien peut-être de les lire
01:02:34rapidement
01:02:36pour voir l'état d'esprit qui règne
01:02:38et donc
01:02:40il a des termes de type
01:02:42de type voilà
01:02:46donc l'humain
01:02:48l'humain du lointain futur sera un métisse
01:02:50la race du futur
01:02:52négroïdo-eurasienne
01:02:54d'apparence semblable à celle de l'Egypte ancienne
01:02:56pardonnez-moi mais remplacera la multiplicité
01:02:58des peuples par une multiplicité
01:03:00des personnalités
01:03:02voilà il attend
01:03:04l'émergence d'une race de maîtres
01:03:06spirituaux urbains
01:03:08l'humain noble du futur ne sera ni
01:03:10féodal, ni juif, ni bourgeois, ni prolétaire
01:03:12il sera synthétique
01:03:14synthétique
01:03:16donc là on est face à un état d'esprit
01:03:18qui n'est pas équilibré
01:03:20on est face à quelque chose
01:03:22à un projet messianique, de changer l'humain
01:03:24la face du monde lui explique
01:03:26que les races et les classes n'existeront plus
01:03:28et donc
01:03:30il n'y aura que des personnalités qui demeureront
01:03:32donc c'est un projet individualiste
01:03:34d'une certaine façon de dire
01:03:36l'individu va exister
01:03:38dans une non-diversité
01:03:40enfin une diversité provoquée par le métissage
01:03:42je pense surtout qu'ils ont une vision
01:03:44virtuelle du monde et qu'ils cherchent à tout prix
01:03:46à y parvenir, à y appliquer, une vision qui n'existe
01:03:48que dans leur esprit, dans leur tête
01:03:52en tout cas ça, là on est dans
01:03:54quelque chose plutôt d'irrationnel
01:03:56parler de plans et tout c'est possible finalement
01:03:58on voit les choses advenir
01:04:00et on a aussi le généralissime pour l'Europe
01:04:02de l'OTAN
01:04:04la principale organisation militaire au monde
01:04:06qui a conduit les bombardements de la Serbie en 99
01:04:08qui affirmait l'Europe sera cosmopolite
01:04:10ou coulera, il faut imposer le métissage
01:04:12partout, les peuples non mélangés appartiennent
01:04:14aux idées périmées du 19ème siècle
01:04:16pour passer au 21ème il ne doit exister que des états multiethniques
01:04:18et plus récemment on a
01:04:20Ylva Johansson, la commissaire aux affaires intérieures
01:04:22européennes qui explique que les migrations
01:04:24ont toujours existé, les migrations existeront
01:04:26toujours, les migrations font partie de l'être humain
01:04:28il y aura toujours des migrants, il n'est donc pas
01:04:30question d'arrêter les migrations, cela n'arrivera
01:04:32jamais et c'est impossible
01:04:34Pourquoi pas ?
01:04:36Je suis jusque dans nos leaders politiques
01:04:38à nous, puisque je vais vous lire
01:04:40des mots et je pense que les auditeurs
01:04:42vont être surpris quand ils vont découvrir qui
01:04:44les a prononcés. Défi du métissage
01:04:46que nous adresse le 21ème siècle
01:04:48ce n'est pas un choix
01:04:50c'est une obligation, c'est un impératif
01:04:52on ne peut pas faire autrement au risque
01:04:54de nous retrouver confrontés à des problèmes considérables
01:04:56nous devons changer
01:04:58alors nous allons changer, on va changer partout
01:05:00en même temps, dans l'entreprise, dans les administrations
01:05:02à l'éducation, dans les partis politiques
01:05:04on va se mettre
01:05:06des obligations de résultats
01:05:08si ce volontarisme républicain ne fonctionne pas
01:05:10il faudrait alors que la république
01:05:12passe à des méthodes plus contraignantes
01:05:14et bien qui a dit ça ?
