Grégory Lorient, délégué départemental Alliance du Vaucluse, s’explique sur le commissariat de Cavaillon attaqué cette nuit : «On a évité un drame».
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00:00– L'enquête est en cours actuellement, je ne pourrais pas vous donner trop d'éléments,
00:04mais des individus sont venus juste devant le commissariat,
00:07comme on peut le voir ici, mettre le feu quand même à quatre véhicules,
00:10trois sérigraphiés dont un banalisé.
00:13– Vous êtes devant le commissariat, visuellement,
00:14est-ce que vous pouvez nous montrer un peu
00:16quelle est la situation ce matin devant le commissariat ?
00:20Voilà, qu'on découvre un peu, on voit la façade noircie derrière vous effectivement,
00:27voilà, si vous pouvez vous rapprocher un petit peu,
00:29ce serait super, pardon de vous demander ça,
00:30mais c'est vrai que vous êtes en direct sur place
00:33et c'est intéressant de voir à quel point l'attaque a été violente cette nuit,
00:39voilà, avec ces images en direct,
00:42et on a le sentiment, en voyant vos images en direct,
00:45qu'on a quand même frôlé le drame cette nuit.
00:49– Tout à fait, les collègues se sont retrouvés à l'intérieur enfermés par les flammes,
00:53ils ont été évacués juste après,
00:56les vitres de bureau ont explosé suite à la chaleur produite par l'incendie,
01:01donc effectivement on a évité un drame.
01:04– Il y a des opérations, visiblement, qui sont réalisées,
01:07c'est ce qu'on apprenait, qui sont réalisées depuis plusieurs jours
01:10dans une cité en particulier de Cavaillon,
01:12on peut, même si l'enquête est en cours bien évidemment,
01:14mais on peut logiquement imaginer que ça peut être des représailles
01:17par rapport à ce qui se passe ?
01:20– C'est absolument des représailles,
01:21il y a une dizaine de jours où il y a eu une classe nette,
01:24comme on l'appelle ici, où il y a eu les collègues de CRS,
01:28on a eu les brigades de Canil, on a les GSP,
01:31les brigades d'intervention également,
01:34les polices secours qui interviennent, la whole team,
01:37et bien évidemment ils ont fait du chiffre,
01:39ils ont ramassé du monde, ainsi que du suppléfiant,
01:41des armes, de l'argent liquide,
01:43donc effectivement ça ne peut être que des représailles.
01:46– Dans quel état d'esprit sont vos collègues ?
01:50– Ils sont agacés, ça fait des mois et des mois
01:53qu'on dit qu'on manque d'effectifs,
01:54voilà, entre les effectifs maintenant il y a 4 véhicules brûlés,
01:59c'est bien que ça coûte énormément d'argent,
02:01plus se refaire la façade du commissariat,
02:03les collègues eux sont sous-effectifs, donc ils sont fatigués,
02:06on parle en plus du judiciaire comme on parle de partout en France,
02:09et ça devient abominable pour les collègues réellement.