01:05:16Ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon qui parle
01:05:18de créolisation, c'est Nicolas Sarkozy
01:05:20en 2008
01:05:22L'école polytechnique, ça dénote
01:05:24effectivement un esprit
01:05:26obsessionnel, je ne sais pas si Sarkozy
01:05:28le disait, il s'affecte énormément
01:05:30des volontarismes personnels
01:05:32mais en tout cas
01:05:34il appliquait
01:05:36il savait qu'il ferait plaisir
01:05:38à des gens en disant ça
01:05:40et ça monte
01:05:42là on est dans des termes obsessionnels
01:05:44violents, coercitifs
01:05:46il y a un président de la république
01:05:48qui les prononce
01:05:50absolument
01:05:52et ça dénote
01:05:54un esprit profondément révolutionnaire
01:05:56et la question n'est pas de savoir
01:05:58si le monde de demain ne sera pas celui d'hier
01:06:00mais avoir une image
01:06:02en tête et chercher à tout prix à l'appliquer au collectif
01:06:04c'est de la sociopathie
01:06:06c'est pas...
01:06:08Vous aviez
01:06:10la commissaire Ylva
01:06:12Johansson qui avait
01:06:14ce même discours sur l'immigration
01:06:16qui ont toujours existé et qui existeront
01:06:18toujours, ça c'était il y a 10 mois
01:06:20et elle chiffre l'immigration
01:06:22régulière et irrégulière dans l'Union Européenne
01:06:24à 3,8 millions en années
01:06:26ce qui est extraordinaire
01:06:28c'est autant que le nombre de naissances au sein de l'Union Européenne
01:06:30ils ont tout à fait conscience
01:06:32qu'ils sont en train de construire un nouveau monde
01:06:34je veux dire
01:06:36évidemment que ce genre
01:06:38de tendance
01:06:40disloque une société
01:06:42en tout cas en créant une nouvelle, c'est ce qu'ils espèrent
01:06:44et je pense
01:06:46qu'il y a forcément aussi
01:06:48des victimes collétérales
01:06:50ils le savent très bien mais
01:06:52c'est contingent
01:06:54les chiffres donnent le tournis
01:06:56depuis 2015
01:06:58l'Union Européenne, France et Allemagne en tête
01:07:00vous l'écrivez, a accueilli près de 26 millions
01:07:02d'immigrés réguliers et clandestins
01:07:04selon les statistiques officielles
01:07:06voilà les chiffres que nous avons
01:07:08et
01:07:10à côté de ça, il faut voir aussi
01:07:12que l'Union Européenne va encore s'élargir
01:07:14l'élargissement de l'Union Européenne est dans toutes les têtes à Bruxelles
01:07:16ils en parlent comme d'un fait accompli
01:07:18Enrico Letta, l'ancien président du Conseil Italien
01:07:20qui a déposé un rapport
01:07:22à Bruxelles en parle comme d'un fait accompli
01:07:24Thierry Breton en parle comme d'un fait accompli
01:07:26Van der Leyen aussi
01:07:28également, il y a un an à peine
01:07:30et donc cet élargissement
01:07:32est censé aller dans un premier temps dans les Balkans
01:07:34mais jusqu'en Géorgie aussi
01:07:36c'est-à-dire au-delà de la Turquie qui reste
01:07:38d'ailleurs l'un des grands projets depuis le début
01:07:40c'est-à-dire que vous parliez de
01:07:42coup de neuf Kalergi tout à l'heure
01:07:44l'idée dans son discours
01:07:46du prix Charlemagne en 1950
01:07:48il parlait d'une Union Européenne, de la Turquie
01:07:50de l'Atlantique à la Turquie
01:07:52on a presque envie de dire dans un premier temps
01:07:54D'ailleurs la guerre d'Ukraine
01:07:56est là aussi pour cristalliser
01:07:58et dire il y a un projet européen
01:08:00nous devons tous nous serrer les coudes, une crise provoquée
01:08:02là encore pour créer
01:08:04une confrontation entre
01:08:06la Russie qui ne veut pas de ce modèle
01:08:08d'une certaine façon et puis nos valeurs
01:08:10on rappelle Ursula von der Leyen
01:08:12Emmanuel Macron, cette guerre d'Ukraine c'est une guerre
01:08:14pour nos valeurs
01:08:16Alors là on revient sur l'idée de la crise
01:08:18mais c'est aussi
01:08:20effectivement, la guerre en Ukraine est vue
01:08:22par certains, je cite Pascal Lamy
01:08:24qui dit que
01:08:26cette guerre en Ukraine
01:08:28peut provoquer un
01:08:30fort sentiment d'appartenance
01:08:32avec des rêves ou des cauchemars
01:08:34plutôt avec des cauchemars
01:08:36il a dit ça il y a un an
01:08:38c'est terrible, il y a
01:08:40évidemment tous ces projets là
01:08:42on va prendre
01:08:44une auditrice avec nous
01:08:46Claude à Perpignan, bonjour
01:08:48c'est un auditeur
01:08:50pardon j'ai pas eu dans le casque
01:08:52le prénom Claude est mixte
01:08:54bonjour Alexis Poulin
01:08:56et bonjour à votre invité monsieur Grilling
01:08:58moi la question que je voudrais
01:09:00lui poser mais je pense que
01:09:02la réponse il l'a déjà donnée
01:09:04sous les différentes interventions qu'il a
01:09:06les différents propos qu'il a tenus
01:09:08est-ce qu'un projet mondialiste
01:09:10n'est pas par essence
01:09:12absolument totalitaire parce que
01:09:14je veux dire il ne peut pas être démocratique
01:09:16quand il y a 8 milliards d'humains
01:09:18qui sont concernés
01:09:20donc finalement est-ce que c'est pas le monde
01:09:22d'Aldous Huxley dans lequel
01:09:24on veut nous emmener et est-ce que c'est pas
01:09:26sur cette terminologie là
01:09:28parce que c'est très sympathique
01:09:30la créolisation, c'est un mot qui est sympathique
01:09:32en fait alors que
01:09:34le totalitarisme mondial
01:09:36ça me parait peut-être un angle
01:09:38de défense plus puissant
01:09:40alors à ce projet mondialiste
01:09:42est-ce qu'il est d'essence totalitaire
01:09:44même si Pascal Lamy
01:09:46passe de démocratie globale
01:09:48c'est un leurre ?
01:09:50Peut-être mais en tout cas il n'est pas mondial déjà
01:09:52encore une fois on parle beaucoup
01:09:54des dirigeants
01:09:56des élites
01:09:58qui transforment nos pays
01:10:00mais qui n'ont très peu de prise sur une grande partie du monde
01:10:02donc encore une fois
01:10:04le monde est plus vaste qu'on ne le dit
01:10:06même des termes comme BRICS
01:10:08etc je pense que c'est assez réducteur
01:10:10et donc
01:10:12il est certain que sur votre
01:10:14première proposition, oui quand on parle de totalitarisme
01:10:16il y a une réalité incontestable
01:10:18j'intitule un de mes chapitres
01:10:20une obsession du contrôle et de la planification
01:10:22il y a vraiment une obsession du contrôle
01:10:24et de la planification qui est très forte
01:10:26dans ses esprits
01:10:28mais par contre
01:10:30ce n'est pas mondial
01:10:32c'est extrêmement limité
01:10:34chez eux tout est mondial, de toute façon l'économie est mondiale
01:10:36le climat il est mondial, vous savez là on est à Paris
01:10:38si on fait 2000 kilomètres au nord
01:10:40on se retrouve dans le cercle polaire arctique
01:10:42si on fait 2000 kilomètres au sud on est dans le désert du Saar
01:10:44donc climat mondial c'est aussi des termes
01:10:46très discutables
01:10:48on va parler du GIEC aussi qui arrive après
01:10:50pour parachever cette planification
01:10:52puisque l'idée c'est toujours de prévoir
01:10:54ce futur avec
01:10:56l'idée que ces gens là ont raison
01:10:58que leurs solutions sont les bonnes
01:11:00qu'il n'y a pas de mise en cause de cela
01:11:02et pire encore ceux qui critiqueraient
01:11:04ce projet mondialiste
01:11:06ou cette idéologie au delà du projet
01:11:08seraient des réactionnaires
01:11:10ringards, dangereux
01:11:12nationalistes, porteurs de guerre
01:11:14enfin il y a une volonté de discréditer
01:11:16toute critique de cette idéologie
01:11:18oui ça c'est comme dans tout processus
01:11:20qu'on peut dire révolutionnaire
01:11:22parce qu'encore une fois c'est ceux qui l'appellent de leur vœu
01:11:24il y a évidemment une volonté de discréditer
01:11:26les oppositions
01:11:28qui sont finalement des oppositions souvent centristes
01:11:30modérées, finalement les personnes elles réagissent
01:11:32parce qu'elles se demandent mais qu'est-ce qui leur arrive
01:11:34il y a une transformation profonde
01:11:36de notre pays depuis les années 80
01:11:38alors les gens ils réagissent, c'est normal
01:11:40mais vous savez
01:11:42Vladimir Boukovski
01:11:44j'y reviens mais
01:11:46quand il faisait le parallèle entre l'URSS
01:11:48et l'UE c'est aussi le genre de choses
01:11:50qu'il mettait en avant
01:11:52tous ceux qui s'opposaient à ce projet
01:11:54qui est considéré, on l'a vu tout à l'heure
01:11:56comme un projet unique dans l'histoire de l'humanité
01:11:58c'est des termes qu'on avait en URSS d'ailleurs
01:12:00qui sont effectivement catalogués
01:12:04comme des méchants raisons
01:12:06mais aussi sur le fait
01:12:08que la vie humaine n'a peu d'importance
01:12:10le mouvement des populations
01:12:12il y a eu l'holodomor en Ukraine
01:12:14les colonisations des républiques socialistes
01:12:16annexées, là on a la même chose
01:12:18la vision gestionnaire matérialiste
01:12:20dont vous parlez
01:12:22il y a un rapport par exemple de la division
01:12:24de la population des Nations Unies
01:12:26en mars 2000 sur le Japon, la Corée du Sud
01:12:28la Russie et l'Europe
01:12:30et selon cette division
01:12:32les pays de l'Union Européenne
01:12:34auraient besoin d'une immigration nette
01:12:36de 674 millions d'individus d'ici à 2050
01:12:38pour maintenir la pyramide des âges
01:12:40c'est davantage
01:12:42que toute sa population
01:12:44ce rapport s'appelle Replacement Migration
01:12:46ça c'était un rapport
01:12:48qui avait fait pas mal parler
01:12:50dans les milieux des démographes professionnels
01:12:52qui avait montré qu'en plus
01:12:54il y avait des défauts méthodologiques
01:12:56de la politique majeure
01:12:58mais ça montre
01:13:00l'envie
01:13:02profondément gestionnaire
01:13:04je cite Jacques Delarossière aussi
01:13:06qui est un ancien patron
01:13:08du fondement international
01:13:10et qui explique
01:13:12pourquoi il parle de surplus, de déficit
01:13:14et pourquoi on ne pourrait pas organiser les flux
01:13:16c'est ça, c'est dans ce rapport
01:13:18c'est l'idée de flux
01:13:20et ça fait quelques
01:13:22décennies quand même
01:13:24qu'est-ce qu'il y a à tout ça quand même
01:13:26quand il y a un référendum
01:13:28ça pose problème puisque là
01:13:30quand on demande l'avis des populations
01:13:32souvent c'est non
01:13:34je le disais, les français souhaitent revenir
01:13:36à une France d'hier, pas à ce qui est
01:13:38aujourd'hui, les populations
01:13:40n'adhèrent pas à cette idéologie
01:13:42et puis on voit bien, regardez
01:13:44l'Allemagne est obligée de revoir sa politique
01:13:46de frontière ouverte et de migration
01:13:48Olaf Scholz est obligé
01:13:50d'avancer sinon la FD gagne encore
01:13:52trop de terrain, on voit bien en France la poussée
01:13:54du Rassemblement National
01:13:56il y a quand même l'idée que les populations
01:13:58n'adhèrent pas du tout à cette idéologie
01:14:00il y a des réactions
01:14:02profondes, la plus forte je pense
01:14:04elle est aux Etats-Unis, elle se passe aux Etats-Unis
01:14:06car ils ont vécu à peu près
01:14:08les mêmes choses
01:14:10et donc il y a des réactions
01:14:12très très fortes, néanmoins en Europe
01:14:16on verra bien ce que ça donne, je ne sais pas de quoi
01:14:18sera fait l'avenir
01:14:20admettons que les flux par exemple
01:14:22sont même réduits de moitié
01:14:24qu'est-ce que ça va changer
01:14:26on en a encore à se demander, le droit d'asile
01:14:30je ne sais pas si on a le temps
01:14:32on va revenir, on va marquer
01:14:34une courte pause, mais on pourra continuer
01:14:36bien sûr sur ce sujet
01:14:380826-300-300, si vous souhaitez réagir, posez vos questions
01:14:40à notre invité
01:14:42Ludovic Grelin pour son livre, Le monde qu'ils veulent
01:14:44lire et écouter nos élites pour comprendre
01:14:46la révolution en cours
01:14:50midi 14h
01:14:52Alexis Poulin, sans réserve
01:14:54et on continue notre plongée
01:14:56dans la psychologie des
01:14:58élites mondialistes et leur façon
01:15:00qu'ils ont de planifier
01:15:02le futur, de voir le monde aussi
01:15:04on parlait bien sûr
01:15:06de l'immigration, on va parler du
01:15:08club de Rome qui est
01:15:10un club très fermé où
01:15:12on écrit justement sur ce qu'il se
01:15:14passe et il y a un rapport qui s'appelait
01:15:16la première révolution
01:15:18globale de 1991
01:15:20voilà ce qu'écrivait
01:15:22le club de Rome, vous le citez
01:15:24dans votre livre, il est clair qu'aucune
01:15:26mesure n'arrêtera efficacement les tendances de
01:15:28l'immigration, cela pourrait entraîner
01:15:30une forte augmentation du racisme
01:15:32défensif dans les pays d'accueil
01:15:34et favoriser l'émergence d'une série
01:15:36de dictateurs de droite portés
01:15:38au pouvoir par le vote populaire
01:15:40de telles situations ne doivent pas
01:15:42se développer, il est donc
01:15:44tout aussi important, outre l'augmentation
01:15:46de l'aide au développement dans les pays pauvres
01:15:48de préparer les populations
01:15:50des pays riches à accepter
01:15:52cette réalité. C'est incroyable
01:15:54quand même de lire ça
01:15:56dans le rapport, c'est à dire que la démocratie, non
01:15:58il faut préparer, on est là dans
01:16:00l'ingénierie sociale
01:16:02pure et simple. Le club de Rome
01:16:04c'est ce cercle
01:16:06d'industriels, de hauts fonctionnaires
01:16:08et de financiers qui a été écrit en 1968
01:16:10qui a publié en 72 son
01:16:12premier rapport
01:16:14essentiellement environnemental
01:16:16il y avait d'ailleurs des choses intéressantes
01:16:18mais en gros dans ce rapport il disait
01:16:20si on ne change pas
01:16:22si on ne transforme pas en profondeur
01:16:24la structure politique internationale
01:16:26en gros si on ne centralise pas aussi les choses
01:16:28il le dit, ça va être la catastrophe
01:16:30il y aura des famines et puis
01:16:32il faut changer la fabrique entière de nos sociétés
01:16:34ce sont ses termes, changer la fabrique entière
01:16:36et donc en 91
01:16:38effectivement il publie
01:16:40cet autre rapport, ils en ont publié
01:16:42un certain nombre
01:16:44où on voit des choses
01:16:46de ce type là, c'est à dire que leur
01:16:48analyse a été élargie
01:16:50non seulement à l'immigration
01:16:52mais pas que, et dans ce rapport
01:16:54on voit des termes extrêmement curieux
01:16:56il y a un chapitre qui s'appelle le malaise humain
01:16:58et un autre chapitre qui s'appelle le vide
01:17:00un sous chapitre
01:17:02un sous paragraphe est intitulé
01:17:04vers un monde schizophrénique
01:17:06c'est des gens, moi quand
01:17:08je les lis, je vois des gens
01:17:10qui sont
01:17:12très dépressifs
01:17:14et surtout pas équilibrés
01:17:16le club de Rome aujourd'hui
01:17:18c'est vu comme un cénacle de vieux sages visionnaires
01:17:20mais non, c'est pas le cas
01:17:22on a affaire quand même
01:17:24à des cas d'angoisse
01:17:26vitale, enfin c'est comme Claude Schwab
01:17:28et son angoisse de la mort qui devraient être vaincus
01:17:30par la technologie
01:17:32ils sont tous finalement autour de ça
01:17:34mais ce qui est terrible c'est de voir
01:17:36qu'il y a cette idée, que c'est écrit
01:17:38que la démocratie reste quand même
01:17:40un problème, l'idée c'est
01:17:42de faire en sorte que les gens
01:17:44acceptent l'idéologie
01:17:46qui est la leur, à savoir
01:17:48l'explosion des modèles
01:17:50traditionnels de la famille, des sociétés
01:17:52la fin des frontières
01:17:54et maintenant le transhumanisme
01:17:56et ce genre de projet
01:17:58qui ne sont pas majoritaires
01:18:00dans les populations. Le club de Rome
01:18:02dans son premier rapport
01:18:04même un peu avant
01:18:06il a appelé à la création d'un forum
01:18:08de discussion qui ne passe pas
01:18:10par les discussions classiques intergouvernementales
01:18:12et qui réunissent
01:18:14des grands chefs d'entreprise
01:18:16des hauts fonctionnaires etc
01:18:18et il se trouve qu'en 71
01:18:20enfin début des années 70, il s'est créé le forum européen du ménagement
01:18:22qui deviendra le forum de Davos
01:18:24et c'est ce fameux forum de Davos
01:18:26où effectivement Claude Schwab affirme que
01:18:28la technologie va tout changer par exemple
01:18:30et que la cellule familiale traditionnelle
01:18:32va être remplacée par un réseau familial
01:18:34international. Ce sont ces termes.
01:18:36Vous voyez on est dans des choses irrationnelles en fait
01:18:38qui sont grandioses mais qui ne sont pas très claires.
01:18:40On est dans l'idée d'un homme nouveau qui est donc une pulsion totalitaire
01:18:42de changer la nature humaine
01:18:44par la technologie
01:18:46par la croyance, ce que vous voulez
01:18:48mais une nouvelle religion aussi sur ce mondialisme.
01:18:50Il y a un côté démiurgique
01:18:52dans ces actions là. Je voudrais
01:18:54revenir au club de Rome, à son rapport de 91
01:18:56qui s'intitule la première révolution mondiale
01:18:58pour montrer l'état d'esprit
01:19:00où alors à la fois on voit
01:19:02effectivement de la manipulation, effectivement
01:19:04une obsession du tout
01:19:06de la planète
01:19:10et aussi de la dépression.
01:19:12Je vais vous citer dans la recherche d'un nouvel ennemi
01:19:14pour nous unir. Nous en sommes arrivés
01:19:16à l'idée que la pollution, la menace du réchauffement
01:19:18climatique, des pénuries d'eau, la famine
01:19:20et ainsi de suite feraient l'affaire.
01:19:22Dans leur totalité
01:19:24et dans leurs interactions, ces phénomènes constituent une menace
01:19:26commune qui appelle à la solidarité de toutes les populations.
01:19:28On a compris.
01:19:30Tous ces dangers sont causés par l'intervention humaine
01:19:32et ce n'est que par des changements d'attitude et de comportement
01:19:34qui peuvent être surmontés. Le véritable ennemi
01:19:36est alors l'humanité elle-même.
01:19:38Il se trouve que le club de Rome, c'était aussi un club
01:19:40de gens profondément malthusiens.
01:19:42Il y a une haine de l'humanité
01:19:44et le problème déjà posé sur la table
01:19:46dans les années 70, c'est la surpopulation.
01:19:48On était seulement à 4 milliards d'humains
01:19:50et pour eux c'était déjà une catastrophe.
01:19:52On était déjà à un point de bascule sur eux
01:19:54et on voit bien que non, ils se sont trompés.
01:19:56Pourquoi cette obsession
01:19:58de la réduction de la population mondiale ?
01:20:00Il faut leur demander, mais ce serait bien
01:20:02qu'on le dise un peu dans nos médias davantage.
01:20:04On en parle.
01:20:06Tout à fait, pardon.
01:20:08Les autres.
01:20:10Vous avez absolument raison.
01:20:12Il y a un malthusianisme extrêmement profond
01:20:14qui est partagé par d'autres gens. Je cite Jean-Claude Trichet,
01:20:16ancien président de la Banque Centrale Européenne,
01:20:18dans une réunion il y a deux ans
01:20:20à l'Institut de France où
01:20:22il reproduit le discours du club de Rome
01:20:24et il explique qu'il va y avoir un problème,
01:20:26c'est pas possible, etc.
01:20:28On entendait la même chose il y a 50 ans,
01:20:30on entendait la même chose même il y a 100 ans parfois.
01:20:32Et d'autres personnes.
01:20:34Bill Gates est quelqu'un de profondément
01:20:36malthusien, c'est le premier contributeur
01:20:38au budget de l'Organisation Mondiale de la Santé.
01:20:40C'est l'ONU, on est dans l'ONU.
01:20:42Et c'est vrai
01:20:44que c'était un esprit extrêmement développé.
01:20:46L'OMS
01:20:48qui expliquait
01:20:50qu'ils voulaient une loi
01:20:52supranationale pour les campagnes de vaccination,
01:20:54pour les pandémies.
01:20:56On a vu que le Covid a été un sort de crash test
01:20:58grandeur nature pour voir jusqu'où il pouvait aller
01:21:00dans la gouvernance mondiale.
01:21:02Avec l'idée que l'immunisation est un bien public mondial.
01:21:04Ça c'est effectivement
01:21:06le lancement
01:21:08...
01:21:12Il y a un traité international qui est en cours de discussion.
01:21:14Donc l'idée effectivement
01:21:16de l'OMS serait de devenir
01:21:18une espèce d'organisme mondial qui gère
01:21:20les problèmes sanitaires.
01:21:22Ce traité
01:21:24étant très largement la question sanitaire.
01:21:26On parle par exemple de changement climatique.
01:21:28Et initialement
01:21:30l'idée avait été lancée
01:21:32par le président du Conseil Européen, Charles Michel.
01:21:34Juste après d'ailleurs la défaite
01:21:36de Donald Trump en novembre 2020.
01:21:38Et c'est là que
01:21:40dans le projet initial
01:21:42il était parlé d'immunisation
01:21:44comme d'un bien public mondial.
01:21:46Effectivement les personnes sont considérées comme des biens déjà.
01:21:48Mais c'est terrible parce qu'il y a
01:21:50l'obsession de la pandémie,
01:21:52l'obsession de la limitation des populations.
01:21:54Et puis dans ce projet globaliste en fait on s'intéresse
01:21:56quand même beaucoup à l'individu,
01:21:58à sa biologie, au nombril des gens.
01:22:00On a le changement de l'individu
01:22:02avec aussi la poussée
01:22:04médiatique du
01:22:06transgenreisme, de dire que finalement
01:22:08on peut choisir qui on est.
01:22:10Avec le transhumanisme
01:22:12qui dit que l'humain c'est
01:22:14une machine qui peut être augmentée par d'autres machines.
01:22:16Il y a un non-respect de la vie humaine
01:22:18dans ce principe là, ce que vous dites.
01:22:20L'humanité comme un bien
01:22:22et l'humain
01:22:24comme une matière finalement
01:22:26malléable.
01:22:28Chacun a un peu ses
01:22:30créneaux en fait.
01:22:32Le Forum de Davos a ses propres
01:22:34créneaux. C'est l'idée que la technologie
01:22:36va tout révolutionner. Ce sont les termes
01:22:38de Klaus Schwab, dont j'arrive paru il y a 8 ans
01:22:40déjà.
01:22:42Il y en a d'autres, ça va être plus le créneau
01:22:44politique, institutionnel.
01:22:46Et d'autres encore, ça va être
01:22:48effectivement le créneau sociétal.
01:22:50Il y a de quoi faire
01:22:52sur tous ces créneaux. Merci
01:22:54beaucoup Ludovic Greling, je vous recommande
01:22:56vraiment la lecture de ce
01:22:58livre, le monde qu'ils veulent lire, écouter nos élites
01:23:00pour comprendre la révolution en cours. C'est
01:23:02édifiant de voir ce qui a été dit
01:23:04toutes ces années.
01:23:06La suite sur Sud Radio, Brigitte Lehme
01:23:08va vous parler justement de l'emprise.
01:23:10Comment s'en défaire ? Comment se défaire
01:23:12de l'emprise des globalistes par exemple ?
01:23:14Pour être un cas d'école. A très bientôt
01:23:16et la suite sur Sud Radio, tout de suite.